🎙️ Dans cet épisode, on part dans les Hautes-Alpes à la rencontre de Lou Godet, une triathlète amatrice qui est aussi coach sportive. Passionnée de nature, elle vient de relever un défi complètement fou pour ses 24 ans : l’IRON 2.4.
💬 Au programme : 2,4 km de natation, 240 km de vélo et 24 km de course à pied. Elle nous raconte sa préparation et son choix de revenir à l’essence même du sport outdoor : du matériel simple, un budget réduit, et une aventure humaine avant tout.
Un épisode inspirant, qui donne envie de sortir de la routine des courses classiques et de se lancer ses propres défis.
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💬 La transcription de l’épisode
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Ermanno : Salut les sportifs, juste avant de commencer l’épisode, je voulais vous partager la bonne nouvelle. OpenTri et Devenir Tree Athletes sont partenaires du premier stage mixte organisé par Open Sky Moment et Swyvent qui se déroulera dans le Tarn du 24 au 28 septembre 2025. C’est un stage all inclusive, vous venez avec votre vélo, vos baskets, votre maillot de bain et votre combi et puis on s’occupe de vous, on vous fait dormir, manger et surtout vous entraîner avec une prestat de super qualité. Vous allez pouvoir repartir du stage non seulement avec les jambes bien lourdes mais aussi avec tout un tas d’informations pour pouvoir continuer votre entraînement et atteindre votre objectif de la saison, voire même votre objectif à long terme. N’hésitez pas à regarder dans les notes de cet épisode pour en savoir plus. Vous avez même un petit code promo que vous pouvez insérer au moment de l’inscription. Tout se passe sur le site de Swyvent. Je suis impatient de vous retrouver du 24 au 28 septembre sur ce stage puisque je serai aux côtés des organisateurs. Salut les sportifs et bon épisode !
Charly d’OpenTri : Salut les triathlètes ! Aujourd’hui, on va parler de la sportivité. Et puis on vous emmène dans les Hautes-Alpes à la rencontre de Lou Godet pour un épisode spécial portrait triathlète amateur. Lou, elle est coach sportif, passionnée de nature et elle s’est lancée un défi complètement fou pour ses 24 ans, l’Iron 2.4. Au programme, vous l’avez compris, 2,4 km de natation, 240 de vélo et 24 km de course à pied pour terminer. Avec du matériel simple, là on est loin du dopage technologique et des compétitions hors de prix. On est revenu à des choses très basiques à l’essence de notre pratique du sport en extérieur. Et dans cet épisode, Lou nous raconte comment elle a construit son défi, les galères qu’elle a rencontrées, les moments de doute, mais aussi la fierté d’aller au bout, de dépasser ses propres limites. On y a parlé de sa vision du sport, de l’importance d’être coaché, même quand on est coach, et de ses conseils pour progresser sans brûler les étapes. Si vous cherchez un shot de motivation au milieu de l’été, des idées pour sortir du cadre habituel des courses, ou juste une belle histoire d’aventure sportive, alors vous êtes au bon endroit, allez, place à la conversation entre Ermanno et Lou.
Ermanno : Salut les sportifs, c’est Ermanno, et je suis très heureux de vous recevoir sur un nouvel épisode du podcast Devenir Triathlète X OpenTri. Aujourd’hui, je reçois une invitée qui, une fois n’est pas coutume, m’a été présentée par mon entraîneur Christophe Liamat. Je suis très heureux de tendre le micro à Lou Godet. Salut Lou !
Lou GODET : Salut !
Ermanno : C’est pas facile, salut Lou ! Hello Lou !
Lou GODET : Non, c’est vrai !
Ermanno : Bonjour Lou !
Lou GODET : Voilà, exactement. C’est plus formel.
Ermanno : Bon, comment vas-tu ?
Lou GODET : Ça va très bien, merci. Et toi ?
Ermanno : Ça va. À Toulouse, il fait beau. Il fait trop chaud, mais j’ai… On parlait environnement tout à l’heure. Je suis un méchant, j’ai la clim chez moi, donc j’ai mis un peu de clim pour me rafraîchir.
Lou GODET : Ici, c’est un peu plus frais dans les montagnes, ça fait du bien, ouais.
Ermanno : Dans les montagnes où ça tient d’ailleurs ?
Lou GODET : Alors moi, je suis à Gap. Je suis basée à Gap. Enfin, pas à Gap même, mais je suis à 3 km un petit peu plus dans les hauteurs. Ça s’appelle Charence. Et donc du coup, voilà, c’est pour ça que je suis un petit peu plus au frais que dans le centre de Gap. Heureusement d’ailleurs, parce que là, il fait vraiment très chaud.
Ermanno : Quelle altitude, Charence ?
Lou GODET : Charence, il me semble que c’est 700 ? Non. Non, 900, pardon. 900, il me semble. 900, parce que Gap, c’est déjà à 700 en altitude, et nous, on est à 300 au-dessus. Donc entre 900 et 1000, voilà. Je sais pas exactement, mais voilà.
Ermanno : Ça va, le dénivelé est sympa. Si tu veux t’amuser à faire du travail de côte, tu descends à Gap, puis tu remontes chez toi, quoi.
Lou GODET : Oui, voilà. Exactement, c’est exactement ça. En dénivelé, on est pas mal, parce que déjà, dans le centre, il y a… Pour aller dans le centre, il y a 4 km, 3 km, et puis pour monter, t’as 300 dénivelé en vélo, par exemple. Ça envoie bien sur 3 km. C’est vraiment que de la montée, c’est chouette. C’est un bon ratio, ça.
Lou GODET : Oui. Mais voilà, ça forge.
Ermanno : Bon, écoute, Lou, je te propose qu’on parle déjà un petit peu de toi. J’aime bien tendre le micro dès le début à mes invités pour leur demander qui, ils ou elles, sont. Donc, dis-nous tout. Qui est Lou Godet ?
Lou GODET : Alors, moi, je suis originaire de Brest, déjà. Dans les montagnes, aussi. Voilà, j’ai toujours grandi en Bretagne. Voilà, j’ai toujours grandi dans la région brestoise. Donc, j’ai fait mes études là-bas. J’ai fait mes études à la fac de Staps. Donc, j’ai fait 3 ans de licence. Ensuite, j’ai fait 2 ans de master. Donc, je me suis spécialisée dans la préparation physique et mentale. Donc, c’est un master qui est quand même plus axé dans la préparation mentale. Mais moi, voilà. De mon côté, il y avait aussi pas mal de compétences liées à la préparation physique. Puis, ça faisait déjà quelques années que je m’y intéressais. Voilà, donc, j’ai toujours grandi à côté de la nature. J’ai toujours été passionnée d’extérieur. Et puis, en fait, depuis un an maintenant, je me suis dit, pourquoi pas lancer mon entreprise et me spécialiser dans ce que j’aime, c’est-à-dire le sport d’extérieur. Et donc, c’est pour ça que je me suis dit, pourquoi pas faire en sorte de me spécialiser dans la course à pied, dans le trail, dans l’escalade, dans l’escalade, etc. Enfin, plein de sports d’extérieur, en fait, pour faire en sorte que je puisse mettre du sens dessus. Donc, c’est pour ça que je me suis spécialisée dans ça et que j’ai créé cette entreprise-là qui est pour moi vraiment complètement à mon image, quoi. Donc, voilà.
Ermanno : Et pourquoi les montagnes ? Alors, si tu as toujours vécu dans les montagnes bristoises ?
Lou GODET : Alors, en fait, moi, je suis tombée un peu amoureuse des montagnes. Ensuite, après mes études, en fait, je suis partie dans les montagnes en sac à dos, je suis partie dans les Pyrénées et, en fait, je suis tombée complètement amoureuse de la montagne. Je n’avais jamais vu, en fait, je n’avais jamais connu l’itinérance comme ça. Et j’avais déjà été en Corse, tout ça, avec mes parents, on est quand même très axés randonnées, etc. Et, en fait, je me suis dit, pourquoi pas Gap ? Parce qu’en fait, avec mon compagnon, on a des copains ici aussi. Et, en fait, c’est vraiment clairement un endroit. On avait envie de s’établir parce que les Alpes, c’est vraiment super beau, quoi. Et puis, il y a beaucoup de choses à faire. Tout ce qui est lié à la nature, enfin, il y a une richesse d’un point de vue faune et flore ici. C’est vraiment incroyable. Et puis, j’avais vraiment envie de partir aussi de la Bretagne, de voir autre chose que ce que j’avais pu connaître jusqu’à présent. De partir, voilà, un peu loin de ma famille, de partir, même si je les adore, de partir un peu de ce que je connaissais. Vraiment me construire entièrement, quoi. Donc, voilà. Je pense que Gap, c’était vraiment un endroit qui était… Enfin, qui est pour nous, en tout cas, pour moi, vraiment chouette pour développer mon entreprise, quoi. Et puis, moi, pour m’épanouir en tant que personne. Pas que le travail, non. Ouais.
