🚀 L’histoire de Victor Lemasson est celle d’une transformation impressionnante et d’un engagement inébranlable. De ses premiers pas incertains dans le monde du triathlon à ses ambitions pro, chaque étape révèle un personnage persévérant, prêt à surmonter les défis.
🏊♂️ Parti de la natation, discipline qui ne lui était pas naturelle, Victor a su s’investir pour combler ses lacunes, prouvant que le succès dans le triathlon exige un équilibre entre les trois disciplines.
🚴♂️ Passionné par l’ultracyclisme, il s’est lancé dans l’aventure des 7 majeures malgré une fracture de fatigue qui a grandement impacté sa saison 2023. Ce défi lui a offert un exutoire pendant cette période difficile, révélant la force de son caractère et sa capacité à s’adapter.
🏃♂️ La rigueur et la discipline dont il a fait preuve pour surmonter sa fracture de fatigue témoignent de son indéniable détermination. La gestion de sa récupération montre également l’apprentissage et la croissance personnelle tirés de ses expériences passées.
🥇 En 2024, Victor aborde sa première saison en tant que professionnel avec pragmatisme et ambition. Conscient des défis à venir, il reste centré sur les améliorations progressives, la régularité de l’entraînement et le dépassement de soi.
Ce parcours, marqué par des hauts et des bas, souligne l’importance de la passion, de la patience et de la persévérance dans le sport de haut niveau. Victor incarne l’esprit du triathlon, où chaque épreuve, chaque coup de pédale et chaque foulée sont des étapes vers un objectif plus grand.
📅 Suivez Victor dans ses nouvelles aventures et découvrez si 2024 sera l’année où ses objectifs professionnels se concrétiseront. Son histoire rappelle à tous les athlètes, novices ou aguerris, que la route vers la réussite est pavée de persévérance et d’engagement.
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Dans cet épisode, vous apprendrez :
- La Transformation du Passionné en Athlète de Haut Niveau
- La Quête du Statut Professionnel: Défis et Réalisations
- Les Blessures et Leçons d’un Parcours Semé d’Embûches
- Une Résilience à Toute Épreuve: De la Fracture de Fatigue à la Rééducation
- Conseils Précieux pour les Triathlètes Aspirants et Pragmatisme Financier
- Le Rêve d’Hawaï: Entre Espoirs et Résilience
- Embrasser l’Ultracyclisme: Une Bouffée d’Oxygène et de Nouvelles Aventures
- Anticipation et Préparation pour la Saison Triathlon Pro 2024
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Ce podcast, animé par Ermanno DI MICELI vous accompagne dans votre démarche pour Devenir Triathlète !
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Grâce à Autoscript.fr, retrouvez l’échange que j’ai eu avec Victor !
Ermanno : Juste avant d’appuyer sur le bouton de ta montre et de démarrer ton entraînement avec un superbe podcast dans les oreilles, eh bien je t’invite à aller faire un tour sur devenir-triathlète.com slash livre. Tu vas pouvoir découvrir le livre Devenir Triathlète que l’on a rédigé à 7 mains sous la direction d’Olivier Descuteurs et dans lequel on t’explique comment devenir triathlète, comment progresser en triathlon et enfin comment performer en triathlon. Allez, on arrête de parler, c’est parti ! Salut les sportifs, c’est Armano et je suis très heureux de vous recevoir pour un nouvel épisode du podcast Devenir Triathlète. Aujourd’hui, on va parler avec un triathlète pro d’un sacré niveau, mais pas que d’un point de vue sportif, aussi on en parlait justement en off, d’un point de vue études, qu’il a un peu laissé de côté pour l’instant, mais bon, les études c’est comme le vélo, ça s’oublie jamais. Enfin bref, je suis très heureux de tendre le micro à Victor Lemaçon. Salut Victor !
Victor : Salut Armano, ça roule ?
Ermanno : Bah non, moi ça roule plus parce que j’ai laissé le vélo de côté, c’est à toi qu’il faut poser la question. Mais si tu me demandes si ça va, oui ça va. Et toi ?
Victor : Ouais bah nickel, le soleil est revenu à Brest. Ça, ça fait plaisir.
Ermanno : Ouais, c’est ce qu’on en disait en off, je comprends mieux où est parti mon soleil qui moi était à Castres, bah il y est plus, donc maintenant je sais, il est remonté vers Brest, c’est ça ?
Victor : Ouais, j’espère qu’il va y rester.
Ermanno : Non, non, faut partager, faut être dans le partage, faut pas hésiter à en envoyer pied à Brest, vous en avez déjà assez avec une journée de temps en temps, non ? Bon allez, j’arrête mes bêtises. C’était pour détendre un peu l’atmosphère parce qu’on a fait 10 minutes en off, tu te détendais au fur et à mesure. Là, depuis qu’on a dit qu’on enregistrait, je te sens un peu tendu, un peu serré, non ?
Victor : Ouais, mais c’est vrai qu’en fait, c’est le fait d’avoir mis les écouteurs et de moins bien m’entendre, tu vois.
Ermanno : Bon, si tu veux, tu mets juste un écouteur, tu t’entendras bien aussi.
Victor : Ouais, c’est vrai. Ouais, c’est pas bête. On peut faire comme ça. Et t’as vu, j’ai pas fait d’études d’ingé, mais j’essaye d’être… Ouais, mais du coup, moi je t’entends moins bien. Mais vas-y, on va quand même essayer de… Ça va. On va essayer comme ça, ça va le faire. Et d’ailleurs, c’est marrant parce que quand t’es parti, tu vois, moi je pensais que la phrase que tu disais au début, c’était un truc que t’enregistrais et que tu mettais au début tout le temps, tu vois. Je sais pas que tu le dises à chaque fois. Parce que pour toi, j’ai l’impression que t’arrives toujours à avoir la même intonation à chaque fois.
Ermanno : Ouais, bah écoute, c’est une question d’habitude. On en est à 380 épisodes, donc au bout d’un moment, tu finis par avoir l’habitude. Et pour te mettre totalement dans la confidence, et même mettre nos auditeurs dans la confidence, j’ai repris la publication d’un autre podcast qui s’appelle Dans les vestiaires. Et de temps en temps… Je m’emmêle les pinceaux. Dans un podcast, je dis bienvenue dans l’autre. Enfin bref, ça devient du n’importe quoi. Donc de temps en temps, je refais les enregistrements. Mais effectivement, c’est une question d’habitude. Victor, on est là pour parler de toi, de ta vie sportive, de ta carrière et de tout ce qui tourne autour. Ce que je te propose, c’est déjà de commencer par une question très simple. Dis-nous tout, qui est Victor Lemasson ?
Victor : Alors, est-ce que c’est si simple que ça comme question ?
Victor : Non, je pense que pour me présenter, ce que je dirais, c’est que déjà, j’ai deux activités en ce moment. J’ai une activité qui me permet de… Quand on me dit qu’est-ce que tu fais dans la vie, en fait, il y a deux réponses. Il y a la réponse comment est-ce que je gagne ma vie. Donc là, la réponse, c’est que je donne des cours particuliers de maths et de physique. Et je fais aussi des colles en prépa à Brest. Et la question plus, c’est quoi le but de ta vie ? Je dirais pour l’instant, c’est de faire du triathlon au plus haut niveau possible. Et puis, c’est vraiment sur ça que je mets le principal de mon énergie depuis quelques années maintenant. Sinon, par rapport à mon parcours, je viens de Brest. J’ai fait un parcours classique avec Bac S, prépa, maths sup, maths P, après l’école d’ingénieur, puis une école de commerce derrière. Et puis ensuite, petit à petit, je me suis mis au triathlon. On aura peut-être l’occasion d’y revenir dans tes questions.
Ermanno : Oui, on va y revenir. Je me permets de te couper. Non, ce n’est pas un parcours classique, que ce soit d’un point de vue étudiant, mais aussi d’un point de vue sportif. J’aime bien qu’on remette un peu les pieds sur terre. Ça peut te sembler classique, effectivement, Bac général, Bac S, prépa, école de commerce ou école d’ingé, et puis après l’un à l’autre. Il y a de plus en plus d’ailleurs de XHEC, HECX, Centrale HEC et autres. Mais non, ce n’est pas classique. Tu fais partie de l’élite, même au niveau des études, Victor. Tu vas nous expliquer pourquoi tout ça.
Victor : Oui, c’est vrai. Mais après, je trouve que… J’ai toujours tendance à te comparer aux gens qui sont meilleurs que toi. En tout cas, moi, c’est un peu souvent ce que je ressens. Par exemple, j’ai fait Centrale Lyon comme école d’ingénieur. C’est très bien. Objectivement, c’est une des meilleures écoles de France. Mais forcément, je connais aussi des gens qui ont fait l’HECX, qui ont fait l’HECX. Donc HECX, c’est polytechnique pour ceux qui ne connaissent pas.
Ermanno : C’est la meilleure école d’ingénieur en France, HECX.
Victor : Oui, c’est ça. Après, tu as aussi une école de… Tu as aussi ENS Ulm. Là, c’est plus orienté recherche, on va dire. Et c’est à un niveau après similaire à l’HECX. Et voilà. Mais tout ça pour dire que c’est vrai qu’en fait, tu te compares toujours à des gens meilleurs que toi. Donc, en triathlon, je me compare à des gens qui sont meilleurs que moi. Et du coup, c’est vrai que j’ai du mal. Quand on me demande, est-ce que tu es fort en triathlon ? Genre, c’est rien en fait. Tout est relatif.
Ermanno : Oui. Bon, alors après, je pense qu’il y a certains marqueurs que tu peux avoir dans le sport que tu n’as pas forcément dans les études. OK, tu peux faire une grande école. Mais ça ne veut pas dire que tu vas être, je ne sais pas, allez, soyons fous, président de la République. Juste parce que tu as fait une grande école, que ce soit une école d’ingé, une école de commerce ou autre. Il faut d’autres compétences. Dans le sport, déjà, tu ne passes pas forcément par une école pour exceller dans le sport. Il faut un talent, il faut du travail et on en reparlera. Mais tu as quand même un juge de paix. C’est les résultats. Je veux dire, si on prend du côté français, Sam Lello, il est champion du monde. Et s’il se compare, il peut peut-être se comparer à un Fred Van Lierde. Il peut peut-être se comparer à d’autres qui sont deux fois, trois fois, quatre fois, cinq fois champion du monde à l’HECX. Iron Man d’Hawaï. OK, mais ça n’empêche qu’il est champion du monde. Et ça, tu as quand même des moyens de te comparer, en tout cas dans le sport, qui sont, je trouve, un petit peu plus factuels que parfois dans les études ou dans le travail.
Victor : Oui, c’est vrai. Non, c’est vrai, mais c’est par rapport au fait de dire qu’est-ce qui est bien ou pas bien. En fait, chacun a son échelle, je trouve. Et au final, oui.
Ermanno : C’est comme habiter en Bretagne ou habiter sur la côte d’Azur. Tu en as qui vont préférer l’un plutôt que l’autre. Tu en as qui aiment la flotte. Et tu en as qui aiment l’autre. Et qui aiment le soleil.
Victor : Oui, c’est vrai.
Ermanno : Bon, non, mais trêve de plaisanterie. Donc, Victor Lemasson, d’un côté, tu fais des, entre guillemets, petits boulots. Tu donnes des cours particuliers. Tu fais des colles en prépa, c’est-à-dire que tu fais travailler les étudiants, pour ceux qui ne connaissent pas. Et puis, d’un autre côté, ce qui t’anime, ce qui te fait vivre, pas forcément de façon pécuniaire, mais ce qui t’anime, ce qui te fait vivre intérieurement, c’est le triathlon. Tu peux nous parler un petit peu. De toi, le jeune Victor, le Victor sportif, s’il en était, quand tu étais plus jeune.
Victor : Oui, alors, on va dire que mon histoire avec le sport, c’est… Tu vois, j’ai commencé à faire du judo quand j’avais 5 ans. C’est ma mère qui m’a inscrit au judo.
Ermanno : C’était pour t’occuper ou c’était parce qu’elle trouvait que tu n’étais pas assez endurci ?
Victor : Je pense un peu les deux, tu vois. Non, mais je pense qu’il y avait aussi un côté… Je pense qu’elle voulait que je fasse du sport, tu vois, pour que je sois en bonne santé. Et puis aussi parce que je pense qu’elle voulait… Il y a aussi une histoire de discipline un peu. Je pense qu’elle voulait que je connaisse le goût de l’effort. Et puis le judo, c’était un bon sport pour ça, parce que c’est un sport où tu es quand même relativement bien encadré quand tu es jeune. Donc, tu vois, le judo, c’est le sport que j’ai fait le plus longtemps. J’en ai fait pendant 15 ans. Jusqu’à… Ouais, j’en ai fait pendant 15 ans, jusqu’à mes 20 ans, en fait. Et donc, tu vois, on va dire que j’en ai fait beaucoup, tu vois, à un niveau, on va dire, départemental, régional, quoi. Tu vois, je faisais des podiums, on va dire, sur ce type de compétition, sur des championnats du Finistère ou championnats de Bretagne. Mais tu vois, je ne suis jamais allé plus loin que ça, quoi. Je ne suis jamais allé aux championnats de France où je n’ai jamais vraiment passé le niveau au-dessus. Et tu vois, mes plus grosses années en judo, c’était… C’était première terminale. Et c’est vrai que… En fait, j’avais un peu la… Enfin, je pense que je n’ai jamais exploité mon potentiel au maximum dans la mesure où je n’avais pas forcément la structure pour ça, quoi. Enfin, tu vois, je n’étais pas en pôle espoir. J’avais… En fait, moi, je faisais le maximum des entraînements que je pouvais, c’est-à-dire que j’en faisais 4 par semaine. Et à côté de ça, tu vois, j’avais beaucoup d’énergie à revendre. Et du coup, je faisais 3 séances de muscu à côté, quoi. Et en plus de ça, je faisais une séance de rugby avec les copains quand j’étais en terminale, tu vois. Et tu sais, c’est vrai que c’est… Au final, si jamais j’avais été, on va dire… Tu vois, si j’avais été, mettons, plus guidé vers un objectif de haut niveau dans le judo, par exemple, j’aurais peut-être pu exploiter mieux l’énergie que j’ai émise à cette période, quoi. Après, voilà, c’est comme ça, tu vois. C’est toujours une histoire de rencontre, quoi, tu vois. Enfin, mais… Voilà, tout ça pour dire qu’après, du coup, quand j’ai commencé la prépa, forcément, j’avais moins de temps pour le sport. Donc après, voilà, je vais continuer à faire du judo un petit peu, mais… En fait, tu vois, quand t’as un esprit de compétition et que tu t’aperçois que t’es moins bon qu’avant, c’est un peu dur de régresser, quoi. Donc forcément, j’avais un peu moins… Tu sais, j’y allais plus pour me défouler que pour vraiment performer, quoi. C’était plus le côté… Tu vois, garder un équilibre physique à côté de l’exercice intellectuel, on va dire.
Ermanno : Ouais, alors d’ailleurs, je me permets une petite parenthèse. Ouais, bien sûr, ouais. Pour ceux qui ne connaissent pas le judo, parce que 90% des auditrices et des auditeurs sont des triathlètes, pour ceux qui ne connaissent pas le judo, à première vue, comme ça, ça peut paraître un peu pépère. Mais en fait, déjà, il y a les entraînements qui sont assez exigeants. Et en compétition, c’est des rounds très rapides, très exigeants. On est vraiment sur de la haute intensité. Donc effectivement, on n’est pas sur l’endurance. Même à l’entraînement, on n’est pas forcément sur l’endurance. On est vraiment beaucoup plus sur des filières ANR hobby. Mais par contre, ça envoie, quoi. Ça fait travailler vraiment le cardio, là.
Victor : Ouais, c’est clair. Après, c’est vrai que c’est vraiment intéressant. Et pour le coup, tu vois, par exemple, les compétitions, c’est vrai que je me demande encore comment je faisais pour gérer ça. Parce que là, quand j’y repense, tu sais, tu devais faire un régime avant la compète.
Ermanno : Ouais, pour faire du cut, pour sécher, pour être bon sur la balance.
Victor : C’est l’enfer, tu vois. Après, donc, t’as fait un régime. Et après, la compète, tu vois, ça dépend du type de compète. Mais tu vois, en fait, moi, les grosses compètes internationales que je faisais pas, tu te pèses la veille, en général. Et les compètes que je faisais, moi, tu te pèses le jour de la compète. Donc, c’est-à-dire que t’arrives le matin, t’as le régime, tu montes sur la balance. Et tu vois, t’as fait ton régime. Tu sais, à l’époque, j’étais jeune. Donc, tu vois, je perdais pas non plus 10 kilos. Mais tu vois, je perdais 2-3 kilos. Tu sais, c’était quand même assez… Surtout que moi, je faisais ça n’importe comment, tu vois. C’était, tu vois, à l’époque, je faisais, je sais pas, mettons, 76 kilos. Je devais passer en moins de 73. Tu vois, c’est les 3 jours avant, je vais pas bouffer. Et puis, enfin, c’était n’importe quoi, en fait, quoi.
