#378 Performer en duathlon et en triathlon LD avec Victor Henry

🌟 Il était une fois, dans l’est de la France, un jeune homme nommé Victor Henry, promis à un avenir lumineux dans le monde exigeant du duathlon et du triathlon.

🚀 Sa passion pour la discipline, partagée lors de cet épisode captivant, résonne comme une source d’inspiration sans pareille.

🏊‍♂️ Dès l’aube de sa carrière, Victor plonge dans le duathlon et le triathlon avec une soif d’excellence, jonglant habilement entre sa vie d’ingénieur et les défis d’un entraînement de haut niveau. 🚴‍♂️ Guidé par Benjamin, son coach visionnaire, et soutenu par le Team Argon 18, il transforme chaque séance en une quête scientifique, peaufinant sa technique à l’aide de données précises et de son capteur de puissance.

🏃‍♂️ Les limites, pour Victor, ne sont que des défis à surmonter. Sa transition du duathlon au triathlon symbolise un engagement sans faille à se dépasser, explorant sans cesse de nouvelles voies pour atteindre l’excellence. 📊 L’analyse minutieuse de ses performances révèle un mariage harmonieux entre la rigueur de la science et la ferveur de sa passion.

🤲 Se plonger dans l’histoire de Victor, c’est comprendre que le triathlon transcende le sport ; c’est une lutte intime contre ses propres limites, un mélange de persévérance, de passion et de discipline. 🌈 Victor, tel un phare dans la nuit, incarne l’esprit du triathlète en devenir, marchant sur le chemin de l’excellence pavé d’efforts, de données et de passion.

📚 Inspiré par les géants du triathlon, ceux qui ont marqué l’histoire de cette discipline, Victor absorbe leurs leçons, tissant sa propre légende. Il nous rappelle l’importance d’écouter et d’apprendre des expériences de ceux qui nous ont précédés. 🏆 À travers son récit, Victor nous invite à embrasser notre quête personnelle de dépassement, à la poursuite de nos rêves les plus fous.

🎧 Cet épisode est un voyage au cœur de l’âme d’un athlète, dévoilant son parcours, ses aspirations et les coulisses de ses succès. Un récit qui, à n’en pas douter, éveillera l’esprit de champion qui sommeille en chacun de nous.

#️⃣ #Triathlon #Inspiration #Détermination #Passion #Science #Coaching #VictorHenry

Pour suivre notre invité : https://www.instagram.com/victor.jd_henry / https://www.linkedin.com/in/victor-henry-b4bb58138 / https://www.strava.com/athletes/6684443

Dans cet épisode, vous apprendrez :

  1. L’origine et les racines de Victor
  2. L’équilibre entre le triathlon de haut niveau et la vie professionnelle
  3. Spécialisation de Victor en triathlon longue distance
  4. Organisation des entraînements
  5. Victor et le duathlon
  6. Être un triathlète professionnel selon Victor
  7. Le rôle du Team Argon 18 dans la carrière de Victor
  8. L’utilisation de données et de capteurs de puissance

… ah oui et vous découvrirez comment s’appelle le petit chat de Victor !

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Ce podcast, animé par Ermanno DI MICELI vous accompagne dans votre démarche pour Devenir Triathlète !


Grâce à Autoscript, on vous propose même de revivre l’échange que j’ai pu avoir avec Victor :

Ermanno : Juste avant d’appuyer sur le bouton de ta montre et de démarrer ton entraînement avec un superbe podcast dans les oreilles, je t’invite à aller faire un tour sur devenir-athlète.com slash livre. Tu vas pouvoir découvrir le livre Devenir Triathlète que l’on a rédigé à 7 mains sous la direction d’Olivier DE SCHUTTER et dans lequel on t’explique comment devenir triathlète, comment progresser en triathlon et enfin comment performer en triathlon. Allez, on arrête de parler, c’est parti ! Salut les sportifs, c’est Hermano et je suis très heureux de vous recevoir pour un nouvel épisode du podcast Devenir Triathlète. Aujourd’hui, on va échanger avec un petit jeune qui m’a avoué, lorsque je l’ai contacté, être aussi un auditeur du podcast. Donc, cher invité, tu passes de l’autre côté du micro. Je suis très heureux de tendre le micro justement à Victor. Salut Victor !

Victor : Salut Hermano, bonjour à tous !

Ermanno : Bon, on sent une petite pointe d’accent dans ton expression, mais d’où viens-tu mon cher Victor Henry ? J’ai buggé un petit peu tout à l’heure parce que je voulais bien rester sur le Victor pour ne pas… pour ne pas embrouiller les auditeurs. Donc, on va dire Victor, c’est ton prénom. Henry avec un Y, c’est ton nom de famille. Donc, d’où viens-tu Victor Henry ?

Victor : Exactement, j’ai un petit accent de l’Est. Je suis un pur produit franc-comtois et plus précisément de Montbéliard. Et pour ceux qui sont un petit peu amateurs du football, j’habite juste à côté de Sochaux. Voilà, un club historique.

Ermanno : Un club historique. Et Sochaux, ils ne font pas que du foot, ils font aussi des voitures.

Victor : Exactement, ils font pas mal de trucs. Il faut du foot et des voitures. Si on peut résumer, c’est déjà pas mal.

Ermanno : Bon, ils sortent aussi des beaux ingénieurs, n’est-ce pas ?

Victor : Ouais, aussi, ouais.

Ermanno : Bon, on va revenir sur tout ça justement. Les auditeurs vont comprendre pourquoi je fais cette petite blague. Écoute Victor, tu le sais, si tu écoutes le podcast, la première question, c’est toujours la même. On terminera aussi toujours avec une question qui est toujours la même. Mais la première, dis-nous tout. Qui est Victor, de prénom Henry, de nom de famille ?

Victor : Écoutez, moi je suis Victor, j’ai 28 ans. Je fais du triathlon depuis maintenant 12 ans. J’ai compté pour préparer un petit peu l’interview. Je me suis dit, ça va faire déjà 12 ans que je fais du triathlon, que le temps passe vite. Donc ça, c’est pour le côté sportif. Je suis au club du Pays de Montbéliard Triathlon. Et puis peut-être qu’on aura l’occasion d’en reparler. Je suis également au Team Argon 18 France, un team de triathlètes passionnés et passionnants. À côté de tout ça, j’habite à Montbéliard avec ma copine Mathilde et mon petit chat Pistache, évidemment. Il faut qu’on en parle et j’espère qu’on pourra également en parler assez longuement de ce petit chat. Et sinon, côté professionnel, je suis ingénieur pour la collectivité territoriale du Jura dans toute la partie recyclage et valorisation des déchets.

Ermanno : Côté professionnel, côté travail, celui qui t’amène le principal du budget pour vivre, tu fais ça. Mais tu as aussi une autre occupation en tant que professionnel, non ?

Victor : Oui, exact. Donc, on va dire que le travail, c’est ce qui me ramène un petit peu de nourriture dans l’assiette. Et pour le faire avec le sourire, je fais du triathlon. Donc, en essayant de me rapprocher du haut niveau, en professionnalisant la démarche, je fais du triathlon au club de Pénombellaire, comme je le disais. Et en gros, ça me prend une vingtaine d’heures par semaine en parallèle de tout le reste.

Ermanno : Alors, triathlon, sur quelle distance pour celles et ceux qui ne te connaîtraient pas ? Parce qu’on le sait, le triathlon, ça va du super sprint jusqu’au DK Ironman. Toi, tu es sur quelle distance ? Quelle est ta distance favorite ?

Victor : Moi, j’ai commencé tout jeune. J’ai commencé en cadet. Donc, ensuite, j’ai fait le cheminement, je dirais, logique du triathlète qui commence. J’ai commencé par des S et des M essentiellement. Je me suis rendu compte que c’était cool, mais que je sentais bien que j’avais plus des capacités d’endurance que de vitesse, bien que je sois rapide. Mais je me suis quand même assez rapidement dirigé vers du longue distance et plus précisément quand même du format Helf Ironman. Parce que pour l’instant, l’Ironman, je ne pense pas avoir le temps nécessaire. Et puis, la maîtrise de l’effort pour pouvoir me diriger sereinement vers un Ironman.