Ermanno : Après, quand on fait un métier passion, on n’a jamais vraiment l’impression de travailler.
Lou GODET : Voilà, c’est ça. Ouais, c’est vrai. Et c’est vrai que je passe beaucoup de temps dehors. J’accompagne aussi des personnes qui sont très… Très liées à l’extérieur, très liées à la nature. Et même si elles ne le sont pas forcément au début, elles le sont forcément à la fin du suivi. Parce que, moi, c’est vrai que j’ai du mal à travailler avec des personnes qui ne sont pas forcément dans la même optique, la même vision des choses que moi. Mais après, voilà, chacun a son idée, a ses idées. Et c’est toujours important de…
Lou GODET : ‘est toujours important, quand même, de s’ouvrir à autre chose. Tu m’étonnes.
Ermanno : Ce matin, j’étais chez le kiné pour la petite anecdote. Il commence à faire très, très chaud, là, à tous les… Et le kiné me dit, tu fais comment l’été quand tu t’entraînes ? Tu vas à la salle. Je dis, c’est quoi ? J’ai un animal d’extérieur, moi. Il fait chaud, il fait chaud. Ce n’est pas grave, mon corps s’adaptera.
Lou GODET : Ouais, c’est ça. Ouais, c’est un peu la complexité du sport d’extérieur aussi. Mais en même temps, moi, c’est vrai que personnellement, je ne me verrais pas… Moi, je travaille dans une salle de sport à côté. Je donne des cours et puis je suis coach là-bas aussi, en plus de mon entreprise. Mais c’est vrai que j’ai du mal à être en intérieur. En tout cas, quand je vois le soleil, quand je vois tout ce qu’il y a à faire dehors, ça me frustre vite d’être en intérieur. Donc, c’est vrai qu’au bout de deux heures de coaching ou trois heures coaching, je suis là, bon, il faut vraiment que j’aille dehors, quoi. Mais c’est vrai qu’on n’a pas trop fait pour être en intérieur, être avec une clim, etc. Moi, j’ai du mal à avoir du sens sur les personnes qui sont en intérieur, qui vont marcher sur des tapis roulants, par exemple. Moi, je ne fais que dire, mais allez dehors. Allez dehors. Allez marcher dehors, prenez l’air, regardez ce qu’il y a autour de vous. Même d’un point de vue physique, en fait, il y a même plus d’impact, enfin, d’effet, en fait, au niveau moteur, etc. d’aller en extérieur que de marcher sur un tapis roulant avec de la clim.
Ermanno : Oui, et puis même d’un point de vue psychologique aussi. Bien sûr. Même si tu ne vas pas voir des gens, même si tu ne vas pas discuter avec les gens, tu peux croiser une ou deux personnes, un ou deux animaux. Ma mère m’entendrait, elle me tuerait.
Lou GODET : C’est la chaleur, par contre, qui fait cet effet-là.
Ermanno : C’est ça, c’est ça, la fatigue. La fatigue après une journée de boulot.
Lou GODET : Oui, je vois, je vois.
Ermanno : Je le disais en intro, on a été mis en relation par Christophe Liamas, le kiki, le kioch, comme je l’appelle, le petit diminutif entre kiki et coach, donc le kioch, pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas, vous êtes dans la confidence. Mais comment se fait-il qu’une coach soit coachée ?
Lou GODET : Eh bien, moi, je trouve que tout coach devrait être coaché. C’est-à-dire que… Moi, je ne vais pas du tout avoir la même vision des choses par rapport à un entraîneur qui est vraiment spécialisé dans ça. Moi, je ne suis pas entraîneur de triathlon. Je suis préparatrice physique, c’est-à-dire que je vais vraiment m’occuper des besoins spécifiques pour une personne en fonction des qualités qu’elle a besoin de développer. Mais par contre, Christophe, lui, il va vraiment savoir comment m’orienter en natation, en vélo et en course à pied. Et c’est ça qui nous différencie, c’est-à-dire que… En fait, moi… Si je m’étais fait un plan d’entraînement en triathlon, je n’aurais pas pu finir le défi que… Enfin, je ne pense pas, en tout cas. Parce que je n’ai pas cette expérience-là. Je ne me connais pas, en fait, surtout. Alors que Christophe, lui, il a l’expérience. Il a l’expérience de savoir comment débuter en triathlon, etc. Moi, je n’avais absolument aucune idée. Et pour moi, tous les coachs, même tout ce qui est… Enfin, tout ce qui touche à la psychologie, tout ça, je trouve que c’est toujours important d’être driveé un peu dans sa vie par rapport à quelqu’un d’autre. D’autres, de confiance, entre guillemets, qui vraiment s’y connaît dans ce qu’on veut développer, quoi. Je trouve qu’un entraîneur d’apnée, par exemple, c’est toujours intéressant qu’il soit coaché par un autre entraîneur d’apnée. Je ne sais pas, un trailer professionnel, c’est toujours… Même s’il est professionnel et qu’il s’y connaît à 100% sur sa discipline, c’est toujours intéressant qu’il soit driveé par quelqu’un d’autre. C’est toujours intéressant d’avoir l’idée, les idées de quelqu’un d’autre sur sa discipline, en fait, parce qu’on ne va pas avoir… la même vision des choses sur soi que par le prisme de quelqu’un d’autre. C’est toujours hyper intéressant et enrichissant de se dire bon, c’est vrai que là, je fais ça pas bien, là, je fais ça très bien, là, je ne suis pas d’accord avec lui, mais ça me permet quand même de cogiter sur la manière dont il faut que j’organise mon entraînement. Donc, moi, je n’ai absolument aucun regret d’avoir été coachée par Christophe parce que c’était vraiment super. Il a vraiment été… hyper à l’écoute. Moi, ça faisait la première fois. C’était la première fois que je faisais du triathlon. Enfin, je n’ai jamais été triathlète. J’adore les trois sports, mais je n’ai jamais été… Je n’ai pas fait de course chronométrée. Je n’ai jamais fait de course, même en dehors… des courses organisées, tout ça, je n’ai jamais fait. Et donc, il m’a vraiment driveé de A à Z sur ma préparation et ça m’a vraiment… Enfin, j’ai vraiment trop adoré. Génial.
Ermanno : Mais c’est vrai que comme il le dit si bien et on en est tout à fait conscient, je pense, c’est qu’on est un très mauvais coach pour soi-même. Moi, il me le rappelait quand il m’a mis une sortie de deux heures et puis que je suis revenu, j’étais en hypoglycémie, en hypothermie et qu’après, j’ai chopé une crève qu’il m’a mis par terre pendant six semaines. Mais il m’a dit parce que on est tous des mauvais coachs pour soi-même. On ne sait pas forcément où exactement fixer les limites et ça, c’est que l’exemple sur une sortie. Mais sur un entraînement, ça va être pareil. Il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte et puis finalement, on se dit qu’on est capable de faire ci ou qu’on n’est pas capable de faire ça. Donc, soit on va être trop précautionneux et puis on ne va pas aller chercher justement le petit plus qui va nous faire atteindre notre objectif. Soit on ne l’est pas assez et là, on va aller direct à la blessure.
Lou GODET : C’est ça, exactement. Et puis, ça fait toujours du bien de se dire que moi, par exemple, j’ai tendance à être un peu trop exigeante dans mes entraînements, mais l’exigence n’est pas forcément
Lou GODET : intelligente dans le sens où je vais culpabiliser si je loupe un entraînement, etc., même si je suis fatiguée, etc. Et c’est vrai que pour prévenir d’une blessure, en tout cas, ce n’est pas forcément plus important. C’est un truc plus intelligent. Et Christophe, lui, il a su me dire « Bon, écoute, là, ce n’est pas grave. Tu peux t’organiser autrement. » Et c’est vrai que ça enlève un poids de se dire que c’est quelqu’un qui gère, entre guillemets, à ta place, l’aspect
Lou GODET : organisation de ton emploi du temps, en termes d’entraînement. Donc, c’est vrai que moi, ça m’a fait du bien d’être coachée. Dans une période, là, il y a 2-3 mois, j’adore coacher. Mais c’est vrai que j’ai besoin d’avoir quelqu’un qui me drive aussi sur mes séances.
Ermanno : Tu m’étonnes. Revenons un petit peu à toi et à la genèse de Lou d’aujourd’hui. C’était qui Lou, petite ? Parce que tu n’es quand même pas très grande. Tu es un peu plus vieille que ma fille, mais un peu plus jeune que mon fils. Donc, tu es quand même une gamine pour moi, je te le rappelle.
