#396 Le sport, formidable levier de développement personnel avec Alix Magis de Lafage

Le sport, formidable levier de développement personnel

🎙️ Dans cet épisode, on reçoit Alix Magis de Lafage, triathlète passionnée et entrepreneure du sport.

💬 On y parle de sa double vie professionnelle et sportive, de ses débuts tardifs en compétition, et de l’importance de l’activité physique dans nos vies.

🚀 Une immersion inspirante dans l’univers du triathlon et du développement personnel par le sport.

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Ermanno : Avant de démarrer ce nouvel épisode, on a une invitation spéciale pour vous. Je vous invite à nous rejoindre sur devenire-triathlète.com. Vous allez y retrouver tous les épisodes, mais aussi des conseils, des guides, des ressources et des outils gratuits pour débuter, progresser ou performer en triathlon. Et on mettra tout ça à jour chaque semaine. Allez, on se retrouve tout de suite sur devenire-triathlète.com et d’ici là, bonne écoute de ce nouvel épisode. Salut les sportifs, c’est Armano et je suis très heureux de vous recevoir pour un nouvel épisode du podcast Devenir Triathlète X OpenTri. Et oui, il faut que je m’y fasse au changement de nom. Ah oui, parce que mon invitée n’était pas au courant. Elle me fait des yeux bizarres, mais je t’expliquerai, je t’expliquerai, je t’expliquerai. Ne t’inquiète pas. Je suis donc très heureux de recevoir Alix Magis de Lafage. Salut Alix.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Salut, comment vas-tu ?

Ermanno : Très bien et toi ?

Alix MAGIS DE LAFAGE : Très bien, je suis contente d’être là et d’échanger avec toi.

Ermanno : Pareillement, ça fait quelques temps qu’on essaie de se courir après et d’organiser cette interview. J’ai même décalé celle qu’on avait prévue lundi parce que la logistique familiale, parfois, est un peu compliquée. Mais ça y est, c’est bon, on y est. On est autour de la table virtuelle. On va pouvoir échanger, Alix.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Avec plaisir.

Ermanno : Alix, j’ai une tradition dans ce podcast, c’est de poser une première question toute simple. Je demande à mes invités de se présenter. Donc, dis-nous tout. Qui est Alix Magis de Lafage ?

Alix MAGIS DE LAFAGE : Très bien.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Moi, j’ai une spécificité. C’est comme ça. Pendant 20 ans, j’ai eu une double vie.

Alix MAGIS DE LAFAGE : J’ai eu ma première vie où j’étais cadre supérieur dans des grands groupes autour de tout ce qui est stratégie et négociation commerciale. Ça, c’était la journée. Et la journée également, sportive, passionnée depuis toujours. Donc, d’abord, première vie demi-fondeuse. Et ensuite, j’ai osé réaliser mon rêve de devenir triathlète. Voilà, donc ça, c’est la deuxième vie. Et j’ai pris une décision il y a deux ans. C’est justement de fusionner ces deux vies et de montrer à tout le monde, en créant une entreprise qui s’appelle Philanon, que le sport est un outil de développement personnel et professionnel formidable. Voilà.

Ermanno : Bon, écoute, c’est une belle présentation. Revenons un petit peu sur le début, sur la première double vie. Tu disais que tu étais d’abord demi-fondeuse. Ça veut dire quoi, être demi-fondeuse ? Tu as découvert quand le demi-fond ? Tu as commencé quand à faire du sport ? Enfin, voilà, il y a plein de questions en une, mais c’est pour te guider un peu.

Alix MAGIS DE LAFAGE : OK, pas de problème. Alors, j’ai commencé, comme beaucoup de gens, à courir comme ça. C’est mon grand frère qui court parce qu’il est pilote de chasse. Enfin, il était, mais il est un peu plus âgé, il est pilote d’essai maintenant. Et donc, lui, forcément, la course à pied, ça faisait partie intégrante de sa vie pour maintenir sa condition physique, rentrer dans les avions aussi. Et donc, j’ai commencé à courir avec lui en me disant que c’était la chose la plus horrible qui existait. Je trouvais ça réverbatique. Et en fait, au fur et à mesure, il se passait des choses, des mécanismes qui se sont déclenchés. Au-delà du flot, quand on court et on est en concentration absolue, je me suis rendue compte que c’était une petite découverte de soi. Donc voilà, j’ai commencé à courir comme ça. Et c’est assez paradoxal, mais j’ai commencé la compétition très, très tard en club. Alors, au début, je faisais… Je faisais des courses comme ça une fois par an. J’ai fait le Marseille-Cassine design deux fois. J’ai fait un marathon comme ça. Je m’inscrivais le mardi pour le dimanche. Ne suivez pas cet exemple. Il faut être progressif. L’un n’empêche pas l’autre.

Ermanno : Ce n’est pas parce que tu t’inscris le jeudi pour le dimanche que tu n’es pas progressif ou que tu n’as pas un plan. C’est juste que tu t’y prends à la dernière minute ou alors tu n’es pas sûr de pouvoir aller jusqu’au bout. Donc, tu te prépares correctement et puis tu passes le pas à la dernière minute.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Alors, en l’occurrence, je n’avais aucune préparation puisque j’étais…

Ermanno : C’est ça qu’il ne fallait pas faire comme toi.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Exactement. Alors, c’est… Mais bon, voilà, j’estime que la santé et la condition physique, c’est un cadeau du ciel. J’ai de la chance. Et puis surtout, j’ai un gros mental. Donc, quand je commençais, il fallait que je finisse et quitte à me mettre dans tous mes états. Mais j’allais jusqu’au bout. Voilà. Et donc, j’ai voulu structurer un peu plus. Plus j’avançais, plus je voyais qu’il se passait des choses, plus j’avais envie d’aller plus loin. Parce que j’aime bien tester. De voir jusqu’où le corps peut aller. Parce que c’est une machine extraordinaire. Et pour le moment, on a… Je ne vois trop atteindre les limites. Et donc, je suis rentrée en club d’athlétisme à 39 ans. Voilà. Donc, en demi-fond. Donc, le demi-fond, c’est tout ce qui est… Alors, moi, je ne connaissais pas. J’ai découvert ça. J’étais persuadée d’être la reine du marathon. Et en fait, on m’a mis sur des 5 km, 10 km cross. Et ma spécificité… C’est qu’en dépit de mon âge, je cours vite sur une distance relativement longue. Donc, voilà. Donc, tous mes entraîneurs m’étaient sur les 5, les 10 km et les cross. Donc, j’ai fait les championnats de France. J’ai eu plusieurs qualifications aussi en 10 km. Je n’ai pas été les faire. C’est toujours dans des endroits paumés. Un peu au bout de nulle part. Et voilà. Donc, voilà pour la vie de demi-fondeuse. Pour répondre à ta question, ce qu’est le demi-fond, c’est ça. C’est des gens qui courent relativement vite pendant un certain temps. Voilà.

Ermanno : Parce que pour des triathlètes, 5, 10, en fait, ça fait partie du cours. Mais pour des athlètes, pour des pratiquants de l’athlétisme, c’est déjà du long. Enfin, du demi, voire du long. Le 10 000, c’est extrêmement long comme effort. Alors évidemment, il y a le marathon qui est beaucoup plus long. Mais pour les athlètes purs de piste, le 10 000, c’est long.

Alix MAGIS DE LAFAGE : C’est moins intense. C’est vrai que moi, je trouve que c’est plus dur de tenir un 10 000 que de tenir un marathon. Le marathon, c’est de la gestion. Le 10 000, moi, ce que j’aime, c’est que c’est une gestion de crise.

Ermanno : Et puis, le 10 000 sur piste, c’est plus compliqué aussi.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Alors, je n’en ai pas fait beaucoup sur piste. Je faisais plutôt de la course sur route. J’en fais toujours, d’ailleurs, dans l’hiver parce que c’est un outil formidable. Et d’ailleurs, pour faire la transition avec le triathlon, quand je suis arrivée en triathlon, je suis arrivée pour réaliser mon rêve qui était de faire un Ironman, persuadée que j’étais extrêmement douée pour ça. Et on a basculé sur le sprint.

Ermanno : Oui, voilà. Donc, l’inverse de l’athlétisme normal.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Exactement. Et ce qui est drôle, c’est qu’en termes d’équivalent de classement, sur du sprint, je me classais toujours dans… J’ai d’ailleurs fait un scratch général. Donc, je me suis retrouvée avec des gamines de 20 ans sur le podium.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Alors qu’en Ironman, je retrouve des classements qui sont à peu près normaux par rapport à ce que je fais d’habitude. Mais je n’ai pas encore réussi à trouver… là où je voulais aller. Mais j’ai bien identifié ce qui n’allait pas. C’est qu’il faut que je pédale un peu plus souvent.

Ermanno : On y viendra, on y viendra. Donc, tu commences l’athlétisme en club, vraiment en mode compétition à 39 ans, comme tu nous as dit. Tu as quel âge là, si on peut le dire ?

Alix MAGIS DE LAFAGE : 46 ans.

Ermanno : Donc, ça fait 7 ans. Tu me l’avais dit en off, mais c’était pour le partager avec nos invités. 46 ans, ça fait 7 ans finalement que tu fais du sport de compétition. Véritablement, dans le cadre d’un club. Et avant, quand tu dis que tu as découvert la course à pied via ton frère, tu as commencé à courir à quel âge ? 20, 25, 30 ans ?