Ermanno : Super, bravo pour le corps, quoi.
Victor : Alors là, l’équilibre et tout, nickel. Mais du coup, tu vois, souvent, je passais la balance. Souvent, je la passais même avec 400 grammes de marge, tu vois. Donc, je me dis, putain, je suis con. J’aurais pu faire un peu moins… J’aurais pu manger hier soir. …sur le régime, tu vois. Et puis, après, tu combats. Et en fait, tu sais, les combats, du coup, c’est des combats de… Bon, après, les règles, elles changent pas mal d’année en année, tu vois. Enfin, moi, à l’époque où je faisais, je crois que c’était 5 minutes. Et enfin, c’était 5 minutes. Après, si tu mets Ypon avant, le combat peut durer moins longtemps que ça, quoi. Mais du coup, c’est des combats de 5 minutes. Et tu vois, c’est hyper intense sur le cardio. Et après, c’est aussi vachement complet sur le plan musculaire. Tu as à la fin du combat, tu as à la fois les… Surtout les avant-bras, tu as les avant-bras un peu éclatés. Mais même sur les jambes et tout, ça tire bien. Et tu vois, en fait, les combats, t’en fais 5 dans la journée. Enfin, souvent, c’est des… Tu vois, pour gagner une compétition, il faut en faire 5 ou 6 en général, quoi. Parce que t’es sur un tableau à élimination directe. T’as aussi des repêchages, mais tu vois, pour arriver en haut du tableau, en général, c’est… Ouais, t’as 5 ou 6 combats, quoi. Et tu vois, les combats, ils sont souvent espacés de… Ouais, on va dire de… Tu vois, 20-30 minutes, quoi. Donc souvent, tu fais 5 minutes, t’as 30 minutes de pause. Tu refais 5 minutes à fond. Et tu vois, c’est vraiment toute une journée pendant laquelle tu dois… Tu dois à la fois te maintenir chaud, être sur des grosses intensités pendant 5 minutes. Et c’est vrai qu’à la fin, t’es rincé, quoi. Ah ouais, j’imagine. Et c’est vrai qu’aujourd’hui, je préfère faire un half. Où je me dis, par exemple, voilà, pendant 4 heures, t’es à fond. Et après, c’est fini, quoi.
Victor : Donc, c’est… Un half en 4 heures, OK. C’est des efforts différents, quoi. Tu vois, par contre, je trouve le judo, pour le coup, c’est… Enfin, ça peut paraître assez éloigné des sports d’endurance. Mais en fait, c’est quand même… Enfin, moi, j’ai quand même trouvé un… Tu vois, j’ai quand même trouvé… Enfin, tu vois, en tout cas, je trouve que j’étais à l’aise dans les sports d’endurance après avoir fait du judo. Alors, je sais pas si c’est parce que génétiquement, j’étais peut-être plus fait pour ça ou si c’est les bénéfices du judo. Mais en tout cas, tu vois, ce que je peux dire, c’est que le judo, ça m’a quand même donné une musculature, on va dire, assez solide, tu vois, sur l’ensemble du corps. Et puis, au niveau du cardio, tu sais, t’es habitué à des efforts assez intenses, quoi. Donc, sur ce plan-là, c’est quand même pas mal. Bon, après, voilà, si quelqu’un, s’il y a un petit de 5 ans, me dit « J’ai envie d’être champion du monde d’aéromède », je vais pas forcément lui dire « Fais 20 ans de judo et après, fais du triathlon, tu vois ».
Ermanno : Ouais, tu fais un samedi de l’eau, tu vas… Tu commences à 3 ans à faire du triathlon et puis à 25 ans, tu seras champion du monde.
Victor : Ouais, c’est ça. Non, mais je pense que c’est… Voilà, c’est quand même assez complémentaire. Enfin, c’est déjà pas complémentaire, mais la transition se fait quand même assez bien, quoi.
Ermanno : Donc là, t’as 20 ans, t’arrives au bout de tes 2 années de prépa, tu passes les concours…
Victor : Ouais, c’est vrai. Alors, moi, j’en ai fait 3, tu vois. Tu sais, j’ai pas été bon, donc… J’ai fait 5,5, donc du coup, j’ai fait 3 ans de prépa. Ouais, donc après, là, je suis arrivé en école d’ingé. Alors là, tu vois, franchement, pour moi, c’était vraiment une renaissance au niveau, tu sais, au niveau social, enfin, au niveau de la vie sociale et au niveau du sport, quoi. Parce que c’est vrai que… En prépa, tu vois, t’es quand même à fond dans les sciences, dans les études, quoi. Et là, quand je suis arrivé en école d’ingénieur, du coup, j’ai vraiment redécouvert, tu vois, à la fois les soirées et le sport, quoi. Ce qui peut paraître un peu aux antipodes, on va dire.
Ermanno : C’est marrant parce que moi, j’avais cette image… Effectivement, en prépa, tu bosses beaucoup, quelle que soit la prépa, que ce soit prépa scientifique ou prépa école de commerce. Par contre, j’avais cette image de ceux qui intègrent… Donc, les écoles de commerce qui sont des gros teffards et, en revanche, ceux qui sont en école d’ingé, qui sont quand même un peu plus raisonnés, on va dire. T’es en train de nous dire qu’à Centrale Lyon…
Victor : Non, non, franchement, il y a…
Ermanno : Ça fêtait bien ?
Victor : Ouais, ouais, franchement, ouais, ça fêtait bien. Après, franchement, il y a tout, hein. Tu vois, t’as plusieurs groupes sociaux, on va dire, à l’intérieur de l’école, quoi. Donc, ouais, ouais. Moi, globalement, tu vois, j’étais quand même plutôt dans le groupe des gens qui faisaient la fête, quoi. Mais, ouais, donc, tu vois, c’était… Mais, tu vois, c’était… Tu vois, c’était à la fois, je faisais beaucoup de sport et je faisais aussi beaucoup la fête. Donc, après… Après, bon, tu sais, j’étais jeune, hein. Donc, franchement, sur le plan physique, on va dire, ça tenait. Je pense qu’aujourd’hui, je pourrais plus du tout avoir le même rythme, quoi. Tu vois, je pourrais pas du tout faire 2-3 soirées par semaine. Tu vois, je pourrais plus du tout le faire, quoi. Mais, ouais, du coup, quand j’étais en école d’ingé, ce que je faisais comme sport, c’était beaucoup de rugby. Je faisais du rugby et puis, après, en dernière année d’école d’ingé, je me suis remis un peu au judo, quoi. coup, j’étais en club à Lyon. Et, en fait, ce qui s’est passé, c’est que… Tu vois, c’était en 2014 ou 2015, je sais plus. 2014 ou 2015, je me suis… Tu vois, sur une compétition de judo, je me suis arraché l’épaule. Et, tu vois, j’ai eu un arrachement ligamentaire dans l’épaule, en fait. Enfin, j’ai eu ce qu’on appelle une liaison de bancard, en fait. C’est le… En gros, c’est mon mot numéros qui s’est déboîté de mon homoplate avec du cartilage qui était un peu arraché. Et, tu vois, j’ai eu un arrachement ligamentaire et, du coup, en fait, mon épaule, elle était plus du tout bien retenue. Et, en fait, tu sais, je continuais un peu le judo et le rugby, mais tout. Genre, ça m’arrivait hyper souvent de me déboîter l’épaule, quoi. Genre, littéralement, je me suis… Tu vois, sur les deux années qui ont suivi, je me suis déboîté l’épaule, genre, huit fois, quoi, tu vois. Je sais pas si t’as connu L’Arme Fatale,
Ermanno : ce film avec Mel Gibson et Glover, ces deux policiers. Et, justement, Mel Gibson, lui, il a une particularité, c’est qu’il se déboîte toujours l’épaule. Et, notamment, ça lui permet souvent de sortir de situations… un peu inextricables. Donc, je t’imagine bien, tu sais, là, à l’entraînement, puis, là, elle est hop, et là, tu vas te taper contre un mur pour t’en remettre l’épaule.
Victor : Alors, ouais, non, j’ai pas la référence, mais c’est vrai que, des fois, ça m’arrive, tu vois, l’épaule, elle part, et, bah, après…
Ermanno : Bon, ça va, t’es pas obligé de dire que t’as 20 ans de moins que moi, non plus. Je t’en remercie.
Victor : Non, non, mais, pour le coup, tu vois, quand je l’armais, je repartais pas après, tu vois, parce qu’en fait, tu l’armais, après, j’étais… Bah, tu vois, j’avais l’épaule un peu en vrac pendant 2-3 jours, quoi. Mais, du coup, c’était… Enfin, c’était fin de l’entraînement, quand ça se déboîtait, mais… Mais, bon, tout ça pour dire qu’en gros, voilà, donc, depuis que j’ai eu cette blessure à l’épaule, c’est là que je me suis mis au sport d’endurance, en fait. Parce que, du coup, tu vois, assez rapidement, j’ai compris que le judo et le rugby, c’était compliqué.
Victor : Et, du coup, bah, là, je me suis mis à… Tu vois, je me suis… Enfin, tu vois, à l’époque, je faisais déjà un peu de course à pied, mais plus, vraiment… Enfin, tu sais, j’en faisais un peu pour faire mon petit footing, pour compléter ce que je faisais en judo et en rugby, quoi. Mais, vraiment, c’était…
Ermanno : Ouais, c’est la course à pied de boxeur.
Victor : Ouais, c’est ça, voilà, exactement, tu vois. C’était vraiment, tu sais, genre, je faisais 12 bornes d’un coup, une fois toutes les deux semaines. Et je trouvais ça normal, tu vois. Et à fond, évidemment. Ouais, à fond, ouais. Enfin, à fond, pour mon niveau de l’époque, tu vois. C’est-à-dire, à l’époque, tu vois, je devais faire… Tu vois, je devais faire peut-être… Enfin, franchement, je me rappelle même plus de mes ailleurs, parce que j’avais même pas de montre à l’époque. Donc, tu vois, je pouvais même pas savoir, mais j’imagine que je devais courir, tu vois, à 12, 13 à l’heure. Ce qui, franchement, je pense, se représentait… Tu vois, pour aujourd’hui, c’est comme si je faisais un footing à 3h30, je pense, quoi, tu vois.
Ermanno : Bon, alors, je te remercie. Encore une fois, 12, 13 à l’heure, il y en a beaucoup pour qui c’est une allure rapide, hein.
Victor : Non, mais c’est clair. Mais moi, c’était comme ça avant aussi, tu vois. Donc, c’est pour ça, tu vois, c’est vraiment… Enfin, mais c’est juste que pour moi, tu vois, du coup, à cette époque-là, je faisais mes footings à fond et c’était pas du tout… Enfin, voilà, je manquais beaucoup de maturité sur les sports d’endurance, quoi. Et tu vois, je me suis mis aussi au vélo. Moi, je me suis acheté un vélo de route.
Victor : Et voilà, je me suis mis à faire du vélo. Tu vois, j’avais quelques potes à Brest qui roulaient un peu. Donc, du coup, je me suis acheté un vélo pour aller rouler avec eux.
Victor : Et voilà, c’est vers ces années-là, tu vois, donc vers 2014-2015 que je commençais à… à faire, on va dire, entre guillemets, régulièrement de la course à pied et du vélo. Quand je dis régulièrement, c’est… Tu vois, c’est genre je courais peut-être 2-3 fois par semaine et je faisais pareil du vélo 2-3 fois par semaine, tu vois. Mais à côté de ça, tu vois, je faisais toujours un peu d’autres sports comme, tu vois, je faisais beaucoup de kayak. Je faisais aussi un peu de muscu, tu vois. Enfin, je faisais un peu de surf. Enfin, tu vois, je faisais des sports comme ça. J’étais un peu touche-à-tout, mais je commençais à avoir une petite base de sport d’endurance qui commençait à se mettre en place. Et en fait, après, je me rappelle, tu vois, la première fois que j’ai mis un dossard en course à pied, c’était justement, il y avait un petit trail qui passait par chez moi. C’était, je me rappelle, c’était en septembre 2016. Et là, du coup, je me suis dit, tiens, le week-end prochain, il y a le trail. D’habitude, je le regarde passer. Tiens, là, je vais m’inscrire, tu vois. C’est assez marrant. Et du coup, je m’inscris. Et du coup, là, je… Là, sur le trail, je crois que je suis fini. Tu vois, il y avait… Enfin, c’était un niveau hyper local, tu vois. Il n’y avait vraiment pas de niveau, quoi. Enfin, tu vois, j’ai dû finir neuvième, je crois. Mais tu vois, neuvième, et je calculais le temps. Enfin, je crois, à l’époque, tu vois, c’était un trail assez roulant. Ce n’était pas un trail, genre, méga casse-pattes. C’était un trail qui est assez roulant en nature, enfin, sur des sentiers où tu peux quand même aller vite. Je crois que mon allure, c’était, je me rappelle, j’avais fait genre 4,18 de moyenne, tu vois. Et pour moi, tu vois, c’était… Tu vois, je n’avais jamais fait ça en footing. Tu vois, je n’avais jamais fait ça à l’entraînement. Donc, j’étais là, ouais, putain, j’ai fait 4,18. C’était ouf, quoi, tu vois.
Ermanno : Ouais, mais c’est parce qu’en trail, tu descends aussi pas mal. Donc, ça te permet d’accélérer, c’est ça ?
Victor : Ouais, non, mais pour le coup, franchement, c’était plat, quoi. Enfin, honnêtement, tu peux mettre… Enfin, tu vois, franchement, l’équivalent sur route, honnêtement, j’aurais peut-être fait 4,10, quoi. C’était pas… Enfin, tu vois, il n’y avait pas beaucoup de différence, quoi. Mais ouais, du coup, j’étais… Voilà, tu vois, je regardais, tu vois, j’avais dû faire un neuvième. Et tu sais, je regardais le temps qui me séparait du podium. Et franchement, je regardais, genre, le podium, il était à, genre, à 3, 4 minutes, quoi, tu vois. À 1 kilomètre. Ouais, c’est ça. Et tu sais, pour moi, les mecs qui gagnaient ce genre de course, tu sais, à l’époque, j’avais pas trop de recul. Mais tu sais, je pensais que c’était… Enfin, pour moi, c’était un peu des stars, à l’époque, quoi. Et je me dis, putain, mais en fait, ouais, là, si je m’entraîne, je pourrais peut-être aller gratter 3 minutes et faire des podiums, tu vois, sur ce genre de course, quoi. Et du coup, voilà, tu sais, petit à petit, là, du coup, j’avais envie d’en refaire et tout. Et c’est un peu cette année-là que j’ai commencé à prendre des dossards sur des petites courses comme ça, tu vois. Là, c’était une année où j’étais encore à Paris aussi, cette année-là. Donc, tu vois, là, c’était un trail en Bretagne parce que j’étais revenu le week-end. Mais j’étais encore à Paris, donc je faisais aussi des courses. Tu vois, genre, j’avais fait les 10 kilomètres de Paris-Centre, les 20 kilomètres de Paris aussi, la même année. Et tu vois, là, c’est une année où, tu vois, j’ai vu mes chronos, on va dire, vraiment décoller, quoi. Enfin, tu vois, genre, sur 10 kilomètres, j’avais fait… Tu vois, je m’aligne sur la course, je visais, genre, à moins de 40. Et franchement, j’ai fait 37-40, un truc comme ça, tu vois. Non, même plus que ça, j’ai fait 36-40, je sais plus. Ouais, j’ai plus le temps exact. Mais autour de 37, en gros, quoi, tu vois. Et tu vois, genre, alors que je partais en me disant je vais essayer de faire moins de 40, quoi, tu vois. Enfin, tu sais, genre, le chrono qui reflète pas du tout ce que je visais, quoi. Et tu sais, c’était vraiment la période où je commençais à, on va dire, à, entre guillemets, structurer mes entraînements, tu vois. Tu sais, je faisais du 30-30. C’est un peu le premier truc que tu commences à faire quand tu commences à faire du fractionné, quoi. Et voilà, petit à petit, comme ça, je commençais à faire de la course à pied, quoi. À mettre des dossards, à me fixer des objectifs.
Victor : Et là, tu vois, donc, quand j’étais… Donc là, c’était en 2016, du coup. Et là, j’avais un pote d’HEC qui, lui, voulait faire un Ironman. Et tu vois, moi…
Ermanno : Je sens l’arnaque.
