#379 L’étoile montante du triathlon français : Gaspard Tharreau

🤩 Découvrez l’histoire incroyable de Gaspard Tharreau, le jeune athlète exceptionnel de 19 ans 🌟! 🏊‍♂️🚴‍♂️🏃‍♂️

📖 Né en 2004, ce petit génie du triathlon défie les limites et repousse les horizons. Membre éminent de l’équipe des Sables Vendées Triathlon sur les Grands Prix de D1 et du pôle Espoir de Triathlon à Montpellier, il combine parfaitement sport de haut niveau et études en école de commerce à l’EM Lyon 🏆🎓.

🔥 Non content d’être un athlète dévoué, Gaspard s’investit dans une quête de connaissance et d’épanouissement personnel à travers son projet scolaire. Son choix audacieux d’une école de commerce découle d’une passion pour la diversité des apprentissages et une volonté farouche d’enrichir son univers bien au-delà du sport 📚💡.

🌍 Vivant sa passion à travers le monde, Gaspard nous emmène dans son voyage où sport, études et aventures s’entremêlent pour façonner un avenir prometteur et passionnant. Son engagement pour l’équilibre entre performance physique et stimulation intellectuelle est un exemple pour tous 🧠💪.

📈 Il ne s’arrête pas là ; conscient de son impact écologique, il s’efforce de compenser son bilan carbone, témoignant de son engagement pour une planète plus verte 🌿♻️.

🎖️ Avec des résultats déjà impressionnants, comme ses médailles au championnat d’Europe Junior et sa participation au championnat du monde junior à Montréal, Gaspard s’oriente désormais vers de nouveaux défis, explorant le format M et la catégorie U23 senior. L’avenir semble sans limite pour cette étoile montante du triathlon 🌠🏁.

🤝 Son partenariat avec une préparatrice mentale et une nutritionniste, ainsi que son investissement récent dans l’apnée, témoignent d’une recherche continuelle d’amélioration et d’une vision holistique de la performance 🧘‍♂️🍏.

🔮 Rêvant déjà de Los Angeles 2028, Gaspard avance pas après pas, sûr de sa méthode et empli d’ambitions. Sa détermination, son talent et sa vision en font un athlète hors pair, un modèle de réussite et une source d’inspiration 🌈⭐.

💬 Suivez l’incroyable parcours de Gaspard pour ne rater aucune de ses conquêtes futures. Encourageons-le dans ses aventures et soyons témoins ensemble de la réalisation de ses rêves 🎉📲.

📷 World Triathlon

Pour suivre notre invité : https://www.instagram.com/gaspard.tharreau / https://www.linkedin.com/in/gaspard-tharreau-079223251 / https://www.strava.com/athletes/82000270

Dans cet épisode, vous apprendrez :

  1. 00:58.96 : Présentation
  2. 02:18.84 : Choix d’études et double projet
  3. 05:17.02 : Découverte du triathlon
  4. 15:35.06 : La place de la préparation mentale
  5. 20:02.46 : Soutien du pôle espoir
  6. 29:51.54 : Vie personnelle et sport de haut niveau
  7. 36:34.84 : Apport de l’apnée dans l’entraînement

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Ce podcast, animé par Ermanno DI MICELI vous accompagne dans votre démarche pour Devenir Triathlète !


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Grâce à Autoscript.fr, retrouvez la transcription de mon échange avec Gaspard :

Ermanno : Juste avant d’appuyer sur le bouton de ta montre et de démarrer ton entraînement avec un superbe podcast dans les oreilles, eh bien je t’invite à aller faire un tour sur devenir-athlète.com slash livre. Tu vas pouvoir découvrir le livre devenir triathlète que l’on a rédigé à 7 mains sous la direction d’Olivier Descuteurs et dans lequel on t’explique comment devenir triathlète, comment progresser en triathlon et enfin comment performer en triathlon. Allez, on arrête de parler, c’est parti ! Salut les sportifs, c’est Hermano et aujourd’hui on va échanger dans le podcast devenir triathlète avec un petit jeune né en 2004, punaise, il a 24 ans de moins que moi mais il n’en est pas moins talentueux. Je suis très heureux de recevoir Gaspard THARREAU. Salut Gaspard ! Salut Hermano, salut à tous ! Encore une fois, je fais amende honorable. Je m’excuse pour le retard pour l’enregistrement de cet épisode mais ne t’inquiète pas, ça va bien se passer. Si tu as un peu de temps à me consacrer, on va pouvoir rentrer en long, en large et en détail sur toi, sur ta carrière et sur tes objectifs. Écoute Gaspard, tout simplement, la première question. Eh bien, je te laisse te présenter. Dis-nous tout, qui est Gaspard THARREAU ?

Gaspard : Alors bonjour à tous, donc moi c’est Gaspard THARREAU. Comme a dit Hermano, j’ai 19 ans. Je suis athlète élite, membre de l’équipe des Sables Vendées Triathlon sur les Grands Prix de D1 et également membre du pôle Espoir de Triathlon à Montpellier. Et en parallèle de ça, je mène

Ermanno : aussi un projet scolaire en école de commerce à l’UAM Lyon. L’UAM Lyon que tu as intégré post-bac ou

Gaspard : de prépa ? C’était post-bac. Là, je suis en deuxième année d’un bachelor de 4 ans.

Ermanno : Waouh. Avec toi, ce n’est pas tout dans les muscles, rien dans la tête. Au contraire, c’est tout dans les muscles et tout dans la tête. On mélange les deux.