Alix MAGIS DE LAFAGE : J’ai commencé à courir un peu avec mon frère. Après, j’ai vécu au Brésil. J’étais chez Renaud là-bas. Et je courais sur les plages pieds nus. En fait, moi, je suis aérienne, donc je n’ai pas besoin de drop. Je cours sur les plages du Brésil en courant. Et après, quand je suis rentrée en France, on était en 2004. J’ai commencé, puisque j’étais dans le groupe Renaud, et il y avait plein de gens qui couraient. Et donc, j’ai commencé le vendredi, on allait courir entre midi et deux. Et on a commencé à me parler de Paris-Versailles, du 20 km de Paris. Je me suis dit, tiens, on va essayer. Puis, j’ai commencé à courir. Je ne regardais même pas mes classements, mais je voyais que je battais les garçons du bureau. C’était sympa, lundi, quand on arrivait, ça se chambrait.

Alix MAGIS DE LAFAGE : C’était une bonne gare, c’était toujours les rois de l’entraînement. Ils s’entraînaient, ils avaient des statistiques. Moi, je ne comprenais pas. Et ils arrivaient aux compètes, en fait, je ne sais pas, ils ne géraient pas. Et c’était des mecs super, ils m’ont appris pas mal de trucs. Et puis, au fur et à mesure, on m’a invitée à faire le Marseille-Cassy, parce que Renaud était partenaire. On dit, on cherche une fille dans le groupe. Il y avait 40 gars de Renaud qui faisaient. Et puis, j’ai adoré cette course, parce que déjà, tu as 10 bornes de montée. Et je me souviens, je vois pourquoi. Je me souviens que la première montée, je l’ai faite en 44 minutes. Et elle fait 10 kilomètres. Et en descendant, j’ai descendu vite et j’ai vu que j’avais fait 1h26, tu vois. Et en fait, j’ai vu que j’étais la première du Mais à chaque fois, j’avais quel âge ? J 29 ans, 28 ans, 27 ans même. Voilà, donc j’avais… Et c’est des collègues qui m’ont donné le journal de la Provence. Ils m’ont dit, regarde ton classement. Et il y avait écrit les 50 premières femmes. Mais pour moi, ce n’était pas grave. Le plus important, c’était d’aller voir jusqu’où je pouvais aller et tout donner. Parce qu’en fait, c’était super sympa de tout donner et ne pas réfléchir. Juste laisser le corps s’exprimer. Alors, j’avais une condition physique parce que je faisais beaucoup de fitness. Je faisais beaucoup la fête à l’époque. Donc, en l’envoi de soirée, j’allais courir pour éliminer. Et la cigarette, je fumais à l’époque. Je suis désolée, ce n’est pas très catholique. Et voilà. Et puis, bon, en fait, pendant une dizaine d’années à peu près, j’ai fonctionné comme ça. Avec toujours en ligne de mire. De la fascination et la passion pour le triathlon. Je m’entraînais dans une salle à Paris où il y avait beaucoup de triathlètes en RPM, en vélo. Et en fait, je me faisais des ancrages. Je m’imaginais sur le vélo comme ça. Je n’avais jamais fait de vélo. Je m’imaginais, comme j’ai oublié de te le dire, mais à la base, je suis nageuse. En fait, j’ai commencé la natation quand j’avais six ans. Donc, je me voyais, je nageais beaucoup en mer. Je me voyais en mer, nager avec tous les gens. Donc, je faisais des ancrages comme ça pendant des années. On arrivait à réaliser. C’est mon rêve.

Ermanno : Alors, c’est marrant. Tu disais que tu étais au Brésil. Tu étais cadre chez Renault à l’époque. Alors, juste pour la blague, tu disais que les gars arrivaient après toi et que tu gagnais avant. Malgré le fait qu’ils s’entraînaient beaucoup le midi. Ça parlait stats. Je pense qu’ils avaient beaucoup de matos, etc. C’est normal. Nous, les mecs, on ne sait faire qu’une seule chose à la fois. Donc, soit on bosse, soit on fait du sport. On ne sait pas faire les deux.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Après, moi, si tu veux, c’est la perception que j’avais à l’époque. Peut-être qu’ils ne s’entraînaient pas tant que ça. Mais c’est vrai qu’ils me sortaient les statistiques, les différentes allures. Je ne sais même pas ce que c’était avec tel basket et tel basket. Je pense qu’ils intellectualisaient peut-être un peu Après, c’était une bonne guerre. On se taquinait. Ils étaient super bons. C’était vraiment des bons garçons. Franchement, on a dit que c’était top.

Ermanno : Et au Brésil, tu n’avais pas franchi le pas, justement, du triathlon ? Si c’était quelque chose qui te titillait depuis déjà des années. Parce que le Brésil, c’est quand même…

Alix MAGIS DE LAFAGE : Non. À l’époque, pas du tout. Et la période Brésil est antérieure au moment où j’ai découvert le triathlon. Tu étais dans la salle à Paris quand je suis rentrée du Brésil. Non, au Brésil, je courais comme ça. Pareil sur ce que je te disais, sur les plages. J’allais à la salle de fitness. Tu vois, je nageais.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Mais je crois que je ne savais même pas ce qu’était le triathlon à l’époque. Mais j’avais 25 ans. J’étais un bébé encore. Donc, je faisais la fête.

Ermanno : Je faisais de la capoeira. Alors, je vais te dire, on a presque le même âge, à deux ans près. Et moi, j’ai découvert le triathlon, j’avais 16 ans. Donc, ce n’est pas une excuse de dire que… Mais tu ne connaissais pas encore parce que ça n’existait pas. Si ça existait, c’était moi.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Non, ça n’existait pas pour moi. Oui, j’entends bien. Non, je ne connaissais pas.

Ermanno : Je te taquine.

Alix MAGIS DE LAFAGE : En fait, toute ma vie, j’ai beaucoup de gens qui me disaient « Mais tu devrais faire du triathlon parce que tu nages, tu cours, tu es forte en RPM. » Alors, le vélo, il n’avance pas. C’est facile de dire qu’on est fort en RPM. Et puis, il y avait cette ambiance avec ces triathlètes qui venaient s’entraîner dans ma salle et qui m’a vraiment donné envie. Enfin, j’ai adoré le mindset. Et ce que ça représentait. Parce que c’est un sport intelligent, c’est un sport tactique, c’est un sport où il faut s’adapter. Tout est important. Il faut être efficient. Moi, c’est ça que j’adore. C’est de voir comment on peut optimiser le corps dans chaque discipline.

Ermanno : Oui, la stratégie, le triathlon, la stratégie. Savoir gérer la gestion de l’effort et pas tout donner de A à Z et puis te retrouver sans jugement. En plein milieu.

Alix MAGIS DE LAFAGE : À cramper sur la course à pied. Non, par contre, en sprint, tu peux… Moi, c’est ce que j’aime dans le sprint, mais c’est trop dangereux. Moi, j’ai trop faim. Tu vois, dans le circuit fédéral, quand tu es dans le paquet de vélo, tout le monde s’énerve. Moi, j’avais quand même peur, mais j’adorais ça parce que c’est la guerre. C’est la guerre en toi. C’est-à-dire que tu as ton cerveau qui dit « Mais qu’est-ce que tu fais là ? Tu pars en sprint, en natation, tu ne respires même pas pour sortir du paquet. » Et là, boum, tu dois apprendre à poser ton souffle. Tu dois bien appuyer sur les bras comme il faut, apprendre à sortir, gérer les transitions. C’est super sympa. Tu donnes tout. Alors qu’un Ironman, il faut calculer.

Ermanno : Bon, alors quand tu es nageur ou nageuse, c’est vrai que ça aide quand même de savoir se placer, poser son geste et bien nager pour après moins subir sur les autres disciplines. Toi, quand tu disais que tu as commencé la natation à 6 ans, tu as commencé en mode compétition ou plus apprendre à nager et puis après, en mode loisir, une ou deux fois par semaine ?

Alix MAGIS DE LAFAGE : Non, j’ai fait de la compétition de l’âge de 6 ans à 14 ans. Mais bon, je n’étais pas au cercle des nageurs. J’étais à l’UNSS. Donc, on a fait les Champions France UNSS. Ça ne veut pas dire grand-chose. Après, je ne suis pas une née. À la base, je suis très à l’aise dans l’eau et j’ai toujours nagé beaucoup en mer parce que j’adore la mer. Donc, je partais nager des heures. Mes parents, ils me cherchaient.

Ermanno : Tu habites à côté de la mer aussi, ça aide. Parce que pour un Parisien, aller nager au bord de la mer, c’est autre chose.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Complètement, complètement. Et après, j’ai arrêté parce que je voulais perdre mon physique de nageuse. C’est pour ça aussi que je me suis mise à courir.

Ermanno : C’est quoi, physique de nageuse ? Quelqu’un avec des épaules très carrées ?

Alix MAGIS DE LAFAGE : Voilà, exactement. C’est la perception que j’en avais. Oui, je mesure 1m78. Donc, tu vois, là, ça ne se voit pas parce que je suis assise. Et donc, voilà, ça me complexait. Je n’aimais pas ça. Tout le monde m’appelait leur manodou. Donc, ça me vexait.

Ermanno : Bon, rappelle-moi de jamais me mettre à côté de toi parce que moi, du haut de mon petit 1m69, à côté de ton physique de nageuse, j’aurais l’air malin.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Non, mais je n’ai pas, en fait. C’est des choses d’ado, en plus.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Et non, je voulais… Après, avec les études et tout, je n’ai pas…

Ermanno : Et à 14 ans, du coup, tu fais quoi d’un point de vue sportif ? Tu t’arrêtes ? Tu ne fais plus rien ? Tu t’entretiens un petit peu ? Tu fais quoi ?

