🎙️ Dans cet épisode, on reçoit Paul Munos, un passionné du sport qui s’est lancé dans la préparation de son premier IRONMAN® avec un projet solidaire pour soutenir la Ligue contre le cancer
💬 Paul nous partage son quotidien rythmé entre projets professionnels et sportifs. Il nous raconte aussi ses débuts en triathlon, ses galères en natation et son expérience de bénévolat aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
📗 Ressources :
- La naissance et l’histoire du triathlon
- 5 semaines d’entraînement offertes > rendez-vous sur https://www.opentri.fr/ avec le code DEVENIRTRI
- Notre dernier live YouTube : 9 astuces pour être plus aéro sur le vélo ! (Gagnez des watts 🤑)
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🏃🏼♀️ Notre invité :
- Strava
- TikTok
- Et pour soutenir son action pour la Ligue Contre le Cancer : https://collecter.ligue-cancer.net/projects/triathlon-solidaire-ironman-relevons-le-defi-contre-le-cancer
💬 La transcription de l’épisode
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Ermanno : Salut les sportifs c’est Ermanno et je suis très heureux de vous recevoir sur un nouvel épisode du podcast devenir très athlète surtout que ça faisait longtemps ça fait deux semaines que je ne suis pas venu Charly tu te rends compte ?
Charly : Ouais ouais on a dû prendre l’intérim pendant ce temps là mais voilà on s’est débrouillé je pense que les auditeurs ont continué à recevoir le réel épisode tous les mardis c’était très bien
Ermanno : Ouais c’était cool d’ailleurs j’en profite je ne sais pas si tu as vu mais sur le compte LinkedIn il y a Alexis Lapouille qui est le cofondateur d’Aéro Optimum une soufflerie qui a rebondi sur l’épisode justement sur l’aérodynamisme je me dis que ce serait pas mal qu’on le réinvite on l’avait eu il y a quelques années sur le podcast ça pourrait être intéressant qu’on reparle justement sur l’aspect encore plus technique que l’épisode que vous avez fait avec Max sur l’aérodynamisme et notamment l’intérêt de l’aérodynamisme en soufflerie enfin bref un des sujets qu’on pourra aborder du coup je t’ai mis directement dans le bain mais je n’ai pas dit que Charly d’OpenTri était avec moi salut Charly quand même salut Ermanno salut tout le monde et aujourd’hui on a un invité je suis très heureux de tendre le micro à Paul Minos salut Paul
Paul MUNOS : salut Ermanno salut Charly très heureux de vous retrouver à travers ce temps d’échange tu peux m’appeler par Paul ou Pabloxy mon petit nom sur les réseaux
Ermanno : bon de toute façon ouais on y reviendra de toute façon dans le courant de cet épisode mais effectivement on va rester sur l’aérodynamisme sur Paul c’est plus simple et justement Paul la toute première question du podcast et bien elle est directement pour toi et assez simple est-ce que tu peux te présenter dis-nous tout qui est Paul Minos
Paul MUNOS : et bien avec grand plaisir donc Paul Minos est un individu d’1m95 originaire du sud de la France donc de Cannes et donc j’ai rapidement eu un parcours assez classique bac scientifique prépa école de commerce avec un petit temps à l’étranger et pour arriver ensuite sur l’événementiel sportif qui m’a guidé depuis maintenant 4 ans basé à Paris et donc on y reviendra peut-être mais voilà j’ai construit mon expérience professionnelle autour du secteur de l’événementiel et avec un focus sur l’aspect sportif peut-être plus largement au-delà de ça peut-être mon lien avec le sport il commence tout petit dès mon plus jeune âge et c’est en partie grâce à mes parents il faut le dire qui sont de grands marathoniens alors on n’est pas du tout dans les stats les chronos c’est marathon plaisir et c’est un peu grâce à ça que je vous parlerai tout à l’heure du défi et de la dimension que je la porte pas forcément en lien vraiment avec la performance du fait que dès le collège mes parents donc on est une fratrie on est trois j’ai un grand frère et une petite soeur et ils nous inscrivaient à des 10 km pour commencer c’était mieux de commencer par là au collège avant de faire plus longue distance et être dégoûté par ce sport là et donc on a dès petit on a baigné dans les pattes le samedi soir lever tôt le dimanche et c’est parti la course du dimanche matin qui va bien et d’ailleurs comme on a commencé assez tôt au collège c’est vrai que les amis comprenaient pas trop mais pourquoi tu vas courir le dimanche matin c’était encore un peu flou pour eux et nous aussi puisqu’on débutait et on connaissait pas vraiment un peu nos limites et nos corps et sensations donc c’est un process qu’on collectif on va dire avec toute notre petite famille qui s’est mis en place et c’est grâce à en partie grâce à eux que je suis allé du coup sur la course à pied d’abord après en enchaînant du coup sur le semi-marathon et le marathon et ensuite le triathlon depuis deux trois ans
Ermanno : donc t’as commencé par la course à pied alors même si tu nous l’as dit c’était plus de la course à pied plaisir que de la perf tu nous donnes un petit peu quelques références sur dix sur semi sur marathon pour qu’on puisse voir aussi justement comment tu te situes qu’est-ce que c’est pour toi le sport plaisir versus le sport performance
Paul MUNOS : carrément je pense que beaucoup d’auditeurs verront qu’ils devaient être devant moi et que je devais être dans leur rétro à certaines courses ils les ont faites également sur dix kilomètres j’ai un record à 44 minutes sur semi une 47 avec un vomi au 20ème c’est mon excuse je voulais les 45 mais bon je les ai pas eu tant pis et je pense et marathon je les ai fait très jeunes à 20 ans et j’ai fait 4h27 un peu moins de 4h30 voilà on en reparlera peut-être après mais vous verrez que et c’est pourquoi je me suis inscrit une des raisons pour laquelle je me suis inscrit à un Ironman longue distance full c’est parce que j’ai jamais été vraiment discipliné dans mes prépas et j’y suis toujours arrivé avec un mois deux mois de prépa grand max que ce soit sur du 10 ou sur du marathon et donc forcément les chronos suivent pas forcément mais en même temps c’était aussi ma vision pour le coup à l’époque du sport et de l’effort mais c’est pas une excuse que je me donne
Ermanno : si tu veux j’ai un mec à te présenter bon je pense que t’es déjà dans ta prépa pour l’Ironman mais il y a un mec qui est autour de notre table virtuelle qui fait qui encadre les gens justement dans leur entraînement donc ça peut toujours servir
Charly : on a peut-être des choses à se dire ouais ouais
Ermanno : non mais voilà tu vois sans taquiner mais c’est vrai que les temps que tu donnes sont des temps du milieu de peloton finalement donc de tout le monde et c’est intéressant de se dire et c’est l’objectif aussi de cet épisode de se dire qu’on peut être un amateur un bon amateur ou un amateur de milieu ou de fin de peloton et puis s’éclater et puis avoir des projets et puis être amoureux du sport parce que je comprends que c’est ton cas ta focus ta carrière sur l’événementiel en particulier l’événementiel sportif mais des échanges qu’on a déjà eu ensemble t’es amoureux du sport de manière générale ouais
Paul MUNOS : c’est ça c’est une passion et je pense qu’on la partage sinon je pense qu’on serait pas réunis ici et c’est c’est une des raisons qui te fait notamment lever le matin et qui te pousse un peu à te surpasser sans rentrer dans les grands discours mais c’est un peu ça
Charly : peut-être pour nous donner une indication quand tu faisais que de la prépa course à pied ça représentait quoi pour toi dans ta semaine le nombre de sorties le distance que tu parcourais ouais
Paul MUNOS : alors du coup comme je vous le disais j’ai eu très peu de prépa et j’étais pas du tout accompagné par un un coach
Paul MUNOS : ça représentait j’allais dire entre une et trois fois semaine et trois fois semaine grand max en général ouais que ce soit sur du 10 ou jusqu’à sur du marathon finalement
Ermanno : ta régularité elle était dans l’irrégularité
Paul MUNOS : ‘est ça c’est exactement ça c’est bien résumé
Ermanno : mais Midoriya tu nous as dit un truc en intro en te présentant 1m95 donc voilà 1m95 faut les emmener enfin c’est presque 2 mètres quand tu cours donc toi normalement quand tu fais un pas il y en a d’autres qui en font 4 ou 5 je parle pour moi par exemple mais du haut de mes 1m69 mais du coup ça modifie aussi peut-être l’entraînement même si t’as grandi avec ta taille mais c’est pas forcément le même type d’entraînement et en plus sur les 3 sports non ?
