Professionnaliser le triathlon en France : un défi ambitieux et indispensable
🎙️ Dans cet épisode, on reçoit Mathieu Blaise, membre actif de l’association TRIAAATHLON.
💬 On y évoque la réalité parfois compliquée du monde du triathlon de haut niveau en France et des initiatives pour aider les athlètes à se professionnaliser.
🚀 Une plongée dans les coulisses du triathlon pro et d’un nouveau circuit Longue Distance en France
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Ermanno : Salut les sportifs, c’est Ermanno et je suis très heureux de vous recevoir pour un nouvel épisode de Devenir Triathlète X Open Tree. Et oui, ça y est, vous le savez, on l’a annoncé, le podcast change légèrement de nom, on change tout, mais sans rien changer, ça devient Devenir Triathlète X Open Tree. Et justement, pour co-animer ce premier épisode avec moi, il y a Charlie Régé Turo. Salut Charlie !
Charly d’OpenTri : Salut Ermanno, salut à tous, salut à toutes !
Ermanno : Bon, très rapidement, avant qu’on accueille notre invité, pourquoi t’es là Charlie ?
Charly d’OpenTri : Eh bien, je suis là Ermanno, pour pouvoir co-animer ces podcasts-là avec toi, aider à développer le podcast et puis continuer à le faire aller de l’avant. On a pas mal de nouveaux projets qui arrivent, on n’en dit pas trop pour l’instant, mais l’idée c’est de continuer à aider de plus en plus de monde à toujours devenir triathlète ou devenir de meilleurs triathlètes.
Ermanno : Exactement, voilà. Et puis, tu ne l’as pas dit, donc je vais le dire, Charlie Régé Turo de Open Tree. De Open Tree, ce n’est pas ton nom de famille, c’est juste toi qui a co-fondé Open Tree. Et donc, on est très content de collaborer, d’avancer ensemble avec vous. Et puis, notre invité du jour, un homonyme de quelqu’un que tu connais déjà, je crois Charlie, c’est, on reçoit Mathieu Blaise. Salut Mathieu !
Mathieu Blaise : Bonjour à tous les deux, bonjour à tous.
Ermanno : Bon, c’était la petite private joke, la petite blague, on va être transparent là-dessus. En fait, il s’avère que Charlie m’a dit, oh tiens, je viendrais bien avec toi animer quelques épisodes, puis on va commencer par, tiens, Mathieu. Voilà, et il me disait en off que… C’est bizarre parce qu’il connaissait un Mathieu Blaise, il s’est dit, tiens, c’est peut-être un homonyme. Eh ben non, ce n’est pas un homonyme, c’est bien le Mathieu Blaise que tu connais, Charlie.
Charly d’OpenTri : Exactement, c’est Mathieu Blaise qui a été mon voisin pendant, je pense, près de deux ans, qui a été collègue en club avec moi et avec lequel on a passé quelques apéros à discuter de triathlon. Exactement.
Ermanno : Apéro, apéro, ce n’est pas possible ça.
Mathieu Blaise : Apéro sans alcool, bien sûr. C’est même, pour être plus précis, c’est Charlie qui m’a mis dans le club de tri de Nantes, au TCN, et c’est grâce à lui que j’ai… J’ai pu vraiment commencer à progresser en triathlon.
Ermanno : Ah ben justement, on va en parler, on va en parler. Comment ça, Charlie, c’est toi qui as mis Mathieu au triathlon ? Qu’est-ce que tu as fait pour l’inciter ? C’est juste qu’il te voyait tout le temps rentrer de tes sorties, soit tout dégoulinant, soit avec la banane, et puis il s’est dit, tiens, j’essaierai bien, non ?
Charly d’OpenTri : Ouais, c’est un peu ça, mais je n’ai pas eu grand-chose à faire, en toute honnêteté. Mathieu, c’était déjà un sportif d’endurance qui vient, si je ne dis pas de bêtises, de la course à pied du trial. Je n’ai pas eu grand-chose à faire pour le pousser vers le triathlon, mais ça remplit déjà bien la promesse du nom du podcast, finalement. C’est ça. On a accueilli un invité qu’on a déjà aidé à devenir triathlone.
Ermanno : Exactement. Justement, Mathieu, ce que je te propose, c’est de te présenter un peu plus. Dis-nous tout, qui est Mathieu Blaise ?
Mathieu Blaise : Alors, vaste question. Pour faire court, je commence toujours par dire que j’ai grandi en Belgique. J’ai grandi en Belgique, enfance au plat pays, jusqu’à mes 10 ans. Et puis, je suis arrivé en France à l’âge de 10 ans. Une enfance sans encroissance. Une enfance sans encombre, très heureuse. Et donc, aujourd’hui, je suis un gamin qui a 27 ans, qui travaille depuis 5 ans maintenant dans la vie active. Et donc, effectivement, je suis arrivé sur le triathlon assez tard. Ça fait 3-4 ans seulement que je fais du triathlon. Je m’étais mis un peu à course à pied au trial, comme disait Charlie. Et puis, j’ai découvert le triathlon via des potes. Et puis, ça fait maintenant près de 2 ans que j’ai rejoint un club et que ça prend une grande partie de mon temps perso.
Ermanno : Il n’y a pas que ça. Et justement, on va y revenir. Mais c’était un petit peu la raison première pour notre interview aujourd’hui, pour notre échange. T’as grandi en Belgique. C’est-à-dire que t’es un Français avec des parents expatriés en Belgique ou tu es franco-belge ou t’es belge ? Raconte-nous tout.
Mathieu Blaise : Non, non, je suis totalement Français. Et simplement, mes parents travaillaient en Belgique. Donc voilà, j’ai grandi là-bas jusqu’à mes 10 ans.
Ermanno : Où ça, en Belgique ?
Mathieu Blaise : À Anvers, donc partie nord du pays.
Ermanno : Ah, mais en plus, pas la partie francophone, Anvers.
Mathieu Blaise : La monde, ouais, tout à fait.
Ermanno : En Twerpen, c’est ça ? Exactement, en Twerpen. Ah, Très connu pour ses belles montées, descentes, pour ce paysage adoré des trailers, c’est ça ? Exactement.
Mathieu Blaise : Beaucoup de dénivelé, beaucoup de dénivelé, ouais.
Ermanno : Ouais, beaucoup de dénivelé plat. C’est pour ça que ça s’appelle le plat pays. Et c’était comment pour toi, Mathieu, de découvrir le sport en grandissant en Belgique ? Alors, jusqu’à 10 ans, donc ça veut dire qu’après, tu l’as découvert autrement, le sport. Mais au final, t’en as 27, donc c’est presque un tiers de ton âge actuel.