Alix MAGIS DE LAFAGE : Non, je fais… Qu’est-ce que je faisais à 14 ans ? Non, non, je ne fais plus rien. Je ne fais plus de sport.

Alix MAGIS DE LAFAGE : À l’internat, je me souviens, quand j’étais au lycée, je courais autour d’un palmier. Mais j’avais vraiment de ça, tu vois. C’était pour me déculpabiliser comme tous les adolescents. Non, j’ai arrêté le sport,

Alix MAGIS DE LAFAGE : même en prépa. L’erreur que j’ai faite, c’est que je n’en ai pas fait quand j’étais en prépa HEC. Donc, du coup, nerveusement, c’était un peu compliqué. Et j’ai repris à l’EDEC, en école.

Ermanno : OK.

Alix MAGIS DE LAFAGE : J’ai repris le fitness. Je faisais du fitness. Et puis après, quand je suis partie en Espagne, j’ai recommencé à courir. Au Brésil, j’ai recommencé à courir. Comme ça, avec mon frère aussi, en dilettante, quand on se voyait. Bon, tu vois, il y a eu… Je n’ai pas été… Ce que m’a dit mon premier entraîneur, qui était un mec super, qui s’appelle Eric Lovo, quand j’étais en athlétisme. C’est lui qui m’a accepté dans son groupe. Il était, tu sais, un athlète. Tu as les groupes loisirs et les groupes compétitions. Et donc, il gérait le groupe compétition au club où j’étais. Et il m’a dit, tiens, je veux bien te prendre parce que j’ai vu tes… Je lui parle de mes chronos, tout ça. Il croyait que j’étais mytho quand je lui ai dit mes chronos. Et il me l’a dit en rigolant. Après, c’est un garçon pour qui j’ai énormément d’affection. Et il m’a dit, tiens, je vais prendre une fille dans mon groupe parce que je n’en ai pas. Et on a eu une super histoire, tous les deux. Et la première chose qu’il m’a dite, il m’a dit, l’avantage avec toi, c’est que tu es fraîche.

Ermanno : Ben voilà, tu viens de commencer.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Parce que, 9 ans, il n’y a pas les articulations bousillées comme tous les gamins qu’on récupère. De la piste, il y a une vie. Et puis, tu as une caisse. Donc, il y a peut-être moyen de faire des choses. Et on a fait des trucs vachement sympas, tous les deux.

Ermanno : Et c’est quoi ces choses justement super sympas que vous avez faites ? Parce que quand tu commences à 39 ans, tu en as 46, ça fait 7 ans. Tu as fait quelques années d’athlée. Il y a 2 ans, tu te mets au tri. Tu ne découvres pas, mais tu te mets vraiment au tri. Tu as fait quoi en athlée, du coup, dans le demi-fond ?

Alix MAGIS DE LAFAGE : Alors, la première année où je commence,

Alix MAGIS DE LAFAGE : je finis… Alors, avec des champions du VAR… Alors, master, hein ? Catégorie d’âge. Mais par contre, je me sélectionne aux championnats de France. Donc, j’ai été faire les championnats de France de cross. Et je ne connaissais absolument pas. Et je pense que c’est une des disciplines les plus difficiles qui existent. Parce que tu cours dans la boue pendant… Parce que les France, c’est 9 km de cross. Tu sais, selon le niveau, tu augmentes la distance et la difficulté avec de la boue où tu cours avec des pointes de neuf.

Ermanno : Oui, parce qu’en plus, le cross, ce n’est pas en été quand il fait beau et que tout est sec.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Ah non, et puis, c’est dans des pays. Il y a les régions de cross, tu vois, qui appellent ça. Parce que la région de Pâques n’est pas une région de cross. C’est trop sec. Non, t’es dans la Sarthe ou t’es en Bretagne où c’est à Ploinc. Je me souviens, il y avait même une fois, il y avait Cassandre-Beaugrand. D’ailleurs, elle ne se rappelle pas de moi. Moi, je l’ai vue. Alors, la première cross qu’on avait faite, elle nous avait mis 400 m. Et après, elle devait être en prépa d’un autre truc. Le championnat qu’on a fait, c’était un des plus difficiles. Et elle a abandonné. Tout le monde se cassait la gueule. Elle avait dû avoir quand même se blesser. C’était un truc de barbare. Tu avais les filles qui partaient sur des civières. Mais par contre, mentalement,

Alix MAGIS DE LAFAGE : tu cumules forcément vitesse parce que tu dois travailler vraiment les deux filières. Et c’était assez intéressant. Donc, ça, ça a été la première année. Donc, il est tout content sur sa petite couliche. La seule fille du groupe et tout le monde. Les mecs, ils n’étaient pas qualifiés. C’est plus facile quand tu es une nana que tu t’entraînes qu’avec des mecs. Je les appelais les motilettes, moi, parce que j’étais toujours à la traîne derrière. Ils couraient super bien. Mais c’était génial parce que du coup, quand j’arrivais avec les filles, j’avais quand même eu des entraînements quand même sympas. Après, qu’est-ce qu’on a fait ? On a eu pour objectif de me faire passer sous les 40 minutes aux 10 km. Donc, ça, on l’a fait. On a mis un an. Mais parce que je gérais mal mentalement. Je me mettais trop la pression. Je pense que je me suis un peu écœurée là-dessus. Je n’avais pas gagné en maturité sur ce côté. J’avais passé des années à travailler à la sensation parce que je ne savais même pas ce qu’était une montre. Quand je suis arrivée il y a 9 ans, je ne savais même pas ce qu’était Garmin. Il m’a mis tâché de ça. Il me faisait des plans. Je mettais plus de temps à entrer les plans dans la montre que pour faire les entraînements.

Ermanno : Je le rappelle quand même, tu disais, tu as mis un an pour faire moins de 40 minutes aux 10 à 40 ans, pas à 25 ans. Quand on commence à 25 ans, quand on commence à être initié par un entraîneur pris en main, etc. Et puis, quand on est un mec moins de 40 aux 10, c’est presque la norme en fait, surtout en athlète. Quand on est une femme à 40 ans et qu’on vient juste de commencer à apprendre ce que c’est que l’athlétisme de compétition, c’est un autre challenge.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Et après l’accouchement. Oui,

Ermanno : mais ça, je ne suis pas d’accord parce que justement, je trouve que l’accouchement, ça décuple beaucoup de choses chez les femmes.

Alix MAGIS DE LAFAGE : En plus, c’est pas vrai que la grossesse. Si personne avait il l’avait trois ans. Non, écoute, oui, c’est.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Après, j’avais la motivation. Je pense qu’effectivement, peut être des prédispositions, mais c’est génétique. Moi, j’ai mes neveux, les fibres, mon frère court, mais mes neveux, ils habitent au Stets, ils sont tous demi fondeurs. Ils font de la piste toute la journée. Ça galope, c’est à moins de 3 kilomètres. Maintenant, ils me ridiculisent, mais c’est pas grave, on leur a donné la fibre. Peut être qu’ils sont en triathlèque, j’espère. Ils n’aiment pas nager. Mais voilà, donc, oui, ça a été assez rapide, mais parce que j’ai été bien accompagnée. Il y avait cette complicité. J’avais un groupe solide avec des garçons sympas. Au début, ils se sont dit c’est qui le casse-pied qui arrive. En fait, on rigolait bien et c’était vachement sympa. Et un bon entraîneur qui est un passionné et qui, voilà, il me servait même de faire de lièvres sur les courses. Il était top. Donc, voilà, on a fait ça. Cali France à plusieurs reprises sous les 40 en un an. Et puis, quand il y a eu le Covid, je vais passer sous les 39. Et puis, la course de jour J a été annulée. Donc, je n’ai pas pu tester.

Ermanno : OK. Et du coup, comment tu passes après de l’athlète au triathlon ? À quel moment tu te dis OK, là, c’est bon, je suis mûre, je suis prête, je peux y aller ?

Alix MAGIS DE LAFAGE : Alors, il y a plusieurs facteurs. Bon, c’est déjà, j’avais quand même un métier assez prenant, plus la vie de famille. Donc, c’est vrai que le volume, notamment le vélo, exigé par le triathlon, était quand même un peu bloquant. Et bien, le déclencheur, ça a été le Covid. Donc, le Covid, où on a tous, on s’est tous recentrés sur nous-mêmes, où il y en a qui ont pété des câbles ou qui ont fait des grands changements de vie. Moi, je fais partie de ce troupeau-là. Je me suis rendue compte qu’en fait, j’ai été, j’osais pas faire ce que je voulais faire. J’avais le projet dont je te parlais en introduction en tête depuis une dizaine d’années. Je m’étais rendue compte qu’il n’y avait pas de sport loisir pour apprendre aux gens à courir en s’amusant. Donc, je me suis dit, tiens, ça faisait dix ans que je me disais, pourquoi, pourquoi ? Je suis allée aussi en athlétisme pour ça, pour voir pourquoi la FED propose quand même un encadrement sympa et personne ne vient. Donc, j’ai compris parce qu’en fait, on travaille beaucoup sur la technique. Et les gens ne sont peut-être pas forcément en recherche de ça. Et puis, donc, je me dis, bon, je prépare le changement. C’est aussi bien d’être en crise, mais bon, tu ne claques pas la porte du jour au lendemain de 20 ans de carrière. Et dans mon plan, parce que j’ai fait un business plan de ma propre vie. Déjà, j’ai mis du socle pour savoir si je pouvais tenir un certain temps parce que tu sais que quand on est entrepreneur, on ne gagne pas sa vie au début. Ensuite, mentalement, je me suis dit, est-ce que tu vas avoir l’audigouenne espagnole las cojones pour aller jusqu’au bout ? Voilà, il ne faut pas être prêt. Voilà, j’ai mis tout autour de moi une stratégie. Il m’a fallu un point de départ

