#392 De l’entraînement en famille à la compétition internationale avec Paulin Philippe 👨‍👦🏅

🎙️Aujourd’hui on accueille Paulin Philippe, récent 9ème Pro de l’IRONMAN®70.3 d’Aix-en-Provence.

💬On y parle de trouver l’équilibre entre ambition & pression, d’apprendre de ses erreurs et d’oser se lancer des défis.

😊Une discussion pleine d’énergie et de positivité, sans langue de bois !

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Ermanno : Avant de démarrer ce nouvel épisode, on a une invitation spéciale pour vous. Je vous invite à nous rejoindre sur devenire-triathlète.com. Vous allez y retrouver tous les épisodes, mais aussi des conseils, des guides, des ressources et des outils gratuits pour débuter, progresser ou performer en triathlon. Et on mettra tout ça à jour chaque semaine. Allez, on se retrouve tout de suite sur devenire-triathlète.com et d’ici là, bonne écoute de ce nouvel épisode. Salut les sportifs, c’est Ermanno et je suis très heureux de vous recevoir pour un nouvel épisode du podcast Devenir Triathlète. Ça y est, c’est bon, on est en face à face. On lance l’interview avec mon invité du jour, Paulin de son prénom et Philippe de son nom de famille. On s’est couru après pendant quelques temps, mais ça y est, c’est fait. D’ailleurs, peut-être que l’invité me dira pourquoi est-ce qu’il a accepté mon invitation. En tout cas, je suis très content de tendre le micro à Paulin. Philippe, salut Paulin.

Paulin : Salut tout le monde. C’est vrai qu’on a galéré à trouver un créneau, mais là, c’est bon, on y est. On y est pour commencer.

Ermanno : Ouais, c’est ça les agendas de ministre entre le tien, le mien. Et toi, en plus, t’es un ministre sportif, donc voilà, c’est compliqué.

Paulin : Ouais, surtout le tien. Franchement, moi, je suis à peu près dispo tout le temps. Je dirais que c’est toi qui as abusé.

Ermanno : C’est clair. Ouais, mais t’sais, les enfants, le boulot, les podcasts, voilà. Au bout d’un moment, je finis par m’y perdre. En tout cas, c’est cool. On est là. On est prêts à lancer l’épisode du jour. Je commence toujours mes épisodes de la même manière. Je laisse mes invités se présenter. Et comme tu me l’as demandé en off, c’est open mic. Tu dis ce que tu veux, comme tu veux, quand tu veux. Tu fais la longueur que tu veux. Donc, dis-nous tout.

Paulin : Qui est Paulin Philippe Ça marche. Bah, du coup, moi, c’est Paulin Philippe. J’ai 25 ans. Paulin, c’est mon prénom et Philippe, mon nom. Je sais que des fois, on fait souvent l’erreur et qu’il y a de nombreuses personnes qui m’appellent Philippe, mais bon, ça va, c’est pas grave. Pour l’anecdote même, j’ai déjà gagné, quand j’étais petit, des courses féminines parce que je m’étais inscrit en tant que Paulin Philippe et ils avaient dit, non, mais Paulin, c’est pas possible. C’est pas un prénom. Il a dû s’appeler Pauline. Il a dû faire une erreur. Donc, du coup, je suis monté sur la première marche à côté des filles. Ils ont fait, ah ouais, mais il y a quand même peut-être une erreur. C’est quand même un gars. Donc, non, je m’appelle bien Paulin Philippe, du coup. Et du coup, moi, j’ai commencé le tri très, très jeune, à l’âge de 5 ans. 5 ans, j’ai commencé le tri au club de Liévin. Et puis, qu’est-ce que j’ai fait ? J’ai toujours fait, on va dire, sport et études dans ma vie. C’est quand même un truc qui était important pour moi. Donc, du côté sport, j’étais au club de Liévin. J’ai évolué après à la section sportive de Angres. Donc, c’est juste à côté de Liévin. Puis, la section lycée, au lycée Henri d’Arras à Liévin. Donc, ça, ça m’a permis de continuer le sport et les études en même temps. Et pour d’ailleurs, la petite anecdote à la section lycée, c’est mon père, le coach. Donc, c’est d’ailleurs mon père qui m’a coaché quand j’étais petit, tout ça, et qui est toujours mon coach. Donc, ça fait une histoire de fratrie, on peut dire ça comme ça. Mais ouais, c’est mon papa, mon coach. Donc, bon, ça va, je m’entends bien avec, parce que ça ne serait pas encore mon coach. Parce que je sais que ça peut poser parfois souci quand ton père est ton coach. Moi, ça va, je n’ai pas de souci là-dessus. Et ouais, voilà, je suis arrivé au lycée et tout. J’ai fait un baquet, ça, c’est classique. Et puis après, il se pose la question, qu’est-ce que tu fais dans tes grandes études ? Genre, les grandes études, c’est un peu le choix qui fait un peu peur et tout. Qu’est-ce que je fais ? J’avais plusieurs choix qui s’offraient à moi, genre STAPS ou École d’Ingé. Et j’aimais bien un peu le challenge École d’Ingé, classe prépa. Et du coup, j’ai opté pour ce choix-là, classe prépa. Et quand je suis arrivé là-bas, tu sais, il y en a beaucoup aussi qui m’ont dit en mode, « Wah, gros, classe prépa, le sport, t’oublies, genre, ça ne sert à rien, tu n’y arriveras pas et tout. » J’ai fait, « Ok, les gars, ok, moi, vous ne voulez pas que je fasse du sport, je vais vous montrer que je peux le faire, quoi. » Donc, je me suis mis le déter. J’ai réussi à le faire, donc c’était dur, parce que quand même, la classe prépa, franchement, les clichés qu’il y a dessus, c’est un peu ça, tu ne fais que bosser. C’est un peu la merde, mais bon, vas-y, ça le fait, à force, on s’y habitue. Et surtout, je me suis fait des vrais potes là-bas, parce que quand tu es dans la merde et tout, tu te fais des vrais potes. D’ailleurs, je leur avais dit, parce qu’ils me suivaient quand je commençais le tri et tout, ils disaient, « Un jour, si tu passes à la télé ou quoi, voilà, on n’est pas à la télé, mais vas-y, de devenir triathlète et tout, c’est quand même vachement pas mal. » Ils m’ont dit, « Tu pourras passer une petite dédicace, donc j’ai une petite dédicace à Yanis, Hugo, Hugo, Atman, Maxime. » Je ne me croirais à Skyrock en mode dédicace.

Ermanno : Vas-y, vas-y, c’est open mic. Alors, je ne suis pas Coé ou les nouveaux animateurs, parce que ça fait longtemps que je n’écoute plus Skyrock, mais vas-y, fais-toi plaisir, big up, grosse dédicace aux copains.

Paulin : Oui, big up, grosse dédicace, là, méga sûr. Non, mais en vrai, c’est la petite anecdote pour eux, ça leur fera plaisir. Mais voilà, pour revenir du coup là-dessus, classe prépa, c’était… C’était galère, mais je m’en suis sorti, j’ai réussi à décrocher une école d’ingé, ce qui n’est pas facile quand même à la fin. Je suis parti du coup après à l’INSA Rennes, où il y a eu le Covid et tout ça, c’était un peu galère, mais bon, tout le monde l’a connu, quoi. Et je suis décroché du coup derrière mon… Enfin non, j’ai fini il y a un mois mes études d’ingé, 25 ans, putain, c’est long, parce que là, ça fait quoi, 7 ans après le bac ? Putain, wow, c’était long, c’était un sacré challenge.

Ermanno : Bon, t’as juste fait deux ans de plus, en fait.

Paulin : Ouais, c’est ça, ouais. J’ai pas redoublé, j’ai pas… Ça peut paraître comme ça, mais en gros, j’ai fait des études étalées, où typiquement, en gros, au lieu de faire mes trois années en école d’ingé, je les ai faites en cinq ans. Donc en gros, j’avais des trous dans mon emploi du temps et je devais m’organiser pour. Donc ça, c’est bien, ça m’a permis de continuer de faire les deux en même temps. Et là, du coup, j’ai fini il y a un mois. Enfin, là, il ne me reste plus que ma soutenance de stage et après, je serai ingénieur en génie mécanique et automatique. Voilà. Ça fait un bout de titre, on peut dire ça comme ça. J’ai galéré pour la barre. Ouais, ça fait un… Mais ouais. Putain, mais ouais, sept ans pour ça, quoi. Donc c’est cool. Et du coup, en parallèle de ça, moi, j’ai fait quand même du sport parce que je pense que tu me reçois aussi, surtout pour ça, ce que j’ai fait en tri. Donc ce que j’ai fait en tri, moi, j’ai fait pas mal de manches de première division, de D1 avec le club de Liévin, parce que j’ai quand même la chance d’évouler dans… dans un gros club. On n’a toujours pas gagné le titre de champion de France. Et d’ailleurs, ça me fait un peu marrer parce que c’est la déco qu’il y a dans la chambre de mon frère. C’est des moyeux du PSG, pour vous imaginer le truc. Et je sais que dans le milieu du tri, Liévin est un peu considéré comme le PSG, mais le PSG qui ne gagne pas, du coup, la Ligue 1. Un peu comme le PSG en Ligue des Champions. Bon, peut-être que cette année, ils vont gagner. Je ne sais pas, ils sont quand même en demi. Mais voilà, du coup, avec le club de Liévin, moi, il me donne la chance quand même d’évoluer en première division. Donc, je le faisais en Q23 et j’en ai fait pendant 5-6 ans. Donc, mine de rien, ça forge l’expérience, même si je n’étais jamais dans les bons. Ma meilleure place, ça devait être top 50, ce qui est bien quand même. Mais voilà, je n’étais pas dans les premiers.

Ermanno : Alors, attends, je t’arrête tout de suite. Top 50 en D1, c’est déjà mieux que 99% des autres triathlètes. Alors, s’il te plaît, c’est déjà top, Paul. Pauline, excuse-moi.

Paulin : Non, non, non, non, Pauline. Mais c’est vrai que, oui, ça peut paraître bien, mais quand tu compares ça avec tous les grands du triathlon et surtout ceux qu’il y a à Liévin, quand tu as des Ravière-Gomez, Eden Wild, tout ça qui sont à côté de toi, tu fais en mode, ouais, vas-y, moi, j’ai rien fait. Tu sais, je suis le petit avec tous les grands. Mais après, c’est bien. Tu prends l’expérience et tout, les dépassements et tout, c’est trop bien. Je te jure, à Liévin, c’est vraiment trop bien, une belle ambiance. Mais du coup, j’ai fait ça pendant 5 ans et aussi pour un peu expliquer, je ne sais pas si tu vois, si tout le monde connaît, mais les D1, c’est du sprint. Donc, c’est des épreuves vachement courtes. Ça dure moins d’une heure. Et je ne m’y retrouvais pas forcément dans cet effort-là. Je me suis dit, c’était un peu trop rapide. Tu vois, typiquement, à pied, je mettais 3 km à me mettre en route et la course, elle dure 5 bornes. Donc, voilà, c’est parti devant. Puis, comme c’est des avions de chasse, tu ne les revois pas. C’est fini, quoi. Donc, voilà, je me suis dit, en vrai, pourquoi pas tenter le long, quoi. Parce que… C’est un truc qui change un peu. Et puis, c’est quoi, vers 19 ans, je crois. Je fais une année de prépa. Il y a mon père qui me dit, vas-y, viens, on fait un Ironman 70.3 à 2. Je suis, oh, bah, vas-y, trop chaud et tout. On va tenter ça. Je pars à Vichy. Vichy, donc c’est fin août. Je choisis Vichy parce qu’en fait, comme j’étais en année de prépa, c’était galère de m’entraîner et tout. Mais j’avais les 2 mois de vacances. Donc, je me suis dit, avec 2 mois de vacances, je pourrais peut-être avoir une prépa correcte, on peut dire. Et c’était… C’était de faire quelque chose. Donc, je tente le truc. Mais, ouais, le premier… Je ne sais pas, toi, ce que ça t’a fait, mais ça fait peur. Je ne sais pas, toi, comment tu l’as ressenti, mais moi, je crois que ça fait peur.