Victor : Ouais, c’est ça. Et tu sais, moi, je faisais pas très de long à l’époque. J’avais pas nagé depuis la terminale, quoi. Et tu sais, je me dis… Tu sais, genre, parce que je courais souvent avec lui, quoi. Et je me dis, putain, en fait, franchement, à pied, tu sais, genre, il est pas meilleur que moi, quoi. Donc, tu sais, je me dis que ça me chauffait, quoi. Il me dit, tu veux pas venir, tu veux pas le faire et tout. Enfin, il dit, ça te dit pas de te chauffer pour qu’on fasse… Enfin, tu sais, au début, on devait faire l’Ironman de Nice. Mais en fait, tu vois, il y a eu… En fait, cette année-là, il y a eu les attentats à Nice, juste avant, enfin, l’été avant. Et du coup, ça avait été décalé par rapport à ça. Et finalement, on s’est reporté sur le Frenchman, quoi. Du coup, tu vois, en gros, mon premier triathlon, c’était le Frenchman en 2017 en XXL, quoi.
Victor : Normal. Facile. Et franchement, et finalement, tu vois, c’est un peu grâce à lui que je me suis mis au triathlon, finalement. Parce que, tu vois, s’il m’avait pas proposé ce défi, tu vois, peut-être que je me serais jamais mis au triathlon. Enfin, en fait, j’en sais rien, tu vois, peut-être que si. Parce que, enfin, je savais déjà ce que c’était un Ironman. Et c’était quand même un truc qui m’inspirait, quoi, tu vois. Donc, peut-être que je me serais dit un jour que j’en ferais un. Mais en tout cas, voilà, c’est vraiment ça qui m’a fait passer le cap. Et tu vois, il faut se dire qu’à cette époque-là, quand j’ai pris mon dossard, tu vois, la course était dans six mois. Et le plus long que j’avais fait à pied, c’était 30 bornes. À vélo, le plus long que j’avais fait, c’était 120 bornes. Et j’étais en PLS à la fin. Et j’avais pas nagé depuis la terme, quoi.
Ermanno : Ouais, mais donc, finalement, t’étais pas si loin de l’Ironman. En six mois, c’est faisable. Tu m’auras dit, à six mois, j’ai eu William Perron sur le podcast. Le gars, en novembre, il s’inscrit pour son premier triathlon, qui était Nice, donc l’Ironman de Nice. En novembre, il savait pas nager. Il avait jamais fait de vélo. Et il savait un petit peu courir. Là, ça va, t’avais quand même un peu de base.
Victor : Ouais, bah, par rapport à lui, du coup, on peut dire que oui, du coup.
Ermanno : Moi, je vous admire, les mecs.
Victor : Vous êtes des héros. Après, franchement, je trouve pas que ça soit… un truc intelligent que je recommanderais de commencer directement par ça, tu vois. Moi, c’est parce que, surtout, en fait, ce que je voulais, à l’époque, c’était surtout me fixer des gros challenges, tu vois. C’était ça que j’avais envie de faire. Et j’étais pas forcément dans une optique de continuer le triathlon à long terme, quoi. Tu vois, c’est après que c’est venu, en fait. En fait, tu vois, c’est justement… Là, j’étais plus en mode, OK, ça, c’est un gros défi. Vas-y, je me prépare pour ça. Et je me disais, en fait, quand je l’aurais fait, j’étais pas sûr que… Enfin, je voyais pas de… Je me projetais pas du tout sur la suite dans le triathlon, quoi. Je me disais pas du tout, ouais, après, je vais continuer. Mais en fait, le fait est que quand j’ai fait la course, tu vois, j’ai fait… Mon temps, je crois que c’était 10h28, il me semble, de mémoire. Faudrait vérifier, mais je crois que c’était ça, ouais.
Victor : Et franchement, j’étais hyper agréablement surpris par mon temps, quoi. Même si aujourd’hui, bon, c’est pas… Enfin, tout est relatif, tu vois, mais c’est sûr que je fais beaucoup mieux maintenant. Mais tu vois, en fait, après la course… Déjà, après la course, j’étais complètement… Je suis complètement détruit. Enfin, tu vois, genre, franchement, j’ai… Surtout quand tu fais le premier et que t’es pas… Enfin, tu vois, j’avais pas lu tout le volume d’entraînement que j’ai maintenant, quoi. Donc franchement, je… Enfin, pendant… Je pense que j’ai boité pendant 10 jours, quoi. Tu vois, enfin, j’avais les quadriceps tétanisés, tu vois. C’était un peu l’enfer au niveau de la récupération. On va dire les deux semaines après, tu vois. Après, c’est allé, quand même. Mais tu vois, en analysant les chronos, tu sais, je me dis, je peux pas rester là. Il y a trop de trucs à améliorer, quoi. Je me dis, tiens, c’est… Tu vois, en natation, je pourrais y aller tant de temps. En vélo, pareil. En course à pied, pareil. Et du coup, là, j’ai chopé le virus, en fait, quoi. Tu sais, je me suis dit, allez, faut que je refasse un, quoi. Et après, le suivant, celui que j’ai fait après, c’était l’agroman de Vichy, en 2018. Donc là, c’était en août 2018. Donc là, pour le coup, c’était un an après. Donc je me suis quand même bien préparé. Là, pour le coup, j’étais… Voilà, tu vois, je pense que les 6 mois avant, j’avais peut-être un volume moyen…
Victor : Franchement, je pourrais y aller sur Strava, mais de mémoire, je dirais comme ça, autour de peut-être 15 heures, peut-être 10-15 heures par semaine, quoi, tu vois. Donc ça commençait quand même à être un volume, on va dire, un volume solide, on va dire un volume qui permet quand même de faire une perf que tu maîtrises, quoi. Tu sais, où tu finis pas complètement éclaté, tu vois, où tu peux faire un marathon sans marcher, quoi. Et si tu veux, à Vichy, là, j’ai fait… Je crois que mon temps, c’était 9h02, un truc comme ça, quoi. Et pour le coup, j’étais… J’étais vraiment hyper surpris par ce temps-là, quoi. Tu vois, genre, j’ai gagné 1h30 en un an, quoi. Et là, c’était un peu le défi qu’en me disant, ouais, là, j’ai vraiment envie d’en faire à fond, quoi. Là, il faut que je fasse quelque chose. Et c’est là que j’ai commencé vraiment à organiser mon… On va dire mon emploi de 8 ans et puis mon job, du coup, pour pouvoir vraiment m’investir à fond dans le triathlon, quoi.
Ermanno : Ça s’est fait vite, quoi, en 1 an et demi, finalement ?
Victor : Ouais.
Ermanno : Enfin, vite et pas si vite que ça, quoi. En gros, en 2 ans, tu découvres le triathlon, enfin, tu t’engages sur un triathlon, tu t’entraînes, tu découvres, t’en fais un deuxième, et là, tu te dis, bingo.
Victor : Ouais, c’est ça, ouais, ouais.
Ermanno : 1h30 en un an de préparation, dans 5 ans, je passe en dessous des 8 heures.
Victor : Ouais, ouais. Bon, après, je sais pas si je me disais ça, tu vois, mais en plus, franchement, à cette époque, tu vois, on dirait pas, mais le niveau, tu vois, rien qu’en… Là, c’était en 2018. Mais tu vois, genre, si tu regardes en 2018, ce 8, ça restait quand même une perf vraiment exceptionnelle. Et tu vois, franchement, rien que 6 ans après, tu regardes ce 8, ça devient assez classique, quoi. Enfin, ça a vraiment évolué de fou, quoi. Et c’est qu’en fait, du coup, sur l’aéroman de Vichy, donc, tu vois, je fais 9h02, je finis… Tu vois, à cette époque-là, je pensais pas trop, trop à Hawaï, parce que, tu vois, je me disais que j’étais quand même… Enfin, je me disais, bon, on sait jamais, tu vois, sur un coup de chance, ça peut passer. Mais en fait, je suis passé 4e de ma caté. Enfin, j’ai fini 4e de ma caté, et j’étais à 50 secondes du 3e qui a eu le slot.
Victor : Et du coup, tu vois, j’avais loupé le slot à 50 secondes, quoi.
Ermanno : Ah, ça tue, ça.
Victor : Ouais, ouais, du coup, c’est vrai que du coup, j’étais un peu deg. En même temps, j’étais quand même super content de ma perf, mais je me disais quand même, je suis un peu deg. Surtout qu’en plus, tu vois, le mec qui fait 3e, tu vois, il me double à la fin du marathon. C’était un Allemand, et tu sais, il avait un pote à vélo avec lui, quoi, qui lui donnait le temps en direct, et qui lui disait, ouais, le mec, il est juste devant toi, tu vois. Tu sais, normalement, t’as pas le droit d’être accompagné par un mec en vélo, quoi. Et tu vois, psychologiquement, c’est quand même une aide qui est pas négligeable. Tu vois, j’avais un peu l’impression, franchement, c’était à moi d’être meilleur, tu vois. Mais j’avais quand même l’impression de m’être un peu, entre guillemets, fait voler mon slot, quoi, tu vois. Ouais, j’imagine. Non, mais du coup, enfin… Après, bon, c’est la vie, tu vois. Je veux dire, pas de regrets particuliers, quoi. Aucune rancune envers ce gars. D’ailleurs, je sais pas comment il s’appelle, donc… Bon, on peut le retrouver, t’inquiète. Je peux aller chercher. C’est vrai que je peux le retrouver, ouais.
Ermanno : Là, j’étais en train de regarder ton résultat FrenchMind. 10h28, tu fais quand même huitième de ta catégorie pour ton premier triathlon.
Victor : Ouais, ouais, ouais, c’est possible. C’est vrai que pour moi, c’était une belle paire. Enfin, j’étais très content de ce résultat-là, à l’époque. Mais ouais, du coup, après Vichy, donc là, pour le coup, tu vois, je m’étais vraiment mis… OK, maintenant, l’objectif, tu vois, c’est vraiment de me qualifier à Hawaï, quoi. Tu vois, c’était ça, l’objectif. Me qualifier, donc, dans ma catégorie. À l’époque, c’était 25-29. Et du coup, là, je me suis vraiment fixé à cet objectif-là, parce que du coup, là, tu vois, je savais, du coup, maintenant, que c’était faisable, quoi. Et du coup, bah, en 2019, c’est… En 2019, du coup, j’ai fait plusieurs Ironman. J’ai fait aussi des Halfs en préparation, tu vois. Mais moi, je considère que mes objectifs principaux, c’est quand même les fulls, tu vois. Et les Halfs, je les prends plus en préparation. Mais du coup… Après, je me suis quand même qualifié aussi… Je me suis qualifié à Nice en Half, tu vois, sur les Mondiaux de Nice, là, qui avait lieu en 2019.
Victor : Du coup, celui-là, je l’avais fait aussi. Mais j’avais pas fait une bonne perf, d’ailleurs. Mais sinon, pour rester sur les fulls, j’avais fait Cork, c’était en juin 2019. Franchement, ça, c’était la course, mais… Franchement, c’est la course la plus épique de ma vie, quoi. Il a plu, mais du début à la fin. Je crois que j’ai jamais vu un jour… Et je crois que c’était… J’ai regardé sur les… Tu vois, apparemment, c’était le jour de l’année 2019, où il y a eu le plus de pluie de toute l’année à Cork. Et c’est tombé le jour de l’Ironman, quoi. Mais tu vois, j’ai jamais vu ça. Il s’est pas passé… J’ai pas vu le soleil une seule fois de la journée. Mais non seulement j’ai pas vu le soleil une seule fois…
Ermanno : Pourtant, pour un breton, tu devrais être habitué. Non, j’arrête, j’arrête avec ça.
Victor : Il faudrait que je te monte la fenêtre, là, parce que là, c’est grand soleil, ici, là. C’est trop bien.
Ermanno : Non, excuse-moi, je t’ai coupé. Je voulais t’embêter, je voulais taquiner.
Victor : Non, t’inquiète. Mais tu vois, non seulement j’ai pas vu le soleil, mais en plus, tu vois, il s’est pas passé une seule minute sans qu’il y ait une goutte de pluie qui tombe, quoi. Tu vois, c’est-à-dire qu’il a plu non-stop, non-stop, pendant toute la journée, quoi. Et franchement, la course, elle était… Enfin, tu sais, elle était épique, parce que c’était vraiment une vraie course de guerrier, pour le coup, tu vois. Et tu vois, du coup, il y a pas eu de natte. La natte était annulée, puisque la mer était un peu démontée. Du coup, on est partis en gros…
Ermanno : Parce que comme il pleuvait, il fallait pas que vous soyez mouillés avant de vous mettre dans l’eau, c’est ça ?
Victor : Ouais, c’est ça, ouais. Non, mais pour le coup, je pense que niveau sécurité, en vrai, c’était un peu moyen, quoi. Enfin, tu sais, déjà qu’il y a eu des matchs, déjà, cette année, il y a eu des morts, là, à Cork. Tu vois, sur le half de Cork, là, cette année, il y a deux personnes qui se sont noyées en natation, quoi. Donc, pour le coup, tu vois, je peux comprendre quand même qu’ils aient annulé la natte ce jour-là, parce que… Parce que, bon… Et puis moi, je t’avoue, j’étais quand même… Enfin, j’avais testé la température de l’eau la veille, et franchement, je me suis dit, putain, si je devais faire 3,8 bornes là-dedans, franchement, c’est vraiment pas chaud, quoi. Mais franchement, pourtant, je peux te dire qu’à Brest, elle est pas chaude, l’eau. Mais là, à Cork, elle devait être à… Franchement, je sais pas, elle devait être à 13, quoi. Tu vois, 13 pour faire un Ironman, c’est… À la fin, t’as quand même les mains, t’as du mal à les fermer, à la fin, quoi. Bon, du coup, il n’y a pas eu de natte. Du coup, on est partis en vélo, en contre-la-montre. Tu sais, ils font des départs tous les 20 secondes, tu vois, quand c’est comme ça. Par numéro de dossard, je crois, souvent, c’est comme ça. Donc là, voilà. Il y a juste vélo, course à pied. Et puis sur cette course, donc là, franchement, la course, elle était incroyable. Franchement, l’ambiance, mais le public, c’était dingue. Moi, si… Enfin, tu vois, je crois que… Je sais pas s’ils refont un Ironman cette année à Cork. Mais en tout cas, moi, c’est vraiment une course que j’aimerais bien refaire, quoi, tu vois, parce que… Je trouve qu’au niveau du public et tout, c’était vraiment incroyable. Tu sais, tu passes dans plein de villages et dans tous les villages, t’as des… Tu sais, t’as des barrières avec… Tu sais, t’as les gens qui sont amassés sur les barrières et qui tapent sur les barrières, tout, quand tu passes, tu vois. Enfin, t’as vraiment de l’animation, c’est trop bien, quoi.
Ermanno : Ouais, t’as l’impression d’être sur le Tour de France, quoi.
Victor : Ouais, quasiment, ouais. Et non, c’était vraiment top comme ambiance. J’ai vraiment adoré. Et puis après, tu sais, la course à pied, c’est dans le village. T’as 4 tours de 10 bornes, tu vois, assez classiques. Et tu repasses dans le village… Dans le village de… Enfin, dans le village Ironman. Enfin, dans le village où il y a le village Ironman. Et voilà, super ambiance. Donc là, je finis la course. C’est-à-dire une course qui a été gagnée. Par Brownlee, à cette époque. C’était assez cool de le voir courir, aussi.
Ermanno : Je vois pas qui c’est.
Victor : C’est marrant, parce que pour moi, c’est un peu la star, quoi, tu vois. Et tu le vois en vrai courir sur l’épreuve, tu vois.
Victor : Moi, tu devais pas le voir de très loin.
Ermanno : T’étais pas loin derrière, non ?
Victor : En fait, je le croisais, tu vois. Enfin, surtout en course à pied, je le croisais, tu vois. Parce que c’était des… Enfin, il y avait un peu des U-turns, quoi. Des fois, tu repassais à différents endroits. Et puis, du coup… Ouais, du coup, des fois, je le croisais. Et puis, tu sais, c’est marrant, parce que je pouvais regarder un peu, vu que je le croisais à plusieurs endroits, je pouvais regarder un peu mon rythme par rapport au sien. Tu voyais qu’il était en train de te rattraper et de te prendre un tour ? En fait, le truc, c’est que, franchement, il avait… En fait, lui, tu vois, il avait un tour d’avance sur moi. Du coup, en fait, lui, son… En fait, quand lui faisait son deuxième tour, moi, c’était mon premier, quoi. Et du coup, quand il faisait son troisième tour, moi, c’était mon troisième. Donc, tu vois, j’avais plus de fraîcheur que lui, quoi. Et en fait, tu vois, il allait pas, finalement, il allait pas beaucoup plus vite. Enfin, il me mettait pas grand-chose. Mais vu que c’était son dernier tour, tu vois, moi, on allait tous deux des crescendo. Mais au final, tu vois, la vitesse de son deuxième tour, tu vois, c’était… Enfin, tu vois, au final, il était plus rapide que moi. Mais si on regarde avec un tour de décalage, il y avait pas tant que cette différence, quoi. Enfin, en tout cas, je prenais pas un kilomètre à chaque tour, quoi. Mais bon. Enfin, en tout cas, à la fin, il a fini une heure devant, donc…
Ermanno : Ouais, éventuellement, on prend un kilomètre à chaque tour à Jean-Pierre, mais peut-être pas à M. Brolny.