Ermanno : Sereinement vers un Ironman. Donc, tu restes sur le half 20 heures par semaine. C’est pas mal. Comment tu dispatches tes entraînements entre la natation, le vélo et la course à pied ?

Victor : En semaine normale, en gros, c’est 3 à 4 séances de natation par semaine. Enfin, pas plus. C’est déjà pas mal, surtout pour un non-nageur comme moi. Mais 3 à 4, ça me permet de me décharger mentalement parce que c’est vraiment quelque chose pour lequel je vais en marche arrière. En vélo, ça représente entre 8 et 12 heures. Et puis, à pied, à peu près 100 kilomètres. Voilà. Moi, j’ai plus un profil quand même de coureur et j’aime bien me sentir fort à pied. Et j’aime bien avoir des bons volumes à pied. Donc, je fais quand même assez régulièrement des semaines à plus de 100 bornes à pied et ça me plaît bien.

Ermanno : Il faut les placer. Bon, alors après, c’est toujours plus facile de faire, entre guillemets, plus facile de faire 100 bornes quand on court à 18 kilomètres heure que 100 bornes quand on court à 12 comme moi. Mais c’est qu’une question d’organisation finalement.

Victor : Ça passe plus vite, effectivement.

Ermanno : Oui, c’est ça. Ça passe plus vite. Ce n’est pas forcément plus facile parce que ça demande beaucoup plus d’implication, d’abnégation et de force aussi.

Victor : Oui, effectivement. Sur tous les entraînements, natation, vélo, course à pied, il faut réussir à les placer sans négliger le côté professionnel et le côté perso. Et souvent, ça va être tôt le matin. Les pauses de midi, je les passe souvent à la piscine parce qu’au final, c’est le seul créneau que j’ai où ça ne me dérange pas trop d’aller nager. Et puis après, les vélos, j’arrive quand même à faire des bonnes sessions le week-end. Mais effectivement, ça prend du temps et ça demande pas mal de cadrage et d’organisation.

Ermanno : Toi, justement, comment est-ce que tu organises tes entraînements ? On l’a compris, tu vas nager le midi, tu essayes de placer tes entraînements vélo, tes entraînements course à pied. Souvent, on place le vélo le week-end parce que mine de rien, le vélo, c’est assez chronophage quand on veut faire des belles sorties, 3, 4, 5 heures. Et donc, dans la semaine, ça paraît un peu difficile. Est-ce que tu t’entraînes avec les gars du club ? Est-ce que tu t’entraînes avec les gars de la team ? Team Argon 18, est-ce que tu fais tout, tout seul, de l’entraînement jusqu’au coaching ?

Victor : Alors, si on récapitule, depuis le début, quand j’ai commencé le triathlon en 2012, c’était déjà au club de Pédon-Béliard Triathlon. Et là, effectivement, c’était du 100% avec le club. J’étais avec l’entraîneur du club, que ce soit natation, vélo et course à pied. J’ai toujours fait ça avec eux. Ça a duré deux ans comme ça. Ensuite, j’ai été un petit peu pris sous l’aile de mon premier entraîneur, je dirais Vincent Lebec, qui m’a vraiment donné le goût à l’effort et à la performance, que ce soit en course à pied et même en natation. En vélo, bien entendu. Et ça, ça a duré deux, trois ans derrière. Et ensuite, en 2017, quand j’ai commencé à prendre conscience que c’est quand même pas mal et qu’on s’amuse bien en triathlon, j’ai décidé de m’entraîner tout seul. Voilà, je me faisais mes petites semaines, je m’entraînais vraiment tout seul de A à Z. Même la natation, je n’avais plus forcément la disponibilité d’y aller avec le club, je m’entraînais tout seul. J’avais juste un entraîneur natation qui me donnait des bonnes séances, mais sinon tout le reste, c’était moi qui m’organisais. Et ça, ça a quand même duré jusqu’en 2020, l’année Covid. Et suite à l’année Covid, où il y a eu pas mal de changements, que ce soit dans ma vie perso, pro, et puis même, je voulais un petit peu changer d’air sur ma pratique sportive. Et là, je me suis dirigé vers mon entraîneur actuel, qui est Benjamin Pernet, qui, depuis novembre 2020, me concocte des jolis petits programmes. Donc ça, ça me permet de donner le cadre. Et ensuite, suivant les disponibilités que je peux avoir pour aller nager avec mon club, pour pouvoir aussi voir du monde et puis rendre ça un peu plus sympa, ou organiser des sorties vélo avec les copains, j’essaye autant que possible de me joindre avec eux, au moins sur les échauffements et les récup. Voilà. Donc je dirais actuellement, c’est quand même du… L’entraînement est cadré par Benjamin et sinon à 70-80%, je suis quand même relativement seul.

Ermanno : Ouais. En plus, c’est vrai que quand on a une activité professionnelle, celle qui est rémunératrice à côté, c’est pas toujours facile de s’organiser avec le club. Et puis, il faut bien voir un peu pistache aussi. Toute la soirée, tu ne le verras plus. Bon, ta conjointe. OK, on a dit qu’on parlait de pistache dans l’épisode.

Victor : Parfait. Super. Tu l’as superbement bien placé. J’apprécie.

Ermanno : Non, mais plus sérieusement, tu as fait ce test de t’auto-coacher. On parlait en off de Cédric Ludet, dont j’ai diffusé l’épisode récemment. Lui aussi, il a fait ce test-là. Maintenant, tu es accompagné par Benjamin, ton coach actuel. Alors, sur la partie course à pied, en plus, tu dis que tu es coureur. Tu es fort en course à pied. Tu es plutôt coureur et tu aimes te sentir fort sur la course à pied. Sur le vélo, ça a beau être des disciplines assez techniques, une fois qu’on maîtrise le geste, ça va. Par contre, la natation, pour ça, c’est super ingrat. Quand tu n’es pas un nageur de formation, il faut répéter les gestes et malheureusement, souvent avec un œil d’expert qui te regarde. Parce que même après avoir nagé pendant 15 ans, si tu poses mal ta main en crawl, au bout d’un moment, tu vas le payer. Et quand ça fait 15 ans que tu nages, tu cherches plutôt la performance. Donc, sur la partie natation, comment tu t’organises justement pour que ton entraîneur ait un regard critique ? Est-ce que tu filmes et après, tu lui envoies et il regarde ? Est-ce que de temps en temps, il vient au bord du bassin avec toi ? Comment tu t’organises ?

Victor : Là, clairement, actuellement, je ne suis pas autodidacte parce que ce n’est pas moi qui me suis appris tout seul à nager. Mais actuellement, je nage vraiment tout seul. De temps en temps, quand je vais nager avec mon club, j’ai l’entraîneur du club du Pénombelle Articathlon qui vient me donner quelques tips pour venir optimiser un petit peu mon geste ou ma pose de main ou redresser la tête. Ça fait vraiment des choses simples. Je ne peux pas boire lorsque je nage. Mais sinon, c’est vrai qu’actuellement, je suis un petit peu en solo. Après, je pense avoir acquis pas mal de bonnes techniques sur mes premières années de triathlon. Là, vraiment, franchement, je nageais… Quand je finissais 100 mètres, c’était déjà beau. Donc là, on prenait vraiment le temps de bien travailler le geste, de bien respirer au bon moment. Et là, j’ai vraiment pris le temps de le faire. Et en fait, les années où je me suis entraîné seul, j’étais uniquement suivi en natation. Par mon ancien entraîneur de Gré, parce que je suis quand même passé au club de Gré pendant quelques années. Et en fait, là, le but, c’était de me faire borner. C’était une stratégie. En gros, je tournais à 20-25 bandes par semaine de natation. On bornait. Et puis en fait, le but, c’était juste de développer la caisse avec la technique que je pouvais avoir avant. Donc forcément, j’ai développé des bonnes capacités de nage. J’ai développé de très jolis défauts de nage également. Mais là, actuellement, je trouve que j’ai trouvé un bon équilibre entre mon investissement, mon perso que je peux mettre dans la natation, donc trois séances par semaine maintenant, ma technique et la performance que j’ai désormais sur triathlon.