Alix MAGIS DE LAFAGE : pour lancer le truc. Et je me suis dit, OK, si tu changes de vie, commence, c’est ce que je te disais aussi tout à l’heure, commence par oser faire tout ce dont tu as toujours rêvé et que tu n’as jamais osé faire. Et donc, la première chose qui est venue en tête, et c’est mon grand frère encore une fois qui me dit, eh tiens, si tu fais un Ironman ? Et là, j’ai dit, OK, on y va. Et donc, je me suis mis dans le projet de faire du triathlon pour faire un Ironman. Donc, comme quand tu as un objectif, tu mets en place ton plan, ta stratégie, tu construis les étapes et puis après, tu les vis les unes après les autres. Donc, c’est ce que j’ai fait. Donc, j’ai trouvé un club à Draguignan, là où je suis. Donc, j’ai appelé d’abord mon entraîneur d’athlétisme. Je lui ai expliqué, je lui ai dit que ça n’avait rien à voir avec lui et que je le remerciais de tout ce qu’il avait fait parce que c’est la moindre des choses, tu vois, il est quand même investi et que je choisissais de vivre mon rêve et il m’a dit, de toute façon, je savais qu’un jour tu partirais en retraite. D’ailleurs, il m’a engueulé parce que j’allais nager en cachette, j’allais faire du RPM en cachette alors qu’il ne voulait que je fasse que courir. Et en fait, non, pour moi, il faut tester plusieurs trucs. Le corps, il a besoin aussi, tu vois, c’est comme quand tu travailles toujours dans l’axe et des moments, il faut sortir de l’axe, travailler en ouverture, etc. Donc voilà, ça a été le point de départ de ma nouvelle vie pour oser faire mon rêve.

Ermanno : Et comment tu passes de tes premiers pas dans le triathlon à l’Ironman parce que tu nous disais qu’au début, on t’a placé, on t’a proposé, suggéré, on t’a mis sur du sprint. Comment tu montes de plus en plus vers le long, vers l’Ironman ?

Alix MAGIS DE LAFAGE : Alors en fait, ça ne s’est pas fait exactement comme ça. Je suis arrivée en disant j’ai vu dans le club avec l’entraîneur qui venait du sprint et qui disait que l’Ironman, c’était facile et que c’était nul. Donc catégorie. Alors c’était peut-être sa stratégie parce qu’il voulait monter une équipe féminine de détroit, machin. Mais je suis très obstinée. Donc je lui dis, moi je viens ici pour faire un Ironman. Je viens ici pour faire un Ironman. Donc il a bien compris qu’il fallait que je fasse un Ironman et que c’était ce qui allait m’animer dans tout ce que j’allais faire. Donc en fait, on a logiquement dit qu’on commence par la… Je n’ai pas commencé par un sprint. On commence par un M. C’était les trick games de Mont-de-Lieu à l’époque. Et là, je vois que déjà, je remonte tout le monde en concertant en disant salut, salut, salut, comment ça va

Ermanno : Donc après être sortie première de l’eau ? Donc après être sortie première de l’eau ?

Alix MAGIS DE LAFAGE : Non, parce que il y a quand même des bons nageurs sur du M. Je ne me rappelle même plus de mes classements. Je n’ai pas été trop dégueu en vélo parce que j’avais très, très peur que je n’avais jamais été clipsée de ma vie donc t’imagines. Attends, je ne sais plus si c’est le M. de Saint-Raphaël ou le M. de Mont-de-Lieu que j’ai fait.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Je ne me rappelle plus. Je sais que j’ai fait quasiment les deux en même temps et au M. de Saint-Raphaël, je fais podium master. Je me dis tiens, je retrouve un peu mes trucs. C’est pas mal comme entrée en matière. Oui, parce que tu vois, j’avais mis un post dessus. Je me dis, c’est quand même sympa parce que je me retrouve à faire ça et je reprends et je ne suis pas délirante dans mes classements par rapport à ce que je faisais en course à pied, tu vois, un peu moins bien bien sûr mais bon, il y avait le vélo au milieu, tu vois.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Et donc, le M et puis toujours l’objectif de faire un Ironman et puis donc, mon entraîneur me dit de toute façon, alors moi souvent, on m’a dit pour courir vite, il faut courir lentement et lui m’a dit, il va falloir aussi faire du sprint parce que ça va aller. Les bons sprinters sont aussi bons en Ironman. Bon, ça c’est ce qu’il disait et donc, on a monté une équipe féminine donc j’ai fait beaucoup de sprints. J’ai fait mon premier L, je suis rentrée en triathlon en juillet 2022 et j’ai fait mon premier L à Cannes en mai 2023 et là, ça a été le mass start de ma vie. J’ai cru que j’allais mourir. Pourtant, je suis à l’aise dans l’eau.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Il y avait en plus, il y avait une très forte densité, je crois qu’il y avait, je ne veux pas dire de bêtises mais de 3500 à 3500 athlètes en tout. Ça a été une castagne. J’ai appelé au secours. J’ai commencé les 15 premières bornes de vélo avec la main pleine comme ça parce Un gars indélicat qui m’a mis une grosse patate alors que j’allais avoir un bonnet rose pour montrer que j’étais une fille. Donc, j’arrive heureusement au premier tour un peu à quitter la densité mais ça a été l’aura. Cette première course, j’arrive sur le vélo, j’ai eu des problèmes

Alix MAGIS DE LAFAGE : de santé. Et là, je me dis, ce n’est pas possible. J’en ai rêvé. Là, qu’est-ce qui m’arrive ? Et puis, en fait, il s’est passé un truc dans ma tête. J’ai dit, voilà, maintenant, tu es actrice de ta course. OK, tu n’as que des emmerdes depuis le début. Reprends les choses en main. Donc, je suis remontée à vélo. J’ai fait ce que j’avais à faire. Et du coup, j’ai fait une très belle course à pied. Alors, dans l’équipe, il m’appelait l’évrier. Il y a ça, il y a l’évrier qui est là. Il m’appelait vraiment tout le monde. Je devais être à 4’10 du kilomètre. J’étais hyper énervée.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Et bon, je ne sais plus mes classements. Ce n’était pas magnifique puisqu’en fait, dès que tu rallonges la distance, si tu n’es pas un costaud à vélo, tu distingues moins. Oui. Et puis, après, voilà, donc, L2CAN. Et puis, Ironman de Nice en juin 2023. Première Ironman de Nice. que j’ai fait en 12 heures. 12 heures, après.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Alors, je crois, je l’ai appris cette année et je n’avais pas été regardée, mais je crois que j’étais classée à l’équipe à Hawaï. Je ne savais

Alix MAGIS DE LAFAGE : Mais pour moi, de toute façon, la qualif à Hawaï, c’est podium. Ce n’est pas slot parce qu’il y en a qui, tu vois, c’est podium. Pour moi, c’est sans qualif. Après, j’ai fait le half de Barcelone. Là, j’ai fini quatrième et je me suis qualifiée au Mondiaux parce que sur du half, comme ça galope un peu plus vite. Tu vois, sur la notation, je sors souvent en tête. Effectivement, cette année, l’Ironman de Nice, je suis sortie première master de l’eau.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Voilà, donc après, sur l’Ironman, ce qui est dur, je trouve, c’est tu ne testes jamais ton corps aussi loin pendant les entraînements. Donc, en fait, tu ne sais jamais. C’est un côté ingrain, en fait, parce que tu as beau avoir tout calculé, tu vois, dire, tout là, c’est bon, là, je vais améliorer de temps. C’est ce qui m’est arrivé cette année. J’ai fait une notation magnifique. Un vélo, j’ai contrôlé. C’était le premier jour de canicule. Et j’arrive à la course à pied, j’étais bien. Et là, j’ai dit, maman, arrive. km, elle a fait une congestion parce qu’elle a mis de la glace sur son ventre.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Et donc, ça a été l’ensemble. m’étais trouvée un pote pendant la course à pied. Il m’a dit, tu cours pas mal à ce qu’on peut se mettre ensemble. J’ai dit avec plaisir. On a commencé à parler. C’était super. J’ai dit, on va faire tout le marathon comme ça. C’est sympa d’avoir des gens comme ça sur lesquels t’appuyer. Tu vis toujours des tranches de vie dans tes courses. De toute façon, c’est assez sympa. Et on se rend compte qu’on connaît des gens en commun. On commence à discuter. Et puis, on se dit, on va passer une bonne course. On va aller au bout comme ça. Et moi, dans ma tête, c’était podium. Je m’étais dit, là, ça remonte bien. Je savais que je jouais ma carte sur la course. En plus, on se donnait le rythme tous les deux.

Charly : Et à se faire découvrir par d’autres auditeurs triathlètes. Un immense merci à vous qui allez laisser une note. Et on se retrouve tout de suite pour la suite de votre épisode.

Ermanno : Et boum Boum ! Puis c’était encore long. C’était encore long.