Ermanno : Alors, moi, ça ne m’a pas fait peur, mais ça m’a fait mal.

Paulin : Ah oui, ah oui, mal aussi, ça, c’est sûr. Mais moi, j’avais grave eu peur, tu sais, en mode, ouais, tu fais 90 bornes, mais après, déjà, tu fais ça. Et après, tu fais un semi derrière. Wow, non, mais le semi, mais c’est ce truc de fou. Tu sais, moi, j’avais pris, genre, trop prudent. J’avais dû prendre… 15 barres, je ne sais pas combien de trucs, tu sais. Limite, je voulais m’arrêter, prendre un Big Mac sur la route parce que je me dis, ça va être galère, quoi. Et tu le fais. Et au final, en vrai, j’ai fait quand même une bonne course parce que je dois terminer… Je dois faire quoi ? 4h17, je crois, mon premier half avec un vélo de route et tout, classique, tu vois. Mais je me suis dit… Bon, c’est pas mal, tu vois. Genre, en vrai, ça va, quoi. Avec deux mois d’entraînement dans les pattes, c’est cool. Et je termine surtout… À quoi ? 3-4 minutes de la qualif au monde. Genre, je découvre qu’il y a des mondes en groupe d’âge et tout. Je me fais, putain, ouais, il y a des trucs comme ça. Ça, c’est cool, eh. Et là, je ne suis pas loin, en vrai. Genre, je ne suis pas loin alors que j’ai eu que deux mois d’entraînement et tout. Vas-y, ça va. Enfin, deux mois d’entraînement, j’y suis sérieux parce que je m’étais entraîné avant quand même, 15 heures semaine, mais ce n’est pas suffisant, on va dire, pour vraiment performer. Et après, du coup, ouais, voilà, je me dis, bah, en vrai, je suis en plein du monde et tout. Peut-être que tu pourras tenter ça, quoi. Donc, après, c’est cool, quoi. Un an, deux ans, il y a eu le Covid aussi qui a vachement retardé tout ça. Où je fais des bonnes places. À chaque fois, en gros, je fais un half par an parce que avec mes études, c’est galère. Je fais le chapelet de France où je fais 11e l’année d’après, 12e, un truc comme ça. Donc, je me dis, putain, c’est cool. Je dis, on arrive en quoi, 2021 ? Je me dis, bah, vas-y, en vrai, je pense que tu as le niveau, tu peux retenter le truc et on verra. Donc, je fais le 73 de Qashqai. Je ne sais pas si tu l’as déjà fait, celui-là, au Portugal.

Ermanno : Qashqai au Portugal, non.

Paulin : Ah, moi, je vais dire en portugais. Les portugais, ils disent Qashqai. Comme l’ami, ça. Mais il est cool, franchement. Il est vraiment sympa et tout. Et du coup, j’arrive à la course un peu, tu sais, en mode, ça fait trois ans et tout que tu t’entraînes. Et tu te dis, est-ce que je vais réussir, quoi ? Est-ce que je vais réussir ? Est-ce que je vais me réussir à me qualifier et tout ? Est-ce que j’ai progressé ? Donc, un peu dans les doutes et tout. Et au final, je fais une course où je mène du début à la fin. Donc, c’est hyper bien, dur aussi. C’est la seule fois que ça m’est arrivé. Mais tu pars premier en hâte, premier à vélo, premier à pied, tu ne te fais pas rattraper. C’est sympa, en vrai. C’est sympa, ce feeling. Mais du coup, j’ai fait, putain, c’est cool parce que ce que tu as fait et tout, tu as bossé et tout ça, et bien, ça valait le coup. Même si ma course n’était pas parfaite et que j’ai terminé en hippo, en hippo, mais à la fin de la course à pied, comme d’ailleurs, je l’ai fait vraiment souvent dans mes alpes. Au début, j’étais vraiment con. En fait, ce que je voulais, c’est que, tu vois, quand tu es en hippo, quand tu arrives dans la phase d’hippo, genre, tu es hyper bien, tu es un peu dans un état de flow. Et je me suis dit, je vais calculer pour arriver pile poil à cet état de flow, genre, à la fin. Sauf qu’à chaque fois, je le calculais trop tôt. Donc, du coup, les cinq derniers boards, j’étais en mode, pas bien. Mais je lui ai dit, non, mange pas, tu vas être hyper bien. J’ai vraiment eu du mal avec ça au début.

Ermanno : Rassure-moi, ça, c’était qu’au début. Maintenant, tu as arrêté ces conneries-là.

Paulin : Ouais, j’ai arrêté, mais franchement, vraiment, depuis l’année dernière. a mis du temps. J’étais formé. J’ai dû en faire, quoi, une dizaine avant de vraiment capter, quoi. En vrai, c’est important de manger, genre. Tu ne peux pas tout faire sans, quoi.

Ermanno : Bon, alors, je me le note. On y reviendra. Je te laisse finir ta présentation. Donc, je me le note. Nutrition. Sujet à aborder. Nutrition. Voilà.

Paulin : Et manger. Putain, important. Wow. Non, mais voilà. Et après, du coup, je me qualifie au moins. Et après, les mondes, c’était… Je fais ma qualif en 2021. Les mondes, c’était en 2022. C’était aux Etats-Unis, en plus. Genre, wow, putain, on part aux Etats-Unis. Le petit gars du Nord qui part avec sa famille au States, ça fait… Bon, pas les tuches, parce que, vas-y, on n’est pas beaufs et tout, ça va. Mais c’était grave cool, quoi. En vrai, je me dis, vas-y, ça va faire une belle expérience. Je fais des bonnes courses de préparation et tout. Ça se passe bien. Et après, du coup, on part… Ah non, attends, non, je ne fais pas des bonnes courses de préparation. Je suis blessé pendant six mois. Qu’est-ce que je raconte ? Genre, c’était la merde. Rien à voir. Rien à voir. Première fois que… que je me retrouve face à des blessures et tout, je me dis, putain, c’était dur à gérer. Ça, peut-être qu’on en reviendra après, mais je ne vais pas épiloguer là-dessus, mais c’était galère. Et je fais la course au monde, et en vrai, je me dis, ça serait cool… Enfin, je pense à la capacité de faire un podium, ça serait bien que tu y arrives, mais c’est compliqué, tu sais, parce que les mondes… Genre, je sais où je me situe en France, pas dans mon groupage, mais est-ce que le Mexicain, il vaut ? Est-ce que l’Australien, il vaut ? J’en sais rien, tu vois, donc c’est un peu compliqué à gérer. Et au final, je fais une bonne course avec quelques erreurs quand même, notamment les transitions. Et je termine sixième. Donc, ça va quand même pour un premier monde en groupe d’âge, ça va. Mais moi, j’étais pas content. Moi, j’étais pas content à l’arrivée, parce que j’avais pas atteint mon objectif et surtout, je perds le podium pour une minute 30 à cause de mes transitions en partie. Donc, je finis la course, un peu, avec la boule au ventre. Bon, heureusement, derrière, j’étais à Las Vegas, donc Las Vegas, tu connais, c’est un peu amusé. C’est un peu amusé au casino et tout, mais ça va, j’ai pas tout flambé. En vrai, je suis sorti en bénef, en plus, au casino. Donc, j’ai quand même de la chance là-dessus. Mais c’est trop cool, ces voyages en famille et tout, Grand Canyon. Enfin, on a profité derrière. Et suite à ça, un peu, on planifie la saison dernière, donc la saison 2023, où je me dis, en vrai, j’aimerais bien prendre ma revanche sur 73 et aller chercher quelque chose. J’ai hâte d’avoir 24 ans. Donc, c’était ma dernière année en 18-24.

Paulin : Et puis, je me dis, en vrai, j’aimerais bien aussi me lancer sur Ironman, voir ce que c’est. Maintenant que la bouffe, je maîtrise un peu mieux, que j’ai moins de soucis. Et bien, peut-être, je vais me lancer sur Ironman. Donc, je dis, vas-y, go, let’s go, l’année prochaine, tu vas tenter le double projet en mode championnat du monde 73, championnat du monde Iron. Donc, ça, ça nous amène en 2023. 2023,

Paulin : j’arrive à me qualifier pour les mondes, mais compliqué, compliqué en 73, parce que j’ai choisi Aix-en-Provence. Et il y avait un niveau de dingue, il y avait un niveau dingue Aix-en-Provence. Vraiment, c’est la course qu’il fallait pas faire pour te qualifier. Genre, pas de bol, quoi, mais on s’est retrouvé, je pense, on était 5-6, franchement, à être vraiment fort, tu vois. Genre, comparé au temps de l’année dernière, le temps qu’il gagne l’année dernière, c’était Maxence May, que tu as d’ailleurs reçu en podcast. Et genre, le sixième, il avait fait un meilleur temps que lui, tu vois, un truc comme ça. Il n’était arrivé que sixième dans la KT. Il prenait que deux places, c’était genre un délire. Moi, j’étais premier toute la course. Au 15e, je me fais rattraper, au 19e, je me fais rattraper. Je fais, putain, c’est une quixamère, je vais finir 3. J’étais en tête toute la course et je vais pas me qualifier aux mondes, ça fait chier. Et les deux gars devant moi, ils n’ont pas pris le dossard. Donc, putain, je fais, oh oui, let’s go, on va aux mondes. Et Maxence, qui a d’ailleurs fait la course, a fini 5. Et le 4 n’a pas pris le dossard aussi, donc on s’est retrouvé à deux aux mondes. Et d’ailleurs, ce qui a été, je pense, Maxence, mon plus gros adversaire au monde. Donc, je me qualifie pour les mondes 73. Derrière, je fais le premier Ironman. Ouh là, par contre, le premier Ironman, je me suis chié dessus. Oh là là, oh là là, ça, je me dis, toi, c’était encore pire. Faut que c’était x2, quoi. Genre, tu fais 180 bornes, déjà, vas-y, t’as fait une étape du Tour de France, quoi. Genre, c’est fou. Et d’ailleurs, tu fais un marathon. Un marathon, genre, déjà, quand tu fais un marathon, normalement, bah, genre, c’est genre, wow, putain, t’as réussi à faire un marathon, c’est fou. Nous, genre, non. Non, vas-y, on va faire un marathon, après six heures de sport, quoi. Genre, on est complètement cons, là-dessus, franchement. Mais bon, j’ai dit, vas-y, je vais le tenter. Il y en a plein qui le font. On va le tenter, quoi, le truc. Et tu me dis si tu veux intervenir et tout, parce que…

Ermanno : Non, vas-y, vas-y, je m’éclate, moi, je m’éclate à t’écouter. Et puis, après, je te relancerai avec des questions. Mais là, t’es parti, donc je t’arrête pas, là. Là, t’es sur ton 180 bornes.

Paulin : Ouais, ouais, ouais. Ouais, et quelle galère, il était long, le 180 bornes, hein. Oh là là, j’ai fait ça à Nice. À Nice, il faisait 35 degrés. En plus, Ironman le plus facile du monde. Ouais, et puis, j’ai fait, bah, la connerie du débutant, hein. Genre, tu sais, je m’étais dit… Parce qu’en gros, à Nice, en fait, ça fait… Tu montes, en gros, beaucoup au début. Après, t’as une partie de plateau où tu penses que c’est fini, que ça redescend. Mais en fait, ça fait monter, monter, descendre. Et la descente est quand même dure. Genre, faut pédaler et tout, elle est pas facile. Et je me suis dit… Puis, faut rester concentré. Ouais, c’est ça, ouais. Puis, t’es plus trop…

Ermanno : Alors que t’as déjà fait 90 bandes de grimpettes.