Gaspard : Ouais, c’est ça. Clairement, l’objectif, je me suis dit que je ne pouvais pas directement me lancer à 100 % dans le triathlon et j’ai besoin d’avoir une stimulation intellectuelle autre que le sport. Donc, je trouvais ça intéressant et pertinent et presque essentiel pour moi d’avoir un projet autre que le sport. Donc, pour moi, c’est l’école de commerce. Et je suis aussi content de pouvoir penser autre chose que du sport, c’est-à-dire découvrir plein d’autres thématiques différentes que le sport, la relation aux autres, des choses comme ça. Et je trouve que ça m’épanouit et je

Ermanno : suis très heureux de faire ce double projet. Qu’est-ce qui a fait que tu as voulu t’orienter vers l’école de commerce ? Parce que souvent, les sportifs, pas par facilité, mais parce que c’est une passion, choisissent plutôt des études vers le sport. Beaucoup sont en STAPS, quelques-uns en médecine parce qu’il y a aussi quelques ponts entre la médecine sur côté scientifique, le corps, le mouvement, etc. Voire kiné. Toi, qu’est-ce qui a fait que tu te

Gaspard : sois orienté plutôt vers l’école de commerce ? Alors, mon choix s’est orienté effectivement vers une école de commerce parce que tout d’abord, mes parents sont dans le secteur du commerce. Donc,

Gaspard : j’ai rencontré d’autres parents qui ont fait cette école de commerce avec eux. Donc, ils ont aussi fait une école de commerce, pas l’éSEM Lyon, mais une autre. Et en fait, j’ai trouvé que sur une école de commerce, il y avait plein de thématiques différentes abordées. Donc, c’était très large. Et ça, ça m’a beaucoup plu. Et le fait que ça soit aussi, comment dire, une école de commerce orientée vers le sport quand même, qui a un fort accent vers le sport, ça m’a rendu fier. Et je suis très heureux, content de faire partie de cette école et il y a certaines thématiques aussi qui reprennent le sport mais c’est pas essentiellement que du sport donc je trouvais ça

Ermanno : très intéressant. Ouais parce que là on l’aura compris tu as intégré l’EM Lyon dans la filière alors que tu m’expliquais qu’ils appellent talent mais en gros c’est un sport études c’est à dire que vous avez des horaires d’études aménagés pour pouvoir pratiquer votre sport pour pouvoir partir en compétition et puis vous avez des facilités pour suivre les cours pour rattraper éventuellement les devoirs ce genre de choses

Gaspard : Voilà effectivement c’est 100% adapté en fait à chacun donc on peut revisionner les cours en replay, on peut allonger le bachelor qui est initialement sur 4 ans sur plus d’années 5-6 ans donc c’est vraiment en fait adaptable à chacun et c’est ce qui m’a plu

Ermanno : dans ce parcours. Tes objectifs sur le plan académique voire professionnel une fois que tu auras terminé ce bachelor c’est de t’orienter vers un métier plutôt sur le commerce plutôt sur la création d’entreprise t’as déjà des idées ou tu vas te donner une chance sur le triathlon mais avec un diplôme

Gaspard : en poche ? Alors moi dans ma tête ça serait tout d’abord de valider ce bachelor du coup sur 4 ans ce qui m’amènerait à la fin des années espoir et un peu faire un bilan à cet instant et voir quelle voie vers quelle voie je vais partir soit vers l’école et donc continuer sur un master ou me lancer à 1% dans le sport en ayant tout de même un bachelor en poche

Ermanno : Ouais parce qu’après le bachelor tu peux continuer sur le master en une ou deux années voire même au delà alors après tu l’as dit tu feras le bilan à la fin de ton bachelor voire aussi le bilan sportif où est-ce que t’en es notamment sur le triathlon pour rester sur le triathlon comment est-ce que t’as découvert le sport Gaspard ?

Gaspard : Alors la découverte du triathlon c’est faite par mes parents qui ont pratiqué du triathlon avant moi quand j’étais jeune donc moi j’ai commencé à la base je viens de la natation donc j’ai fait les années basiques de natation j’ai appris à nager dans un club de natation ensuite mes parents se sont mis au triathlon et j’ai progressivement basculé vers le triathlon en m’inscrivant dans un club de vélo ensuite j’ai lancé dans un club d’athlée et ensuite j’ai fait la bascule en triathlon donc depuis 7 ou 8 ans je pratique du triathlon assez régulièrement et assidûment j’ai envie de dire

Ermanno : ça veut dire quoi pour toi régulièrement assidûment c’est combien d’entraînement par jour combien d’heures d’entraînement par semaine quelle répartition entre les 3 sports voire plus dans ta semaine d’entraînement

Gaspard : alors on va dire une semaine typique d’un athlète comme moi c’est entre 22 et 27 heures par semaine d’entraînement donc j’ai environ 6 natations par semaine entre 5 et 7 vélos et entre 5 et 7 courses à pied et il faut savoir qu’en plus de la préparation physique il y a aussi une préparation mentale j’ai un suivi avec une préparatrice mentale j’ai un suivi aussi avec une nutritionniste et je fais en plus aussi forcément de la préparation physique en salle de musculation deux fois par semaine donc c’est vrai que ça fait des semaines qui sont quand même bien chargées

Ermanno : quand est-ce que tu te reposes ou que tu étudies avec tout ça ?