Lou GODET : Oui. Alors, Lou, petite, j’ai toujours voulu bouger. Mes parents, ils m’ont toujours amenée dehors, dans la nature, à s’émerveiller pour un papillon ou pour s’émerveiller de l’arbre d’à côté. J’ai été beaucoup dans l’émerveillement, même toujours petite, par rapport à tout ce qu’il y a autour de moi. En fait, ça me fait sentir vraiment bien. Petite, mes parents, ils en pouvaient un peu plus de mon énergie, même toujours un peu maintenant. J’ai toujours voulu faire des choses, aller promener, aller nager. Je râlais pour… si on mettait des bouées dans la piscine, je râlais si on n’allait pas. Enfin, j’avais beaucoup d’énergie, en Il y avait beaucoup d’énergie. Ça, il fallait canaliser. Et en fait, je pense que le sport m’a permis, quand j’étais petite, même toujours maintenant, de canaliser cette énergie-là, que ce soit émotionnellement parlant ou que ce soit je pense que j’ai vraiment besoin de bouger beaucoup. Je pense que c’est dans ma nature. Mes parents, je leur dis merci maintenant. Des fois, ils me disent « Ouais, on aurait peut-être dû faire un petit peu moins. » Mais voilà, tous les jours, il fallait aller se promener plusieurs fois, il fallait aller dans l’eau, il fallait aller courir, il fallait aller voir les animaux, tout le temps. Et c’est vrai que moi, je les remercie très souvent de m’avoir appris à mémorier de ce qu’il y a autour de moi et puis d’être dans le mouvement. Surtout, en fait, d’être curieuse et d’aller voir les autres aussi, d’aller en nature et d’apprécier sans objectif de performance. C’est ça que je leur remercie pour ça. De ne pas m’avoir mis dans un objectif de compétition. Je n’ai jamais fait de compétition, en fait. À part à la fac, je n’ai jamais été dans un objectif de compétition. Mais après, ça ne veut pas dire que je n’aime pas ça ou que je n’aimerais pas ça. Mais voilà. En tout cas, loup petite, c’était quelqu’un qui avait besoin de beaucoup bouger.
Ermanno : Et tu as commencé par quel sport ?
Lou GODET : L’équitation. Oui. J’ai fait dix ans d’équitation. Et en fait, après, j’ai arrêté parce que j’avais mes études qui me bloquaient un peu au niveau des horaires. Et puis, en fait, j’ai réfléchi longtemps à ma position sur l’éthique, entre guillemets, de l’équitation par rapport au fait que moi, j’adore les animaux. Le bien-être animal, pour moi, c’est quelque chose qui me parle vraiment beaucoup. Et en fait, j’ai pris du recul en arrêtant l’équitation, en regardant de loin ce que c’était aussi maintenant. C’est-à-dire que c’était monter sur un cheval. Moi, ça va, j’étais dans un petit club. Ce n’était pas du tout un club de compète, etc. Mais c’était quand même monter une fois par semaine sur un cheval, l’utiliser, le remettre au pré, etc. ou le remettre en boxe. Et puis, en fait, il y a plein de choses qui ont été banalisées pendant des années aussi au niveau de la maltraitance, au niveau des… des chevaux. Et en fait, j’ai pris conscience de l’importance du bien-être animal et du bien-être, en fait, en équitation. Et en fait, maintenant, ma vision des choses a beaucoup changé. C’est que maintenant, j’aimerais pas… J’aimerais pas remonter à cheval juste pour monter à cheval dans un club et monter une fois par semaine ou même deux fois par semaine et y aller et puis juste repartir, revenir la semaine d’après. C’est quelque chose qui m’intéresse plus maintenant. J’ai vraiment envie de construire une relation avec un cheval et de me connaître aussi via le cheval. D’apprendre ses comportements, d’apprendre s’il est OK, s’il est moins OK, son caractère, comment on fait pour gérer un tel cheval ou tel cheval. Enfin, j’ai plus envie d’être dans cette consommation-là de cours d’équitation. Donc voilà, ça a été l’équitation en premier et puis je suis passionnée toujours d’équitation. Moi, j’adore ça. Mais je monte plus pour des balades maintenant et puis pour dépanner et voilà. Et ça me va très très bien. J’ai pensé à faire un voyage à cheval bientôt.
Ermanno : On a peut-être un scoop là.
Lou GODET : Ouais, c’est ça. Non, mais en fait, j’aimerais bien faire ça. Mais il faut trouver un cheval, il faut construire la relation, il faut pas mal l’organisation aussi parce que c’est pas la même chose que faire ça avec un vélo. C’est quand même un être vivant. Donc c’est pas la même chose que… S’il tombe malade, c’est pas la même chose que réparer juste une chaîne de vélo. Donc voilà.
Ermanno : Ouais, il y en a qui parlent à leur vélo. Donc ils pourraient dire que pour eux, leur vélo c’est un peu un animal.
Lou GODET : Oui. Je comprends le lien affectif envers du matériel parce que je suis parie. Mais envers un animal, c’est quand même quelque chose qui… Voilà, c’est un animal qui ressent des choses et qui… Voilà, donc il faut faire attention. Donc voilà, ça a été l’équitation. Ensuite, il y a eu du judo, il y a eu de l’athlétisme, la natation aussi, beaucoup. Et puis après, en fait, après j’ai tourné autour de ces sports-là, en fait. Après, il y a eu la fac. Au lycée, j’ai commencé la musculation. Ensuite, donc la fac. Donc là, en STAPS, il y avait vraiment tous les sports. Donc natation, handball, foot, basket, danse. Là, j’étais vraiment nulle. Là, j’étais vraiment, vraiment, vraiment nulle, quoi. Même en sport coach, c’est pas trop mon truc. Donc voilà. Et puis ensuite, progressivement, je me suis tournée vers le triathlon.
Ermanno : Excellent. Et comment t’es venue au triathlon, justement ? Tu nageais déjà ? Tu courais déjà ? Il manquait le vélo ? Peut-être que tu roulais déjà ? Tu faisais peut-être un petit peu de vélo-taf ?
Lou GODET : Non, je faisais… Ouais, je faisais du vélo. Après, moi, j’ai toujours eu un VTT. J’ai jamais fait de vélo de route. Et en fait, j’ai commencé il y a un an et demi à faire du vélo de route en créant mon propre vélo dans une association à Brest qui s’appelle Brest à pied et à pied. C’est un vrai vélo. Et en fait, Sean, donc la personne qui gère ‘atelier, m’a dit… Enfin, moi, je lui ai dit que j’aimerais bien me créer un vélo de A à Z, en fait, en partant d’un cadre d’occasion et en rajoutant des pièces d’occasion de temps en temps. Enfin, de temps en temps. Dessus, quoi. Au fur et à mesure. Et il m’a dit « Bah, ok ». Et donc, il m’a vachement aidée pour reconstruire ce vélo-là. Et en fait, maintenant, c’est un vélo de route, mais qui a que des pièces d’occasion où c’est moi qui ai choisi le pédalier, c’est moi qui ai choisi les roues, etc., etc., etc. Et donc, c’est comme ça que j’ai commencé à faire du vélo de route. Et ensuite, j’ai vraiment aimé ça. J’ai fait pas mal de… Enfin, j’ai fait du bikepacking avec, alors que c’était pas du tout un vélo fait pour ça. Donc, ça s’est bien passé. Et en fait, je me suis rendue compte que… Enfin, ce projet-là, en tout cas, d’Iron 2.4, il est venu parce que je me suis dit « Pourquoi pas faire un triathlon ? » J’ai toujours voulu faire un triathlon, en fait. Je me suis dit « Pourquoi pas faire un triathlon avec les chiffres de mon âge ? » Parce que j’aimerais bien fêter mon anniversaire d’un point de vue symbolique pour montrer que le mouvement, c’est la clé, qu’il faut aller en extérieur, etc. Et donc, je me suis dit « Pourquoi pas faire 240, 2,4 et 24 kilomètres ? » Donc, c’est pour ça que c’est venu.
Ermanno : Donc, voilà. Des fois, on a des idées à la con. Il y en a d’autres qui se mettent à vouloir traverser la France. On est franchement en courant.