Paul MUNOS : ouais carrément déjà avant de s’entraîner c’est trouver le matériel tu vois bon les chaussures maintenant ça va les grandes tailles se sont démocratisées on va dire mais sur le vélo typiquement ça a été assez compliqué et challengeant mais après pour le coup comme j’ai toujours été plus ou moins grand je me suis adapté c’est plus sur les transports ou quand tu te trimballes le vélo avant la course dans le train avec ta housse ou là tu regrettes un peu la taille mais ça fait partie du jeu et d’ailleurs les gens souvent me disent mais attends tu fais que 44 minutes mais tu fais des enjambées deux fois plus grandes que nous je fais dans ma tête je fais c’est vrai mais c’est pas c’est pas le cas et j’ai plus de 90 kilos à traîner aussi donc c’est notre excuse ça compte
Ermanno : c’est un tout effectivement bon l’avantage c’est que quand tu te trimballes avec ton vélo tu vois tout le monde de haut donc t’arrives à voir loin si avec le vélo ça passe ou pas non ?
Paul MUNOS : c’est ça j’ai la vision
Ermanno : en parlant de sport justement au delà de ton parcours sportif qui t’a amené à t’inscrire sur un Ironman et ça on y reviendra cet été t’as fait un truc cool aussi mais c’était pas juste un truc de cet été ça t’a pris pas mal de temps non ?
Paul MUNOS : ouais exactement je pense que tu fais référence à mon séjour au Kenya
Ermanno : je faisais surtout référence juste avant ouais ah oui d’un point de vue est-ce que t’as fait tu sais pendant la petite fête qu’il y avait la petite fête de campagne qu’il y avait à Paris avec quelques personnes qui sont passées nous voir ouais
Paul MUNOS : exactement tout à fait donc du coup j’ai toujours été à mon compte depuis que j’étais diplômé donc il y a 4 ans et j’étais en freelance j’ai j’ai vagabondé on va dire d’expérience à mon compte en tant que chef de projet indépendant de projet en projet d’un projet sur Starlink via SpaceX jusqu’au relais de la flamme en débouchant du coup sur toujours en lien avec les Jeux Olympiques un double travail on va dire alors je vais essayer de pas perdre les gens et d’être synthétique mais ma dernière expérience du coup datait de septembre dernier et donc j’ai eu un premier travail au sein du comité d’organisation des Jeux de Paris 2020 2024 où j’étais responsable de production de formation digitale hébergée sur une plateforme de formation à destination donc de l’ensemble de l’écosystème de Paris 2024 donc en gros il y a les 45 000 volontaires bénévoles les plus de 100 000 prestataires et aussi toutes nos staffs sachant que on était à la fin 4 000 4 500 salariés quand quand j’y étais en stage il y a deux ans on était 600-700 quoi enfin ça a été une machine qui a explosé et c’est incroyable de vivre ça de l’intérieur et tout ça pour dire en effet qu’il y avait ce premier travail donc de créer des formations digitales pour former tout ce petit monde en amont de l’Olympiade donc ça ça a duré 7-8 mois très intense et ensuite je suis passé sur un poste opérationnel à courant juin 2024 où là je suis passé responsable donc des volontaires d’un site de compétition qui était le Parc des Princes où on accueillait du coup à Paris dans le 16ème les tournois de football masculin et féminin donc on a reçu quelques matchs de poules quelques matchs de quart et surtout on a reçu les deux finales hommes et femmes donc c’était 10 matchs en 17 jours avec 2 jours où t’avais des doubles headers on appelle ça donc c’est des doubles sessions une à 15h et une à 21h ce qui avait jamais été trop fait sur un un site de foot en France donc il y avait plein de rebondissements on va dire pendant cette cette Olympiade que j’ai du coup pas pu suivre étant la tête dans le guidon pour le coup
Charly : ça ressemblait à quoi tes journées cet été globalement qu’est-ce que tu faisais au quotidien pendant que t’étais sur les JO
Paul MUNOS : alors pendant les JO je pense que ça intéressera plus que le travail d’avant où c’était beaucoup de chefferie de projet là pendant les Jeux Olympiques du coup j’étais on avait des bureaux dans le Parc des Princes et c’était un système où en gros la moitié plus ou moins la moitié de l’équipe était du staff Paris 2024 et la moitié était du staff du PSG et ça permet tout simplement de faire des des liens et des fusions beaucoup plus pratiques et évidentes puisqu’ils travaillent sur leur site à l’année donc on avait un open space un peu comme en entreprise classique et c’était des journées allant de 9h à 21 22 23 et j’en passe ça dépend des jours mais très intense et en gros c’était des réunions pas mal de repérage aussi puisque étant en charge de 700 volontaires en tout sur le Parc des Princes me devais du coup de piloter tout ça avec 13 managers qui avaient eux leur pool de volontaires moi j’avais aussi mon équipe de 15 volontaires et fallait déjà d’abord m’acclimater avec le site du Parc des Princes il y a plus de 47 ou 8000 places au total donc c’est un super site et moi je suis très nul en orientation je sais pas vous comment vous vous situez là-dessus
Ermanno : mais ce qui est bien c’est que sur un parcours de triathlon on est guidé donc on n’a pas besoin d’avoir de sens de rétention et en fait
Paul MUNOS : je suis très mauvais là-dessus donc j’ai mis vachement de temps avant de me repérer donc je demandais aux équipes du PSG de me faire des petites balades pour bien repérer les différentes zones stratégiques puisque tous les volontaires étaient déployés évidemment en field of play sur l’air de compétition mais aussi en extérieur stade et en intérieur stade les salons VIP différentes zones utiles pour que la compétition se déroule bien donc voilà du repérage du terrain puisqu’on était sur site et en même temps de la prépa avec des réunions avec le PSG Paris 2024
Charly : et c’est quoi l’ambiance au quotidien ? t’as l’impression de quand même profiter de l’ambiance du truc qui a été quand même assez exceptionnel où c’est du taf et tu passes des journées bien remplies à gérer des missions
Paul MUNOS : alors c’est beaucoup de taf et c’est très prenant et intense mais du coup d’un autre côté c’est hyper stimulant à titre perso et aussi pro parce que tu découvres plein de compétences tu vois moi là j’ai 26 ans c’est la première fois que j’étais manager sur ma signature mail et du coup il y avait les responsabilités qui allaient avec les meetings avec tous les responsables où du coup il faut savoir prendre la parole et assumer ses responsabilités avec une équipe hyper jeune la moyenne d’âge alors je vais pas dire de bêtises côté côté Paris 2024 était en dessous de 40 ans ça c’est sûr et côté PSG c’était plus ou moins pareil donc c’était que des jeunes qui avaient aussi une appétence sport on allait faire des fives aussi sur certains midis enfin vraiment une ambiance de travail hyper agréable bienveillante ça c’est je pense très important surtout dans plus tu te rapproches de la compète plus t’as tendance à te crisper et à être anxieux et c’est là où c’est important ce travail d’équipe et cette cohésion et ça s’est passé hyper hyper bien pour le coup quand je suis arrivé sur site
Ermanno : Est-ce que t’as l’occasion de voir les stars enfin les les joueurs les joueuses quand ils viennent sur le terrain est-ce que vous avez l’occasion de discuter avec eux est-ce qu’il y en a qui viennent vous remercier pour finalement avoir été là parce que finalement vous vous avez pas forcément assisté profiter de cette Olympiade mais vous avez fait en sorte que tous les gens qui venaient que ce soit des participants des participantes ou même des spectatrices ou des spectateurs profitent de ce moment-là Exactement
Paul MUNOS : et puis pour le coup c’est c’est les meilleurs retours qu’on puisse avoir c’est les retours à terrain alors les joueurs pas directement du coup j’avais une accréditation où je pouvais accéder à toutes les zones mais mais j’allais pas dans les vestiaires joueurs parce que évidemment il y avait d’autres choses à faire d’un point de vue des opérations mais surtout les bénévoles les volontaires et les spectateurs c’est les les deux typologies on va dire de personnes avec qui j’étais en lien quotidiennement qui heureusement ont été aussi gentilles à l’écoute et bienveillantes et ont ont parfaitement réussi leur mission puisqu’il faut quand même le rappeler peut-être à nos auditeurs les volontaires peut-être qu’il y en a aussi dans ceux qui nous écoutent étaient évidemment pas rémunérés et du jour au lendemain ils pouvaient tout simplement partir et ne plus revenir et donc il y avait un des gros enjeux c’était la stratégie d’engagement au sein du programme des volontaires pour comment est-ce que tu vas engager du coup à mon échelle les 700 volontaires pour qu’ils reviennent le lendemain et qu’ils s’y retrouvent dans leur mission sachant qu’il y avait des missions on va pas se cacher qui étaient moins sexy que d’autres les ramasseurs de balles c’était des privilégiés on va dire vu par certains quand d’autres orientaient simplement tu vois faisaient simplement de l’accueil spectateur en extérieur et du coup il y avait tout cet enjeu aussi d’être à l’écoute d’essayer de faire des rotations pour que tout le monde s’y retrouve puisque l’objectif principal ça reste une grande fête populaire il faut que tout le monde soit content et ressorte avec un bon retour et souvent on a vu des bons retours on a eu beaucoup de plaintes aussi mais bon ça fait partie du jeu mais ouais
Ermanno : c’est vrai que c’est un peu l’envers du décor parce que quand on va sur une compétition on se rend pas forcément compte en tout cas tant qu’on n’a pas été de l’autre côté du travail que ça demande et puis de la fluidité qu’il faudrait qu’il y ait et aussi de cette rétention des volontaires que ce soit là pour Paris 2024 ou pour certaines compétitions et même les plus prestigieuses en triathlon il y a énormément de bénévoles sans eux on peut rien faire mais du jour au lendemain le pool de bénévoles qu’on a recruté ils peuvent très bien dire ok pour l’Ironman je viens le samedi mais alors le dimanche j’ai mon fils qui court l’Iron Kids je serai pas là et comment on fait dans ce cas là ? Comment on les retient ces gens là ?