Paulin : Ouais, c’est ça. Et je me suis dit, ceux qui partent dans le col en mode qu’accélère et tout… Ils sont cons, parce qu’ils vont se cramer et tout. Et ça va pas le faire. Bah, et moi, qu’est-ce que j’ai fait, à ton avis ? Bah, je suis parti dans le col. Je me suis dit… Bah, vas-y, je suis bien, je suis trop facile. Je vais accélérer. De toute façon, après, c’est fini, quoi. Putain, c’est fini. Arrivé au 120, j’ai… Ouah, y avait plus rien. Oh, oh là là ! Arrivé au 120, j’ai fait… Putain, normalement, c’est fini, le vélo, là. Ça fait plus de 3 heures que je roule, c’est fini. Mais non, là, c’était pas fini. Et en plus, première fois aussi que j’ai l’air la bouffe et tout sur le long. Et mon estomac, il était pas habitué à manger autant de sucre pendant 5 heures et tout. Donc, c’était un peu galère. Et après…

Ermanno : Ah, donc, tout à l’heure, quand t’as dit… Passez-moi l’expression, tu t’es chié dessus. C’était pas qu’une expression.

Paulin : Non, non, non. Non, non, non, non, non. Quand même pas, ouais. Non, ça va, j’ai un peu de dignité, quand même. Non. Non, non, mais juste, je galérais à manger et tout ça, c’était galère, quoi. C’était galère. Mais en fait… Et après, t’as le marathon, puis c’est 35 degrés. Ça aussi, le marathon à Nice, franchement,’est barbare, hein. Genre, tu te fais chier.

Ermanno : À ton avis, pourquoi est-ce qu’il y en a plein qui s’installent dans le Sud pour s’entraîner ? Si toi, tu restes dans le Nord, que ce soit à Rennes ou à Liévin, forcément, à un moment…

Paulin : Ah, je suis allé dans le Sud un peu, quand même.

Ermanno : Tu vas avoir besoin d’une période d’acclimatation.

Paulin : Non, je suis allé dans le Sud pendant 2 mois avant et tout, quand même. Mais malgré tout… C’était compliqué, hein, franchement. Le marathon, tu sais, t’as 5 bornes ligne droite, 5 bornes retour, et tu fais ça 4 fois. Plus chiant que ça, franchement, tu meurs. Genre, vraiment, c’est vraiment dur. Dans la chaleur et tout, premier marathon. J’avais jamais fait plus de… quoi, 35 bornes, je crois, en sortie. Donc… Puis après, le vélo et tout. Donc ouais, c’était galère. Je faisais un temps de merde. Bref, c’était un calvaire à pied. Mais j’ai pas abandonné, quand même, quoi, mais… Ouais, tu te découvres, hein. À la fin, tu sais, quand t’as…

Ermanno : Alors, attends, attends, attends, attends. Vas-y. Fais-toi un temps de merde, pour toi, sur le marathon de l’Ironman. 3h30. Voilà. Voilà.

Paulin : C’est pas terrible, quand même. J’ai pas fait 3h. Non, Paulin.

Ermanno : Non, non, non. Non, s’il te plaît. OK. Si tu te places comme un élite et que tu veux aller aux championnats du monde, éventuellement, tu veux aller faire joujou sous la chaleur et l’humidité à Hawaï, 3h30, c’est pas trop mal, mais c’est pas top. Mais je te rappelle que 3h30, surtout sur un marathon sur Ironman, il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup derrière nous qui aimeraient faire ça.

Paulin : Mais je t’ai pas comparé à… À ce que je visais, où je visais 3h et tout ça, et que j’étais pas dans mes temps, c’est tout, quoi. Genre… Ouais. Puis à la fin, quand t’es… Ouais, c’est bizarre, quand tu cours à 6 haut-kills et que t’es complètement explosé, là, et que tu vois… T’as tout le monde qui te double et tout, et que t’en fais plus, tu fais… Oh là là, ça va être long. Ça va être long. Mais bon, j’ai quand même réussi à finir. Et malgré ça, j’étais quand même content, on va dire, à la fin, parce que l’objectif, c’était de se qualifier. Je m’étais qualifié. Donc j’avais gagné ma KT. Donc ça, c’était bien. Et puis j’avais vu ce que c’était un Ironman, quoi. J’ai fait, wow, la vache, putain, t’as encore du boulot là-dessus, quoi, tu vois. Et après, bah, suite à ça, je me dis, bon, bah, c’est cool. Les deux objectifs de la saison, ils sont remplis. Les deux qualifs, maintenant…

Ermanno : Ah, donc t’as quand même gagné dans ta catégorie de… Non, en Edge Group.

Paulin : Ouais. Ouais. Bah, j’avais pris de l’avance en AT et en vélo, et à pied, j’ai maintenu l’avance, quoi. Je crois que je gagnais avec 30 minutes, quelque chose comme ça, d’avance. Donc voilà. Et après, du coup, j’arrive au monde. Donc les deux principaux objectifs de la saison. Et les mondes 73, c’était à Lati, du coup, en Finlande. C’était bien. J’y ai arrivé sans pression et tout. De toute façon, tu le vois, je pense, quand je parle, là, j’ai pas trop de pression, sans que je sois un gars plutôt cool là-dessus. Donc je me suis dit, bah, vas-y, le but, c’est de te faire plaisir, quoi. Et ça serait bien, du coup, de faire au moins un podium, comme tu l’as fait. Et tu le voulais, en gros, l’année dernière, quoi. Même si je visais au fond de moi la gagne, quoi. Donc c’est cool. Au final, je fais une super course, genre natation, vélo, course à pied. Je suis hyper régulier. Et je gagne la course. Genre ça, c’est vraiment archi bien. Enfin je te le dis simplement comme ça. Après, quand j’étais dedans, c’était dur, quoi, et tout. Mais je déroule, on va dire, parfaitement mon plan, que ce soit en AT, à vélo et à pied. Et au final, tu vois, je suis pas promis dans un sport. Genre si… Si je compare mes temps, tu vois, je fais le cinquième temps AT, cinquième temps vélo, cinquième temps à pied. Donc tu vois, ce qui me définit aussi, je suis quelqu’un de complet, géré en triathlon. Mais au final, je gagne parce que les autres, ils ont perdu du temps. Là, au moins, j’en ai pas perdu. Et j’ai fait toute la course en remontant. Tu vois, je pose le vélo 4 et je passe premier 17 kilomètres, je crois, au 17ème. Donc là, quand t’es là et tout, que tu commences à prendre de l’avance, c’est trop bien. Tu vois, il y a ma famille qui était venue, il y a tout le monde qui est en fleurs et tout. Et toi, tu réalises pas trop, quoi. Tu vois, toi, t’es en mode… Ouah, c’est cool, tu vois. Genre tu vois tes proches et tout qui pleurent. Et toi, tu fais… Moi, j’ai peut-être fait quelque chose de bien, du coup, quand même, quoi. Donc… Donc c’est bien. Et suite à ça, du coup, ça m’a rendu trop content. On a fait un gros câlin avec mon frère, là, dans les bras. J’ai des images comme ça, là, où c’est… Ouais, c’était vraiment, vraiment top. Super séjour, tout ça. Mais le truc, c’est que deux semaines après, il y avait les autres mondes d’Ironman. Donc c’était dur à gérer. Tu vois, il fallait… Donc là, tu retournes à Nice, en plus. Ouais, je retourne à Nice, ouais. Ouais, le parcours, je le connaissais pas très bien. Je connaissais pas tous les cailloux sur la prom. Donc je me dis, il faut le refaire.

Ermanno : Voilà, il faut le refaire, ouais, voilà. T’avais pas assez souffert sur le marathon ou tu voulais ta revanche. Donc voilà.

Paulin : Ouais, je me dis, il faut le refaire. Bon, là, maintenant, j’ai plus trop envie de le refaire. Mais ça, c’est autre chose. Mais en fait, c’était dur. En gros, c’était à faire le switch. En gros, en mode, c’est bien, t’as gagné ça. Mais non, il y a autre objectif maintenant. C’était dur à faire le switch mental comme ça. En plus, j’ai eu des soucis avec mon vélo et tout. Il a mis une semaine à arriver. Un peu galère, tu vois. Donc ça rajoute du stress et tout. J’arrive à l’Ironman et au final… Bah du coup, là, j’arrivais en favori, tu vois. Parce que je gagne les 73, je gagne les qualifs à Nice. Donc en plus, je connais le parcours. Bon, je peux pas avoir la plus grosse pancarte que ça. Mais moi, c’est mon deuxième Ironman. Un détail quand même qui est un peu important. Deuxième Ironman. Bon, je maîtrise pas encore tout, tu vois. Et au final, j’ai fait une grosse erreur en partie nutrition, je pense. C’est que… Comme tu vois, tu nages une heure à peu près dans l’eau, quoi. Pour faire tes 4 bornes. Bah, tu peux pas t’alimenter pendant cette heure-là. Donc je me suis dit, bah… Là, t’as pris un peu de retard en glucides. Donc t’essaies de le rattraper. Tu sens un peu la couille venir, quoi. T’essaies de le rattraper au début, quoi. Donc les 30 premières minutes, j’ai dû manger… 100 grammes… 120 grammes de glucides, un truc comme ça. Alors que normalement, j’étais plus à 100, 110 par heure. Là, j’en prends en gros x2. Et plus j’avais bu un peu de l’eau, de la mer, tout ça… Et ce qui a fait qu’au bout de 2 heures, mon estomac, il a fait gros. Je peux plus rien avaler. Et du coup, j’ai vomi tout le reste de la course. Oh ! C’était infernal ! Vraiment, je te le souhaite pas. Mais vomir pendant 7 heures… Oh, c’est long, hein. Genre, tu prends un truc, tu vomis… Je me suis dit, tu vois, à la fin, j’étais résigné à manger. Je me dis, bah, de toute façon, ça sert à rien de manger. Tu vas le revomir. Et en plus, après, tu te déshydrates. Puis comme il faisait encore 35, parce que c’est à Nice, je me dis, bah, voilà, on va pas manger. Super, la SRAT. Sur les run-man, on va pas manger. Bravo, bravo.

Ermanno : Alors, tu vois, pour la petite anecdote, moi, j’ai pas vomi pendant 7 heures. Mais j’en ai déjà parlé. Et ça va certainement te faire rire. Tu vois, on parle des erreurs d’alimentation. Je le dis et je le répète toujours. On ne teste jamais rien en compétition. Si j’en suis arrivé là, c’est parce que moi aussi, j’ai fait des conneries. Et notamment, le marathon de Nice-Cannes en 2017. Je pars bien préparé. J’étais super content. Je reçois mon package avant de partir. J’avais mes barres. Et puis, je me dis, tiens, il y a des barres avec le package. Ça a l’air sympa. Des gels, pardon. Je vais les goûter. Je les prends avec moi. Non, c’était pas Nice-Cannes. C’était le marathon de… Oui, c’était… Oui, si, si, c’était ça. C’était Nice-Cannes. Donc, je mets ça avec moi sur ma ceinture. Et puis, je pars. Je prends mon ravito comme il faut. Puis, à un moment, je dis, tiens, je vais changer de goût. Je vais prendre une des barres, un des gels que j’ai reçus. J’avale le gel. Putain, c’était de la crème solaire. C’était pas du gel. La crème solaire. Et donc, tout le reste… J’étais au 26e. Tout le reste du marathon, ça s’est mal terminé. Donc, tu vois…

Paulin : On l’a tous fait, cette connerie-là. Est-ce que t’as dû le sortir ? C’était pas un gel classique ?

Ermanno : Non, mais je l’ai mis dans la bouche. Et avant même d’avaler, j’ai recraché. Mais en fait, t’imagines un tube de gel. Stop. Tu t’avales ça.

Paulin : En fait, ce que tu ne peux pas dire, c’est que tu ne voulais pas avoir de coup de soleil sur la langue, en fait. C’est ça. C’est ça, exactement.

Ermanno : À force de parler, je ne voulais pas choper de coup de soleil.

Paulin : Oh, putain. Ah ouais, ça, je ne l’ai jamais fait. Mais wow. Ça doit faire bizarre.

Charly : Oh là là.

Ermanno : Donc, je n’étais pas loin de vomir tout le reste de la course. Donc, on le dit et on le répète. On ne teste jamais rien à la compétition.