Mathieu Blaise : Ouais, ouais, bah non, j’ai pu toucher à beaucoup de sports. Donc ça, c’est… C’est quand même assez cool. J’ai… Voilà, mes parents m’ont toujours laissé la possibilité de toucher à tout. Donc en Belgique, j’ai commencé par le tennis. Et puis le foot, voilà, comme je pense beaucoup d’enfants. Et puis en arrivant en France, j’ai découvert le handball assez rapidement. Et donc c’est le sport qui m’a vraiment le plus façonné, donc sport d’équipe, jusqu’en école d’Angers. Et puis c’est seulement finalement, ouais, vers mes 22 ans que je me suis mis un peu à courir. Et puis en entrant dans la vie active aussi, c’était un peu le métier le plus… Enfin le… Pardon, le sport le plus simple à faire. On prend ses baskets et puis on court, quoi. Et donc je me suis mis au trail comme ça. Et puis je suis arrivé sur le triathlon, voilà, plutôt via des amis.
Ermanno : Et comment on switch du trail au triathlon ? Normalement, c’est plutôt des mouvements inverses. C’est quand t’en as marre de faire trois sports, tu vas en pratiquer plus qu’un. Et le trail est, je pense, encore un sport à part dans la course à pied. Surtout à Nantes. T’as encore choisi un endroit très vallonné.
Mathieu Blaise : Ouais, ouais, ouais. Alors bon, Nantes, le D+, pareil. Faut aller le chercher. Faut aller le chercher, mais c’est trouvable quand même. C’est trouvable, hein. Les Bordelois, les Coteaux. Donc voilà. Mais non, le trail… Enfin, je faisais de la course à pied. Puis j’ai découvert le vélo, voilà, au cours avec des amis qui m’ont proposé de faire une sortie vélo. J’ai pu avoir un vélo. Je suis tombé assez amoureux de ce côté. Voilà, on prend le vélo et en 15 minutes, on est dans la Cambrousse et on est vraiment dans la nature. Donc ça, c’est cool. Et puis c’est plutôt un pari qui m’a mis au triathlon avec des amis. On s’est dit, voilà, on va faire notre premier tri. Et donc, grand moment de solitude en bassin la première fois. Donc bassin de 25, bien sûr, avec une seule longueur que j’ai pas pu finir. Et puis voilà, j’étais quand même assez obstiné. Donc je me suis accroché. Et puis voilà, j’ai mis le dossard et puis j’ai fini le tri et je me suis dit qu’il fallait que je refasse d’autres. Donc c’est venu comme ça, très naturellement au final.
Ermanno : Et cette première expérience, t’avais déjà signé, enfin t’avais déjà pris une licence au triathlon club de Nantes ou pas du tout ?
Mathieu Blaise : Non, non, j’ai fait mes deux premières années. Si on dit que ça va faire quatre ans bientôt. Donc j’ai fait les deux premières années tout seul, voilà, avec des amis. Donc voilà, ce premier triathlon, puis d’autres, puis un premier half, histoire de voir ce que c’était. Et puis après ce half, bon quand même, je me suis dit que ça pouvait valoir le coup de structurer un peu mieux les choses et puis de se laisser porter par un coach et puis entrer dans une structure où on s’entraîne à plusieurs. C’est quand même plus agréable et plus sympa aussi d’être dans le partage.
Ermanno : Tu rentres en jeu à quel moment, Charlie, du coup, pour lui dire, je ne sais pas, viens au club ou c’est juste que vous vous étiez rencontré au club et vous vous êtes rendu compte que vous étiez voisin de palier ?
Charly d’OpenTri : Non, non, on s’est rendu compte avant qu’on était voisin de palier. Je pense qu’on a passé quelques moments pendant le confinement à faire du home trainer chacun sur notre balcon à quelques mètres d’intervalle sans se voir. Et non, non, je suis arrivé à un moment où Mathieu était déjà bien décidé. Je lui ai juste dit, hé coucou, est-ce que tu sais qu’on a un site qui s’appelle OpenTri.fr et qui est exactement fait pour les gens comme toi qui démarrent le triathlon et qui vont t’aider. Ça m’a donné probablement à faire un peu plus de 25 mètres en natation. Mais après, on a eu le plaisir de partager quelques créneaux dans le club. Donc, je n’ai été que la petite pichenette dans le dos d’un Mathieu qui était déjà très bien lancé sur son idée de triathlon.
Ermanno : C’est l’essence même du podcast et puis d’OpenTri, c’est d’être la petite pichenette, soit qui donne les conseils, soit qui motive encore plus. Et notamment, Mathieu, tu parlais du fait de partager ça avec d’autres personnes, avec des copains. C’est aussi ce qu’on essaie de créer, nous, d’abord de notre côté avec le podcast et puis Charlie, de votre côté avec OpenTri, animer des communautés et puis inciter les gens à pratiquer. Du coup, Mathieu, après cette première difficile longueur de 25 mètres que tu n’as pas finie, comment tu passes de 25 à 50, 50 à 100 ? Et puis, si tu as fait un premier half jusqu’à 1009 et peut-être au-delà ?
Mathieu Blaise : Oui, passer du temps dans l’eau au début. Après, c’est plus de l’entêtement quotidien. C’est quelque chose, mais voilà, passer du temps dans l’eau. Et puis, au bout d’un moment, j’ai pu faire des petits cours avec un mètre nageur sur le bord du bassin. Ça m’a pas mal aidé. Et puis après, c’est le jour où tu ne réfléchis plus à respirer, que tu as vraiment le déclic et que ça devient agréable. Et maintenant, c’est un vrai plaisir d’aller nager. Moi, maintenant, c’est un de mes sports presque préférés. C’est toujours un des sports où je suis le plus mauvais, mais c’est quand même un des sports que j’adore. Vraiment, ça me détend aussi. Donc voilà, c’est venu comme ça.
Ermanno : Tu sais ce qu’on dit en triathlon ? On ne gagne pas grâce à la natation. Par contre, on peut perdre à cause de la natation. Donc l’idée, c’est d’être le plus en aisance possible pour ne pas se cramer et pouvoir enchaîner sur le reste.
Mathieu Blaise : Exactement, exactement.
Ermanno : Et comment tu enchaînes d’ailleurs du premier dossard jusqu’au dossard suivant, jusqu’à du plus long et puis à d’autres projets qui arrivent autour du triathlon ?
Mathieu Blaise : Oui, carrément, on va en parler. Mais sur l’enchaînement des triathlons, j’ai commencé par un petit S avec des amis. Puis j’ai dû faire un M. A nouveau, un ou deux S. Et puis, on s’était donné un peu le pari sur le premier half. Et on s’était laissé une année pour y arriver. Et donc, on a fait ça assez rapidement. Mais je ne sais pas trop comment dire. On a juste mis des dossards. On a pris du plaisir. Et puis, c’était plutôt un côté défi pour le half. On n’avait clairement pas le volume pour faire des choses hyper propres. Mais on s’est quand même bien amusé. Et puis, après le half, notamment un ami, on a voulu peut-être un peu plus structurer les choses et se donner les moyens de mieux progresser. Donc, c’est dans ce cadre-là qu’on a rejoint un club et rejoint un groupe, effectivement.
