🎙️ Dans cet épisode, Estée-Chiara Lariviere, triathlète franco-britannique, nous raconte ses championnats du monde IRONMAN® 2024 à Nice après avoir vécu ceux de Kona en 2023.
💬 Estée nous livre ses anecdotes sur sa préparation, la logistique de telles aventures et ses apprentissages.
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Charly : Salut les triathlètes, c’est Charly pour un nouvel épisode du podcast devenir triathlète x OpenTri. Aujourd’hui, Ermanno a le plaisir de recevoir Estée Chiara Larivière, une triathlète franco-britannique qu’on avait reçue il y a quelques épisodes et qui nous emmène aujourd’hui dans les coulisses des championnats du monde Ironman à Nice et à Kona. Deux lieux emblématiques, deux ambiances radicalement différentes. D’un côté Kona, le rêve ultime de tout triathlète, de l’autre côté Nice avec son parcours redoutable sur la baie des anges. Alors est-ce qu’il y en a un qui est vraiment mieux que l’autre, plus mythique, plus historique, plus difficile ? Estée qui a eu la chance de participer aux deux, nous partage ses expériences, ses challenges et ses conseils, surtout pour ceux et celles qui aspirent à décrocher leur qualification. Si vous êtes prêts à plonger dans cet épisode, nous aussi, une bonne dose de motivation vous attend. Côté résultats, ce week-end on a eu la chance d’avoir une épreuve du SuperTri à Toulouse. C’est une épreuve qui a été très intéressante, on a eu la chance d’avoir une épreuve de Toulouse avec un public de feu sur les bords de la Garonne où Vasco Villacha, le portugais, et Georgia Taylor Brown ont remporté la victoire. Ce fut un spectacle assez fou sur probablement le parcours le plus difficile de cette saison de SuperTri, un format toujours spectaculaire et on est heureux de voir que le public français et toulousain avait répondu en masse. Et pour terminer la ressource de la semaine, qui a dit que le triathlon c’était un tiers de natation, un tiers de vélo, un tiers de course à pied ? Non, effectivement la répartition des trois disciplines n’est pas égale, jamais égale quand on regarde le temps total d’un triathlon. Mais alors en fait ça donne quoi dans les faits, comment est-ce qu’elle s’organise cette répartition, comment elle évolue suivant le format de course, l’autorisation du drafting ou non, et le sexe des athlètes. En fait, tout ça on vous l’explique, c’est hyper intéressant, on est allé chercher plein de données grâce à Simon, un des membres de la communauté OpenTri, pour décrypter un peu ce qui se passait en triathlon et voir qu’on est très loin du un tiers, un tiers, un tiers, un tiers. Et petit spoiler, il vaut mieux sur tous les formats, être assez fort à vélo. Cet article est à retrouver en description de cet épisode et sur le blog d’OpenTri.fr. Bonne lecture et surtout bonne écoute de notre épisode avec Estée Chiara Larivière qui nous parle de Kona et de Nice.
Ermanno : Salut les sportifs, c’est Ermanno et je suis très heureux de vous recevoir pour un nouvel épisode du podcast devenir triathlète x OpenTri. Aujourd’hui, on remet le couvert avec une invitée que nous avons déjà eue sur le podcast cette saison, on va parler d’autres sujets que celui que nous avons déjà abordé avec elle, enfin ceux que nous avons déjà abordé avec elle parce que l’épisode était déjà bien fourni. On a eu plein de retours, notamment un petit ping à JB Tri qui nous a dit qu’il avait beaucoup apprécié cet épisode. JB, si tu nous écoutes, on pense bien fort à toi et puis tous les autres aussi. Enfin bref, voilà, j’arrête avec cette introduction sans fin. Je suis très heureux de tendre à nouveau le micro à madame Estée Chiara Larivière.
Estée-Chiara LARIVIERE : Salut Estée. Salut Ermanno, bonjour à tous. C’est avec grand plaisir d’être avec vous aujourd’hui. C’est un plaisir d’être avec vous aujourd’hui. C’est un plaisir que je suis de nouveau avec toi aujourd’hui. En effet, je pense que l’épisode va être un petit peu différent et voilà, j’ai hâte, ça va être chouette.
Ermanno : Bon, cool. Je te propose qu’on commence déjà par une petite récap, réintroduction de qui tu es. Et puis d’ailleurs, j’ai dit madame Estée Chiara Larivière, j’aurais dû dire Miss Estée Chiara Larivière, non ?
Estée-Chiara LARIVIERE : Exact, exact. Alors, je m’appelle Estée, je suis franco-britannique. Voilà, j’ai fait du triathlon évidemment. J’ai fait du triathlon depuis pas très très longtemps en réalité. Je pense que ça va faire, on va dire en compétition, ça doit faire trois ans, peut-être pas tout à fait trois ans. Je m’entraîne évidemment depuis un petit peu plus longtemps que ça. J’ai toujours été assez sportive, j’ai fait plein d’autres sports. Je vous laisse aller découvrir l’épisode qu’on avait enregistré où on en parle un petit peu plus en profondeur. Mais voilà.
Estée-Chiara LARIVIERE : Je ne suis absolument pas professionnelle. Je suis en groupe d’âge 30-34. J’ai maintenant quelques courses à mon actif. Je reviens des championnats du monde à Nice, qui sont mes deuxièmes championnats du monde. J’ai fait Cona l’an dernier. Je pense que c’est déjà une bonne petite introduction.
Ermanno : – Exactement. Pour revenir sur l’épisode, c’était l’épisode 394. Si vous vous demandez comment est-ce que vous pourriez aller l’écouter, devenir-athlète.com slash 394. 394 pour nos amis belges, luxembourgeois et suisses. Et puis, vous pourrez retrouver l’épisode avec Estée et tous les autres épisodes du podcast devenir-athlète. Tu l’as dit, ça fait trois ans que tu concours en groupe d’âge. Malgré tout, ça fait déjà deux championnats du monde auxquels tu t’alignes. Dans le premier épisode qu’on avait fait ensemble, on était revenu justement sur toi, ton historique, cette qualification, rapidement, ces premiers championnats du monde. Ce que je te propose, peut-être déjà comme première véritable question au-delà de ta présentation, c’est revenir avec nous sur les deuxièmes championnats du monde auxquels tu as participé. Cette année, c’était à Nice. C’était il y a dix jours, au moment où on enregistre. On a enregistré, et d’ailleurs, aujourd’hui, je le dis, comme ça, ça permet aussi aux gens de se donner des marqueurs temporels. J’ai publié l’épisode avec Léa Ricombeau. Léa Ricombeau, qui, elle, a gagné chez les femmes à Nice il y a dix jours aussi. Toi, tu l’as peut-être croisée, notamment, sur la course à pied. Je te laisse rapidement nous en dire plus là-dessus, sur ces championnats du monde Ironman femmes qui avaient lieu à Nice cette année.
Estée-Chiara LARIVIERE : Oui, avec grand plaisir. En effet, Léa, j’ai écouté l’épisode déjà. Super épisode, d’ailleurs. J’invite tout le monde à aller l’écouter. Elle est pétillante. Vraiment, j’ai adoré. Elle donne plein d’infos. C’est vraiment chouette. Elle a un parcours hyper intéressant, d’ailleurs. Donc, Léa, si tu nous écoutes, on te fait un petit coup de main. On te fait un coucou. Léa a d’ailleurs gagné mon groupe d’âge avec championne du monde en 30-34. On n’a absolument pas le même niveau. Voilà, moi, je me situe plutôt, je dis, dans le ventre mou un petit peu de mon groupe d’âge. Alors bon, c’est plus tout à fait vrai parce que, heureusement, à force de pas mal d’efforts, je progresse. Mais ouais, Nice, c’était incroyable. C’était pas la première fois que je faisais le parcours parce que j’ai fait l’Ironman classique à Nice, ce qui n’était pas les championnats du monde l’an dernier. Et c’est là où je me suis qualifiée, d’ailleurs, pour Kona. Donc, c’était un deuxième Ironman de Nice pour moi cette année sous le format des championnats du monde.
Ermanno : D’ailleurs, j’en profite, je fais juste une petite parenthèse pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas justement cette particularité. Les championnats du monde Ironman, historiquement, ont lieu à Kona, donc à Hawaï, tous les ans. Depuis deux ans, ils ont dédoublé les championnats du monde en en faisant un événement pour les hommes et un événement pour les femmes. Au gros, de manière alternative, quand c’est les hommes à Kona, ce sont les femmes à Nice et quand ce sont les hommes à Nice, ce sont les femmes à Kona. Ce qui explique qu’à Kona, il y a un seul Ironman tous les ans, ce sont les championnats du monde. En revanche, à Nice, il y a deux Ironman de Nice. Il y a l’Ironman de Nice ouvert à tout le monde, y compris aux professionnels, qui a lieu au mois de juin. Et il y a les championnats du monde Ironman, soit homme, soit femme, une année sur deux, qui a lieu fin septembre. C’est bon ? J’ai tout bon ?
Estée-Chiara LARIVIERE : Oui, exactement. C’est tout à fait ça. Donc voilà, moi, mes premiers championnats du monde, c’était l’an dernier à Kona. C’était aussi la première année où il n’y avait que les femmes à Kona. Donc c’était quelque chose. C’était hyper intéressant de plein de points de vue. On aura l’occasion d’y revenir parce que le cœur du sujet aujourd’hui, c’est de parler de la course un petit peu épique qui est l’Ironman de Kona, les championnats du monde à Kona. Et donc, j’ai eu l’occasion cette année de participer aux championnats du monde à Nice. Donc on était, comme tu le dis si bien, on n’était que les femmes. C’était aussi, ouais, c’était impressionnant. C’était une course assez particulière. Je trouve qu’en tant que femme, ça donne une saveur particulière à une course quand on voit qu’en fait, il n’y a que des femmes sur la course. Parce qu’en triathlon de façon générale, mais surtout sur distance Ironman, entre guillemets, plus la course est longue, moins il y a de femmes en termes de pourcentage par rapport aux hommes. Ce qui est intéressant d’ailleurs, parce que ça a aussi été scientifiquement plus ou moins démontré, que plus les courses sont longues et plus les femmes sont performantes. D’une certaine distance, les femmes sont toutes aussi performantes, voire potentiellement plus performantes que les hommes. Donc c’est assez paradoxal.
Ermanno : D’ailleurs, ça a été démontré et puis ça a été pas que scientifiquement. Je pense à Courtenay de Water qui, en ultra trail, trust les premières places au milieu des hommes. Donc bon, il y a ça. Et puis rappelons-le, pour ceux qui ne le sauraient pas, mais je ne pense pas qu’il y en ait beaucoup qui écoutent ce podcast, il n’y a que les femmes qui accouchent. Et ça aussi, c’est un sacré Ironman.
Estée-Chiara LARIVIERE : Alors c’est vrai, c’est vrai. Mais même dans l’ultra trail, dans l’ultracyclisme aussi, on a d’ailleurs des Françaises qui sont incroyablement fortes en ultracyclisme et qui gagnent des courses, mais qui gagnent les courses au scratch, devant les hommes. C’est hyper impressionnant et je trouve ça très, très inspirant. Je pense qu’on a une capacité à endurer qui est peut-être potentiellement un petit peu plus élevée que certains hommes. Mais bon, voilà, ça, c’est un vrai… C’est un vaste sujet, un autre sujet que celui qu’on va aborder aujourd’hui.
Ermanno : Je te rappelle que nous, les hommes, avec une grippe, on peut mourir quand même. Donc c’est pour ça aussi.
Estée-Chiara LARIVIERE : C’est vrai, c’est vrai. Il faut prendre ça en compte quand même. T’as raison. Mais voilà, donc l’Ironman, les championnats du monde à Nice, c’était incroyable. Et comme je disais, ça donne une saveur particulière à la course quand tu te rends compte qu’autour de toi, en fait, sur la ligne de départ, dans l’eau, à vélo, tu ne fais que dépasser des femmes ou te faire dépasser par des femmes. Alors qu’en général… Sur l’Ironman, je pense que le dernier que j’ai fait, c’est là où je me suis qualifiée pour Nice, c’était l’Ironman à Lanzarote. Et il y avait moins de 10% de femmes sur la ligne de départ. Donc voilà, c’est très particulier. Pour quelqu’un qui a une âme un petit peu de compétitrice, moi, de façon très personnelle, je trouve ça un tout petit peu plus stressant. Parce que quand on est sur un Ironman classique, entre guillemets, en soi, quand je me fais dépasser par des mecs, ça ne change pas grand-chose. Je m’en fiche. Donc voilà, s’ils ont des jolis vélos, des jolies trifonctions, je regarde. Mais je veux dire, ça ne rentre pas forcément en compte d’un point de vue stratégie, placement, etc. Alors que dès que c’est une femme qui dépasse, j’essaie de voir son groupe d’âge, j’essaie de voir un petit peu où je me situe par rapport à elle. Mais ça n’arrive pas très souvent sur un Ironman classique. Alors que là, c’est que des femmes, en fait. Donc à chaque fois que tu te fais dépasser, tu regardes, tu te dis, est-ce qu’elle a l’air d’être dans mon groupe d’âge ou pas ? Surtout qu’à vélo, il n’y avait pas l’obligation de porter le dossard. Donc jusqu’à la course à pied. En fait, tu ne sais pas trop où tu te situes. Et même sur la course à pied, là, on n’avait pas le système des chouchous pour indiquer combien de tours on avait déjà fait en course à pied. Donc en fait, tu vois, tu dépassais des nanas qui étaient dans ton groupe d’âge. Mais en fait, tu ne sais pas si ça se trouve. Elles, elles sont à leur troisième tour quand toi, tu en es au premier ou au deuxième ou vice versa. Donc de ce point de vue là, pour les personnes qui sont un tout petit peu compétitrices dans l’âme, c’est un petit peu différent. Mais sinon, globalement…
Ermanno : Mais tu l’avais déjà fait puisque finalement, tu avais déjà fait Kona l’année dernière ou c’était aussi que les femmes ?
Estée-Chiara LARIVIERE : Ou c’était aussi que les femmes, oui. Donc ça, c’est pas spécifique à Nice, mais c’est juste de façon générale, les championnats du monde, maintenant, depuis que c’est séparé hommes-femmes, c’est un petit peu différent. Mais Nice spécifiquement, oui, c’était incroyable comme course. Pour ceux qui ne l’ont pas fait, je vous recommande de vous inscrire à cette course parce qu’elle est tout simplement incroyable. La natation est très, très belle. Nager dans la baie des anges, c’est quand même, voilà, c’est quelque chose. Avec le soleil levant et tout. Bon, nous, on n’a pas eu une météo géniale, mais c’était quand même top. Et le vélo, enfin, que dire du vélo ? Il est juste… Il est d’une beauté incroyable. Donc, moi, je recommande vraiment cette course. Bon, la course à pied, pas dingue. Moi, personnellement, c’est pas une course à pied que j’affectionne particulièrement parce que déjà, je trouve que quatre boucles, mentalement, c’est l’enfer. Parce que la première boucle, bon, c’est difficile pour tout le monde. La deuxième boucle, c’est un tout petit peu moins difficile. Parce qu’on commence à trouver son rythme. Mais en fait, à la fin de la deuxième boucle, on n’a que fait la moitié, quoi. Et après, il faut repartir pour encore deux tours. Et je trouve que mentalement, c’est très, très long. Et ça n’a rien à voir avec la distance. Enfin, la distance en soi, évidemment, elle est challenging. Mais moi, mentalement, j’ai un problème avec les parcours qui ont quatre boucles. Ça me… Voilà, j’aime pas ça. Je préfère les parcours à deux ou trois boucles. Quatre boucles, je trouve que c’est trop difficile mentalement pour moi. Ce qui est signe qu’il faut que je travaille là-dessus. Mais voilà, c’est une très, très, très belle course avec un finish incroyable. Enfin, sur la promenade. Donc voilà, c’était vraiment épique. Je suis très contente de ma performance. Dans le sens où j’ai réussi à enlever une heure. Par rapport à mon temps l’an dernier quand je l’ai fait. Alors que le parcours est un poil plus long. Parce que pour les championnats… Donc l’Ironman de Nice, le vélo est un tout petit peu plus court. Et la course à pied est aussi un tout petit peu plus courte. Alors que quand c’est sur un format championnat du monde, ils ont des standards à respecter. Donc le vélo fait vraiment 180 kilomètres. Et la course à pied fait vraiment 42 kilomètres et quelques. Donc voilà. C’est signe d’une belle progression, je trouve. Parce qu’enlever une heure sur le même parcours, voire un parcours un tout petit peu plus long, c’est très encourageant. C’est une des raisons pour lesquelles j’aime bien de temps en temps refaire les mêmes courses. Parce que ça permet vraiment… Or, événement climatique qui fait que la course n’a rien à voir. Quand on reste sur des parcours similaires, ça permet vraiment de mesurer sa progression. Donc c’est une très, très belle course. Je m’approche tout doucement de mon objectif en natation qui est de la rentrer en moins d’une heure. Donc voilà. J’ai passé sous 1h04. Maintenant, il va falloir cravacher pour continuer à progresser de ce point de vue-là. Mais voilà. C’était très, très chouette.