Paulin : Ah ouais, c’est clair. Mais ouais, tu vois, je te le dis, mais je l’ai quand même fait. Ouais. Mais ouais, du coup, après, je l’ai payé forcément. C’était un calvaire et j’ai fini la course. Je m’étais dit bon, le vélo, tu le termines. Et puis après, derrière le marathon, tu essaies de le finir au coca. Je me dis le coca, au moins, ça va passer. Le coca, il ne passait pas. Le coca, il ne passait pas. Donc, je me suis dit bon, reste sur une allure convenable et j’espère que l’écran noir, il arrivera le plus tard possible en fait. Et il est arrivé au 32. Ouh là, tu fais… Tu sais, tu commences à t’allonger par terre. Et là, ça ne va pas du tout quoi. Et tu fais putain, il me reste 10 bornes à faire. Oh là là, comment je vais faire pour faire ça ? Puis en plus, j’étais encore bien classé. Je devais être deuxième ou troisième, donc ce qui était quand même bien. Mais j’étais en mode ouais, il te reste 10 bornes. C’est long quoi. 10 bornes, quand tu n’as plus rien, c’est long. Puis je dis vas-y, tu repars. Tu vas au prochain ravito. Tu avances comme ça quoi, ravito en ravito. Je n’arrive même pas au prochain ravito. Je retombe. Oh là là, ça va être long. Et au final, après, à force, tu arrives à trouver les ressources mentales et tu termines. Je termine 5 aussi. Donc ça va quand même pour un premier championnat du monde. Mais ce n’était pas le résultat voulu quoi. Mais voilà, en gros, suite à ça, j’ai fait des bons résultats quand même, on va dire. Et ce qui m’a permis du coup de passer pro en triathlon. Après, passer pro, c’est un grand mot aussi, on va dire, en triathlon. Parce que je commence tout ça, j’essaye d’en vivre. On va dire, je n’en suis pas très loin. J’essaye d’en vivre, mais voilà quoi. C’est ça. C’est encore un objectif d’en vivre. Mais je dirais, pour ceux qui ne connaissent pas, passer pro, globalement, c’est que tu as fait des critères sur des manches Ironman ou quoi. Et tu achètes une licence quoi. Tu achètes une licence pour faire la course avec les pros. Et voilà, tu es considéré comme pro, mais ce n’est pas comme en foot ou quoi, où tu as un salaire avec le club qui tombe tous les mois. En tri, c’est un peu plus compliqué quoi. Mais du coup, ouais, je passe pro. Et du coup, ça m’amène là. Donc ça va être ma première année en pro. Et où je vais découvrir un peu tout ça. Ça va être cool quoi. Genre, je vais partir avec les tout meilleurs. Ça va être grave marrant quoi. Bon, alors, je te le répète.

Ermanno : Donc, tu fais partie. Alors, OK, tu as fait cinquième aux championnats du monde distance Ironman à Nice. Mais tu fais partie des meilleurs, Paulin. Oui.

Paulin : Après, il y a des gens plus prouvés que moi, tu sais. Moi, j’ai fait ça en groupe d’âge quoi. Genre après, mon pro, ça va être autre chose. Mais j’ai hâte de voir quoi. Là, ma première compétition, c’est dans deux, trois semaines à Lacanau. D’ailleurs, c’est la première manche du monde. Du circuit national longue distance organisé par Triathlon. Donc, ça va être cool quoi. Parce que ça va regrouper plein d’athlètes hyper forts français. Et oui, juste pour être avec eux quoi. Ça va être bien quoi. Oui, je vais être content.

Ermanno : Bon, on va en reparler de tout ça, de Triathlon, du challenge longue distance, etc. Bon, après cette petite présentation, tu as bien fait. Tu as pris ton temps. On a bien échangé. On s’est bien éclaté. On s’est bien marré. Désolé.

Paulin : Sans trop te laisser la parole, pardon.

Ermanno : T’inquiète. 25 minutes. Mais c’est ça aussi le podcast devenir tri. C’est ce que je dis à chaque fois. Je veux que ce soit naturel. Les gens, ils se sentent comme chez eux. Et puis voilà, on échange. On apprend à connaître la personne. Toi, quand tu étais petit, tu nous as dit que tu as commencé le triathlon assez jeune avec ton père qui t’entraînait. Quand on voit tes temps en natation. Alors, tu ne l’as pas dit, mais premier Ironman, 48 minutes. Championnats du monde Ironman à Nice, 51 minutes pour les 3008. Ça va, tu déroules facile.

Paulin : Non, je ne dirai jamais ça. Mais ça va. Le fait que j’ai appris jeune à nager. Ce qui est bien quand même, c’est que tu développes en gros des bases techniques. Surtout avec mon père, on travaillait beaucoup la technique, tout ça. Et du coup, tu arrives sur le long. Ça va, tu es plutôt à l’aise, on va dire, pour faire quatre kilomètres. Donc non, ça va. Puis après, à Nice, tu reprends mes temps et tout. Mais je me souviens quand j’avais fait du coup les qualifs. J’étais parti derrière les pros. Et je m’étais dit l’objectif, ça va être, ça va être les rattraper. Genre, si tu pars, genre, je ne sais pas, je devais partir, je ne sais pas, cinq, six minutes après eux. Et je me dis, ouais, objectif, tu les rattrapes. Genre, je suis parti premier comme une balle. J’ai dit, tu essaies de les rattraper.

Ermanno : Obligé, tu en as rattrapé quelques-uns, non ?

Paulin : Ouais, j’en avais, j’en avais rattrapé. Mon but, c’était rattraper Arthur Orso, Erwan Jacobi, tout ça. Parce qu’en plus, eux, ils étaient sans combi. Moi, j’étais en combi. Donc, je me suis dit, putain, alors, je pars avec un avantage. Et après, j’ai des bonnes roues. Après, je n’ai plus qu’à les suivre. Mais après, je suis parti avec eux. J’ai fait, ouais, les bonnes roues, en fait, elles sont un peu trop fortes pour moi. me suis dit, c’est pas grave, on va lâcher. Mais ouais, du coup, c’était bien. Puis, j’ai vachement progressé aussi l’année dernière dans le sud. Vu que je suis parti, ouais, trois mois dans le sud. Où je me suis entraîné avec Yannick Seguin, Brice Akkar et tout. Genre, vraiment des bons gars. Qui m’ont d’ailleurs appris plein de choses sur moi. Parce que là, c’est vrai que depuis tout à l’heure, je t’ai parlé de ce que j’ai fait. Mais de qui je suis, c’est un peu différent. Et je sais qu’ils m’ont vachement ouvert plus au monde et tout. Où avant, j’étais un peu plus, tu sais, full renfermé. En mode, bah, j’ai les études, j’ai le sport. Un peu try hard, tout ça, quoi. Là, je me suis un peu appris en mode, ouais, tu peux sortir de temps en temps. Et genre, c’est important de le faire. Parce qu’avant, je le négligeais et tout. Après, attends. Parce que là, je suis en train de dire, ils sont en train de dire, oh, Yannick Seguin, Brice Akkar, ils ne font que sortir. Ils vont prendre plein la gueule. Mais non, pas du tout. Non, non.

Ermanno : Personne n’a rien dit.

Paulin : Non, mais je sais qu’il y en a qui peuvent interpréter ça comme ça. Non, mais juste, genre, des fois, on fait des petites sorties où on va manger chez l’un, chez l’autre. Et c’est tout. On rentre à 23h parce que le lendemain, on sait qu’on doit try hard. Et voilà. Mais ces trucs-là, je ne les faisais pas avant. Parce que j’étais full, ouais, un peu trop comme un… Ouais, c’était Émilie Maurier qui avait dit, c’est un peu comme un soldat, tu vois. Genre, tu as un programme, tu l’appliques et puis… Et puis, basta, quoi. Non, là, maintenant, j’ai appris quand même que ça, c’était vachement important. Et maintenant, je trouve que j’en ai besoin. Tu vois, pour mon équilibre personnel et tout, des fois, il faut un peu sortir, faire d’autres choses. Donc, tu n’es pas obligé de te mettre une caisse, tu vois, quand tu sors. Tu peux juste boire deux, trois bières. Pour moi, deux, trois bières, je commence à être bien dans le temps. Mais peut-être une ou deux. Tu commences à être bien. Mais c’est important de le faire dans le temps, quoi. Donc, mon frère, il est content, du coup. Parce que tu vois, typiquement, là, avec les modes du PSG et tout, ça fait des sorties. Des sorties, il faudra les voir.

Ermanno : Non, non. Alors, par contre, sur mes podcasts, c’est interdit par les foot. Sauf quand je reçois des footeux.

Paulin : Mais ceux qui ne sont pas footeux, c’est interdit. Terminé. Bon, du coup, je ne fais pas ça. Je vais boire un verre. Et je ne regarde pas le match.

Ermanno : Non, non, mais bien sûr, je déconne. Et s’il y a des footeux qui nous écoutent, envoyez-nous un petit message. Tiens, mettez en commentaire, que ce soit sur Insta ou sur YouTube, foot. Comme ça, on rigolera. Et puis, on pourra entamer la conversation. Non, mais pour revenir à toi, du coup, tu commences le triathlon très petit. Tu commences par quoi ?

Paulin : Par la natation, par le vélo, par la course à pied, par les trois directement ? Oui, les trois directement. C’est pour ça aussi qu’il fait que je suis complet maintenant. C’est que j’ai commencé par les trois directs. Après, je te dis, quand tu es petit, je faisais un entraînement nat, un entraînement vélo, un entraînement à pied par semaine. Alors, ce n’est pas du tout les programmes. J’allais encore envoyer un truc de footeux. Je peux le dire quand même. Genre le projet Mbappé. Vas-y, vas-y. Le projet Mbappé. Je sais qu’il y a des parents qui sont en mode full tryhard sur leurs petits pour faire le futur Mbappé. Bon, non. C’était plus, on fait du sport comme ça et puis on s’amuse. D’ailleurs, j’ai testé plusieurs sports avant. J’ai fait aussi pas mal de hand pendant six, sept ans. Puis après, bon, il dit peut-être un peu que tu manques de carrière, de taille. Puis bon, voilà, tu as peut-être plus à faire en tri qu’en hand. Mais c’était quand même bien. C’était quand même bien. Mais ouais, du coup, comme j’ai fait du tri petit comme ça, j’ai développé, on va dire, les trois sports en même temps. Donc ça, quand même, mine de rien. C’était quand même. Un avantage pour maintenant, je pense. Après, il n’y a pas tout le monde qui a la chance. Je sais de faire ça. Il y en a beaucoup qui viennent soit de la nat, soit de la course et tout. Mais c’est possible quand même. Il y a quand même des athlètes. Tu regardes à haut niveau qui sont pas en vrai. Tu n’as même pas besoin d’aller au niveau. Juste pour faire du tri. Tu peux. Tu peux t’amuser en venant d’un autre sport. Clairement. Ouais.

Ermanno : Et puis même pour commencer jeune, il y a de plus en plus d’écoles de triathlon. Bon, on a un petit français là, un franco anglais qui n’est pas trop mal qu’à commencer jeune. Je crois vers trois, quatre ans. On l’avait eu dans le podcast. Comment il s’appelle?

Ermanno : Sam Ledlow, je prends un truc comme ça. Ouais. Ouais.

Paulin : Il se débrouille. Ça va.

Ermanno : Il se débrouille. Tu l’as vu de loin. Tu l’as vu au moment des demi tours à Nice, non?

Paulin : Ouais. Ouais. Je l’ai vu. J’ai eu des demi tours. Il traçait encore à la fin. Putain, j’étais trop content. J’étais trop content. Tu sais pas. Tu fais la course et tout. T’en sais rien. Puis tu fais. C’est ça. Mais il a en tête. Puis tu regardes derrière. Il a de l’avance en plus. Il va le faire. Il va le faire. C’était cool. J’étais content pour lui. J’étais content pour lui. Ouais.

Ermanno : Non, mais c’est clair. Évidemment, on rigole. Sam, si tu nous écoutes et on espère que tu nous écoutes, on te salue. Il faisait partie des premiers invités sur le podcast et je suis assez content d’avoir pu lui donner la parole au moment où il nous racontait. C’était il y a quatre ans où il nous disait voilà, moi, mon objectif, c’est d’être champion du monde. Alors forcément, quand il dit ça à 21 ans, tu dis ouais, bon, OK, vas-y, tu vas y arriver, mais ça va être dur. Et quatre ans après, il lève la médaille. C’est juste magnifique.