Paul MUNOS : Et bien ces gens là souvent quand ils disent ça c’est trop tard donc c’est que t’as peut-être mal fait ton travail et qu’il fallait plus l’engager en amont et du coup par exemple à l’échelle on avait une équipe dédiée du coup à toute la partie engagement et il y avait des ambassadeurs du programme des volontaires comme Grand Corps Malade par exemple ou Anouk Garnier qui étaient là aussi à travers des messages vidéo il y avait aussi des événements créés en amont on a réuni tous les volontaires à la Défense Arena pour faire un gros show avec toutes les équipes aussi ça c’était en mars c’est là qu’a commencé un peu la stratégie d’engagement et après il y a eu ils avaient une newsletter un portail aussi sur lequel ils avaient toutes les informations dédiées à leur mission et sur le terrain on avait un centre des volontaires qu’en gros c’était j’avais 150-200 m² et dedans on avait un petit budget pour mettre tout un tas d’activités donc on avait des télés baby foot table de ping-pong et après on créait aussi des activités moi j’avais une équipe de 15 volontaires dans mon équipe qui m’aidait et je les remercie beaucoup ils m’ont évité beaucoup de gouttes de transpi et du coup notamment une de leurs missions était de créer tu vois un plan un peu d’activation événementielle interne pour pendant les pauses de chaque bénévole qu’ils puissent se retrouver à cet endroit-là et prendre du temps et faire des activités qui sortent un peu de leur mission
Ermanno : bon je te propose qu’on parle un peu triathlon quand même c’était une belle parenthèse bien enchantée moi j’aurais bien voulu en être malheureusement tu vois je faisais pas partie des volontaires parce que j’avais pas eu l’occasion d’eux mais j’ai quelques copains qui l’ont fait qui m’ont dit qu’effectivement c’était une très très belle expérience qu’ils ont vécu même si c’est pas payé tout le monde ne court pas après l’argent il y a aussi parfois juste le fait de mettre la main à la pâte ou de participer à ce bel événement parce que les Jeux Olympiques c’est quand même un beau truc et merci encore à tous ceux qui ont participé puis aussi à celles et ceux qui participent à nos compétitions et même la course aux saucissons du dimanche parce que sans bénévole on n’arrive pas à s’en sortir toi t’as commencé
Ermanno : comment ? qu’est-ce qui t’attire dans le triathlon ?
Paul MUNOS : figurez-vous que j’ai mis
Paul MUNOS : en échangeant avec une amie qui a lancé un podcast aussi on a échangé la semaine dernière autour d’un café et en fait en parlant avec elle j’ai compris comment je suis arrivé au triathlon et du coup comment je suis arrivé au triathlon c’était en 2019 donc en fait je suis très mauvais en maths ça fait 6 ans
Paul MUNOS : je me suis fait opérer de l’épaule pour des luxations à répétition que je faisais et d’ailleurs la dernière luxation c’était en dormant donc à partir de ce moment-là je me suis dit là il faut se faire opérer c’est inquiétant mes potes me se moquaient de moi et ne me croyaient vraiment pas sur cette anecdote-là
Ermanno : mais ça c’est quand tu fais 1m95 tu dors dans un lit d’un mètre 20 c’est sûr qu’au bout d’un moment ça coince
Paul MUNOS : t’as raison c’était peut-être ça le problème et donc je me fais opérer en juin 2019 et mon grand frère avec mon cousin décide de s’inscrire à un triathlon à Cannes-sur-Mer donc à côté de chez nous qui était plus ou moins pendant que j’étais à l’hôpital
Paul MUNOS : et eux en fait venaient aussi de l’univers de la course à pied et n’avaient pas vraiment ni de prépa ni de notion du triathlon mais j’aurais peut-être dû dire aussi qu’au-delà de la course à pied j’ai de la famille dans les Pyrénées et du coup depuis très petit avec mes parents on allait dans les Pyrénées et avec surtout mon père et mon frère on allait faire tout l’école un peu légendaire du Tourmalet Pays-Ressourdes etc donc il y avait quand même ces deux sports couchés pas du tout de natation et après cette opération pardon j’ai fait j’ai pu quand même aller les voir sur le triathlon c’était un M je crois de mémoire c’est ça et donc moi j’avais mes sparadraps tous mes sparadraps j’étais encore un peu shooté j’avais mon attel et j’ai découvert un peu cette discipline physiquement on va dire puisqu’évidemment les réseaux sociaux te permettent d’avoir accès à tout type d’infos liées au tri mais tant que t’es pas confronté tu sens pas de près la compétition en tout cas moi c’était la première fois sur un tri je me suis dit mais waouh en fait c’est trop bien il y a quelque chose de dynamique un côté aussi polyvalent je trouve qui derrière implique de la discipline et du travail qui m’a qui m’a mis la puce à l’oreille de ok je vais me remettre je vais me faire de la kiné et après pourquoi pas me mettre dedans et en fait je pense que ce moment là était en quelque sorte un déclic et m’a orienté aussi vers le triathlon sachant que je faisais aussi du volet en national à niveau national et bah du coup l’épaule étant déboîtée je pouvais plus rien faire maintenant ça va mieux mais j’ai dû switcher et faire un peu le die
Charly : et il fallait donc trouver un autre défi pour prendre la suite du volet du coup quand tu démarres tu démarres déjà avec une optique de faire une compétition tu vises déjà un premier triathlon ou tu vises déjà d’être régulier dans les trois sports comment ça se passe qu’est-ce qui te motive à démarrer ouais
Paul MUNOS : donc on est en 2019 je suis encore en école de commerce donc je sors pas mal et les régularités n’étaient pas encore là du coup
Ermanno : sauf dans les sorties
Paul MUNOS : sauf dans les sorties l’objectif principal c’est de prendre un dossard et avant de prendre un dossard oui c’est ça donc je suis à côté de Nice à Cannes et donc il y avait l’Ironman de Nice qui était je crois c’était en septembre à la rentrée de septembre et je décide d’être bénévole du coup avec mon père qui a l’habitude de le faire tous les ans et du coup là je découvre une autre facette de l’événementiel qui est être bénévole et en fait j’ai adoré je remettais simplement les dossards aux amateurs du coup pour le coup et en fait j’ai adoré échanger avec eux même au moment du dossard les tester avec une petite blague pour savoir un peu comment ils sentaient etc et ça a renforcé mon goût pour m’y mettre et prendre un dossard après cette expérience de bénévolat
Charly : à ce moment là t’étais pas encore inscrit donc j’étais pas du tout inscrit
Paul MUNOS : je venais de me remettre de l’épaule et du coup j’étais étudiant et je me suis inscrit en tant que bénévole et j’ai eu et juste après peut-être une semaine après j’ai pris un dossard avec un pote avec qui avec qui je fais l’Ironman d’Ambourg là pour le Half Ironman de Nice pour le coup et donc j’avais jamais fait de triathlon je me suis dit on va essayer de mettre la barre un peu haute et de tenter un Half direct à Nice à la maison et du coup de me mettre à nager ok
Charly : ça c’est la plus grosse difficulté de te mettre à nager quand tu penses au projet là quand tu dis ok je m’inscris au Half c’est ça le plus gros truc exactement
Paul MUNOS : c’est ça et je pense que Charly t’es bien placé pour savoir quand t’accompagnes des triathlètes amateurs c’est cette crainte ou cette peur peut-être de l’inconnu de se noyer de ne pas avoir la technique qui au final après du travail un bon encadrement se fait et à n’importe quelle allure comme en course à pied à n’importe quelle allure mais oui c’était ce sport que je ne connaissais pas du tout et que j’appréhendais aussi à Nice puisque du coup on nageait dans la mer et je voyais toutes les vidéos sur Insta où les gens se roulaient dessus je me disais mais attends c’est du catch ou de la natation donc il y avait aussi un peu cette peur de nager de l’eau libre aussi
Ermanno : c’est le complexe de l’insulaire tu sais c’est ceux qui vivent sur une île qui finalement développent une certaine peur de l’eau enfin pas tous mais certains comme certains marins aussi qui ont peur de l’eau d’ailleurs t’es originaire de Cannes pourtant t’es pas un grand nageur à la base donc il fallait vraiment que tu te mettes à apprendre à nager
Paul MUNOS : ouais exactement c’est ça
Charly : et ça ça se passe comment justement ?