Ermanno : Quel half, juste comme ça, pour savoir ?
Mathieu Blaise : suis des Sables. Je suis basé à Nantes. Donc, ce n’est pas trop lent.
Ermanno : Forcément, tu n’as pas choisi n’importe lequel aussi. Le half des Sables. Est-ce que c’est ça, encore plus ça, qui t’a donné le virus, qui t’a donné envie de continuer ? Ou de toute façon, même si tu avais choisi un entre guillemets half de campagne, tu aurais quand même été piqué par quelque chose ?
Mathieu Blaise : Par le sport ? Non, de toute façon, je pense que j’étais déjà bien accroché dans ce sport. Mais oui, le half des Sables, l’ambiance, etc. Le cadre est quand même assez dingue, je trouve. Le vélo est magnifique aussi. La natte est très sympa. Donc, c’est sûr que ça aide. Et puis, toute l’émulation qu’il y a autour du half avec le nombre de personnes présentes sur le week-end, c’est quand même assez dingue. Donc, c’est sûr que ça donne envie d’y retourner.
Ermanno : Donc, tu commences à… Devenir triathlète. Tu commences à progresser. Qu’est-ce qui t’amène à aller vers du plus long, peut-être, ou pas ? Comment est-ce que tu organises ta préparation ? J’aurais plein de questions, finalement, à te poser là-dessus, sur ce nouveau statut de néo-triathlète.
Mathieu Blaise : Non, c’est quand même avant tout du plaisir, ce que j’ai envie de faire. Donc là, par exemple, cette année, j’avais envie de faire que des M. Donc là, début de saison, je suis que sur du M. Je sais que d’ici, si peut-être l’année prochaine ou l’année d’après, j’aurais envie de passer plutôt sur du long et faire mon premier full, par exemple, premier XL. Mais donc, pour préparer ça, peut-être que je calerai des L l’année prochaine. Mais pour l’instant, c’est encore trop loin. Pour l’instant, j’ai envie de m’amuser sur du M. Donc là, cette année, j’ai décidé de faire que du M. Et voilà, je reste plutôt court terme pour l’instant. Et puis, voilà, cet objectif plus lointain, quand même, de faire un premier full un jour. Mais à part ça, je me laisse porter un peu, par les envies du moment.
Ermanno : D’autant que tu es néo-triathlète. Ça fait quatre ans que tu as commencé de triathlon. Comment tu te prépares ? Est-ce que tu te contentes, entre guillemets, d’aller aux séances proposées par le club ou tu vas un petit peu plus loin ?
Mathieu Blaise : Je me mets quand même un petit cadre. C’est-à-dire que la natation, je sais que c’est là où j’ai le plus à progresser. Donc, j’essaye de m’astreindre à aller nager trois fois semaine, en général. C’est ce que j’essaye de faire, minimum. Et ensuite, j’essaye de caler vélo, course à pied, deux vélos si possible, deux courses à pied si possible. Mais après, je vais faire sauter en priorité plutôt du vélo et de la course. Pour quand même garder l’accent sur la nat. Mais sinon, l’idée de rejoindre le club, c’était justement de ne plus avoir trop à réfléchir à la structuration des séances et me laisser justement porter par des personnes qui connaissent, qui savent comment ça marche et puis faire confiance un peu. Et non, voilà. Donc, chaque début de semaine, je regarde ma semaine, je regarde mon planning et j’essaye de voir comment caler les séances au mieux pour que ça ne gêne personne, à la fois sur le côté pro et puis dans ma vie perso aussi.
Charly d’OpenTri : Et tu parlais du rêve d’aller chercher un sport. C’est un premier format full. Il y a déjà des épreuves qui te font rêver, des épreuves que tu as visées, que tu aimerais un jour cocher ?
Mathieu Blaise : C’est tout le débat que j’ai en ce moment avec la personne justement à qui je fais pas mal de tri. On n’est pas forcément d’accord sur les types de courses. Moi, je sais que, par exemple, celui de Nice, il me donne bien envie. Mais forcément, il fait un peu peur. Entre la difficulté du vélo et la chaleur sur la période, ça peut vite jouer des tours. Mais voilà, on n’a pas encore fixé ça, mais on a pas mal d’idées. On verra avec le temps, encore une fois.
Ermanno : Au final, c’est vrai qu’on dit souvent que Nice est difficile, notamment eu égard au parcours vélo et puis aussi éventuellement aux conditions climatiques. Mais au final, quand tu regardes, Charlie, tu me démentiras peut-être pas. Ou au contraire, si, je te montre ton mot à dire. Mais je crois qu’il n’y a pas d’Ironman plus facile que l’autre, non ?
Charly d’OpenTri : Je suis assez d’accord avec toi. Je pense que les difficultés du parcours, finalement, elles ne sont qu’un élément de la difficulté du parcours. Franchement, on a des parcours et des conditions tellement différentes selon les éditions qu’on peut trouver. À Nice, par exemple, j’imagine qu’au-delà du parcours, effectivement, notamment à vélo, qui est exigeant, finalement, on a une telle ambiance, une telle présence de spectateurs sur le site que je suis sûr que ça joue un rôle dans le fait de vivre une journée agréable, même si on joue la perf, une journée agréable, et d’aider à compenser la difficulté des parcours ou de la chaleur, d’ailleurs.
Ermanno : Ça, on le dit, et notamment Roth est très connu pour ça, quand le public est là et que tu es porté par le public, ça te donne un élan, une oignac qui est largement différente que si tu vas, encore une fois, sans dénigrer, mais sur une course de campagne où tu fais quasiment ta course tout seul. Surtout, plus c’est long et moins il y a de monde et plus tu es tout seul.
Charly d’OpenTri : De ce que tu disais, Mathieu, il y a vraiment cet objectif
Charly d’OpenTri : pour se connaître, et il y a ce truc de toujours faire des triathlons avec des potes. Il y a toujours de vivre, malgré le sport individuel, un week-end, une aventure, une prépa en commun.
Mathieu Blaise : Exactement. C’est vraiment ce qu’a porté notre premier half, d’ailleurs, où j’ai pris une petite fessée par ce fameux pote, mais ça n’empêche que c’était un super souvenir et c’est surtout ça qu’on garde à la fin.
Ermanno : C’est quoi la petite fessée ? Vas-y, raconte-nous.
Mathieu Blaise : C’est 10 minutes sur la course à pied.