Paulin : Il est chaud. En plus, il a pas mal de mérite parce que je me souviens, au début, ses premières courses, il avait beaucoup de malchance. Je me souviens des courses où il sortait devant Robert Gomez et tout. Il casse sa selle. Il aurait que des merdes comme ça. Je me dis mais lui, le jour où il n’y aura pas de coup, il peut vraiment aller loin. Puis voilà, il est allé tout en haut, clairement.

Ermanno : Il est allé tout en haut et à mon avis, il ne va pas s’arrêter là. Là, il a gagné à Nice. Ouais. Il a gagné le second Ironman à Nice. Comme c’est une année sur deux, Nice et Hawaï, cette année, il ira à Hawaï. J’espère qu’il va faire un doublé et puis que ça va être le début d’une longue histoire.

Paulin : Ça serait ouf. Après, ça va être dur. Ça va être dur. Mais bon, à Hawaï, il a quand même déjà fait deux, donc ça va, on va dire.

Ermanno : Ça va. Il a déjà fait sa marque. Pour revenir à toi, tu disais que tu as fait d’autres sports. Tu dis avant, mais si tu commences le triathlon jeune, tu as fait avant ou pendant. En fait, pendant que tu faisais du triathlon, tu pratiquais aussi d’autres sports.

Paulin : Tu sais, quand tu es jeune, tu cherches un peu. Je me suis vraiment décidé, c’est vers 13 ans, mais avant, j’ai fait un peu de foot aussi. Je reparle de foot, mais j’avais plus de pied gauche qu’autre chose. Je ne faisais que courir sur un terrain, donc globalement, je n’étais pas très utile et je ne me retrouvais pas trop là-dedans, même niveau mentalité, tout ça. Et puis hand, j’ai fait aussi une séance de judo où je me suis fait retourner de partout. J’ai fait, vas-y, le judo, ce n’est pas fait pour toi. Non, c’est surtout en fait, moi, le choix, ça a été hand ou tri où j’ai traîné ça jusqu’à mes 13 ans, puis après, en fait, j’étais bon dans les deux et je me suis dit à un moment, il faut que tu choisisses quoi, et puis je suis allé vers le tri et mon frère, comme il fait l’opposé de moi, il est allé vers le hand, donc voilà quoi.

Ermanno : Excuse-moi, ça fait trois minutes que tu parles, mais ça ne marchait plus. Je ne sais pas, tu as dit un mot et puis put, je ne t’entendais plus.

Paulin : Je crois que j’ai parlé de… Non. Ah non, non, je ne peux pas le redire. Ah non.

Ermanno : Non. Oui, mais donc voilà, c’était aussi, j’avais bien compris, mais que tu faisais ça en parallèle, enfin que tu faisais plusieurs sports en même temps, mais c’est aussi pour remettre le cadre, tu disais, oui, je faisais un entraînement dans chacune des disciplines par semaine, donc trois entraînements par semaine pour le triathlon, oui, plus du hand, plus quand tu ne faisais pas du hand, du foot, etc. Donc, il y avait quand même une base, tu vois, de sport chez toi et pas uniquement de pratique récréative, loisir du triathlon, il y avait quand même quelque chose.

Paulin : Oui, après, je suis dans une famille sportive aussi, mon père, il a fait du hand, il fait du tri maintenant, il est toujours entraîneur, c’est toujours mon coach, il gère toujours la section de Liévin et puis ma mère, elle a fait du hand, elle fait de la course à pied, enfin, tu vois, j’ai toujours été dans un milieu sportif quand même depuis tout petit, donc c’est sûr que je fais du sport, genre à petit, j’ai fait du sport, c’est sûr.

Ermanno : J’aurais des milliers de questions, mais on va essayer d’aller un peu plus straight to the point. Déjà, sur la partie nutrition. Oui. Alimentation, hydratation, tu nous as dit que tu avais vraiment compris l’importance et commencé à changer les choses cette année, comment est-ce que tu t’es rendu compte de tout ça, de cette importance ? On le répète, tu as une formation d’ingénieur, ok, en mécanique, mais ingénieur quand même, est-ce que ta formation t’a aidé aussi à comprendre un petit peu tout ça ?

Paulin : Salut les sportifs, c’est Charlie d’OpenTri et je me permets d’interrompre votre podcast un très, très court instant. Si l’épisode que vous êtes en train d’écouter vous plaît, alors on a besoin de vous, est-ce que vous pourriez prendre dix petites secondes pour ouvrir votre appli de podcast préférée, y trouver la fiche du podcast Devenir Triathlète XOpenTri et nous laisser une note, de préférence 5 étoiles, en nous disant ce qui vous plaît le plus dans le podcast ? Ça vous prendra seulement quelques secondes, mais ça nous permettra de continuer à améliorer le podcast et à se faire découvrir par d’autres auditeurs triathlètes. Un immense merci à vous qui allez laisser une note et on se retrouve tout de suite pour la suite de votre épisode. Ma formation d’ingénieur ? Par rapport à la formation d’ingénieur ? Sur la nutrition, je ne pense pas, juste la formation d’ingénieur, ça te met un peu la rigueur, tout ça, dans le travail et tout, l’organisation, mais sur la nutrition, ce qui m’a surtout appris, je pense que c’est, en vrai, c’est à force, à force de faire des conneries.

Ermanno : Ça tombe bien, je dis toujours à mes enfants, ne vous inquiétez pas, il faut tomber pour apprendre à se relever. Toi, tu es tombé, tombé, tombé, tombé, tombé.

Paulin : Tu sais, j’ai testé plusieurs trucs, mais au début, ça ne marche pas, ça ne marche pas. Tu penses à trouver un truc qui marche un peu et tu y arrives, quoi, mais où j’ai surtout manqué, je dirais, au début, c’est de rigueur sur un plan nutritionnel où, en fait, je faisais la course où je me dis, il faut que tu prennes à peu près ça et tout. D’ailleurs, ça me fait penser à une connerie que j’ai faite, ça. Alors là, mes amis et tout qui me connaissent, ils ont dit, mais tu es complètement con à avoir fait ça. J’étais parti pour le triathlon de l’Alpe d’Huez, le L, quand même, genre un triathlon dur, mais j’étais blessé, donc je ne pouvais pas courir, mais je m’étais dit, tu fais la natte vélo à fond. Et puis voilà, ça passe, je suis parti avec une barre à vélo, une barre, la connerie, la connerie, une barre à vélo, je suis parti, donc la barre, elle était mangée au bout de 20 kilomètres, mais il m’en restait 100 avec des montées et tout, et moi, comme un débile, je me dis, mais non, mais je ne vais pas m’arrêter au Ravito, je vais perdre du temps et tout, parce que si je prends, si je m’arrête et tout, je perds le groupe. Non, je ne prends rien. Je n’ai rien pris. Du coup, qu’est ce que j’ai fait ? J’ai fini dans le fossé. Il y a quatre virages, non, je ne sais pas, une dizaine de virages de l’Alpe d’Huez, la fin quoi. Et puis après, je suis remonté, j’ai fait, il faut que tu finisses quand même. Ouais, tu vois, là, j’ai appris, il ne faut pas faire l’Alpe d’Huez avec une barre. Genre, vraiment, ce n’est pas bien, ça peut paraître obvious, mais ce n’est pas bien.

Ermanno : Et comment, justement, tu es touché de plein fouet, on va dire, par cette réalité ? Et comment tu commences à adapter ? Comment tu commences à améliorer ta stratégie nutritionnelle ? Est-ce que tu t’entoures de spécialistes ? Tu vas voir un nutritionniste, un diététicien, tu demandes aux copains d’entraînement, tu demandes à ton père ou c’est du test and learn quoi. Des fois, tu essayes avec cinq barres, des fois, tu essayes avec cinq gels, des fois, tu essayes deux barres, trois gels, enfin, quand tu fais…

Paulin : J’ai fait beaucoup de tests, test and learn comme tu dis. Après, c’est que mon père, en gros, il me dit tout le temps, il faut que tu prennes ça, ça, mais moi, en course, je ne mangeais pas. Donc là, c’était plus ma faute. Et après aussi, c’est aussi pas mal grâce à Endurance, mon sponsor nutrition qui, du coup, m’a mis à l’entraînement. J’ai eu la disposition des bons produits et que j’ai pu tester, du coup, en plus grosse quantité aussi parce que mine de rien, ça coûte cher, là, c’est une nutrition pour parler un peu financier. Au début, moi, je prenais les barres, les barres D4 à deux balles, tu vois, et au final, c’est bien, ça ne coûte pas cher, mais il faut en manger la blinde, il faut en manger la blinde parce que c’est beaucoup de vent, on va dire, genre ça ne t’apporte pas beaucoup de sucre, tout ça. Et quand j’ai pris du coup des bons produits, déjà, ça passait mieux et puis au fur et à mesure, tu arrives à trouver, en fait, il faut trouver la formule qui te va. Et comment je l’ai trouvé ? C’est en testant, en fait, comme tu as dit qu’au début, j’étais parti sur que des gels, non, que des barres, après, je me suis rendu compte que les barres, ça ne passe pas à pied, je vais tenter des gels, après, les gels, ça passait, mais je n’en prenais pas assez, je ne buvais pas assez, je prenais un peu plus d’eau, après, je prenais des boissons énergétiques ou énergisantes, je ne sais jamais. Non, énergisantes, c’est réduit. Isotonique. Oui, isotonique, voilà. J’ai encore des trucs à apprendre, tu vois. Mais en gros, je prenais des boissons comme ça, que boissons comme ça, puis j’ai fait, non, en fait, j’ai besoin quand même de manger, après, je prenais de l’eau, après, enfin, tu vois. Et au final, je me suis construit, j’ai géré mon plan au fur et à mesure, mais je n’ai pas été le plus rapide, on va dire, à apprendre là-dessus. Je pense qu’il y a des gens qui ont été plus efficaces que moi, ça, c’est sûr, mais je m’en suis sorti. Maintenant, ça va, quoi. Je n’ai pas encore trouvé sur Aaron, mais sur Alf, maintenant, c’est bon, quoi.

Ermanno : Voilà, comme tu dis, tu as mis du temps à trouver, mais au moins, tu as trouvé ta solution, ce qui te convient bien à toi. Oui. Et à moins d’un changement particulier. Oui. Tu vas pouvoir continuer à implémenter ce plan nutritionnel-là.

Paulin : C’est ça, oui. Et puis, c’est important parce que je pense que chacun a sa propre solution, parce que pour moi, ça marche ça, pour d’autres, ça ne va pas marcher. Je dirais que pour moi, oui, il faut expérimenter et puis, à un moment, tu vas trouver le truc qui te correspond. Tu peux t’en inspirer de ceux qui marchent parce que peut-être que ça va marcher sur toi et ça va te permettre de gagner du temps, mais il faut trouver son truc pour moi parce que chaque organisme, il est tellement différent que, enfin, toi, je sais que, par exemple, typiquement, Sam, si je reprends l’exemple. Si je reprends l’exemple de Sam, je crois qu’il doit boire énormément sur ses courses et il y en a qui n’ont pas forcément besoin de boire autant, mais ça, ça se fait en testant, en apprenant comme ça.

Ermanno : Et là, aujourd’hui, sur Distance Half, tu dis que tu as trouvé ta recette à toi. Oui. Tu es sur quel niveau de sucre, tu manges quoi, tu t’alimentes comment, tu bois quoi, tu bois comment ?

Paulin : En gros, moi, ce que je fais sur Half, après, ça va dépendre aussi un peu des conditions climatiques, genre s’il fait plus chaud, je vais quand même plus boire ou quoi, mais globalement, je prends un gel avant la natte, comme ça, je dirais que ça te fait ta dose de sucre pour la natte, donc un gel, moi, c’est 45 grammes de glucides et après, à vélo, globalement, je prends 2 gels et demi par heure, donc ce qui fait à peu près 110, 120 grammes. Et d’ailleurs, un truc intéressant que j’avais fait, c’est que j’avais fait l’année dernière un peu un test avec Super Sapiens. Je ne sais pas si tu vois. En gros, ça permet de calculer ton taux de glycémie, donc c’était intéressant, toi, moi qui avais des soucis, on va dire, là-dedans.

