Pourquoi il ne faut pas copier les triathlètes pro?

Nous entendons souvent dire du triathlon qu’il s’agit d’un mode de vie, voire d’une philosophie. Il est vrai que le triathlon est une discipline très prenante qui peut occuper beaucoup de place dans notre vie de tous les jours.

Le triathlon est un mode de vie

C’est un sport très complet et exigeant tant pour le corps que pour l’esprit. Par conséquent, sa pratique ne se résume pas simplement aux entraînements mais inclut toute une série d’activités annexes telles que le régime nutritionnel, la préparation mentale, la prévention des blessures, sans compter toute la logistique que cela requiert.

Coach Yves D'Harveng et co-auteur du livre Devenir Triathlète
Coach Yves D’Harveng et co-auteur du livre Devenir Triathlète

Le triathlon doit donc être approché de manière holistique en intégrant plusieurs variables fondamentales. La préparation physique en vue de préparer un premier triathlon n’est pas à négliger. Cela représente une charge de travail importante. Il faut donc prévoir du temps pour s’entraîner bien sûr. Cela dit, nous sommes partisans d’intégrer nos routines d’entraînement à nos modes de vie actuels. Notre objectif est donc de franchir la ligne d’arrivée. Oui, mais à quel prix ?

Que faut-il sacrifier pour faire du triathlon?

Il n’est pas nécessaire de sacrifier notre vie personnelle ou professionnelle pour devenir triathlète. Nous voyons beaucoup d’athlètes amateurs qui ont tendance à se calquer sur les pro. Ce qui est une erreur pour plusieurs raisons. Les athlètes professionnels sont payés pour ça et ils y consacrent la majorité de leur temps. Ils ont donc plus de temps pour récupérer et surtout une équipe de coachs et d’autres professionnels de la santé pour les accompagner. Ce serait une erreur de vouloir adopter leur mode de vie en tant qu’amateur. Le défi est bien différent car notre objectif sera plutôt d’intégrer nos entraînements au reste de notre vie pour y trouver un équilibre sain.

Le triathlon ne se résume pas à nager, rouler et courir

Toujours dans cette logique d’intégration, nous devons considérer le triathlon comme un sport à part entière, plutôt que l’enchaînement de trois sports différents. Nous ne pourrons pas nous entraîner de la même manière que le nageur, le cycliste ou le coureur de fond. Nous devrons donc épargner nos jambes au maximum en natation, ensuite gérer notre nutrition sur le vélo en restant le plus assis possible (voire même couché) et enfin encaisser une course à pied avec des jambes déjà lourdes et un organisme fatigué par les deux disciplines précédentes. Donc même pour les athlètes déjà expérimentés dans l’une de ces disciplines, il faudra réapprendre à s’entraîner différemment, de manière plus holistique.

Cet article est un extrait du livre Devenir Triathlète (dispo dans toutes les bonnes librairies).

Coach Nicolas D’Harveng et co-auteur du livre Devenir Triathlète