Ermanno : Voilà. Donc tu nous rappelles les distances. Bien sûr, les distances classiques Ironman. En kilomètres et en miles. Juste pour le petit clin d’œil. Je ne sais pas si tu en souviens.
Estée-Chiara LARIVIERE : Alors attention, parce que j’arrive à le faire maintenant, même si j’ai l’habitude de compter en kilomètres. En kilomètres, c’est 3,8 en natation, 180 à vélo et 42,2 en course à pied. Et en miles, ça doit donner quelque chose comme 2,4 miles de natation, 112 miles en vélo et 26 miles en course à pied. Je pense à un truc comme ça. Un truc comme ça.
Ermanno : Et je le rappelle, pour le petit clin d’œil, l’Ironman 70.3, donc le Half Ironman, c’est finalement la moitié de la distance en miles. Donc en miles, ça fait 140.6 miles, le total d’un Ironman, et 70.3, la moitié de l’Ironman. Voilà, ça c’était juste un petit point, un petit fun fact. Point de référence, un petit règlement aussi, parce que tu parles de la course des championnats du monde qui, depuis deux ans, sont splittés entre d’une part les hommes, d’autre part les femmes. Ça peut avoir son importance aussi parce que sur les courses mixtes, normalement, je dis bien normalement, les hommes et les femmes ne peuvent pas drafter ou se couvrir l’un l’autre. C’est-à-dire qu’en vélo, de toute façon, sur du long, tu ne peux pas drafter, mais en course à pied, une femme ne peut pas courir derrière un homme pour s’abriter et un homme ne peut pas courir derrière une femme pour s’abriter. En revanche, deux femmes peuvent courir l’une derrière l’autre et deux hommes peuvent courir l’un derrière l’autre. C’était un petit point de règlement que je voulais faire aussi pour rappeler que parfois, être sur des courses non mixtes, ça peut libérer aussi un peu l’esprit sur certains points de règlement.
Estée-Chiara LARIVIERE : Tu me l’apprends, parce que je suis encore « jeune triathlète ». C’est un point de règlement que je ne connaissais pas. Je pars du principe que de toute façon, sur Distance Ironman et même 73, ce sont des courses qu’on appelle « non-draft legal », donc sans drafting. Évidemment, dans l’eau, tout le monde draft et c’est même un skill que j’encourage tout le monde à travailler parce que moi, j’ai encore beaucoup de mal
Estée-Chiara LARIVIERE : à attraper les pieds de quelqu’un. Enfin, pas vraiment attraper les pieds de quelqu’un, mais au sens figuré. Tout le monde le fait en natation, mais en vélo et en course à pied, on n’est pas censé vraiment le faire. Tu me l’apprends, donc merci beaucoup.
Ermanno : Je t’en prie. D’ailleurs, prendre les pieds en natation ou prendre la vague, il n’y a pas une question de rapidité de nage, mais c’est vrai que quand on le fait et quand on le pratique, on se rend parfois vite compte que ça peut avoir un intérêt, notamment pour ne pas se fatiguer, et même là où il n’y a pas de courant. Essayez, si vous avez l’occasion d’être avec un camarade ou une camarade dans un bassin de piscine où il n’y a pas de mouvement, mettez-vous derrière ses pieds et après, commencez à doubler en essayant de garder la même puissance. Vous allez voir que ça ne fait pas la même chose.
Estée-Chiara LARIVIERE : Oui, complètement. Et moi, c’est quelque chose que paradoxalement, j’arrive à peu près à faire en piscine, mais dès que je me retrouve en mer ou en lac, je pense que mon problème est que j’essaye de drafter derrière des gens qui me dépassent en nageant trop vite. Et en fait, je n’arrive juste pas à tenir, même en étant dans les bulles, donc il faut juste que je me laisse dépasser plus doucement et que j’essaye de choper les pieds de quelqu’un qui nage un tout petit peu plus vite que moi, mais pas non plus beaucoup plus vite, pas qu’il y ait un gap d’allure parce que sinon, je m’épuise à essayer de rester dans les bulles et en fait, c’est totalement contre-productif.
Ermanno : Bon, écoute, on a parlé du coup de l’Ironman de Nice, on a parlé de quelques points de règlement. L’objectif, tu l’as dit, de cet épisode, c’était surtout de parler des championnats du monde Ironman à Kona avec toi qui as l’expérience des deux courses, aller chercher des petits tips, des petites informations. Rappelle-nous, Kona, l’année dernière, qu’est-ce que t’en retires ? Qu’est-ce que t’en ressors ? Qu’est-ce qui t’a plu ? Qu’est-ce qui ne t’a pas plu ? Quel conseil tu pourrais donner déjà de bas niveau, de premier niveau pour celles et ceux qui iraient ?
Estée-Chiara LARIVIERE : Ouais, alors, qu’est-ce que j’en retiens ? Parce que là, tu me poses beaucoup de questions d’un coup, mais qu’est-ce que j’en retiens ? C’était incroyable. Tu choisis. Ouais, c’était vraiment incroyable. Comme dit, ça ne fait pas très très longtemps que je fais du triathlon, mais tout de suite, Kona, en général, dans le milieu du triathlon, tout le monde connaît et surtout dans le milieu, entre guillemets, je vais dire Ironman, mais sur du long distance, ça reste, mine de rien, la course un petit peu emblématique, un petit peu… Voilà, c’est une course qui est vraiment épique et j’étais très curieuse de voir pourquoi et de me confronter un petit peu à la réalité de cette course et de voir si, en fait, tout ce qu’on dit de Kona, est-ce que c’est vrai ? Est-ce que vraiment, il y a une ambiance, une vibe qui est différente ? Je suis partie là-bas pleine d’excitation et je suis revenue de Kona avec encore plus d’excitation par rapport au triathlon. Ça tombait mal parce que c’était du coup ma dernière course de la saison et donc, après ma dernière course de la saison, j’ai une coupure de deux semaines. Donc, moi, j’étais motivée à bloc, mais il fallait que je m’arrête pendant deux semaines. Donc, niveau timing, c’était pas dingue. J’avais les endorphines au max. Alors, on le rappelle,
Ermanno : allez écouter les premiers épisodes avec Estée Chiara, donc 394. Couper deux semaines pour elle, c’est juste exceptionnellissime. Ouais, c’est… Voilà, parce que je suis…
Estée-Chiara LARIVIERE : Je suis quelqu’un qui a un volume d’entraînement qui est relativement élevé, mais voilà, allez écouter l’épisode, vous verrez, mais je le tolère bien. Je suis pas passée de rien à tout, voilà, du jour au lendemain. C’est quelque chose d’assez progressif. Mais oui, couper pendant deux semaines, surtout parce que c’est quelque chose que j’adore. Enfin, moi, je suis une personne qui adore le processus, en fait, de l’entraînement pour une compétition de triathlon. C’est pas juste la course qui m’intéresse. Enfin, j’aime apprendre, j’aime galérer, entre guillemets, à l’entraînement, j’aime me confronter un petit peu à mes limites et voir la progression. Donc voilà, allez écouter l’épisode, mais vous comprendrez pourquoi, oui, en effet, pour moi, couper deux semaines, c’est pas quelque chose que je fais de façon régulière. Je le fais une fois par an parce que c’est important de le faire, je le souligne. Mais c’est vrai que d’un coup, on passe d’un volume horaire de, allez, les petites semaines 15 heures et les grosses semaines ou les semaines de stage 25 heures, ben, ça fait tout drôle, quoi. Et on se retrouve avec beaucoup, beaucoup de temps qui, du coup, est libre. Alors, c’est chouette, on peut faire un tas d’autres trucs, passer du temps avec ses proches, sa famille, machin. Mais c’est vrai que les premiers jours, on se dit, ah, ben, je fais quoi maintenant ? Donc voilà. Mais ça, c’est un autre sujet. Mais pour en revenir à Kona, oui, c’est une course qui est vraiment, de tout point de vue, incroyable. Alors, de tout point de vue, peut-être, mise à part le parcours. Alors, on va en parler en détail, mais, ouais, l’objectif, je pense, aujourd’hui, ou la genèse, entre guillemets, de cet épisode, c’était… En fait, c’est né d’un constat que j’ai fait en préparant Kona l’an dernier. Je me suis rendue compte qu’en fait, il n’y avait pas tellement de ressources, notamment en français, qui étaient vraiment dédiées à Kona, de façon assez spécifique. Et pour quelqu’un qui n’y était jamais allé et qui ne connaissait pas grand monde qui y était allé, il n’y avait pas vraiment de ressources pour préparer cette course. Et je suis arrivée là-bas, et après la course, je me suis rendue compte qu’en fait, il y avait plein de choses que j’aurais voulu savoir, que j’aurais voulu qu’on me dise avant d’y aller. Et je me suis dit, tiens, peut-être que moi, c’est un petit peu la toute petite et modeste pierre que je peux apporter à l’édifice qu’est le triathlon. Si moi, je peux aider ne serait-ce qu’une personne, voilà, c’est chouette. Et je pense qu’on va essayer de sortir cet épisode avant Kona cette année, mais j’espère que c’est un épisode qui va pouvoir aussi aider l’an prochain, les femmes qui vont y aller, puis l’année d’après, de nouveau les hommes, etc. Donc voilà, c’était ça. C’était un petit peu l’idée derrière cet épisode. Ce que j’en retiens de façon globale, c’est que c’était une course incroyable, mais que j’aurais pu être un tout petit peu mieux préparée. Donc voilà, je ne sais pas si ça répond vraiment à ta question.
Ermanno : Ça y répond, oui. Et surtout que tu as vu les deux faces de la pièce, les championnats du monde Ironman à Kona et les championnats du monde Ironman à Nice. Alors, en plus, tu as la double nationalité, tu parles parfaitement bien anglais et tu vis à Londres. Donc, on ne peut pas dire qu’il y ait une histoire de barrière de la langue pour toi, en tout cas, mais très certainement que ça peut rentrer aussi en jeu pour certaines personnes qui vont à Kona, parce qu’à Kona, c’est les États-Unis, donc ça parle anglais, ça ne parle pas français. Mais en dehors de ça, est-ce que tu as noté des différences marquantes entre les deux localisations ? Au-delà du parcours, au-delà de l’aspect climatique, dans l’accueil, dans la prise en charge, dans l’organisation, dans, je ne sais pas, le public, dans l’ambiance même.
Estée-Chiara LARIVIERE : Oui, alors totalement. Donc, comme tu dis, je vais essayer de répondre en faisant abstraction du fait que ce sont deux parcours à la topographie totalement différentes parce que ça, c’est inhérent au fait de faire des cours dans deux localisations différentes. Mais d’un point de vue de l’ambiance, la première chose qui est assez frappante, c’est que Kona, c’est une des îles de l’archipel d’Hawaï. Et en fait, les gens, ils sont soit pour l’Ironman, parce que ça attire un monde de dingue pendant l’Ironman, soit ils sont en vacances. Alors évidemment, il y a les locaux, il y a les gens qui travaillent, etc. Mais la population sur l’île croît de façon exponentielle pendant la semaine ou les deux semaines, on va dire, autour des championnats du monde. Ce qui est aussi une des raisons qui fait que maintenant, on est sur un format qui n’est plus mixte pour réduire un petit peu le nombre de compétiteurs et le nombre de spectateurs, etc. Parce que c’était plus gérable pour l’île. Donc voilà. Mais donc, ça fait que d’un point de vue de l’ambiance, vu qu’on est entouré de gens qui sont là-bas pour le triathlon et qui sont en train et c’est un petit peu la grande fête du triathlon. Donc voilà, il y a une ambiance un petit peu particulière. Donc c’est des gens qui sont pour le triathlon ou pour des vacances versus Nice où certes, il y a une arrivée massive de triathlètes et de supporters, etc. Et de gens qui bossent pour les marques qui ont des stands, etc. Nice, ça reste quand même une grande ville en France où il y a beaucoup de gens qui y habitent à l’année. Il y a beaucoup de gens qui travaillent, etc. Donc quand toi, t’arrives pour faire ta course, que t’es motivé, t’es au taquet, on est, j’en sais rien, les gens arrivent quand ils veulent. Mais moi, personnellement, je crois que je suis arrivée le mercredi pour une course le dimanche. Ouais. Tu vois, le mercredi, dans le tram, etc. Il y a tous les gens qui vont au boulot, qui rentrent du boulot. Pareil. Donc d’un point de vue ambiance dans la ville, c’est assez différent. Ça reste, il y a quand même à Nice cette effervescence un petit peu autour de la course, mais beaucoup moins qu’à Kona. En plus, bon, alors Nice, c’est, il y a une destination incroyable, il y a la Côte d’Azur, tout ça, il fait beau, les palmiers, la mer, machin. C’était quand même le 22 septembre, il fait quand même nettement moins beau le 22 septembre. En tout cas, cette année, il faisait nettement moins beau le 22 septembre que quand l’Ironman a généralement lieu à Nice, donc le troisième week-end de juin ou le dernier week-end de juin. Alors que Kona, en octobre, alors c’est pas le plus chaud de l’année, mais il fait quand même 30 degrés, on est quand même au bord de la mer, c’est ambiance tropicale, etc. Donc, d’un point de vue de la vibe, oui, c’est très différent, tu vois, parce qu’à Nice, le 22 septembre, tout le monde ne se balade pas en tongs, en short, en petite robe à fleurs, avec des fleurs dans les cheveux, alors qu’à Kona, c’est le cas. Donc voilà, ça fait, d’un point de vue de l’ambiance générale, c’est différent. D’un point de vue de l’accueil, alors les Américains, ils en font toujours des tonnes. Moi, personnellement, c’est un truc que j’adore parce que je me dis, la vie est courte, autant être sympa les uns avec les autres et voilà. Et puis, l’accueil hyper chaleureux, tout ça, ça participe à l’ambiance générale. Nice, même si c’est le sud de la France, ça reste la France. L’accueil, il est un tout petit peu, il est différent. Il est peut-être, même si c’est le sud, un tout petit peu moins extravagant, chaleureux à en faire des caisses qu’à Kona. Après, j’ai la facilité aussi que, comme tu le disais, quand je suis allée à Kona, je parle anglais, c’est ma langue maternelle. En France, je parle couramment le français, donc je peux m’adresser. Dans les deux cas, je peux m’adresser aux gens qui sont sur place dans leur langue, ce qui, je pense, aide beaucoup. Je ne peux pas me prononcer sur comment c’est en tant que français qui parle mieux le français que l’anglais, par exemple, en allant à Kona et je ne peux pas spécialement me prononcer non plus par rapport, par exemple, aux Américains, aux Américaines qui sont venues à Nice et qui ne parlaient pas très bien français. Ça, je ne saurais pas trop dire. J’ai l’impression que les barrières linguistiques, c’est toujours un petit peu compliqué, peu importe où on se trouve. Mais voilà, c’est, d’un point de vue de l’ambiance, c’est très différent. Je n’ai pas noté une ambiance
Estée-Chiara LARIVIERE : particulièrement différente entre l’Ironman classique à Nice et là, les championnats du monde. Alors, il y avait plus de stands, le village Ironman était plus grand, etc. Il y avait peut-être un petit peu plus d’activation de la part des marques, mais je pense qu’il faut aussi les gens laisser à Nice le temps entre guillemets de s’habituer, de s’imprégner de l’ambiance championnat du monde pour la décliner un petit peu plus sur l’événement Ironman championnat du monde à Nice. Je pense que c’est seulement la deuxième édition, ça met du temps à se mettre en place. Donc, je n’ai pas noté de différence fondamentale. La finish line, par exemple, est plus ou moins la même. C’est des détails, mais elle est plus ou moins la même que quand c’était les championnats du monde, entre guillemets, quand c’était la course à Nice, de l’Ironman en guillemets classique. Alors que, par exemple, la finish line à Kona, elle est spectaculaire. C’est vraiment la finish line. S’il faut retenir une seule finish line dans l’Ironman, c’est celle de Kona. Parce que tu as un monde incroyable, il y a les drapeaux partout, il y a toutes les photos de toutes les nanas, tous les mecs qui ont remporté cette course. Et mine de rien, c’est une finish line qu’on a vue des centaines de fois en photo, en vidéo, quand on regarde des vidéos YouTube, je ne sais pas, sur l’Ironman. À un moment donné, on aura vu cette finish line-là. Il y a tout ce qui rend cette finish line mémorable, que ce soit la musique, que ce soit les habits traditionnels hawaïens. C’est un petit peu différent d’un point de vue de l’ambiance. Après, comme dit, je pense qu’il faut laisser le temps à Nice de s’approprier un petit peu les championnats du monde.