Ermanno : Surtout que Pistache peut éventuellement t’accompagner en vélo et en course à pied. Mais en natation, on sait que les chats n’aiment pas bien.

Victor : Exactement. J’ai le petit panier qui va bien sur les prolongateurs. Et puis en course à pied, j’ai un petit sac à dos, un petit chat cadeau même. Mais en natation, c’est très compliqué.

Ermanno : Bon, ça va être le running gag de l’épisode. On va le placer tout le temps, Pistache. Tu as dit qu’il fallait le placer, donc on va en parler. Donc, je comprends mieux. En fait, déjà, quand tu apprends à nager à 12 ans, c’est quand même mieux que quand tu apprends à nager plus tard. Et il y en a eu des gens qui ont découvert le triathlon à l’âge adulte. Donc, 12 ans, tu commences, tu es un peu à la limite quand même pour commencer à avoir des mauvaises habitudes, mais pour quand même bien intégrer tous les gestes techniques. Mais je comprends mieux maintenant que sur ton profil LinkedIn, parce que je le répète suffisamment souvent, je suis recruteur, donc LinkedIn, c’est un peu mon outil de prédilection. Tu affiches clairement déjà ton… ta passion pour le triathlon et le duathlon, mais aussi tes victoires en tant que duathlète. Parce que là, tu ne nages pas quand tu es duathlète.

Victor : Oui, effectivement. Alors, en fait, mon premier vrai résultat probant où je me suis dit, OK, là, ça vaut peut-être le coup de s’y mettre, c’est en 2019 quand j’ai fait champion de France de duathlon longue distance. Et effectivement, en duathlon, il n’y a pas de natation. Donc, ce n’est pas que je me suis buté là-dessus, mais je me suis dit, quitte à commencer à rentrer dans le sport de haut niveau, sur une discipline que tu maîtrises de A à Z, parce que course à pied, vélo, course à pied, c’est vraiment mes points forts. Donc, le duathlon longue distance, champion de France en 2019, troisième en 2022. Et puis, j’ai eu la chance de faire les championnats du monde également en septembre 2022 à Zoffingen. Et également, en parallèle, vu qu’à l’époque, j’étais agréé, je faisais aussi les manches de Grand Prix en deuxième division, avec l’objectif de monter en D1. Bon, on n’a jamais réussi à transformer l’essai, mais déjà, la D2, c’était hyper intéressant parce que c’était super course. C’est hyper dynamique. C’est un petit peu stressant parce qu’on est en pack. Et surtout, c’est hyper rapide. Et pour un mec comme moi qui, à la base, est sur du longue distance, ça me permettait aussi un petit peu de sortir de ma zone de confort et puis de me confronter à plus fort et à un effort qui, justement, ne me convenait pas forcément à première vue. Voilà. Donc, effectivement, du athlète de base, fier de l’être, mais j’essaye maintenant de me concentrer sur le triathlon.

Ermanno : Bon, ne bouge pas. On en parlait avec Marion Legrand. Avant, je pense que cet été, pour la petite fête de campagne, tu sais, qu’il va y avoir à Paris, là, où il va y avoir plein de sportives et sportifs et tout, et notamment le triathlon, où on est censé nager dans la Seine. À mon avis, il y a des chances que ça se transforme en du athlone. Bon, malheureusement, ce ne sera pas les meilleurs du athlète qui iront, mais en tant que du athlète, tu vas kiffer.

Victor : Oui, ben, non, parce que, allez, je suis triathlète, moi, j’ai envie de voir un triathlon à Paris. Mais effectivement, il faut qu’on fasse gaffe avec ces histoires. Et si ça finit en du athlone, après, les triathlètes qui font les JO, ce sont des très bons du athlète, mais ça reste un effort spécifique. Et on l’a déjà vu, quand Alistair Broglie était venu sur un championnat du monde de du athlone, eh ben, il s’est fait taper par deux Français, du athlète pur. Donc, ça veut bien dire que c’est un effort à part, que c’est un sport à part, et que ça demande d’autres qualités que le triathlète n’a pas forcément à 100%. Voilà. Tout comme le du athlète n’est pas nageur, voilà, au même titre.

Ermanno : Comment est-ce que toi, justement, tu jongles entre les deux ? Parce qu’on l’aura compris. Toi, t’es un triathlète, t’aimes ça, mais ce que tu préfères, c’est le du athlone, en fait. T’es un du athlète devenu un peu triathlète, parce que dans ta formation de sportif que t’as commencé à 12 ans, t’as commencé par le triathlone. Mais comment tu jongles entre les deux ? Comment est-ce que tu fais un choix ? Parce que finalement, il faut choisir à un moment. Triathlone ou du athlone ? Long ou court ?

Victor : Moi, j’ai fait le choix l’année dernière, clairement, en me disant, bon, ok, le du athlone, c’est cool, c’est là où je performe, c’est là où je fais les meilleures courses, mais le du athlone, en termes de visibilité, on n’est pas au niveau du triathlone. En plus, depuis l’année dernière, en triathlone, je cours en catégorie pro, donc je suis sur le classement PTO. C’est quand même hyper intéressant pour venir se challenger, voir un petit peu où est-ce qu’on en est par rapport aux autres. Alors, spoiler alert, je ne suis pas du tout parmi les meilleurs mondiaux en triathlone, mais ça me permet d’être dans le classement mondial et me dire, ah ouais, ok, super, il y a ça, il y a des super courses. Fin octobre, j’ai fait le challenge Vieux Boucaud, fin octobre. Il y avait… Trois champions du monde au départ, un ancien champion olympique. J’étais avec eux sur la ligne de départ, avec Alistair Brunelis, avec Dorian Connex. Franchement, pour moi, entre guillemets, un petit du triathlone, mais qui se projette quand même en essayant de se professionnaliser, etc. C’était un départ de course dont je me souviendrai tout le temps. Donc, j’ai choisi auquel du athlone hors saison pour préparer la suite, mais ça reste le triathlone, le focus sur le triathlone et le fameux classement PTO pour pouvoir m’amuser dans le classement mondial.

Ermanno : Alors, ça fait quelques temps que je ne suis plus sur les parcours de triathlone parce que j’ai rangé le vélo dans le garage, j’ai promis à mon épouse. Mais je ne peux pas faire du duathlon non plus. Je fais plutôt du swimrun, tu vois. Mais à mon époque, oui, parce que je suis vieux, j’ai presque le double de ton âge. Il n’était pas rare de voir des triathlètes commencer à s’échauffer sur home trainer avant de partir à la flotte. Est-ce que toi, en tant que duathlète, tu as déjà essayé de te faire un échauffement à la duathlète ? C’est-à-dire pas faire duathlon ? Pas faire quelques tours de piste, mais vraiment de faire un 5 bornes à l’allure de course et puis après, aller te jeter dans l’eau pour lancer le départ de triathlon.

Ermanno : Ah ! Plantage !

Ermanno : Ouais, tu m’entends ?

Victor : va y arriver, hein ? Ouais, bah écoute, je ne sais pas ce qui s’est passé. Donc, avant que ça coupe, parce que je l’ai vu direct, ouais, clairement, j’ai déjà essayé de… Enfin, en fait, je pense que je ne suis peut-être pas un des seuls, mais c’est vrai que moi, avant de prendre le départ d’un triathlon, je m’échauffe comme si j’allais faire un départ de cross, en fait. Je vais faire un petit footing de 15 minutes, lame, pour chauffer, en fait, les muscles du bas du corps. Et en fait, en soi, mon échauffement spécifique natation, ça va être 2-3 petits éducatifs à l’extérieur de l’eau, 200 mètres en nageant, et puis c’est tout, quoi. Alors que je vois tous les autres avec des élastiques ou des trucs comme ça à faire des pompes, non, moi, je fais des gammes de course à pied. Après, de là à prendre le home trainer, peut-être pas, parce que c’est un peu plus de logistique, mais je m’échauffe comme pour un départ de cross, ouais.