Victor : Et du coup, à la fin de cette course, j’avais fini… Là, pareil, je reloupe encore la qualif à Hawaï à une place. Merde. Donc là, je m’étais dit, ah, fait chier. Et du coup, je me suis dit… Enfin, là, du coup, je me suis réinscrit sur un autre Ironman en fin de saison. C’était l’Ironman Italie. Donc à Emilia Romagna. Et… À Tchervia. Ouais, c’est ça, exactement. Et cette course, tu vois, là, pour moi, c’était vraiment une course où j’étais vraiment super fort. Tu vois, en fait, c’était… C’est marrant parce que c’était deux semaines après le half de Nice. Donc, tu sais, les championnats du monde de half à Nice sur lequel j’ai vraiment fait une perf pas terrible du tout. Tu vois, je suis vraiment passé à côté de cette course à Nice. Mais tu vois, deux semaines après, à Tchervia, j’étais vraiment… J’étais vraiment en forme. Et tu vois, j’ai fait… Bah, sur l’Ironman, j’ai fait 8h39. Et j’étais… Ah oui, et pour l’anecdote, j’avais plus de batterie dans mon dérailleur de vélo. Je sais pas ce qui s’est passé. J’ai chargé la veille. Et en fait, tu vois, quand je sors de l’eau, je prends mon vélo, et le dérailleur marche plus, quoi. Les vitesses passent plus. Et du coup, j’ai tout fait sur un seul… J’ai tout fait en fixie, quoi. Bravo ! Mais franchement, j’ai vraiment eu de la chance parce qu’en fait, tu vois, j’étais vraiment sur le bon plateau. Je crois, le développement, je devais être sur le… Je devais être sur le 53-14 quand j’ai posé le vélo au parc. Ça a pas bougé. Et tu vois, je pense que s’il fallait choisir un seul développement pour faire toute la course, c’était celui-là. La course était quasiment plate. Il y avait juste une bosse. Donc en fait, t’avais une bosse à faire deux fois parce qu’il y avait deux tours. Mais sinon, c’était quasiment que du plat. Donc franchement, dans mon malheur, j’ai quand même eu de la chance. La bosse, j’ai quand même perdu un peu de temps sur la bosse parce que, tu sais, la bosse, je l’ai fait en… Il y a un moment, j’ai dû poser le vélo et pousser le vélo, en fait, sur la fin de la bosse parce qu’il y avait quand même des pourcentages… Il y a un moment, t’avais un petit 5-10% quand même à la fin, donc ça passait plus, tu vois, sur… Même en force, ça passait plus. Mais voilà, sinon, franchement, j’ai quand même eu de la chance dans mon malheur. Donc au final, j’ai qu’à me rester à faire un vélo qui était, on va dire, plus que correct au vu des circonstances. Et après, à pied, j’ai vraiment fait un bon marathon. Je sais plus quel temps j’ai fait, d’ailleurs, mais… Je sais pas, comme ça, peut-être 2h53, peut-être un truc comme ça.
Ermanno : Ouais, 2h53, 40, t’as vu ? Ok, d’accord. Je check, je check.
Victor : Et du coup, à pied, tu vois, j’avais fait un bon marathon. Et en net, pareil, en net, j’avais vraiment fait la meilleure net de ma vie à ce jour-là, quoi. Enfin, par rapport au niveau que j’avais par rapport au niveau que j’avais à l’époque, j’ai vraiment fait une très bonne net. Et donc, au final, ouais, ça donnait un chrono de 8h39. Et ouais, donc vraiment un très, très bon chrono. Et puis du coup, là, avec ça, je finis avec ça, tu vois, avec ça, je finis 2e de ma catégorie d’âge. Tu vois, je gagne même pas. Et c’était assez serré, parce que devant, c’était, de mémoire, je crois que je finis 3e groupe d’âge overall. Et je crois que je devais être à 2 minutes du 1er, tu vois. Donc, bon, c’est vrai que, tu vois, il y a toujours le… Je me dis toujours que sans le problème du derrière, bon, on va pas refaire le monde, hein,
Ermanno : mais… Voilà, on va pas refaire le monde, hein.
Victor : Mais bon, voilà, et du coup, tu vois, je me… Mais là, du coup, j’ai ma qualif. Ouais, du coup. Et tu vois, là, il prenait que les 2 premiers, quoi. Il prenait que les 2 premiers sur un truc genre 170 dans la catégorie, quoi. Donc c’était quand même… C’était quand même… C’était quand même pas rien de faire ça, quoi. Et en plus, parce que le 3e, pour le coup, le 3e, il était pas très loin tu vois, c’était… Enfin, tout était vraiment très serré, quoi. Tu vois, le 1er était pas loin devant moi. Je crois que le 1er de ma catégorie, il me semble qu’il me met genre 30 secondes, quoi. Et le 3e, il doit arriver de mémoire, je crois que c’était genre 3 minutes ou 2 minutes derrière, quoi. Donc tu vois, c’était vraiment… Enfin, aussi bien j’aurais pu gagner la catégorie, mais aussi bien j’aurais pu ne même pas faire… Enfin, j’aurais pu faire 3e et pas avoir la qualif, quoi, tu vois. Donc c’était…
Ermanno : Le 1er, a priori, il te met 25 secondes. Il te met même pas 30 secondes, il te met 25 secondes.
Victor : Ah ouais, ouais, bah putain. Et le 3e, il est à 3 minutes derrière. Parce que ça, je le savais pas en course, tu vois, mais c’est vrai que si je l’avais su, moi…
Ermanno : Bah si t’avais eu ton petit mec avec le vélo à côté, je veux dire, le 1er est à 25 secondes.
Victor : Non, mais c’est vrai que là, pour le coup, j’avais pas de… Enfin, il y avait ma sœur et une copine à ma sœur qui étaient là, mais je les voyais pas assez souvent, enfin… Je les voyais pas assez souvent pour qu’elles me donnent les repères temporels, donc… Enfin, je crois que j’avais dû avoir le chrono, peut-être les écarts, j’ai dû les avoir peut-être à 10 bandes de l’arrivée, tu vois. Mais du coup, je pense qu’en 10 bandes, il s’est passé pas mal de choses, et clairement, quand je passais la ligne, je savais pas qu’il y avait un mec à 27 secondes devant. Mais bon.
Ermanno : En fait, quand t’es en groupe d’âge, c’est assez difficile aussi de savoir si le mec qui est devant, c’est dans le même groupe d’âge que toi. Enfin, c’est pas marqué sur ton dossard. Quand tu passes… C’est compliqué d’avoir les écarts. Quand t’es en pro, en fait, t’as pas d’histoire de groupe d’âge en pro, donc tu sais que t’en as 3 devant, tu sais que t’en as 3 à aller chercher, mais quand t’es en groupe d’âge, c’est plus compliqué quand même.
Victor : Ouais, c’est clair, c’est clair, ouais. Et ouais. Tout ça pour dire que du coup, là, j’avais enfin atteint mon objectif, qui était de me qualifier à Hawaii. C’est… Enfin, pour le coup, c’était une fierté, parce que tu vois, j’avais… Tu vois, j’étais passé à 50 secondes à Vichy en 2018, à Cork, je passe à une place, et là, tu vois, je l’ai enfin, et franchement, c’était ric-rac, enfin, c’était… Enfin, tu vois, ça aurait pu… Tout aurait pu mal tourner, quoi, tu vois, avec le dérailleur et tout. J’aurais… Enfin, ça aurait vraiment… Ça aurait vraiment pu se passer différemment, quoi. Ouais, bah du coup, là, j’avais ma qualif pour Hawaii 2020. Et en fait, bah, tu vois, j’ai eu le COVID. Ouais. Du coup, c’était pas en 2020. C’était pas en 2021 non plus. Et finalement, ça m’a ramené à octobre 2022, tu vois.
Victor : Donc… Donc voilà, après…
Victor : Ouais, n’hésite pas à me relancer sur des questions, hein, si tu veux. Enfin, là, je continue à dérouler jusqu’à Hawaii, mais si… Tu m’interromps, hein, si tu veux…
Ermanno : Justement, j’allais te poser des questions, parce que là, quand tu te qualifies, t’es amateur, t’es pas encore pro. Qu’est-ce qui fait qu’à un moment, tu passes pro ?
Victor : En fait, bah, moi, tu vois, si tu veux, j’ai… En fait, j’ai jamais fait de course pro encore. Parce qu’en fait, tu vois, j’avais… En fait, dans mon projet, mon projet, c’était, du coup, de faire Hawaii en amateur et après, de passer pro ensuite. En gros, ce qui s’est passé, c’est qu’en 2020… Du coup, en 2020, bon, là, c’était l’année COVID. Donc, l’année COVID, il n’y a pas eu de… Enfin, il n’y a quasiment pas eu de course. Moi, j’ai fait deux halfs cette année-là, tu vois. En plus, c’était des halfs que j’ai… Enfin, j’ai même pas pu me préparer sérieusement, parce que c’était à chaque fois, tu sais, tout était annulé au dernier moment. Donc, c’était en mode, t’as là, il y a un half qui a peut-être pas été annulé. Hop, je prends un dossard. Et au final, tu sais, si tu prends le dossard, c’est quatre semaines après. Tu… Enfin, tu sais, tu peux rien planifier, quoi. Donc, c’était vraiment… J’ai fait deux halfs, mais, on va dire, un peu à l’arrache, quoi. Et…
Victor : Et… D’ailleurs, c’est marrant, parce que pour l’anecdote… Pour l’anecdote rigolote, tu vois, c’est… Il y a un des halfs que j’ai fait avec Sam Ledlow, tu vois. Et c’était le… C’était le half de la Montagne Noire, près de Carcassonne.
Ermanno : Ok. Bah, pas très loin de chez moi.
Victor : Et c’est marrant, parce qu’à cette époque-là, tu vois, Sam, il était pas… Il était vraiment pas connu, quoi. Enfin, tu sais, il avait déjà gagné le Berman, je crois. Tu vois, il était hyper jeune. Il devait avoir peut-être 20 ans à l’époque, quoi. Et tu vois, il était pas… Il était pas très connu, mais tu sais, il affichait direct
Ermanno : à Sam, je pense, quand il a gagné.
Victor : Ouais, c’est possible. Et tu vois, sur le podium, tu vois, il disait clairement, bah, moi, mon but, c’est d’être champion du monde d’aéroman, tu vois. Et je trouvais ça marrant, parce que, franchement, moi, quand il disait ça, je me disais… Tu sais, je me disais, ouais, il se la pète un peu, quoi, tu vois. Tu sais, il affiche ses ambitions, alors que, pour l’instant, il a pas encore prouvé grand-chose, quoi. Et franchement, bah, maintenant, tu sais, je me dis, ouais, respect, quoi. Tu sais, il a assumé ce qu’il a dit, quoi. Tu vois, c’est assez… Ouais, c’est… Ouais, c’est assez inspirant, quoi, finalement, tu vois. Tu sais, il a posé ses ambitions, il l’a fait, quoi, donc franchement, respect. Mais moi, ça m’a fait rire, à l’époque, parce que, tu sais, à l’époque, je me disais… Tu sais, je me disais, OK, tu vois, le mec, il dit ça sur le podium, ouais.
Ermanno : Bah, ouais, écoute, c’est le moment où t’aurais dû prendre son numéro, en fait.
Victor : Ouais, enfin, moi, j’étais pas sur le podium, en tout cas. Sur cette course, j’ai fait 5e, j’étais assez loin derrière, je crois. Mais je me rappelle, il faisait, genre, genre 40 degrés, tu vois, c’était un enfer, cette course, quoi. Et tu sais, sur les ravitaillements, il filait… Tu vois, il y avait plein de mesures à la con avec le Covid, tu vois, genre, je sais pas, enfin, des fois, j’ai des trucs que je comprenais pas trop, tu vois. Mais en gros, les ravitaillements, il y avait que des bouteilles d’eau en plastique. Genre, t’avais pas de… T’avais pas de boissons iso dans des gobelets, parce que, bah, tu sais, pour le Covid, faut pas que les bénévoles touchent les boissons ou je sais pas, enfin, tu vois, c’était… T’as plein de mesures comme ça, tu vois. Et du coup, t’avais que de la flotte. Mais franchement, il faisait… Enfin, ça hydratait pas, quoi. Tu vois, t’avais une bouteille de flotte, il faisait 40 degrés, c’était… Enfin, franchement, cette course, c’était… C’était horrible, quoi. J’étais, enfin… J’ai rarement été aussi content de franchir une ligne d’arrivée, tu vois. C’était un calvaire, toute la course.
Ermanno : Ouais, et du coup, là, donc, tu… Bon, 2020, on laisse de côté, parce qu’effectivement, c’est une année noire, un peu comme le triathlon de la montagne, qui était noir.
Ermanno : Et… Et qu’est-ce qui t’amène… Enfin, qu’est-ce qui t’amène sur 2021, 2022, la suite, licence pro, victoire, tout ça ?
Victor : Voilà, donc, du coup, voilà, donc, 2021, là, c’est ma première année où je fais vraiment… Où je commence vraiment à faire des belles perfs, tu vois, des perfs, enfin, on va dire, d’un très bon niveau amateur, voire d’un niveau néo-pro, quoi. Tu vois, par exemple, je… Qu’est-ce que je fais comme perf sympa en 2021 ? Bon, en fait, dans mes courses, globalement, je fais les Sables d’Olonne en groupe d’âge. Le… Le half, là, je fais le premier groupe d’âge, avec, genre, peut-être 5 minutes d’avance, je crois, sur le deuxième. Et tu vois, je me classe parmi les pros, je devais… Je crois que j’ai dû faire 12ème de la course en tout, tu vois. Donc, ça, tu vois, c’était une première course bien réussie. Après, je fais… Qu’est-ce qu’il y a eu comme course derrière ? Bah, après, je fais le… Après, j’avais fait le championnat de Bretagne, de triathlon. Là, je fais deuxième derrière… Pas comme Thibaut Lopez, je sais pas si tu connais, mais il fallait… Il a arrêté le triathlon, maintenant. Mais c’était un… C’était un pro assez costaud, quand même, tu vois, donc… Donc, là, voilà, je fais deuxième derrière lui, au Bretagne de longue distance.
Victor : Ensuite, qu’est-ce que je fais derrière ? Après, j’ai fait l’Ironman Pologne. Ah ouais, ça, c’est une sacrée course, aussi. Ironman Pologne, ça, c’est une course, il y avait que des groupes d’âge, tu sais, c’est une course… C’était un full, mais sans pro. Là, j’ai fait… Tu vois, j’ai fait deuxième de la course. Et… Ouais, franchement, cette course, elle était assez dingue, aussi, dans le scénario que… Bon, tu vois, je fais une nette… Bon, une nette… correcte, sans plus, tu vois, enfin, à mon niveau, c’est-à-dire pas terrible. Après, là, je fais un très, très gros vélo. Tu vois, je fais surtout un vélo qui est vraiment… Tu vois, un vélo en positive split, quoi. Ce qui est assez rare, en fait, il y a la plupart des gens, enfin, les gens, en tout cas, qu’il y a beaucoup de gens qui me… Il y a beaucoup de gens qui m’ont limite presque doublé au début et que j’ai redoublé à la fin, mais en tout cas, enfin… Tu vois, j’en ai… Enfin, j’en ai pas vu beaucoup sur la course qui avaient des… Qui avaient plus de watts à la fin qu’au début, quoi. Et moi, si tu veux, là, vers le kilomètre 150, ben, tu sais, je vois la voiture de tête, quoi. Je sais pas combien de temps j’étais sur la course, mais du coup, là, je me dis, putain, mais je suis en tête de la course, quoi, tu vois, genre… Ça m’était jamais arrivé, quoi. Truc de fou, quoi. Et là, sur cette course, du coup, je… Mais là, mais franchement, ça me… En fait, c’est… Du coup, je m’enflamme, quoi. Tu sais, je me dis, putain, mais là… Là, il reste 30 bornes de vélo et là, tu vois, j’ai un peu fait le débutant, quoi. Tu sais, j’ai…
Ermanno : T’as juste oublié qu’il y avait aussi un marathon derrière, quoi.