Ermanno : Donc tout ça, c’est des éléments qui, pour toi, marquent une différence entre Nice et Hawaï. Tu parlais de la ferveur, de la vibe. Moi, ce qui m’a marqué cette année, au-delà du triathlon, c’est l’épisode des Jeux Olympiques. C’est vrai qu’on avait l’impression que Paris était un petit peu une île au milieu de l’océan parce qu’on ressentait, en tout cas à Paris, une certaine ferveur, une certaine vibe autour des Jeux Olympiques. Ce que moi, en étant hors de Paris et en l’occurrence à Toulouse, je ressentais beaucoup moins. Et je pense que ça se rapproche un petit peu de ce que tu dis au niveau de la différence entre Hawaï et Nice. Nice, c’est une ville de la Côte d’Azur en France, presque en plein milieu de la France, pour grossir le trait, là où Kona, finalement, c’est une île dans un archipel. Donc en fait, il y a ce bout de terre où il y a cette course et où tous les gens qui sont sur l’île soit vivent de l’Ironman parce qu’ils vivent sur place et ils sont employés, soit viennent pour les championnats du monde. Et donc, on est un peu dans un microcosme, un petit peu comme cette fan zone tout autour de Paris pendant les Jeux Olympiques. Exact.
Estée-Chiara LARIVIERE : Il y a une sorte de… Moi, je ne suis pas du tout allée à Paris pendant les Jeux Olympiques jusqu’à ce que je participe au Marathon pour tous qui était… Enfin, pour ceux qui peut-être ne savent pas, il y a eu un Marathon pour tous qui a été organisé entre le Marathon des JO des hommes et celui des femmes le lendemain pendant la nuit du samedi… 10 août. 10 août. Voilà, c’est ça. Ils ont fait courir des amateurs. Je crois qu’on était 40 000 et quelques, il me semble. Peut-être que je fabule. 40 000, 42. Voilà, c’est ça. J’ai fait un marathon et j’étais pas trop loin du compte. Et en fait, en arrivant à Paris, je me suis rendue compte qu’il y avait une ambiance quasi électrique que je ne ressentais pas du tout en dehors de Paris. Et oui, c’est exactement ça, en fait. C’est quand on arrive à Kona, il y a une ambiance électrique. Tout le monde est là pour ça. Il y a une vraie ferveur. On ne peut pas… Dans toutes les rues sur l’île, ou en tout cas dans le village, le bourg de Kailo à Kona, où se trouve le départ et l’arrivée des championnats du monde à Kona, il y a vraiment une ambiance électrique. On ne peut pas se déplacer sans voir des panneaux, des photos, des banderoles. Vraiment, toute l’île ne vit que pour ça pendant cette dizaine de jours à peu près. Donc oui,
Ermanno : je suis très d’accord avec ton propos. Bon, après, ça reste les Américains, comme tu l’as dit, qu’on adore, mais qu’ils adorent en faire des…
Estée-Chiara LARIVIERE : Ils en font des tonnes, etc. Mais il y a quand même, tu vois, du point de vue de quelqu’un qui concourt en France, en groupe d’âge et qui va à Kona, en fait, c’est génial qu’on en fasse des tonnes pour toi parce que t’as l’impression d’être une rockstar. Vraiment, t’as l’impression d’être une rockstar. You are an Iron Man quand tu passes la ligne. Vraiment, et c’est ça. Alors, on peut critiquer tout ce qu’on veut, le label Iron Man. Ils ont quand même, de ce point de vue-là, réussi à créer quelque chose d’assez fort parce que t’arrives là-bas en tant que groupe d’âge, personne te connaît et t’as quand même l’impression d’être, pardonnez mon français, tu mettrais un bip au montage, t’as l’impression d’être une putain de rockstar et ça, c’est incroyable parce que l’espace d’un instant, tu vois, tu te dis, ouais, tous les efforts que j’ai faits, tous les entraînements, tout ça, ça valait vraiment le coup parce que c’est une ambiance indescriptible, c’est une émotion indescriptible et qui n’a rien à voir avec d’autres courses. Voilà, c’est assez incroyable et la dernière chose, ça vient de me venir à l’esprit, mais la dernière vraie différence que j’ai vue entre Nice et Kona, c’est qu’en fait, Kona, le village ou ville de Kailo à Kona, c’est pas très très grand et déjà, l’île n’est pas très très grande mais le village où se trouve le départ et l’arrivée et une partie de la course à pied et évidemment la natation, la zone de transition, c’est pas très grand et du coup, en fait, tout est concentré autour du même périmètre ce qui fait que, par exemple, le village Ironman, l’endroit où tu vas retirer ton dossard, le départ de la natation, tout est autour d’un petit périmètre donc, ça participe un petit peu à cette espèce… Quand tu y es, t’as l’impression d’être au centre de ce… T’es dans le village olympique. Oui, voilà, c’est ça. Alors qu’à Nice, j’ai remarqué, bon, je pense que certains trouveront que c’est peut-être mieux, voilà, mais je remarque juste une différence, c’est que c’était beaucoup plus étalé. Donc, en fait, t’avais des marques qui avaient des activations à tel endroit, d’autres à d’autres endroits, il y avait pas mal de marques qui avaient des activations, quand je parle d’activations, je veux dire, par exemple, des Meet & Greet avec Daniel Arif, des Run avec Chelsea Sodaro, enfin, peu importe, mais en fait, qui avaient lieu en même temps. Et du coup, la raison pour laquelle ils ont pu faire ça en même temps, c’est parce que c’était étalé sur un périmètre plus grand, alors qu’à Kona, littéralement, s’il y a une marque qui fait un event sur Ali Drive, mais en fait, personne d’autre ne peut faire quoi que ce soit. Donc, en fait, tout a lieu au même endroit et il y a cette sorte d’effervescence. À Nice, voilà, c’était juste un tout petit peu plus étalé. Tu vois, t’avais, t’avais certaines marques qui privatisent des maisons un petit peu plus loin qu’il y a des Etats-Unis, un petit peu plus en direction du port. Enfin, voilà, c’est juste un petit peu plus étalé. Est-ce que c’est bien ? Est-ce que c’est pas bien ? Ça permet sûrement d’avoir plus de choses qui se passent, mais un tout petit peu moins cette sorte d’ambiance. Ouais, voilà. C’était un peu moins une grande fête du triathlon.
Ermanno : Bon, on en a dit pas mal sur les différences entre Nice et Kona pour les championnats du monde. Allez, dernière question quand même, qu’est-ce qui, pour toi, rend vraiment les championnats du monde Ironman à Kona, donc à Hawaï, si mythique ? Qu’est-ce qui fait que, même encore aujourd’hui, tu prends un triathlète qui commence et beaucoup te disent « Moi, mon rêve, c’est les championnats du monde
Estée-Chiara LARIVIERE : à Hawaï, quoi. » Alors, je vais te donner une réponse qui, je suis assez sûre, ne fera pas consensus, mais c’est pas grave, j’assume. Tu ne peux faire cette course que si tu es qualifié.
Ermanno : Oui, mais tu peux faire Nice que si tu es qualifié. Si t’es qualifié aussi.
Estée-Chiara LARIVIERE : Non, parce que Nice, tu peux faire l’Ironman classique, donc tu peux faire le parcours, entre guillemets, tu peux nager dans la baie des anges, tu peux faire exactement le même parcours vélo, le col de l’Ecre, etc. Mais, et tu peux faire tes quatre allers-retours de l’enfer sur la promenade des Anglais, si le cœur t’en dit, tu peux faire ça tous les ans en juin. Tout le monde peut s’inscrire, ça ne discrimine pas, alors que, malheureusement ou heureusement, Kona, ça discrimine, dans le sens où quelqu’un qui est qualifié, quelqu’un qui a fait Kona, a fait les championnats du monde. Quelqu’un qui a fait Nice n’a pas nécessairement fait les championnats du monde. Donc voilà, je pense que ce n’est pas une réponse qui va plaire à tout le monde, mais c’est mon avis. Voilà, ça a ce côté mythique, ce côté mythique parce que ça fait plus de 40 ans et parce que, comme dit, tu ne peux que le faire si tu es qualifié. Oui,
Ermanno : et puis parce que, historiquement, l’Ironman est né là-bas. Pas tout à fait à Kona,
Estée-Chiara LARIVIERE : mais sur l’archipel d’Arwen. C’était plus à Honolulu, mais bon, bref.
Ermanno : Écoute, revenons-en justement à l’essence même de cet épisode qui était peut-être voulu comme un guide pour celles et ceux qui iraient à Hawaï. Et puis, du coup, les premières questions, c’est qu’est-ce que toi, tu aurais voulu savoir pour bien te préparer pour y aller ? Et puis, on espère que tu seras l’année prochaine si tu te requalifies et que tu vas à Hawaï cette fois-ci de nouveau.
Estée-Chiara LARIVIERE : J’espère, j’espère. Et c’est sûr que si j’ai la chance de me requalifier, je prendrai mon slot parce que j’ai encore beaucoup de choses que je pense à me prouver et parce que clairement, je suis allée à Kona l’an dernier dans une optique qui était… Comment dire ? En fait, j’avais l’impression que ce qui était difficile, c’était de se qualifier. Et une fois qu’on était qualifiés, en plus, j’avais un niveau qui était peut-être encore un petit peu inférieur à mon niveau aujourd’hui et j’espère bien inférieur à mon niveau dans un an, deux ans, trois ans. Je me suis dit, bon, écoute, Cocotte, on ne va pas se mentir, tu ne feras jamais un podium au championnat du monde. Tout le monde s’en fiche. Que tu fasses dix places de plus ou de moins. Donc vraiment, vas-y et kiffe ta course. Enfin, vas-y et profite de tout. Fais tout ce que tu peux, rencontre le plus de monde possible. Vraiment, prends le plus de plaisir possible. Le résultat ou le temps, entre guillemets, bon, c’est un tout petit peu secondaire et surtout, je me suis dit, je ne vais quand même pas aller jusque là-bas parce qu’on ne va pas se mentir, c’est un sacré budget pour avoir poussé trop fort, faire un malaise sur le run et qu’on me sorte dans une civière et revenir sans la médaille parce que là, franchement, les boules. Donc, je me suis dit, assure ta course et voilà. Et si tu te requalifies une autre année, on verra pour la performance. Bon, j’ai quand même fait un temps qui, à l’époque, c’était quand même mon meilleur temps sur Ironman, donc j’étais assez contente. Je crois que l’an dernier, je le termine en 11h45, 46, un truc comme ça. Donc, voilà, Nice, cette année, je l’ai fini en un peu plus d’11h30. Mais je pense que, oui, si je retourne à Kona, je vais essayer de passer en dessous des 11h. Voilà, je le dis haut et fort. Est-ce qu’on y arrivera ? Ça, c’est un autre sujet, mais voilà. Donc, qu’est-ce que j’aurais voulu savoir ? Plein de choses, un tas de choses, en réalité. Je pense qu’on peut différencier entre ce que j’aurais voulu savoir qui gravite autour de la course, donc avant la course, enfin, après la course, etc. Et ce que j’aurais voulu savoir sur la course en elle-même. Parce qu’en fait, l’expérience Kona, c’est pas juste la course. C’est à partir du moment où tu arrives à l’aéroport, sur l’île, tu arrives à l’aéroport, c’est un aéroport en extérieur, il y a déjà des palmiers, des petites huttes et tout. Enfin, c’est déjà…
Ermanno : Moi, je dirais que l’expérience Kona, et c’est juste un point aussi pour ceux et celles qui voudraient se qualifier et qui ne le sauraient pas, pour moi, elle commence le jour où tu te qualifies. Parce qu’en fait, le jour où tu te qualifies, déjà, tu montes, tu t’es appelé, tu montes sur le podium, que ce soit en qualif direct ou en roll-down. D’ailleurs, si c’est en roll-down, je vous invite à rester jusqu’à ce qu’on vous appelle ou pas votre nom, parce que des fois, il y a des belles surprises. Et puis, effectivement, on monte sur le podium et on nous donne notre qualif et là, on doit sortir la carte bleue. Donc, l’expérience, pour moi, elle commence déjà là.
Estée-Chiara LARIVIERE : C’est vrai que l’expérience, elle commence là parce qu’en effet, il faut… Pour les gens qui ne le savent pas, tu fais bien de le rappeler, quand on est qualifié, on appelle notre nom, il faut avoir les sous sur le compte en banque parce qu’il faut payer tout de suite et si on ne paye pas, on n’a pas son slot. Parce que l’inscription, elle se fait dans les trois minutes qui suivent l’appel de votre nom. Donc, voilà, tu fais bien de le rappeler. Si vous allez au slot allocation, allez-y avec votre pièce d’identité et votre carte bleue, on ne sait jamais. Mais voilà, quand je dis l’expérience Kona, ce que je voulais dire, je vois ça comme étant pas juste la course, mais tout le séjour, entre guillemets. Alors déjà, j’aurais voulu savoir un petit peu à quoi m’attendre et c’est là où je vais essayer de partager mon nom et mon expérience et d’aider ceux qui y vont, j’espère, cette année et puis les filles qui vont y aller l’an prochain. Déjà, d’un point de vue logistique, en fait, je recommande d’arriver à minima, alors ça paraît long, mais à minima une semaine avant la course pour plusieurs raisons. Alors déjà, le décalage horaire, bien que dans ce sens-là, donc pour nous, vivant en Europe, d’aller là-bas, le décalage horaire, c’est plutôt à notre avantage parce qu’à 6h du mat, on sera au taquet. Donc, c’est un peu ce qui aide le jour de la course. Par contre, il faut faire attention à la redescente quand on rentre parce que c’est assez violent. Pour ceux qui souffrent du décalage horaire, moi, ça allait encore, mais mon copain qui était avec moi, c’était longtemps. de jet lag ? Écoute, je ne sais plus, il doit y avoir bien 10h, un truc comme ça, 10-12h. Enfin, c’est vraiment, c’est de l’autre côté de la planète, donc oui, je crois 10h. On vérifiera. Mais voilà, donc arriver au moins une semaine avant la course et pas seulement à cause du décalage horaire, mais aussi parce qu’en fait, il y a plein d’événements très courses qui ont lieu et l’idéal, c’est d’avoir un petit peu le temps d’en profiter, de profiter de l’ambiance, de faire tous ces événements-là sans devoir les faire dans les 2-3 jours avant la course parce que sinon, tu vas arriver le jour de ta course et tu vas être déjà sur les rotules et arriver un petit peu plus d’une semaine avant, ça laisse aussi l’opportunité. Alors malheureusement, enfin, heureusement, moi, ça ne m’est pas arrivé, mais ça arrive à pas mal de gens. Si tu as un pépin avec ton vélo ou que ton vélo n’est pas arrivé, qu’il est arrivé endommagé, qu’il y a des réparations à faire ou quoi que ce soit ou qu’il faut aller louer un vélo, ça permet quand même d’avoir le temps et de ne pas être trop stressé. Donc voilà, minimum une semaine avant et en arrivant minimum une semaine avant, moi, je crois que j’étais arrivée peut-être 8 jours avant ou 9 jours avant en sachant qu’une semaine avant la course, il y a un événement que je trouvais assez cool qui s’appelle le Kohala Swim ou Kohala Swim et en fait, c’est le recueil repérage de la natation donc ils mettent les bouées, ils font tout comme le jour J, il y a juste le départ et l’arrivée, en fait, c’est juste de l’autre côté de la zone de transition mais bon, c’est à peut-être 100 mètres, 50 mètres, 100 mètres mais après, tu fais vraiment tout le parcours en natation, il y a des bateaux, etc. Donc c’est accompagné, c’est sécurisé et donc tu fais vraiment les 3,8 km de la natation, c’est ouvert à tout le monde, autant aux compétiteurs ou aux compétitrices que vraiment monsieur, madame, tout le monde, les accompagnants, etc. Donc ça, c’est vraiment très très chouette. Ça permet aussi si on est accompagné par quelqu’un qui partage notre vie et qui est très athlète aussi, que cette personne puisse aussi s’entraîner et vivre un petit peu l’expérience hawaïenne. Donc je recommande grandement de faire ça en sachant que c’est une semaine avant la course donc vraiment nager 3,8 km une semaine avant l’Ironman. Normalement, c’est pas trop taxant si on n’y va pas pleine balle et encore une fois, elle n’y allait pas pleine balle. Voilà, ça permet de récupérer mais c’est un bon, c’est un bon un très bel événement. On reçoit une petite médaille et tout. Donc voilà, ça fait une médaille en plus mais un bonnet. Donc c’est vraiment très chouette. Ça, je recommande. Mais il y a plein d’autres événements qui ont lieu. Il y a plein d’activations. Il y a des runs avec des marques. Il y a plein de choses à faire et ça permet en arrivant suffisamment à l’avance comme dit, de ne pas être sur les rotules le jour de la course. Ça permet de tester son vélo, de faire des réparations si besoin. Ça permet d’aller nager. J’ai une super piscine à recommander d’ailleurs. A savoir que tout est cher aux Etats-Unis mais la piscine est gratuite. Donc ça, c’est très très chouette.