Lou GODET : Ah bah oui, mais bon, c’était un… avoir un défi… C’est vrai qu’un défi à la con, c’est vrai que ça… Enfin, en fait, quand on me demande, quand on me pose cette question de « Pourquoi t’as fait ça ? » C’est vrai que je dis « Bah… Oui, pourquoi ? Parce que j’en avais envie. »
Ermanno : C’est ça, mais voilà. Tu l’as dit tout à l’heure, t’as jamais vraiment été compétitrice, ou en tout cas pas compétitrice dans l’âme, mais c’est aussi une façon de te mesurer à quelqu’un, à quelque chose, et en particulier
Lou GODET : à toi-même, quoi. C’est ça, ouais. Et puis, physiquement, moi, j’avais besoin aussi en tant que prépa physique de… montrer, et de… montrer aux autres, mais surtout montrer à moi
Lou GODET : que je suis crédible, quoi, en tant que coach, et que je sais me préparer physiquement, je sais m’écouter, je sais voir à quel moment il faut arrêter aussi, et je trouvais que ça donnait pas mal de crédibilité aussi à mon projet-là, qui est vraiment le fait de développer le sport d’extérieur.
Lou GODET : Donc, voilà. Après, c’est vrai que j’en ai parlé avec Christophe il y a pas longtemps, d’ailleurs, que se mesurer à la concurrence, c’est aussi pas mal, parce que c’est là où, en fait, la réalité, elle est aussi, c’est que quand on est tout seul, ben, on n’a que soi à gérer, enfin, voilà, mais quand il y a quelqu’un à côté qui fait la même vitesse, qui te dépasse, etc., c’est vrai que c’est plus la réalité, quand même.
Ermanno : Après, ça dépend dans quelle réalité tu veux te situer. Est-ce que tu veux te situer dans la même réalité que les autres, te comparer aux autres, et on parle du sport, mais on pourrait parler d’autres choses, ou est-ce que tu veux être dans ton propre délire ? Tu parles d’avoir une prise de conscience sur le bien-être animal, je pense pas qu’il y aura très, très, très nombreux à avoir eu cette prise de conscience, de plus en plus, mais pas tant. Donc, finalement, la réalité, elle est où ? De continuer à fouetter les chevaux et de dézinguer tout type d’animal pour le manger ou pour l’exploiter, ou elle est dans le fait d’avoir un minimum de conscience que ça reste des êtres vivants et que, tu vois, sans être antispéciste, mais qu’ils ont aussi le droit à un peu de bien-être, où est la réalité ? Où est-ce qu’on fixe notre propre réalité ou notre référentiel, tu vois ? Mais je suis d’accord avec lui. Des fois, se confronter aux autres, ça t’amène aussi à la réalité. Après, encore une fois, il faut voir dans quel référentiel on se place. Tu prends un mec comme Claude Caz, que j’avais reçu sur le podcast, qui a fait des trucs de dingue en course à pied. Notamment, il a fait Tour de France en course à pied. Il s’est pas coupé la barbe, on l’appelait le Forrest Gump français quand il est arrivé. Bah oui, il court moins vite que les autres. Et puis, il prend pas des gels, il prend pas des barres, il fait comme il peut, comme il veut, etc. Donc, forcément, tu lui mets le meilleur marathonien français, il va dire, mais toi, tu cours pas, tu sais pas courir. Moi, je fais 2h08 au marathon. Toi, tu fais quoi au marathon ? Sauf que Claude Caz, il court pendant 3 mois non-stop. Il est où le référentiel ? Elle est où la réalité, tu vois ? Et où est-ce que tu te mesures aux autres ?
Lou GODET : C’est ça. C’est ça aussi, ouais. Et dans ce défi-là, ce que je voulais montrer aussi, c’est qu’on n’est pas obligé d’avoir un vélo dernier cri à 5 000 euros ou 4 000 euros pour faire des choses chouettes, en fait. C’est que moi, j’ai un vélo des années 2000 de route qui fonctionne très bien, qui est très chouette. Bon, alors, certes, il n’a pas le design de ce qu’on voit maintenant, mais c’est que j’ai eu zéro problème depuis que je l’ai, et ça fait plusieurs mois maintenant, et là, sur les 240, il n’a pas branché, quoi. Enfin, il y a vraiment eu zéro problème technique. Pour changer une roue, c’est beaucoup plus facile que quand c’est… Quand c’est du fradisque. Des vélos… Bah, voilà. Mais après, je ne critique pas les personnes qui veulent aussi être à fond dans cette logique-là de performance, parce que moi-même, j’y suis, dans le sens où c’est mon métier, d’amener à optimiser les performances. Mais il y a une certaine limite, je trouve, à pas forcément dépasser. Enfin, je trouve, à partir d’un certain prix de vélo, si le vélo, il a plus de 15 000 euros, qu’est-ce que tu fais sans ton vélo, quelque part ? Enfin, est-ce que tu es capable de quand même pédaler sans pédale automatique, sans optimisation, enfin, sans… aérodynamisme, est-ce que… sans gourde aérodynamisme, est-ce qu’avec un casque normal, t’envoies les mêmes watts ? Enfin, tu vois, c’est… C’est… Il y a une certaine limite aussi, je trouve, qui n’a pas dépassé, en fait… Enfin, là où je vois plus trop de sens, en tout cas, c’est dans ce genre de choses, quoi.
Ermanno : Bon, on a le même sujet maintenant, et avec l’hyperconnectivité et l’hyperconnexion à tout. Maintenant, quand t’as plus ton téléphone ou ton ordinateur, tu sais plus quoi faire. Quand ton opérateur internet il coupe le réseau, ou quand t’habites à la montagne comme toi, bah comment on fait pour enregistrer des podcasts ?
Lou GODET : Ouais, c’est ça.
Ermanno : Je te taquine, je te taquine.
Lou GODET : Ouais, c’est vrai. Non, non, mais c’est vrai, c’est vrai. Non, mais t’as raison, c’est vrai. Moi-même, moi-même, enfin, tous les jours, je suis hyper… hyper dépendante de la technologie. Tout le monde est hyper dépendant de la technologie. Et je trouve que des fois, ça prend vraiment des proportions énormes quand je vois la technologie et est-ce qu’on peut appeler ça du dopage, quoi, tu vois, des fois, en termes de matériel. Est-ce qu’on pourrait pas se poser la question du dopage au niveau des chaussures, au niveau du vélo ? Enfin, je trouve qu’on a du mal à revenir à l’essentiel quand on touche à ce niveau-là de performance, quoi.
Ermanno : Marrant, c’est la question que je me posais il y a presque dix ans, déjà, quand j’étais invité sur un podcast d’une marque qui développait des semelles connectées. En gros, l’idée, c’était de comprendre un petit peu comment… Enfin, quels sont tes appuis, ou pas, et comment les améliorer ? Donc, avoir déjà la prise d’informations, ensuite l’analyse des données, et puis après, d’avoir une application qui te propose des retours d’informations par rapport aux données qui sont captées et analysées. Et on a un moment parlé de dopage, et c’était la question que je me posais, c’est est-ce que au fur et à mesure où on avance, et c’était il y a dix ans, est-ce que toutes ces aides technologiques pour pratiquer du sport, on peut pas un peu considérer ça comme du dopage technologique, que ce soit pour le triathlon, les vélos super aérodynamiques, super développés, super légers, super rigides, super rapides, super trucs, super machins, les montres, en natation… On a longtemps parlé des combinaisons en peau de requin qui ont finalement été interdites sur les compétitions. Tiens, on se demandera bien pourquoi. Et puis, finalement, moi, ce qui me dérangeait le plus aussi dans tout ça, c’est que le dopage crée une inégalité au-delà de ceux qui ont envie ou pas envie, mais c’est surtout ceux qui peuvent ou ceux qui ne peuvent pas se payer du dopage. Et dans le dopage technologique, on va avoir la même chose. T’as les gars et les filles qui peuvent se payer qu’une montre D4 à 10 balles, ou même ne pas se payer une montre à D4 à 10 balles, mais qui peuvent aller courir. Et puis, ceux qui s’achètent la nouvelle Garmin, la nouvelle Coros qui coûtent 1000 balles et qui, finalement, vont leur servir à quoi ? Parce qu’au final, c’est une discussion que j’avais. Souvent, on utilise 5% des capacités, des outils qu’on a sous la main.
Lou GODET : Non, mais je suis entièrement d’accord avec ça. Moi, c’est vrai que financièrement, ce qui m’arrête, en tout cas, pour faire un Ironman, par exemple, l’année prochaine, c’est vraiment l’aspect financier. Faire une inscription à 700 euros, déjà ça, pour pouvoir se dire j’investis 700 euros dans juste une inscription. Et puis ça, c’est sans parler du coach
Ermanno : qui coûte une blinde, mais qui est bon, mais qui coûte une blinde. Christophe, on t’adore.