Victor : Ouais, c’est ça, ouais. En fait, je m’étais dit, tu vois, si… Franchement, si… Tu vois, en fait, mon point fort, c’était la course à pied. Ça a toujours été la course à pied, mon point fort en triathlon. Et je m’étais dit, tu vois, si je pose le vélo et que j’ai de l’avance, là, il pourrait rien m’arriver, quoi. Il y a personne qui va… Enfin, personne ne va me mettre 10 minutes sur un marathon, quoi. Tu sais, c’est pas possible. Enfin, c’est ce que je croyais.
Victor : Mais en plus, tu vois, là, tu sais, à la fin du vélo, il faut imaginer, tu commences à rentrer dans la ville. Là, t’avais une autoroute qui était un peu… Tu sais, qui était un peu bloquée. T’as fait… T’avais une portion d’autoroute et t’as les voitures qui circulaient sur l’autre côté de l’autoroute, quoi. Et tu sais, t’as l’autoroute pour toi, t’as le cortège des voitures ouvreuses et tout. Et tu sais, sur l’autre côté de l’autoroute, t’as les voitures, tu sais, qui avaient la portière baissée, t’as tout le monde qui tapait sur les portières et tout, tu sais, pour t’encourager et tout, quoi. Et tu sais, t’étais seul en tête à ce moment-là, tu vois, c’est… Tu sais, ça galvanise tellement, quoi. Ah, ça doit être grisant ! Mais ouais, carrément. Mais en fait, du coup, tu sais, je regardais même pas mes wets, mais je pense que j’ai fait n’importe quoi, tu vois. Et du coup, j’ai… Ouais, enfin, pendant… Pendant cette fin de course, tu sais, les 30 derniers kilomètres, j’ai vraiment appuyé comme un… Ouais, j’ai appuyé comme un boucher, mais tu vois, c’était trop, quoi. Au final, j’ai posé le vélo, bah, tu vois, j’avais 5 minutes d’avance. Donc, tu vois, en gros, j’ai mis 5 minutes en 30 kilomètres, quoi, sur les 30 derniers kilomètres, sur le deuxième, quoi.
Victor : Et je crois qu’au semi-marathon… Donc, tu vois, je commence le marathon assez fort. Tu vois, arrivé au semi-marathon, il me semble que j’avais un truc comme 7 minutes d’avance, un truc comme ça, tu vois. Et tu vois, mais je me dis, là, il reste un semi-affaire, 7 minutes d’avance, tu vois, normalement, enfin, qu’est-ce qui peut m’arriver, quoi ? Mais jamais personne ne me rattrapera, je vole, là, c’est ça ? Ouais, c’est ce que je croyais, ouais. Et en fait, franchement, au kilomètre 25, mais j’ai eu les crampes de l’espace, quoi. Enfin, j’avançais plus, quoi. Tu sais, j’étais vidé, mais vraiment, il restait 15 bornes à faire. C’était l’enfer, quoi, et je me suis fait rattraper, quoi. Bon, ça va, tu sauves les meubles, tu fais quand même deuxième. Ouais, ouais, c’est clair. Mais tu vois, c’est… Enfin, vraiment, c’est… Ouais, j’ai… Enfin, c’était dans la souffrance, hein. Parce que, tu vois, à la fin, il y avait le troisième, il était pas très loin derrière. Et…
Victor : Et ouais, du coup, je finis deuxième. Je crois, le premier, du coup, au final, il me donne 3 minutes en tout, le premier, tu vois. Enfin, il a dû me mettre 3 minutes, du coup, sur les 15 derniers kilomètres.
Ermanno : La belle remontada, du coup, le mec, il prend 10 minutes, quoi.
Victor : Ouais, ouais, bah ouais. Non, mais il a été solide, hein. Enfin, il a été consistant, tu vois. Il s’est pas démonté comme moi, quoi. Et puis, bah, félicitations à lui. Mais du coup, ouais, c’est sacré course, tu vois. Enfin, tu sais, genre le genre de course, tu vois, où… Enfin, tu sais, c’est une grosse course pour l’expérience. Et en termes de… En termes de… Enfin, tu vois, en termes d’intensité, tu vois, un truc… T’es content de l’avoir vécu, quoi. Même si le scénario, forcément, il a pas été… Il a pas été en ma faveur. Mais, bah, tu vois, c’est vraiment un moment de vie que j’ai adoré, quoi. Tu vois, c’était vraiment… Vraiment kiffant. Donc, voilà. Ironman Pologne. Ensuite, tu vois, j’ai fait le… Ensuite, j’ai… Ensuite, j’ai fait le dinar. Le L de dinar. Donc, là, tu vois, là, je le gagne. Je gagne la course. Ouais, c’était un half, on va dire, avec un niveau… Ouais, un niveau… Bon, enfin, je dirais le niveau… Enfin, tu vois, le niveau des meilleurs, c’était le niveau semi-pro, on va dire, quoi, tu vois. Donc, là, je gagne. Et deux semaines après, je refais le… Je fais le full de Deauville. Et, bah, c’était la première année où il y avait un full à Deauville, tu vois. Et là, pareil, je gagne. Après, là, c’est vrai qu’il y avait pas beaucoup de monde, hein. Enfin, bah, tu vois, il y avait Lilian Pierre qui finit… Qui finit derrière moi. Mais à part… À part Lilian, tu vois, derrière, ça finit quand même assez loin, quoi. En gros, on était un peu deux… Deux vraiment au-dessus, tu vois. Et…
Victor : Et puis derrière, c’est vrai que ça manquait un peu de… Ça manquait un peu de… De bataille, on va dire, pour… Enfin, de densité, on va dire que ça manquait. Ouais, de densité au… De densité devant, quoi. Mais finalement, enfin, moi, tu sais, je faisais vraiment une bonne course. J’ai sorti mon meilleur marathon, tu vois. J’ai sorti un marathon en 2h46, 47. Comme ça, je suis un truc dans le genre, quoi.
Ermanno : Le mec, il a appris à courir 5 ans avant, quoi.
Victor : Avant, il faisait du footing en jogging avec la capuche sur la tête à la Rocky. Ouais, non, mais c’est ça. Mais c’est vrai que c’est pour ça que je dis que la course à pied, enfin, c’est mon… Enfin, ça a toujours été mon point fort depuis que je fais du triathlon. Et c’est vraiment le sport sur lequel… Ouais, sur lequel j’arrive facilement à progresser, quoi.
Victor : donc, voilà. Donc là, du coup, tu vois, 2021, c’était ma première année vraiment avec un… Enfin, que je considère avec un très bon niveau, quoi. Après, du coup, 2022, donc là, l’objectif, c’était Hawaï, du coup. Hawaï en octobre. Donc…
Ermanno : Du coup, t’avais presque un double slot pour Hawaï parce que t’avais celui que t’avais récupéré en 2019 et puis celui que t’aurais pu avoir en Pologne.
Victor : Ouais, exactement. J’aurais pu en avoir plusieurs, ouais. Mais en plus… En plus, le truc, c’est qu’après le Covid, c’était beaucoup plus facile d’avoir la qualif parce qu’ils mettaient beaucoup plus de slots, tu vois. Enfin, ils ont distribué beaucoup plus, quoi. Genre, je crois qu’en Pologne, c’était jusqu’au huitième, quoi. Tu vois, moi, pour te donner une idée, j’avais une heure de marge pour avoir le slot en Pologne, quoi. Donc… Donc, c’est allé, quoi.
Ermanno : Finalement, t’avais pas besoin de te sortir les tripes sur le marathon, tu vois. Tu pouvais rester encore loin derrière. Tu pouvais y aller tranquille sur les 15 derniers.
Victor : Mais tu vois, c’est marrant parce que, ouais, là, j’avais une heure de marge alors que, tu vois, bah, les trois aéromanes que j’ai faits avant, deux fois, je le loupe à pas grand-chose et en Italie, je l’ai, mais à trois minutes près, quoi, tu vois. Et du coup, ouais, donc après, du coup, 2022, là, c’était vraiment… Tu vois, pour moi, 2022, mon objectif, c’était clair, c’était faire Hawaï, faire la meilleure perf que je pouvais dans ma caté. Mon objectif, bah, c’était de gagner, tu vois. Je vais pas me cacher, j’avais pas… Enfin, c’était ça, l’objectif, quoi, pour moi, tu vois. Je m’étais fixé cet objectif-là. Et après, c’était de passer pro, du coup, en 2023 et faire ma première saison pro en 2023, quoi.
Victor : Bah, je serais déjà passé pro en 2022, quoi. Tu sais, j’aurais fait ma saison 2022 en pro, quoi. Mais en fait, je peux pas faire de course pro et ensuite faire Hawaï en amateur. Du coup, en fait, en 2022, du coup, je me suis contenté de faire des courses où il y avait pas de distinction pro-amateur, tu vois. Enfin, c’est-à-dire des courses où t’avais un peu de prize money, mais sans que tu puisses… Enfin, sans que tu sois… Enfin, sans que t’aies besoin d’avoir le certificat pro pour être dans la startiste, quoi, tu vois. Du coup, en 2022, mon… Ce que j’avais fait comme course, donc j’ai fait… En gros, j’ai fait le Lacanau, le half de Lacanau. Le Lacanau, j’ai pas fait une bonne course. Enfin, même une course assez catant, on va dire, tu vois. J’ai fini, tu vois, mais franchement, j’avais envie de bâcher, en vrai, tu vois. Tu sais, c’est le genre de course, tu poses le vélo, tu sais que… Enfin, tu poses le vélo, t’as pas du tout fait tes watts. Tu sais très bien que tu vas pas faire… Tu sais très bien que tu vas pas faire podium, tu vois. Enfin, tu sais, tu sais même pas pourquoi tu continues à courir, tu vois. Mais bon, après, j’avais un peu de famille qui était là, donc je pouvais pas trop… J’étais un peu obligé de finir, quoi. Mais c’était vraiment pas une bonne course. Donc, du coup, Lacanau, je fais Lacanau, pas vraiment pas une bonne course. Trois semaines après, j’avais le Frenchman. Et là, le Frenchman, j’étais inscrit sur le full. Et là, du coup, là, j’ai vraiment fait une très bonne course. Je gagne la course en 8h12 avec un marathon en 2h41, tu vois. 2h41, 40, un truc comme ça, tu vois. Donc là, tu avais vraiment passé un gros cap. Le mec est juste stratosphérique. Ouais, non, mais là, pour moi, c’était vraiment une… Enfin, là, j’avais passé… Enfin, je sentais que j’avais vraiment passé un gros cap, parce que là, je sentais que j’avais vraiment moyen de faire quelque chose. Après, tu vois, en continuant à progresser un petit peu, je sens que j’avais vraiment moyen de faire quelque chose sur des courses en m’alignant chez les pros, quoi. Tu vois, il y avait quelque chose à faire, quoi. Après, je dis pas forcément gagner un Ironman, tu vois, mais pas dans un premier temps, en tout cas. Mais tu vois, déjà, commencer à me placer, tu vois, peut-être faire top 5, top 8, peut-être, j’en sais rien, tu vois. Mais en tout cas, je sentais qu’il y avait quand même vraiment moyen, là, de faire quelque chose. Mais du coup, tu vois, c’est marrant, parce que tu vois, le Frenchman, donc, super perf. Bah, maintenant, enfin, aujourd’hui, tu vois, rétrospectivement, c’est ce que j’ai fait de mieux sur full jusqu’à maintenant. Mais à ce moment-là, tu vois, j’étais en pleine progression et je me disais, c’est que le premier full de la saison et derrière, je vais faire mieux, quoi. Tu vois, pour moi, c’était celle optique, quoi. Sauf que derrière, donc, bah, trois semaines après, j’avais un… Tu vois, j’ai fait Deauville. Alors, en fait, Deauville, j’avoue, c’était un peu une connerie, parce que, tu vois, c’était trois semaines après le Frenchman. Franchement, j’aurais tellement dû me reposer et pas le faire et, tu sais, refaire un cycle, tu vois, repartir de… Mais, en fait, le truc, c’est que j’étais… Tu vois, en fait, j’avais un dossard gratos, parce que, tu vois, j’avais gagné la course l’année dernière, donc, du coup, j’avais un dossard gratos. Du coup, c’est assez tentant, tu vois. Enfin, quand tu vois le prix des dossards, t’es quand même content quand t’as un dossard gratos, tu vois. T’as pas envie de le mettre à la poubelle, quoi. Et, du coup, je l’ai fait.
Ermanno : Tu le fais à des potes ? Tu le fais gagner ?
Victor : Ouais, c’est vrai, ça, j’aurais pu. Je crois qu’en plus, c’était nominatif, donc je suis même pas sûr que j’aurais pu le filer à quelqu’un. Du coup, ouais, je fais Deauville, je fais 3e, tu vois. 3e sur le L. Franchement, la course, c’était pas terrible. Enfin, moi, j’étais pas… J’étais pas sur une… En fait, j’avais pas bien récupéré du Frenchman. En plus, il y avait la canicule. Après, la canicule, c’est pas une excuse, parce que tout le monde l’avait, donc je vais pas dire que c’est à cause de ça que j’ai fait 3e. Enfin, même 3e, finalement, c’est bien en soi, c’est juste ma perte personnelle que je trouve pas terrible. Tu vois, j’ai pas fait une très bonne course. Ouais, t’as pas eu les bonnes sensations, et tu sentais que t’étais poussif. Ouais, c’est ça, tu vois, j’ai… Donc voilà, après, bon, 3 semaines après un full, franchement, c’était pas non plus… Enfin, je m’attendais pas à des miracles non plus, tu vois. Mais du coup, finalement, j’ai accumulé un peu de fatigue. Après, 2 semaines après, je fais le Stryman sur le L.
Ermanno : Le mec t’a dit, j’aurais pas dû faire Deauville, et finalement, dans 15 jours après, t’enchaînes sur le Stryman. T’as pas fait une école d’ingé, t’es pas censé être un peu carré, normalement.
Victor : Ouais, non, mais en fait, si tu veux, en fait, j’avais… Quand je dis que j’aurais pas dû faire Deauville, c’est justement que j’aurais dû faire le Stryman, mais sans faire Deauville avant, quoi, tu vois. J’aurais dû plutôt, tu sais, prendre 5 semaines sans course entre le Frenchman et le Stryman, prendre, tu vois, genre 10 jours, enfin, vraiment une semaine off complet après le Frenchman, après faire, on va dire, 5 jours de reprise très progressive, et après, tu vois, faire 3 semaines de préparation pour le Stryman, quoi, tu vois. Et là, j’aurais pu… Enfin, je pense que j’aurais été bien mieux préparé, quoi. Là, tu vois, j’ai fait… Je fais le Frenchman, hop, je fais une semaine de récup, même pas. Après, je refais un bloc d’une semaine, mais après, c’est déjà l’heure de m’affûter pour… C’est déjà l’heure de l’affûtage pour Deauville, donc du coup, il n’y a pas eu de bloc. Tu sais, au final… Après, ouais, du coup, ouais, je fais ça, je fais Deauville, Deauville… Voilà, là, j’étais rincé après la course, tu vois. Ah, tu sais, d’ailleurs, c’était la… Pour l’anecdote, c’était la course où il y a eu une énorme tempête à Deauville, je sais pas si tu t’en souviens.
Ermanno : Hé, rappelle-moi, tu me préviendras si jamais je me remets au triathlon ou sur Swimrun ou sur duathlon. Putain, je t’appelle avant, et c’est sûr, si tu y vas, j’y vais pas. J’ai pas envie de faire une course sous la tempête.
Victor : Toi, tu les attires, c’est pas possible. Non, mais là, il n’y a pas eu de flotte. C’était une tempête de vent, mais c’était une tornade, en fait, qui est passée sur le triathlon. Et tu vois, du coup, moi, j’ai pu finir, mais genre, une demi-heure ou une heure après, les gens, ils pouvaient plus finir. Et en fait, la course, elle a été neutralisée. La course, elle a été neutralisée au bout de… Cinq heures et demie de course. Mais tu vois, cinq heures et demie, il y a peut-être la moitié qui n’a pas fini sur le half. Et ouais, du coup, c’était assez…
Ermanno : Non, mais si vous voulez défier les éléments, c’est pas la peine d’aller sur le Norseman ou des triathlons extrêmes, des trucs comme ça. Vous allez juste là où va Victor. En été, vous êtes sûr qu’il va faire une canicule de malade et que vous aurez juste des petites bouteilles de flotte de rien du tout. Au printemps ou à l’automne, vous prendrez les tempêtes sur la tranche. Je l’imaginais pas, celle-là, Victor.