Ermanno : Un point aussi parce que tu parles d’arriver un petit peu plus tôt vu qu’on parle notamment des femmes. Bien sûr, on ne va pas revenir sur l’acclimatation aux conditions climatiques, la chaleur, l’humidité, etc. Ça éventuellement, on en parlera après notamment pour la course. Après, je sais que chez les femmes, parfois, le choc climatique qu’il peut y avoir entre vivre en Europe jusqu’au mi-octobre et arriver à Kona où il fait chaud, chaud, lourd, etc. Parfois, il y a certaines femmes chez qui ça déclenche les règles à la descente de l’avion. Et donc, arriver une semaine, parfois 15 jours avant, ça peut aussi permettre d’éviter d’être en plein milieu de son cycle menstruel le jour de la compétition. Je ne sais pas ce que tu en penses toi sur ce sujet-là mais c’est quelque chose que j’ai déjà entendu. Complètement.
Estée-Chiara LARIVIERE : Moi, personnellement, ça ne m’est pas arrivé à Kona mais en effet, c’est quelque chose qui peut arriver. Ça permet d’avoir un petit, sans mauvais jeu de nom, d’avoir une sorte de tampon de sécurité entre le moment où on arrive et le départ de la course. Donc ça, ça peut être pas mal. Après, je suis quand même, moi personnellement, je milite pour qu’on arrête de dire que faire une course en ayant ses règles, c’est un problème. Non, ce n’est pas un problème mais je peux comprendre qu’étant une femme moi-même, logistiquement, c’est un petit peu plus complexe mais ça se fait totalement. Après,
Ermanno : je n’ai pas dit ça mais souvent, si tu as prévu que, normalement, vous avez des cycles plus ou moins réguliers, si tu as prévu que tes règles arrivent même le jour de la course et que finalement, elles se déclenchent une semaine avant, ça a un impact quand même sur l’énergie, sur ton métabolisme de manière générale. Carrément,
Estée-Chiara LARIVIERE : carrément. Mais voilà, après sinon, les autres choses que j’aurais voulu savoir vraiment d’un point de vue logistique pour le voyage, quand on vient d’Europe, c’est un très long voyage. Personnellement, j’ai décidé de faire une halte. De toute façon, on n’a pas le choix parce qu’il n’y a aucun vol direct qui aille de l’Europe à Hawaï. Il y a nécessairement une halte. En général, c’est Los Angeles ou San Francisco. Moi, personnellement, j’ai décidé de faire une halte où j’avais toute une nuit en fait sur place. Donc, j’ai eu une vraie nuit où j’ai pu dormir dans un hôtel, me reposer parce que même si on dort dans l’avion, ce n’est pas vraiment un sommeil réparateur. Je n’étais pas en business class loin de là. Donc, moi, j’ai préféré faire ça et je pense que je perds mes écouteurs. Je pense que l’an prochain, si je refais la course, je ferai exactement la même chose. Mais voilà, sinon…
Ermanno : Sachant que rajouter une étape surtout longue, ça peut aussi rajouter un souci au niveau du vélo. Donc, il faut savoir arbitrer aussi. Exact.
Estée-Chiara LARIVIERE : Alors, en fait, moi, j’ai vu le problème dans le sens inverse où je me suis dit que je préfère avoir toute une nuit d’escale plutôt qu’avoir une escale de 1h30 parce qu’une escale d’1h30, ce n’est vraiment pas garanti que le vélo y suive en fait d’un avion à l’autre. Et donc, je me suis dit qu’il y a toute la nuit, quitte à moi-même aller chercher mon vélo à la main et le récupérer. Et de toute façon, en fait, quand tu arrives en général, d’un vol en Europe jusqu’aux Etats-Unis, quand tu arrives aux Etats-Unis pour ton escale, de toute façon, tu dois récupérer ton vélo. En fait, ils ne te font pas le transfert eux-mêmes parce qu’ils vérifient ton vélo, etc. Et ça, c’est aussi un autre point par rapport à ça. Sachez que de toute façon, que ce soit pendant votre escale ou que ce soit à votre arrivée à Hawaï, votre valise vélo sera inspectée. De toute façon, vous n’y échapperez pas. Et donc… Donc, inutile de mettre un cadenas. De toute façon, le cadenas, le cadenas sera coupé. Sauf si c’est les cadenas spéciaux que le personnel de sécurité arrive à ouvrir, etc. Mais ne mettez pas un cadenas en vous disant que comme ça, votre valise ne sera pas inspectée. Elle sera inspectée. Mais ça m’amène à un point que, bon, j’allais couvrir plus tard, mais faites attention à la façon dont vous emballez vos affaires dans votre valise vélo. Je sais qu’il y a plein de gens qui mettent leur vélo et quasiment toutes leurs affaires dans la valise vélo. Personnellement, j’ai décidé de ne pas faire ça parce que je savais que ma valise serait ouverte et qu’on ne va pas se mentir. Nous, on peut être hyper précautionneux, soigneux quand on emballe tout. On positionne tout dans la valise vélo de sorte à ce que ce soit… Enfin, ça ne bouge pas trop, ça n’abîme pas le vélo, les rayons, etc. Le personnel aéroportuaire ne fera pas aussi attention que vous. Ils vont ouvrir la valise. Eux, ce qu’ils ont besoin de savoir, en fait, c’est qu’est-ce qu’il y a dans la valise vélo. Donc déjà, tout ce qui est empaqueté et qu’ils n’arrivent pas à voir, ils vont tout déballer. Et ensuite, ils ne vont pas tout réemballer proprement. Ils vont vous balancer ça dans la valise vélo, fermer la valise vélo comme ils peuvent. Ce n’est pas garanti que tous les rayons de vos belles roues carbone arrivent intactes. Donc moi, j’ai fait le choix de ne mettre que mon vélo, rien d’autre. Et les quelques petits éléments que j’ai mis dans la valise vélo, je les ai mis dans des sacs congélation transparents pour que le personnel puisse voir exactement de quoi il s’agissait. Une chaîne de vélo, par exemple, sans devoir tout ouvrir. Donc voilà, ça, c’est juste mon petit tips d’un point de vue transport de votre vélo pour qu’il arrive sans problème là-bas.
Ermanno : D’ailleurs, regardez, je ne fais pas de la pub pour Ironman, même si on va quand même bien parler d’Ironman aujourd’hui, mais ils ont aussi des prestations, notamment de transport vélo. Ils viennent chercher le vélo à la porte de chez vous, l’appart ou la maison et ils l’amènent directement à Kona. Et là, c’est eux qui prennent la responsabilité du transport, du fait que le vélo arrive en entier, qu’il ne soit pas cassé. Même suivant la prestation, je crois, ils vous montent le vélo en arrivant sur place, ils vous le révisent, etc. Donc, ça peut être aussi une solution. Parce que, mine de rien, quand on va au championnat du monde, déjà, quand on va sur une course, ce serait bête d’arriver avec un problème sur le vélo, mais quand on se qualifie pour les championnats du monde, ce serait bête d’arriver là-bas et de se dire, bon, maintenant, on ressort 10 000 balles pour racheter un vélo sur place.
Estée-Chiara LARIVIERE : Exact. Donc, ça, c’est juste, c’était un petit point par rapport à l’emballage du vélo, mais je parlerais un petit peu plus des équipements spécifiques par rapport à Kona tout à l’heure, parce qu’il y a pas mal de choses à dire, mine de rien, là-dessus. Mais sinon, les autres choses à savoir, on a couvert un petit peu avant la course, donc pour récapituler, essayez de faire la natation avec tout le monde parce que c’est vraiment un super event. Essayez d’arriver suffisamment tôt, essayez de faire le maximum de choses que vous voulez faire le plus tôt possible quand vous arrivez pour vous laisser quelques jours pour décompresser, vous reposer, etc. avant la course. Moi, je recommande d’aller au banquier de bienvenue et au buffet de bienvenue ou banquier de bienvenue, je sais plus, et au banquier des champions. Donc en gros, il y a deux soirées qui sont organisées par Ironman, donc c’est gratuit pour tous les participants et je pense qu’il faut payer un ticket pour le repas pour les accompagnateurs. Mais quelques jours avant la course et ensuite, le lendemain de la course, il y a une sorte de repas le soir et en vrai, je suis habituellement pas trop pour ce truc, ce genre de truc organisé par Ironman, mais là, c’était vraiment chouette parce qu’on est plongé un petit peu dans l’ambiance Ironman, l’ambiance championnat du monde, ils sont en habit traditionnel, il y a des cracheurs de feu, etc. Enfin, je ne veux pas vous le spoiler, mais en vrai, c’était hyper chouette.
Ermanno : C’est fait. Voilà.
Estée-Chiara LARIVIERE : Non, mais il y a plein d’autres trucs et je le recommande parce que c’est un show à l’américaine, mais vraiment, ça vaut le coup et même si je l’ai déjà fait, je pense que si je me requalifie, je pense que j’y retournerai parce que c’est très, très chouette. Donc voilà, ça, c’est un petit peu les événements en périphérie de la course, on va dire. Et sinon, ce que j’aurais voulu savoir vraiment sur la course à proprement parler ou le déroulement de la course en elle-même, on va se la faire en mode natation, vélo, course à pied pour suivre un peu la trame classique du triathlon. Alors, la natation, pour ceux qui ne sont toujours pas allés regarder ce que c’était, s’ils sont qualifiés, je vous invite à aller regarder, mais en gros, c’est une boucle en natation. Alors, une seule boucle, en fait, c’est un aller-retour. Alors, un aller-retour de trois, trois kilomètres, huit. En fait, vu de la berge, c’est vachement impressionnant parce que ça va loin, loin, loin et on voit presque même plus les bouées. Alors, le jour J, ce ne sera pas des bouées tout au bout, c’est un ou deux bateaux. En fait, on a jusqu’à ces bateaux et après, on les contourne et on revient dans une eau à 28-30 degrés. Donc, évidemment, pas de combinaison. Donc, j’y reviendrai quand on parle un petit peu des équipements spécifiques, mais à savoir, n’emmenez pas votre combinaison, vous n’en aurez pas besoin,
Estée-Chiara LARIVIERE : mais du coup, vous n’êtes pas classé. Donc, c’est un peu dommage et vraiment, l’eau est suffisamment chaude pour ne pas en avoir besoin. Et si vous êtes qualifié, a priori, vous avez déjà fait un Ironman, donc vous devrez être capable de nager trois kilomètres, huit. Les temps limites sont les mêmes, enfin, malgré le fait qu’il n’y ait pas la combinaison. Donc, c’est maximum deux heures vingt pour tout le monde. À savoir que l’an dernier, donc, c’était ma première fois à Kona, c’était apparemment, selon les organisateurs, aussi, la première fois que 100% des compétiteurs terminaient la natation dans les temps. Donc, j’ai trouvé ça intéressant de voir que sur les premiers championnats du monde féminin, enfin, 100% féminin, tout le monde avait terminé la natation. Personne n’a dû se faire sortir de l’eau et tout le monde l’a terminé dans les temps. Donc, voilà, petite anecdote.
Ermanno : Que dire ? Oui, parce que tu le dis, si vous allez à Kona, normalement, c’est que vous avez été qualifié. Donc, normalement, vous avez déjà fait un Ironman. Après, on le rappelle, les Américains, ils savent très bien faire les choses, notamment quand il s’agit d’aller chercher du pognon. Et parfois, on peut concourir aux championnats du monde, en particulier à Kona, sans avoir déjà fait un Ironman, mais quand on participe à des actions caritatives. Et c’est pour ça que les années précédentes, il était possible de voir des gens qui étaient sortis pendant la natation parce qu’ils concouraient aux championnats du monde sans avoir jamais fait un Ironman, voire même, il y en a aussi qui font ça en binôme, notamment en tractant des gens qui sont handicapés. Et donc, ce qui fait qu’ils sont parfois hors délai. Exact. On n’est pas obligés d’avoir déjà fait un Ironman pour arriver aux championnats du monde.
Estée-Chiara LARIVIERE : Et surtout que maintenant, je crois qu’il y a des nouveaux critères de qualification. Je n’ai pas trop regardé, mais je crois qu’il y a un critère si tu es très bien classé ou si tu gagnes ton groupe d’âge sur un 73 ou quelque chose. Je ne sais plus exactement, mais en gros, il y a des critères supplémentaires. Potentiellement, il y a des…
Ermanno : Même chez les pros, il y a des rankings sur 73 qui permettent de monter sur 73.
Estée-Chiara LARIVIERE : C’était le cas de Taylor Nip, d’ailleurs, l’année où je l’ai fait, donc l’an dernier, qui a fini quatrième, mais qui n’avait jamais fait de full. C’était son premier full. Mais bon, bref. Ce qu’il faut retenir, c’est que c’est un gros aller-retour et il n’y a pas la combinaison. C’est très, très beau. On voit plein de poissons. Certaines années, il y a des dauphins. Donc voilà, c’est d’un point de vue court qui vend du rêve sur la natation. Celle-là, elle est quand même… Elle est incroyable. Rassure-moi,
Ermanno : il n’y a pas de requin. Alors,
Estée-Chiara LARIVIERE : il n’y a pas de requin. Alors, il y a des requins à Hawaï. Je me suis renseignée sur la question avant d’y aller. J’ai regardé. Il y a déjà eu des attaques de requins, mais jamais à cet endroit-là et jamais pendant l’Ironman. Il me semble, je ne sais pas si on a des experts en requins qui nous écoutent, mais il me semble que c’est assez rare les attaques de requins quand on a plus de 1000 personnes qui nagent tous en même temps. Ce n’est pas trop ce genre de scénario où on va avoir des attaques de requins. Mais voilà, mais de toute façon, il y a aussi…
Ermanno : Il me semble qu’ils mettent des filets de toute façon autour du truc pour éviter.
Estée-Chiara LARIVIERE : J’ai entendu dire qu’il y avait des filets. Je sais qu’il y a des filets quand ils font certains Ironman dans des destinations où il y a beaucoup d’attaques de requins type Australie, Nouvelle-Zélande, etc. Je ne sais pas s’il y avait des filets à Kona, mais il y avait des plongeurs. Il y a des plongeurs qui étaient là avec des caméras pour filmer en dessous de l’eau, mais il y avait aussi des plongeurs qui étaient là pour guetter un petit peu, pour vérifier que tout se passe bien,
Estée-Chiara LARIVIERE : Il n’y a jamais eu d’attaque de requins pendant l’Ironman à Hawaii. Il faut savoir que ce n’est pas un départ dans l’eau classique où c’est un rolling start, où on a six concurrents qui partent toutes les six secondes. Là, c’est un départ par groupe d’âge et c’est un départ dans l’eau. Et quand je dis dans l’eau, c’est vraiment dans l’eau. C’est-à-dire que ce n’est pas on a les pieds dans l’eau où on touche le fond, c’est vraiment à bien 100 mètres et quelques du bord. On n’a pas du tout pied. Tout le monde est aligné par groupe d’âge. La raison pour laquelle c’est un départ par groupe d’âge, c’est que vu que c’est un départ dans l’eau, il n’y a pas de… Je ne sais même pas comment on appelle ça, mais il n’y a pas d’endroit où la puce peut bipper au moment où on démarre parce que c’est un départ dans l’eau. Maintenant, ils ont sûrement les technologies pour le faire entre deux bouées, mais ça n’a pas toujours été le cas. Et donc, afin de savoir quand on prend le départ, il faut que tout le monde dans un même groupe d’âge parte en même temps et comme ça, on sait que moi, mon départ, c’était 7h37. On sait que moi, je suis parti à 7h37. C’est aussi pour ça que c’est extrêmement important de respecter son groupe d’âge et de partir à l’heure parce qu’en fait, si on a un problème, peu importe, on arrive en retard, en fait, on estime, les organisateurs estiment qu’on est parti avec notre groupe d’âge. Donc, si on part 10 minutes après ou 10 minutes avant ou peu importe, ça va jouer sur le temps.