Ermanno : Ouais, mais justement, la question, c’était, est-ce que tu t’échaufferais comme si tu partais pour un duale ? Sauf qu’avant d’enchaîner sur le vélo, t’as la natation, quoi, tu vois. Est-ce que tu penses que… Parce que finalement, il est en ça différent, l’effort entre le duathlon et le triathlon. C’est que dans le triathlon, on commence par nager, mais c’est quand même pas le même niveau d’intensité que la course à pied, surtout pour les très bons nageurs. Et après, on enchaîne sur le vélo, et après, on finit par la course à pied. Alors que dans le duathlon, c’est d’abord un gros effort en course à pied, parce qu’il faut faire le trou. Après, on saute sur le vélo, et après, on finit avec la course à pied. Toujours à fond. En gros, on commence à fond, on accélère au milieu, et on finit à bloc, c’est ça ?

Victor : Clairement, j’espère que je vais répondre quand même plus ou moins à ta question, mais clairement, j’ai jamais fait un effort plus dur qu’un duathlon, que ce soit à longue distance ou à courte distance, t’as très bien résumé. On a beau se dire, oh là là, la course, elle est longue, patati, patata, c’est faux. On est à bloc tout le temps. En plus, comment dire… Vu que musculairement, c’est horrible, on sait que des gros écarts peuvent être faits. Donc en fait, il y a… Enfin, je… Enfin, je… À mon sens, il y a peut-être un peu moins de gestion, et effectivement, il faut être… L’échauffement avant un duathlon et puis un triathlon est totalement différent. À la fin de ton échauffement, pour un duathlon, t’as intérêt d’être chaud, parce que de toute façon, le départ va être rapide, que ce soit à longue distance ou à courte distance. En triathlon,’est pas que… Enfin, surtout pour ma part, mais la course, moi, elle commence en vélo, quoi. La natation, moi, il faut que je sorte le plus frais possible. Donc je vais essayer de glisser mon effort. De toute façon, je vais pas être devant. Je vais chercher à choper des… Des groupes, OK, mais ça va pas se faire au départ, quoi. Voilà. C’est tout.

Ermanno : Ouais. Bon, écoute, on est passé sur la petite partie technique, mais je pense qu’elle était intéressante aussi, notamment pour rappeler à celles et ceux qui pratiquent le triathlon, mais qui ne connaissent pas le duathlon, qui n’ont jamais pratiqué, parce que ça peut être les différences. Et puis encore une fois, Pistache, il adore ça, parce qu’en duathlon, il peut suivre.

Victor : Exactement. C’est des binômes, d’ailleurs.

Ermanno : Ah, cool, cool. Ça peut être intéressant, ça. Tu sais, les courses mixtes hommes-femmes, et puis il y a du canicross, ça doit être sympa. C’est sympa de faire des courses avec son animal de compagnie. Par contre, quand t’as une tortue, tu dois être un peu emmerdé.

Victor : Ouais, bah non, c’est bon. Le chat, c’est pas de souci. On va créer une catégorie, ça devrait bien se couplier.

Ermanno : Bon, revenons un petit peu plus sérieusement dans le game. Tu nous as dit, donc, que t’es triathlète professionnel. Ça veut dire quoi, être triathlète professionnel ? Ça veut dire que t’es payé par la FED, par le club ? Tu comptes… Enfin, tu comptes même plus l’argent ? Tu jettes les billets ? Ça veut dire quoi, être triathlète professionnel ?

Victor : Ouais, bah, c’est ça, exactement. Donc, j’ai pas de travail. Effectivement, je suis en week-end et en stage tout le temps. Non, tu l’as dit, il fallait qu’on revienne sérieusement. Triathlète professionnel, ça veut tout dire et rien dire. Je pense qu’en France, actuellement, de vrais triathlètes professionnels, il y en a peut-être une dizaine, ça va être des Dorian Coninx, des Vincent Louis, des Sam Ledlow pour le long de distance. Eux ont, un, le niveau nécessaire pour le faire, et deux, médiatiquement, ils sont présents et ils peuvent se permettre d’avoir des sponsors privés pour pouvoir, entre guillemets, financer le travail. Je ne veux pas parler à leur place, mais je scope à peu près le truc comme ça. Moi, je suis triathlète professionnel, c’est simplement parce que je cours en catégorie pro, mais sinon, à côté de ça, j’ai un boulot pour pouvoir me nourrir et je m’organise autour de ça pour pouvoir tenter d’exister dans mon sport. Après, effectivement, je suis triathlète pro, ça implique que derrière, j’essaye de professionnaliser ma démarche, d’organiser ma démarche pour viser le meilleur niveau de performance possible dans les trois disciplines, une natation, vélo, course à pied. Mais effectivement, je n’ai pas le niveau nécessaire, je n’ai pas la présence médiatique non plus en termes d’image pour pouvoir me dire, tiens, demain, j’arrête de bosser et puis je deviens triathlète professionnel sans pour autant profiter de la solidarité nationale. Parce qu’effectivement, je peux me mettre au chômage pendant deux ans et puis me dire, tiens, je suis triathlète pro. Mais en fait, pas vraiment. Voilà.

Ermanno : T’inquiète, maintenant que tu vas passer sur le podcast, tout va changer, ta vie va changer, les fans vont venir taper à ta porte pour s’entraîner avec toi. Mais ils ne vont pas y arriver parce que tu seras évidemment devant à chaque fois aux entraînements. Toi, tu seras en basse intensité, eux, ils seront à bloc. Non, bon, allez, on a dit qu’on était sérieux. mais c’est ça aussi le triathlon. C’est du délire, c’est du fun, c’est de la bonne ambiance.

Victor : Oui, c’est déjà suffisamment dur, c’est déjà suffisamment dur, entre guillemets, pour accepter la charge, pour organiser les entraînements, pour digérer les bonnes séances, pour accepter les mauvaises séances. Donc si en plus, on se prend la tête et puis qu’on y va en tirant la gueule, ça ne peut pas marcher sur du long terme.

Ermanno : Tu me disais aussi tout à l’heure que tu fais partie du team Argon 18. Tu peux nous en dire plus ? Ça veut dire quoi en fait, être membre du team ? Ça veut dire avoir un vélo qui t’est offert par Argon ? Ça veut dire faire des performances ? Ça veut dire être mélangé avec les meilleurs qui font partie de ce team ? Ça veut dire quoi ?

Victor : Alors, le team Argon 18 France, initialement, c’était un team qui effectivement, sous l’égérie de la France, la marque du vélo du même nom, était un team de groupes d’âge. Voilà, en fait, l’idée, c’était de regrouper des groupes d’âge d’un bon niveau, mais surtout avec une histoire à raconter. Et puis, en fait, dans le team, je me suis rendu compte qu’il y avait des pères de famille, il y avait effectivement des jeunes prometteurs, mais il y avait aussi des jeunes tout courts qui voulaient juste s’amuser dans un groupe. Et en fait, depuis cette année, ils ont décidé d’ouvrir deux places pour des professionnels. Donc en fait, on est deux. Et moi, j’ai eu la chance de pouvoir rejoindre ce team cette année pour pouvoir se joindre au groupe donc de tous équipements, tous ces groupes d’âge. Et la seule particularité qu’on a par rapport à eux, c’est que nous, on court en catégorie propre. Qu’est-ce que ça nous apporte ? Donc en plus de rejoindre un super groupe, on a fait le regroupement il y a une semaine, on s’est éclaté, on a rigolé toute la journée, enfin tout le week-end. Le mot sérieux n’était pas forcément omniprésent, mais c’était super cool.

Ermanno : T’as ramené Pistache ou pas ?