Gaspard : en fait j’essaye de jongler entre les cours le sport mais il n’y a pas trop de temps mort c’est une semaine qui reste quand même très chargée mais je ne peux pas me plaindre le triathlon c’est ma passion et franchement c’est que c’est des heures de passé d’entraînement c’est que du plaisir et du bonheur je vais avec joie à l’entraînement donc c’est franchement la vie de rêve c’est parfait

Ermanno : mais attends c’est que le début parce que là tu vis la vie de rêve pendant tes études mais une fois que tu auras fini que tu t’orientes vers le domaine professionnel ou vers le domaine professionnel sportif tu seras certainement encore en plein dans ton rêve

Gaspard : oui c’est clair mais je suis déjà très satisfait de ma vie actuelle donc que du positif

Ermanno : bon alors tout ça, ça t’emmène où ? d’un point de vue triathlon tu nous as dit que tu fais partie de l’équipe de France Espoir où est-ce que ça t’emmène en termes de compétition est-ce que tu peux nous parler un petit peu de ton palmarès depuis ces 3-4 dernières années ?

Gaspard : donc moi il faut savoir qu’au début j’ai commencé la pratique du triathlon j’avais un niveau vraiment basique loisir et en fait progressivement

Ermanno : mais en venant de la natation ça aide déjà pas mal parce que le triathlon on le gagne pas forcément par la natation mais on peut le perdre à cause de la natation donc quand on est un bon nageur ça aide déjà

Gaspard : oui c’est sûr après par exemple pour te donner un ordre d’idée sur mes premières années de triathlon je me qualifiais pas encore aux championnats de France donc c’est venu progressivement petit à petit j’ai eu ma qualification après j’ai fait mes premiers top 5 mes premiers podiums et là dernièrement j’ai participé 3 fois au championnat d’Europe Junior

Gaspard : avec 2 médailles sur le Roll Amix c’était une médaille en individuel sur ces 3 années et j’ai pu aussi participer au championnat du monde junior à Montréal il y a 2 ans donc avec une 4ème place et en parallèle de ce circuit international je cours aussi sur le circuit national en D1 avec les sables depuis maintenant 2 ans où j’essaye d’apporter ma touche à l’édifice des sables Vendée Triathlon et j’ai réalisé plusieurs top 40

Ermanno : parce que quand on court en D1 il y a le fait de gagner ok ça c’est une chose mais il y a aussi le fait que tu cours avec et pour l’équipe et donc on prend les résultats des premiers qui créent le classement par équipe toi tu apportes plus que ta pierre à l’édifice et tu soutiens l’équipe en participant

Gaspard : oui c’est ça en fait les 3 premiers de chaque club apportent des points à l’équipe et en fait le but c’est d’avoir le moins de points possible par rapport au classement par exemple si je fais 40ème j’apporte 40 points et si je fais 15ème j’apporte 15 points donc le but c’est d’avoir un global le plus petit possible et d’ailleurs je suis membre de l’équipe avec Jérémy que tu as reçu aussi récemment donc voilà je suis très fier de faire ça de faire partie de cette équipe qui est quand même pas loin de ma ville d’origine Nantes que moi je suis du Grand Ouest donc ça me tient à coeur de porter ces couleurs et je suis très satisfait

Ermanno : du coup tu fais des beaux écarts quand tu retournes à Nantes et après quand tu retournes en cours à l’EM Lyon et en même temps quand tu es au pôle à Montpellier tu te balades un peu partout en France ça fait des belles sorties vélo tu me diras

Gaspard : ça fait des belles sorties vélo c’est vrai mais c’est vrai que la vie de triathlète nous amène aux 4 coins de la France aux 4 coins du monde donc il faut savoir s’adapter mais moi ça ne me dérange pas trop je découvre plein de paysages différents on voit plein de personnes différentes franchement c’est très enrichissant

Ermanno : sur les paysages justement quand tu pars compétition sur une coupe du monde sur une coupe d’Europe est-ce que tu as vraiment le temps de visiter de faire du shopping du lèche vitrine ou autre ou c’est vraiment focus très compétition vous arrivez la veille et vous repartez le lendemain de la compète et puis entre deux il y a la compète et après il y a les récup

Gaspard : alors il faut savoir moi j’ai quand même fait beaucoup de déplacements avec la fédération donc généralement on part 3-4 jours avant et en fait on ne visite pas énormément c’est vrai qu’on ne visite que par exemple quand on va à la piscine ou quand on va sur la piste on voit un petit peu les paysages de la ville du coin mais sinon c’est vrai que c’est quand même très focus triathlon très focus récupération surtout avant la course et c’est vrai qu’après la course on essaye de se relâcher un peu de se décontracter un peu on va on va dans un petit restaurant un petit bar boire un coup se refaire la course avec les copains mais c’est vrai que sur un déplacement en compétition c’est quand même beaucoup axé forcément performance récupération et pas trop loisir ou léger vitrine comme tu dis

Ermanno : alors j’allais te demander un petit peu comment ça se passe un déplacement avec l’équipe de France mais j’ai entendu un truc vous allez boire des coups avec les copains après la compète parle moi de l’hygiène d’un triathlète de haut niveau que tu es

Gaspard : alors bah moi je fais quand même très attention à mon hygiène même si ça pourrait pas le paraître du coup comme j’ai dit qu’on allait boire des coups

Ermanno : on a le droit d’aller boire un verre de gazeuse c’est pas interdit

Gaspard : c’est vrai que non on boit pas de l’alcool moi je bois pas d’alcool c’est que du un petit soda ou tu vois quelque chose comme ça mais c’est vrai que l’hygiène c’est c’est très important maintenant la performance ça joue à des détails et je pense que la nutrition c’est un gros axe de travail pour moi et même pour moi beaucoup de monde je pense j’essaye de faire attention avoir les bons apports au bon moment suffisamment mais après je t’avoue la pizza une fois par semaine il passe quand même ça fait toujours plaisir

Ermanno : ouais mais on va te dire on va mettre ça sur le dos aussi de tes semaines très chargées entre l’entraînement les déplacements les cours et puis je suis sûr que t’as plein d’autres projets à côté bah voilà il y a un moment t’as pas le temps de cuisiner tu vas chercher la pizza quoi