Ermanno : Je pense qu’on peut plus facilement partir 10 minutes après que 10 minutes avant. Pour le coup, 10 minutes avant, ils ne doivent pas te laisser partir. Voilà.
Estée-Chiara LARIVIERE : Mais bon, on ne sait jamais. Je pense qu’il y a des gens qui sont pros dans les magouilles. Mais voilà. Donc, il faut vraiment essayer d’arriver à l’heure, de se laisser suffisamment de temps pour partir avec son groupe d’âge. Donc, voilà. En gros, on nous range tous par groupe d’âge. On a des bonnets de couleurs différentes. Les 30-34, c’était des bonnets rouges. Voilà. Je les gardais bien évidemment. Il n’est pas encadré, mais je les gardais. Et donc, on se met avec son groupe. Ensuite, groupe d’âge par groupe d’âge, il nous faut rentrer dans l’eau. Donc, il y a quelques petites marches. On rentre dans l’eau. Là, on est encore pieds, évidemment. Et après, on s’avance jusqu’à ce qu’on n’ait plus pieds. Donc, on nage peut-être, je ne sais pas, je dirais, j’estimerais à 100-150 mètres. Et là, il y a quelques minutes, c’est des longues minutes quand même, je trouve, où on est dans l’eau comme ça, tous en groupe. Et on ne part pas encore. Donc là, le positionnement ou la stratégie de positionnement peut être importante selon qu’on nage plutôt bien, plutôt pas bien. Se positionner plutôt à droite, plutôt à gauche, plutôt au milieu, peu importe. Mais à savoir que le fait de partir en groupe d’âge, ça a son lot d’avantages comme son lot d’inconvénients. L’avantage, c’est que dans l’eau, on sait, quand on dépasse des gens, on connaît les couleurs des bonnets. Donc, on sait si on est en train de se faire rattraper massivement par la vague d’après, c’est que peut-être il faut accélérer. Mais l’inconvénient, c’est qu’au sein d’un même groupe d’âge, il peut y avoir des habilités, je ne sais même pas si ça se dit en français, mais bref, des niveaux de natation qui sont très différents. Et ça peut être gênant pour les gens qui nagent particulièrement bien, tout comme ça peut être gênant pour les gens qui nagent peut-être un tout petit peu en deçà de la moyenne de leur groupe d’âge. Peut-être, par exemple, ces personnes-là, je ne conseillerais pas de se mettre tout devant parce que vous allez vous faire nager dessus. Donc, je dirais adopter un petit peu la même stratégie que sur un airman normal où vous allez vous placer plus ou moins devant, plus ou moins derrière. Si vous savez que vous nagez en 1h10, bah, n’allez pas vous mettre avec les gens qui vont nager en moins de 50 minutes ou moins de 55 minutes. Mettez-vous plutôt au milieu, à peu près. Et pareil pour les gens qui nagent très, très, très bien. Et dans tous les groupes d’âge, il y a des gens qui vont rentrer dans la natation en 50 minutes, 55 minutes. Bah, peut-être, ces personnes-là, inutiles de vous mettre à l’arrière de votre groupe d’âge, par exemple. Ça paraît bête, mais voilà, c’est des relativement gros groupes d’âge. On était 200 et 4 l’an dernier en 30-34 à Kona. Là, on était 175, je crois, 174 à Nice. Donc, ça fait des gros paquets. Donc, voilà, essayez d’arriver suffisamment tôt. Placez-vous bien en fonction de votre niveau. Moi, ce que j’ai fait, que j’aurais dû faire à Kona, c’était peut-être juste discuter un peu avec les 2-3 nanas qui étaient autour de moi et essayer de trouver des filles qui vont nager plus ou moins à mon allure et essayer de, entre guillemets, pas forcément travailler ensemble, mais ça sert à rien d’essayer de tenir les pieds de quelqu’un qui va mettre 10 minutes de plus que vous, parce qu’en fait, ça va vous ralentir, tout comme ça sert à rien d’essayer de tenir les pieds de quelqu’un qui va mettre 15 minutes de moins. Donc, voilà, parfois, juste se créer quelques petites alliances et discuter un peu avec les nanas ou les mecs autour de vous, ça peut être utile. Donc, voilà. On peut y revenir tout à l’heure quand on parle des équipements, mais voilà, pas de combinaison. Moi, je recommande ce qu’on appelle une swimskin. C’est une sorte de… Si vous regardez un peu les compétitions de natation, c’est les espèces de quasiment combinaisons qui s’arrêtent au-dessus des genoux soit sans manche, soit à manche courte, donc qui s’arrêtent au-dessus des coudes. C’est un tout petit peu hydrofuge, donc vous allez aller un tout petit peu plus vite, sachant que quand on est en trifonction, la trifonction, ça absorbe beaucoup l’eau et donc ça peut vous ralentir un tout petit peu, tandis que si vous avez quelque chose d’un peu hydrofuge et très gainant par-dessus, ça va vous permettre de nager un petit peu plus vite. Je ne connais pas, je ne me suis pas penchée sur les études scientifiques, les machins, les bidules, mais en gros, vous irez plus vite avec. Vous allez pouvoir en tester normalement sur place à Kona. Il y a des marques qui sont là et qui, non seulement qui en vendent, mais qui vous permettent d’aller tester ça parce que tous les matins, donc là, je reviens un peu à tout ce qui est précourse, mais tous les matins, il y a une petite natation qui est organisée à Kona, donc tout le monde se rejoint, tout le monde va nager. Je crois que c’est entre 6h du matin et 8h du matin, donc c’est gratuit, accès à tous. Donc ça, je recommande de le faire aussi. Donc voilà, ça, c’était pour la…
Ermanno : Petit point, un petit truc que je rappelle, je le rappelle toujours quand on arrive sur les points matériels ou alimentation ou autre, on ne teste rien en compète. Donc vous pouvez tester si vous allez à Kona du matos, mais je vous déconseille quand même très franchement de prendre ce nouveau matos le jour de la compète. Pour l’année d’après, quand vous vous requalifiez, OK, mais pas le jour même. Mais complètement, complètement.
Estée-Chiara LARIVIERE : Donc voilà, ça, c’est la natation. Comme dit, une grande boucle, c’est très, très beau. Voilà. Et moi, je recommanderais à tout le monde si c’est possible votre première fois à Kona, surtout avant le départ natation, quand vous êtes avec tous les gens de votre groupe d’âge, imbibez-vous de cette atmosphère parce que ça va vous donner une énergie folle pour le reste de la course. J’aurais dû en profiter un petit peu plus plutôt qu’être trop dans ma course en me disant il faut que je nage en temps, etc. J’aurais peut-être à ce moment-là dû en profiter un tout petit peu plus et pas me le laisser happer par le stress, même si c’est très facile à dire après coup. Pour le vélo, pareil, pour ceux qui ne connaissent pas le parcours, c’est deux allers-retours. Alors, c’est deux boucles, on va dire, ou deux allers-retours. Un tout petit aller-retour qui doit faire en tout peut-être 10 kilomètres. Et après, tout le reste est un très, très, très, très, très long aller-retour sur ce qu’on appelle la Queen K, qui est une autoroute tout bêtement. Donc, l’autoroute est fermée aux voitures, évidemment, du côté où il y a les vélos. Et on longe la côte pendant quasiment un an. Et on a un peu un peu cette portion doit faire 165-170 kilomètres au total. Donc, on longe la côte pendant une bonne partie du vélo. C’est roulant. selon la police et selon les organisateurs, non, je rigole, mais selon les organisateurs, c’est 1 700 mètres de dénivelé. Selon moi, mon Garmin ou mon compteur GPS, après avoir fait la course, moi, il m’affiche 1 347 mètres. Je suis allée vérifier tout à l’heure. Je suis allée vérifier Donc, il y a un gros delta quand même entre les 1 300 et quelques et 1 700 canons à Ironman. Mais voilà. C’est parce qu’il y a des miles, c’est des mètres. Ouais, on va dire ça, on va dire ça. Non, on va couper la poire en deux et dire que c’est grosso modo 1 500 mètres de dénivelé. Alors, ces 1 500 mètres de dénivelé, on peut se dire c’est quand même beaucoup. En fait, ce n’est pas du tout une course plate. En effet, ce n’est pas un parcours vélo plat, mais ça grimpe jamais fort. En fait, c’est très, très roulant. Et donc, en fait, on accumule pas mal de dénivelé sans vraiment trop s’en rendre compte.
Ermanno : Raison pour laquelle, à Hawaï, on roule en général sur un vélo de chrono parce qu’il n’y a pas sujet. Vélo de chrono, roule anticulaire, etc. Alors,
Estée-Chiara LARIVIERE : vélo de chrono, oui. L’équipement spécial, le vélo, etc., on y reviendra après. Mais vélo de chrono, oui. L’anticulaire, non. Le vélo de chrono, parce que ça ne monte à aucun moment, que vous allez être dans une position qui est plus confortable, plus, oui, qui est mieux pour du longue distance et du longue distance quand c’est relativement roulant. L’anticulaire, non. À savoir que si vous avez prévu d’emmener votre lenticulaire à Kona, ne l’emmenez pas, c’est interdit. C’est la seule course. L’anticulaire,
Ermanno : ce qui est roue pleine. Je me suis emballé, mais roue pleine, donc il n’y a pas de bâton.
Estée-Chiara LARIVIERE : Mais en tout cas, voilà, les lenticulaires, enfin, on appelle ça lenticulaire roue pleine, elles sont interdites à Kona. La raison étant qu’il peut y avoir beaucoup de vent. Il y a des années où il y a très peu de vent, il y a des années où il y a énormément de vent et franchement, passer… Alors déjà, il y a l’aspect sécurité, mais en plus, passer 180 bornes à batailler avec son vélo dans le vent, croyez-moi, c’est déjà un parcours assez exigeant. Vous n’avez pas besoin de vous rajouter une difficulté, mais dans tous les cas, voilà, elles sont interdites. C’est pour ça qu’on a vu pas mal de fabricants de roues innover l’an dernier, commencer à sortir des roues qui ont peut-être autour de la question de la cassette et du disque. Il y a encore peut-être un ou deux centimètres qui n’est pas plein, pour qu’on puisse pas appeler ça une roue pleine, mais elles sont quasiment pleines. Mais voilà, les vraies roues pleines, les vraies roues lenticulaires sont interdites.
Ermanno : Que dire ? Du coup, par rapport à la position du vélo, puisqu’on parle de préparation aussi avant, pensez-y. Ce n’est pas en arrivant à Kona que vous allez apprendre à rouler 180 bornes allongées sur le prolongateur. Ah, complètement. Ça paraît idiot de le dire maintenant, surtout si on diffuse l’épisode juste avant Kona. Ce sera peut-être trop tard. En revanche, si vous écoutez l’épisode en vous préparant pour votre prochaine qualification, pensez-y. Les quelques mois avant, habituez-vous à dormir sur le vélo.
Estée-Chiara LARIVIERE : C’est littéralement ça. Presque. Essayez de faire un maximum de sorties sur votre vélo de chrono si vous avez un vélo de chrono. Si vous n’en avez pas, mettez des prolongateurs. C’est vraiment, à Kona, c’est le parcours roi pour ce type de vélo, que ce soit vélo de chrono ou vélo de route avec prolongateur. Roulez-tu en extérieur ? Faites toutes vos séances sur Home Trainer sur votre vélo de chrono si vous le pouvez. Essayez de faire tous vos blocs d’allure, etc., ou vos blocs de puissance selon comment vous vous entraînez en position aéro. Il faut que ça devienne normal. Il faut qu’à la limite, sur votre vélo de chrono, le fait de vous lever, ça vous paraisse… Enfin, le fait de rouler entre guillemets pas en position aéro, ça vous paraisse un petit peu contre-intuitif. Mais bon, ça, comme tu disais, j’espère que pour les gens qui partent à Kona là ou qui sont déjà partis, qu’ils ont l’habitude d’être allongés sur leur chrono. Mais voilà, le parcours vélo, c’est un parcours qui est exigeant, très exigeant, même pas du fait de la topographie du parcours parce qu’il n’y a pas tant de vraies grosses montées que ça. Il y a une seule montée entre guillemets. Et moi, on se moque de moi parce que je ne l’ai même pas remarqué, en fait. J’étais tellement dans ma course que je n’ai même pas remarqué qu’il y avait une montée à la fin. Mais c’est vrai que juste avant le demi-tour, donc à peu près la moitié du parcours, ça commence à grimper quand au moment où on quitte le bord de mer, ça monte un peu. Je dirais peut-être 10 bornes et après, au moins c’est 10 bornes qu’on fait vraiment en descente. Donc là, on est à 60-70 km heure, ça va vite, c’est génial. Et voilà, après c’est plein cap sur la zone de transition. Mais en fait, c’est un parcours qui est difficile parce qu’il fait très très chaud. Il fait extrêmement humide et en fait, la chaleur et l’humidité sont très très difficiles quand on est sur son vélo de chrono, c’est-à-dire tête quasiment vers le bas, on regarde le bitume, le bitume est noir, il fait très chaud, ça renvoie la chaleur et on a vite fait de surchauffer. Donc c’est un parcours sur lequel il va falloir faire extrêmement attention à son alimentation mais surtout son hydratation. Il faut boire suffisamment mais attention, il ne faut pas boire trop non plus parce que boire trop, ça peut être extrêmement extrêmement dangereux. Donc voilà, il faudra boire plus qu’à l’accoutumée et moins qu’à l’accoutumée. Moi, j’ai rajouté un changement dans les détails mais c’est des choses que j’aurais voulu savoir avant mais j’ai fait le choix en dernier moment, il ne faut jamais faire des changements en dernier moment mais j’ai rajouté un porte-bidon supplémentaire donc j’avais deux bidons derrière la selle, un bidon entre les bras ce qui me faisait partir avec trois bidons. J’aurais aussi pu rajouter un bidon entre les jambes au niveau du cadre du vélo et j’ai rempli le bidon que j’avais entre les bras à chaque gravito. Donc à chaque gravito, essayer de prendre de l’eau, et même si vous n’avez pas besoin de boire, à chaque gravito, aspergez-vous d’eau. Donc moi, ce que je faisais, c’est à chaque gravito, je prenais une bouteille et je la vidais dans la bouteille que j’avais entre les bras et à la fin du gravito, parce qu’il y a toujours de l’eau au début du gravito et de l’eau à la fin du gravito et à la fin du gravito, je prenais une deuxième bouteille et je me la vidais sur la tête, le corps, etc. histoire de me refroidir un petit peu parce qu’avec l’humidité, en fait, on surchauffe beaucoup, beaucoup, beaucoup plus vite. On a beaucoup de mal à transpirer et voilà, ce qui fait que… Enfin, c’est comme ça qu’on se refroidit en général. Quand on a trop chaud, on transpire et après, avec l’évaporation de la transpiration, on se refroidit. Sauf que quand il fait humide et qu’on a du mal à transpirer, du coup, on a du mal à se refroidir et donc on surchauffe et ça peut être très, très difficile.
Ermanno : Alors attention quand même, moi, je mettrais un petit bémol sur le fait de s’asperger avec l’eau. Si vous prenez l’eau du gravito qui est souvent fraîche, voire glacée, attention au choc thermique aussi parce qu’à Hawaï, quand il fait 35 degrés et que vous êtes en train de rouler en plein soleil avec la réverbération du bitume dans la tronche, vous avez une impression, un ressenti peut-être de 40-45. Prendre une bouteille d’eau à 2 degrés sur la tronche, parfois, ça peut faire aussi des ravages. Donc faites attention à ça, voire videz la bouteille. Enfin, gardez un des bidons si vous pouvez en avoir plusieurs qui s’en mettent de produits iso, sodium, malto ou tout ce que vous voulez. Vraiment un bidon où vous ne mettez que de l’eau. Vous mettez l’eau dedans, vous laissez réchauffer et puis 5 minutes après, de toute façon, il sera à température et là, vous pouvez commencer à vous asperger avec.