Paul MUNOS : comment est-ce que tu démarres ? ouais ça se passe avec mon frère qui est professeur d’EPS à la Courneuve ici en région parisienne et du coup on a fait 2-3 séances en piscine et il m’a appris un peu sur le tas à bien placer mes bras à les gratter derrière l’oreille et après j’ai pas une très bonne technique mais du coup avec ces conseils là maintenant je me débrouille et je suis sur cette base là et je suis sur cette base là mais je pense que c’est important d’être accompagné dans tous les cas quand tu débutes
Ermanno : donc t’as opté pour la case se faire accompagner par un ami souvent le conseil qu’on reçoit c’est n’hésite pas tu prends 10 cours de natation même si t’es avec des purs débutants au moins si t’as jamais vraiment nagé parce que c’est quand même rare de voir certains adultes qui n’ont jamais nagé mais bon nager ça veut pas non plus dire avoir une technique pour pouvoir tenir X mètres X kilomètres sur un triathlon donc souvent le conseil c’est prendre 10 cours de natation avec un mec qui va t’apprendre les bases de la natation technique et puis après le deuxième conseil c’est d’essayer de rejoindre un club toi t’as chanté tout ça t’es resté en mode autonome
Paul MUNOS : ouais c’est ça un peu autonome quand même du coup c’était un peu son métier même s’il n’est pas coach directement mais du moins il était crédible dans ce qu’il disait et après ça m’a suffit pour pas me noyer au delà d’un bassin de 50 mètres déjà ça c’était une épreuve de faire 50 mètres sans faire une pause ou une brasse au milieu et après de fil en aiguille avec du coup de la rigueur et de l’entraînement
Charly : et ça représente quoi cette préparation pour ton premier Alpha Ironman en termes de temps est-ce que tu arrives à y consacrer le volume nécessaire tout de suite est-ce que déjà tu te rends compte tu te projettes sur ce qu’il va falloir faire à l’entraînement pour pouvoir terminer à minima cette compétition là
Paul MUNOS : pas du tout non un peu inconscient dans l’approche je pense et je vais pas vous mentir j’ai fait une petite prépa de je dirais deux mois un mois et demi deux mois avant le Half avec peut-être dix séances de natation je pense maximum donc je mettais vraiment pas en avant pour le coup parce que je vais pas me cacher j’aime pas nager non plus enfin je prends pas de plaisir à aller nager ou peut-être que Charly et Ermanno vous avez un secret pour pour me faire me faire kiffer en natation mais pas à date en tout cas
Charly : y aller à plusieurs y aller avec des copains ouais
Paul MUNOS : c’est vrai t’as raison et
Ermanno : d’où le conseil une fois que t’as pris dix cours de natation inscris-toi dans un club déjà ça motive un peu t’as plusieurs niveaux donc ça te permet aussi tu vois de commencer là où tu t’estimes être ou là où le coach estime que tu tu as le niveau et puis ça te permet de te voir progresser et souvent ça te permet de nouer des amitiés avec des gens qui vont un petit peu te motiver et puis après ouais il y a d’autres moyens de se motiver aussi y aller avec des gens ou fixer quelqu’un dans le bassin que tu trouves intéressant et puis après qui tu vas essayer de courir enfin de nager pour le coup
Charly : j’ai jamais fait pour le côté natation tu dis une dizaine de séances et côté vélo parce que c’est là que tu vas passer le plus de temps sur ton half comment ça se passe côté vélo t’as déjà une base ou pas ?
Paul MUNOS : ouais j’avais déjà une base du coup depuis petit moins bon j’ai dû commencer au lycée contrairement à la course à pied le vélo et du coup j’en faisais de temps en temps le dimanche je parle dans mon passé on va dire et après les étés quand on allait franchir l’école dans les Pyrénées et du coup pour la prépa de half donc deux mois avant l’échéance c’était une sortie par semaine enfin le dimanche pour le coup je faisais la sortie du dimanche 60-70 km max et souvent chez nous on va vers Saint-Raphaël enfin dans le Var on fait 30-40 bornes poste café chouquette et on revient c’est pas c’est pas 60 ans continu j’avoue
Ermanno : bon on t’avait dit que sur half c’était 90 quand même non ?
Paul MUNOS : mais non non pas
Ermanno : qu’en général en course à pied on fait jamais de sur distance par contre en vélo c’est pas rare d’en faire non ?
Charly : raconte nous ça se passe comment le jour J avec cette prépa ?
Paul MUNOS : alors ça se passe très très mal sur la course à pied forcément mais alors le reste natation du coup si je me rappelle c’était en juin 22 juin 22 j’ai fait 38 à la natation donc j’étais plutôt content pour le coup ce qui est honnête en olib première expérience j’ai vraiment adoré puis pour le coup le fait de d’appréhender l’olib il y avait un côté un peu sauvage bestial un peu survie je sais pas et ça m’a vachement animé ça m’a boosté de fou et puis j’ai réussi aussi à m’orienter par rapport au ouest donc la nat c’est plutôt bien passé le vélo aussi j’ai mis je sais pas combien j’ai mis mais j’étais à 26 je crois de moyenne il y avait 1500 je crois des plus sur Nice donc ouais bon pourquoi pas et par contre le semi 2h15 là en souffrance dès le 8ème kilomètre terrible et puis c’est des enfin vous voyez le parcours c’est des boucles des allers-retours de 5 sur la prom
Ermanno : c’est des allers-retours
Paul MUNOS : très très long et 2h15 très dur et en fait j’avais fait un seul entraînement un seul entraînement enchaîné vélo course à pied pendant ma prépa et et du coup c’est là où fallait que je mette la gomme parce que là je le vois dans ma prépa maintenant mais ça fait tellement la vie et je me suis dit mais Paul t’es bête pourquoi t’as pas pensé simplement à peut-être bosser déjà les transitions au-delà du semi tu prépares un triathlon et pour moi je le vois comme course à pied plus enfin vélo plus course à pied ce qui est différent que d’un semi et sans ce déclic j’ai quand même encore
Charly : tu n’es pas dans le même état quand tu démarres ton semi d’un triathlon oui que quand tu démarres un semi sec c’est certain
Ermanno : tu vois c’est intéressant d’aborder ce point parce qu’il y a quand même pas mal d’amateurs qui nous écoutent aussi certaines et certains qui vont se lancer dans leur premier triathlon et c’est vrai que c’est des choses qui peuvent paraître bêtes quand tu le sais mais quand tu le sais pas quand personne te l’a dit quand t’es pas dans un club quand t’es pas encadré quand t’as pas un pote triathlète qui te dit mais vas-y fais un entraînement d’enchaînement et on le rappelle si on prépare un Alfa Ironman on n’est pas obligé de rouler 90 et d’aller courir 21 bornes après à l’entraînement on peut juste faire des sessions de 5 bandes de vélo 1 km de course à pied on remonte sur le vélo on fait 5 bandes de vélo 1 km de course à pied et effectivement c’est le petit truc qui change pas mal de choses et après ce premier semi justement ce premier Alfa Ironman tu fais quoi ? tu jettes l’éponge ? tu te dis il te faut combien de temps pour te dire ah putain c’était bon en fait il faut que il faut que je remette ça
Paul MUNOS : un jour ou deux le temps de retrouver un peu les jambes et les cuisses et du coup je me dis je me dis pas direct l’Ironman parce que pour le coup j’en avais vraiment chié sur le semi je me dis il faut que je refasse un triathlon comme c’était ma première expérience et donc je décide de refaire le Havre de Nice donc l’année d’après en 23
Paul MUNOS : toujours avec cette fois mon pote là j’ai réussi à ramener mon frère sa copine et mon cousin donc on avait une plus grosse team et là j’étais plus régulier plus régulier dans la prépa mais encore une fois j’étais à 3 mois 3 mois et demi de prépa et en fait j’étais je crois à cette période là je débutais les JO enfin mon expérience au JO où j’étais sur un autre projet sur l’Orient de la Flamme et du coup en fait j’étais hyper pris d’un point de vue pro et ça c’est peut-être on en parlera après par rapport à pourquoi j’ai créé mes réseaux sociaux au delà de de mettre mes entraînements en avant c’est cet équilibre de vie que je cherche à avoir entre le pro le perso et que j’ai j’ai eu du mal à combiner on va dire avant le défi actuel de l’Ironman donc c’était un autre half avec un peu plus de prépa et un retour d’expérience sur le semi ‘ai fait le même temps au semi 2h15 et donc là je me suis dit bon ok j’avais travaillé un peu plus quand même j’avais essayé d’apprendre de mes erreurs en travaillant plus les enchaînements donc c’est chose faite mais en fait c’est la course à pied où moi je suis mauvais il faut le dire et je me traînais mais j’étais vachement plus en gestion parce qu’à ce moment là j’ai commencé la course à pied et j’avais en tête de faire un Ironman et je me suis dit tu vas faire quelque chose de deux fois plus gros t’es pas forcément prêt va pas te cramer comme j’ai pu faire sur le mon premier half où dans ma tête j’étais là ok c’est un semi en oubliant que j’avais fait du vélo donc j’étais parti très vite et je me suis aussi cramé c’est pour ça que j’étais en lactique dès le 8ème et donc là sur cette expérience là je me suis dit prends le temps et écoute toi tout simplement et donc je suis parti dès le début du semi sur sur des allures j’avais deux heures en tête où j’étais pas assez réaliste et après en fait j’ai tenu j’étais régulier et là je suis arrivé même si j’avais j’étais autour des 6h30 je crois au total d’effort j’étais vachement content et satisfait de ma gestion de course que j’avais pas du tout sur mon half de l’année de l’année passée et