Victor : Ouais, c’est vrai que vu comme ça… C’est vrai que j’aime bien les courses avec des fortes conditions météorologiques. Non, mais du coup, Deauville, c’était… En fait, Deauville, c’était marrant parce que c’était canicule et après, il y a eu la tempête. Enfin, il y a eu la tornade, en fait. C’est une tornade qui est passée sur le… Mais tu vois, genre… Moi, je me rappelle, j’étais dans le verre à B&B. On était en train de faire sécher les affaires dehors. Enfin, tu sais, j’étais avec un groupe de potes. On devait être trois, quatre à faire la course. Donc là, on avait tous fini. On avait tous fait autour de… Enfin, on avait tous fait moins de cinq heures. Tu vois, on était un peu dans ce niveau-là. Et donc là, on avait pris nos douches. On met nos affaires à sécher. Et là, mais… Tu sais, genre, j’avais mon vélo contre le mur. Et là, à un moment, je le vois, il se casse la gueule par terre. Et genre, et dix secondes après, mais tu avais tous les draps qu’on avait mis dehors qui étaient… Enfin, tout avaldingué de partout. Là, on s’est grouillé de tout rentrer. Et mais genre, deux minutes après, tu avais le… Enfin, c’était la… Ouais, c’était la tornade, quoi. Enfin, j’avais jamais vu ça, mais littéralement, t’avais un ouragan qui est passé sur le site, quoi. Ouais, c’était chaud. C’était méga chaud. Du coup, la course a été neutralisée, tu vois. Donc, la moitié des gens n’ont pas pu finir. Et voilà. Bon, c’était pour l’anecdote. Du coup… Non, mais je note, je note.
Ermanno : C’est sympa comme anecdote.
Victor : Et puis, quinze jours après, le Stryman ? Ouais, quinze jours après, le Stryman. Donc là, je fais troisième. Troisième avec un niveau qui commençait à… Avec un niveau, on va dire, qui était pas mal. En fait, ça commençait à redevenir les perfs que je faisais en… En gros, c’était… En gros, c’était une perf équivalente à peu près à ce que j’ai fait avec Dinard en 2021 quand j’ai gagné, quoi, tu vois. Sachant que le Stryman, t’avais quand même un niveau un peu plus relevé, je trouvais. Mais du coup, tu sais, c’était la même perf, mais en sachant que j’étais censé avoir progressé depuis. Donc du coup, finalement, c’est une perf qui montrait pas une grosse progression. Et du coup, tu vois, c’était pas une course satisfaisante, quoi, tu vois. Bah ouais, mais juste… Juste trois grosses courses en six semaines, tu m’étonnes que… Bah c’est ça. Non, mais c’est ça, tu vois. Mais du coup, c’était débile. Et du coup, la conclusion de tout ça, bah c’est que… Bah du coup, ensuite, j’avais un Ironman de prévu trois semaines après le Stryman en Angleterre. C’était sur le circuit Outlaw. Je sais pas si tu connais le circuit Outlaw. C’est un petit circuit un peu comme… C’est un petit circuit un peu type Ironman, mais tu vois, enfin, beaucoup plus local. C’était que sur le continent, sur l’île du Royaume-Uni, quoi. Et t’as genre six, sept courses, tu vois, avec… Il y a plusieurs Halfs et il y a un Ironman. C’est la Nottingham, quoi. Ça s’appelle Outlaw Nottingham, tu vois. C’est un full. Et du coup, moi, je m’étais inscrit sur cette course. C’était censé être un peu ma course de prépa d’Hawaï, quoi. Tu vois, ça tombait deux mois avant Hawaï. Donc je trouvais ça bien de faire un Ironman deux mois avant pour faire un Iron. Après…
Ermanno : De toute façon, t’étais plus à une course longue et près.
Victor : Ouais, c’est ça. Enfin, un peu la répétition, tu vois. Et l’objectif, c’était ça. C’était… Donc je fais Nottingham. Après, je me repose… Tu vois, je fais une bonne coupure d’une semaine, dix jours. Et après, du coup, là, je repars sur un bloc de sept, huit semaines. Vraiment à fond sur Hawaï. Et c’était ça l’idée. Sauf que, tu vois, du coup, bah là… Paf ! Dix jours avant Nottingham, fracture de fatigue, quoi. Comme par hasard, tu vois. En même temps, ça me pendait au nez, tu vois. Mais tu vois, c’est vrai que… Pour le coup, je manquais un peu de recul. Enfin, une fois que tu repenses rétrospectivement à la façon d’où j’ai planifié ma saison, tu vois. C’était ça. Maintenant, je me dis… Ouais, c’était logique, tu vois. Il y a pas mal de facteurs qui ont encouragé ça, quoi. Donc, tu vois, j’ai eu une fracture de fatigue dix jours avant Nottingham.
Victor : En gros, je pense que si je devais faire un peu la liste des causes de la fracture, tu vois. Je pense que le fait que j’ai enchaîné trop de courses sans me reposer, tu vois. J’accumulais beaucoup de fatigue depuis le début de la saison. En plus de ça, tu vois, en début de saison, j’ai fait la saison de cross en athlétisme. Donc, du coup, tu vois, ça faisait aussi un peu un pic de forme qui arrivait un peu trop tôt, tu vois. Et du coup, ça faisait trop de… Ouais, tu vois, trop d’échéances. Trop de dispersion, en fait, dans mes objectifs. J’aurais dû être plus… Concentré sur moins d’objectifs et plus de focus sur… Ouais, plus de focus sur moins d’objectifs, quoi. Et en plus de ça, tu vois, la fracture, elle est arrivée pendant une canicule. Tu sais, c’était les pics de Fort Shiller qu’il y a eu en juillet 2022. Je sais pas si tu t’en souviens, mais… Genre, pour te donner une idée, tu sais, tu te fous de ma gueule parce qu’il pleut à Brest, mais là, il faisait 42 à Brest, tu vois.
Ermanno : Non, je me moque pas de toi. Je taquine un peu sur l’histoire de la Bretagne. Mais en même temps, ça m’étonne pas. Je te dis, t’aimes bien jouer avec les éléments. Donc là, déjà, t’es pas en forme. Enfin, t’y récupères pas bien. Tu t’apprêtes à aller sur une compète. Forcément, canicule. De toute façon, c’est tempête ou canicule avec toi, si j’ai bien compris.
Victor : Ouais, c’est ça. Ouais, non, mais du coup… Du coup, ouais, sur… Donc là, Fort Shiller, tu vois, j’avais un planning de prévu. Tu vois, j’avais un coach qui me faisait mon planning et tout, quoi. Et tu vois, moi, j’avais pas trop la… Enfin, tu sais, moi, j’aime pas dire… Fatigué, je fais pas la séance, quoi. Alors que, tu vois, c’est normal, hein. En tant qu’athlète, il faut aussi s’écouter, quoi. Mais tu sais, moi, j’étais un peu buté, quoi. Je vois la séance sur le papier, je veux absolument la faire, quoi. Tu vois, c’est le coach qui a dit, donc je l’ai fait, quoi. Tu sais, alors que le coach, il attend aussi que je lui dise un peu mes sensations, quoi. Tu vois… Bref, en gros, tu vois, j’ai pas du tout voulu déroger au plan. J’ai fait tout ce qui était prévu, alors que c’était… C’était déjà censé me faire un peu flirter avec ma limite. Et en plus de ça, il faisait 42. Et donc, tu vois, là, je pense que j’ai vraiment dépassé la limite. Hop, fracture de fatigue. Et du coup, bah, Nottingham, c’était mort.
Victor : Et après, tu vois, en fait, Hawaii, c’était deux mois et demi après. Et le médecin, il me disait qu’une fracture de fatigue, ça mettait 4 à 6 mois pour se reconsolider, quoi.
Ermanno : Ouais, ça dépend où, mais ouais, c’est long.
Victor : Ouais, ouais, bah, enfin, en gros, c’est ce qu’elle m’a dit, tu vois. Mais tu vois, moi, j’avoue que j’avais quand même un espoir, quoi. Je me dis, bon… Deux mois et demi, 4 à 6 mois, tu vois. C’est bon, je prenais plutôt 4 mois, déjà, tu vois. Déjà, 6 mois, j’envisageais pas trop ça, tu vois. Je me disais, allez, prenons 4 mois. Supposons que le médecin, il mette 2 mois de marche pour être sûr, tu vois. Bon, bah… Deux mois et demi, ça peut le faire. Non, mais en gros, tu vois, j’étais vraiment dans l’idée… Enfin, tu vois, ça fait 3 ans que j’étais qualifié à Hawaii. Ça a été reporté deux fois. Là, je peux enfin faire la course, tu vois. Enfin, tu sais, je me dis, j’ai reporté d’un an ma première saison pro pour faire Hawaii. Tu sais, je me dis, c’est pas possible que j’y aille pas, quoi, tu vois. Ça fait trop chier, quoi, tu vois. Enfin… Ouais, du coup, tu sais, j’ai un peu fait un déni de… Je pense, un déni, tu vois, de ce qui se passait. Enfin, tu vois, moi, j’avais quand même envie de continuer à y croire. Du coup, bah… Bon, tu sais, je continuais pas à courir, mais tu sais, je continuais quand même à m’entraîner sérieusement en vélo, en vélo-natation. Et la course à pied, j’ai essayé de m’y remettre, genre, 3 semaines avant, quoi. Donc, en me disant, de toute façon, bon, j’ai déjà un gros niveau, donc en 3 semaines, je peux toujours sortir un bon marathon, tu vois, on sait jamais. Mais, en fait, le truc, c’est que… Bah, du coup, tu vois, en fait, j’avais déjà tout réservé pour Hawaii, donc j’ai quand même pris mes tickets pour Hawaii. J’y suis allé.
Victor : Et, en fait, tu vois, j’ai testé… En gros, j’avais testé 3 semaines avant. J’avais fait un petit footing de 4 bornes. J’ai eu un peu mal après, donc je me suis dit… Bon, je laisse… Enfin, pour l’instant, c’est un peu trop tôt. Du coup, mais je me dis, j’avais quand même réussi à courir 4 bornes. Ça me faisait un peu… Un peu mal après, c’était pas non plus… Enfin, c’était pas non plus une douleur… J’étais pas non plus à 4 pattes, tu vois.
Victor : Du coup, bah, je vais à Hawaii. Genre, 3 jours avant la course, je reteste un footing. Là, j’avais pas couru, du coup, depuis 2 mois, quoi, tu vois. Donc, là, j’étais parti en mode, si ça passait, je faisais un marathon sans entraînement, quoi. Mais là, j’ai fait un footing avant Hawaii, 4-5 bornes. Et, enfin, 3 jours avant la course, quoi. Enfin, c’était sur l’île. Et, en fait, ça passait pas, quoi. Tu vois, genre, l’après-midi, je bois… J’avais mal, tu vois. Je me dis, bon, clairement, c’est complètement con d’aller faire un marathon dans ces conditions.
Victor : Du coup, bah, là, je savais que c’était mort pour la course. Du coup, j’ai juste fait natation vélo. Et, voilà, du coup, bah, c’est ce que j’ai fait, tu vois. Natation vélo. Donc, natation, je fais une natation pas terrible. Après, voilà, c’est vrai que j’étais pas… Enfin, de base, je suis pas un très bon nageur. Là, c’était net sans combi. Donc, sans combi, tu vois, ça avantage pas les pas très bons nageurs. Et, en plus de ça, j’ai pas fait une très bonne nette par rapport à mon niveau, quoi. Donc, en gros, je suis sorti de l’eau assez loin. Je suis sorti en 1h03, 1h04, un truc comme ça. Et après, j’ai fait un gros vélo, du coup. Le vélo, je crois que je fais le troisième temps de ma catégorie, tu vois, en vélo.
Victor : Et, voilà. Et puis, quand je pose le vélo, tu vois, après, le… Bon, après, je pose le vélo, je crois que… Je sais plus à combien je suis, mais… Je crois qu’il me fallait un marathon en… Enfin, je crois qu’il me fallait faire 2h56 en marathon plus transition pour faire premier du groupe d’âge, quoi. Donc…
Ermanno : Ouais, 2h56 en marchant, c’est chaud, quand même.
Victor : Ouais, bah, c’est ça, ouais. De toute façon, là, c’était mort, hein. C’est sûr que… Mais bon, voilà. En fait, j’ai surtout… J’ai fait la course pour me tester. En fait, j’avais envie de me situer et de me dire, OK, qu’est-ce que… Enfin, qu’est-ce que je vaux par rapport au niveau mondial en groupe d’âge, tu vois, dans ma catégorie ? C’était un peu ça, l’objectif, quoi. Du coup, bah, là, j’ai eu un élément de réponse, on va dire, quoi, tu vois. Après, j’ai pas fait le marathon, du coup. Donc, c’est sûr qu’après, tu vois, bah…
Victor : Qu’est-ce que j’aurais fait sur le marathon dans les conditions de l’île, tu vois ? Parce que forcément, tu vois, c’est pas… C’est pas tout à fait la même chose de faire un marathon en 2h42 dans des bonnes conditions et d’en faire un sous 40 degrés, tu vois. Enfin, c’est pas du tout… Enfin, 40, j’exagère un peu. En vrai, c’était plutôt 35, tu vois. Mais 35 avec un soleil qui tape quand même vraiment fort. Ouais, tu vois, c’est quand même… Ouais, c’est un truc que je saurais pas, tu vois. Enfin, que je… Bah, je le saurais peut-être si un jour j’y retourne, mais tu vois, c’est… Pour l’instant, c’est pas… C’est pas prévu encore, quoi.
Ermanno : Bon, alors, du coup, on aura bien compris. Tu y vas, bon… Tu y vas pour y aller, pour tester, pour voir un peu le niveau. Alors, effectivement, t’as pas fait le marathon, mais ça te situait quand même… Enfin, pour gagner ton groupe d’âge, ça te situait dans des choses que tu aurais pu faire, hein. 2h58 au marathon. Il y avait des chances que, en gros, si tu te situais… Je pense qu’à ce moment-là, tu te situais dans le top 5 mondial, quoi.
Victor : Ouais, c’est ça. Voilà, c’est ce que je me dis. Tu vois, après, tout reste à prouver, tu vois. Enfin, c’est sûr que, tu vois, c’est toujours prétentieux de dire ce qui aurait été possible avec des 6, quoi. Tu vois, donc je vais… Mais en tout cas, voilà, j’y suis allé. Je me suis… Enfin, j’ai fait ce que j’allais faire sur la course. Tu vois, j’ai pris les informations. Et on va dire que ça me sert… Enfin, ça me sert pour moi, quoi. Après, sur le CV, il n’y a rien, tu vois. Mais pour mon information personnelle, on va dire, ça me donne des éléments, quoi. Mais du coup, après, donc… Donc, après, forcément, fin de saison, tu vois, fracture de fatigue. Là, la saison était finie.
Ermanno : C’était où, ta fracture de fatigue, d’ailleurs ?
Victor : Alors, c’était au… Je ne peux pas trop te montrer à la webcam. Je ne suis pas assez souple. Mais c’était en bas du tibia. Enfin, c’était sur l’arête du tibia droit. Côté intérieur, tu vois. En bas du tibia. Après, un peu au-dessus de la malléole, en fait. Et tu vois, cette fracture de fatigue, elle a vraiment duré longtemps. Donc, tu vois, fin 2022. Donc, là, je me projetais, du coup… Enfin, je reviens d’Hawaï. Donc, là, l’objectif, c’était guérir de ma fracture. Et ensuite, me projeter sur une saison. En 2023, où là, je ferai la saison en pro. Donc, tu vois, là, j’avais demandé à la FED l’attestation, tu vois, pour pouvoir faire les courses en pro, tu vois. Ce qu’ils m’avaient donné. Donc, tu vois, j’avais l’attestation pour 2023, du coup.
Victor : Et donc, là, l’objectif, c’était vraiment faire ma première saison sur les courses à la belle en pro en 2023, quoi. Et en fait, tu vois, ma fracture de fatigue, elle a duré, elle a duré. Et puis, en fait, je m’en suis remis que… J’ai recommencé à courir qu’en octobre 2023.