Estée-Chiara LARIVIERE : C’est mon conseil à moi. Non, c’est un très bon point. C’est un très bon point. Alors, c’est vrai que quand moi, je l’ai fait, l’eau était à température ambiante. Donc, je n’avais pas ce problème. Mais en effet, si c’est le cas, quand vous faites votre course, faites attention à ça, c’est vrai. Et voilà, après, la dernière chose que j’aurais voulu peut-être savoir et que je garde en tête si jamais je me requalifie, c’est qu’au retour du vélo, vous allez passer devant l’aéroport, donc celui où vous avez atterri quand vous êtes arrivé à Kona. Et à partir du moment où vous voyez la tour de l’aéroport, arrêtez de manger du solide. Moi, ça, c’est la règle que je me suis autodictée parce qu’en fait, quand on voit la tour de l’aéroport, ça veut dire qu’on commence à s’approcher de la zone de transition. Parce qu’en fait, comme on est sur une autoroute en bord de mer, c’est une île volcanique. Donc, c’est de la lave volcanique noire qui borde la route des deux côtés. En fait, c’est extrêmement monotone. Donc, certes, on sait à quel kilomètre on est si on regarde son compteur, etc. Évidemment, il y a des panneaux avec kilomètres, temps, miles, temps, etc. Ne vous trompez pas entre miles et kilomètres. Ça peut jouer des tours. Oui, si vous attendez
Ermanno : à faire 180 miles de vélo, ça va vous faire bizarre.
Estée-Chiara LARIVIERE : Mais voilà. En fait, il y a très peu de repères géographiques. C’est très difficile de savoir un peu où on en est. Et c’est très difficile, en fait, de se… Moi, ce que je fais beaucoup pendant mes courses, c’est que j’essaye au maximum de visualiser ou alors d’ancrer certaines pratiques, certaines choses que je vais faire à certains moments. Et les moments, moi, je me les repère visuellement. Donc, je sais, par exemple, que quand je passe tel arbre ou quand je passe tel bâtiment, il faut que je fasse ça. Il faut que j’ai pris mon dernier gel. Il faut que j’ai pris mon premier gel. Enfin, peu importe. Et en fait, là, c’est un parcours sur lequel c’est assez difficile. Mais il y a cette tour de l’aéroport devant laquelle vous allez passer. Et quand vous passez devant pour la deuxième fois, donc quand vous êtes sur le retour, ça veut dire que vous approchez de la faim. Et ça, c’était un bon moment. Pour moi, en tout cas, c’est un bon moment d’arrêter de consommer du solide et même potentiellement de prendre son dernier gel et après de tourner que à l’eau ou aux boissons sucrées, aux boissons iso. Parce que vous allez commencer à vous approcher de la transition et donc de la partie course à pied. Et c’est quand même pas l’idéal d’avoir quelque chose qu’on n’a rien de manger, d’ingurgiter, qui est difficile à digérer juste avant de commencer le run, surtout quand il fait très chaud et très humide parce que le corps est déjà suffisamment mûr. Donc voilà, ça c’est juste le petit truc que moi je vais me dire en tout cas, si jamais j’ai la chance de me requalifier.
Ermanno : Et profitez-en aussi pour mouliner. Arrêtez de manger, oui, et moulinez aussi pour préparer les jambes et commencer pour le coup à vous relever aussi sur le vélo parce qu’il va falloir repasser d’une position à moitié allongée à une position debout. Donc commencez aussi à vous relever un petit peu de temps en temps. Ce n’est pas les 2-3 expositions au vent qui vont vous freiner et qui vont vous faire perdre 10 minutes sur le vélo.
Estée-Chiara LARIVIERE : Et d’ailleurs, j’allais passer à la course à pied mais un dernier point pour le vélo. Au tout début du parcours vélo, en fait, quand vous sortez de la zone de transition, vous allez tout de suite avoir une côte. Alors, ce n’est pas la côte la plus difficile ni la plus longue mais c’est quand même une côte à, je dirais peut-être 7-8% sur, allez, une centaine, peut-être 150 mètres à peu près. Donc pensez à la vitesse sur laquelle vous voulez mettre votre vélo en transition pour que vous soyez dans la meilleure que vous ayez le meilleur rapport en prenant votre vélo et en montant cette côte parce que c’est quand même bête d’avoir un saut de chaîne ou de casser sa chaîne alors qu’on a fait 100 mètres à vélo. Donc voilà, ça c’était juste le dernier point et par exemple, ça c’est un très bon, une très bonne partie du parcours à repérer quand vous arrivez sur place et que vous sortez votre vélo pour faire un petit repérage. De toute façon, n’essayez pas de repérer le parcours en entier, c’est beaucoup, beaucoup trop loin d’aller repérer toute la partie du demi-tour vers Javi, là où ça monte un petit peu sauf si vous y allez en voiture mais n’essayez pas de le faire en vélo, c’est beaucoup trop de faire ça dans les dix derniers jours avant une course comme ça. Voilà, donc sur la partie course à pied ensuite, pareil, c’est un petit aller-retour sur ce qu’ils appellent Ali Drive. Il y aura beaucoup, beaucoup de monde. Quand je dis petit aller-retour, c’est 5 km dans un sens, 5 km dans l’autre donc la course, elle se… Voilà, il y a un petit aller-retour et un très grand aller-retour et moi, la course, je l’avais segmentée en quatre blocs de 10 km à peu près parce qu’on sait qu’il y a le premier petit aller-retour, il fait à peu près 10 bornes. Ensuite, il y a 10 km en ligne droite sur la Queen K donc il y a la même autoroute qu’on emprunte à vélo. Ensuite, il y a à peu près, c’est grosso modo, il y a à peu près 10 km dans ce qu’on appelle Energy Lab qui est une partie assez difficile de la course à pied et après, il y a grosso modo 10 km pour rentrer de nouveau dans l’autre sens sur la Queen K. Donc moi, je l’avais segmentée plus ou moins comme ça, quatre blocs de 10 km mentalement, je trouvais que c’était plus facile de me le segmenter. Les premiers 10 km sur Alley Drive, il y aura beaucoup de monde, il y aura beaucoup d’ambiance, il fait très très très chaud mais voilà, il y a de la musique, vous allez passer devant tous les petits bars, les petits restos donc voilà, les maisons que les gens ont louées, etc. Donc il y aura plein de monde. Là, d’un point de vue ambiance, il ne faut pas trop se faire de soucis. Ça peut inciter à partir un petit peu vite mais vous allez vite être calmés par la chaleur de toute façon sans vouloir faire peur. Et ensuite, avant de monter sur la Queen K, une fois que vous avez fait votre premier aller-retour, vous allez passer à une intersection que les Américains là-bas ont tendance à appeler Hot Corner parce qu’en fait, vous allez y passer deux fois à vélo, deux fois à pied, etc. Et c’est un peu, pour les spectateurs en tout cas, par exemple, c’est vraiment The Place to Be. Vraiment là, vous allez voir plein de choses. Il y a de la musique, il y a un DJ, il y a souvent un des speakers Iron Man qui est à cet endroit-là donc vous allez voir plein de choses. Il y a plein de monde. Donc avant de partir de nouveau sur la Queen K, vous passez Hot Corner et il y a à peu près 200 mètres, elle est peut-être un peu moins, où pour le coup, ça monte de façon, pardonnez mon français, vénère. Vraiment, vraiment, ça monte. J’estimerais, mais il faudrait que j’aille vérifier, mais moi, j’avais l’impression que c’était du 10%. Peut-être que c’était beaucoup moins, mais quand on a déjà la natation, 180 bornes à vélo et 10 kilomètres déjà dans les jambes et qu’il fait 33 degrés, 90% du temps, 20% d’humidité, encore 10%, je suis gentille. Marchez, tout simplement. Sauf si vous allez gagner la course, sauf si vraiment vous jouez le podium, etc. Franchement, en faisant une marche rapide, vous allez aller tout aussi vite que les gens qui piétinent tout doucement en courant. Juste pour quoi ? Pour dire qu’ils n’ont pas marché pendant leur Ironman ? Enfin, on s’en fiche. Moi, j’ai tenté de courir, j’ai vu que ça ne fonctionnait pas. J’ai marché, j’ai fait une espèce de marche rapide, j’ai dépassé des gens qui couraient. Donc voilà, ça permet aussi de manger sans courir. C’est un bon moment de la course pour pouvoir manger tranquillement sans se donner mal au ventre. Et ça, j’aurais voulu le savoir plutôt que de m’épuiser pendant les premiers 50 mètres à vouloir courir sur ce truc, cette pente infâme. Voilà, donc ça, c’est pareil, je me le… Petite note mentale à moi-même pour la prochaine fois, que ça ne sert à rien d’essayer de courir. Voilà, après, vous allez vous retrouver sur la Queen K, c’est 10 km où pareil, ça ondule en fait, ça monte, ça monte jamais très fort, ça descend jamais très fort, mais vous allez le sentir un peu dans les jambes que c’est pas totalement plat. Il y a des ravitaux hyper souvent. Déjà, sur Ironman, il y a des ravitaux très souvent, mais là, c’est en Amérique. Il y a des ravitaux partout. Je crois qu’il y a un ravitaux tous les 1,5 km. Donc vraiment, tranquille, vous aurez assez de ravitaux. Il y a de la glace, etc. Donc vous serez un petit peu au frais. Mais pareil, attention un peu au choc de température. C’est rude dans le sens où c’est une très longue ligne droite. On voit un peu les vapeurs s’élever au-dessus de la route, au-dessus du bitume tellement il fait chaud. Et ensuite, on arrive dans une partie qui s’appelle Energy Lab.
Ermanno : Mais pourquoi énergie ?
Estée-Chiara LARIVIERE : Alors, c’est un endroit qui a été… qui est utilisé par les scientifiques pour faire des études sur le climat. Il y a un espèce de microcosme un petit peu pile à cet endroit-là. Et vous allez remarquer que quand vous rentrez dans ce qu’on appelle Energy Lab, Lab, ça vient de laboratoire. Donc c’est un espèce de domaine scientifique. Il fait très chaud d’un coup. Il fait beaucoup plus chaud que quand on était sur la Queen K alors qu’on s’est écarté de peut-être 200-300 mètres. Et c’est assez frappant. Après, selon le temps que vous mettez à faire le vélo, le début de la course à pied, etc. Parce que quand vous rentrez dans Energy Lab, ça fait déjà 20 bornes que vous courez. Sauf si vous êtes des fusées. Là, on commence à être plutôt milieu d’après-midi, voire fin de l’après-midi pour certains, certaines. Il fera naturellement déjà un petit peu moins chaud. Mais si vous voulez vous amuser à aller courir dans Energy Lab, par exemple, un jour avant la course à 14 heures, je ne le recommande pas du tout, mais vous allez vivre le changement de température de façon assez brutale. Donc voilà, il y a une petite dizaine de kilomètres dans Energy Lab
Estée-Chiara LARIVIERE : avant de reprendre les derniers 10 kilomètres sur la Queen K. Energy Energy Lab, tout le monde en fait tout un truc. Alors, j’ai l’impression que moi aussi, là, je viens d’en faire tout un truc. Il ne faut pas non plus avoir trop peur. Vous allez sentir qu’il fait un petit peu plus chaud, mais franchement, de vous à moi, de toute façon, vous serez a priori pas forcément très très bien à ce moment-là de la course. Un petit degré de plus ou de moins, vous ne le sentirez pas forcément. Mais voilà, n’ayez pas peur non plus de cet endroit, mais attendez-vous à ce qu’il fasse un petit peu plus chaud. Mais voilà, il y a des ravitaux, il y a une toute petite zone d’ombre à un moment qui sera une des seules zones d’ombre de tout le parcours, il faut le dire, parce qu’il n’y a pas d’ombre sur le vélo non plus, donc vous serez au soleil en plein cagnard toute la journée, donc mettez de la crème solaire. Mais voilà, je rajoute des petits tips comme ça. Mais voilà, après Energy Lab, vous ressortez d’Energy Lab, mais il y a des stands avec de la musique et tout, donc il y a un petit peu aussi une ambiance. Et après, c’est tout droit jusqu’à la ligne d’arrivée quasiment sur la Queen K de nouveau, où vous allez voir les derniers concurrents
Estée-Chiara LARIVIERE : derniers rentrés à vélo, vous allez voir des gens qui commencent leur course à pied, etc. Donc c’est motivant, vous savez que vous êtes un peu sur la fin. Moi, j’avais un beau coucher de soleil, donc c’était chouette. Et après, je ne vais pas spoiler la ligne d’arrivée, je vous laisse vivre la ligne d’arrivée, mais c’est assez épique. Vraiment, c’est une expérience et une émotion indescriptible, comme je le disais au début. Mais voilà, le run, préparez-vous, est-ce qu’il y a un vrai contraste entre les premiers 10 km où il y a beaucoup de monde et les 30 km d’après ou un peu plus de 30 km ou parce que c’est une autoroute, parce que ce sont de longues lignes droites et parce que les routes sont fermées, en fait, c’est très difficile pour les spectateurs d’y accéder. Et donc, niveau ambiance, c’est un peu mort. Alors, heureusement, les bénévoles sont au taquet, ils mettent l’ambiance, il y a la musique, etc. Mais si vous n’avez pas des spectateurs qui sont là, qui ont des vélos pour venir un petit peu se mettre au fur et à mesure du parcours, ça peut, le temps peut être très, très long. Voilà. Donc, je ne sais pas si j’ai vraiment vendu la course à pied, mais après, une finish line à Kona, ça se mérite. Donc, c’est nécessairement difficile, mais ça reste une très belle course. Il n’y a pas beaucoup de dénivelé, je crois 323 mètres. Moi, j’ai regardé sur Strava tout à l’heure. Donc, c’est assez similaire à Nice au final, alors que j’avais l’impression quand même qu’à Kona, ça montait, ça descendait un petit peu plus. Voilà. Donc, ça, c’était les choses un petit peu à savoir sur la course en elle-même.
Ermanno : Voilà. Tu m’as fait une transition de fou quasiment parce que tu as parlé il y a une minute trente-deux des spectateurs. On s’était dit qu’on parlerait justement des spectateurs parce que finalement, un événement comme ça, il y en a pour qui ça n’arrivera qu’une seule fois dans leur vie. Ça a un certain coût. Donc, si vous pouvez vous permettre, faites-vous accompagner pour y aller, pour vivre ce moment-là, que ce soit les cinq, six, huit, dix, quinze premiers jours avant la course, que ce soit les quelques jours après, après, si vous pouvez vous permettre de rester à Hawaï et puis de partager ce moment avec vos proches et d’en faire un moment festif des vacances. Et du coup, les spectateurs, les accompagnateurs, qu’est-ce qu’ils font pendant que les jours avant, on continue à s’entraîner un petit peu, même si on décharge, pendant la course, après la course, qu’est-ce qu’ils font ?
Estée-Chiara LARIVIERE : Moi, ce que je recommande, avant la course, après la course, ils font ce qu’ils veulent. Je ne vais pas dire aux gens quoi faire. En revanche, j’ai quelques conseils peut-être sur comment meubler le temps pour les supporters, les spectateurs et aussi comment être des supporters au taquet, les meilleurs supporters du monde pour votre personne qui fait l’Ironman. Les conseils que j’aurais à donner, alors, il faut savoir que vu la configuration de la course, les moments forts pour les spectateurs, ça sera la natation et le début du vélo, un peu plus un petit moment où pendant le vélo, en fait, vu qu’il y a, j’ai parlé, donc, il y a un petit aller-retour et ensuite un grand aller-retour et en fait, entre les deux, on repasse par le village de Kailo à Kona, là où se trouve la zone de transition et on repasse par ce fameux croisement, cette intersection dont j’ai parlé entre, je crois que ça s’appelle Palani Road, mais bon, peu importe, Hot Corner. Hot Corner, voilà. Donc, ils vont…
Ermanno : C’est comme Hot Dog mais avec corner à la fin. Exactement.
Estée-Chiara LARIVIERE : Voilà, donc là, ils vont pouvoir revoir, les gens passer à vélo et ensuite, c’est un très long laps de temps quand même avant le retour du vélo parce qu’il y a quand même 170 bornes à faire avant de revenir et à moins d’avoir une voiture pour aller se mettre un peu plus loin sur le parcours et franchement, je ne sais pas si je le recommanderais dans le sens où vous prenez le… Parce qu’il y a une moitié de l’autoroute, donc de l’autre côté des barrières de sécurité qui reste ouverte. Mais en fait, toute la circulation passe par là, y compris tous les gens qui vont à l’aéroport, etc. Donc, je sais en prenant la voiture pour aller vous mettre plus loin sur le parcours, certes, vous allez sûrement voir votre chérie, votre maman, votre papa, votre frère, votre soeur, vos amis, etc. passer, mais vous prenez le risque d’être bloqué, par exemple, au moment du retour et de les louper au départ de la course à pied, etc. Donc, avec précaution, je ne suis pas certaine que moi, je le ferais personnellement en sachant que de toute façon… Moi, j’ai un conseil.