Gaspard : ouais c’est ça tu vas chercher la pizza et tu te retrouves avec les copains et tu peux faire des choses tu passes un bon moment c’est important aussi de savoir relâcher la pression penser à autre chose ça irait l’esprit

Ermanno : alors tu disais tout à l’heure que justement t’es suivi par une préparatrice mentale ça fait longtemps que tu travailles sur cet aspect là est-ce que c’est quelque chose que t’as intégré dès le début ou c’est venu progressivement ou peut-être même que c’est venu suite à une déconvenue qui t’est arrivée où tu t’es dit bah là il va falloir que je travaille sur cet élément là

Gaspard : alors pour moi la préparation mentale elle a commencé à se faire il y a environ un an donc avant j’avais des bilans annuels à faire mais c’était pas un réel suivi et là depuis un an donc je suis sur un suivi de une fois tous les dix jours en fait où je vais voir la préparatrice mentale pour diverses choses variées qui peuvent être de la vie de tous les jours mais aussi de l’entraînement et c’est vrai que ça depuis ça ça m’apporte quand même beaucoup en confiance en moi qui était un des points à travailler et j’en ressors avec que des bonnes zones et que des zones positives pour la suite donc pour moi c’est comme la nutrition c’est un axe de travail et il faut que je continue à axer là-dessus et ça fait partie intégrante de la performance je pense qu’un athlète heureux sain et clair dans sa tête va performer

Ermanno : c’est l’objectif effectivement et c’est vrai qu’on est un petit peu dans le bon moment si on reparlait de prépa mentale il y a même peut-être quelques années plus tôt même pas dix ans on n’avait pas forcément la même approche la même approche là maintenant ça évolue quand même pas mal je pense positivement pour les athlètes et pour les encadrants aussi qui sont peut-être plus ouverts à ce genre de pratiques et aussi à comprendre mieux les personnes, les athlètes qu’ils encadrent

Gaspard : bah oui c’est sûr que nous on a un profil, les sportifs de haut niveau assez unique et c’est vrai que pour les préparateurs mentales c’est toujours un petit challenge un petit défi d’essayer de nous trouver des solutions à notre niveau de droite à gauche pour pallier à nos problèmes mais au début pour rien te cacher j’étais un peu réticent à l’idée de faire la préparation mentale livrer un peu mes points faibles montrer mes faiblesses à quelqu’un d’autre mais en fait ça va devenir une force je pense à terme et c’est déjà une force de savoir ses faiblesses et pouvoir les travailler donc je ne regrette pas je ne regrette pas d’avoir mis l’accent là-dessus et je pense que ma préparatrice mentale doit être contente aussi de me dire que c’est une bonne chose de me voir d’avoir toujours quelque chose à régler à corriger donc c’est important et je pense que c’est presque essentiel pour la performance d’un athlète de haut niveau

Ermanno : justement tu disais que c’est un avantage pour toi de savoir quelles sont tes faiblesses pour pouvoir travailler dessus comment est-ce que tu travailles là-dessus justement est-ce que c’est toi qui vas vers ta prep mentale en lui disant tiens cette semaine aujourd’hui, dernièrement ressenti tel problème et après vous essayez de travailler sur le sujet et éventuellement ça va donner lieu à des enseignements ou est-ce que c’est plutôt elle qui va par sondage quand vous parlez tous les 10 jours vous avez 5-10 minutes de small talk et puis elle essaye d’en tirer des choses

Gaspard : c’est un petit peu des deux en fait généralement elle me dit comment c’est passé ces derniers jours, je lui explique et si j’ai des points à travailler qui me semblent essentiels je lui dis sinon elle me dit des choses que je pourrais améliorer en rapport à l’entraînement surtout on travaille surtout l’entraînement pour l’instant parce que la période des compétitions n’est pas encore arrivée mais c’est souvent moi en fait qui remarque des petites anomalies des petites faiblesses je lui en parle et elle me donne les techniques ou des façons de corriger ces petits défauts

Ermanno : et vous travaillez uniquement sur la façon de sur de l’oral et puis tu lui partages ce qui te pose problème et puis vous essayez de dégrossir le travail et puis après de mettre en place des techniques ou est-ce que vous travaillez aussi sur d’autres pans comme par exemple la respiration comme par exemple le sommeil comme par exemple la méditation

Gaspard : alors du coup il y a des deux en fait parce qu’elle me donne des techniques orales pour m’aider justement et on travaille aussi là avec le pôle on a un axe sur l’apnée et la respiration donc on fait beaucoup de cohérence cardiaque donc on fait aussi de la visualisation mais c’est vrai qu’il y a les deux méthodes et les deux méthodes me plaisent et là plus récemment du coup comme je disais on a fait un peu de la visualisation on a commencé un cycle d’apnée donc c’est aussi un travail mental l’apnée c’est même beaucoup de mental donc c’est intéressant et je pense que ça va renforcer mon mental du coup

Ermanno : donc cette prête mentale c’est toi qui as été la chercher ou c’est elle peut-être qui est venue vers toi ou c’est une prête mentale qui est proposée par le pôle espoir

Gaspard : c’est une préparatrice mentale qui est proposée par le pôle espoir et qui déjà depuis quelques années en partenariat entre guillemets avec le pôle espoir

Ermanno : donc c’est quelqu’un qui connait déjà le milieu, le monde du triathlon les spécificités du triathlon et qui te permet aussi justement comme tu disais t’aiguiller pour l’instant sur les entraînements mais aussi sur les compétitions sur les choses à mettre en place