Ermanno : Ça va, 10 minutes sur un half. Bon, 10 minutes sur la course à pied, ça fait un peu mal. OK, mais 10 minutes sur un half, ça va quand même, non ?
Mathieu Blaise : OK, c’est OK. Il y aura une vengeance de toute façon.
Ermanno : Bon, on prendra déjà date. On viendra voir comment ça se passe. Donc, découvert du triathlon, tu rejoins un club, tu t’éclates avec des potes. Charlie l’a rappelé, ton objectif, c’est quand même aussi de t’éclater avec des potes sur des courses, malgré le côté individuel du sport. Et puis, il y a autre chose qui tourne autour du triathlon que tu as rejoint il y a quelques temps.
Mathieu Blaise : Oui, tout à fait. J’ai rejoint une asso qui s’appelle Triathlon. Alors, triathlon, puisqu’il y a trois A, mais on dit triathlon, c’est plus simple. Donc, oui, en fait, je portais un projet un peu de reconversion pro où moi, j’ai envie de m’investir sur le secteur événementiel sportif. Et j’ai entendu parler complètement par hasard de l’asso Triathlon, du projet porté à l’époque, c’était uniquement David et Nicolas qui étaient dans cet asso-là, avec la volonté, à terme, de potentiellement créer un circuit, un circuit national longue distance, donc vraiment axé sur le long. Mais voilà, juste pour le rappeler, la raison d’être de cette association, c’est quand même plutôt d’accompagner des pros, des néo-pros, des jeunes élites vers la professionnalisation dans ce sport, puisqu’on sait que ce n’est pas forcément simple sur le long de distance aujourd’hui de gagner sa vie. Donc, c’est réussir à les accompagner dans le projet qu’ils portent. Et la création du circuit national longue distance n’est qu’un moyen, n’est qu’un outil, finalement, pour les aider là-dessus, notamment.
Ermanno : Justement, c’est quoi triathlon ou triathlon au-delà d’être une association ? Est-ce que c’est un petit peu le PTO à la française pour les triathlètes plutôt longue distance, justement ?
Mathieu Blaise : Alors, c’est ce qu’on entend souvent et effectivement, c’est aussi comme ça que je l’appréhendais un peu quand j’ai découvert ce projet-là, puisqu’il y a le projet de circuit qui, effectivement, peut ressembler au PTO. Je rappelle juste qu’on est effectivement une association, loi de 1900, donc on n’est pas une entreprise privée. On est une entreprise privée, je pense qu’on a vraiment cette image-là qui nous colle à la peau alors que ce n’est pas le cas. On est bénévole dans cette association-là. Et donc, sur l’assaut, on est organisé un peu autour de trois piliers, mais le premier, c’est les ambassadeurs et donc, finalement, c’est des athlètes qui nous ont rejoints et pour nous, c’est important puisque le but, c’est d’accompagner les athlètes dans leur professionnalisation et nous, on est amateurs, donc on ne se rend pas forcément compte de leurs besoins aussi et de leur quotidien, de ce que ça représente. Donc, pour porter un projet de cet ordre-là, il faut quand même que nos actions soient un peu validées et qu’on ait leur aval pour bien s’assurer qu’on est toujours dans la bonne dynamique. Donc, on a un certain nombre d’athlètes qu’on rejoint en association en tant qu’ambassadeurs. Donc, ça, c’est vraiment un pilier sur lequel on s’appuie. Et ensuite, l’idée, c’est effectivement, donc c’est les trois A, donc le premier, c’est ambassadeurs, le second, c’est Adrenaline, donc c’est la création du circuit. Ce circuit, l’idée, c’est que ça leur permette d’accompagner leur projet professionnel, enfin de professionnalisation dans le triathlon avec un circuit qui soit en France, donc de proximité, avec des prize monnaies à gagner sur chacune des étapes, mais aussi un prize monnaie global, donc avoir des éléments financiers aussi à leur proposer sur l’ensemble de l’année. Et puis, dans cet axe Adrenaline et dans ce cadre du circuit, on a aussi repris en partie l’organisation du triathlon de Royan qui sera la finale du circuit pour, voilà, leur proposer aussi une étape de qualité sur le triathlon de Royan.
Ermanno : Alors, finale du circuit, tu veux dire que ce sera ouvert qu’aux pros ou aux néopros ou c’est ouvert à tout le monde mais il y a quand même un classement pour…
Mathieu Blaise : Oui, Royan sera l’étape finale du circuit, on va le reformuler comme ça. Donc, Royan reste Royan avec l’ouverture au groupe d’âge, bien sûr, et puis un départ élite et donc, dans ce départ élite, notamment tous ceux qui se sont inscrits sur le circuit national à longue distance et Royan est donc cette étape finale et à l’issue de Royan, on aura le classement définitif final sur le championnat.
Ermanno : Et qu’est-ce qu’on gagne quand on participe au championnat national à longue distance ou quand on gagne ce championnat national à longue distance ? Le droit de rejouer ou toute l’estime de l’association ?
Mathieu Blaise : Non, l’idée, c’est effectivement de pouvoir apporter du financier à ces athlètes via un prize money sur le classement général. Ça, c’est un premier point. Pardon. Et après, effectivement, c’était au global de leur proposer un circuit en France de proximité. Ça permet aussi pour ces athlètes de monter en visibilité puisqu’il y a un aspect communication sur ces néopros qui est quand même important. Il faut maintenant qu’ils arrivent à soigner aussi leurs images sur les réseaux. On sait que c’est important pour obtenir des partenariats, des sponsors pour eux. Donc, ça leur offre aussi une visibilité supplémentaire. Mais non, sur le circuit en lui-même, sur le ranking, à la fin, c’est uniquement du financier qui est apporté par l’association qui cherche des leviers financiers justement pour financer le circuit et rétribuer cet argent via des prize money en essayant d’être, c’est pas seulement un, deux, trois, on essaye d’élargir au plus large possible pour que le plus de participants néopros sur ce circuit puissent en bénéficier.
Charly d’OpenTri : Et tu nous parlais du premier A qui est celui des ambassadeurs. Est-ce que tu peux nous dire un peu quels athlètes vous ont déjà rejoints ? On croit avoir vu passer quelques jolis noms. Tu peux nous dire aujourd’hui qui va participer à ce circuit national ?