Ermanno : Avec le décalage horaire, il y a minimum 5 heures de vélo parce que 150 bornes à… à 30 km heure et encore à Kona, c’est pas mal, ça fait 5 heures. Donc, finalement, un bisou à Hot Corner et puis après, vous allez vous remettre à l’hôtel, un petit dodo puis vous revenez 5 heures après.
Estée-Chiara LARIVIERE : Parce que de toute façon, en fait, aller se mettre un peu plus loin sur le parcours au vélo, vous allez voir les gens passer à quoi ? 30 km heure, 35 km heure, plus de 40 km heure pour les meilleurs. Enfin, en fait, c’est comme sur le Tour de France, vous allez être là pendant 2-3 heures. Voilà, exactement. Vous allez les voir passer et après, c’est fini. Donc, bon, je suis pas certaine que ce soit le meilleur rapport temps passé et bénéfice. Mais voilà, vous pouvez suivre la course en direct. Enfin, vous pouvez aller vous… Soit aller faire une sieste, soit vous poser dans n’importe quel resto, café, etc. dans le village de Kailua parce que tout est rediffusé en fait sur grand écran. Donc, voilà, il y a plein de supporters qui se mettent ensemble, qui vont regarder ça un peu. Je sais qu’il y a même certaines marques de vélo. Je vais pas citer les marques parce que je pense que j’ai pas le droit, mais qui sont qui…
Ermanno : Ah tiens,
Estée-Chiara LARIVIERE : tu dis ce que tu veux. Ah bon, ben voilà. Je sais que par exemple, l’an dernier, Canyon avait fait un espace… Ils privatisent en fait un des bars. Non, c’est un restaurant même. Ils privatisent un des restaurants et tout le monde peut aller regarder un petit peu comme s’ils allaient regarder le match ensemble. Enfin, tout le monde va regarder la course se dérouler sur grand écran. Voilà, avec quelques tacos et tout. C’est vraiment très sympa. Donc, il y a des choses à faire pour les supporters. Mais ce que je recommanderais en fait, c’est d’être bénévole. Parce que vous allez vous retrouver à être là-bas, à être entre guillemets en soutien, à essayer de faire ce que vous pouvez. Vous allez être avec un athlète qui sur la fin de la prépa va être méga stressé. Donc, parfois, avoir un truc à faire comme ça, ça peut aussi vous sortir un peu de cette ambiance stressante pour votre co-athlète. Donc, voilà, moi, je vous remercie et je vous recommanderais de, pourquoi pas, aller être bénévole, volontaire. Vous pouvez vous enregistrer sur place. Ils ont plein de choses différentes à faire, que ce soit attraper les vélos des pros quand les pros arrivent. Je trouve que ça doit être assez cool. En plus, a priori, ça ne prend pas trop de temps parce que tous les pros arrivent plus ou moins en même temps et vous avez quand même le temps d’aller regarder la partie course à pied ou aller coller les tattoos le matin sur les concurrents qui auraient mal collé leurs tattoos.
Ermanno : Passer la crème dans les tentes de transition, ça peut être sympa aussi.
Estée-Chiara LARIVIERE : donner les… Parce que à Conas, ce qui est intéressant, par rapport à une autre course, je viens d’y penser, c’est que ce n’est pas toi qui vas chercher ton sac de transition. En fait, quand tu sors de l’eau, c’est incroyable, tu as un bénévole qui chope ton numéro parce que tu bip quand même quand tu sors de l’eau, donc qui, sur une tablette, qui voit ton numéro de dossard, qui hurle ton numéro de dossard à un autre bénévole qui le hurle ensuite à quelqu’un qui est dans les racks de transition. Qui va te prendre ton sac et en fait, toi, tu passes en courant et on te donne ton sac. Ce n’est même pas toi qui cherches ton sac. C’était assez lunaire comme scène, je trouvais. Et pareil, ils vont te hurler, tu as un bénévole par rangée de racks de vélo et ils vont te dire où aller en fait. Donc, c’est vachement plus simple que sur tous les ODRN que j’ai fait. Tu ne peux pas te perdre en fait, ils vont te guider. Donc voilà, il y a plein de choses à faire pour plein d’ateliers différents entre guillemets pour les bénévoles et je trouve que c’est plutôt cool. En fait, tu vois, quitte à aller là-bas, autant avoir été bénévole pendant les championnats du monde, c’est plutôt sympa. Tu peux choisir le nombre d’heures que tu peux faire, etc. Donc voilà. Moi, si j’ai la chance d’y aller en tant que non-concurrente, mais juste pour assister quelqu’un, je pense que ça me dirait bien d’être bénévole. Pourquoi pas, par exemple, sur la partie natation, ça peut être sympa. Comment on dit bénévole en anglais ? Volunteer. Merci. Pas de problème.
Ermanno : Si vous ne savez pas parler anglais et que vous accompagnez, vous pouvez baragouiner un petit peu, mais comme ça, au moins, vous savez. Volunteer.
Estée-Chiara LARIVIERE : Donc ça, c’est vraiment quelque chose que je recommanderais. Et en fait, ils ont… Enfin, tous les ans, ils ont besoin de bénévoles, en fait, parce que la population sur l’île, elle n’est pas énorme et la plupart des gens qui résident là-bas, en fait, ils bossent, donc ils ne peuvent pas aller être bénévoles. Mais il y a tout un pool de gens qui sont là et qui ne participent pas, qui, eux, ont du temps. Donc voilà. Donc en fait, la plupart des bénévoles, en fait, c’est des gens qui sont venus accompagner des athlètes. Après, vous pouvez aussi décider d’être bénévole sur un des ravitaux, par exemple. Mais ça, ça prend pas mal de temps. Mais au moins, vous allez pouvoir voir passer votre athlète ou vos athlètes, ainsi que les pros, etc. On peut aussi être bénévole sur les ravitaux des pros. Donc voilà, si vous êtes vraiment un fanat de triathlon et que vous voulez absolument approcher les pros de près, etc., ça, ça peut être aussi assez cool. Mais voilà, je vous invite à… Quand votre athlète… Je dis votre athlète, mais la personne que vous accompagnez va aller s’enregistrer, vous pouvez accompagner cette personne. Et non loin de là où on fait l’enregistrement, il y a aussi un stand, justement, pour les bénévoles. Où vous pouvez aller dire, ben voilà, je suis dispo de telle heure à telle heure, tel jour pour faire tel truc. Moi, je veux faire ça, etc. Et c’est vraiment un peu à la carte. Vous choisissez ce que vous avez envie de faire. C’est pas, ah ben, je suis OK pour être bénévole et on va vous assigner une tâche. C’est vraiment vous qui choisissez ce que vous voulez faire. Donc ça, c’est très chouette. Et ça, pareil, je le savais pas du tout avant d’aller faire la course. Et ensuite… Super tips. Ouais, ce que je recommanderais, donc essayez de vous mettre au niveau de Hot Corner, ça, c’est sympa. Levez-vous suffisamment tôt le matin pour aller voir la natation parce qu’en fait, pour voir la natation, il faut être au bord de l’eau et en fait, tout le monde va s’amasser au bord de l’eau. Donc essayez d’y aller suffisamment tôt. N’essayez pas forcément d’aller accompagner ou de vous déplacer pour voir le vélo parce que ça ne vaudrait pas forcément la peine, ça, on vient de le dire. Pour assister à l’eau,
Ermanno : si vous en avez, prenez des jumelles. Parce que c’est un truc bête. Ah, mais ça, c’est un super tip. Mais si vous arrivez et que c’est déjà blindé au bord de l’eau, avec les jumelles, au moins, vous pourrez en profiter un petit peu.
Estée-Chiara LARIVIERE : Ça, c’est un super, super tip. Je n’y avais pas pensé, mais voilà, comme quoi, on en apprend aussi tous les jours. Ça me sera bénéfique, j’espère, pour l’an prochain si je me requalifie pour les gens qui m’accompagnent. Et ensuite, sur la course à pied, il y aura beaucoup de monde sur le premier petit aller-retour de 5 km. Donc, vous allez voir plein de monde, il y aura une super ambiance. En revanche, si vous voulez être utile à l’athlète que vous accompagnez, essayez soit avec l’hôtel dans lequel vous résidez, par exemple, s’ils ont des vélos, prenez-y vous à l’avance pour réserver les vélos parce qu’en fait, tout le monde va vouloir utiliser les vélos parce que le seul moyen de se déplacer pour voir la course à pied sur la Queen K et dans Energy Lab, c’est d’avoir un vélo parce que, littéralement, c’est 15 bornes dans un sens et 15 bornes dans l’autre, grosso modo. Donc, à pied, ce n’est pas possible. Donc, il faut un vélo. En voiture, vous n’allez pas pouvoir y accéder. Donc, il faut vélo, trottinette, quoique il n’y a pas vraiment de trottinette là-bas, donc je dirais vélo. Et voilà, donc essayez de vous procurer un vélo. Alors, il y a quelques vélos un peu type les Vélib là, mais il n’y en a pas beaucoup. Donc, essayez de vous procurer un vélo autrement. Et ensuite, essayez de vous mettre à un point un peu plus stratégique. Donc, sur la Queen K, ça peut être bien parce qu’il y a très peu de monde carrément dans Energy Lab si vous arrivez à aller jusque là-bas. Mais faites attention si vous allez à Energy Lab à pouvoir revenir pour aller voir la finish line à temps pour votre athlète parce parce que c’est vraiment un moment très spécial. Il y aura beaucoup de monde au niveau de la finish line. Donc, comme sur toutes les finish line, mais là particulièrement. Et en plus, elle est assez difficile d’accès entre guillemets. Vous allez pouvoir y accéder que d’un côté parce qu’en fait, la finish line, elle est collée à la transition. Donc, vous ne pourrez pas y accéder du côté transition. Donc, essayez de vous y prendre suffisamment à l’avance. Et voilà, kiffez votre moment aussi en tant que spectateur. Il y aura plein de choses à faire, mais voilà. Je dirais, hot corner, essayez de louer un vélo et prenez des gimels. Ça, vraiment, et soyez bénévole si vous pouvez, si le cœur vous en dit. Ça, c’est vraiment les 3-4 trucs que je recommanderais. Écoute,
Ermanno : on a fait un bon tour. On se disait aussi qu’on allait aborder le point de qu’est-ce qu’il faudrait intégrer dans la prépa avant d’arriver à Kona. On en a quand même pas mal parlé. Je ne sais pas s’il y avait d’autres tips que tu voulais rajouter.
Estée-Chiara LARIVIERE : Oui, alors je vais essayer de la faire très, très courte parce que d’une part, je ne suis pas votre coach. Donc, voilà, si vous avez un coach ou une coach, parlez-en avec votre coach. Là, si c’est des gens qui nous écoutent et qui font Kona cette année, ne changez rien. Tout ce que je vais dire ne s’applique pas à vous parce qu’on est beaucoup trop proche de la course. Mais en revanche, si d’aventure, on avait des gens qui écoutent cet épisode dans l’année qui vient en préparation de Kona ou d’une course qui est très similaire où il fait très, très chaud ou beaucoup plus chaud et humide que là où vous habitez,
Estée-Chiara LARIVIERE : il y a des différences. Donc, Kona, on l’a dit, les différences entre Kona et ici, on va dire, en France, par exemple, en Europe, peu importe, c’est la chaleur, l’humidité et le décalage horaire. Bon, le décalage horaire, vous ne pouvez pas y faire grand-chose. Donc, partez suffisamment tôt. On l’a déjà dit. Et ensuite… Vous pouvez vous entraîner de temps en temps. Vous vous amusez à complètement décaler votre rythme de sommeil. Alors, oui, mais en fait, ça va générer une telle fatigue que ce n’est pas forcément… Enfin, balance bénéfice-risque, on ne s’y retrouve pas forcément. D’autant plus que là, pour Kona spécifiquement, le décalage horaire, il va jouer en votre faveur parce que vous allez être au taquet le matin et un petit peu plus fatigué le soir, mais vous allez vous endormir très facilement le soir. Ce qui est… Voilà. Donc, ça va jouer en votre faveur. Mais ce qui va être important, c’est l’entraînement… Enfin, l’entraînement à la chaleur, entre guillemets. En fait, l’entraînement à la chaleur, on va chercher deux choses. On va chercher des adaptations physiologiques et on va chercher des adaptations mentales. Les adaptations physiologiques, c’est-à-dire, ça, ça veut simplement dire faire en sorte que votre corps prenne l’habitude et, entre guillemets, je vais le rendre le plus basique possible, mais que votre corps s’adapte, qu’il change pour que la chaleur ne soit plus un stress aussi grand que quand vous n’y êtes pas encore adapté. Et l’adaptation mentale, c’est que votre perception à vous soit différente et que, en fait, la chaleur, ça devienne votre nouveau normal et que vous ne le perceviez pas comme quelque chose de très difficile. En gros, je simplifie.
Ermanno : Et pour ça, finalement, on a quand même la chance parce qu’en Europe, la course, elle a lieu le deuxième week-end d’octobre. Donc, chez nous, il a commencé à faire un peu plus froid. En revanche, on a toute la période estivale pour s’entraîner. Juin, où ça commence à chauffer. Juillet, où c’est chaud. Et août, où, en plus, souvent en août, on a un peu plus d’humidité, on a les orages, etc. Et donc, le type là-dessus, c’est peut-être ne fuyez pas les conditions extrêmes.
Estée-Chiara LARIVIERE : Allez-y. Alors, extrême, on s’entend. Alors, il y a plusieurs choses. Je vais essayer de la faire courte parce que, comme dit, je ne suis pas votre coach. Donc, parlez-en avec votre coach si vous en avez un mais ou une. Mais, il y a plusieurs stratégies d’un point de vue de créer une adaptation physiologique. Tout bêtement, s’habiller plus chaudement. Tout bêtement, utiliser les mois, comme tu viens de le dire, où il fait naturellement beau, chaud, potentiellement humide pour aller s’entraîner. N’allez pas exprès vous entraîner faire une course à pied de trois heures quand il fait 35 degrés en plein cagnard sans ombre. Enfin, on ne veut pas se rendre malade.
Ermanno : Et sans l’avoir jamais fait. Voilà.