Alix MAGIS DE LAFAGE : J’ai perdu une heure. Les secours m’ont dit, arrêtez-vous, madame. Je dis, non, madame, s’arrête pas. Parce qu’elle en a déjà fait presque 200. Donc, elle ne va pas s’arrêter là. J’ai rampé jusqu’au bout. Je dis, tant pis, je termine. Tant pis, je n’ai pas le podium. Tant pis, mon chrono est dégueulasse. Mais ce n’est pas grave. Je ne suis pas là pour être ici. Je termine. Et je me suis qualifiée à Hawaï. Je n’y suis pas allée parce que je n’avais pas fait le podium.

Ermanno : Ce n’est pas ce que tu as indiqué sur Instagram. Tu n’as pas dit que ce n’était pas parce que tu avais fait le podium.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Je pas prête. Je n’étais pas prête. Il y a deux choses. Il y a effectivement

Alix MAGIS DE LAFAGE : la manière dont tu te qualifies si tu atteins ou pas ton objectif. Et surtout, ce que derrière, ça peut aussi signifier ce que j’ai mis sur Instagram ou sur LinkedIn peut-être, c’est qu’en fait, je ne savais pas si j’étais prête physiquement et physiologiquement pour le faire. Quand tu es à Nice, ce n’est pas très loin de la maison, ça va, il y a les proches, tu peux gérer. Quand tu es à Hawaï, tu as fait X mille kilomètres pour faire une compétition qui représente quelque chose, un rêve, etc. Et qu’il y a un souci, j’ai aussi voulu préserver mes proches.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Et me dire si j’y vais, j’y vais en ayant bien testé, même s’il n’y a jamais de certitude, on est bien d’accord, surtout sur un Ironman. Donc, c’est pour ça que j’ai pris la décision de ne pas y aller. Même si ça ne fait pas mon égo.

Ermanno : Oui, mais c’est en accord avec tes valeurs et c’est toi qui l’as décidé. Personne ne l’a décidé pour toi de ne pas y aller.

Alix MAGIS DE LAFAGE : C un regret parce qu’il faut être… Moi, j’aime bien quand je fais des choses, me regarder dans la glace. Et je savais au fond de moi que je n’étais pas prête. Je n’étais pas prête.

Ermanno : Mais du coup, ça veut dire que 2024, tout est ouvert.

Alix MAGIS DE LAFAGE : 2024, j’ai reçu un charmant mail d’Ironman m’invitant à faire Nice. Alors, je vais faire Nice.

Ermanno : Ça va. Du coup,

Alix MAGIS DE LAFAGE : je fais les championnats du monde à la maison cette année.

Ermanno : Oui, parce que cette année, on le sait maintenant, une année sur deux, c’est à Nice pour les femmes et à Hawaï pour les femmes. Et inversement, l’année d’après. Donc, l’année dernière, c’était les hommes à Nice et les femmes à Hawaï. Cette année, c’est donc les femmes à Nice et les hommes à Hawaï.

Ermanno : Donc, tu seras sur les championnats du monde. Mais l’année d’après, tu retenteras une qualif pour Hawaï peut-être ?

Alix MAGIS DE LAFAGE : On verra. J’aime bien le half.

Ermanno : Tu aimes bien le half ?

Alix MAGIS DE LAFAGE : J’aime bien. Je pense que ça me permet aussi de voir un peu quelles sont les distances sur le shoot.

Alix MAGIS DE LAFAGE : On va voir comment ça se passe cette année. Je vais voir. J’ai ma petite revanche personnelle sur le marathon à prendre.

Alix MAGIS DE LAFAGE : J’adore ce parcours. Tu vois, là, j’ai fait le sommet de Nice. Encore, je l’ai fait parce que j’adore le parcours avec la prom. Ça me plaît. Je m’y sens bien. C’est roulant. Je trouve ça sympa. Pour une reine du bitume, c’est normal. Après,

Alix MAGIS DE LAFAGE : j’ai accepté d’y aller parce que je me dis qu’il n’y a pas de hasard. Comme par hasard, je ne peux pas faire ma saison cette année à Hawaï. Ça tombe en septembre. J’ai eu quelques échanges avec Ironman. Il y a eu deux, trois échanges. Et puis, bon, je peux le faire directement sans faire d’autres compétitions avant. J’ai un bon entraîneur qui s’appelle Frédéric Lureau.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Voilà. En qui j’ai une totale confiance parce qu’en fait, je suis au club de Draguignan. Donc, j’ai une super équipe à Draguignan, des collègues super. Il y a une belle énergie. Mais en fait, j’étais partie à mon ancien entraîneur. On était en train de faire des accords. Donc, il a quitté le club. Et entre-temps, moi, j’avais été en stage avec Frédéric. Et j’ai trouvé qu’il était vraiment pertinent dans ce qu’il faisait. Et du coup, quand j’ai changé d’entraîneur, je l’ai sollicité. Et il a quand même réussi à me faire faire 1h27 au semi-marathon en faisant un temps une formation de coach, une entreprise. Et il l’a prédit

Alix MAGIS DE LAFAGE : à l’allure et à la fréquence cardiaque près. Il m’a dit tu feras 155 pulls, 4’10 au kilomètre. J’ai fait 4’09 et 159 pulls. C’est quand même joli. C’est beau. Il est quand même précis, le garçon. Et je suis allée chercher aussi pour le vélo. Il s’arrache un peu les cheveux avec moi, mais il est patient.

Ermanno : Pourquoi il s’arrache les cheveux ? Parce que c’est compliqué de te suivre sur le vélo ?

Alix MAGIS DE LAFAGE : Non, non, non. Parce que, en fait, autant en course à pied, je peux te dire à quelle allure je suis, quel seuil sans regarder ma montre. Je me connais très bien, mais en vélo, c’est une catastrophe. J’ai des sensations, mais tu vois, quand il a commencé à me dire il faut mettre des capteurs de puissance,

Alix MAGIS DE LAFAGE : comme je faisais tout à l’instant, il a fallu, il faut que je, je suis en train de le faire. Tu vois, je commence à comprendre. Je suis quelqu’un d’assez rigoureux, mais sur le vélo, il a fallu mettre des choses en place et il s’arrachait un petit peu les cheveux au début. En plus, le terrain autour de chez moi est quand même prévalonné. Quand il me dit que je me fais une sortie à 160 watts sur un terrain relativement plat et que je sors de chez moi et que j’ai une côte qui dure 6 kilomètres. Je n’ai pas encore la finesse

Alix MAGIS DE LAFAGE : pour pouvoir aller faire les bonnes watts avec le bon dénivelé, etc.

Ermanno : Ça va venir. Oui,

Alix MAGIS DE LAFAGE : ça va venir. Et puis, j’ai beaucoup de peur à vélo.

Ermanno : Vas-y, vas-y.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Non, j’ai beaucoup de peur à vélo parce que j’ai commencé tard, parce que j’ai conscience du danger, parce que je me suis pris deux ou trois gamelles en compète aussi, notamment la dernière à Barcelone où je n’ai pas pu nager de l’hiver.

Alix MAGIS DE LAFAGE : tu vois, par exemple, l’année dernière, j’ai fait le half de Hex où il pleuvait à torrents et je me suis forcée à le faire pour vaincre mes peurs.

Ermanno : C’est une solution comme une autre de se confronter à ses peurs.

Alix MAGIS DE LAFAGE : j’ai fait. Ou de savoir au moins se confronter, c’est une chose, mais savoir s’en servir et puis créer une espèce d’habitude parce que le cerveau, en fait, au début, il va créer des mécanismes et puis montrer que non, mais ce n’est pas si terrible. Mais j’ai encore quand même, je ne suis pas très, ça va, honnêtement, je sais que j’ai du potentiel mais je suis encore un peu trop crispée, notamment dans les descentes.

Ermanno : Après, c’est vrai que c’est une bonne stratégie d’aller tester des choses sur une compétition parce que finalement, c’est là où tu seras le mieux prise en charge. Il y a des spectateurs en général à peu près partout. Il y a les secours qui tournent. Si tu vas te tester sur un entraînement, tu sors pour faire une sortie de 100 bandes de vélo et puis à 72, tu tombes et tu es consciente mais tu ne peux plus bouger, tu as une jambe pétée dans le fossé. D’ici à ce que quelqu’un vienne te chercher, si entre-temps, tu as fait tomber ton téléphone ou autre, bon courage. Finalement, c’est peut-être une bonne stratégie de faire de se confronter à ses peurs et de tester en compétition.

Alix MAGIS DE LAFAGE : J’ai même été, parce que Fred voulait absolument que je fasse du vélo de chrono et il y avait un vélo magnifique que j’admirais à chaque fois. J’avais des dealers de vélo qui s’appellent Flashback à Draguignan qui sont top, qui m’accompagnent depuis le début et ils avaient ce vélo qui était un Speed Concept à patins

Alix MAGIS DE LAFAGE : en fait, tu allais me lâcher en disant si tu fais du vélo, il faut que tu fasses du vélo comme une vélo qui dure à l’ancienne avec des freins à patins et tout. Donc, j’ai acheté ce vélo et je ne te dis pas les caps que j’ai dû passer pour m’en servir. Tu sais, tu passes les vitesses sur les prolongateurs et les freins, ils sont sur le côté

Alix MAGIS DE LAFAGE : c’est des freins à patins donc quand il pleut, autant te dire que tu ne sors pas.