Lou GODET : Non, mais c’est vrai. C’est un coût énorme. Après, ça va être tout ce qui est alimentation aussi, organisation, c’est énorme. C’est à partir du moment où on veut vraiment performer et être… Je me suis déjà posé la question de me dire est-ce que ce serait possible que je fasse, par exemple, tel temps de temps à l’Ironman, etc. En un an, par exemple, je me suis dit, allez, est-ce que je viserais pas les 20 premiers ? me dis, mais après, j’en ai parlé avec Christophe, c’est vrai qu’il me dit mais c’est un monde où en fait, c’est vrai qu’il faut avoir le vélo il faut avoir le vélo accordé, il faut avoir les chaussures, machin il faut avoir la combinaison les lunettes qui font la différence, etc. Et c’est un coût énorme. Donc, c’est pas accessible à tous. Je trouve que c’est… À partir du moment où on commence à basculer dans ce niveau-là, je trouve que ça commence à être
Lou GODET : élitiste, entre guillemets. À partir du moment où on est dans du haut niveau comme ça, personne, pas n’importe qui peut se payer une inscription à 700 euros. C’est pas possible. Enfin, c’est pas… C’est pas pour tout le monde, quoi. Même si beaucoup de gens pourraient finir des Ironman, en fait. Même… Il y a énormément de personnes qui pourraient réussir plein de triathlons. Et je pense que c’est d’un point de vue financier. C’est énorme.
Ermanno : C’est clair. Tiens, d’ailleurs, en parlant de coût des compétitions, il y en a une que j’avais mise en avant. C’est le triathlon longue distance de Haute-Marne. Ça s’appelle le Haute-Marne Tri. Et c’est un distance Ironman. Ils sont tout réessent sur le circuit. Je crois que ce sera la deuxième édition cette année. Et ils sont pas du tout sur ces niveaux d’inscription. Donc, voilà. Si tu veux faire un triathlon de distance Ironman sans te ruiner, bon, au-delà du déplacement, regarde
Lou GODET : de ce côté-là. Oui. Et c’est… Comment ça s’appelle, tu m’as dit ?
Ermanno : C’est le Haute-Marne Triathlon. Le Haute-Marne Triathlon, pour faire un jeu sur
Lou GODET : Ironman. D’accord.
Ermanno : OK. Et c’est Nicolas Hauptmann qui fait ça.
Lou GODET : D’accord. OK. Ça marche. Parce que là, tu vois, par exemple, il y a l’Ambraman à Gap. C’est pareil. L’inscription est à 700 euros. Voilà. Je trouve ça génial de faire ça en montagne. Je trouve ça trop cool. Mais on m’a déjà posé la question après ce défi-là, ou même avant. On m’a dit « Ah, donc tu vas faire l’Ambraman ? Je sais pas. Je sais pas. Je ne pense pas. Mais l’année prochaine, en tout cas, oui, il y a pas mal de projets. Mais c’est vrai que là, c’est un investissement énorme. Moi, je serais prête physiquement et mentalement à m’investir à 100%. C’est vrai que là, c’est pas le même prix. Si, effectivement, on ne prenait pas 25% en auto-entreprise sur nos revenus, ça irait peut-être. Mais c’est vrai que là, 25%, ça commence à être un petit peu élevé. Tu vois, quand t’es en auto-entreprise, tu veux te développer, tu veux faire un côté de la compétition, c’est pas facile.
Ermanno : Il faut que tu te fasses inviter. T’es une locale de l’étape, quand même. Franchement, ils pourraient bien t’aider là-dessus.
Lou GODET : C’est vrai. Non, mais ils abusent complètement.
Ermanno : Mais justement, on rentre plus dans le sujet du traitement. T’as parlé un petit peu de ton défi. Parlons-en plus longuement. Qu’est-ce que c’était que c’était que ça ?
Lou GODET : Alors, du coup, je reviens sur ça. Mon Iron 2.4, je l’ai appelé comme ça, c’était faire un triathlon avec les chiffres de mon âge. 240 km de vélo, 2,4 km de natation et 24 km de course à pied. C’était ça. Je me suis dit l’année dernière, mon anniversaire, c’est le 22 septembre. Je me suis dit, j’ai envie de le faire. Et quitte à le faire, je vais le faire comme si j’allais faire un Ironman au niveau de la préparation physique, au niveau de l’entraînement. Et en fait, j’ai rencontré Christophe via les réseaux, tout ça. On a échangé et puis, en fait, il a décidé de me suivre pour deux mois. Je lui ai présenté mon projet. J’ai fait appel à lui. Et donc, c’est pour ça…
Ermanno : T’aurais pu préparer ça en 24 semaines pour rester sur le 24.
Lou GODET : ‘est vrai, j’ai déjà fait ça en 24 heures. Ça va. Mais c’est vrai que 24 semaines, écoute, j’ai fait ça en deux mois. C’est vrai que 24 semaines, ça m’aurait laissé un peu plus de marge. Mais non, deux mois, j’ai commencé fin avril. Non, j’ai commencé début avril et c’était fin mai. Donc, tu vois, voilà. Et donc, le but de ce défi-là, c’était déjà juste fêter mon anniversaire. Mais c’était aussi montrer que c’est pas parce qu’on n’a pas fait de compétition, qu’on n’est pas au niveau ou qu’on n’est pas forcément triathlète qu’on ne peut pas réaliser des choses chouettes juste avec un vélo qui date un petit peu, avec une bonne paire de chaussures et avec une combinaison pas forcément qui vaut 800 euros. Et j’ai envie de montrer l’importance du sport d’extérieur et que c’est avec de l’entraînement et de la persévérance et si on en a surtout envie, qu’on arrive à faire des choses. Donc voilà. Moi, de base, je voulais montrer que j’étais pas du tout triathlète. Je n’ai pas du tout un physique d’endurance. J’ai plus un physique explosif avec des muscles plutôt ronds et donc je ne suis pas du tout trop faite pour l’endurance. Ça n’a pas du tout été… ça a longtemps été pas trop mon truc, la course à pied. Et là, maintenant, faire 24 km enchaîner avec tout ça, c’était pour moi un challenge énorme, quoi. Je voulais aussi me challenger. Donc je n’ai pas fait 24 km, j’ai fait 18 km. Voilà. J’ai fini à 3h du matin. Je suis partie à 5h du matin, donc la veille.
Lou GODET : Oui, j’ai mis beaucoup de temps à faire ce défi. Parce que j’ai mis… Je suis partie à 5h, 5h20 du matin. Et donc je suis arrivée à Toulon vers 20h30, 21h. Et en fait, ce qui a mis énormément de temps, c’est le fait qu’on s’est arrêté souvent, parce que mon père était là pour faire la voiture balai, pour me ravitailler, etc. Et en fait, on a perdu beaucoup de temps au niveau de l’itinéraire, parce qu’en fait, il y a eu une déviation et en fait, on a dû corriger ça. Nos GPS ne marchaient plus parce qu’il faisait beaucoup trop chaud. Et donc du coup, on a été à un moment un peu perdu, quoi. Donc sur ma montre, il y a marqué j’ai mis 10h à faire les 240. Donc il y avait 4h, je ne sais pas, 4h30 de pause entre les pauses pour rafraîchir, parce qu’il faisait 30 ou 35 degrés. Donc c’est vrai qu’il fallait souvent rafraîchir. Donc voilà. Il y a eu les pauses de ravitaillement, le fait qu’on soit trompé d’itinéraire, on a dû perdre au moins, je ne sais pas, peut-être 2h30 au niveau de l’itinéraire. C’était énorme. Puis après, on s’est perdus à un moment avec mon père, parce qu’il est parti trop devant. Moi, je suis partie à gauche. Au final, on s’est rattrapés. Donc voilà, il y a eu pas mal de petits couacs. C’est vrai que ce n’est pas pareil quand on ne teste pas l’itinéraire avant et quand on n’est pas guidé par des lignes, comme sur les courses normales. Donc j’ai commencé après la natation vers 21h. 21h30, la natation, parce que j’étais tellement dans un autre monde que je n’arrivais pas à m’organiser. Donc il y avait pas mal de choses à organiser au niveau de la voiture, les affaires, le paddle, etc. Heureusement que mes proches étaient là pour organiser ça. Donc j’ai mis du temps à me mettre à l’eau parce que j’avais besoin de décompresser après cette journée-là parce que ce qui m’a énormément stressée c’était aussi les voitures. J’ai failli me faire renverser au moins une dizaine de fois. C’est vraiment un gros stress quand on est cycliste dans le sud, en tout cas. À partir de Manosque, ça bascule les gens, je ne sais pas. Je pense qu’ils sont pressés.
Ermanno : Et encore, tu n’as pas été jusqu’à la frontière italienne.