Ermanno : Pour ceux qui ne connaissent pas, on fait un petit encart. Pour ceux qui ne connaissent pas, Super Sapiens, c’est un capteur, comme les capteurs pour les diabétiques, qui se patch sur le corps, mais en général, on le met sur le bras parce que c’est plus pratique à voir et puis ça évite de tomber, avec une petite aiguille qui mesure en continu le taux de glycémie. Donc, c’est assez intéressant, notamment quand on fait du sport d’endurance, de pouvoir avoir un suivi régulier de son niveau de glucides suivant les moments où on ingère ou pas, suivant la difficulté, suivant la longueur de l’effort, suivant les conditions climatiques, etc. Ça permet aussi d’en apprendre pas mal sur soi.

Paulin : Oui, c’est ça. Et du coup, je me suis dit que ce serait intéressant de le tester, ça. Je l’avais testé sur plusieurs courses et je me suis rendu compte qu’avant, je prenais un gel d’un coup. Donc, je prenais, par exemple, deux gels. Deux gels étudiants. Deux gels d’une demi par heure, tu vois, 45 grammes, 45 grammes, j’étais à un peu plus de 100 grammes. Et en fait, ce qui se passait derrière, quand j’ai pris mes courbes après la course, c’est que j’avais un gros pic d’un coup parce que je le prenais et après, c’est ton corps qui sécrète de l’insuline pour faire redescendre tout ça, mais du coup, il en sécrète trop et du coup, en fait, ça fait des pics de partout et ça, il faut éviter, en fait. Il faut essayer d’avoir une courbe lisse parce que c’est comme ça que tu perds de l’énergie et que tu es en hypo. Donc, ce que j’ai fait derrière, c’est que j’ai pris mes gels en plusieurs fois et suite à ça, en fait, j’avais des pics beaucoup moins hauts, une courbe beaucoup plus lisse et en prenant la même chose, tu vois, je n’ai pas pris plus de gel, je n’ai pas fini en hypo alors que celui d’avant, j’avais fini en hypo alors que j’avais mangé la même chose. Donc, ça m’a appris à plus prendre en petites quantités, lisser le truc et comme ça, ça passe mieux, juste.

Ermanno : Et donc ça, c’est sur la partie vélo. Donc, tu ne prends que du gel, tu n’es pas avec des barres, du solide ou des choses comme ça.

Paulin : Non, je ne prends que du gel et au plus électrolyse. Donc, les électrolyses, c’est ce qui va te permettre de… un peu récupérer tous les minéraux que tu perds avec la sudation, tout ça et pas de boissons isotoniques, j’ai bien retenu, ça va. Bien. T’as vu, j’en prends vite. Ouais, ingénieur quand même, fais des conneries. Ouais, quand même, il y en a un petit peu là-dedans. Mais en gros, la boisson en fait, quand j’en prenais, l’isotonique plus les gels, ça me faisait trop de sucre. J’avais une saturation de sucre dans la bouche donc du coup, au plus électrolyte, c’est mieux pour moi. Donc, gel comme ça. Et après, à pied. C’est à peu près un gel tous les 7 kilomètres, grosso modo, tous les 35 minutes, quelque chose comme ça. Tu prends un gel et j’en prends toujours trois, on va dire à pied, au cas où j’ai… soit c’est un gel de secours, au cas où ça ne va pas, j’en prends en plus quoi. Au cas où ce soit un tube de crème solaire, tu prends un gel de secours. Non, ça je fais gaffe. Ça ne m’est jamais arrivé. Mais voilà, je dirais que c’est ça globalement ma… bon, le truc que je prends quand même, c’est que ça marche pour moi. Mais j’ai mis du temps à le faire. Ok.

Ermanno : Ouais, mais maintenant, tu l’as trouvé. En tout cas, sur 73. Après, sur Ironman, tu es encore… Ouais, merci de me le rappeler. Non, mais sur Ironman, tu es encore en phase de test ?

Paulin : Ouais, en fait, je pars sur à peu près les mêmes bases sauf qu’il faut que j’habitue mon estomac à le tenir ce rythme pendant 8 heures, tu vois. En gros, mon estomac…

Ermanno : Et donc, tu fais ça comment ?

Paulin : Bah, tu fais des longues sorties, des longues sorties à vélo, tout ça. Et puis, tu fais en gros pareil qu’en compète, quoi. Tu te forces à manger même si tu n’as pas faim. Parce que quand tu es en endurance et tout, ça va. Mais tu te forces à manger et puis t’habitues ton estomac comme ça. De toute façon, l’estomac, c’est comme un muscle en vrai. Donc, si tu ne l’entraînes pas à manger ça, si tu manges d’un coup le jour de la compète, il te dit « Wow, qu’est-ce que tu fais, mec ? Pourquoi tu me donnes autant de sucre ? Moi, je n’ai pas besoin de ça, quoi ». Et du coup, il panique. Et puis, derrière, tu as mal au ventre, tout ça. Genre, si tu l’entraînes à l’entraînement et tout, bon, tu as moins de chance que ça arrive. Tu as quand même des chances, mais tu en as moins, quoi. Donc, c’est comme ça que j’ai fait, quoi.

Ermanno : Et sur la partie pratique, maintenant, je sais que c’est des sujets aussi dont on parle beaucoup dans le monde du trail et de l’ultra-trail en particulier. Souvent, les gars préparent leurs montres avec des alarmes, des timers, etc. Toi, tu fais comment pour savoir quand est-ce que tu vas devoir boire et manger ? Est-ce qu’en gros, tu regardes quand tu pars et puis toutes les heures, tu essayes de ne pas oublier ou tu setup des timers ? Comment tu fais ?

Paulin : Moi, ce que j’aime bien, c’est repérer le parcours avant. Et en gros, je vois à des endroits où je ne peux plus manger ou boire. Typiquement, quand tu es en pleine descente et tout, là, si tu la prends en pleine balle, c’est un peu mort, quoi, si tu veux manger ou boire. Donc, je regarde à des endroits où est-ce que je peux manger. Je fais un peu, tu vois, le parcours vite, tu vois, pour à peu près savoir les temps de passage et tout, où je vais passer. Et à partir de ce moment-là, après, je me fais un plan dans la tête où je sais, bon, OK, à ce village-là et tout, je peux boire, je peux manger. Derrière, il y a ça et je le fais comme ça, quoi. Et après, à pied, je le fais, je mange mon gel juste avant un ravito. Parce que comme ça, après, derrière, tu peux prendre de l’eau pour bien l’assimiler et tout, quoi. Donc, je m’arrange tout le temps pour le prendre juste avant un ravito. Et à vélo, ouais, je le fais en fonction du parcours. Quand il y a des virages, enfin, sur des parties où tu peux manger, quoi.

Ermanno : Ouais. Là, c’est un bon tuyau, ça, de repérer le parcours avant. Regarder, donc, regarder à peu près en termes de timing où est-ce que tu dois manger. Après, tu repères le parcours. Et puis après, ça te fait un déclencheur, ça te fait un trigger. En fait, voilà, tu passes devant telle église, telle église. Telle maison, tel rond-point, tel virage. Et hop, ah bah là, il faut que je mange. Hop, c’est pas mal comme tuyau.

Paulin : Après, tu peux pas toujours, hein. Parce que pour repérer le parcours et tout, en général, il vaut mieux le faire une semaine avant. Parce que si tu fais ça la veille et tout, c’est pas… Ouais, c’est pas l’idéal. Enfin après, c’est un peu plusieurs boucles, tu vois. Par exemple, si c’est une boucle de 35 ordres, tu peux le faire.

Charly : Ouais.

Paulin : Mais ouais, après, c’est pas une solution qui marche tout le temps. Mais ça peut être bien, quoi, on va dire. Ça te fait des bons moyens de repères. Puis moi, je fais beaucoup dans la visualisation mentale et tout. Donc, je sais quand j’ai mes repères comme ça, je sais que je dois manger et ça marche bien, quoi.

Ermanno : Ouais, nickel. Alors, nutrition, ok. Ça, je tique. T’as parlé de la blessure. Six mois de blessure. Ouais. Alors que tu veux aller te qualifier pour les championnats du monde de 73. C’est arrivé comment ? Alors, comment ? Soit tu tombes, soit c’est du surentraînement. Mais en gros, comment est-ce que tu… Quelle blessure ? Comment ça arrive ? Comment tu la découvres ? Comment tu la traites ? Qu’est-ce qui se passe dans ta tête ? Qu’est-ce que ton père, il te dit ? Est-ce qu’il te rajoute une petite calotte derrière la tête ? Ça, c’est un truc d’humoriste. Une petite calotte pour te dire, je t’avais dit de ne pas t’entraîner autant.

Paulin : Raconte-nous tout. Première blessure. Déjà, en vrai, quand je te dis, là, ma blessure de six mois, c’était ma première blessure. Je ne m’étais jamais blessé avant. Et mine de rien, c’est difficile à gérer au début. Parce que tu te dis, qu’est-ce qui se passe, quoi ? Genre, ta tête a envie de t’entraîner, ton corps ne veut pas. C’est compliqué à gérer, quoi. Tu vois, parce que tu te dis, j’ai envie d’y aller, mais mon corps, il dit, non, non, en gros, tu ne peux pas. Tu as mal ceci, cela. Et du coup, moi, où je m’étais fait mal, c’était au genou. Genou gauche. Grossièrement, c’était syndrome rotulien. Ce qui se passe, en fait, c’est que ta rotule, elle est un peu désaxée. Et en fait, elle vient frotter contre le fémur. Donc, en fait, je ne pouvais ni rouler ni courir parce que tu sollicites vachement à cet endroit-là. Et comment j’ai eu ça ? La première année, j’ai un peu du mal à m’en souvenir, mais je pense que c’était une surcharge. À un moment assez classique, une surcharge sur un week-end, un truc comme ça, où j’ai dû trop en faire. J’ai eu un peu mal et globalement, j’avais déjà eu des petites douleurs et tout. Mais comme je ne m’étais jamais blessé, je me dis, ça va passer. Et en fait, ce qui s’est passé, c’est que j’ai été un peu dans le déni. J’irai pendant deux, trois mois ou en mode, tu arrêtes, tu reprends ta mal, tu arrêtes, tu reprends ta mal. Et en fait, tu fais un peu aggraver la chose et tu ne soignes pas vraiment le truc. Et j’ai fait bon, mec, tu es blessé. C’est ça. C’est chiant. C’est la première fois que ça arrive. Mais vas-y. En vrai, sportif, c’est aussi passer par là parce qu’on joue tellement avec les limites et tout qu’à un moment, on va la dépasser. Même si on pense qu’on est tout carré, carré de partout, à un moment, tu vas la dépasser. Tu ne sais pas trop pourquoi. Tu vas te blesser. OK, tu as ça. Comment tu arrives à le gérer ? Parce que c’est un obstacle. Ce n’est pas une fin en soi parce que pour moi, chaque blessure, tu as une solution. Ce n’est pas une définitive. Et comment je vais gérer ça ? En vrai, je suis allé voir des spécialistes, des spécialistes du genou. Je suis même allé voir la médecine parallèle, genre un magnétiseur, tout ça. Tu testes des choses pour savoir ce qui marche. Et kiné. Et en fait, ce qui s’est passé, c’est que je pense aussi que la blessure, c’est aussi vachement lié à la tête. Et moi, ce que j’ai fait, c’est que je suis allé revoir mon kiné qui m’avait soigné quand j’étais petit parce que je m’étais fait une fracture du coude qui avait duré un an. Un an où j’y allais cinq fois par semaine, une fois quand j’étais en CM2. Donc, les kinés me connaissaient bien. Genre, tu as un petit comme ça qui vient cinq fois par semaine. D’ailleurs, pour l’anecdote, la kiné, elle m’a appelé, elle a appelé son fils Paulin comme moi. Pas Pauline, mais elle a appelé Paulin.

Ermanno : J’ai cru que tu allais dire pour l’anecdote, la kiné, c’est devenu ma femme.

Paulin : Non, je pense CM2 quand même.

Ermanno : Mais si tu retournes la voir dix ans après.

Ermanno : Tu sais, notre président, il est retourné voir sa prof de français quelques années après.