Victor : Non, ils n’ont pas voulu. Je me suis dit, peut-être pas le premier coup, le prochain, ils y ont droit. Mais j’en ai parlé. En plus, j’en ai parlé, ils le connaissent déjà tous. Et donc, qu’est-ce que ça apporte ? Alors effectivement, on a pas mal de facilités au niveau de l’obtention du vélo de la marque Argon 18. On a un partenariat avec Compressport, on a un autre partenariat avec Powerbar, avec Hub pour les combinaisons, Casco pour les casques. En fait, on a beaucoup de facilités pour l’obtention de ce matériel-là, à prix réduit, parce qu’on est plusieurs, et puis surtout qu’on a quand même une belle image et on a une représentativité qui est optimisée sur les courses, parce qu’on se déplace et qu’on est relativement devant, il ne faut pas se le cacher. Et pour Marc Fernandez, l’autre pro, et puis moi-même, on a d’autres facilités qui se rajoutent sur l’obtention du vélo, notamment, et on est directement en lien avec la marque Argon 18 pour avoir un vélo de chrono et un vélo traditionnel de route pour l’entraînement.

Ermanno : Est-ce que vous participez aussi à la R&D, à la recherche et développement ? En plus, toi étant ingénieur, même si t’es ingénieur plutôt dans l’environnement, mais la démarche de l’ingénieur sur la chrono, est-ce que vous participez un petit peu à la R&D ? Vous donnez votre avis ? Vous faites les bêta-testeurs ?

Victor : Je pense que le terme bêta-testeur, pourquoi pas ? En gros, ils sont à l’écoute des retours qu’on peut leur faire. Mais de là à aller travailler avec eux en soufflerie, non. Mais par contre, ils sont à l’écoute. On a certains membres du team qui sont en lien direct avec les mecs de la marque, que ce soit pour Compress ou pour Argon d’ailleurs, et ils sont à l’écoute de ce qu’on peut leur remonter.

Ermanno : En termes de déplacement, ça veut dire quoi être triathlète pro ? Parce que même si la France est un super pays de triathlon, et de duathlon, et de swimrun, j’aime bien le placer aussi, parce que c’est le seul pays dont la fédération de triathlon est délégataire du sport. Donc même si c’est un super pays pour ça, être triathlète pro, ça veut dire aussi bouger, aller un peu à l’étranger, un peu en Europe, un peu ailleurs. Toi, tu bouges beaucoup dans ta saison ?

Victor : Moi, j’ai, comment dire, pour ne pas passer pour le gros anayatollah de l’écologie, parce que je ne le suis pas, mais j’ai quelques sensibilités à l’environnement, mais effectivement, si je peux limiter mon empreinte carbone dans le cadre de ma passion, parce que ça reste une passion avant tout, je le fais. Donc effectivement, lorsque je vais faire mes compétitions dans le cadre des manches PTO, et ça va que pour l’instant, je suis un petit triathlète pro, mais je peux les faire, je dois dire, au niveau continental. Voilà, cette année, au plus loin que je vais aller, ça sera en Autriche. Donc ça peut se faire soit en train, soit en voiture, mais pas forcément en avion, sinon ce sera essentiellement en France. Après, je suis conscient que si demain, je vais aller m’amuser sur des compétitions, pourquoi pas un Ironman du côté de Hawaï, ou aller faire un challenge sur un autre continent, forcément, ça impliquera des voyages un peu plus lourds en termes de logistique, mais également d’impact carbone. Et ça, ce sera à programmer et à assumer, bien entendu. Pour l’instant, je reste, je dirais, au niveau continental proche. France, Autriche, un petit peu de Suisse, et puis de l’Allemagne.

Ermanno : Espagne, Portugal, non, ça fait plus loin.

Victor : Mais ça se fait bien. Oui.

Ermanno : Bon, après, pour les championnats du monde, tu n’es pas obligé d’aller à Hawaï. Maintenant, c’est une année sur deux avec Nice. Donc tu peux choisir l’année, si tu arrives à te qualifier, où ce sera à Nice.

Victor : Oui, ça, c’est encore un autre débat.

Ermanno : Je n’ai rien dit. Par contre, choisis bien le moment où c’est les mecs, parce que si tu choisis le moment où c’est les filles, c’est ce que tu veux.

Victor : Oui, déjà, oui, mais c’est un autre débat. Mais oui, il y a le championnat du monde à Nice qui peut être intéressant de faire.

Ermanno : Oui. Revenons un peu sur ta pratique et sur ton entraînement, justement. Donc là, tu es encadré par Benjamin, ton coach. Est-ce que, on l’a compris, tu ajustes aussi l’entraînement par rapport à ce qu’il te donne, c’est par rapport à tes disponibilités. Malgré tout, tes cycles d’entraînement ressemblent à quoi ? Là, on enregistre, on est mi-février, donc on est encore sur le cycle d’hiver. On va commencer à attaquer tout doucement le cycle printemps et puis après la saison, finalement, de triathlon. Surtout si tu restes sur des courses continentales parce qu’en hiver, tu ne vas pas aller en Australie pour concourir. Donc, ça ressemble à quoi, ton cycle d’entraînement ?

Victor : Là, comme je te le disais, moi, je reste un coureur. J’aime bien me mettre quelques courses à pied pour me dire « Ok, je suis encore fort en course à pied, j’ai besoin de ça pour me rassurer. » Donc souvent, en fait, l’hiver,

Victor : de décembre jusqu’à mars, c’est vraiment du travail de développement global, que ce soit natation, vélo, course à pied. Et le but, c’est d’encaisser de la charge et du volume et de l’endurance. Voilà. En mars, souvent, je me cale. Là, cette année, j’ai un semi-marathon et un 10 km coup sur coup pour valider, entre guillemets, l’hiver passé. Et ensuite, à partir de début avril, parce qu’il faut quand même un petit peu assimiler tout ça, je pense qu’il y aura une ou deux semaines un petit peu plus light entre les deux. À partir de début avril, là, ça va être du travail spécifique triathlon avec de l’allure spécifique et de l’intensité spécifique. Et on va certainement mettre un peu plus de côté les travails de développement.

Victor : Après, moi, j’organise ma séance. De toute façon, souvent en deux, avec une première partie de compétition sur mai-juin et une deuxième partie sur septembre-octobre parce qu’en fait, en juillet-août, il fait chaud. Et moi, je n’aime pas trop, tout simplement. Donc, je me dis, au lieu d’aller me buter, aller faire des compètes pour être inexistant, être transparent, je continue mes entraînements, j’adapte l’intensité. Si j’en chie, je suis tout seul dans mon coin. Et puis, donc, en fait, en juillet-août, souvent, on arrive à replacer une petite période, une petite période de redeveloppement pour tenter de créer des adaptations, surtout avec le show, parce que c’est hyper intéressant. Et après, à partir de septembre-octobre, renouvelle de nouveau une période de compétition, donc avec, certes, des entraînements moins présents, mais avec des compétitions, avec l’approche course et puis la récup post-course.

Ermanno : Oui, surtout qu’à Montbéliard, septembre-octobre, c’est déjà l’hiver.

Victor : On met les pneus neige sur les vélos de route.

Ermanno : Tu mets les pneus à cran, à clou.

Victor : Exactement.

Ermanno : J’aime bien parce que tu nous places comme ça, que tu fais quelques semis aussi pour te préparer. C’est quoi ton RP sur semi ?

Victor : C’était l’année dernière à Paris, j’avais fait 1h05.

Ermanno : 1h05, donc ça, c’est sur un semi sec. Et sur un semi, que ce soit sur du atlon ou sur triathlon, tu es aux alentours de ça ou tu es un peu plus lent ?

Victor : Je suis un petit peu plus lent, mais cette année à Fréjus,

Victor : je fais 1h09, 1h09.50. Donc, j’étais assez content. C’est un peu plus long. C’est un peu plus long, mais c’est un peu plus long. Et là, je me suis dit, c’est cool. Là, c’est vraiment cool parce qu’en plus, juste le fait de voir que j’arrivais à courir et puis qu’en fait, je n’ai pas subi la course parce qu’au final, c’est un plaisir. On pose le vélo et puis derrière, on court à 3h20, 3h21. C’est un bonheur sans nom. Juste de pouvoir poser la course à pied à son niveau, c’était assez ouf en termes de sensation.

Ermanno : Et tes conseils là-dessus, justement, qui, je pense, vont intéresser tous les auditeurs et les auditrices, évidemment. Mais quand on est coureur, on sent bien que toi, ton truc, c’est vraiment la course à pied. C’est là que tu t’éclates, c’est là que tu aimes te sentir fort. Et donc, quand tu te sens fort, tu te sens encore plus fort et tu te sens encore mieux. Comment tu fais pour réussir à organiser que ce soit tes entraînements ou même tes compétitions ? Comment tu gères ta compétition pour que tu puisses tout donner en course à pied ?