Victor : Et du coup, j’ai fait une saison off en 2023. Enfin, une saison off en triathlon. Après, tu vois, j’ai quand même fait quelques petits trucs. Bon, je t’en parlerai après, du coup. Mais du coup, en fait, en fait, 2023, si tu veux, j’ai… En fait, donc, au début, je projetais… En fait, je projetais une reprise. Normalement, si tout allait bien pour ma fracture, je projetais une reprise de la course à pied vers février-mars 2023. Sauf que du coup, donc, arrivé en février-mars, le médecin, il m’a dit, il m’a dit, il m’a dit, il m’a dit, il m’a dit, donc, j’ai pris un rendez-vous chez le médecin. Le médecin qui me suivait, le médecin du sport qui me suivait pour ma fracture, il m’a dit, donc, là, il m’a dit, donc, là, vous n’avez pas couru depuis Hawaï, etc. Là, je lui ai dit, bah, ouais, non, là, ça fait… Donc, là, ça fait un peu plus de 4 mois que je n’ai pas couru. Il m’a dit, ouais, bah, du coup, c’est bon, là, vous pouvez y aller, quoi. Et du coup, moi, j’étais trop content, tu vois. Du coup, j’y suis allé, quoi. Donc, tu vas et tu cours 40 ans. Non, non, non, non, non, franchement, j’ai… Enfin, j’ai quand même fait une reprise progressive, tu vois. Après, honnêtement, peut-être pas aussi progressive que ce que j’aurais dû faire. Mais quand même, j’ai quand même commencé par des petits footings. Tu sais, j’ai commencé par des 3-4 bornes. J’ai pas commencé par faire un 20 bornes direct, quoi. Mais je pense que, franchement, en fait, peu importe comment je reprenais, à ce moment-là, la fracture, elle n’était pas consolidée. Donc, même si j’avais fait une reprise plus progressive, en fait, ça aurait quand même pété, tu vois. Et, en fait, le problème, c’est que j’ai pas refait d’examen plus poussé, quoi. Et, tu vois, c’est un peu là que je me dis c’est con, parce que, tu vois, j’aurais préféré que le médecin, il me dise, on va refaire un examen pour contrôler si c’est guéri. On va faire une scintigraphie, on va s’assurer que tout est réglé. Voilà, exactement. Je vous ai pas parlé de scintigraphie. J’étais pas sûr que tu connaisses le terme, enfin, le principe, tu vois. Je me suis fait une fracture de fatigue aussi
Ermanno : qui m’a obligé à reporter mon défi que j’ai réalisé cet été, en 2023. Mais sinon, je vois ce que c’est. Et je pense que, dans nos auditeurs, les gens savent bien. En gros, c’est un peu comme une radio, mais avec une injection de liquide radioactif. Et donc, en gros, on regarde où est-ce que ça réagit. Et s’il y a une fracture de fatigue, contrairement à une radio, on la voit quasiment jamais, la fracture de fatigue. Là, avec l’isotope qui est réactif, on voit où est-ce qu’il y a une lésion dans l’os.
Victor : Ouais, exactement. J’aurais pas dit mieux.
Victor : Ouais, c’est ça. Du coup, le médecin m’a pas fait refaire de scintigraphie avant de me dire de reprendre. Parce que je trouve un peu idiot. Parce que, tu vois, du coup, j’ai repris sur un os qui était pas bien réparé, alors que, tu vois, aussi bien, on aurait fait une scintigraphie, on aurait vu que c’était pas consolidé, et on aurait dit, bah, on reprend en mai. Tu vois, peut-être qu’en mai, j’aurais fait une bonne reprise, et j’aurais peut-être pu vraiment faire des courses vers août, par exemple, tu vois. Mais du coup, en mars, vu que j’avais repris, j’ai recommencé à courir. Au début, pendant deux semaines, j’avais une petite gêne, mais c’est allé. La troisième semaine, ça a commencé à être un peu bizarre. Et la quatrième semaine, là, je commençais vraiment à avoir mal. Mal. Et du coup, là, j’ai… En fait, au début, les deux premières semaines, petite gêne, je m’inquiète pas trop, parce que je me dis, bon, bah, ok, j’ai pas couru depuis trois mois, enfin, depuis quatre mois même. C’est un peu normal que je sois pas… Enfin, que j’ai des petites gênes au début, quoi. Après, troisième semaine, bah, là, je… Là, c’était… Là, ça a commencé à être un peu bizarre, tu vois. Donc, j’envoie un message au médecin. Donc, là, il me dit… Il me dit que tant que la douleur est pas aiguë, je peux continuer, quoi, tu vois. Après, du coup, tu vois, moi, je me dis, bon, en soi, c’est ce que j’avais envie d’entendre, hein, tu vois. J’étais très content d’entendre ça, parce que moi, j’avais qu’une envie, c’était qu’on me dise, vas-y, mec, continue. Pas sur la bonne voie, ça va le faire, tu vois. Moi, j’avais envie… C’est ce que j’avais envie de croire, quoi. Du coup, bah, je continue. Mais là, la quatrième semaine de reprise, bah, là, enfin, tu sais, j’avais quand même… Là, je sentais que c’était vraiment pas bon, quoi. J’avais mal, quoi. Et du coup, bah, là, je lui dis, bon, là, pour le coup, ça le fait pas, j’ai mal et tout. Et du coup, bah, là, on a refait une scintigraphie. Et on a vu, effectivement, que l’eau, c’était pas encore bien consolidée. Et du coup, bah… Du coup, ça a reporté, ça a… Enfin, on a remis quatre mois encore de… On a remis quatre mois off… Enfin, en fait, trois mois. On a remis trois mois avant de refaire une scintigraphie au bout de trois mois pour recontrôler. Puis ensuite, une au bout de quatre mois et demi, quoi, si tu veux. Bref, en gros, tu vois, ça a été un peu… Enfin, du coup, au bout de trois mois. Donc, trois mois, ça m’a amené en juin, début juin. C’était toujours pas bon. Enfin, ça commençait à s’améliorer, évidemment. Ensuite, on en a refait une mi-juillet. Mi-juillet, il n’y avait pas eu beaucoup d’évolution. C’était toujours pas bon à 100%. C’était un peu mieux, mais il n’y avait pas grand… Il y avait encore un petit truc, tu vois.
Victor : Et du coup, bah, tu sais, à mi-juillet, il y avait encore un petit truc. Je me dis, de toute façon, là, la saison 2023, c’est mort. Enfin, j’ai pas le temps de refaire un cycle pour refaire un niveau à pied. Et puis, tu sais, je vais pas faire… Je vais pas aller au charbon maintenant pour faire juste une course fin novembre, si tu veux. Et puis… Donc, je me dis, bon, bah, OK, 2023, c’est mort. Et du coup, bah, là, j’ai refait une scintigraphie, du coup, cette fois-ci, pour le coup, en octobre. Donc, bah, assez longtemps après. Et là, c’était bon. Et du coup, en octobre, j’ai vraiment fait une reprise qui a été concluante, cette fois-ci, quoi. Et puis là, aujourd’hui, aujourd’hui, je cours depuis maintenant, je sais pas, ça doit faire peut-être entre 15 et 20 semaines que j’ai repris, quoi. Et puis là, ça se passe nickel. Franchement, je suis très content, là, de ce que je fais à pied pour l’instant. Après, je reste prudent, mais tu vois, le niveau est quand même… Le niveau est vite revenu, donc ça, c’est vraiment cool pour l’histoire. Waouh, bah, impressionnant.
Ermanno : Vous avez pas des vaches en Bretagne ?
Victor : Ouais, mais tu sais que, moi, j’ai regardé un peu ce qu’il fallait manger pour éviter les fractures de fatigue. Ouais, non, mais le lait, c’est une connerie, on est d’accord,
Ermanno : mais voilà, c’était juste pour déconner. Pour moi, ça sert à rien. Non, par contre, les amandes, c’est une grosse, grosse source de calcium.
Victor : Mais bon. Les amandes, j’en mange à belle. Je mange à fond, je mange beaucoup, beaucoup d’amandes. Donc, ça, je pense que je suis pas… Je t’ai pas carencé en amandes. D’ailleurs, en amandes, pour le stationnement aussi, j’en prends pas mal. C’est pas les mêmes amandes, mais j’en prends un peu trop en ce moment, d’ailleurs.
Ermanno : Bon, on va passer là-dessus. Bah, écoute, il faut pas se déplacer en voiture, il faut se déplacer en courant. Comme ça, en même temps, tu maximises ton entraînement.
Victor : Ouais, c’est clair. Après, bon, tu sais, quand tu vas donner des cours, c’est compliqué de courir avec son sac à dos, tu vois. C’est… Ouais. C’est pas terrible. Et puis, si t’arrives tout transpirant, tu vois, c’est… C’est pas génial
Ermanno : non plus, quoi. Ouais, c’est pas l’idéal. À moins d’avoir des élèves qui soient sportifs, mais ça, c’est encore un autre sujet. Et donc, du coup, 2024, ça sera ta première saison en pro ?
Victor : Bah, du coup, ça sera ma première saison en pro, ouais. Effectivement. Ouais. Du coup, je voulais juste te parler un peu de ce que j’ai fait en 2023, du coup, pour combler un peu mon… Parce qu’il y a un truc pas mal à ce niveau-là, c’est que… Bah, tu sais, en 2023, j’ai fait les 7 majeures, tu vois, en vélo. Et ça, c’était un… C’est un truc qui m’a vraiment plu, quoi. Et… Et… Et… Enfin, pour le coup, tu vois, si je trouve un avantage d’avoir eu ma fracture de fatigue, c’est que ça m’a permis de faire ça. Et c’était vraiment une grosse expérience, quoi. Je sais pas si toi, t’as déjà fait un truc de ce style-là, ou si tu connais un peu le… Le parcours.
Ermanno : Bah, on a eu… On a eu quelques invités qui l’ont fait. Je connais un peu. Si… Si les auditeurs voient pas trop ce que c’est, bah, déjà, Google sait un petit peu tout. Et puis… Et puis sinon, regarde un petit peu sur les invités qu’on a eus, notamment Xavier Massard. Mais vas-y, je te laisse nous en parler rapidement de ces 7
Victor : majeurs. Ouais, ouais. Bah, alors, moi, je suis un peu un… Moi, je suis un néophyte, tu vois, de l’ultracyclisme. Mais tu vois, en fait, je commençais à m’y intéresser, parce que, tu vois, j’avais… Vu que j’étais blessé à pied, moi, je me dis qu’est-ce que je peux… Enfin, tu sais, j’avais aucun problème pour rouler, quoi. Et je me dis qu’est-ce que je peux faire pour remplir un peu ma saison. Et tu vois, je commençais à regarder un peu des courses comme la Race Cross France, ou des trucs comme ça. Et c’est vrai que c’est… Bah, tu vois, c’est une discipline, l’ultracyclisme, qui m’intéresse beaucoup, tu vois. Et franchement, je pense que… Je pense que quand j’aurai fini le… Quand j’aurai fait ce que j’allais faire en triathlon, je pense que je me… Quand t’auras fini tes conneries, c’est ça ? Ouais, c’est fort probable que je me remette à l’ultra, tu vois, en vélo, tu vois. Mais du coup, ouais, je cherche un truc sympa à faire en vélo, tu vois, en ultra. Enfin, en ultra. Après, tu vois, les 7 majeurs, en soi, c’est un peu… C’est un peu la limite de l’ultra, parce que, tu vois, ça… Enfin, moi, je l’ai fait en moins de 24 heures, tu vois. Donc, j’ai pas fait de… J’ai pas vraiment fait de nuit… J’ai pas fait plus de 24 heures sur le vélo non plus, tu vois. Donc, c’est… On va dire que c’est un peu le début de l’ultra. Mais, tu vois, je trouvais ça excellent à faire. Tu vois, t’as 7 cols quand tout le parcours, il fait 300… 365 bornes, je crois. Et t’as genre 11 000 de D+. Et tu vois, je trouvais ça dingue, en fait, comme parcours.
Victor : Et ouais, du coup… Du coup, je me suis lancé là-dessus en fin août. Et… Ouais, franchement, tu sais, j’ai fait plein d’erreurs, quoi, tu vois. En termes de gestion et tout. Enfin, tu vois, genre, pour te donner une idée, en tout, j’ai mis 22h43 à le faire avec les pauses. Et pour te donner une idée, au bout de 8h30, j’étais à la moitié du parcours, quoi. C’est pour te donner une idée de la gestion, tu vois, de la gestion de l’effort.
Ermanno : Ouais, non, mais c’est comme le mec sur Ironman qui se dit, bon, de toute façon, si je pose le vélo avec 7 minutes d’avance, ça va, je suis tranquille. Et au final, il y a un mec qui court 10 minutes plus rapide que lui derrière. Ok.
Victor : Normal. Ouais, mais tu sais, je t’ai parti avec uniquement… En fait, j’étais parti avec uniquement des gels et des barres, tu vois. Que du sucré, quoi. Et en fait, franchement, j’avais… J’ai trop tardé avant de prendre un vrai repas. Et en fait, quand j’étais arrivé, je me rappelle, j’arrivais en haut de la Lombarde, c’était le 5ème col. Tu vois, j’étais en PLS, quoi. Franchement, j’avais plus de jus. Du coup, je suis descendu à l’isolage, j’ai pris un bon panini avec des frites. Et là, c’est marrant parce que, tu vois, à ce moment-là, j’ai fait une petite sieste de genre une heure. Et quand je suis reparti, il était genre 20h, et il me restait à faire plus que 160 bornes avec 4000 de D+. Et tu vois, ça, c’était la plus longue sortie que j’avais jamais fait avant, quoi. Et… Enfin, en montagne, je parle. Et tu vois, je fais ça… Tu sais, tu fais ça à 20h. Tu pars pour faire ça à 20h, alors que t’es déjà dans le mal. Et de nuit, quoi. C’est le genre de truc… Moi, c’est vraiment le genre d’expérience où… Tu sais, j’adore parce que tu… Enfin, tu sais pas de quoi t’es capable, en fait, et tu te surprends, tu vois, dans ta capacité à surmonter la fatigue, quoi. Donc ouais, franchement, ça, c’était vraiment une super expérience. C’était clairement mon meilleur souvenir de 2023, quoi. Globalement, 2023, ça a pas été une année facile sur le plan sportif, mais si je dois garder vraiment un bon souvenir, un très bon souvenir, c’est ça, c’est les 7 majeures, quoi. C’était vraiment top. Puis les paysages, c’était vraiment incroyable, quoi.
Ermanno : Ouais, je veux bien te croire. Ça doit être quelque chose qui dépaysent. Là, y a pas eu de… Y a pas eu d’aléas climatiques sur tes 7 majeures. Non, parce que t’étais tout seul, c’était pas une compète.
Victor : Non, mais figure-toi que, bah… Tu sais, moi, tu sais, je suis abonné à la canicule, ou alors à la tempête. Y a eu quand même des petits… Ils faisaient quand même vraiment chauds pendant que je les fais. Franchement, je me rappelle, les vallées en Italie… Ouais, tu sais, dans les fonds de vallées en Italie, tu vois, ils faisaient un bon 36 degrés. Franchement, c’était… Ouais, ils faisaient vraiment chaud, quoi. Et par contre, tu vois, quand j’ai fait la… Après, quand je suis passé net sur le sommet de la bonnette de nuit, bah là, tu vois, j’avais 4 degrés, quoi. Donc, t’sais, j’avais quand même un gros delta, quoi. Mais tu vois, finalement, les conditions, ouais, comme ça, je trouve qu’ils faisaient quand même vraiment chaud. Mais… Enfin, tu vois, c’était pas les… Forcément, les conditions les plus optimales que j’aurais pu espérer, mais finalement, c’était pas si dégueulasse, parce qu’une semaine après, tu vois, mais incroyablement, mais une semaine après, dans l’Isoard, y avait de la neige, quoi. Mais… C’est complètement absurde, quoi. Ouais, mais écoute… J’ai eu 30 degrés.
Ermanno : On a déjà vu des… On a déjà vu des éditions d’embrun, donc le 15 août, avec la neige au sommet.
Victor : Ah ouais, la neige.
Ermanno : Donc, c’est pas étonnant, quand on parle d’altitude, qu’on soit en été ou en hiver, c’est pas si étonnant que ça. Mais ouais, non, franchement, bravo. Donc, à une semaine près, tu tenais ton record de déchaîner les éléments à chaque fois.
Victor : Ouais, bah, je pense que là, je l’aurais pas fait, hein. Tu sais, si j’étais parti avec la neige, tu vois, j’aurais pas fait le… Je me serais pas lancé dans le… Je me serais pas lancé là-dedans. Avec de la neige sur la route, non plus, quoi. Mais bon, voilà. C’était… Super expérience, en tout cas. Je le recommande. Pour ceux qui ont un peu de… Pour ceux qui sont blessés à pied. S’il y en a qui ont une fracture de fatigue et qui cherchent à… Qui aiment bien faire des Ironman d’habitude et qui cherchent un bon petit défi avec juste du vélo, bah, franchement, les 7 Majeurs, c’est…
Ermanno : C’est vraiment top. Ouais, une belle aventure. Écoute, ce que je te propose, c’est que s’il y en a qui se posent la question de comment on fait, où est-ce qu’on trouve la trace, etc., qui te contactent, soit en passant par nous, soit directement sur tes réseaux sociaux, je suis sûr que tu te feras un plaisir de leur expliquer, puis le meilleur moment aussi pour éviter la tempête
Victor : ou la canicule. Ouais, carrément. Bah, ouais, bah… La trace, elle est sur mon Strava. Je crois que la date, c’était le… C’était le 24 août, je crois. 24 août ou entre le 22 et le 24, je sais plus exactement. Mais… Ouais, 22… Il faut chercher entre le 22 et le 24 août 2023, voilà. C’est dans mon… Ou alors, sinon, il faut regarder juste dans mon profil Strava. Statistique, sortie la plus longue. J’ai pas fait plus long que ça, donc… Alors, il y a directement le lien vers l’activité.