Ermanno : C’est sûr que ce n’est pas la même chose que sur des freins à disques.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Exactement. Donc, tu vois, j’aime bien même faire des trucs comme ça. Par contre, après, j’ai perdu la confiance parce que j’ai chuté avec à Barcelone, il a déraillé. je pensais qu’il était trop subtil pour moi ce vélo mais là, je suis en train de le regarder et il est beau.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Mais ça m’a fait énormément progresser. Tu vois, il faut juste franchir des barrières et puis y aller par étapes et accepter que ça ne va pas aussi vite que le reste. Mais bon, c’est un sport. Vas-y, je t’en prie.

Ermanno : J’ai eu pas mal de triathlètes qui n’ont pas forcément commencé jeunes et qui, qui commencent un peu sur le tard et eux, leur problème, c’est la natation. Donc toi, ce n’est pas ton cas. Finalement, leur conseil, quand on commence le triathlon et qu’on ne sait pas nager, c’est de prendre des cours de natation, se faire encadrer par des coachs et puis progresser au fur et à mesure et puis nager, nager, nager, borner, borner, borner. En vélo, comment est-ce que tu, comment est-ce que tu apprends, comment est-ce que tu commences quand tu arrives dans ce club de triathlon à Draguignan et que tu vas voir le coach et que tu dis, dis-moi mon objectif, c’est l’Ironman. Tu lui dis par contre, je n’ai pas encore enlevé les roulettes ? Il y a le panier à chatons.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Bon, disons que la première fois qu’il m’a vu, il m’a demandé si j’allais livrer le courrier ou quoi.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Alors, l’avantage d’être en club et surtout à l’époque, on avait une véritable meute, c’est-à-dire qu’on était très soudés. Les garçons comme les filles, on avait un groupe génial. Et donc, énormément de solidarité. Donc, par exemple, l’évrier, il aidait en course à pied. Il y avait la ponette qui était une ancienne championne d’équitation qui nous aidait en vélo parce qu’elle était hyper à l’aise sur le vélo parce que quand on fait du… Elle était jockey. Donc, tu vois, la vitesse et la posture…

Ermanno : Oui, puis la différence, c’est qu’en vélo, ça ne saute pas. Donc, pour elle, c’est vacances. En plus, c’est plus facile.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Elle sautait par-dessus le vélo parce qu’elle s’ennuyait. Non, non, mais… Donc, il y avait quand même des cyclistes aguerris. Je pense à des gens comme Robin, Philippe, etc. Donc, en fait, tout le monde s’aidait. Et après, on avait, par exemple, une autre fille qui était très forte qui a fait de l’AD1. Donc, en natation, elle était hyper à l’aise. Donc, elle nous aidait en natation. Voilà. Donc, chacun accompagnait, utilisait sa force et la mettait au service de l’autre pour que l’équipe avance. Et ça, c’est chouette. Je me souviens et on s’était filmé quand il fallait apprendre à descendre du vélo

Alix MAGIS DE LAFAGE : Donc, on faisait des tours sur le parking de la piscine. On faisait nager avec le vélo. Tout le monde applaudissait. Je tombais deux, trois fois. Après, je bloquais. Donc, on allait essayer de m’expliquer que le vélo n’était pas méchant.

Ermanno : Puis après, tu finissais dans le mur parce que tu ne savais plus ce qu’il fallait faire. Freiner, descendre, sauter, arrêter. Boum !

Alix MAGIS DE LAFAGE : Tu y es presque sauf quand on était sur un parking. C’était dans les bagnoles.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Donc, tu vois, c’est cette solidarité aussi. C’est pour ça aussi que je voulais être en club et je suis très bien tombée à l’époque avec ce groupe. Et ils m’ont énormément appris et aidé. Seule, j’aurais fait. Je partais toute seule. Donc, déjà, je faisais des signes de croix avant de partir. J’en fais encore. Et je partais pour clipser, déclipser. Ceci, ça ne s’est pas fait. Donc, pendant que je la descends, je clipsais, je déclipsais, je déclipsais, je déclipsais. Et puis, en fait, répéter, répéter, répéter, jusqu’à ce que la routine s’installe et que le cerveau soit rassuré. Tu vois, c’était jouer la répétition et s’appuyer sur les autres. Et bon, c’est comme la natation. Il faut rouler. Oui,

Ermanno : c’est ça. Du coup, maintenant, tu montes et tu descends du vélo sans mettre les chaussures avant. Tu mets les chaussures sur le vélo.

Alix MAGIS DE LAFAGE : J’ai voulu faire des effets de style sur du long.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Oui, ça m’est arrivé. J’ai failli me faire recaler par l’arbitre une fois en compétition parce que j’ai franchi la ligne parce que j’arrivais pas à descendre.

Ermanno : Oui, mais tu lui dis que c’est ta première course et puis ça passe. Enfin, ça passe. Oui, parce que de toute façon,

Alix MAGIS DE LAFAGE : ils ont pas vu mes collègues rigoler que l’arbitre en grand prix que je n’avais pas un don spécifique. Non, après, ce qu’il y a, c’est que j’ai la caisse et j’ai les jambes. Tu vois, j’ai une VO à 58. Donc, il faut juste mettre à contribution tout le corps en ayant un peu débloqué la tête. Donc, tu vois, par exemple, je me force souvent. Je n’ai pas besoin de me forcer à faire de la montée parce que ça, j’aime bien, tu vois, mais je me force à faire de la descente. Je me force, j’essaye de lâcher aussi. Ça y est, j’arrive à lâcher une main après l’autre. Mais bon, ce n’est pas encore.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Ça va venir. J’ai que deux ans et demi d’ancienneté.

Ermanno : Bon, puis, en parallèle de te mettre au triathlon, tu as aussi lancé une boîte. Donc, tu fais tout en même temps. Comme ça, tu es sûre de tout réussir. Tu nous en parles rapidement parce que c’est, il y a quand même quelque chose à voir avec le sport pour ta boîte.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Oui, tout à fait. Effectivement, ça a à voir avec le sport. Mon entreprise, elle s’appelle Phil & Run. Et, attends, je suis en train de chercher juste un truc. Vas-y, vas-y. Je ne sais pas où je l’ai mis. Tac, tac, tac, tac, tac, tac.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Je ne sais pas où c’est. Tu m’excuses. Je voulais, je ne sais pas où il est.

Ermanno : T’inquiète.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Tac. Oui, c’est vrai que, en fait, tout est lié. Quand on parlait du changement de vie et que j’ai pris la décision de créer cette boîte qui était un projet que j’avais en tête depuis 10 ans, en fait, au début, je me suis utilisée comme mon propre laboratoire. Je ne pouvais pas payer quelqu’un à faire toutes ces conneries que j’ai faites pour pouvoir monter la méthode Phil & Run. Donc, l’objectif, si tu veux, de cette double vie, que je te présentais en introduction, je me suis rendue compte, en fait, qu’il y avait une forte congruence entre le sport et le milieu de l’entreprise. Alors, il y a cette fascination des entreprises pour le haut niveau, on parle toujours dans les comités de direction, etc. C’est très bien, sauf qu’il ne faut pas que ça s’arrête là. C’est une bonne intuition, mais il y a vraiment des choses à faire. Oui,

Ermanno : puis moi, je fais une petite aparté en tant que recruteur indépendant, j’ai envie de dire, c’est bien que ça fasse le buzz dans les comités de direction des entreprises, mais embaucher aussi des sportives et des sportifs de haut niveau, qu’ils soient en activité ou retraités, il y a plein de choses à gagner avec eux.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Je suis complètement d’accord avec toi. Et avoir aussi des collaborateurs qui font du sport, il y a plein de choses à gagner avec eux et aussi pour eux. Et en fait, si tu veux, l’objectif, c’était de dire, dans ma vie précédente, je me suis rendue compte que les gens n’aimaient plus les marques, y compris les salariés. La marque employeur, les gens, il y a une espèce de défiance. Je l’ai même vu quand j’ai lancé la propre marque Phil & Ren. Depuis, je racontais mon histoire, les gens, ils adoraient. Sur LinkedIn, ça likait. Et puis, un jour, j’ai dit, tiens, je vais parler de Phil & Ren. J’ai fait un flop total. Les gens, ils préfèrent les histoires de gens. Maintenant, c’est normal. On est dans l’ère de la marque personnelle. Et en fait, derrière la définition de la marque, il y a beaucoup de défiance. Qu’est-ce qu’on veut vendre ? On veut manipuler, etc. C’est dommage parce que les entreprises, c’est quand même le lieu de l’intelligence sociale par excellence où on peut faire des trucs super sympas comme quand on est en groupe. Et donc, je me suis dit, tiens, de cette double expérience, le sport apporte quand même ou vient colmater un peu ce que l’entreprise ne fait plus avec la pyramide de Maslow. C’est un truc un peu à délo. Et le sport peut déjà permettre d’avoir des gens en bonne santé. Déjà, des gens en bonne santé, ils ont de bonnes interactions sociales. Le sport, ça permet aussi d’avoir confiance en soi et de se sentir en sécurité. Et puis, surtout, selon la manière dont tu l’amènes, ça redonne du sens à pas mal de choses. Et je me suis dit, tiens, si on utilisait ça comme un outil, donc j’ai créé un produit. Ce produit, en fait, c’est comme le CrossFit est un produit. C’est un mélange de base athlétique avec de la gymnastique et de la musculation, on va dire, ou du renfort. Moi, j’ai créé, en fait, j’ai hybridé une base athlétique avec de la préparation physique spécifique et de la préparation mentale. En gros, j’apprends aux gens à courir.