Victor : Alors là, ça, mon entraîneur, il m’a déjà engueulé plus d’une fois. Le but, ce n’est pas de faire un vélo tranquille ou bilou et de leur dire, tiens, c’est moi qui cours le plus vite. Non, le but, c’est… Enfin, on est triathlète, quoi. Donc, il faut savoir nager fort, rouler fort et courir à ton niveau, quoi. Donc…

Ermanno : C’est ça, en triathlon, c’est que tu commences vite, t’accélères au milieu, puis tu finis à fond.

Victor : Ouais, sur le papier, c’est écrit comme ça. Moi, j’avais signé ça, mais j’ai rappelé le SAV, ça ne fonctionnait pas. Donc, clairement, il ne faut pas être idiot, surtout sur longue distance en vélo. J’avais surtout… Moi, quand je m’entraînais seul, puis que je n’avais pas forcément les conseils avisés de Ben, j’étais peut-être un petit peu trop irrégulier sur le vélo, peut-être à partir trop fort ou à faire des efforts dans les bosses qui n’étaient pas nécessaires. Donc, grâce à lui, j’ai appris à lisser mon effort, que ce soit en natation, mais surtout en vélo, lisser l’effort tout au long de la course pour, en gros, poser frais sans dette de quoi que ce soit en termes de stock de glucides ou en dette d’énergie, tout simplement, quoi. Et grâce à ça, ça permet au moins de pouvoir poser sa course à pied. Et ensuite, si on voit qu’il y a un truc à aller chercher devant, c’est la tête qui prend la suite, quoi. Mais une fois qu’on est dans une bonne dynamique, qu’on voit qu’on arrive à courir, ça s’enfile. Alors qu’à l’inverse, si on pose le vélo déjà un petit peu entamé du vélo, si on pose le vélo et déjà un petit peu entamé de la partie vélo, qu’on part, qu’on sent qu’on a les jambes lourdes, on a vite fait d’être dans un cercle négatif. Et là, c’est compliqué, surtout pour un profil comme moi, qui suis bon coureur, où on n’attend qu’une seule chose, c’est la course à pied, et qu’au final, ça ne se passe pas comme on veut. Là, on a vite tendance à ne pas bâcher loin de là, parce que ce n’est pas le but. De lâcher un petit peu prise et de sortir de sa course.

Ermanno : Oui, et puis commencer à ruminer. Et puis plus tu rumines, plus tu vas ruminer. C’est un cercle vicieux, celui-ci. Comment tu fais, justement ? Comment tu as appris à lisser ton effort sur le vélo ? Tu utilises la data ? Tu utilises le capteur de puissance ? Tu te connais maintenant tellement bien que tu arrives à gérer ton effort et à lisser ? Et puis, je ne sais pas, sur du long, tu n’as pas le redrafting. Tu vois une tête devant, qu’est-ce que tu fais ? Tu restes derrière. Tu restes derrière à ton allure ou à ta puissance cible ou tu vas chercher et puis tu te places devant en laissant 12 mètres pour éviter que l’un comme l’autre vous prenie un carton ?

Victor : Alors, avant l’arrivée de Ben, je faisais tout à la sensace. Et des fois, ça passait super bien. Comme l’année où j’avais fait champion de France, l’existence de duathlon. Ou des fois, c’était le cirque PNR et ciao, bonsoir, je pouvais marcher à pied. Donc, grâce à Ben, j’ai découvert…

Ermanno : C’est mieux, parce que marcher sur les mains, c’est chaud. Oui, oui.

Victor : Et puis, on ne va pas aussi vite. Donc, grâce à Ben, j’ai découvert les capteurs de puissance, et puis les puissances cibles, et puis les intensités cibles. Donc, j’ai découvert ça. Et là, ça fait quelques années que du coup, je fonctionne à ça en vélo. Et je t’avoue que c’est quand même une belle aide. Parce qu’effectivement, on a beau se dire qu’on fait à la sensation, on a vite fait de mettre trop de watts en montée surtout. Et puis, pas assez sur le plat. Après, en course à pied, par contre, je ne fais pas tout à la sensace, mais je me connais quand même relativement bien pour connaître mes intensités. Mais en vélo, j’ai besoin de ça. Après, je suis un peu plus… Je vais reprendre l’exemple de Vieux Boucault. En fait, à Vieux Boucault, je nage quand même pas trop mal. Et en fait, ça me fait sortir, entre guillemets, dernier du bon groupe en vélo. En fait, il y avait un petit groupe qui s’était formé devant moi. Et en fait, même si on est à 12 mètres, même si on n’a pas le droit de drafter, le fait d’être dans un groupe, ça permet de se faire emmener. L’émulation. Voilà, exactement. Et au moins, on est dans le rythme. Et en fait, on ne s’endort pas. Et on garde le bon visuel sur le bon groupe. Bon, manque de bol. Je n’ai pas pu faire l’effort au bon moment, parce que j’avais quand même les jambes coupées à cause de la natation que j’avais faite. Un petit peu peut-être en sur-régime, mais en tout cas pour accrocher le groupe. Et donc, en fait, je n’ai pas accroché le groupe là. Et entre guillemets, ce n’est pas que ça fout ta course en l’air, mais c’est dommage que je n’ai pas pu faire l’effort. Donc, de temps en temps, il faut savoir lisser son effort. Et de temps en temps, il faut savoir justement faire l’effort pour choper la bonne dynamique de course, être dans le bon groupe et se dire, OK, là, je suis avec eux. Je ne me repose pas sur mes lauriers parce qu’il faut quand même que j’appuie fort. Mais au moins, c’est eux qui vont me faire le rythme. Voilà. Donc, il faut jouer entre les deux.

Ermanno : Tu disais justement que Benjamin, ton entraîneur, tu avais appris à utiliser la puissance. Bon, utiliser la puissance, c’est une chose. Moi, j’ai un stride pour la course à pied. C’est génial. Ça me donne des bonnes valeurs pour l’allure. Mais si tu ne sais pas l’utiliser, si tu ne sais pas exploiter cette data, en fait, ça ne te sert à rien. Bon, tu es ingénieur, donc normalement, les datas, tu connais un petit peu. Mais comment vous fonctionnez avec ton entraîneur ? Tu fais une séance. Vous prenez les données, il te les explique ou il les regarde et il te fait des recommandations. C’est toi qui les analyses d’abord. Tu lui fais des suggestions et il valide, il infirme ou il confirme. Enfin, comment vous fonctionnez ? Je pense que ça aussi, ça peut vachement aider nos auditeurs qui se posent peut-être la question d’utiliser un capteur de puissance, mais qui ne savent pas le faire. Donc, quelle serait la bonne pratique, en fait, pour toi ?

