Dans le sport, les disparités entre les sexes sont importantes et les compétitions masculines ont souvent été introduites avant les compétitions féminines. On pourrait par exemple prendre le cas de la boxe où elle est au programme des Jeux olympiques depuis 1904 (3^e édition) alors qu’elle n’a fait son apparition qu’en 2012 pour les boxeuses. Dans d’autres disciplines : il y a des différences au sein d’une discipline comme en athlétisme où les distances ou la charge ne sont pas toujours les mêmes.

Tout cela, le triathlon ne le connait pas : dès 2000 et son apparition au programme des Jeux olympiques, les épreuves ont été ouvertes aux hommes et aux femmes, et les 2 sexes s’affrontent sur la même distance (1,5 km de nage, 40 km de vélo et 10 km de course à pied. 

Cependant, dans une volonté de vouloir faire respecter l’équité dans les Jeux olympiques : les relais mixtes ont émergé dans de nombreuses disciplines dont celle du triathlon, ajoutée au programme à Tokyo à l’été 2021. 

Le relais mixte est composé de 4 triathlètes : 2 hommes et 2 femmes, avec une alternance entre une athlète et un athlète, parcourant chacun 300 m de natation, 6,8 km de vélo et 2 km de course à pied avant de donner le relais à son co-équipier en lui tapant dans la main. Un format explosif et spectaculaire qui pousse chaque athlète à se surpasser et qui montre que le triathlon n’est pas seulement un sport individuel.

À Tokyo, 10 équipes se sont affrontées afin de décrocher le premier titre olympique et ce sont les Britanniques qui se sont imposés devant les Américains et les Français.

Si le relais mixte a pris de l’importance et de la popularité à Tokyo, il existe depuis bien plus longtemps puisqu’il est présent aux championnat du Monde depuis 2009. Les Suisses avaient alors été les premiers à en décrocher le titre avant de récidiver l’année suivante en 2010. Depuis les Français ont dominé les épreuves avec 7 podiums et quatre titres dont en 2018, 2019 et 2020.

De la mixité, de l’explosivité et du spectacle, de quoi attirer des spectateurs et des téléspectateurs qui ne demandent qu’à en voir:

Killian Tanguy