Mathieu Blaise : Alors, il y a les ambassadeurs, il y a le circuit. Sur les ambassadeurs qui ont rejoint l’assaut, tous ne peuvent pas forcément faire toutes les étapes du circuit. Mais effectivement, dans les ambassadeurs, on a, alors je ne vais pas faire la liste complète parce que sinon j’oserais d’en oublier, mais on a effectivement Arthur Orso, Arnaud Guillou qui nous a rejoints également, Jérémy Quindos, on a aussi Marion Legrand qui fait partie des ambassadrices et qui va participer à plusieurs étapes de ce circuit. Donc ça, c’est cool aussi. Aussi, on a d’autres athlètes comme Thibaut Rigaudot aussi. Enfin voilà, il y a des plus jeunes, je pense à Maxence May, à Cenzino Lebeau aussi. Donc il y a un peu tout type d’athlètes. L’idée dans les ambassadeurs, c’était d’avoir des jeunes qui en veulent entre guillemets, mais on a aussi des plus vieux qui apportent aussi de l’expérience. On en a quelques-uns qui sont moins actifs sur les courses, mais qui vont permettre aussi d’apporter du conseil, d’être dans le groupe et d’apporter leur expérience aussi.
Charly d’OpenTri : Et comment ces premiers ambassadeurs-là, vous les avez séduits avec ce que vous apportiez ? Qu’est-ce qu’ils ont venu chercher et qu’est-ce qui, aujourd’hui, leur plaît le plus dans ce que propose l’association Triathlon ?
Mathieu Blaise : Donc dans les différentes actions qu’on peut mener au sein de l’asso, je pense que c’est principalement effectivement ce circuit national qui parle le plus et qui les intéresse le plus et qu’ils trouvent intéressant. L’idée d’avoir ce championnat en France, qui permet à des jeunes athlètes néo-pros de se tirer un peu la bourre, mais dans des conditions qui restent aussi plus simples. Il n’y a pas besoin d’aller à l’autre bout du monde, de risquer de perdre son vélo, d’arriver sur place, d’avoir tout ça organisé. C’est quand même aussi beaucoup plus simple et c’est de leur proposer un championnat quand même de qualité et de bon niveau puisque la France, on regorge quand même de triathlètes franchement très très bons, donc avec des forts potentiels et donc ça leur permet d’avoir quand même un cadre compétitif assez solide. Et voilà, de faire leurs armes sur le long.
Ermanno : Dans les ambassadeurs que tu as cités, il y en a pas mal qui sont déjà passés sur le podcast, il y en a d’autres qui vont arriver. Il n’y a pas que des triathlètes de longue distance. Je pense par exemple à Jérémy Quindos qui pour le coup est plutôt sur du court voire moyenne distance plus que sur du long. Qu’est-ce qu’eux viennent justement apporter, ceux qui sont moins spécialistes ou Marion Legrand qui est plus du athlète que véritablement triathlète ?
Mathieu Blaise : Je pense que c’est le projet qui leur parle aujourd’hui sur le circuit. Typiquement, si on prend l’exemple de Marion Legrand, elle est effectivement grande championne de duathlon. Ce n’est pas à remettre en question mais elle a aussi cette envie-là d’aller se découvrir sur le long, je pense. Et du coup, ce projet-là lui parle bien et les perspectives qu’on propose, c’est dans la relation qu’on a avec eux. C’était assez important pour nous de sentir qu’ils avaient aussi envie d’y aller. Sinon, encore une fois, c’est aussi un peu notre curseur pour se dire est-ce qu’on va dans la bonne direction, parce que si effectivement ça ne prend pas, c’est que peut-être qu’on n’est pas en train de proposer les bonnes actions.
Ermanno : Comment vous jugez, jugez justement si ça prend ou si ça ne prend pas ? Là, le circuit longue distance est en train de naître. Royan, vous l’avez déjà réalisé l’année dernière mais comment vous jugez, jugez que ça prend ou ça ne prend pas ? Quels sont les milestones que vous vous fixez ? Est-ce qu’un jour ça s’arrête ou au contraire vous allez continuer ad vitam aeternam et avec plein d’autres ambitions encore ? Alors, on le rappelle quand même, petit aparté, Triathlon, c’est une association, loi 1901, donc vous ne pouvez pas faire de bénéfices qui soient lucratifs pour les membres de l’association. En revanche, une association comme une société, elle a le droit de faire des bénéfices. Elle n’a juste pas le droit de les redistribuer à certaines personnes et notamment les membres du bureau de l’association mais vous pouvez faire des bénéfices et c’est quand même la raison d’être aussi. Si vous voulez continuer à aider, quelque part, réussir à faire des bénéfices.
Mathieu Blaise : Tout à fait, tout à fait. Je pense que, pour revenir sur la première question sur où est-ce qu’on fixe les limites entre guillemets et où est-ce qu’on veut aller, je pense qu’effectivement, notre premier curseur, c’est effectivement les ambassadeurs. Après, le circuit, on est sur la première édition de ce circuit et par exemple, je pense que c’est un bon exemple, finalement, cette année, on va être obligé de le fermer aux femmes puisqu’on n’a pas eu suffisamment d’inscrits sur le circuit et sur la partie féminine. C’est aussi un indicateur qui, voilà, qui, qui, qui nous dit, bon, ben voilà, on a essayé de pousser les choses, ça n’a pas fonctionné, donc maintenant, il va falloir qu’on s’interroge pour comprendre, ben pourquoi, qu’est-ce qui a bloqué, qu’est-ce qui a peut-être, où est-ce qu’on a peut-être manqué de communication ou où est-ce que le projet est peut-être mal amené. Enfin, voilà, on prendra, on s’interrogera et on essaiera de trouver des solutions pour que l’année prochaine ce soit un succès aussi chez les féminines. Il y a eu, pendant un moment, des discussions autour de l’ouvrir sur le groupe d’âge, sur les groupes d’âge parce qu’on avait l’impression que c’était aussi une demande des éducoupeurs et puis finalement, voilà, on s’est dit que déjà, concentrons-nous sur une première édition de qualité pour les athlètes élites, essayons de faire nos armes, voyons ce qui marche, ce qui ne marche pas puis on adaptera et effectivement, si ça prend, nous, la volonté, c’est de pouvoir l’ouvrir sur les groupes d’âge, c’est de pouvoir, l’idée, c’est toujours la même, c’est quand même d’essayer de structurer ce sport sur le long, de démocratiser les choses, rendre accessible un maximum donc après, on ne se ferme pas de porte et on verra avec le temps où ça nous mène mais donc déjà, essayons de faire un premier circuit de qualité cette année donc qui sera malheureusement cette année uniquement ouvert sur les athlètes masculins et puis voyons où ça mène, essayons de faire les choses bien dans un premier temps.
Ermanno : Comment vous définissez les sportifs élites ou les sportifs pros parce que sur un label comme Ironman, comme Challenge, ils prennent une licence dite professionnelle donc là, ça discrimine directement. Comment vous, vous sélectionnez, discriminez les élites, les pros, les non-élites, les edge groupers qui sont très bons mais qui se considèrent ou qui sont considérés encore comme des edge groupers ? Comment vous faites ?