Estée-Chiara LARIVIERE : En fait, on veut juste stresser son corps un tout petit peu plus que d’habitude pour engendrer ces adaptations physiologiques. On ne veut pas choquer son corps et qu’on engendrait des problèmes. Mais après, il y a d’autres stratégies quand on commence à rentrer dans des mois où il fait un tout petit peu plus frais. Là, par exemple, on a eu une fin de l’été qui n’était pas dingue ou pour les gens qui habitent en Angleterre, typiquement, ou dans les pays où il fait un petit peu
Estée-Chiara LARIVIERE : on se les gèle un peu. Couper le ventilateur sur le home trainer parce que ça, ça permet de simuler un petit peu ce qu’on va vivre au niveau de l’humidité sur le vélo. Et sinon, alors moi, ce que j’ai fait, je ne vais pas vous partager un protocole exact parce qu’encore une fois, je ne suis pas votre coach, mais il y a des techniques de prendre des bains chauds. Donc, après un entraînement, par exemple, typiquement après un fractionné en course à pied où on a essayé de le faire quand il faisait plus ou moins un peu chaud dans la journée, par exemple, en fait, on va prolonger l’état de chaleur corporelle dans lequel on se trouve en se mettant immédiatement pendant 10 minutes, puis 15 minutes, puis 20 minutes dans un bain chaud. Ce qui fait, en fait, qu’après votre séance, votre corps, il ne peut pas se refroidir tout de suite. Et donc, on prolonge un petit peu cet effet sans nécessairement avoir créé une fatigue mécanique, c’est-à-dire engendrée par la séance de course à pied trop élevée. Donc, on peut tricher un petit peu comme ça. On peut aussi tricher avec les gens qui soit ont un sauna chez eux, je ne sais pas s’il y a beaucoup de gens qui ont des saunas chez eux ou qui ont des saunas dans leur salle de sport, faire sa séance… Plutôt hamam,
Ermanno : pour le coup, par rapport à l’humidité, mais déjà sauna, ça permet de s’habituer à la chaleur. peu importe,
Estée-Chiara LARIVIERE : de pouvoir s’habituer à la chaleur. Donc ça, soit après une séance course à pied sur tapis à la salle de sport, immédiatement après, on se prend une douche quand même, après la douche chaude, on se met tout de suite pendant 10 minutes, 15 minutes, maximum 20 minutes, mais maximum dans le hamam. Dans le sauna, s’il est vraiment très chaud, 10 minutes, ça suffit amplement pour que votre corps s’adapte en fait à cette chaleur. Après, l’objectif, c’est de ne pas en faire trop. Il faut stimuler son corps un petit peu, mais juste pour qu’il s’adapte. Encore une fois, il ne faut pas se rendre malade et on peut très, très facilement surchauffer et avoir des problèmes parce qu’on en a trop fait. Et les triathlètes, c’est quand même une population qui a tendance à vouloir en faire trop. Donc, ce que je dis, c’est vraiment avec parcimonie. Jamais sur des séances, en tout cas, quand on commence l’entraînement à la chaleur, jamais sur des séances clés ou des séances très difficiles. Donc, plutôt, par exemple, couper le ventilateur sur une séance à basse intensité sur home trainer, plutôt après un footing ou des choses comme ça. Pas forcément, on ne va pas tout cumuler. Donc, on ne va pas commencer à mettre le chauffage dans la pièce où on a le home trainer, couper le home trainer et faire une séance de deux heures d’intensité d’un coup. Ça, c’est beaucoup trop. On y va tranquillement. Et surtout, ça, je pense que c’est le plus important et notamment pour les gens qui l’avent à connaître cette année, on ne le fait pas durant les deux dernières semaines ou à minima les derniers dix jours avant la course. Parce qu’en fait, les derniers dix jours avant la course, de toute façon, si on est acclimaté, tant mieux. Si on ne l’est pas, ce ne sont pas pendant les derniers dix jours qu’on va pouvoir changer quoi que ce soit. L’objectif de la phase d’affûtage, c’est d’arriver en forme le jour de la course. Et en fait, l’entraînement à la chaleur comme ça, c’est un énorme stress pour l’organisme. Donc, ça va beaucoup de vous fatiguer. Donc, ne le faites pas pendant les derniers dix jours à deux semaines avant la course. Ça, c’est vraiment
Ermanno : le plus important. Et on le redit. Tu l’as dit, mais on le redit. Déjà, un, ce n’est pas un conseil personnalisé et deux, individualisation. Vous en parlez à votre coach si vous en avez ou vous en parlez à votre médecin parce que si vous n’avez peut-être pas de coach, mais en général, on a tous un médecin de famille généraliste, médecin du sport ou autre. Donc, vous en parlez d’abord à un spécialiste, à quelqu’un qui connaît et qui vous connaît avant de prendre ce genre de décision parce que, comme tu l’as dit, l’entraînement à la chaleur, surtout si on en fait trop et souvent, les triathlètes, on est une population à vouloir faire bien. Donc, souvent, on fait trop ou plus. Ce serait dommage d’avoir des problèmes, notamment cardiaques parce qu’on s’est dit je vais faire 25 minutes dans le sauna et au final, notre calife,
Estée-Chiara LARIVIERE : c’est foutu. Exactement. Et surtout, quand on commence à jouer un petit peu sur le paramètre de la chaleur, si on se sent mal, on arrête et si on se sent mal et que ça perdure dans le temps, on contacte un médecin tout de suite parce que ça peut potentiellement avoir des conséquences qui peuvent être graves. Je ne veux pas alarmer les gens mais quand on commence à créer des conditions d’entraînement qui sont extrêmes, entre guillemets, il faut juste le faire avec beaucoup de précautions et si jamais on ne le sent pas, comme dit, on arrête et si on ne le sent toujours pas, on appelle un médecin. Voilà. Après, il y a tout un autre pan de les gens qui vont en plus aller faire de l’entraînement en altitude, etc. Je ne vais pas en parler parce que ceux qui le font, ils ont déjà un niveau assez avancé, ils savent exactement ce qu’ils font, mais ça peut être aussi potentiellement un autre paramètre. Mais là, ce qui sera plus important pour Kona spécifiquement, c’est de s’habituer à la chaleur et à l’humidité.
Ermanno : Un point, parce que je sais que j’ai des amis qui ont été à Kona et qui ont eu le problème et plusieurs fois qui se sont fait avoir plusieurs fois. Si vous ne pouvez pas arriver trop en avance sur place,
Ermanno : c’est bête, mais si vous avez l’habitude de manger des yaourts en France, en tout cas en Europe, arrive aux Etats-Unis, ce ne sont pas les mêmes yaourts. Ça peut générer des problèmes intestinaux. Et là, je ne parle que des yaourts. L’alimentation, les aliments ne sont pas forcément les mêmes. Donc, si vous ne pouvez pas arriver plus tôt pour vous adapter aussi à ça, essayez de vous procurer de la nourriture qui vient des Etats-Unis que vous pourriez tester. Les yaourts, à moins d’avoir un pote qui va à Boston ou à New York à 6 heures d’avion et qui vous les ramène, ça paraît difficile de se faire ramener des yaourts des Etats-Unis et de les conserver, les manger rapidement ou du moins de s’adapter sur une période longue. Mais essayez quand même tant que faire se peut parce que, encore une fois, combien j’en connais qui sont partis là-bas et puis ils avaient mangé 2-3 yaourts la veille et le jour de la compétition, ils n’ont pas fini parce qu’à pied, il n’y a plus rien qui passait. Faites attention à ça. Exact.
Estée-Chiara LARIVIERE : Et c’est vrai que, je pense que c’était potentiellement plus lié à la chaleur, à l’humidité, à l’alimentation, mais on ne sait jamais. J’ai vu un nombre impressionnant de… Bon, là, c’était des nanas sur le bas-côté pendant la course à pied. Moi, j’ai vu des choses que je n’ai vues sur aucune autre course. Elles étaient dans un état de mal absolu que je n’ai jamais vu ailleurs. Donc, voilà, c’est… Kona, c’est un mythe, mais ce n’est pas pour rien. C’est vraiment… Le mythe, il se mérite. C’est ce que je disais tout à l’heure. C’est une course qui est quand même assez exigeante sur plein de points de vue.
Ermanno : Juste avant de te laisser conclure, parce que finalement, le temps presse, je voudrais juste rappeler une chose et j’en parlais aujourd’hui avec un auditeur qui s’appelle Laurent Labbé. On te souhaite bon courage. Au moment où l’épisode sortira, tu reviendras de Barcelone. Donc, on te souhaite bon courage dans tout cas pour cet objectif-là. Mais un Ironman et surtout les championnats du monde, tu l’as dit pendant l’épisode, c’est le moment où il faut kiffer. Donc, si vous ne vous sentez pas bien, ralentissez en vélo. Exactement. Marchez en course à pied. L’objectif, c’est d’avoir la médaille. C’est comme d’aller au Norseman et de rentrer sans t-shirt qu’il soit blanc ou noir. L’objectif, c’est d’aller au bout. Donc, ne vous surestimez pas. Ne vous autoflagez les pas juste pour vous dire je suis arrivé au bout. No pain, no gain. Non, il n’y a pas de no pain, no gain.
Estée-Chiara LARIVIERE : C’est the day.
Ermanno : C’est le jour où vous devez surkiffer et donc marcher.
Estée-Chiara LARIVIERE : Ah mais complètement. Complètement. Je suis entièrement d’accord avec toi et c’était l’optique dans laquelle je suis partie à Cône un an dernier. Même si cet objectif va potentiellement la chance de me requalifier. Mais c’est clair que surtout, si c’est la première fois que vous y allez, les gars, vraiment kiffez. C’est une course incroyable. Mais il y a juste deux dernières petites choses que je voudrais dire pour vous permettre de kiffer le jour J. D’un point de vue équipement, alors on en a déjà dit des tonnes, plutôt vélo de chrono que vélo de route ou si c’est un vélo de route, ajoutez des prolongateurs. La lenticulaire ou la roue pleine, selon comment vous préférez l’appeler, elle est interdite. Donc prenez des… Prenez pas de roue pleine. Pas de combinaison, tout ça, tout ça. À savoir que là où vous allez rouler, donc la Queen K, donc qui est cette autoroute, dans les jours… Alors, elle sera nettoyée avant la course a priori. Elle ne sera pas nettoyée les jours avant la course. Donc quand vous allez sortir rouler, vous allez rouler sur les bandes d’arrêt d’urgence qui, aux États-Unis, sont énormes. C’est vraiment… Ça fait toute une voie. C’est une vraie voie d’arrêt d’urgence. Pas comme en France où c’est des toutes petites bandes d’arrêt d’urgence. Donc vous allez rouler là-dessus, et à savoir qu’il y a énormément de débris, mais vraiment énormément de débris, parce que la route ne sera pas encore nettoyée et que donc la chance de crevaison, elle est beaucoup plus élevée. Donc partez à Kona avec des pneus de rechange. Parce que quand vous allez sortir, faire vos petites sorties de réglages, etc., pour les gens qui… Parce qu’il y a des gens qui partent deux semaines avant. Donc pendant les dernières deux semaines avant un arrêt d’urgence, on roule quand même pas mal. Donc vous allez rouler et vous allez indéniablement… Enfin, vous allez nécessairement plutôt rouler sur la Queen K. Donc vous allez potentiellement crever. J’ai vu beaucoup de gens crever. J’ai vu beaucoup de gens avec des problèmes de crevaison juste avant la compétition. Et ça, c’est quand même franchement dommage. Donc on ne peut pas tous emmener une paire de roues de compétition et une paire de roues d’entraînement. Mais prenez avec vous des pneus de rechange. Ça ne coûte pas très cher, mais ça peut vous sauver une course et ça peut vous ramener une tranquillité d’esprit aussi. Après, tubeless, pas tubeless, ça, c’est un autre débat. Personnellement, j’étais partie en tubeless. Donc voilà, ça, ça peut vous ramener un petit plus quand même au niveau des tips, des choses que j’aurais voulu savoir. Et enfin…
Ermanno : Et puis si vous les prenez, prenez-les quand vous sortez rouler parce que ce sera con d’avoir le pneu à la chambre d’hôtel et puis qu’après, tu tapes 20 bornes pour rentrer.
Estée-Chiara LARIVIERE : À la limite, bon, au pire, on appelle un copain ou quelqu’un qui est venu avec nous pour venir nous chercher ou on prend un taxi ou on se débrouille toujours quand ce n’est pas le jour de la course. Mais voilà, comme ça, ça vous permet juste surtout de, si vous vous rendez compte qu’en fait, vous avez un pneu flingué, que vraiment la crevaison, vous n’êtes pas trop sûr que ça tienne avec du tubeless ou que vous avez un peu peur que même en changeant la chambre à air, que ce ne soit pas forcément top. Mettez juste des nouveaux pneus. Ça ne coûte pas grand-chose et ça peut vous sauver la course. Et posez-vous la question de la taille des plateaux ou de… Donc, je parle des plateaux sur le pédalier. Du développement. Voilà, du développement ou potentiellement, est-ce que vous allez partir sur un monoplateau ? Alors pareil, pour les gens qui font la course, là, dans deux, trois semaines, ne changez rien. Mais personnellement, moi, je suis partie avec un 52… Bon, je suis une femme. Le vélo, ce n’est pas forcément mon fort. Je suis partie avec un 52-36 devant et un 11-30 derrière. Je regrette un petit peu dans le sens où je n’étais jamais sur le petit plateau. Donc déjà, bon, ça, j’ai transporté le petit plateau pour rien, on pourrait dire. Mais même, voilà, le 52-36, 11-30, j’aurais pu prendre un tout petit peu plus gros au niveau de la taille des plateaux. Ça ne m’aurait pas gênée. J’aurais peut-être gagné un petit peu plus en vitesse. Mais bon, voilà, ça, c’est juste un petit truc en plus. Je ne veux pas trop rentrer dans les détails méga techniques parce qu’on va embarber plus d’un. Mais voilà, c’est important.
Ermanno : Estée, quelle question je ne t’ai pas posée et tu aurais voulu entendre ?
Estée-Chiara LARIVIERE : Alors, tu m’as déjà demandé ta question habituelle de comment devenir triathlète. Donc ça, on ne va pas la refaire. Mais qu’est-ce que j’aurais voulu qu’on me demande comme question ?
Estée-Chiara LARIVIERE : Peut-être un dernier tips pour la route. Et le dernier tips pour la route, prenez… Prenez toutes vos affaires à part le vélo, mais c’est-à-dire trifonctions, casques, lunettes. D’ailleurs, on n’a même pas parlé du casque, mais est-ce qu’on prend un casque de route ou est-ce qu’on prend un casque full aéro, un connard, etc. Il y a pas mal de pros qui décident de ne pas prendre le casque full aéro parce qu’on peut avoir trop chaud ou alors qu’ils ne mettent pas la visière et qu’ils mettent des lunettes. Mais on s’égare encore sur le matériel. J’adore le matériel vélo. Non, prenez toutes vos affaires. Donc voilà, chaussures de vélo, potentiellement vos pédales si vous avez le droit. Je ne suis pas sûre, il faut vérifier avec les compagnies aériennes, mais trifonctions, chaussettes, manchons, swimskin, etc. Lunettes de… Bref, tout le textile dont vous allez avoir besoin pour faire un triathlon dans votre valise ou votre sac cabine. Parce que si on perd vos bagages, à la limite, on peut louer un vélo si votre vélo n’arrive pas. Mais si votre valise n’arrive pas et qu’on perd votre valise, parce que moi, j’ai déjà fait des voyages où on a perdu ma valise pendant une semaine, là, vous êtes soit bon pour ne pas faire la course ou pour tout racheter. Et vu le prix de l’équipement triathlon, je ne vous le recommande pas. Donc voilà, moi, j’étais partie avec littéralement brosse à dents, slip de rechange, mais après, tout mon attirail de triathlon, donc trifonctions, chaussures, tout ça, un casque, dans mon sac cabine. Voilà. C’est un type très, très pratique. Mais enfin, je veux dire, ça ne vend pas du rêve, mais je pense que ça peut sauver la course de plus d’une personne.
Ermanno : Oui, mais qui s’applique à tout. Moi, je me souviens avoir été à un mariage pour un week-end en avion. Et bah, désolé, j’ai mal à mon écologie. Et quand on te perd ta valise avec le costard, bah, t’as l’air malin. Ouais, voilà. Donc, c’est le même genre de tips. Vaut mieux prendre tout en cabine.
Estée-Chiara LARIVIERE : Ouais, exact, exact. Et prenez un maillot de bain hyper coloré, un truc fun, parce qu’il y a la course en slip qui a lieu quelques jours avant la course à Kona, que d’ailleurs, on n’a pas fait à Nice, parce que quand le triathlon se déroule dans une grande ville, en France, on n’a pas le droit de se balader en slip. Mais il y a une course en slip à Kona qui est vraiment très, très fun. C’est ouvert à tout le monde. C’est gratuit, je vous le recommande. Et plus on a une tenue fun, mieux c’est pour les photos.
Ermanno : Donc, voilà, prenez ça aussi avec vous. Et bah, voilà, le dernier tip pour clôturer l’épisode. Estée, merci encore pour tout ça. Juste pour finir, où est-ce qu’on te retrouve ? Où est-ce qu’on vient de poser des questions si on part à Hawaï dans quelques jours, maintenant, au moment où on publiera l’épisode ?
Estée-Chiara LARIVIERE : Bah, écoutez, venez me poser des questions, parce que j’adore avant tout, dans le milieu du triathlon, j’adore l’échange et j’adore discuter avec des gens. J’aime profondément aider les gens. Donc, venez me retrouver sur Instagram, c’est sûrement le plus simple. Donc, c’est Estée-Kiara. Mais je pense que tu mettras ça en description de l’épisode.
Ermanno : Bien sûr. Merci encore. Bonne journée. Bonne continuation. Merci beaucoup. Bonne prochaine saison et qualif pour les prochains championnats du monde. Et puis…
Estée-Chiara LARIVIERE : Bah, on espère. Et puis, bonne course à Kona, à tous ceux qui vont à Kona. Super.
Ermanno : Merci encore. On se donne rendez-vous la semaine prochaine, chers auditrices, chers auditeurs, pour un nouvel épisode avec un sujet à découvrir. Ciao. Ciao, ciao. C’était Devenir Triathlète X OpenTri. Merci d’avoir écouté cet épisode jusqu’au bout. Nous, on a pris beaucoup de plaisir à l’enregistrer. Alors, si ça vous a plu, vous pouvez nous suivre sur nos réseaux sociaux, Instagram, LinkedIn et Facebook. On se rejoint maintenant sur devenir-triathlète.com. Vous allez retrouver l’ensemble des épisodes, mais aussi des outils, des ressources et des conseils gratuits pour débuter, progresser ou performer en triathlon. On ajoute toutes les semaines des conseils gratuits et de nouvelles ressources. Si vous avez une idée d’inviter, n’hésitez pas à nous envoyer un petit message. Et si vous voulez être accompagné sur vos prochains objectifs sportifs, connectez-vous sur opentri.fr et on se fera un plaisir de vous aider. Alors, n’hésitez pas, on se retrouve tout de suite sur devenir-triathlète.com et opentri.fr. Salut les sportifs !