Gaspard : oui ça me paraissait essentiel d’avoir une préparatrice mentale qui connait le triathlon un minimum et qui sait de quoi je parle sur des aspects plus techniques donc franchement je ne me voyais pas ne pas faire sans elle sachant qu’elle est partenaire du pôle et qu’elle connait très bien le triathlon

Ermanno : tu peux la citer si tu veux on aime bien quand on rend hommage aux gens qui font du bon boulot

Gaspard : coucou Autria, merci beaucoup pour le travail qu’on fait je suis très content petite dédicace à Autria

Ermanno : donc ça c’est un des aspects que propose le pôle pour vous permettre d’accéder encore plus à la performance est-ce qu’il y a d’autres éléments sur lesquels vous travaillez tu parlais tout à l’heure de la nutrition par exemple est-ce que c’est quelque chose qui est proposé par le pôle espoir de Montpellier est-ce que c’est quelque chose qui est suggéré, est-ce que vous avez des spécialistes avec qui vous échangez dans le cadre du pôle ou là ça va être toi qui va essayer de te constituer un staff avec des personnes de confiance

Gaspard : alors c’est vrai que depuis que j’ai intégré le pôle il y a beaucoup de personnes qui nous sont proposées comme la préparatrice mentale mais aussi la nutritionniste donc là c’était tout d’abord un bilan qu’on devait effectuer chaque année pour voir un peu comment ça se passait de ce côté là et s’il y avait des petites choses à corriger ou sinon on se sentait, on pouvait basculer sur une préparation au niveau de la nutrition donc un suivi et là c’est une personne que le pôle nous a proposé qui est partenaire avec le CREPS de Montpellier, donc qui s’occupe essentiellement que des sportifs et sinon quand j’étais basé sur Nantes c’est vrai que j’essayais de prendre un peu à droite à gauche sur des personnes qui sont un peu connues dans le monde du sport sur Nantes mais là le fait d’avoir intégré un pôle ça me facilite quand même beaucoup la vie sur ces points là ‘est franchement un plus d’être un pôle espoir c’est d’avoir un staff complet autour de nous qui nous aide dans les moments difficiles ou les moments où tout va bien

Ermanno : juste les moments où on va pouvoir aller chercher ce petit gain marginal qui va faire qu’on va passer d’un très bon athlète à un excellent athlète ça implique quoi d’ailleurs d’être dans le pôle espoir de Montpellier parce que tu es pensionnaire de l’EM Lyon donc est-ce que ça veut dire que tu dois aller enfin que tu es basé en fait à Montpellier est-ce que ça veut dire que tu vas régulièrement à Montpellier ou est-ce que ça veut dire que tu bénéficies juste je mets bien des guillemets juste de l’accompagnement de ce pôle espoir

Gaspard : non du coup là j’ai emménagé sur Montpellier depuis quelques mois et sinon concernant l’école en fait il y a des regroupements qui sont obligatoires à effectuer dans l’année donc sur les campus de l’école donc sur 3-4 jours toutes les promos se rassemblent Lyon, Paris ou Saint-Etienne mais je suis basé sur Montpellier depuis quelques mois et franchement la vie dans le sud de la France n’a rien à voir à la vie du Grand Ouest pour l’entraînement c’est franchement top

Ermanno : que ce soit le Grand Ouest ou le Grand Est je te confirme ça n’a rien à voir et encore ça dépend quel sud Montpellier t’es bien moi je suis à Castres à 2h de Montpellier et c’est quand même pas la grosse fête non plus

Gaspard : nous là franchement on a des conditions d’entraînement idéales Montpellier ça reste un fief dans le triathlon beaucoup de triathlètes habitent sur Montpellier

Ermanno : ça implique quoi en termes de déplacement parce que Montpellier il n’y a pas d’aéroport international donc quand tu dois te déplacer que ce soit en Europe ou même ailleurs dans le monde il faut mettre en place aussi les déplacements vers les aéroports vous y allez en train, en car en vélo comment ça se gère tout ça ?

Gaspard : on emmène notre vélo mais on n’y va pas en vélo on prend généralement l’avion à l’aéroport de Montpellier et on monte sur Paris donc ça nous fait un petit vol d’une heure et demie à peu près deux heures sinon on prend le train mais généralement moi je prends l’avion donc c’est vrai que ça rajoute forcément un vol en avion en plus sachant que moi j’essaye quand même de faire attention à mon bilan carbone annuel donc c’est pas un point qui favorise ce bilan carbone mais j’essaye de le compenser autrement via un partenariat que j’ai avec une société qui compense mon bilan carbone l’année

Ermanno : ça c’est sympa, j’allais te dire justement en termes de bilan carbone c’est chaud d’être un sportif de haut niveau et surtout quand on doit partir loin parce que non seulement t’es triathlète courte distance donc tu te déplaces pour une heure, deux heures de course souvent de l’autre côté du globe donc le bilan carbone au final est pas top mais si tu compenses c’est pas mal, ça c’est une initiative que tu as mis en place toi tout seul ou pareil c’est le Pôle Espoir qui propose ce genre de choses ?

Gaspard : c’est vraiment mon côté personnel ça me tenait à coeur de faire attention à ça et c’est vrai que j’essaye de faire attention dans mon quotidien prendre surtout le vélo, les transports en commun sachant que les transports en commun sont devenus gratuits à Montpellier ça amplifie le fait de faire attention mais en sachant que en général j’effectue entre 15 et 20 déplacements l’année donc ça soit en voiture, en train, en avion donc mon bilan carbone est assez élevé mais j’essaye de le compenser via la reforestation dans toute la France

Ermanno : on a rapidement passé en revue ton palmarès en terme d’objectif sur l’année 2024 t’en es où ? quels sont les gros milestones qui vont arriver ?