Mathieu Blaise : Alors ça, c’est une question qui est revenue assez souvent donc effectivement, il n’y a pas de notion particulièrement claire avec une licence ou quoi qui existe chez nous. Ce n’est pas ça l’idée. L’idée, donc encore une fois, c’est d’accompagner les athlètes dans leur professionnalisation donc finalement, ce qui va nous intéresser le plus, c’est quel projet ils portent. Est-ce qu’aujourd’hui, ils sont à un stade de leur vie où ils se disent, même si c’est un edge grouper qui a fait quelques bonnes performances mais qui est dans cette démarche de se dire je vais y aller, je vais essayer de tout mettre en marche pour que ça fonctionne bien et j’ai cette démarche où j’essaye de vivre du triathlon finalement. Et donc, dans le formulaire d’inscription, c’est aussi ça qu’on demande. Alors oui, on demande quelques résultats etc. Mais on demande aussi quelle est leur démarche, quelle est leur vision des choses et c’est plutôt ça qui nous sert. On nous sert de curseur aujourd’hui pour se dire là on a des athlètes qui sont dans cette démarche-là et ils ont toute leur place dans le circuit même si ce n’est pas forcément ceux qui ont le plus beau palmarès à ce jour.
Ermanno : Et justement, là vous avez combien d’athlètes, en tout cas chez les hommes, qui sont engagés sur ce circuit national longue distance ? Parce que tu l’as dit, vous allez être obligés de le fermer pour les femmes parce qu’il n’y a pas assez de féminines qui s’engagent. Donc ça représente combien d’hommes ? À partir de quand vous décidez d’ouvrir ou de fermer ? Est-ce qu’il vous faut au moins 15 femmes, 20 femmes, 30 femmes, 50 femmes ?
Mathieu Blaise : Alors ouais, non, non, on n’est pas sur ces volumes-là. Là on est sur plutôt une petite vingtaine. Chez les femmes, là on était à moins de 10 athlètes féminines inscrites. En fait, on était de mémoire à 4-5 athlètes féminines inscrites seulement. Donc typiquement, on s’était interrogé qu’est-ce qui bloque aujourd’hui. On avait fait le choix justement de l’ouvrir aux age groupers chez les femmes en se disant peut-être que certaines élites ne se sentaient pas forcément suffisamment légitimes et donc n’osaient pas passer le pas et s’inscrire. Et donc en l’ouvrant aux age groupers, peut-être que ces élites-là allaient se dire bon bah je peux passer le pas. Peut-être aussi que certaines age groupers qui sont dans cette démarche-là se seraient reconnues et seraient venues. Finalement, ça n’a pas fonctionné. Après, c’est vrai que les délais, puisque là on enregistre et on est le vendredi 3 mai. La cano, c’est ce week-end, c’est la première étape du circuit. Donc après, on était aussi un peu contraints dans les temps pour fermer les inscriptions. Donc on a fini par faire ce choix-là et donc non, sur les hommes, on est sur une petite vingtaine d’athlètes aujourd’hui qui sont sur le circuit.
Ermanno : Moi, ça va être sympa sur du longue distance, 20 mecs qui se tirent la bourre. Pour revenir sur ce qu’on disait au début, il y en a quelques-uns qui vont faire le triathlon tout seuls finalement.
Mathieu Blaise : Après, la petite vingtaine, c’est sur le circuit. Donc sur le circuit, pour juste que je le rappelle, on a un classement sur les 3 meilleures étapes et on a 4 étapes en tout. Donc, les athlètes ne seront pas forcément tous sur toutes les étapes. Mais voilà, ça promet quand même des plateaux sympas sur les épreuves et je pense que ça va être très sympa à regarder.
Charly d’OpenTri : Et les épreuves, tu citais Royan pour la dernière étape, tu citais Lacanau. C’est quoi les autres épreuves dans l’année ? Est-ce que vous êtes toujours allé sur des partenariats avec des épreuves qui existaient déjà ? Est-ce qu’il y a l’ambition dès cette année ou dès les années à venir de créer vos propres épreuves pour les prochaines années ? Comment vous voyez les choses de ce côté-là ?
Mathieu Blaise : Moi, quand je suis arrivé dans l’assaut en août dernier, c’est exactement ces questions que je me posais, comment on voulait organiser les choses. Et très rapidement, on est venu sur le constat suivant qui est de se dire qu’on a quand même en France un nombre d’épreuves de très bonne qualité qui est quand même assez énorme. On en a partout. Et l’idée de venir rajouter des… Alors déjà, premièrement, c’est un métier d’organiser des courses. Et je rappelle, on est quatre dans l’assaut aujourd’hui. On était trois jusqu’à il n’y a pas très longtemps encore. Donc, venir créer des nouvelles courses, on n’a pas forcément le métier, l’expertise. Enfin, voilà, moi, j’ai 27 ans, je débarque, je n’ai pas encore l’expérience nécessaire pour organiser des courses et puis surtout des courses de ce calibre-là. Donc, finalement, on s’est dit que non, l’idée, c’était quand même plutôt de s’appuyer sur ce qui existait puisqu’on a des superbes courses en France. Et donc, on a Lacanau qui sera la première étape d’ouverture du circuit. On aura ensuite Aubernais début juin, Montauban début juillet, et puis Royan après la période estivale. Et donc, l’idée, effectivement, c’était plutôt de se structurer sur des superbes courses qui existent aujourd’hui, de laisser pleinement leur rôle aux organisateurs respectifs sur la course qu’ils ont envie de faire. Nous, on n’intervient pas là-dessus, c’est vraiment, ça reste leur course et c’est plutôt une idée partenariale de se dire, ben voilà, ils entrent dans ce circuit-là et voilà, on construit un circuit de qualité comme ça.
Charly d’OpenTri : Et finalement, ça rejoint une des promesses que tu nous donnais tout à l’heure vis-à-vis des athlètes, c’est-à-dire de pouvoir leur proposer des épreuves longues distances sur un circuit en France. J’imagine aussi que ça ravit les organisateurs de ces épreuves-là de pouvoir donner encore un peu plus d’ampleur à leurs organisations en étant support de votre championnat.