Paulin : C’est vrai. C’est vrai. Mais moi, du coup, ça aurait été dans l’autre sens.

Paulin : Mais voilà, en gros, je suis allé voir eux parce que j’avais confiance en eux vu qu’ils m’avaient soigné une grosse blessure et tout. Enfin, là, c’était une fracture. C’était un peu différent quand j’étais petit et tout. Et en fait, suite à ça, j’ai fait deux, trois mois renforcement musculaire, tout ça. Et globalement, en fait, pour moi, mon truc, je sais que je le gère comme ça, c’est qu’en fait, ma rotule, elle est axée via mes muscles, tout ça. J’ai dû perdre un peu en masse musculaire et elle s’était détaxée. Donc, en remusclant tout. J’ai un peu tout remis en ordre. Mais ça a mis deux, trois mois, tu vois, à se mettre en place parce que j’ai mis deux, trois mois un peu avant dans le déni, quoi. Et je l’ai soigné comme ça. L’année d’après, c’est revenu parce que l’hiver, je retravaillais et tout. Je m’entraînais un peu moins. Mais j’ai su mieux le gérer et ça a duré trois mois. Et cet hiver, c’est revenu, mais ça a duré un mois et demi. Je suis sur une belle courbe descendante, bien comme les mathématiciens, ils aiment bien, là, six mois, trois mois, un mois et demi. Mais voilà, tu vois, ça montre que j’arrive de mieux en mieux à gérer. Ça fait partie, c’est comme ça, ça fait partie du jeu. Mais j’arrive mieux à gérer, quoi. Mais je sais qu’il y a beaucoup de gens que c’est dur. Même, j’ai des potes et tout qui sont un peu coincés là-dedans. C’est qu’il faut passer le cap mental, quoi. Genre mentalement, c’est dur à être à l’arrêt. Et puis après, c’est un peu la pression des compètes qui arrivent, tout ça. Et tu te dis putain, je ne peux pas bien m’entraîner et tout. Un peu galère. Mais genre, il faut réussir. C’est un combat que tu dois mener. Il y a toujours une solution. Il faut la trouver. Il faut tester. Ça ne va pas venir du coup. Des fois, tu penses que tu vas trouver, tu vas rechuter. C’est partie du jeu. Mais à un moment, tu vas trouver et tu vas t’en sortir, quoi. Genre pour moi, il y a toujours une solution, quoi.

Ermanno : Test and learn, c’est comme l’alimentation.

Paulin : Oui, c’est ça. Mais ce n’est pas facile. Ce n’est pas facile, mais voilà. Il y a moyen de s’en sortir.

Ermanno : Bon, cette année, première saison en pro. Tu nous l’as dit, tu es très ping d’impatience. Tu restes sur du 73. Tu continues sur d’Ironman.

Paulin : Je vais retourner sur Iron quand même. Il faut que je prenne ma revanche, quoi. Même si, bon, à chaque fois que tu finis un Iron, tu te dis, mec, plus jamais ça.

Ermanno : Non, ce n’est pas vrai, Paulin. Moi, je pense, je pense et je le dis à chaque fois. Quand tu arrives au 42.194ème mètre, tu ne dis encore plus jamais ça. Tu passes un pied et avant même d’avoir passé le deuxième, tu te dis, bon, la prochaine, c’est laquelle ?

Paulin : Moi, je n’ai pas mis autant de temps. Moi, franchement, après deux semaines et tout, je me dis, mec, pourquoi tu as fait ça ? Mais là, maintenant, je me dis, si, vas-y. Il y a moyen de faire mieux. Je sais que tu peux faire mieux là-dessus. Il faut que tu y retournes. Tu ne peux pas rester là-dessus, quoi. Donc, oui, cette année, j’ai un gros planning. J’ai prévu de faire huit 73 et deux Iron, tu vois, sur l’année. Donc, oui, je ne vais pas me faire chier, quoi. Je ne vais pas me faire chier. Mais après, c’est aussi en lien, comme c’est ma première année pro, mon but, c’est de prendre l’expérience. Pour prendre l’expérience, il faut que je fasse des courses. Et puis, je verrai bien sur les courses, quoi. En gros.

Ermanno : Alors, attends, c’est lesquels ? Vas-y, rapidement. Huit 73 et deux Iron. Oui.

Paulin : Je fais les quatre manches du circuit national de longue distance. Donc, Lacanau, Bernay, Montauban, Royan. Après, en 73, je fais Aix.

Paulin : Aix. Je fais Tallinn, les Europes. Après, je fais Gérardmer en Alpes et en Iron. Et je fais Vitoria-Gasteiz en Espagne et Barcelone. Et en gros, à chaque fois, mon Ironman, il se place en fin de cycle. Genre, j’ai un cycle de mai à juillet et un cycle de septembre à octobre. Et à chaque fois, j’ai un cycle de septembre à octobre. Et à chaque fois, ma dernière course, c’est un Iron. En gros. Pour après, laisser un peu de récup parce que tu es un peu cramax après.

Ermanno : Bon. Donc, cette année, tu ne prévois pas de championnat du monde, ni 73, ni Iron.

Paulin : Ben, si. On va tenter la qualif, quoi. Mais après, bon. Voilà. Moi, je n’ambitionne pas cette année de faire la qualif. J’y vais step by step parce qu’il y a des gars qui ont plus d’expérience que moi et qu’ils n’entraînent que deux. C’est difficile, quoi. Tu vois. Genre… Après, si je l’ai, tant mieux. Franchement, c’est trop bien. J’y vais, quoi. Mais voilà. Je construis plus un truc à long terme et on verra par la suite. Mais cette année, non. Ce n’est pas… Je dirais que ce n’est pas l’objectif, quoi.

Ermanno : Et si jamais tu l’as, du coup, ça veut dire 9,73 et 3 Iron ?

Paulin : Ouais. Ben là, peut-être, je revois ma saison, quoi. Je revois ma saison à des moments parce qu’il y a des trucs qui ne sont pas prévus. Mais voilà. On verra bien, quoi. Bon.

Ermanno : On suivra ça et j’espère que, du coup, tu seras obligé de revoir ta saison, pas pour une blessure, mais juste parce que tu as obtenu une qualif. Ouais.

Paulin : On verra. On verra.

Ermanno : Paulin, je pose toujours la même question aussi dans ce podcast, c’est ma question signature. Ouais. Ça s’appelle… Le podcast s’appelle « Devenir triathlète ». À ton avis, comment on fait pour devenir triathlète ?

Paulin : Comment on fait pour devenir triathlète ? Moi, j’irais en vrai, ce qui est surtout important, c’est que si tu as envie d’un genre d’un challenge, d’un challenge te dépasser. Si tu as envie d’en apprendre plus sur toi aussi parce que, franchement, dans du long distance et tout, tu découvres un peu comment tu réagis face à la difficulté, tout ça. Et si après aussi, ça, c’est ce qui est aussi important et qu’il y a beaucoup de monde qui le néglige, je trouve, c’est l’entourage, genre si ton entourage est OK avec ça parce que, franchement, ça ne vaut pas le coup de… Toi, si tu as une vie de couple, vie de famille, tu as un bon boulot et tout, tout sacrifier pour faire du tri parce que le triathlon, il faut savoir que ça prend du temps, franchement, tous les entraînements, tout ça, ça prend du temps. Il ne faut pas venir, on va dire, chambouler un peu tout cet équilibre que tu as. Tu peux le faire en plus si ton entourage est OK, si ton entourage n’est pas OK, ça peut être compliqué. Mais, franchement, si tous ces facteurs-là sont réunis, ça vaut le coup et ça vaut le coup. Et comment tu le fais ? Franchement, il y a 36 clubs en France, il y en a plein. Tu vas dans un club, c’est le meilleur moyen d’apprendre. Moi, je vais venir à Liévin parce que l’ambiance, elle est cool. Forcément. D’ailleurs, moi, c’est Laurent Vidal qui avait dit ça, je ne sais pas si tu veux un peu le personnage. Et d’ailleurs, moi, c’est aussi pour lui que je fais du tri parce qu’il y a eu un avant après Laurent Vidal de mon côté et je sais que je fais du tri beaucoup pour continuer à lui rendre hommage. Tout ça, c’est autre chose, je m’égare, mais globalement, signez dans un club et si vous voulez vous amuser parce que ça reste avant tout un jeu, le triathlon, c’est important, foncez. Foncez. Vous ne le regretterez pas. Franchement, tu apprends plein de choses sur toi et je sais que par exemple, il y a mon cousin et tout qui s’y est mis au triathlon suite à ça et il dit mais c’est trop bien ton truc. Vraiment, c’est trop bien et ça vaut le coup. Je ne connaissais pas avant, je venais du foot, c’est vrai que je reviens là-dessus, je venais du foot et elle dit putain, c’était trop bien, genre vraiment, je conseille grave de fou, il est dans un club et tout et puis maintenant, c’est le kiff. Donc, voilà.

Ermanno : Pousser la porte d’un club.

Paulin : Oui, voilà. Franchement, tout ça. Puis après, bon, il faut aussi que ton entourage et tout soit OK et que toi, tu aies envie de faire ça. Mais oui, ça ne peut qu’être bien quoi, qu’est-ce qu’il faut dire.

Ermanno : Écoute, merci pour le conseil. Pour revenir plus sérieusement, le foot, oui, ça a aussi des vertus mais au-delà du foot, je pense que c’est les sports d’équipe et surtout les sports d’explosivité comme le foot, comme le hand, comme le basket. J’ai reçu beaucoup d’anciens footballeurs, d’anciens basketteurs. D’anciens handballeurs ou handballeuses, footballeuses, basketteuses qui se sont mis au triathlon. Et c’est vrai que ça apporte beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses et notamment l’explosivité quand on en a besoin, quand on commence par du court de distance.

Paulin : Oui, carrément. Puis aussi, au-delà de ça, tu as l’esprit d’équipe aussi. C’est important. Ça change un peu d’un sport individuel même si on trie, franchement, bon, voilà, c’est un sport individuel mais pour moi, c’est hyper collectif. Genre tous tes gars qui s’entraînent avec toi, tes kinés et tout ça. En fait, si tu veux, tu as un peu la vitrine de tout ce qu’il y a derrière mais si les gens ne sont pas derrière toi, toi, tu n’as rien, globalement. Donc, tous ces gens-là, c’est hyper important qu’ils soient avec toi et du coup, j’en profite pour les remercier. Tous ceux qui m’ont aidé, on va dire, de loin ou de près dans mon parcours, ils se reconnaîtront. Mais voilà, je dirais que ça t’apprend aussi ça, le sport d’équipe alors que c’est un sport individuel, c’est quand même bien.

Ermanno : Tu parles du staff, on ne va pas forcément rentrer dans tous les détails. Moi, il y a une question que… Oui. … qui m’intéresse aussi particulièrement, c’est le côté prépa mental. Est-ce que toi, tu es accompagné en prépa mental ?