Alix MAGIS DE LAFAGE : En ayant mis ce côté où c’est accessible vraiment aux non-sportifs et aux sportifs, j’ai voulu transmettre ce qu’on apprend dans le haut niveau. Il y a beaucoup de méthodes de haut niveau que beaucoup d’athlètes s’appliquent, notamment en triathlon. C’est là où j’ai appris énormément. C’est qu’en fait, on s’appuie sur un groupe, on en parle avec le vélo, on vibre tous autour d’objectifs collectifs et puis, surtout, on apprend la bonne mécanique de physique et mentale. Par exemple, pour bien courir, il faut savoir se servir, bien sûr. Les gens pensent qu’il faut savoir se servir de ses jambes, qu’il faut savoir se servir du centre du corps, qu’il faut savoir relâcher ses épaules, qu’il faut savoir se servir de ses pieds, avoir la mécanique pour être efficient, etc. Il faut être beau, quoi. Tu vois ? On leur apprend à être beau. Donc, en fait, tout ça, c’est des cours qui sont assez ludiques. Le cours signature est un cours de triathlète. On travaille en pré-fatigue musculaire avec adaptation dans la foulée sur plusieurs seuils ventilatoires. Et on peut le faire en marchant aussi quand on ne peut pas faire d’impact. Et donc, en fait, ces cours, ils sont 100 % dédiés aux entreprises. Donc, en fait, moi, j’initibe le comité de direction souvent en expliquant qu’on invite le club Phil & Run dans l’entreprise et que par le club, déjà, un club, ça permet aux gens d’avoir les moyens d’atteindre leurs objectifs. D’avoir des valeurs identifiées et d’avoir une fierté d’appartenance. Donc, en parallèle, la méthode, elle est toute simple. C’est une forme de QVT, qualité de vie au travail, opérationnelle et intégrée. C’est une cour de récréation pour les salariés en vingt fois par semaine sur site avec des coachs d’excellence que j’ai recrutés, que j’ai formés, à qui j’ouvre le monde de l’entreprise. Donc, je décloisonne l’entreprise et le coaching sportif. Et ces coachs-là, ils ont pour mission, en fait, de préparer les groupes de salariés, déjà de décharger la tête en chargeant un peu les jambes, de s’amuser ensemble, passer un super moment, déjà. Et au fur et à mesure, avec la prépa mentale, de déclencher des choses chez eux et de créer aussi quelque chose collectivement. Donc, il y a des cycles, comme une préparation Ironman ou athlétique. Ils sont dans des cycles. On peut rejoindre les cours à n’importe quel moment parce qu’il y a plusieurs options et que c’est fait pour tous les niveaux. Et après, ces salariés revendiquent leur appartenance. L’entreprise est ambassadrice de ça. Et c’est ma manière, pour moi, d’inviter le sport santé aussi dans les territoires puisque quand un salarié se met au sport, généralement, il invite le sport dans sa propre famille. Et c’est ce qui se passe dans nos cours. Il y a des gens qui étaient, moi, j’ai pas mal de gens qui étaient en surpoids et qui ont compris. Déjà, ils ont été hyper émus de se rendre compte qu’ils étaient capables de faire ça, de faire ce qu’on ne se croit pas capable, oser. Donc, on revient, au gêne de ce dont on parlait tout à l’heure. Et ils se sont rendus compte des bienfaits du sport. Et du coup, ça part faire des randonnées avec les enfants le week-end, ça partage dans les groupes WhatsApp. Donc, en fait, l’idée, c’est de changer l’avis des salariés, de les rendre acteurs, qu’ils le revendiquent au travail et quelles sont les valeurs qui en ressortent. Et après, de voir, justement, au-delà de la raison d’être dans l’entreprise, quelles sont les raisons d’en être des salariés. Voilà. Donc, on travaille là-dessus. Et après, on le fait revendiquer par les employeurs. On communique dessus. On fédère les sportifs des entreprises sur des événements locaux. Par exemple, des courses, des marches. Ou ils organisent eux-mêmes leurs événements. Tu vois, quand ils sont très audacieux, j’en ai qui ont organisé leurs propres courses.

Alix MAGIS DE LAFAGE : voilà. Tu vois, ça marche bien. On a plus de 300 cours. Tu vois, j’ai déposé le CABIS il y a un an et demi. On travaille beaucoup avec le milieu hospitalier. Tu vois, il y a l’hôpital Sainte-Nus à Toulon. On travaille avec Decathlon. Avec Decathlon, on a fait un truc assez sympa. On a ouvert aussi aux gens de l’extérieur. Donc, le personnel se mélange avec des gens qui payent pour venir faire les cours filles à Noël. Et ça a un peu donné raison à l’étude de marché que j’avais faite en maman. C’est que j’ai des gens qui veulent apprendre à courir. Soit qui viennent, qui courent déjà ou qui sont en atelier, mais qui veulent un truc un peu plus sympa, technique, avec des gens qui veulent de l’ambiance, etc. Et ça marche. C’est assez sympa. Et ils sont super beaux maintenant quand ils courent.

Ermanno : Ça, de courir. Excellent. C’est aussi une des clés du triathlon. C’est de savoir maîtriser la technique. Et je ne sais plus avec quel invité j’en parlais, mais on croit souvent que la course à pied, en fait, c’est facile et ce n’est pas technique. La natation, c’est super technique. On est tous d’accord. Le vélo, c’est pareil. Même si on apprend tous à faire du vélo en général quand on est jeune, c’est super technique quand on veut bien maîtriser le vélo. Et tu l’as dit toi-même, tu as encore peur sur le vélo alors que ça fait déjà quelques années que tu pratiques. Mais la course à pied, contrairement à ce qu’on pourra croire, c’est aussi super technique. La pose du pied, le gainage du corps, etc. Être beau, être économe dans sa course à pied.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Être efficient. C’est ce que je leur dis. Soyez efficient. Mais l’efficience, souvent, ils serrent les poings.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Efficient et beau parce qu’en fait, c’est même, par exemple, on parle du pilates souvent qui sont très efficaces pour l’être à un sport complètement différent. Mais en fait, la course à pied, c’est du pilates au mouvement. Et il faut, si tu engages bien le centre du corps, c’est mon premier entraîneur qui disait ça, tu relèves ton bassin donc tu écrases moins dans le sol. Après, si tu armes bien le pied parce que tu sais faire des gammes techniques, tu verrais au début les gammes techniques quand tu leur fais faire. Moi aussi, quand j’ai commencé les gammes techniques, mon premier entraîneur en triathlon, il me disait que c’était une hérésie de la nature. Ça fait plaisir. Je ne sais pas comment tu fais pour courir vite avec le chef corporel que tu as. Je ne savais pas me servir de mon corps mais il avait raison. Il m’a aidée. C’est là où j’ai pris conscience qu’en fait, je pouvais encore optimiser. Et d’ailleurs, je retranscrivais mes chronos de course sèche sur triathlon. Sur un sprint, le soundboard, je sortais en… Après, ce n’est pas des 5 km exacts pour un peu moins mais 18-19 minutes entre 18 et 20 minutes donc tu vois ce qui est en étant bien. Grâce à ça.

Ermanno : On en parlait un petit peu déjà avant et puis même en off, il y a beaucoup de parallèles entre le sport et l’entrepreneuriat surtout à haut niveau que ce soit l’entrepreneuriat à haut niveau ou le sport à haut niveau. Toi, depuis 18 mois que tu exploites Feel & Run et que tu formes des gens à être beaux, à bien courir, à apprendre à courir. Est-ce que tu as déjà vu des parallèles se mettre en place entre ce que tu leur apprends dans le sport, et ce qu’ils vont appliquer dans l’entreprise ?

Alix MAGIS DE LAFAGE : Oui, bien évidemment puisque c’est la revendication même.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Déjà, apprendre à alors, c’est des points comme ça. Apprendre à capitaliser sur ses forces plutôt que de sans arrêt corriger ses faiblesses. C’est les gens, ils sont tout le temps en train de parce que, par exemple, tu me verrais physiquement, j’ai des gens et je n’ai pas un physique de coureuse. Oui, je suis grande, je suis mince, mais je n’ai pas un physique. Elles sont toutes petites. Moi, j’en ai plein qui me passent entre les jambes pendant les courses et elles sont toutes fines. Donc, j’ai capitalisé sur mes forces par la puissance, la posture, le travail du pied. J’ai appris quels étaient mes points forts. Tu vois,

Alix MAGIS DE LAFAGE : ça, c’est important. Souvent, ne pas avoir peur de l’échec.

Ermanno : Oui, mais ça, c’est le sport, ça. Évidemment, dans le sport, on ne gagne pas toujours.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Tu prends quand même pas mal de veste. Voilà.