Lou GODET : Oui, ce n’était pas le but encore. Mais du coup, c’était assez stressant. J’ai eu besoin d’un moment de décompression et la natation m’a permis clairement ça, de me remettre progressivement dans le truc. J’étais vraiment bien. C’était une bonne journée. Une nage vraiment fluide. J’ai fait 2,4 km en moins d’une heure. C’était 55 minutes. J’étais vraiment sur un bon rythme. J’étais très contente de moi. Après, j’ai enchaîné après la natation, le temps de me changer, prendre les affaires et tout. Il y a bien eu une bonne vingtaine, trentaine de minutes, vingtaine de minutes. J’étais avec mes proches aussi donc j’avais un peu envie de profiter. J’ai commencé la course à pied vers 23h. Vers 23h. J’ai fait 2h30 de course pour les 18 km mais 3h parce que j’ai marché un peu. Après, le temps de finir, etc.
Lou GODET : 3h à l’arrivée.
Lou GODET : Ça a mis beaucoup de temps. J’étais un peu deg de mon temps parce que je voulais que ça soit… Après, j’avais dit en 24h. je pensais que ça allait être beaucoup plus court. Le vélo m’a fait vraiment arriver tard. Je ne pensais pas arriver aussi tard. Pour moi, j’allais arriver vers 19h maximum. Grand max. Au final, après, ça a été d’autant plus compliqué de se remettre à l’eau. Enfin, de se mettre à l’eau. Et ensuite, après la course à pied, au bout de la minuit, une heure du mat, on a fatigué. Surtout pour un lever à 5h du matin. Donc voilà. C’était un super défi. Moi, j’ai carrément adoré. J’aimerais bien me refaire ça. Peut-être pas 240, mais en tout cas, j’aimerais bien refaire un Ironman chronométré. En sorte qu’il y ait vraiment
Lou GODET : une concurrence.
Ermanno : Ouais, mais t’as pas été au bout. T’as pas été au bout. T’as fait 18 sur les 24. Donc l’année prochaine, c’est 2,5, 250 et 25. T’as pas le choix.
Lou GODET : C’est vrai, j’ai pas le choix. On m’a souvent demandé, est-ce que tu referais un l’année prochaine ? Ça va être compliqué à 80 ans. Oui, c’est vrai. Non, après, je ne sais pas si je referais ça l’année prochaine. Mais moi, je pense que je me suis assez éprouvée pour moi-même. 18 kilomètres, moi, je n’avais jamais fait plus de 14 kilomètres en course à pied. Et encore moi, enchaînée avec tout ça, je n’avais jamais fait plus de 115 kilomètres à Hélo et 1 kilomètre de natation en eau libre. Donc pour moi, c’était vraiment… En deux mois, j’étais très contente de moi pour ce défi-là. Mais c’est vrai que, bon, physiquement, je pense que ça aurait pu le faire, et encore, je ne sais pas trop, parce que j’avais quand même vraiment des grosses crampes en course à pied. Comme quand tu cours sur des courbatures. Pareil, même effet. C’était vraiment, à chaque pas, ça me prenait toute la jambe, quoi. C’était vraiment… Mais c’était intense. Mais j’ai adoré, je ne dirais pas que j’ai adoré avoir mal, mais j’ai adoré être dans l’effort comme ça. J’ai adoré me dépasser, me dire que c’était pour le plaisir. Moi, je voulais prendre du plaisir avant tout. Pour moi, c’était le plus important. Après, l’aspect performance et l’aspect chrono, j’avoue qu’il est rentré un peu en compte dans le sens où je me suis dit que c’est vrai que ça aurait été cool d’enchaîner un petit peu plus, mais c’était compliqué de faire autrement. On a fait au mieux.
Ermanno : Dans le même ordre d’idées, tu as un défi où là, tu peux te comparer aux autres, c’est l’enduromane.
Lou GODET : Oui, c’est vrai. Et pourquoi tu parles de ça ?
Ermanno : Parce que c’est pareil, tu es sur de la très longue course à pied au début. Finalement, ce n’est pas ce qui est le plus dur. Le plus dur, c’est la traversée de la manche. Et puis après, le vélo, une fois que tu as traversé la manche, en général, tu y arrives. On est sur un autre ratio par rapport à ce que tu as fait, mais ça reste un défi énorme. Et puis, si tu veux justement jouer un peu le côté compétitif, même si tu ne parles pas en même temps que les autres, il y a quand même des niveaux de comparaison, si tu veux.
Lou GODET : Bien sûr. Et puis, le fait que ce soit en extérieur, déjà, de traverser la manche, c’est énorme. C’est énorme. Moi, déjà, on me dit que j’ai traversé la manche à la neige, mais je trouve ça exceptionnel. Enfin, c’est… La nage en olive, c’est vraiment pas pareil que la nage en piscine, quoi. On a beau s’entraîner, s’entraîner, s’entraîner en piscine, si on n’a jamais nagé en olive, c’est vraiment pas pareil. Moi, je n’ai pas du tout vu passer de la même manière là mes 2,4 km que si je fais 2,4 km en piscine, quoi.
Ermanno : Ça n’a rien à voir.
Lou GODET : Ah, mais rien à voir. Rien à voir. J’étais beaucoup plus fluide dans la nage en olive. Enfin, dans la mer.
Ermanno : Bon, déjà, tu n’as pas la même densité qu’en piscine. Là, tu as la combinaison. Et puis, tu ne fais pas des virages tous les 25 ou 50 mètres pour repousser sur le mur.
Lou GODET : C’est ça. Puis, il n’y a pas les gens qui te dérangent dans le fait qu’ils soient devant ou derrière, etc. Ça, c’est compliqué aussi. C’est clair. Il faut y aller à certaines heures, enfin, certaines heures pour ne pas croiser certaines personnes. Parce que c’est vrai qu’au niveau du niveau, si les personnes… Il y a 5 personnes qui n’ont pas ton niveau dans le bassin, c’est énorme. Qui sont un peu moins élevées. Tu es dans leurs pieds. Après, ils partent en même temps que tu arrives. Ils n’ont pas les codes de virage. C’est complexe. C’est complexe. du coup, je me suis dit que j’allais me construire une piscine de 50 mètres, là, en pleine montagne.
Ermanno : Écoute, vas-y. Agap, il y a de quoi faire. Tu vois, c’est marrant. Voilà, c’est ça.
Lou GODET : Je vais creuser.
Ermanno : On regardait un vieux reportage avec mon épouse justement sur la veille et l’adurance qui s’arrête à Agap. Bon, dans l’adurance, il y a de quoi faire. Bon, c’est un peu du rafting, quand même. Mais, il y a de quoi faire.
Lou GODET : Il y a de quoi faire, c’est sûr. Mais, c’est vrai que, bon, ça reste… C’est pas pour tout le monde, je dirais. Après, il y a des endroits où c’est plus calme.
Ermanno : Bon, sinon, tu pousses jusqu’à Ambrin dans le lac de Serre-Ponçon. C’est une grande piscine.
Lou GODET : C’est une grande piscine. Ouais, ouais, ouais. Non, l’eau… Je pense que l’eau, en plus, là, commence à être bonne. Je pense que là, ça… Je pense que, ouais, ils ne vont pas avoir froid en août, ceux qui vont faire l’Ambra Man. Je pense que ça va être très, très chaud. C’est ça aussi. La chaleur…
Ermanno : En général, c’est pas dans l’eau qu’ils ont froid.
Lou GODET : Ouais. Non, mais l’Ambra Man, ça m’a… Enfin, là, pour ce défi-là, c’est vrai que la chaleur, pour moi, ça m’a vraiment abattue, quoi. Enfin, faire du vélo dans des côtes sous 30 degrés, c’est… C’est vraiment, vraiment énorme. Enfin, je gérais vraiment ma respiration. Je me concentrais sur ma respiration. Je me concentrais sur ma fréquence cardiaque. Je regardais souvent ma montre. Puis, je me rappelais des conseils de Christophe, du coup, qui m’avait dit, bah, voilà, essaye d’être dans telle ou telle branche de fréquence cardiaque, quoi. Mais c’est vrai que, des fois, ça n’a pas le choix de dépasser les 160. Je ne vais pas m’arrêter.
Ermanno : Surtout, dès qu’il fait chaud, tu prends facile 10 à 15 pulses, donc…
Lou GODET : Ah, mais clairement. Clairement. Moi, j’ai vu, je montais tellement vite. C’est… Au début, là, dans les côtes, c’était, paf, ça partait direct, quoi. Et j’étais… Mais pourtant, j’avais pas l’impression de faire un effort de fou. J’avais déjà fait ces côtes. J’avais déjà fait ce genre de montée, quoi. Mais non, mais… Avec la chaleur, c’est vraiment différent.
Ermanno : C’est normal, t’as pas l’habitude. Déjà, en Bretagne, il fait jamais beau. Donc, tu montes pas en température. Bon, je me permets, je suis normande. Tu sais, c’est la guéguerre entre les normands et les bretons.