Gaspard : alors du coup pour moi ça sera une année de découverte sur le format M et aussi une découverte sur la catégorie U23 senior les coupes d’Europe senior donc je vais essayer de faire des découvertes sur le format M je vais essayer de me qualifier au championnat d’Europe U23 pour une première année je pense que ça peut être un bel objectif et bien entendu le podium en D1 avec les sables Vendée

Ermanno : bien entendu

Gaspard : gros un bel axe de travail et un bel objectif sur ces 5 étapes

Ermanno : en terme de cette année 2024, année olympique en France je pense que ça n’aura échappé à personne toi je comprends que tu n’es pas encore positionné là-dessus surtout que tu vas découvrir la distance M donc forcément pour monter sur cette fameuse distance M qui est distance olympique il faut un petit peu plus de bouteilles du coup 2028 c’est déjà quelque chose à laquelle tu penses dès maintenant ?

Gaspard : bah oui forcément j’ai dans un coin de la tête Los Angeles 2028 après j’essaye de prendre étape par étape chaque course chaque année et je verrai bien où j’en suis en 2028 mais je n’ai vraiment pas la pression et c’est plus un rêve qui est assez lointain pour l’instant mais qui reste dans un coin de ma tête

Ermanno : 2028 tu auras fini tes études depuis 2 ans normalement à moins que tu rempiles sur des masters donc c’est loin sans être si loin que ça finalement

Gaspard : ouais c’est vrai que je me disais déjà en Tokyo 2024 ça me parait loin mais c’est arrivé tellement vite donc c’est vrai que dans le triathlon on se rend compte que ça émerge de plus en plus tôt de plus en plus vite donc il ne faut pas perdre de temps mais je ne mets même pas la pression et comme je le dis je prends étape par étape et je verrai bien où je serai en 2028

Ermanno : comment tu construis ces étapes justement t’es tout seul, t’es accompagné, t’as un coach tu t’auto coach tous les triathlètes qui vivent à Montpellier t’aident comment tu construis tout ça déjà tes entraînements et puis aussi comment tu construis ces étapes

Gaspard : je construis ça essentiellement avec ma coach du coup Carole Péon qui est la coach du Pôle Espoir et aussi avec mes parents qui m’accompagnent dans mes études dans mon double projet et qui sont là pour m’épauler mais les objectifs plutôt sportifs se font avec le coach forcément où on essaye de mettre des objectifs majeurs des objectifs un peu plus mineurs et on essaye de jongler entre ça pour avoir une belle saison complète sans trop de courses mais avec des beaux objectifs et voilà c’est parti

Ermanno : c’est déjà pas mal comment ça se passe la relation avec ta coach justement puisque tu dis que c’est Carole Péon qui est au Pôle Espoir qui te coach avant tu étais coachée comment ?

Gaspard : alors avant d’arriver sur Montpellier j’étais au Crêpes des Pays de la Loire de Nantes donc c’était un pôle régional donc pas un pôle France mais un pôle régional ça s’appelle le Grand Triathlon Pays de la Loire donc c’est un centre d’entraînement régional et c’était Tristan Le Corvec qui m’a suivi pendant 3-4 ans et dont j’ai fait mes plus belles performances pour l’instant avec ce groupe là forcément après je viens d’arriver sur Montpellier mais c’est vrai que c’était 3-4 belles années avec des amis d’enfance qui ont grandi avec moi et là depuis quelques mois je découvre de nouveaux partenaires un nouvel environnement mais franchement ça me plaît et je sens que j’avais besoin de nouveautés donc pas déçu de ce changement

Ermanno : comment on gère ça justement j’imagine qu’après avoir passé 3-4 ans avec un coach et puis surtout tu nous disais tout à l’heure que pour toi c’était important d’avoir un équilibre aussi de ne pas faire que penser triathlon donc de pouvoir te ressourcer c’est venu souvent dans la discussion tu vas boire des coups avec des potes tu sors un peu de temps en temps etc tout en ayant une très bonne hygiène de vie on le rappelle ça fait quoi de se dire là je vais intégrer un pôle espoir ça va être à plusieurs centaines de kilomètres de la maison donc je risque de moins voir les potes de devoir changer de staff comment on se prépare à ça

Gaspard : moi il faut savoir que je suis de nature pas trop stressé je vis les étapes comme elles viennent je ne mets pas la pression et je sentais qu’en fait j’arrivais à bout de souffle à Nantes j’avais besoin de nouveautés d’un nouvel élan d’une nouvelle page et j’ai regardé un peu les différents groupes qui se proposaient à moi tout autour de la France et c’est vrai que le pôle de Montpellier m’a beaucoup plu par ses aspects de logistique avec un gros staff par son climat par la coach Carole où le feeling est vraiment bien passé entre nous et là du coup je viens d’emménager avec ma copine donc ça fait encore un autre changement parce que j’habitais avant chez papa et maman donc ça fait plein de nouveautés mais je les accueille à bras ouverts et je les prends qu’avec du bonheur de la positivité et franchement je suis très content d’avoir fait ce changement et je suis très épanoui

Ermanno : bon alors attention à la charge physique le fait d’avoir emménagé avec ta copine ça rajoute encore une épreuve de plus enfin une discipline de plus dans la prépa au triathlon

Gaspard : oui ça va après elle fait aussi du triathlon à haut niveau donc elle sait ce que je vis et on vit pas mal de moments ensemble à l’entraînement et en dehors donc c’est plus un plus qu’un poids à porter

Ermanno : et ça fait quoi justement de vivre sa passion avec sa moitié tu disais que tes parents ont découvert le triathlon et c’est grâce à eux que tu as découvert le triathlon donc il y avait déjà cet aspect un peu famille partage, bon moment avec tes proches là avoir une copine qui est aussi triathlète de haut niveau ça fait quoi de partager ces moments là avec sa moitié