Victor : En fait, Ben, en plus d’avoir une prestation de coaching qui est hyper intéressante et hyper complète, c’est en fait, il a créé un écosystème tout autour de l’entraînement qui est hyper intéressant et qui, en fait, est nourri par les expériences de tout groupe. Donc, assez souvent, il nous fait des petits podcasts, enfin, des petits vocaux sur les explications du pourquoi, du comment. Le DEF a le dernier en date. Non, ce n’est pas vraiment le dernier en date, mais j’en ai un qui a fait écho assez longtemps dans ma tête. C’était la gestion de la chaleur et puis des intensités. Pourquoi, quand il fait chaud, on est nul ? Mais il l’explique de A à Z et en fait, on n’est pas nul. On est hyper fort, mais il faut juste accepter qu’on est moins fort. Mais on est fort. C’est compliqué. Mais en fait, c’est tout cet écosystème d’informations qu’il va nous donner, qu’il va nous expliquer. Le pourquoi, du comment, pourquoi il faut respecter les puissances, qu’est-ce que c’est cette puissance cible, pourquoi faire un test 20 minutes, pourquoi faire un test 5 minutes, alors que ça fait hyper mal. Moi, je lui ai déjà dit mille fois, moi, je ne fais pas tes conneries. Du coup, je les ai faites parce qu’il a raison et il faut les faire. J’ai une tête de mule, j’ai une grosse tête de mule. Ça fait trois ans que je m’entraîne avec lui, quatre ans, trois ans et demi. Je lui ai fait mon premier test 20 minutes il y a trois semaines avec lui parce que je ne comprenais pas l’intérêt. Et après, au fil du… Au fil du temps, voilà, bref, on posait les choses. Et donc, sur ces fameuses puissances, suivant les retours de séance qu’on a sur les tests qu’on peut faire, lui se dit, logiquement, ton allure L, c’est temps d’intensité. Et ensuite, à partir de là, on travaille cette intensité à l’entraînement, on la travaille sur un entraîneur, puis sur l’extérieur, sur du plat. Parce qu’encore une fois, ça, je ne comprenais pas. Au début, il me disait, tiens, tu fais 20 minutes allure L, pas de souci, je vais les faire en bosse, c’est tranquille. Ben ouais, effectivement, en bosse, c’est hyper simple, en fait, de mettre des watts. Mais va mettre les mêmes watts sur le plat, ben, tu ne sais plus où tu habites, quoi. Donc, j’ai dit, non, mais j’ai découvert des trucs comme ça.

Ermanno : Et comment tu fais, d’ailleurs, à Montbéliard, parce qu’il n’y a pas de plat, là-bas ?

Victor : Si, alors, attends, on a des super grandes… On a des grands canaux, enfin, on a le canal du Rhin-Rhône qui passe chez nous, et on a quand même des belles lignes droites, on a des belles vallées entre les montagnes. Enfin, les montagnes, entre les… C’est pas vraiment des montagnes, parce que si les Alpins entendent ça, entre les petits monts, enfin, bref, il y a des super petites vallées, et c’est hyper sympa, et surtout, il n’y a pas trop de circulation. Moi, j’ai mes spots d’entraînement, donc c’est tranquille, c’est plat, et c’est pas dangereux. Mais bref, tout ça pour dire qu’il explique tout ça, et on se nourrit de sa science, mais aussi de la science des autres personnes qui sont entraînées par Ben.

Ermanno : Wow, ça doit être génial. Moi, c’est ce que j’ai toujours un petit peu voulu et attendu de mon entraîneur, c’est qu’il m’explique aussi toutes ces choses-là. Alors, il me les a… Il me les expliquait de temps en temps, parce qu’on avait la chance qu’il venait avec moi pour les entraînements, que ce soit la natation ou la course à pied, et lui, il accompagnait en vélo. Donc ça, c’est pas mal, mais c’est pas tout le temps. Et en fait, c’est vrai que t’as beau avoir 10-15 ans de pratique, il y a des moments où t’aimerais bien savoir ce que c’est que la puissance cible, pourquoi on utilise la puissance cible, pourquoi en course à pied, on utilise telle ou telle allure, etc. Tu parlais du test. Lui, mon entraîneur, il avait un truc, c’était le test de 30 minutes sur piste en course à pied. Pourquoi 30 ? Parce qu’un coupeur ou un mini-coupeur, c’est trop rapide, c’est trop saccadé. Et en fait, quand tu sais un peu gérer les efforts, c’est pas tout à fait la réalité. Alors que tu fais 30 minutes, si tu pars comme un bourrin, t’en feras 15, et ton test, il sera annulé. Si tu fais 30 et que t’apprends à gérer ton truc, c’est l’objectif. Donc, effectivement, il faut écouter l’entraîneur. Il a ses compétences, il a ses connaissances. Des fois, il faut lui en demander un peu plus, mais ça a quand même un certain avantage d’être accompagné plutôt que d’y aller tout seul.

Victor : Non, et puis clairement, je vais rebondir sur ce que tu disais. J’espère pas dire des bêtises en disant ça, mais à Ben, il faut pas lui parler de VMA, parce qu’effectivement, pour un triathlète, c’est pas du tout adapté. Il déteste 6 minutes, 12 minutes et compagnie. Effectivement, tous les entraînements de course à pied, ils sont basés sur notre meilleur temps au 10 bornes. Enfin, en gros, sur 30 minutes d’effort, quoi. T’as raison. Et à partir de là, on construit…

Ermanno : Toi, tu fais 30 au 10, pas nous.

Victor : Et après, à partir de là, on construit le plan d’entraînement avec cette valeur-là. Et effectivement, oui, les intensités sont un petit peu plus basses, que sur un test de 6 minutes. Mais par contre, on tient… Enfin, moi, ça m’est déjà arrivé de faire des 15 x 1000, quoi. Enfin, oui, forcément, voilà, c’est des 15 x 1000 où on l’a pas forcément dans la gorge, mais à la fin de la séance, on se dit, waouh, putain, on a tourné quand même longtemps, là. Mais ouais, mais en fait, c’est le but, quoi. Le but, c’est pas d’aller très vite pour un triathlète, c’est de pouvoir maintenir un niveau d’intensité hyper intéressant. Donc forcément, à l’entraînement, il faut maintenir ce niveau d’intensité, quoi. Et puis ouais, enfin, clairement, c’est… Enfin, moi, je connaissais pas tout ce qu’il avait construit autour de son entraînement. Moi, à la base, moi, je l’avais rejoint parce que j’avais des très bons échos sur sa manière de faire. Mais en fait, oui, il y a l’entraînement, mais il y a tout le à côté qui est hyper intéressant et qui permet de progresser en tant que triathlète.

Ermanno : Bon, un bon petit tip que t’as dispensé, c’est de se faire accompagner par les entraîneurs avec qui on ressent déjà un certain feeling. Je crois que c’est le cas avec… Bon, on n’a pas parlé de pistache. De quoi on parle pour pistache ?

Victor : Pistache, de temps en temps, je lui fais faire du fractionné dans le salon. Je lui cours après, pendant 30 secondes, j’arrête, j’en recommence, et puis on le fait pendant une heure.

Ermanno : Donc c’est à lui que tu fais faire du fractionné ou c’est toi qui fais du fractionné au final ?

Victor : C’est le petit chat, c’est le petit chat qui fait du fractionné.

Ermanno : Écoute, c’est super intéressant, tout ce dont on vient d’échanger, et puis ces différents points de vue. On n’est pas rentrés sur un sujet spécifique, mais justement, on a eu une vision un peu holistique, comme on dit. Tu le sais, Victor, la dernière question que je pose à mes invités, elle est en lien avec le nom du podcast qui s’appelle « Devenir triathlète ». À ton avis, comment on fait pour devenir triathlète ?

Victor : En écoutant les vieux. clairement ! Enfin là, encore dernièrement, je me suis mis au podcast « Tribandite ». Je ne sais pas si tu connais. « Tribandite », c’est… C’est un podcast qui est fait par Arnaud Séculeau. C’est un ancien triathlète, mais de par chez moi, de Franche-Comté. Et quand j’ai commencé, c’était le mec qui tournait quand même relativement fort. Et en fait, le mec, il a commencé le triathlon dans les années 90, quoi. Donc en fait, le mec, il a…

Ermanno : Je te remercie, j’ai commencé en 96. Donc oui, moi aussi, je suis un vieux.

Victor : Voilà, les gars, vous n’imaginez pas toute la science que vous avez sur ce sport, en fait, parce que vous avez vraiment constaté l’évolution du sport, l’évolution des manières de s’entraîner, et puis même de ce qui devient… Entre l’époque Hawaï, ce que c’était, maintenant ce que c’est Hawaï, ce que c’était avant le triathlon au JO, maintenant ce que c’est, avec tous les circuits qui se multiplient et compagnie. Et je pense que c’est hyper intéressant d’écouter les vieux, parce que les vieux, entre guillemets, parce que le mec, il a 50 ans, il est loin d’être vieux, mais c’est un dinosaure pour les triathlètes. C’est hyper intéressant de les écouter, parce qu’ils ont beaucoup de choses à nous apprendre, que ce soit sur l’entraînement, mais également sur la logique du sport. Et puis les mecs sont passionnés, donc c’est forcément passionnant.