Mathieu Blaise : Ben ouais, c’est un peu ça l’idée. Alors nous, on l’espère, on espère qu’ils sont heureux de rejoindre le circuit et je pense pouvoir dire qu’ils le sont. Voilà, ça fonctionne bien. Et voilà, l’idée, c’était, on a discuté avec pas mal d’organes, avec des organisateurs avant l’hiver dernier pour construire le circuit et voilà, on a décidé de partir sur un circuit à quatre épreuves avec un classement des trois meilleures épreuves et effectivement, je pense que, voilà, on espère pouvoir aussi effectivement offrir une meilleure visibilité à ces différentes épreuves qui sont de très belles épreuves, leur permettre d’avoir aussi un plateau élite qui est quand même, parce qu’on parle beaucoup du coup des élites aujourd’hui, mais c’est aussi, moi en tant qu’amateur, c’est aussi ça qui me, qui me porte beaucoup, c’est de les voir se battre, de les voir performer, c’est ça qui fait rêver un peu aussi, donc je pense que c’est quand même intéressant d’avoir, de pouvoir courir, de pouvoir faire son triathlon et puis passer la ligne d’arrivée et puis voir des personnes qu’on suit sur les réseaux et qu’on aimerait bien voir un peu plus souvent quoi. Ouais,
Ermanno : surtout sur des épreuves où t’as des boucles en course à pied, comme ça, ça te permet de les voir au moins une fois, toi t’enclenches ta première boucle et lui ou elle finit sa partie course à pied, mais au moins t’as l’occasion de le croiser au moins une fois, en vrai. Oui, c’est ça, de se rendre compte de l’univers qui nous sépare, tout à fait. Là, on est plus sur le même niveau qu’avec ton pote qui t’a mis une pile de 10 minutes sur la course à pied.
Mathieu Blaise : Ouais, c’est ça, c’est ça, le plateau, il nous a mis une bonne heure et demie, donc bon.
Ermanno : Ouais, bon, après, comme tu dis, ce sont des triathlètes qui sont en voie ou qui sont déjà professionnalisés dans le sport, donc forcément, ils sont sur d’autres niveaux d’entraînement et de pratique et certains peuvent se permettre ou vont bientôt pouvoir se permettre de consacrer tout leur temps quasiment à la partie sportive et tout ce qui tourne autour du sport. Du coup, les objectifs à venir pour l’association, alors on l’aura bien compris, accompagner un maximum d’athlètes en devenir, enfin, en voie de professionnalisation ou déjà professionnalisé, mais est-ce que vous ambitionnez par exemple de faire grandir encore le circuit national longue distance pour passer à 5, 6, 10 épreuves, vous étendre au pays limitrophes à la France, par exemple, enfin, quels sont les objectifs à moyen long terme ?
Mathieu Blaise : Alors, sur le dernier point, l’idée, c’est quand même de rester sur un label français. Alors, il peut être ouvert sur chacune des étapes du circuit. On peut avoir des athlètes étrangers, ce sera le cas d’ailleurs à Royan, mais qui n’intégreront pas le circuit et qui ne pourront pas prétendre au prize money du classement général. On reste sur un label français. Pourquoi tu regardes
Ermanno : le Tour de France ? C’est un label français, mais ce n’est pas rare qu’il parte ou qu’il arrive de l’étranger. Oui,
Mathieu Blaise : alors, ah d’accord, dans ce sens-là, ok. Oui, pourquoi pas ? En fait, aujourd’hui, on n’est fermé à rien. L’idée, c’est quand même, je reviens là-dessus, mais on reste assez humble dans la démarche parce qu’on essaye déjà de faire cette première édition, de la faire bien. On n’a pas réussi sur la première année à faire prendre le circuit chez les féminines, donc ça, ça va être vraiment le gros sujet pour l’année prochaine sur lequel il faut qu’on arrive à travailler pour proposer un plateau féminin de qualité aussi sur le circuit l’année prochaine. Donc, peut-être dans un second temps, ensuite, l’ouvrir au groupe d’âge si on voit qu’il y a une demande et que ça fait sens et qu’on est en capacité aussi de le faire bien parce que je pense qu’on ne se lancera jamais là-dessus si on sent qu’on n’est pas en capacité de le faire correctement. Parce qu’aujourd’hui, on reste voilà, encore une fois, on est quatre. Moi, je travaille principalement, on parle beaucoup du circuit, mais moi, je travaille au sein de l’assaut, je travaille principalement sur l’organisation du triathlon de Royan et très peu, finalement, sur le circuit qui est plutôt à la main de David et Nicolas aujourd’hui, les deux fondateurs de l’association. Donc, finalement, on pourrait presque dire qu’ils ne sont que deux à travailler là-dessus. Donc, voilà, c’est quand même pas mal de boulot. On a tous nos boulots respectifs. Donc, on essaye de faire correctement ce qu’on a envie de faire, ce qu’on pense qui est bon pour en tout cas dans le cadre du projet de l’association. Et si on sent qu’on est en capacité d’aller plus loin, je pense qu’on ne se fermera pas de porte. Effectivement, l’idée, ça reste de pouvoir étendre, démocratiser le triathlon sur le long de distance, essayer de travailler à sa structuration et puis accompagner des néopros. Ça reste ça, vraiment, les objectifs principaux.
Charly d’OpenTri : Et dans cette partie accompagnement, il y a déjà des projets sur lesquels vous travaillez pour aller au-delà du circuit, pour aller les aider justement à se professionnaliser ces néopros ou ces athlètes en devenir ?
Mathieu Blaise : Alors, après, l’idée, effectivement, au sein de l’association, là, on est très axé sur le circuit puisque c’est aussi ce qui nous anime et puis avec l’actualité, c’est ça qui est en cours. Mais effectivement, il y a d’autres actions un peu de tout ordre. Ça peut être, effectivement, de l’accompagnement juridique. Je pense à certains athlètes qui ont pu avoir des difficultés pour… plutôt d’ordre juridique avec certains grands labels et donc, on a pu aussi essayer de les accompagner là-dessus en leur apportant du soutien d’avocats, des droits d’avocats, etc. Ça peut être de les accompagner. On avait un premier axe de travail aussi sur tout ce qui est sport santé mais qu’on n’a pas finalement poussé plus que ça pour l’instant puisqu’on est vraiment dans le cadre du… Enfin, on travaille beaucoup sur le CNLD en ce moment mais le circuit national longue distance, pardon, en ce moment. Mais effectivement, l’idée, c’est d’avoir aussi toute une offre de services qu’on peut facilement activer et leur mettre à disposition. Et puis, encore une fois, après, ça passe aussi par des choses toutes bêtes mais avoir des partenariats pour leur permettre d’avoir… avoir cet effet de levier finalement avec notre réseau d’ambassadeurs pour pouvoir proposer des partenariats intéressants et qui peuvent aussi leur permettre d’accéder à parfois des prestations qui peuvent coûter par exemple de la soufflerie, etc., du positionnement. Donc ça, c’est des choses qu’on essaye de travailler aussi avec des partenaires pour pouvoir les accompagner sur ce genre de prestations aussi.
Ermanno : Sur la recherche de partenaires, de sponsors aussi, je pense notamment à des sponsors alimentation. On en avait parlé avec certains invités qui font partie de l’association, enfin, qui sont ambassadeurs de l’association. Vous les accompagnez là-dessus pour… Alors, soit des partenariats financiers mais aussi des partenariats matériels quand on parle quand on pense à l’alimentation, à la nutrition. Au final, quand on est triathlète pro ou pro en devenir, c’est un poste important du budget.