Charly : après ces deux expériences là a posteriori c’est quoi les trucs que tu aurais fait différemment en priorité pour te préparer
Paul MUNOS : en priorité j’aurais je pense la discipline c’est quelque chose que j’essaie de m’appliquer maintenant au quotidien et que j’avais pas du tout c’était vraiment être discipliné et même sur mon temps en perso on va dire c’est que j’aime bien j’aime beaucoup sortir avec les amis picoler aussi un peu et du coup forcément les samedis soirs des fois je sortais avec mes amis et le dimanche matin la sortie vélo passait un peu à la trappe par exemple et pareil bon pas en semaine je suis pas je suis pas non plus à ce stade là mais disons que j’avais du mal à me dire non sur des activités on va dire perso qui qui aident pas du coup à une prépa efficace d’où le fait d’avoir un équilibre
Charly : peut-être que là-dedans ce qui joue aussi si on peut avoir des conseils pour les gens qui nous écoutent et qui seraient dans ton cas peut-être que ça ça a toute sa place et ça peut être conservé si t’es plus régulier sur la période entre les deux prépas parce qu’en fait si tu réussis à t’entraîner en continu de ton triathlon en juin 2022 c’est ça à suite du juin 2023 tu peux te permettre des petits écarts parce qu’en fait tu fais pas deux blocs de prépa tu t’entraînes au quotidien et finalement ta base d’endurance qui va te servir pour ton 73 en fait tu vas la travailler toute l’année quoi et tu trouves peut-être plus facilement aussi c’est qu’il est pro-perso à se dire je peux sortir un samedi soir parce qu’en fait je m’entraîne toute l’année donc je suis plus régulier
Paul MUNOS : carrément t’as très bien résumé et tout ça je décours depuis octobre depuis le début de ma prépa octobre 24 et c’est ça en fait c’est réussir à je pense à m’ancrer des habitudes pas aussi extrêmes que sur une prépa ou peut-être essayer de faire tout en condensé mais comme tu le dis le voir large et être régulier avoir cette habitude plus régulière qui te permet en effet de jongler avec la vie en fait perso mais c’est pas évident
Ermanno : et après ce second half justement comment tu disais que quand t’es parti sur la course AP t’avais déjà en tête de monter sur la marche supérieure aller vers le full Ironman à quel moment ça arrive à quel moment tu prends un dossard à quel moment tu te dis bon alors combien de temps je me prends pour faire ma prépa et plus y aller à l’arrache comment tu définis tout ça
Paul MUNOS : pour moi au delà du défi de déterminer de finisher d’un Ironman il y a ce côté je peux plus y aller la fleur au fusil pour le coup ou alors si certains ont la recette je suis preneur mais c’est une épreuve où je pense t’es obligé d’être discipliné et d’avoir une de t’entraîner régulièrement et c’est là que j’ai retrouvé dans ce format là une façon de remettre un peu les curseurs à zéro et de me dire ok on repart du coup octobre 24 début de ma prépa et on repart sur des bonnes bases 8 mois de préparation avec un cours coach pour le coup alors j’ai pas directement un coach en gros je le fais avec deux amis Arnaud et Vasily et eux sont dans un club de triathlon et ils sont du coup coachés par par le club plus un accompagnement individuel via via E2 Sport via l’application et et donc moi je suis ça à distance parce que je suis plus basé à Paris maintenant mais du coup j’ai accès aux entraînements et ça me permet de de via de via les entraînements de leur coach d’être régulier de voir où j’en suis donc il y a cet accompagnement là qui est pas on va dire direct avec moi mais pour le coup c’est ce qui c’est grâce à ça on va dire sur cette base là que je m’entraîne et pour revenir sur ta question de à quel moment j’ai décidé de franchir le cap c’était en ben juste avant les JO en fait je me suis dit bon là je vais rentrer dans un tunnel tout l’été je vais arriver après les JO je vais me dire bon ça sent le burn out il faut que je me trouve un autre un autre défi pas forcément pro mais peut-être plus perso justement prendre du temps aussi pour moi et me consacrer dans un défi plus important et donc on a pris le dossard avec mes deux amis ben ouais en mai-juin je crois se disant octobre on commence la prépa on prend un coach qui nous accompagne jusqu’à jusqu’à l’échéance et et voilà c’est parti
Charly : et là depuis le début de la prépa donc en octobre pour un Ironman qui aura lieu en juin est-ce que là déjà sur ces premiers mois tu sens que le fait d’être régulier ça apporte déjà des progrès tu te sens plus à l’aise à l’entraînement ouais
Paul MUNOS : complètement ça a rien à voir et déjà j’ai aussi envie d’aller m’entraîner tous les jours là j’y vais tous les jours et avant j’avais pas forcément cette envie là et le plaisir d’aller s’entraîner je pense que c’est hyper c’est hyper important et je l’ai trouvé et j’ai trouvé comment en y allant aussi un peu à mon rythme quand je dis à mon rythme c’est en y allant quand même tous les jours du coup le coach envoie des allures mais il se base plutôt sur les allures de mes deux potes qui sont plus chauds que moi et du coup moi j’ai les par exemple là tu vois demain je crois que j’ai une sortie longue d’une heure et demie à je crois c’est 5h40 et moi je sais que bon je peux les avoir je peux les avoir mais je vais le faire à mon rythme et en fait je veux pas c’est peut-être pas la bonne strat mais j’ai pas envie de me mettre dans le rouge aux entraînements parce que pour moi c’est tellement j’ai jamais eu une période de prépa aussi longue je veux pas me dégoûter après un entraînement de me mettre dans le rouge et me dire ah mais le lendemain il faut y retourner donc j’essaie de un peu comme un sport d’endurance pour moi c’est une prépa d’endurance je gère un peu mon effort au quotidien et du coup je fais un peu aux sensations tout simplement en ayant la séance en tête mais je mets un peu de côté les allures et et je le fais vraiment au feeling aux sensations du corps quoi ce qui me permet d’être régulier de m’y retrouver et de m’y retrouver
Ermanno : moi je te confirme se mettre dans le rouge à l’entraînement c’est pas forcément la bonne solution après il y a la règle du 80-20 en gros c’est 80% de l’endurance où là t’es t’es dans le vert vert un peu foncé à la limite si tu veux tu te tends un peu vers le jaune au maximum puis après t’as les 20% où justement tu te mets dans le rouge mais parce que ça fait partie de l’entraînement
Paul MUNOS : oui bien sûr il y a toujours ces 20% là mais
Charly : et puis peut-être que pour toi c’est aussi le bon moyen cette philosophie là de pouvoir le faire rentrer dans un agenda et de t’assurer d’être régulier pendant tes 8 mois de préparation quoi enfin même un peu plus d’ailleurs
Paul MUNOS : bah ouais carrément carrément bah oui et puis à côté de ça du coup là j’ai fait une petite pause après les JO mais là j’ai 4 projets en tout que je développe d’un point de vue professionnel dont du coup ce projet
Paul MUNOS : de Pabloxy donc ma chaîne Instagram et donc tout ça ça prend du temps aussi et du coup j’essaie de vraiment maintenir cette discipline cet équilibre et de jongler entre mes 6 entraînements semaine la partie un peu vidéo contenu aussi collaboration c’est un axe que j’essaie de développer après les amis la famille ma copine tout ça et j’essaie vraiment pour moi et c’est presque j’allais dire une plus grande grande victoire bon peut-être pas mais autant une victoire peut-être que je mettrais au même stade que si je finis l’Ironman c’est d’avoir réussi à être pour la première fois de ma vie régulier discipliné dans un objectif sur une période quand même qui fait 6-7 mois donc ce serait ça ma victoire et c’est ça aussi qui me pousse à y aller tous les matins en me disant ok tu vas à ton rythme mais tu y vas pas
Ermanno : comment tu fais justement pour trouver cet équilibre pro, perso quels sont tes tips en fait ?