Ermanno : – Et puis sur la longévité, tu parles de vieux, entre guillemets, ceux qui ne l’auraient pas entendu, je vous invite à aller écouter l’épisode avec Georges Bellobre, le papa de Fred Bellobre. Tu parlais des Jeux Olympiques, voilà, Fred, 3 Olympiades. Georges Bellobre, 80 piges, et il continue à faire au moins un triathlon par an. Et il est champion de France dans sa catégorie. Qui rêve d’avoir une longévité pareille ? Il a commencé le triathlon à 30 ans, parce qu’il y a 50 ans que ça a commencé à être populaire en France. Et à 80 piges, il continue à faire un triathlon. Donc ouais, écoutez les vieux,

Victor : – Non, non, mais clairement. Et puis je pense qu’ils ont la passion de ce sport, ils ont la science de ce sport, et effectivement, moi, actuellement, le but, c’est d’être le meilleur possible dans mon sport, parce que je le kiffe. Après, je sais qu’à un moment donné, je vais me faire rattraper par la vie professionnelle, par la vie de famille, et forcément, le triathlon, ça va passer un petit peu au second plan. Mais j’ose espérer qu’à 60 balais, je serai toujours présent en train de foutre des petites cladés relatées, des petits cadets sur des distances M et des distances S, quoi. J’espère. Bon, on n’y est pas. J’ai encore le temps d’y arriver. Mais j’espère que je vais continuer le triathlon encore longtemps, effectivement.

Ermanno : Bon, écoute, moi, j’espère qu’on va continuer le podcast « Devenir triathlète encore longtemps ». On se donne rendez-vous dans 20 ans et on fait un débrief. Ça marche ?

Victor : – Ah, vache, écoute, vas-y, c’est noté. Pistache, ouais, bon, OK. Peut-être avec pistache, peut-être pas. – Dans 20 piges, pistache ? – Ouais, je ne sais pas, je ne sais pas. Bon, on verra.

Ermanno : Avec vanille, parce qu’après, la glace à la pistache, il y a la glace à la vanille, ce sera le successeur des pistaches, non ?

Victor : – Il faudra que j’en parle à madame pour le nom du chat, mais on verra.

Ermanno : – Ça va. Toi, dans tes objectifs, justement, dans ton futur de triathlète, au-delà de passer peut-être sur du plus long, t’imagines quoi ? Tu visualises quoi ?

Victor : Forcément, je vais passer sur du plus long, mais sur du Ironman. Je me vois mal faire des trucs qui passent l’Ironman, parce que, bon, voilà. Mais j’espère quand même, à moyen terme, faire des Ironmans, je ne sais pas si je vais me prendre au jeu de chercher à devenir performant sur Ironman, parce qu’en termes d’investissement, ça demande beaucoup plus de disponibilité, notamment pour le vélo. Et je ne suis pas sûr d’avoir cette disponibilité-là accordée pour le sport. Donc, quoi qu’il en soit, Ironman. Et après, sur de la course à pied pur,

Victor : je vais plus me prendre au jeu des longues distances en course à pied pur. Quand je dis longues distances, ça va être du marathon et pourquoi pas du sandboard. C’est vraiment un effort qui pourrait me plaire. Ça reste plus 7 heures que 6 heures, d’ailleurs. 7 heures d’effort, c’est encore un truc où on a vraiment l’impression d’aller vite. Donc, pourquoi pas ? Mais pour revenir au triathlon, l’Ironman, max. Je n’irai pas faire du double ou du DK ou du Penta Ironman.

Ermanno : 7 heures sur 100 bornes, tu n’as pas tout à fait l’impression d’aller vite. Tu as l’impression de te donner à fond, mais tu n’as pas l’impression d’aller vite.

Victor : Je suis quelques coureurs, Guillaume Ruel, Benjamin Paulin, qui va en gros 6h30 sur 100 bornes. Les mecs, c’est volume à pied, mais moi, ça me fait kiffer. Je vois leurs séances les dimanches matins, leurs sorties longues, c’est un marathon. C’est énorme. Actuellement, ce n’est pas mon kiff parce que je suis sur le triathlon et je préfère faire ma sortie longue à vélo, mais ça doit être tellement kiffant.

Ermanno : Cette année, j’ai bouclé ma traversée de la France en courant. J’ai préparé ça pendant 9 mois et sur la fin de la prépa, j’enchaînais des semaines où je faisais… Je faisais 6 entraînements par semaine et dont les plus petites courses étaient 30 bornes et puis je montais jusqu’à 80 bornes. J’ai fait 2 fois 70 dans le week-end, des trucs comme ça. On a fait un week-end choc avec mon entraîneur. C’était 65, 75, 80 sur 3 jours. Forcément, tu kiffes. Tu arrives à la fin du 3e jour, tu as un peu mal aux pattes. Mais en fait, c’est tellement bon parce que justement, tu te sens fort, tu te sens vivant, tu te sens exister.

Victor : Oui, c’est ça en fait. Et puis de se dire, putain, on fait des trucs que 99,99% de la population ne fait pas. Voilà quoi. Donc, c’est hyper plaisant. Juste ça.

Ermanno : Écoute, c’est bien noté pour la suite. On te souhaite bon courage pour le triathlon. On te souhaite bon courage pour la course à pied. On a compris que tu fais du sport avec Pistache, mais madame, est-ce qu’elle est aussi sportive slash triathlète, slash du athlète ?

Victor : Madame, à la base, elle courait, on faisait un ou deux par an chaque année. L’année dernière, j’ai réussi à lui faire découvrir le triathlon longue distance. Donc, elle était venue à Fréjus avec moi. Elle a découvert le triathlon longue distance. Elle a enchaîné avec le triathlon distance olympique de Gérard May. Donc, ce n’est pas un des plus simples non plus. Et elle a fini la saison avec moi à Vieux-Boucaud également sur un triathlon longue distance. Donc, j’ai réussi à la convertir. Donc, c’est cool. On peut partager ça ensemble, au moins pour les entraînements.

Ermanno : C’est excellent. Félicitations. Je n’ai pas réussi à convertir ma femme à ça, mais félicitations.

Ermanno : Finalement, le prochain petit chat, il ne s’appellera peut-être pas Vanny, il s’appellera Triathlon. Je ne sais pas, on trouvera un truc.

Victor : Ou on l’appellera Sam Ledlow, on verra.

Ermanno : Sam, si tu nous écoutes, encore, on t’embrasse.

Ermanno : Merci beaucoup, Victor. C’était vraiment cool, cet échange. Vous l’aurez compris, chers auditrices, chers auditeurs, on était beaucoup dans la dérision. C’est bien marré, mais on a abordé aussi beaucoup de sujets super intéressants, sérieusement, et on est rentrés un petit peu dans le fond. J’espère que vous aurez apprécié autant que moi j’ai apprécié faire cet épisode. Victor, pour terminer, où est-ce qu’on te retrouve, où est-ce qu’on te suit, où est-ce qu’on t’encourage ?

Victor : Cette saison, on me retrouve au Challenge Sapolton en Autriche fin mai. On me retrouve au Triathlon de Belfort sur le Longue Distance début juin. On me retrouve à Gérardmer, bien entendu, début septembre, et en Italie, fin septembre, sur le Challenge sans rémo. N’hésitez pas à venir. Ça va être une belle saison, j’espère.

Ermanno : Belfort et Gérardmer, que des bons souvenirs pour moi. 2009, Championnat de France, l’année où il a fait super chaud pour s’entraîner. Tu t’entraînes de février jusqu’au 5 juin, il fait 40 degrés, le jour de la course, il fait 9 degrés.

Victor : C’est Belfort, c’est que du bonheur.

Ermanno : Que du bonheur. Victor, merci beaucoup. Je mettrai aussi dans les notes de l’épisode des liens vers tes réseaux sociaux pour pouvoir aller discuter avec toi. Et Olivier et moi, nous vous répondrons dans un prochain épisode. Super, merci, à plus.

Victor : Ciao, bonne journée. pas de soucis.

co-fondateur du podcast et co-auteur du livre DEVENIR TRIATHLÈTE
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