Gaspard : moi je suis très fier de pouvoir partager ces moments là ça bonifie encore plus les moments de bonheur que j’ai déjà juste dans ma pratique du triathlon et ça facilite aussi notre quotidien parce qu’on sait ce que chacun éprouve quand il rentre d’une séance difficile son état donc franchement c’est que du positif que du plus et ça peut que m’aider et je pense que ça nous aide mutuellement à progresser et avancer donc on est très contents et on espère que ça va durer longtemps comme ça

Ermanno : pour toi la prochaine étape sur l’aspect sportif tu disais c’est continuer à être avoir des qualifs en équipe de France pour pouvoir passer en équipe de France senior avec les grands on pense à Dorian on pense à tous les autres

Ermanno : tu es confronté au meilleur de la planète dans le sport

Gaspard : déjà il faut savoir qu’on se confronte entre guillemets sur les grands prix on peut déjà apercevoir le niveau le gap qu’il y a entre les très grands de ce sport et les un peu moins grands comme nous

Ermanno : et surtout que j’aime à le rappeler en France on a quand même le premier circuit de première division de triathlon c’est le meilleur du monde il n’y a pas à discuter donc effectivement quand tu fais une manche de grand prix il y a de grandes chances que tu croises le fer avec les meilleurs

Gaspard : oui franchement pour des athlètes comme moi des jeunes athlètes c’est un super outil de travail et de progression c’est un axe que j’essaye de travailler en participant le plus possible à CD1 mais c’est vrai que du coup pour revenir à la passerelle entre les jeunes comme moi et les plus anciens ça va se faire par des bons résultats sur des championnats internationaux U23, Espoir puis par des premières sélections sur des World Triathlon Series et petit à petit jusqu’à leur niveau leur top niveau mondial

Ermanno : par aller mettre des petites piquettes au meilleur sur les grands prix et puis après être qualifié c’est ça ?

Gaspard : il y a encore un peu de travail mais on espère que ça va vite arriver

Ermanno : et toi tu te sens comment justement par rapport à cette marche à atteindre dans l’équilibre, dans la préparation dans laquelle tu te livres au quotidien avec tes 27 heures d’entraînement par semaine tu as l’impression qu’il y a encore beaucoup de travail à fournir, beaucoup de marche à gravir avant d’arriver tout en haut ?

Gaspard : oui je pense qu’il y a un réel fossé ce qui est normal je pense mais en fait j’essaye pas de voir d’atteindre leur niveau tout de suite j’essaye de progresser à mon rythme petit à petit et de voir jusqu’où ça va mener mais quand on voit leurs analyses de course leur vitesse de déplacement c’est vrai que ça peut donner mal à la tête mais là pour l’instant je me concentre sur moi j’essaye de progresser à mon rythme et c’est vrai que quand je vois quand on les croise en déplacement on essaye de leur parler de leur demander des petits conseils comment ils étaient à notre âge, comment ils ont fait et c’est vrai que c’est enrichissant et c’est que du plus mais le fossé est quand même encore important et je pense qu’il est normal à nos âges

Ermanno : il y en a qui se révèlent assez vite assez fort et tu pourrais en faire partie espérons que cette année l’année prochaine tu exploses et que tu puisses commencer à les tutoyer

Gaspard : oui j’espère on verra bien mais on reste régulier dans l’entraînement et on verra où ça va nous mener

Ermanno : sur l’organisation de l’entraînement on a compris que tu t’entraînes beaucoup dans la semaine, toute l’année est-ce que tu prends certaines périodes de pause est-ce que ça fait partie de l’entraînement la récupération de plusieurs jours, plusieurs semaines

Gaspard : alors il faut savoir qu’en général dans l’année il y a une grosse coupure de 2 à 3 semaines où on essaye de complètement penser à autre chose que du triathlon faire plein d’autres activités qu’on n’aurait pas le temps de faire à d’autres moments de l’année et sinon en général c’est des récupérations sur une journée max qui sont à peu près toutes les 2 à 3 semaines où on va faire un petit jour off se relâcher, se décontracter mais sinon on essaye d’être quand même le plus régulier possible dans l’entraînement et je pense que c’est ce qui paye donc il n’y a pas tellement de répit dans l’année et dans la vie d’un triathlète

Ermanno : tu nous as livré quelques trucs déjà quelques bonnes infos est-ce que tu vois d’autres axes de progression de ton côté au-delà de la prépa mentale que tu as déjà enclenché la nutrition que tu as enclenché la préparation physique évidemment est-ce qu’il y a d’autres axes de progression d’amélioration

Gaspard : comme je le disais précédemment je pense que le travail sur l’apnée ça peut être un beau point le travail sur sa respiration savoir bien respirer parce que c’est vrai que pour certains ce n’est pas forcément inné de bien respirer

Ermanno : parce que quand on parle d’apnée ça ne veut pas juste dire retenir sa respiration ça veut dire tout le travail qu’il y a autour de la respiration

Gaspard : préparer son apnée savoir prendre de l’air bien expirer donc je pense que c’est un des axes sur lesquels il faut que je continue à travailler je pense qu’avec ça déjà je serai bien complet pour performer

Ermanno : ça ressemble à quoi d’ailleurs une séance d’apnée pour les jeunes du Pôle Espoir de Montpellier vous vous retrouvez dans l’eau, hors de l’eau est-ce que tu y vois aussi des bénéfices au-delà de tout ce que tu viens de nous expliquer mais par exemple pour un départ triathlon est-ce que tu arrives à faire des apnées plus longues pour pouvoir te placer mieux, plus vite