Paulin : Moi, oui, en vrai, j’en ai eu un et qui m’a vachement décoincé, je te dis. Moi, c’était l’aspect Laurent Vidal quoi où ça arrivait, si je te la fais courte, en gros, il est venu au club en 2015 mais c’est… non, pas en 2015, il est venu avant 2013, un truc comme ça mais improbable quoi parce que Liévin, à l’époque, c’était rien quoi. C’était le dernier club maintenu en D2, Laurent Vidal, il venait de faire cinquième au JO. Bon, voilà quoi, genre, qu’est-ce qu’il a à les foutre à Liévin ? C’est comme si, mon Dieu, je te refais un parallèle avec le foot mais c’est comme si Neymar, il signait à Châteauroux ou à Annecy, tu vois, un club bas de ligue 2, genre, ce n’est pas possible. Ben, lui, il l’a fait parce que les gens, ils étaient cools donc ça, ça te montre un peu le personnage et en gros, quand tu as ton idole et tout qui arrive dans ton club, et qu’il commence à croire en toi, il te prend sous ton aile et tout, tu fais putain, genre, ouah, c’est fou, il y a mon idole qui est avec moi et en plus, il me prend sous son aile, oh, mais c’est trop bien, genre, vas-y, je vais trop continuer à faire ça et puis, du jour au lendemain, il y a tout qui s’arrête, il décède d’un arrêt cardiaque en 2015 et toi, ben, tu te retrouves un peu comme un con quoi, en mode, qu’est-ce que tu fais, tu vois, si je te refais un parallèle, pour moi, lui, c’était un peu Batman et moi, j’étais Robin. Ben, Robin, il se retrouve seul. Ben, vas-y, Robin, il fait quoi ? Genre, il fait quoi de sa vie quoi, tu vois, c’est un peu compliqué et du coup, j’ai dû mettre, ouais, un an et demi, un truc comme ça, pour en parler via une préparatrice mentale, c’est justement elle qui m’a décoincé parce qu’en fait, juste, je pleurais tous les soirs et je ne voulais pas en parler mais j’avais un gros blocage là-dessus quoi et la préparatrice mentale, elle m’a vachement aidé là-dessus où en fait, elle a su, ben, juste te donner des clés en fait. Ce qu’ils font, c’est qu’en fait, ils te donnent des clés. A toi de les saisir ou pas mais en fait, ça te permet d’avancer en fait sur toi-même, à te poser les bonnes questions. Tu te dis, putain, pourquoi elle m’a posé ça à la dernière séance ? Vas-y, j’essaie d’y répondre, tout ça et en fait, tu en apprends sur toi, tu évolues, tu gagnes du temps et en vrai, c’est aussi parce que je sais que, enfin, moi, j’étais comme ça avant. Il y en a peut-être d’autres qui le sont. Genre, en mode, si tu veux avoir une préparatrice mentale ou préparateur mentale, c’est que tu es faible dans ta tête, genre en mode, tu as besoin de quelqu’un pour t’en sortir. Genre, tu ne peux pas t’en sortir tout seul, c’est que tu es faible. En fait, pas du tout, genre vraiment, juste si tu veux avoir quelqu’un comme ça, c’est une personne neutre et juste, elle t’aide à avancer et justement, tu en sors plus fort, tu vas plus vite et ce n’est pas parce que tu veux avoir quelqu’un comme ça que tu es faible. Au contraire, genre d’assumer, de dire ses problèmes et tout devant une personne, c’est plutôt quelque chose de fort, je trouve, plutôt que les nier en bloc et de se morfondre comme ça sur soi-même. Donc, la préparatrice mentale m’a vachement aidé là-dessus déjà à résoudre ce problème puis ensuite. Après, sur la gestion des compètes et tout ou comment tu arrives à gérer une compète, les compètes à enjeu, comment tu ne passes plus à travers tes courses, moi, je sais que je fais beaucoup de visualisation mentale comme je disais où j’ai beaucoup en gros visualisé la course sans faire apparaître mes adversaires, ça, c’est hyper important parce que tu ne peux pas prévoir la performance des autres, mais tu peux prévoir la tienne. Donc, je fais une bulle sur moi-même, je me fais un peu de, tu sais, typiquement avant une compète, je me mets, je ne sais pas, vingt, trente minutes dans mon lit ou je me fais toute ma course avant où je pense bien à me relaxer et tout en faisant ça et puis après, j’arrive le jour de la course, je sais ce que j’ai à faire, je sais ce que j’ai à faire, je l’applique et puis voilà. Après, des fois, j’oublie de manger, mais sinon voilà quoi et globalement, ça le fait plutôt bien, je ne passe plus à travers de mes courses quoi. Donc, ça, franchement, ça aide. Excellent.

Ermanno : Ben écoute, merci pour cet autre tuyau. Tu vois, finalement, on a déconné, on s’est bien marré, je me suis un peu moqué de toi et du coup, j’en ai parlé. Tu peux profiter pour me moquer de moi aussi.

Paulin : Tu n’es pas sympa, oui.

Ermanno : Non, mais tu vois, on a passé un bon moment. Je voudrais juste terminer sur Triathlon. Tu en as parlé, tu fais partie de l’association, est-ce que tu peux nous en parler un peu plus longuement ?

Paulin : Ben du coup, c’est une association qui regroupe la plupart des très bons athlètes français. Donc, du coup, tu as dit que j’en fais partie, bon ben c’est cool. Mais du coup, c’est une association qui a pour vocation d’aider les athlètes français à rechercher. À chercher des sponsors, tout ça et aussi à créer un groupe, donc créer des stages d’entraînement, s’entraîner ensemble, créer un groupe vraiment de triathlètes français qui organise un circuit, pareil, pour but d’aider les triathlètes français et que voilà, je trouve que c’est un bon move de la part de Nicolas Maublanc et David Lacombe qui s’occupe de gérer cette association parce que ça montre aussi qu’ils pensent aux triathlètes français et qu’on a vraiment un bon réservoir, franchement, quand on regarde dans les triathlètes français, on est peut-être la meilleure nation au monde en termes de talent et c’est bien de les aider en fait parce que, ben comme je te dis, ouais, par exemple, moi, typiquement, je passe pro cette année, mais c’est en mots, quoi. Genre, je passe pro, mais c’est bien plus compliqué que ça et justement, ces gens-là, ils sont là pour t’aider à vraiment que tu puisses en vivre et voilà, c’est la première, enfin non, moi, c’est la première année que je l’ai retenue. Je l’ai rejoint, mais ça fait, je crois, deux ans que c’est en place et tu regardes typiquement Arthur Orso, par exemple, ça fait deux ans qu’il y est, il a bien monté l’année dernière, il a quand même fait six au monde, ce qui est très solide, l’Ironman et du coup, voilà, ils ont pour vocation d’aider les triathlètes français et ça, je trouve ça bien parce qu’il y a, enfin, c’est un bon move, genre, c’est vraiment sympa.

Ermanno : Ouais, c’est vraiment cool et puis, je reviens sur ce que tu disais, la France n’est pas une des meilleures nations du triathlon, c’est juste la meilleure, notre champion du monde cette année, il est français.

Paulin : Ouais, ouais, je pense, puis même en 73, on finit 4 avec Mathis et puis, enfin, je te dis, oui, il y a le premier en champion du monde, mais tu as derrière Léon Chouvelier qui fait 5, Arthur Orso 6, Clément Mignon 10, même Arnaud Guillaume, il doit être 16, je crois, enfin, voilà, il y a vraiment beaucoup de monde en France, genre, c’est ça qui est cool, quoi.

Ermanno : Ouais, et d’ailleurs, il y en a encore plein à aller interviewer, donc, si tu as des contacts, n’hésite pas à balancer, tu leur dis, il faut aller répondre au micro d’Ermanno sur le podcast d’Avenir Tri, je suis sûr que tu as plein de trucs à faire. Ouais, c’est archi sympa en plus, c’est archi sympa. Super, bah, Paulin, merci encore, pour terminer, où est-ce qu’on te retrouve, où est-ce qu’on te suit, où est-ce qu’on t’encourage, pas sur les courses, tu les as dit, il y en a plein, mais sur quels réseaux sociaux on peut venir te rejoindre ?

Paulin : Bah, moi, c’est Paulin Philippe sur Insta, donc, Paulin, c’est comme Pauline sans le E, mettez pas Pauline Philippe, s’il vous plaît, c’est chiant, mais en gros, voilà, ouais, Paulin Philippe sur Insta, vous me trouvez assez facilement, je publie aussi sur Facebook, tout ça, et puis après, enfin, c’est cool aussi sur les réseaux, mais moi, encore plus, c’est rencontrer des gens en vrai, donc sur les courses et tout, si vous voulez venir me voir, franchement, ça va être plaisir, moi, je kiffe et tout, répondre à, enfin, juste aller voir les gens, rencontrer des gens comme ça, c’est trop bien, donc sur les courses, je vous ai dit mon calendrier, il y a une paire de courses, en vrai, je pense qu’il y a moyen qu’on se croise, donc, voilà, n’hésitez pas à venir m’interpeller dans le parc et tout, franchement, c’est avec plaisir, quoi.

Ermanno : Bon, je note, la prochaine fois que je vais sur une course avec mon micro, je viens t’interpeller, je viens même t’interviewer à nouveau.

Paulin : C’est en commun, d’ailleurs, toi, tu fais pas les mêmes courses que moi ?

Ermanno : Non, j’ai arrêté le triathlon, j’ai rangé le vélo parce que j’ai des problèmes de vue et puis, mon épouse, elle a peur, je me suis fait trop de fois la clavicule et trop d’accidents, elle m’a demandé d’arrêter, donc je lui ai dit, ok, j’arrête le triathlon, mais je fais du swimrun et puis, l’année dernière, j’ai traversé la France en courant, voilà, je me suis dit, je vais faire des petites conneries comme ça.

Paulin : Ah ouais, putain, ça rigole pas, c’est trop bien.

Ermanno : D’ailleurs, on a dû se rater à pas grand-chose, tu vois, à Nice, parce que je terminais à Menton, je suis parti de Bredune, donc pas très loin de l’Iéva, tu vois. Je connais bien Bredune, ouais. Et je suis arrivé, j’avais prévu d’arriver à Menton en faisant une des dernières étapes à Nice et je suis arrivé à Nice le 11 juin, je crois, donc toi, tu étais le 25 sur l’Ironman et d’ailleurs, c’était super sympa parce que le club de triathlon de Nice, Nice à Triathlon, m’a accueilli pour faire toute la promenade à Nice et à chaque fois qu’on croisait quelqu’un, il interpellait. À la fin, j’ai eu le droit à un petit mot du maire, etc. Il y avait Thomas Navarro qui est passé, il est venu discuter 5 minutes, enfin voilà, c’était vraiment un bon moment à Nice. Presque partout, mais surtout à Nice, c’était sympa.

Paulin : Et t’as kiffé du coup la traversée du Nord ou pas ?

Ermanno : Ouais, j’ai kiffé, franchement, le départ à Bredune, les gens étaient géniaux. Bon, il y avait de la flotte, il pleuvait, il faisait froid, ok, mais par contre, les gens de l’équipe municipale de Bredune sont vraiment super sympas. Ils sont adorables. On continue à échanger encore avec certains et puis non, mais c’était super sympa. En gros, j’ai eu deux jours de pluie sur ma traversée. Le premier jour à Bredune et puis troisième jour, enfin, troisième ou quatrième jour un petit peu plus loin. Mais en dehors de ça, c’était vraiment super sympa. J’ai kiffé le Nord.

Paulin : T’as mangé les bonnes frites ou pas ? Ça, elles font du bien, celles-là.

Ermanno : Non, écoute, moi, je fais attention avec la nutrition quand même. Oh, mais dans les barraques à frites, t’es pas allé dans une barraque à frites ? Non, si, si, si, la veille, la veille de mon départ. La veille. J’ai été manger des frites. C’est un truc de fou.

Paulin : Ça, c’est trop bien. Ok, cool que t’aies kiffé.

Ermanno : Bon, écoute, je te dirais, si je suis pas très loin de là où tu passes à certains moments cet été, pour moi, ça va être un peu chargé, mais on devrait s’en sortir. En tout cas, merci beaucoup, Paulin. Bonne continuation. À très bientôt.

Paulin : Ouais, à très bientôt. Salut, salut tout le monde. Ciao. Ciao.

Ermanno : C’était Devenir Triathlète X OpenTri. Merci d’avoir écouté cet épisode jusqu’au bout. Nous, on a pris beaucoup de plaisir. On a pris beaucoup de plaisir à l’enregistrer. Alors, si ça vous a plu, vous pouvez nous suivre sur nos réseaux sociaux, Instagram, LinkedIn et Facebook. On se rejoint maintenant sur devenir-triathlète.com. Vous allez retrouver l’ensemble des épisodes, mais aussi des outils, des ressources et des conseils gratuits pour débuter, progresser ou performer en triathlon. On ajoute toutes les semaines de nouvelles ressources. Si vous avez une idée d’invité, n’hésitez pas à nous envoyer un petit message. Et si vous voulez être accompagné sur vos prochains objectifs sportifs, connectez-vous. Sur OpenTri.fr et on se fera un plaisir de vous aider. Alors, n’hésitez pas. On se retrouve tout de suite sur devenir-triathlète.com et OpenTri.fr. Salut les sportifs.

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