Paul MUNOS : j’utilise Google Calendar et Trello Google Calendar où je me mets tout simplement tous mes rendez-vous pro et perso et Trello c’est un logiciel de gestion de projet que j’utilise pour le taf et je me suis dit je vais tenter d’utiliser pour le perso c’est la première fois que j’essaye et ça marche plutôt bien du coup je mets on va dire mes mes compétences de chef de projet au profit de cette prépa pour essayer de tout caler organiser et c’est ouais c’est pour pour moi c’est c’est ma petite stratégie
Charly : qui rejoint un des conseils d’un des tout derniers épisodes de podcast sur comment s’entraîner plus malgré un agenda serré c’est-à-dire en fait planifier les séances à l’avance caser-les dans un Google Agenda dans un calendrier papier ce que vous voulez mais quand les créneaux sont là déjà c’est 80% du taf qui est fait c’est qu’on évite d’aller s’entraîner quand on a le temps parce qu’en réalité on n’aura jamais le temps et peut-être pour donner quelques échelles là donc tu prépares un premier Ironman c’est quoi l’objectif et au quotidien c’est quoi le volume d’entraînement le nombre de séances ouais
Paul MUNOS : alors l’objectif c’est d’être finisher et de prendre du plaisir et je me mets aussi un peu à la préparation mentale et j’essaie de faire pas mal d’exercices de visualisation pour me visualiser là en ce moment je me visualise sur la ligne d’arrivée avec le sourire c’est vraiment mon objectif parce que au-delà de ce défi sportif-là il y a aussi une grande dimension de partage dans le sens où on a j’aime partager ces expériences collectives donc là comme je vous l’ai dit je le fais avec deux potes mais il y a aussi toute ma famille et leurs familles et proches qui sont autour de nous au quotidien en réagissant du coup par exemple sur les réseaux mais de façon plus concrète on a créé un groupe de supporters entre guillemets et du coup ils vont se déplacer et nous suivre c’est à Hambourg en Allemagne et et donc ils vont venir on a fait une collaboration avec un hôtel pour avoir tout le monde au même endroit et du coup il y aura cette émulation un peu collective autour de ça donc pour moi c’est hyper important d’avoir les proches la copine aussi qui suit aussi et qui est derrière nous et oui voilà
Charly : et du coup ce que ça représente au quotidien en termes de volume d’entraînement
Paul MUNOS : et le volume d’entraînement oui tout à fait volume d’entraînement du coup j’y vais tous les jours et je m’entraîne je fais une séance par jour sauf les week-ends où là en ce moment je fais deux séances en une dans le sens où les week-ends le samedi et le dimanche je fais un enchaînement du coup vélo course à pied donc par exemple peut-être une semaine type pour donner un peu plus de concret ça va être du coup en ce moment le lundi c’est récup puisque le week-end je fais les doubles sessions donc on va commencer lundi récup et le dimanche mardi je vais faire une séance de nat souvent j’essaie de nager et là encore une fois je le fais un pas ma sauce j’essaie de nager maintenant minimum 2000 mètres je me dis au moins la moitié de ce que je devrais faire je mets pas du tout les d’ailleurs je sais pas comment ça s’appelle les poules j’utilise aucun accessoire j’y vais comme ça je mets la montre et je m’arrête je m’arrête au bout de 2 km ça après le mardi donc là on est mardi le mercredi par exemple je fais une séance de course à pied en EF pareil j’essaie en fait j’ai plus des capes de distance je vois vraiment comme une distance par exemple la course à pied je me dis je vais pas courir en dessous d’une heure et en même temps dans ce qu’envoie le coach c’est plus ou moins ça donc la course à pied 1h 1h30 minimum après le vélo pareil ça va être soit une distance à kilomètres souvent je me dis pas en dessous de 60 ou alors pas en dessous d’une heure d’homme trainer si c’est une sortie à homme trainer donc ça jeudi vendredi et les week-ends du coup on arrive sur les doubles sessions donc là par exemple je sais pas samedi dernier c’était 90 vélos et 25 minutes course à pied en enchaînement et du coup en testant la nutrition aussi et les enchaînements sauf que je faisais jamais avant en entraînement je testais toujours mes petits gels décathlon pendant la course et
Ermanno : on ne teste jamais rien pendant la course je te raconterai une anecdote si tu veux d’ailleurs sur tester des nouveaux gels sur le Niskan en 2017
Charly : ça va faire un deuxième carton jaune après le après le je prends deux mois trois mois pour m’entraîner pour un premier half
Paul MUNOS : ah non mais je suis nul je sais mais si ça peut permettre justement aux personnes qui nous écoutent de ne pas reproduire forcément le schéma
Charly : c’est l’objectif
Paul MUNOS : c’est l’objectif et et du coup le dimanche une session similaire avec un peu moins de volume puisque la grosse séance c’est le samedi donc là c’était 70 vélos et une heure et demie de course à pied
Ermanno : donc t’es sur 6 à 10 heures par semaine quoi sur les sur les trois sports
Paul MUNOS : ce qui est pas énorme quand je compare et et quand je me renseigne autour de moi sur bah évidemment après je pense que les réseaux sociaux aussi je pense il faut prendre du recul et pas forcément se comparer puisqu’on a pas tous les mêmes objectifs mais c’est vrai quand j’écoute je suis tranquille
Charly : et pour pour donner une petite indication aux gens qui nous écouteraient et qui se poseraient la question d’un premier Ironman chez nous les phases spécifiques donc les les cinq mois avant l’Ironman le volume minimum de d’entraînement c’est une dizaine d’heures par semaine
Ermanno : c’est ça sachant que ouais tout va dépendre aussi déjà de tes capacités à l’autre balancer entre le pro et le perso mais aussi tes capacités enfin à ce que tu entends faire pendant cette course tu l’as dit ton objectif c’est de finir avec la banane et de prendre du plaisir si par contre tu veux faire un Ironman en huit heures t’entraîner dix heures par semaine ça va être compliqué même même chez les meilleurs mais mais c’est tout à fait faisable
Paul MUNOS : j’ai quand même en tête un petit chrono parce que j’ai quand même un petit esprit de compétition quand même et j’aimerais me rapprocher des treize heures
Ermanno : t’as splitté entre natation vélo et course à pied ce que ça représenterait
Paul MUNOS : ouais alors natation j’aimerais faire une heure vingt de natation le vélo j’aimerais rouler à trente donc ça fait six heures si je ne me trompe pas six fois trois dix-huit six heures et le marathon j’aimerais battre mon record sur marathon ça ce serait ouf donc faire moins de quatre heures vingt-sept et dans ma tête j’aimerais faire trois heures cinquante-neuf mais je suis réaliste et je pense que je ne les aurais pas mais si je peux au moins me rapprocher des quatre heures trente quatre heures vingt-six voilà mais ça pour le coup ça vient vraiment après et une petite anecdote c’est que j’ai fait le semi de Toulouse là cette année c’était la première course où je m’étais mis en tête un chrono et je revenais d’un stage aussi au Kenya à Eten donc j’avais toutes les cases vertes pour Perfet et en fait je me suis mais totalement foiré et depuis ce moment je me suis fait en fait des ok toi t’es les chronos et tout c’est pas trop fait pour toi je pense garde ton mindset et ça ira
Ermanno : et là tu parles d’Eten justement donc au Kenya c’est le fameux spot où beaucoup de coureuses et de coureurs vont s’entraîner notamment ceux qui cherchent de la perf parce qu’en attitude parce que dans une ambiance et dans des conditions qui sont vraiment propices à la performance toi t’allais y chercher quoi ?