Gaspard : alors généralement en fait on fait une séance par semaine on appelle ça un thème ventilation donc on va faire ça va être un travail de respiration sur du 5 temps, 7 temps, 9 ans sur des 25, des 50 apnées et on va mélanger un petit peu tout ça et de temps en temps on va mener un petit peu d’intensité avec de l’apnée donc c’est pas forcément très évident à chaque fois mais c’est vrai qu’en course ça nous apporte sur plusieurs points sur l’avant-course forcément savoir se calmer, se maîtriser en faisant des grandes inspirations, des grandes expirations ou des moments peut-être plus durs où on est entre guillemets dans la mousse en natation où on est un peu sous l’eau prendre une grande inspiration garder une apnée ou des choses comme ça et c’est vrai qu’on a aussi fait de la cohérence cardiaque donc tous les jours on fait un petit peu de cohérence cardiaque pour s’apaiser et réguler notre système respiratoire qui nous aide forcément à mieux performer après l’entraînement

Ermanno : tu en vois déjà les bienfaits ? par exemple si tu fais de la cohérence cardiaque un petit peu tous les jours j’imagine que ça te permet de comparer sur le résultat de la veille sur celui de la semaine d’avant, sur celui du mois d’avant

Gaspard : alors oui j’ai depuis qu’on a commencé l’apnée j’ai fait des réels progrès sur l’apnée même et même sur la prise d’air et l’expiration de l’air parce qu’avant je me rendais compte que je ne savais pas respirer à 100% j’étais à mon 75% et là je commence à atteindre mon 100% et je sens qu’il y a des bénéfices sur les phases de récupération surtout quand c’est très court savoir bien ventiler pour repartir le plus efficacement possible avec le plus d’air possible donc il y a plusieurs axes où j’ai progressé et je pense que quand la compétition va arriver ça va pouvoir me servir à mieux performer

Ermanno : on suivra ça avec attention qu’est-ce qui vous fait ça au Pôle Espoir de Montpellier ?

Gaspard : alors c’est Carole qui a initié avec un apnéiste professionnel mais en fait c’est un apnéiste qui fait lui des longueurs en bassin sur des distances assez longues sur du 100, 200 voire plus en apnée et on a initié ça depuis quelques mois et tous les membres du pôle ont vu des effets bénéfiques à ça donc on est tous très contents et on va poursuivre sur cette voie encore un bon moment je pense

Ermanno : je pense que c’est un peu le sujet dont pas mal de gens parlent ça parle aussi pas mal dans la communauté trail et ultra trail de savoir gérer sa respiration et je pense que c’est effectivement un axe de progression qui vient pas forcément en tête à prime abord mais sur lequel on peut pas mal évoluer et puis surtout on en voit aussi très rapidement les bienfaits au-delà de ce qui va autour de savoir mieux respirer etc tu le dis faire une apnée que ce soit à sec ou dans l’eau on apprécie facilement si avant on faisait 30 secondes et maintenant 1 minute les évolutions

Gaspard : ouais c’est clair c’est que du plus pour un triathlète donc si vous voulez devenir triathlète vous pouvez aussi faire de l’apnée à côté c’est un bel axe de progression

Ermanno : ouais surtout que ça marche mieux dans ce sens là c’est à dire être ou devenir triathlète c’est plus facile après de devenir apnéiste que d’être apnéiste pour devenir après triathlète ça marche aussi justement tu m’as tendu une belle perche le podcast s’appelle devenir triathlète j’ai l’habitude de demander à mes invités comment est-ce que à ton avis on peut devenir triathlète

Gaspard : je pense que pour devenir triathlète faut découvrir d’abord le triathlon aller découvrir une épreuve qui peut être divers et variée sur du long, du court distance, du relais et faut pas hésiter à y aller franchement au début moi j’avais rien d’extraordinaire j’ai juste essayé ça a accroché directement et depuis je ne lâche plus le triathlon mais osez y aller et vous verrez vous ne serez pas déçu et pour devenir un bon triathlète je pense que le point à retenir c’est d’être régulier et constant dans sa pratique à son échelle si c’est 5h par semaine c’est 5h si c’est 10h c’est 10h

Gaspard : et vous verrez je pense que ça va payer dans les mois à venir

Ermanno : Gaspard merci beaucoup pour ton retour merci beaucoup pour ces tuyaux tout ce que tu nous as délivré pendant cet épisode pour finir où est-ce qu’on te retrouve sur quels réseaux sociaux on peut te suivre et on peut éventuellement t’encourager parce que j’imagine que tu prends tous les encouragements les applaudissements et autres

Gaspard : oui avec plaisir vous pourrez me retrouver sur Instagram et sur Facebook sur mon compte Gaspard.Tarot et sur Linkedin Gaspard Tarot pour suivre mes actus

Ermanno : et puis on espère que tu signeras des beaux podiums moi je garde en ligne de mire 2028 tu vois j’aimerais bien avoir un petit Gaspard Tarot là-bas

Gaspard : on croise les doigts on verra bien

Ermanno : super merci beaucoup à bientôt

Gaspard : merci beaucoup au revoir

Ermanno : merci d’avoir écouté cet épisode jusqu’au bout n’oubliez pas de rejoindre notre groupe Facebook pour discuter avec les invités commenter et poser vos questions et Olivier et moi nous vous répondrons dans un prochain épisode à la semaine prochaine salut les sportifs

co-fondateur du podcast et co-auteur du livre DEVENIR TRIATHLÈTE
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Podcasts 🎙, SwimRun 🏊🏻🏃, prépa du défi Agrippa2022 et Papa x 4 enfants je cours après le temps, mes passions et mes petits amours.