Lou GODET : Ah, là, là, là, là. D’accord, ah oui. Non, mais je comprends. Oui, oui. Oui, ça va. Et… Ouais, c’est vrai, c’est vrai. Mais en plus, je me suis entraînée ici. Je me suis pas entraînée en Bretagne. Moi, je suis sur Gap depuis décembre.
Ermanno : Bah, à Gap, il fait pas beaucoup plus chaud.
Lou GODET : Tu vois, il fait beaucoup plus chaud. À Gap, ouais. Bah, il fait tout le temps beau, en fait. Il fait tout le temps beau. Moi, j’ai… J’ai découvert ça. Je me suis dit, mais il fait beau tout le temps, en fait. Ça existe, le soleil.
Ermanno : Bah, tu vois, c’est ce que je disais. En Bretagne, tu connais pas.
Lou GODET : Ouais, c’est ça. Bah, en Bretagne, c’est vrai qu’il y a toutes les saisons d’une journée. C’est vraiment chouette. On sait pas trop comment s’habiller le matin. Puis après, le soir, on se dit, bon, en fait, demain, je mettrai ça. Et puis, au final, c’est le temps inverse le lendemain. On s’ennuie pas.
Ermanno : Tu m’étonnes. Donc, du coup, je te pose pas la question des prochains défis ou des prochaines échéances sportives. En revanche, j’ai envie de te demander, au-delà du plaisir que t’as pris, du kiff, et ça remonte à pas très longtemps, c’était il y a 15 jours, au moment où on enregistre, qu’est-ce que tu retires de ce défi, que ce soit physiquement, psychologiquement, mentalement, dans ton métier ?
Lou GODET : Alors, je vais commencer par psychologiquement. Je pensais pas être capable de faire ça. Enfin, on m’aurait dit, il y a un an, tu vas faire ça, j’aurais fait, ah bon ? En fait, je pense qu’on a énormément de pensées. Je pense qu’on s’auto-sabote sur beaucoup de choses, enfin, beaucoup de gens. Même moi, enfin, n’importe qui. Enfin, je veux dire, même moi, quand je dis même moi, c’est en tant que prépa physique, je pense que j’avais beaucoup de pensées qui me disaient, mais non, c’est pas possible que tu le fasses, enfin, voilà.
Ermanno : Ouais, les croyances limitantes, pour parler prépa mental.
Lou GODET : Voilà, je cherchais le mot, j’arrivais pas à trouver. Des croyances limitantes, voilà. Et j’avais énormément de croyances limitantes dans ça, et en fait, c’est l’aspect psychologique. Moi, je me suis dit, en fait, t’es carrément capable de faire plein de choses, en fait. Et ça m’a donné envie de faire encore plus de choses pour la suite. Et là, par exemple, en septembre, j’aimerais bien faire le triathlon du Champs-Or. Et j’aimerais bien faire aussi, ça, c’est plus un défi personnel, j’aimerais bien faire la traversée du lac d’Annecy à la nage. Donc, c’est 19 kilomètres. Et voilà, j’ai jamais fait, du coup, plus de 2,4 kilomètres en eau libre. Et c’est vrai que, du coup, pour moi, c’est un défi. Sauf que moi, j’aimerais bien mettre ce défi au profit des associations en lien avec la protection de la nature. Aller éduquer aussi les jeunes. J’aimerais bien faire des éco-aventures pour sensibiliser aux enjeux environnementaux. Et je pense qu’aussi, avec cette histoire-là de défi, d’aventure, je pense que ça peut parler plus aux gens pour les sensibiliser, pour les amener dans ton monde, pour qu’effectivement, ça soit plus facile de les émerveiller, de faire en sorte qu’ils
Lou GODET : s’associent aussi à toi, ils s’identifient à toi. Voilà, le côté psychologique, je pense, c’est vraiment… J’ai vraiment enlevé ces croyances-là, qui me limitaient dans beaucoup de choses. L’aspect physique,
Lou GODET : moi, en tant que prépa physique, du coup, ça m’a appris aussi mes faiblesses. Je sais que, du coup, en course à pied, c’est la chose que je dois travailler. J’ai appris aussi comment muscler un cœur. En fait, au final, avant, j’étais tout le temps dans le… Ouais, mais il faut tout le temps aller à fond pour progresser en cardio. Et en fait, pas du tout.
Ermanno : T’as appris combien de gifles de Christophe ?
Lou GODET : Pas du tout, j’ai appris… Comment ?
Ermanno : T’as appris combien de gifles de la part de Christophe ?
Lou GODET : Une, c’est tout. J’ai vite compris que c’était pas ça.
Ermanno : Combien de cartons rouges il t’en a donné ?
Lou GODET : Non, zéro, zéro.
Lou GODET : Ouais, donc, tu vois, je me suis dit… En fait, non, c’est pas du tout ça. J’avais jamais travaillé en endurance. Et moi, je suis plus axée à travailler sur la force max, travailler sur l’endurance musculaire, etc. Moi, je suis pas trop…
Lou GODET : Enfin, longue distance, quoi. Et en fait, j’ai compris qu’il fallait courir longtemps dans des zones cardiaques qui étaient en fait spécifiques à toi. Enfin, vraiment… Donc voilà, l’aspect physique, moi, je me suis dit, en fait, c’est carrément possible de faire plein de choses et d’arriver à faire 240 de vélo. Enfin, pour moi, c’était vraiment énorme, quoi. Et physiquement, je me suis sentie vraiment bien, quoi. Sur tout le long, j’ai pas eu de… J’étais pas… Morte, quoi. À part à la course à pied. J’avoue. Les courses à pied, les 4 derniers kilomètres, c’était vraiment dur, quoi. Là, c’est vrai que j’ai épuisé, épuisé, épuisé. J’avais pas envie de me faire une déchirure ou une contracture nulle ou une tendinopathie. J’avais vraiment envie de finir bien, en fait. D’avoir mal, effectivement, d’avoir les courbatures, certes, mais de pas être mal, quoi. Voilà. Il y a beaucoup de gens qui s’interdisent parce qu’ils disent « Ah, bah, je suis pas capable de faire ça », mais faites. Enfin, je pense qu’il faut être dans l’action et moi, je suis quelqu’un qui réfléchit beaucoup. C’est un… Mon mentor, il me dit ça. Enfin, mon frère de cœur, Julien, il me dit ça. Qui a fait beaucoup d’équaventures, beaucoup de défis sportifs et qui m’a aussi donné… Qui a cru en ce projet-là, aussi. Je le remercie énormément. Qui m’a dit « Mais t’as envie de faire ? Fais-le ! » « Arrête de penser et agis. Sois dans l’action. » Et je pense que c’est un bon conseil à donner, quoi. Si vous voulez faire quelque chose, s’il y a quelque chose vraiment qui vous trotte en tête et que vous n’osez pas faire, commencez par faire un peu. Et puis, un petit peu plus souvent. Et puis, contactez quelqu’un qui a déjà fait. Et puis, discutez avec lui. Et puis, entraînez-vous. Et puis, faites ce que vous avez envie de faire. Et puis, surtout, faites-le par plaisir, quoi. Pas par obligation. Moi, c’est surtout ça, aussi, ce que je retiens.
Ermanno : Pour reciter Nicolas Guionneuf, mon pote qui produit le podcast LTP, le Let’s Try It podcast, sa tagline, c’est « Si vous pensez que c’est impossible, faites-le pour vous prouver que vous avez tort. » Donc, ça répond un petit peu à… à ce que tu disais.
Lou GODET : J’adore ce genre de mentalité. Il faut y aller. Et puis, Mike Horn, il dit ça aussi. C’est genre « Je le fais et puis on parle après. » Je veux d’abord faire et ensuite, on en discute.
Ermanno : C’est clair. Lou, le podcast s’appelle « Devenir triathlète ». Toi, qui es un peu une néo-triathlète à ta manière, quel serait ton meilleur conseil pour quelqu’un qui veut démarrer et qui veut devenir triathlète ?
Lou GODET : Commencer doucement. Et pas brûler les étapes. Moi, j’ai commencé avec la course à pied. C’était des séances de 30 minutes, 20 minutes. Et c’est très bien. En fait, il faut être cadré en termes… Si on veut vraiment progresser et avoir une idée de son niveau, déjà, il faut avoir une certaine connaissance de soi. Déjà, d’un point de vue cardiaque. Moi, c’est ce qui m’a vraiment beaucoup aidée pour le coup. Je ne m’étais jamais entraînée comme ça. Je ne m’étais jamais entraînée en endurance. Avec une fréquence cardiaque. C’est-à-dire au poignet. Donc, avec une montre connectée. Et après, on peut rajouter une ceinture cardiaque qui est plus…
Lou GODET : Comment on dit ça ? Qui est plus précise, en fait, au niveau des données. Donc, le fait de s’entraîner en zone cardiaque. Donc, il y a plusieurs zones. Ça va de 1 à 9. Mais bon, en général, on entend souvent de 1 à 5. En gros, c’est des zones cardiaques que vous trouvez qui vous permettent de progresser que ça soit en endurance, que ça soit plus en… puissance maximale aérobie, etc. Si vous voulez travailler certaines choses. Et donc là, en fait, quand on débute le triathlon, ce qui est intéressant, c’est de travailler en endurance fondamentale. Donc, c’est en zone 2. Donc, ça se situe… C’est des BPM qui sont entre 140 et 160, il me semble. Et la zone 1, c’est 120 et 160. Après, ça va être vachement aléatoire.