Paul MUNOS : j’y suis alors ça s’inscrivait dans un road trip que j’ai fait après les Jeux Olympiques plus global que ce stage là mais du coup j’ai un jamais réalisé d’aller en Afrique donc découvrir un peu ce nouveau continent et la culture africaine et de toucher de près à tout ce que je voyais sur les réseaux sociaux la culture du sport et de la course à pied sur ces hauts plateaux et donc je suis allé dans un centre au Ronix Athletic Center on a été très bien reçu pendant la semaine j’ai fait une petite semaine d’ailleurs j’étais la personne qui gère le camp Julien me demandait combien de temps je restais donc je lui ai dit 5 jours et j’ai dit et en fait il faut au minimum 5 jours à une semaine pour que ton corps s’acclimate parce qu’on est à 2400 d’altitude et moi je partais au bout de 5 jours voilà
Ermanno : c’est effectivement le truc quand tu veux quand tu veux faire de l’entraînement en altitude il y a cette partie adaptation déjà à l’altitude pour pouvoir pour pouvoir capitaliser dessus après on fait comme on peut moi c’est vrai que j’ai déjà fait des stages en altitude notamment à Font-Romeu en fait effectivement si ça dure que 5 à 7 jours tu pars du stage tu te rends compte que t’as la forme que t’aurais dû avoir en arrivant parce que tu viens de t’acclimater à l’altitude
Paul MUNOS : c’est ça exactement
Ermanno : et du coup une semaine là-haut ça te donne quoi ça t’apporte quoi t’en reviens avec quoi dans les yeux
Paul MUNOS : j’en reviens alors du coup plus l’expérience qu’on va dire les bienfaits physiques puisque encore une fois je suis pas resté assez longtemps pour m’acclimater et mon corps avait un peu de mal je dépassais pas les 6 bornes en sortie course à pied parce que vraiment j’avais du mal à aller plus loin mais ouais la notion de partage et pour le coup c’était un centre où on était nourri logé blanchi on vivait vraiment en petite communauté aussi avec les kenyans et on avait la chance de pouvoir se greffer à leur entraînement les fameux fartleks où tu sais pas jusqu’où tu vas tenir bon moi du coup je les suivais en vélo sur ces séances là parce que dans tous les cas ils me lâchaient très vite et moi je voulais aussi découvrir et être au plus près de leur entraînement et savoir un peu comment est-ce qu’ils s’entraînaient et du coup un fait qui m’a marqué c’est qu’ils s’entraînent tous en long donc ils ont ils s’entraînent bon déjà tous les jours en kawé jogging chaussettes sur le jogging limite à mettre la capuche et en fait je me demandais pourquoi ils faisaient ça et en parlant du coup avec certains ils me disaient enfin ils ont une phrase qui dit tu sais train hard win easy donc entraîne-toi dur et gagne facile et en fait c’est toute leur toute leur philosophie là-bas c’est de de se faire très mal à l’entraînement souvent tu vois ben il y en a qui qui font les sorties à jeun donc ils ont ils ont pas forcément tu vois l’énergie dans les muscles pour assumer des séances d’une heure à plus de 20 km heure et du coup ça ça les met direct dans le dur plus le fait de se mettre dans des conditions difficiles via de se mettre dans des conditions via le survêtement et après c’est vrai quand tu les vois en Europe sur les grandes courses ils arrivent avec le sourire et tu te demandes comment c’est possible mais ils ont vraiment cette mentalité de au quotidien se faire mal et travailler dur tout en étant hyper modeste et humble et ça j’ai trouvé que c’était impressionnant à les entendre parler ben c’est c’est c’est facile et même moi tu vois quand je disais mes références il y avait aucun jugement et ils disaient mais c’est très bien chacun à son rythme et et toujours dans l’écoute la bienveillance alors qu’ils sont surhumains
Ermanno : c’est une belle expérience c’est même des extraterrestres quand tu les vois courir effectivement comme tu dis enchaîner des séances à plus qu’au seuil à 120% et puis ils sont ils sont habillés en long ils n’en peuvent plus ils n’arrivent pas à respirer mais ils y vont jusqu’au bout et c’est jusqu’au dernier qui tombe franchement c’est impressionnant du coup ça doit t’apporter quelque chose aussi psychologiquement tu l’as dit tu commences à te mettre à la prépa mentale dans le cadre de ta préparation pour ton projet Ironman ouais
Paul MUNOS : ouais ouais exactement c’est quelque chose que j’ai toujours suivi de près sans m’être fait accompagner directement mais plus par curiosité que par besoin je trouve j’avais rien à voir mais j’avais été commercial pour un un cabinet d’hypnothérapie du sport aux Etats-Unis et du coup depuis ce moment là je me suis toujours renseigné j’ai fait beaucoup de veille sur sur cette notion de préparation mentale qui est malheureusement je trouve un peu sous-côté encore en France et voire tabou pour certains même chez les athlètes de haut niveau en parlant avec certains pendant les JO et donc ouais pour moi ça fait partie intégrante et je l’utilise plus je te le disais sur de la visualisation à date par rapport à mon objectif qui est de finir du coup avec avec la banane et j’essaie aussi il y a un autre pan qui est la nutrition et je pense ça comme je te le disais je suis curieux d’entendre ton anecdote sur ta nutrition du Niskan mais du coup toujours un peu à l’arrache comme je faisais avant là je suis en lien avec des nutritionnistes pour comprendre ce qu’est la micro et macro nutrition et comment l’utiliser à bon escient sur la course et aussi en amont au quotidien
Ermanno : c’est intéressant tu vois tu commences à avoir une vision plus globale plus macro de ce qu’est le triathlon c’est pas juste nager rouler et courir c’est avoir une approche sur la préparation mentale sur la nutrition on pourrait rajouter la respiration on pourrait rajouter le sommeil on pourrait rajouter l’organisation tu l’as dit la récupération et tu disais que tu prends ton jour de récup le lundi c’est un sujet qu’on avait aussi déjà abordé sur ce podcast mais en gros le conseil qui revient c’est le jour de ton jour de récupération sportive ça doit être un vrai jour de récupération c’est pas parce que tu fais pas de sport ce jour là de la semaine que tu vas pouvoir en profiter pour mettre les bouchées doubles sur le boulot non au contraire c’est un jour où tu dois récupérer d’où peut-être la récup le dimanche mais et encore ça dépend des organismes et des organisations de chacun sur l’anecdote sur l’alimentation ceux qui nous écoutent l’ont certainement déjà entendu mais Niskan j’arrive frais comme un gardon bien prêt avec des potes c’était une superbe expérience qu’on s’apprêtait à vivre on est arrivé le mercredi je crois mon père habite dans la région donc on profitait un petit peu du temps je profitais de la famille je mangeais correctement mes biens avec les bons petits plats préparés par mon papa et puis je vais chercher le dossard je prends le package
Ermanno : le sac avec toutes les dotations et puis je commence à préparer mes affaires dès le vendredi pour la course du dimanche et donc je regroupe les gels à cette époque là j’étais très gel donc je commence à préparer ma ceinture et tout le samedi je repasse un petit peu tout en veille avant le départ du dimanche tout est prêt le dimanche matin je me lève je pars on a eu un temps de merde merde d’ailleurs mais ça c’est autre chose et puis on part pour la course super bien état de flow j’étais mais bien bien dans mes temps exactement comme il fallait et au 26 juste après la petite butte à Jouan-les-Pins je prends un gel sauf que comme un con c’était pas un gel c’était un tube de crème solaire parce que j’ai pris les gels qui étaient mis dans le package de dotation et j’ai pas fait gaffe et ça a mal fini sur ce marathon là et puis mais l’anecdote enfin ce qu’il faut en retirer finalement c’est que on ne teste rien en compétition tu vois je me suis dit bah ils ont donné des gels c’est cool je vais les tester en plus des miens je vais prendre plaisir ça c’est des goûts que j’aime bien etc et j’ai pas fait gaffe qu’en plus des gels j’ai glissé un tube de crème solaire et qu’en plus c’est le premier gel que j’ai été chopé parce que j’ai pris la ceinture hop la ceinture clac tu ouvres et bah non c’était la non mais voilà la morale de l’histoire c’est on ne teste rien
Ermanno : à manger à boire pendant les entraînements vous savez ce que vous supportez et en plus il faut vraiment tester surtout sur du long sur de l’Ironman par exemple tu pars pour 180 bandes de vélo et bah potentiellement suivant les capacités que tu peux avoir à ingérer des choses et bah tu vas avoir un type de gel ou un type de nutriments pour la première partie un autre type pour la deuxième partie et puis encore un autre type pour la course à pied voire même respliter encore en deux sur le marathon mais encore une fois c’est des choses qui s’entraînent c’est au même titre que l’entraînement ça se prépare pendant l’entraînement et quand on arrive à la compétition on n’a pas de surprise et on fait pas la bêtise de se dire bah tiens un nouveau gel une nouvelle barre un nouveau sandwich si j’essayais
Paul MUNOS : une nouvelle crème pour le corps