Mathieu Blaise : Exactement. C’est un poste très important même du budget. Quand on est amateur, on le découvre des fois un peu à ses dépens mais du coup, on ose imaginer que chez des athlètes qui s’entraînent à leur intensité, c’est assez structurant et effectivement, ça, c’est typiquement des axes de travail sur lesquels on essaye de pouvoir pousser des partenariats. Donc, c’est vraiment des choses qu’on essaye de pousser. Je pense notamment à… Je sais que Nicolas travaille aussi pour la marque Endurance. C’est plutôt lui qui est actif aussi sur ces sujets-là. Il porte des projets, différents types de projets autour de la nutrition. c’est bien l’idée en tout cas. C’est de pouvoir leur pousser tout un catalogue d’offres, de services, de partenariats pour leur faciliter la vie au quotidien. Mais aujourd’hui, on n’apporte pas d’éléments financiers On n’apporte pas d’apports financiers On essaye plutôt de faire ça via des partenariats.
Ermanno : Comment est-ce que vous spottez les athlètes en devenir que vous voulez intégrer dans le circuit ou pour qu’ils soient ambassadeurs ? Je veux dire, si on est un triathlète en devenir, un triathlète pro en devenir, un très bon edge grouper et qu’on se pose la question de devenir pro, comment on fait pour rejoindre le circuit national longue distance ou pour être ambassadeur de triathlon si vous ne les avez pas encore spottés ?
Mathieu Blaise : Alors, pour rejoindre le circuit, il faut renseigner le formulaire. Tout simplement, il est… il est disponible sur le site et puis, voilà, renseigner les… répondre aux différentes questions qu’on a dans le formulaire et puis ensuite, voilà, nous, on pourra ensuite reprendre contact pour s’assurer du projet aussi qui est porté par la personne. Et dans le cadre des ambassadeurs, effectivement, c’est aussi pas mal des… Enfin, voilà, on est, je pense, tous au sein de l’association très actifs et très à l’écoute de ce qui se passe chez les athlètes, que ce soit des très bons age groupers ou des néoprofessionnels et après, c’est aussi via du relationnel où on rentre en contact, on discute, on échange, on voit si le projet qui est porté correspond un peu aussi aux valeurs de l’assaut, on essaye, nous, de montrer ce qu’on fait puis il y a des athlètes qui sont pas forcément intéressés aussi d’intégrer cette structure-là parce que, voilà, ils ont d’autres ambitions, d’autres structures aussi qui les soutiennent. Donc, voilà, on rentre plutôt sur de l’échange et puis on voit ce qui est envisageable et puis si ça marche bien, s’il y a un bon relationnel, il n’y a pas de raison que ça ne fonctionne pas
Charly d’OpenTri : Parce que pour un ambassadeur qui rejoint un triathlon, est-ce qu’au-delà des bénéfices que vous lui apportez, est-ce que pour lui, il y a une forme d’engagement sur laquelle, je ne sais pas, des choses à respecter qu’il doit mettre en œuvre pendant la saison pour pouvoir adhérer au collectif d’ambassadeurs ?
Mathieu Blaise : Oui, tout à fait. Il y a une convention qui est signée, tout simplement. Donc, dans cette convention, nous, effectivement, ce à quoi on va être attentif, c’est plutôt des éléments de communication autour de la société sur le triathlon. Donc, voilà. Par exemple, porter l’association, les couleurs de l’association sur les courses, que ce soit avec un logo sur la trifonction ou bien courir avec la casquette. C’est plutôt des éléments de cet ordre-là. Faire attention aussi aux publications sur les réseaux sociaux en nous mentionnant pour qu’on puisse aussi, nous, essayer de construire une communauté et ensuite pousser aussi leurs publications et rebondir dessus. Mais ça s’arrête plutôt à des choses de cet ordre-là.
Ermanno : Bon, s’il y a des triathlètes femmes qui nous écoutent et qui sont sur longue distance et qui sont parmi les meilleurs headgroupers ou même parmi les meilleures élites, je sais qu’il y en a parmi vous, mesdames. Eh bien, n’hésitez pas. Où est-ce qu’il faut se connecter ? Où est-ce qu’on va retrouver le formulaire sur Triathlon ou sur un autre site spécifique ?
Mathieu Blaise : Oui, alors, on est actif. Donc, il y a le site Internet Triathlon, donc avec trois, donc Triathlon, effectivement, sur lequel on peut prendre contact tout à fait. Et puis après, il y a aussi la page Instagram sur laquelle on répond assez rapidement et on reste sur la page Instagram. On est réactif sur cette page-là et c’est sur Instagram notamment que vous trouverez la plupart des actualités de l’association.
Ermanno : Bon, de toute façon, on remettra tout ça dans les notes de l’épisode. Mathieu, merci beaucoup pour tout ça, toutes ces précisions notamment sur Triathlon.
Charly d’OpenTri : Allez, une petite dernière question, Mathieu. Si on se projette à un an et que tout s’est passé de manière idéale pour l’association Triathlon, ça donne quoi dans un an ? Il y a combien d’ambassadeurs ? Il y a combien d’épreuves sur le circuit ? Qu’est-ce que vous avez mis en place après une année qu’on imagine idéale ?
Mathieu Blaise : Je pense que sur les ambassadeurs, on va vouloir rester à un niveau assez quand même… Là, on est autour d’une… J’imagine aussi peut-être une vingtaine mais il n’y a pas vraiment de raison qu’il y ait de limite non plus. Après, il faut que ça reste un groupe qui vive bien. C’est quand même aussi ça qui est important pour nous qu’il y ait de l’émulation. Je pense que si on est trop nombreux, ça peut devenir peut-être embêtant aussi. Et l’année prochaine, on a un circuit, on a un plateau féminin de folie. On a un plateau masculin de folie encore, encore une fois. Et puis, pourquoi pas, si on y arrive, on ouvre aux aides du groupeur avec grand plaisir. S’ils ont envie, s’ils ont la hargne et qu’ils ont envie d’y aller, ça sera ouvert avec beaucoup de joie.
Charly d’OpenTri : Génial. C’est tout ce qu’on vous souhaite.
Ermanno : Merci à toi, Mathieu. On a Devenir Triathlète pour encourager les gens à devenir triathlète, à progresser et à performer. On a OpenTri qui fait la même chose mais pour l’instant sur d’autres médias. C’est pour ça qu’il y a le podcast Devenir Triathlète X OpenTri. Et puis, pour le long distance, on a l’association Triathlon. Et merci, Mathieu, d’être venu nous en parler.
Mathieu Blaise : Merci beaucoup de l’avoir accueilli. Merci à tous les deux. C’était un super échange. Merci, Mathieu. A plus. A plus. Salut.