Ermanno : Ça va être très dépendant de la personne en elle-même. Et puis de l’âge…
Lou GODET : Oui, mais en général, c’est ça. C’est qu’en gros, la zone 1, ça se situe entre 120 et 140. La zone 2, c’est pour chacun. Après, c’est tout. Tout le monde est… Tout est relatif. C’est-à-dire que moi, mon allure à 120 BPM, elle va pas du tout être la même que pour quelqu’un d’autre qui est à 120. Quand je vais courir avec mon compagnon, lui, il est à 120, moi, je suis à 160, quoi. C’est pas la même chose. C’est-à-dire que comme il est plus grand, il a une allonge qui est plus grande, il va plus vite aussi parce qu’il court depuis plus longtemps. Donc, c’est vrai qu’en fait, si je lui demande d’être à 120, lui, il va être dans son endurance fondamentale. Donc, voilà. En fait, il suffit de commencer doucement, de pas se mettre la pression, d’augmenter progressivement, de respecter ce principe-là, de respecter le principe de récupération, bien manger, bien dormir, bien s’hydrater, être entouré de personnes qui vous soutiennent aussi. Et si elles vous soutiennent pas, c’est pas grave, parce que vous vous soutenez vous-même. Et voilà. Et puis, après, on va faire la même chose pour la natation. La natation, c’est assez complexe parce que ça demande quand même pas mal de technique. Donc, je dirais que si on commence la natation, il faut faire des petites séances, donc 30 minutes, toujours pareil, avec des éducatifs. Se renseigner, il y a énormément de choses qui existent sur Internet pour des séances de 30 minutes avec des éducatifs. Le vélo, après, le vélo, ça dépend aussi de votre morphologie. Il faut aussi étudier quelle est votre position sur le vélo, qu’est-ce qui vous fait mal, là où vous êtes à l’aise, etc. Moi, ça m’a mis du temps de savoir la selle qu’il me fallait, la position sur le guidon qu’il me fallait, la hauteur, etc. Mais bon, après, au fur et à mesure des sorties, là, on commence à comprendre s’il faut augmenter ou baisser la selle, s’il faut augmenter le guidon, s’il faut… Enfin, voilà. Il y a plein de petits détails qui font toute la différence. Donc, voilà. Je débuterai par faire un petit peu, et puis progressivement augmenter, et puis surtout être cadré dans des zones de fréquences cardiaques.
Ermanno : Écoute, je te remercie pour ce conseil qui servira à nos auditrices et nos auditeurs qui démarrent. Et puis, pour finir, où est-ce qu’on te suit, qu’on t’encourage, qu’on t’envoie des petits messages sur les
Lou GODET : réseaux sociaux ? Ah, ouais. Alors, ça, ça, ce serait vraiment chouette. Si vous voulez me soutenir sur Instagram, mon Instagram, c’est loukikourt. Donc, Lou, L-O-U qui court, donc Q-U-I-C-O-U-R-T. Voilà. Loukikourt. Après, sur Facebook aussi, Lou… Alors, là, c’est pas Lou Godet, c’est Lou G-D-T. Voilà. Après, il y a LinkedIn, Lou Godet, G-O-D-E-T. Voilà. Mais en tout cas, je suis hyper présente sur les plateformes comme Instagram, Loukikourt. Voilà. Et surtout, si vous voulez aller faire un petit clin d’œil au site que j’ai fait, mon entreprise, en fait, s’appelle Core Training. Donc, c’est C-O-R-E Training, comme un training. Donc, voilà. Vous tapez core-training.fr et vous arrivez sur mon site. Voilà. Et n’hésitez pas à m’envoyer des petits
Ermanno : messages, ça fait toujours plaisir. Super. Et bien, écoute, je remettrai tout ça dans les notes de l’épisode. Merci à toi, en tout cas, pour ce bon moment qu’on a pu passer ensemble. J’espère que la suite se passera bien. Et puis, franchement, la traversée du lac d’Annecy, ça commence à me chatouiller aussi. Donc, redis-moi quand tu te lances là-dedans. La manche, ça reste un petit peu dans un coin de ma tête pour plus tard. Là, déjà, je vais aller m’amuser un peu sur Swimrun. Merci, Kiki, de nous entretenir et de nous préparer. Et après, ouais, la traversée
Lou GODET : du lac d’Annecy, ça me botte bien. Ah, bah, super. Bah, écoute, je… Je te donnerai des nouvelles
Ermanno : sur cette préparation. Ça marche. Je vais aller… Je t’emmène sur ton site. Je pense que t’en auras aussi un peu avec Christophe. Ouais. Bah, j’espère bien. Du coup, tu continues avec Christophe, l’entraînement, ou c’est plus… Ouais,
Lou GODET : là, il va m’accompagner jusqu’à la fin d’année. Il va me donner un plan pour vraiment garder cette condition-là, cette condition physique. Et ensuite, moi, j’aimerais bien faire le Half Ironman de mai 2026 à Aix-en-Provence. Voilà. Et donc là, on va continuer ensemble au moins jusqu’à mai 2026.
Ermanno : OK. Bon, bah, c’est cool. Donc, on se reparlera. On fait partie
Lou GODET : de la team. Oui, oui, avec plaisir. Ah, ouais, avec plaisir.
Ermanno : N’hésite pas. Nous, on a un objectif au 1er septembre, mais t’inquiète, jusqu’au… Après, avec Christophe, j’ai des objectifs beaucoup,
Lou GODET : beaucoup, beaucoup plus loin. Avant, c’est quoi tes objectifs, à toi ?
Ermanno : Bah, là, le 1er septembre, on va sur Otilo, donc les championnats du monde de swimrun. Et puis, après, sur… Bon, j’en ai déjà parlé, mais j’avais traversé la France en courant en 2023, et j’aimerais bien… J’aimerais bien aller jusqu’en Italie, parce que je suis italien… Enfin, je suis franco-italien, donc ça, ce sera plutôt 2028. D’accord. Rendre hommage à mon épouse, qui est de Madagascar, donc ça, ce sera en 2029. Et puis, 2030, j’aimerais essayer d’aller chatouiller le record du monde de la traversée
Lou GODET : de l’Australie. Génial ! OK, bah, c’est des super projets. Donc,
Ermanno : Christophe, il a encore du boulot pour m’accompagner sur tout ça.
Lou GODET : Ah bah, clairement ! Mais c’est génial qu’il t’accompagne. Mais il est vraiment top. Vraiment top. C’est clair. Ouais. Ouais, ouais. C’est vraiment chouette de travailler
Ermanno : avec Écoute, merci encore, Lou. Je te souhaite une bonne continuation. Ouais.
Lou GODET : Et puis, bah, de toute façon… Merci à toi. Et puis, je vais suivre tes aventures aussi.
Ermanno : Ça marche. Puis, on aura bien l’occasion de rester en contact, notamment via Christophe, un de ces quatre.
Lou GODET : Carrément. Ouais. C’est super chouette, en tout cas. Merci beaucoup pour ton invitation.
Ermanno : Ciao ! Merci à toi. C’était Devenir Triathlète X OpenTri. Merci d’avoir écouté cet épisode jusqu’au bout. Nous, on a pris beaucoup de plaisir à l’enregistrer. Alors, si ça vous a plu, vous pouvez nous suivre sur nos réseaux sociaux, Instagram, LinkedIn et Facebook. On se rejoint maintenant sur devenir-triathlète.com. Vous allez retrouver l’ensemble des épisodes, mais aussi des outils, des ressources et des conseils gratuits pour débuter, progresser ou performer en triathlon. On ajoute toutes les semaines de nouvelles ressources. Si vous avez une idée d’invité, n’hésitez pas à nous envoyer un petit message. Et si vous voulez être accompagné sur vos prochains objectifs sportifs, connectez-vous sur OpenTri. Et on se fera un plaisir de vous aider. Alors, n’hésitez pas, on se retrouve tout de suite sur devenir-triathlète.com et OpenTri.fr Salut les sportifs !
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