Ermanno : c’est ça exactement mais c’est une anecdote que j’aime bien parce que justement ça permet de vraiment de mettre en situation la connerie qu’on a très certainement tous déjà fait et pourtant j’avais déjà quelques années d’expérience dans le domaine tu vois du coup là ça c’est ton projet Ironman tu me disais hors off la dernière fois que tu commences à rentrer un peu dans le dur justement à suivre un petit peu tout ça à côté de ça il y a ton projet Pabloxy tu nous en parles rapidement pourquoi te mettre à lancer une chaîne un compte insta pour raconter tes histoires
Paul MUNOS : le pseudo influenceur alors du coup pour le coup c’est pas du tout pour ça c’est pas du tout pour gagner des abonnés et rechercher de la visibilité c’est bah plusieurs motivations la première peut-être commencer par ça c’est que de part mon expérience dans l’événementiel sportif aussi et mes convictions je suis persuadé que pour moi le sport change des vies et qu’il y a des vrais bienfaits physiques et mentaux liés à une pratique physique régulière et du coup à mon échelle j’essaie en postant tous les jours des petits contenus de mes entraînements avec j’essaie un ton un peu humoristique à démocratiser la pratique du sport et surtout du triathlon et je vois autour de mon cercle le plus proche mes potes osent pas se mettre au triathlon notamment on en parlait tout à l’heure avec Charly parce qu’ils ont jamais nagé et en fait je veux vraiment essayer de casser un peu tout ça ces croyances qu’on a sur le côté insurmontable d’un défi sportif aussi et du triathlon
Paul MUNOS : donc ça c’est une des raisons une autre raison aussi c’est que en gros j’ai perdu quand j’étais au collège en fait donc très jeune deux amis d’un cancer et du coup je voulais rattacher ce défi sportif à une cause du coup qui est le cancer qui nous touche tous plus ou moins de près ou de loin et donc je suis rattaché du coup à la ligue contre le cancer et j’ai une page de collecte où tous les dons donc jusqu’à la date de mon Ironman sont collectés et seront reversés du coup à la ligue contre le cancer pour je sais pas évidemment leur mission de recherche et aider les personnes malades donc ça c’est une dimension solidaire aussi que je voulais vraiment apporter à ce projet là
Paul MUNOS : et après bah évidemment à titre plus perso voir jusqu’où je peux aller surpasser un peu mes limites et voir où est-ce que mon corps peut aller chercher les ressources et jusqu’à jusqu’à jusqu’à où surtout et ce côté équilibre comme je te le disais équilibre de vie discipline qui sont des des qualités que j’essaie de développer que j’avais pas vraiment avant et qui pour moi sont intéressants et qui dépassent même l’ordre du sport et qui te servent dans ta vie de tous les jours au travail et en perso
Ermanno : et du coup tu partages tout ça comme ça ça permet peut-être d’éveiller des consciences ou de rappeler certaines choses à ceux et celles qui te suivent et du coup de
Paul MUNOS : ouais c’est ça et puis aussi j’ai un projet là qui est en train de se ficeler compliqué mais I’espère y arriver c’est de créer un documentaire avec une boîte de prod qui retracerait du coup ma prépa jusqu’au jour de compétition et derrière ce documentaire le diffuser dans une salle de cinéma sûrement à Paris et inviter la ligue contre le cancer et du coup proposer à toutes les personnes venues pour cette diffusion là à la fin de la séance de reverser le don n’importe quelle somme à la société qui sera là physiquement et pour moi ça viendrait un peu boucler la boucle de ce projet qui dépasse pour moi l’aspect on va dire vraiment sportif
Ermanno : et après ça après ton Ironman t’as déjà des choses en tête
Paul MUNOS : j’essaie j’aime bien me projeter quoique j’ai du mal à me projeter
Paul MUNOS : sur ça encore à date je suis vachement concentré dans ma prépa mais j’aimerais revenir sur de la cour distance et aller chercher les chronos que j’ai jamais eu histoire de pouvoir dire à mes enfants et petits-enfants oui le 10 j’avais fait 39 39 59 en 2028 mais j’aimerais vraiment repartir sur du 10 semi et travailler la vitesse et avoir des chronos plus
Paul MUNOS : plus sympa
Ermanno : plus sexy
Paul MUNOS : plus sexy exactement un peu comme les tiens ouais
Ermanno : écoute on n’y est pas encore mais du coup justement tu vois pour ça le triathlon peut vachement aider parce que le fait de pratiquer trois sports alors t’es pas obligé évidemment si tu te si tu te recentres sur du court ou du semi-cours en course à pied t’es pas obligé d’avoir de garder un rythme d’entraînement d’un triathlon et en particulier d’une préparation d’Ironman en revanche le fait de pratiquer les trois sports peut-être une fois chaque sport dans la semaine enfin une fois la natation une fois le vélo plus après tes entraînements course à pied te permet de croiser et donc le fait de croiser ça te permet de bénéficier de l’avantage d’un sport dans l’autre ça te permet aussi de changer les groupes musculaires et les articulations qui sont sollicitées et donc d’éviter les blessures et puis ça te permet de gagner en endurance en capacité respiratoire etc etc donc garde un petit pied dans le triathlon quand même
Paul MUNOS : ah oui bien sûr là je te disais de la vitesse sur de la course à pied mais mais il y a aussi le tri 24 tu sais le triathlon pendant 24h ouais j’ai déjà fait les 24h du mois à vélo à deux reprises avec des potes et j’ai bien aimé ce format et je pense que sur du tri ce serait la la prochaine étape
Ermanno : ça c’est sympa on avait reçu le fondateur de l’épreuve sur un ancien épisode et c’est vrai que c’est une épreuve qui a l’air assez sympa et puis très engageante enfin je veux dire que tu y ailles avec ton entreprise ou que tu y ailles avec c’est jusqu’à 6 je crois avec 5 autres potes effectivement ça doit être un moment de partage relativement exceptionnel complètement Paul merci beaucoup pour tout ça est-ce qu’il y a des questions que je ne t’ai pas posées auxquelles tu aurais voulu répondre ?
Paul MUNOS : écoute non je pense que j’ai assez parlé non ?
Ermanno : ouais c’est pas mal on a rempli les oreilles de nos auditeurs pendant un peu plus d’une heure moi j’ai deux dernières questions la première le podcast s’appelant devenir triathlète x-open-tri comment est-ce qu’on fait pour devenir triathlète ?
Paul MUNOS : comment est-ce qu’on fait pour devenir triathlète ? et bien c’est très simple je pense que il faut s’enlever certaines croyances qu’on peut avoir et tout simplement passer à l’action et prendre alors peut-être pas prendre un dossard directement c’est peut-être pas le bon réflexe mais au moins
Paul MUNOS : cogiter sérieusement sur le fait que c’est une discipline comme un autre sport et que comme tout sport il y a des difficultés ça passe par de l’information et ensuite de l’entraînement
Ermanno : et puis la deuxième petite question où est-ce qu’on te retrouve ? où est-ce qu’on te suit ? tu nous as parlé du projet Pabloxy tu nous as parlé c’est où ? c’est sur tous les réseaux sociaux c’est Insta c’est TikTok c’est Youtube
Paul MUNOS : c’est Instagram principalement et TikTok et surtout Instagram donc Pabloxy P-A-B-L-O-X-Y voilà et bientôt un documentaire peut-être dans une salle de cinéma j’espère Inch’Allah si ça se fait écoute
Ermanno : hâte de voir tout ça on mettra les liens dans les notes de l’épisode on mettra aussi les liens vers ta page de collecte comme ça s’il y en a qui veulent contribuer vous êtes les bienvenus où est-ce qu’on te retrouve en ce moment si on va aller courir avec toi plutôt du côté de Paris plutôt du côté du sud de la France
Paul MUNOS : et bien entre les deux je suis basé entre Cannes du coup et Paris là actuellement sur Paris mais je fais souvent la navette entre ces deux villas donc avec plaisir de s’entraîner avec quiconque le souhaite dans tous les cas il sera devant moi je pense
Ermanno : tout ça c’est très
Paul MUNOS : je pourrais le filmer ou le prendre en photo voilà
Ermanno : écoute on ira courir ensemble comme ça au moins pour une fois j’aurai des photos et des vidéos
Paul MUNOS : bah ouais quand tu passes dans le sud ton père est là il est là-bas c’est ça
Ermanno : tu m’as dit ? ouais mon père est à Roquefort-les-Pins donc pas très loin de Cannes ok
Paul MUNOS : bah avec plaisir tu m’écriras avec grand plaisir
Ermanno : ça marche merci beaucoup Paul à très bientôt
Paul MUNOS : bah merci Ermano pour l’invitation et Charly aussi et à très vite et j’espère que ça vous a plu que j’ai pas trop raconté ma vie en tout cas j’ai passé un super moment à vos côtés et merci pour ce que vous faites sur
Ermanno : sur ce projet ‘était devenir triathlète x OpenTri merci d’avoir écouté cet épisode jusqu’au bout nous on a pris beaucoup de plaisir à l’enregistrer alors si ça vous a plu vous pouvez nous suivre sur nos réseaux sociaux Instagram LinkedIn et Facebook on se rejoint maintenant sur devenir-triathlète.com vous allez retrouver l’ensemble des épisodes mais aussi des outils des ressources et des conseils gratuits pour débuter progresser ou performer en triathlon on ajoute toutes les semaines de nouvelles ressources si vous avez une idée d’invité n’hésitez pas à nous envoyer un petit message et si vous voulez être accompagné sur vos prochains objectifs sportifs connectez-vous sur OpenTri.fr et on se fera un plaisir de vous aider alors n’hésitez pas on se retrouve tout de suite sur devenir-triathlète.com et OpenTri.fr salut les sportifs