Ermanno : Donc, au boulot, c’est normal que tu prennes des portes. Il faut juste capitaliser dessus et puis apprendre à rebondir.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Voilà. Donc, oui, effectivement. Alors, ça, c’est quand tu es souvent en train de dire qu’il y a trop de vent, il y a trop de signe. Oui, OK. Il n’y a pas d’alignement des planètes. C’est comme ça. C’est une course. C’est un instanté. Est-ce que j’ai géré ? Moi, je pose toujours cette question. Est-ce que tu as fait de ton mieux ? Est-ce que tu as été jusqu’au bout ? Est-ce que tu ne t’es pas trouvé d’excuses ? Et si j’ai fait ça et la course, elle ne s’est pas passée comme je le voulais ? Avant, je t’aurais tapé une crise. Mais là, non. Tu vois, je me dis, de toute façon, je ne peux pas faire mieux. J’ai fait de mon mieux. Et qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? Et comme tu le dis très pertinemment, tu capitalises dessus. Ensuite, alors, ça, c’était souvent leur demande d’être bête dans nos cours. Alors, ça, ils retiennent. Parce qu’on commence toujours les cours en disant, on a de la force, il y a une très grosse difficulté dans nos cours. En plus, ils voient running, ils ont peur. Alors, là, mon Dieu, qu’est-ce que ça va être ? Ça panique. Il va falloir juste être bête. C’est-à-dire d’être capable de déposer ces petites voix qu’on a dans la tête qui sont de deux familles, l’ego, tout ce que j’ai comme représentation de moi qui ne sont que des représentations et qui sont bâties sur le passé et ça n’existe plus. Et ça n’a peut-être jamais existé. Ce ne sont que des représentations. Et le mental qui te projette et te protège de choses qui pourraient arriver. Et qui ne vont pas forcément arriver. Donc, on leur dit qu’il y a la seule chose qui existe, c’est l’instanté. Donc, soyez bête et soyez bon dans l’instanté. Si les voix, elles passent, acceptez-les. Donc, le soyez bête, ils aiment bien. Donc, maintenant, ils arrivent en réunion et disent alors, peut-on être bête ?

Ermanno : Ça vaut pour toi aussi, Alix. Car Pédiem, sur le vélo, n’aie pas peur de ce qui pourrait arriver. Profite de l’instant présent. Ressens ton vélo. Rends-en le contact à la route. Et puis, laisse-toi aller.

Alix MAGIS DE LAFAGE : J’ai des grands moments de flot en vélo. Je me régale. C’est l’avant.

Alix MAGIS DE LAFAGE : J’adore le vélo. J’ai eu des ancrages en vélo pendant des années. Mais c’est des mécanismes de protection. D’ailleurs, ce sont des lanceurs d’alerte. Donc, tant mieux. Je pense que c’est aussi grâce à eux que je ne fais pas n’importe quoi. Il faut juste que je les dose un petit peu. J’essaie d’être bête, mais pas trop parce que sinon, je pourrais tomber. Mais voilà. Dans le monde du travail, c’est ça. Et la fierté de faire ce dont on ne se croyait pas capable en ayant utilisé les bonnes ressources pour être bon dans l’instant T et après, s’appuyer sur les autres. Et peut-être aussi se dire que l’autre, il est comme moi. Il n’est peut-être pas forcément comme je le crois. Et souvent, le fait de se retrouver au travail, mais avec un autre prisme puisqu’on ne voit pas le lieu de travail comme un lieu de travail puisqu’on y fait du sport, permet justement d’envisager son collègue aussi sous un autre angle. Et donc, après, on fait toujours une ouverture sur le monde du travail sans être démago. Mais en leur disant « Regardez, par exemple, quand vous prenez la parole en public, vous allez à une réunion où vous avez peur de vous exprimer, soyez bêtes ! » Ben voilà ! » « Alors voilà ! Et toute la discipline, je plaisante, mais il y a aussi derrière toute la discipline et la régularité de bien prendre conscience que bien évidemment, on n’a rien sans rien, qu’il faut savoir bien s’entourer et mettre en place aussi un plan pour arriver à ses objectifs. Et la discipline apporte aussi la fierté quand il y a le résultat et qu’on a été au bout de ce qu’on essayait de faire.

Ermanno : Écoute, j’adhère. J’adhère à la méthode de Phil Run. Ça marche.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Merci.

Ermanno : Tout à l’heure, tu as utilisé le terme « signature » pour Phil & Run. Moi aussi, j’ai une question « signature » dans ce podcast qui s’appelle tout simplement « devenir triathlète ». Donc, toi qui es une presque ancienne néo-triathlète, Alix, comment devenir triathlète ?

Alix MAGIS DE LAFAGE : Je ne sais pas. Je ne sais pas. C’est les signatures, cette question. Comment devenir triathlète ?

Alix MAGIS DE LAFAGE : La manière de devenir triathlète, je pense que c’est déjà la fierté de faire ce qu’on fait.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Ça a l’avantage d’être un sport où il y a trois sports,

Alix MAGIS DE LAFAGE : de savoir où est le sport, son sport fort et de ne pas l’utiliser. Bien sûr, travailler pour être bon, correct dans les autres sports et de ne pas se faire maler. Je vais un peu reprendre en miroir ce que je te disais tout à l’heure, de pouvoir capitaliser sur ses forces et d’améliorer ses faiblesses pour prendre un maximum de plaisir dans ce qu’on fait. Un triathlon, c’est une course tactique. Moi, j’aime bien, je dis souvent, mes sportifs saucissonner. Ce n’est pas très joli, mais il faut le découper. Il faut la découper et chaque tranche, il faut la savourer au maximum en ayant la meilleure mécanique physique, physique et mentale. Moi, c’est un peu mon mantra et c’est ce que le triathlon… C’est comme ça que je suis devenue triathlète. Je l’avais en moi, mais je l’ai vraiment utilisé. Moi, c’est une de ma force mentale, c’est ça. Et c’est d’apprécier le beau geste à chaque fois de ce qu’on fait, de le vivre à 100% et de le partager avec les autres. Le triathlon, c’est un sport d’excellence pour moi.

Ermanno : Je note un sport de stratégie, un sport d’excellence et puis savourer, capitaliser, ne pas avoir peur de ses faiblesses, les accepter et essayer de les améliorer. Il y a pas mal d’axes de travail. Je te remercie, Alix.

Alix MAGIS DE LAFAGE : C’est moi qui te remercie. C’est un sport de fou aussi, on est d’accord.

Ermanno : Oui, mais qui apporte tellement de plaisir, en fait.

Ermanno : C’est une passion. Pour finir, Alix, où est-ce qu’on te suit, qu’on t’encourage, qu’on rejoint Fill & Run ? Si on est patron et qu’on veut que nos salariés découvrent la méthode et puis qu’ils adhèrent, ça se passe où ?

Alix MAGIS DE LAFAGE : Alors, déjà, ça se passe dans le monde donc vous avez le site www.fillandrun.com sur notre site internet. Venez voir nos réseaux sociaux, notamment Facebook parce qu’on a beaucoup de salariés donc ils sont quadrares donc ils sont plutôt sur Facebook et vous pourrez voir toutes les stories parce qu’on filme nos sportifs pour qu’ils prennent conscience aussi des moments et de la mécanique. N’hésitez pas à venir sur mon profil LinkedIn aussi, personnel, parce que j’y partage beaucoup d’éléments de mon laboratoire, notamment auprès des chefs d’entreprise qui sont pour que j’expérimente la méthode Fill and Run et puis si vous avez envie de venir me voir à Toulon le 10 mai prochain, c’est dans pas longtemps, c’est dans une semaine, portez la flamme. Ce sera avec grand plaisir. Bon,

Ermanno : écoute, l’épisode sortira après mais comme j’ai enregistré la vidéo, je vais essayer d’en faire quelque chose juste pour que les gens qui nous suivent viennent te voir.

Alix MAGIS DE LAFAGE : ça va sortir après, oui, oui. Mais c’est pas grave,

Ermanno : c’est pas grave. On fera un petit reels ou un petit truc pour que les auditeurs du podcast sachent que le 10 mai à Toulon, tu portes la flamme et qu’il faut venir te soutenir, t’encourager et mettre un petit mot sur la flamme. Non, ça c’est que les porteurs qui mettent des mots.

Alix MAGIS DE LAFAGE : On verra.

Alix MAGIS DE LAFAGE : Après, si tu veux que je t’envoie des liens, je suppose que tu peux.

Ermanno : Ouais, ouais,

Alix MAGIS DE LAFAGE : mais tu peux. Et vraiment, la revendication aussi sur Fill and Run, c’est important, c’est que c’est un peu comme un club où on a besoin des autres pour faire bouger les Français parce que pour faire bouger les Français par le travail, on a besoin d’être un maximum. Moi, j’ai besoin d’avoir un maximum de gens derrière moi, de partenaires clés et d’entreprises clés pour revendiquer ça parce qu’il n’y a que les acteurs économiques à mon sens qui feront bouger les choses significativement dans la santé. C’est un peu comme l’environnement et c’est pour ça que j’ai choisi ce créneau-là parce que je veux vraiment mettre le sport au milieu de la vie des Français, au cœur de la vie des Français par ce biais-là. Bon,

Ermanno : écoute, on est super alignés. Je te remercie encore, Alix. Je te souhaite une bonne continuation et puis bon…

Alix MAGIS DE LAFAGE : Je vais toujours faire un bon stage parce que je suis stagiaire dans une salle de crossfit. Bon stage ! Ciao !

Ermanno : C’était Devenir Triathlètes X OpenTri. Merci d’avoir écouté cet épisode jusqu’au bout. Nous, on a pris beaucoup de plaisir à l’enregistrer. Alors, si ça vous a plu, vous pouvez nous suivre sur nos réseaux sociaux Instagram, LinkedIn et Facebook. On se rejoint maintenant sur devenir-triathlètes.com. Vous allez retrouver l’ensemble des épisodes mais aussi des outils des ressources et des conseils gratuits pour débuter, progresser ou performer en triathlon. On ajoute toutes les semaines de nouvelles ressources. Si vous avez une idée d’inviter, n’hésitez pas à nous envoyer un petit message et si vous voulez être accompagné sur vos prochains objectifs sportifs, connectez-vous sur OpenTri.fr et on se fera un plaisir de vous aider. Alors, n’hésitez pas, on se retrouve tout de suite sur devenir-triathlètes.com et OpenTri.fr. Salut les sportifs !

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