Ermanno : Ça marche. Ouais, et du coup, donc 2024, ça sera ta première année en pro. Qu’est-ce que t’as prévu
Victor : de beau cette année ? Alors, du coup, bah, du coup, je vais commencer par le Frenchman. Enfin, alors, bon, je vais commencer, en fait, par un… Le premier truc, ça va être un 10 km à Nantes, sur le… Tu sais, sur le marathon vert de Nantes, là, il y a une… Sur le marathon de Nantes, il y a un 10 km, en fait, sur l’épreuve. Donc ça, ça va être juste un petit 10 km, mais je le fais en mode… Enfin, je serai pas préparé pour ça, mais tu vois, ça va être la première course, ça va être le premier dossard officiel, on va dire,
Ermanno : de la saison, quoi. Tranquille, un petit 10 km
Victor : tranquille en 32. Ouais, bon, pour le temps, je sais pas combien je ferai, tu vois, mais on verra bien, tu vois, mais… Enfin, oui, je… Pour l’instant, j’ai pas envie d’annoncer de chrono, parce que si j’annonce un chrono, je vais me mettre de la pression pour rien, tu vois. Mais ouais, on verra bien pour le chrono. Et… Ouais, donc après, le premier triathlon, donc là, c’est… Enfin, là où ça va vraiment commencer, ça va être le Frenchman. Donc là, je suis inscrit sur le L du Frenchman.
Victor : J’hésite à passer sur l’XXL, je suis pas sûr encore. Mais, voilà. C’est une question que je me pose, mais pour l’instant, je suis sur le L, en tout cas. Après, du coup, 4 semaines après, il y aura le… Il y aura les… Je ferai les France de longue distance. Donc ça, c’est à Vichy le 8 juin.
Victor : Et ensuite, du coup, là, je vais commencer à faire… Là, je vais commencer à faire des fulls, donc je pense que je vais commencer par… Enfin, j’ai pas encore décidé, mais je pense que mon premier full, ça va être soit Vitoria en… Vitoria… Vitoria en Espagne, quoi.
Ermanno : Vitoria-Castéis, ouais. À côté de Bilbao,
Victor : à 2h de Bilbao. Voilà, c’est ça. Ou soit… Ou soit en brun. Ouais, c’est pareil. Et après, pour la suite…
Ermanno : C’est pareil. Franchement…
Victor : Des conditions
Ermanno : et du nez livré, c’est pareil. Non, c’est ironique,
Victor : évidemment. Vitoria, c’est quasi plat. Ouais, je sais. Mais tu vois, non, mais… Mais les deux courses… Enfin, tu vois, en fait, le truc, c’est que… C’est que… Tu vois, en brun, ça me plaît bien, parce que… Parce que c’est un… Enfin… En fait, c’est à la fois l’avantage et l’inconvénient d’être un peu plus tard. Donc, tu vois, j’ai un peu plus de temps pour m’y préparer après les France de longue distance.
Victor : Et aussi, du coup, l’inconvénient, c’est que… L’inconvénient, c’est aussi que c’est plus tard, quoi. Parce que du coup, l’avantage, c’est que si je fais plus tôt Vitoria, je peux embrayer plus tôt aussi sur un autre plus tard dans la saison, quoi.
Ermanno : Là, pour toi, si jamais tu devais faire une perf qui pourrait te permettre de te qualifier pour Hawaï, ça se passe comment, pour ta première
Victor : année en pro ? Oh, bah, ça change rien par rapport au fait que ce soit la première ou pas. En fait, là, c’est à chaque course, tu vois. C’est à chaque course, tu fais une course en pro, t’as… t’as X slots distribués. Donc, je vais même pas regarder ce que c’était sur Vitoria, par exemple. En brun, déjà, c’est mort. Enfin, t’sais, en brun, c’est pas circuit Ironman. Oui, en brun, c’est pas Ironman.
Ermanno : Donc, ça, c’est mort. Mais oui, ça serait… Ça se jouerait que sur Vitoria, sur un label Ironman.
Victor : Voilà. Voilà, c’est ça. Donc, Vitoria, bah, j’ai pas regardé comment il y avait de slots, mais imaginons, j’ai dit un truc au pif, imaginons qu’il y a 3 slots, par exemple. Je sais pas si c’est le cas. Je pense que c’est entre 3 et 4, je pense, un truc comme ça. Mais imaginons qu’il y en ait 3. Bah, du coup, en fait, tu vois, si tu fais par exemple 6ème pro et qu’il y en a 3 devant qui ont déjà leurs slots, bah, t’as un slot, quoi. Tu vois, en fait, c’est… Faut faire… Bah, si t’es 3ème et qu’il y a 3 slots, t’es sûr d’être pris. Et si tu fais pas 3ème, bah, ça va dépendre des gens devant toi, est-ce qu’ils ont déjà leurs slots ou pas, quoi. Bien sûr. Après, moi, je t’avoue, je suis pas trop… Enfin, je me fais pas une fixette sur Hawaï, hein. C’est pas mon objectif, spécialement cette saison. En fait, moi, tu vois, pour moi, une saison 2024 qui serait validée, c’est d’avoir fait une… Bah… Enfin, déjà, une première course en pro et l’avoir bien réussi. Par rapport à mon niveau, en tout cas, tu vois. Après, tu vois, si je fais… Franchement, si je fais 25ème et que j’ai fait la course de ma vie, bah… Bah, tu vois, je serais content. Enfin, tu vois, après… C’est… Enfin, ça dépend des autres, quoi. Moi, ce que je veux, c’est surtout faire une perf qui reflète… Bah, qui reflète mon niveau, quoi. C’est surtout ça que j’ai envie de faire, quoi. Donc, voilà. Pour moi, l’objectif de 2024, c’est vraiment, déjà, valider une première course en pro, la faire du mieux que je peux, et puis, si possible, une deuxième et, si possible, une troisième, quoi, tu vois. Donc, après, tu vois, je prends les courses les unes après les autres, mais, tu vois, j’ai pas envie de faire l’erreur que j’ai faite avant, c’est-à-dire d’avoir trop d’objectifs en tête, du coup, de trop m’éparpiller, de vouloir caser 15 objectifs sur une année, tu vois, enfin. En fait, tu vois, là, je me dis, je fais un objectif, après, je pense à la suite, tu vois, enfin, je fais vraiment étape par étape, et, euh… Donc, voilà, pour l’instant, la première étape, là, ça va vraiment être les… ça va être les France. Le Frenchman avant, donc le Frenchman, c’est plus remettre le pied à l’étrier. Pour l’instant, je vise vraiment mon pic de forme sur les France.
Victor : Et après, les France, on verra, tu vois. Et après, du coup, quand j’aurai fait les France, là, je me dirai, est-ce que je fais Vitoria ou est-ce que je fais Ambrun ? Peut-être que je fais pas encore autre chose, hein, j’en sais rien, mais pour l’instant, c’est plutôt les deux courses auxquelles je pense. Et, euh… Et puis, après ça, bah, je verrai pour la… Je verrai pour ensuite une autre course en septembre, octobre, et pourquoi pas une course en novembre, tu vois, ça va vraiment être au fil de l’eau, quoi.
Ermanno : Rapidement, parce qu’on avance un peu, quand même, sur le timing, comment on finance tout ça ? Est-ce que ce néo-statut de pro te permet de financer un petit peu ta carrière ? Est-ce que ça t’a permis d’aller chercher des sponsors ? Enfin, comment on finance tout ça ?
Victor : Alors, ouais, alors, pas du tout, moi, pour l’instant, en fait, bah, déjà, tu vois, le statut de pro, c’est… Enfin, en fait, tu vois, c’est vraiment… C’est juste une attestation que la FED te donne pour faire des courses professionnelles, tu vois, mais en fait, t’as aucune aide de… Enfin, t’as aucune aide de… de la FED ou d’Ironman, enfin, c’est toi de te débrouiller tout seul, quoi.
Victor : Moi, personnellement, j’ai pas de sponsor à l’heure actuelle. Après, bah, forcément, je ferme pas la porte, hein. Mais c’est vrai que pour l’instant, j’ai pas eu… Enfin, en fait, j’ai pas beaucoup… J’ai pas beaucoup cherché. Bah, parce qu’en fait, quand tu passes toute une saison avec une fracture de fatigue, tu vois, c’est… Tu sais pas trop quand tu vas reprendre, tu vois, donc t’as pas trop d’objectifs clairs à annoncer, tu vois, c’est… C’est un peu compliqué, quoi, tu vois, donc… Donc, ouais, après, c’est sûr que c’est l’objectif… Tu vois, pour moi, l’objectif à… L’objectif à… à moyen terme, c’est d’avoir… En fait, ce serait de… Tu vois, d’avoir… De pouvoir… De réussir à financer ma saison de création avec des sponsors, que mes primes de course, elles me servent à me faire un petit bonus en plus sur mon salaire et que mon salaire de mon job courant, on va dire, il me serve à… à financer… Enfin, à financer mon loyer, tu vois, l’essence, etc., ma bouffe, quoi, enfin, tu vois, les frais de vie… Les frais de vie classiques, quoi.
Ermanno : Ouais, et cotiser pour la retraite.
Victor : Ouais, nécessairement aussi, ouais, oui, c’est sûr. Après, je te l’avoue, j’y pense pas beaucoup, tu vois, je sais pas non plus… C’est vrai que je suis pas… Ouais. C’est vrai que… C’est bien aussi de cotiser pour la retraite, ouais. Au moins… Au moins…
Ermanno : Au moins comptabiliser les trimestres, quoi, parce que c’est vrai que si tu commences à comptabiliser les trimestres à 40 ans, ça commence à être chaud, hein, pour tenir jusqu’à… pour avoir la retraite complète.
Victor : Euh… Ouais, ouais. Ouais, peut-être, ouais. J’avoue, je me… Franchement, en fait, je n’en sais rien, tu vois, parce que je me suis même pas trop projeté dans la… Je me suis même pas projeté sur la question Mais, ouais.
Ermanno : Non, mais écoute, merci pour ce partage, c’est bien parce qu’on a refait un petit peu avec toi toute cette histoire avec, d’un côté, le Covid qui a un petit peu freiné les ambitions. Mais pour tout le monde. Et puis, après, la fracture de fatigue. Moi, je te dis, je suis passé par là, donc je sais ce que c’est. Bon, moi, c’était pas six mois. Moi, c’était huit semaines, et c’était au métatars, donc c’était peut-être un petit peu moins… un petit peu moins handicapant. On peut toujours courir avec un… On peut toujours courir avec un doigt de pied en moins. Par contre, avec un tibia en moins, c’est plus chaud, quand même. Mais… Ouais, non, je comprends tout à fait. Écoute, il y a une dernière question que je pose à tous mes invités. Elle est tout simplement liée au nom du podcast, qui s’appelle « Devenir triathlète ». Donc, Victor, à ton avis, comment devenir triathlète ?
Victor : C’est dur comme question. Non, bah, après, c’est… Moi, tu vois, je donne les deux conseils, enfin, en fonction de… à deux catégories de personnes différentes, quoi. Moi, tu vois, il y a une erreur que j’ai faite quand je me suis mis au triathlon, dans une perspective vraiment de performance, tu vois. Là, je parle vraiment aux gens qui visent vraiment de la performance. C’est de se mettre à la natation trop tard, quoi. Parce que, tu vois, en fait, au début, quand tu commences le triathlon, ce qui te fait le plus progresser, c’est de faire du vélo et de la course à pied, quoi. Et tu vois, la natation, ça demande beaucoup de travail pour pas beaucoup de progrès, enfin, pour des progrès qui sont assez lents et qui se ressentent pas beaucoup sur le chrono final, quoi. Mais par contre, je trouve que ça joue vraiment un gros rôle quand tu commences à… quand tu commences vraiment à jouer avec… bah, quand tu commences à jouer avec des mecs de haut niveau, on va dire, bah là, tu vois, la natation, ça commence vraiment à devenir important, quoi.
Ermanno : C’est sûr que sortir en 1h versus 1h15, c’est pas la même.
Victor : Bah, c’est ça. Et tu vois, moi, je m’en suis aperçu un peu tard, en fait, quoi. Parce que, bah, tu vois, je… On va dire que ça fait… Tu vois, ça fait 7 ans que je fais du triathlon ça fait que 2 ans que je me mets… que je nage de manière vraiment régulière, quoi. Du coup, tu vois, bah, si je devais donner un conseil à quelqu’un qui commence le triathlon et qui a une ambition de… de performer vraiment sur le long terme, bah, je lui dirais… Enfin, quitte à progresser un peu moins vite au début en course à pied et en vélo, mets-toi direct à la natation parce qu’en fait, peut-être en vélo, en course à pied, tu vas peut-être beaucoup progresser au début, mais après, ton niveau, il va un peu se tasser, alors que la natation, bah, c’est… En fait, c’est là que tu vas… Si tu t’aperçois trop tard, que t’as… Enfin, si tu t’aperçois… Enfin, des fois, c’est un peu… Tu t’aperçois un peu trop tard et tu te dis « Putain, j’aurais dû bosser la nette plus tôt, en fait, quoi. » Donc, ouais, moi, ça, c’est un peu un conseil que je donnerais, c’est commencer la natation, vraiment… Enfin, mettre vraiment autant d’intensité en natation qu’en course à pied ou en vélo dès le début, quoi. Donc, pour quelqu’un qui vise d’être performant sur le long terme. Après, pour quelqu’un qui vise juste de se faire plaisir, pour le coup, j’aurais pas du tout le même discours, quoi. Parce que, tu vois, en fait, tu as quelqu’un qui vise un… Bah, voilà, qui vise soit d’être finisher, soit d’avoir un bon niveau amateur, tu vois. Franchement, c’est beaucoup moins important d’être très moins honnête, quoi. Donc, tu vois, pour le coup, c’est… Moi, je dirais surtout à ces gens-là, je leur dirais bah… de…
Victor : Enfin, j’ai pas envie de dire des trucs pas originaux que tout le monde dirait, tu vois. Faut que je trouve un truc original. Qu’est-ce que je pourrais dire ?
Victor : Euh… Bah… Franchement, en vrai, ça paraît très classique, ce que je vais dire, mais vraiment, y aller progressivement, quoi. Tu vois, c’est… Mais je pense que c’est le conseil que tout le monde m’a donné, tu vois. Donc… Mais juste prendre les choses petit à petit. Pas forcément se comparer à des gens qui en font depuis dix ans, quoi. Mais juste se comparer à son soi d’il y a six mois, quoi. Et, tu vois, vraiment, apprécier les progrès qu’on fait mois après mois. Et…
Victor : Et puis aussi, peut-être, bah, tu vois, vraiment pas trop se prendre la tête sur… Tu vois, sur le matériel où… Tu vois, je pense que ça sert à rien d’avoir un matériel de pointe quand on… Quand on débute, quoi. Je pense qu’il faut… Enfin, tu vois, c’est… Ce qui est important, c’est surtout de… Je pense qu’il vaut mieux investir… Tu vois, si je devais… Si quelqu’un devait débuter le triathlon avec une certaine enveloppe… Bon, après, si jamais l’enveloppe, c’est un million, tu vois, je lui dirais, bon, bah… Fais… Prends tout, quoi, tu vois, mais… Et c’est une enveloppe un peu plus restreinte. Je dirais, investis dans une licence pour être dans un club, pour avoir des gens avec qui t’entraîner. Investis ensuite dans un coach, parce que c’est… Enfin, avoir un coach, c’est quand même un gros accélérateur de probation, surtout quand on débute. Et je dirais aussi, investis dans des stages, quoi, tu vois. Partir en stage de temps en temps, ça fait quand même vraiment du bien, ça permet de changer de décor. Et tu vois, pour moi, je trouve que sur la probation long terme, c’est plus important que d’avoir un vélo à 10 000 euros, quoi. Même si, après, je suis d’accord que quand t’arrives à un certain niveau, effectivement, le matos, ça commence à être important, tu vois. Ça, je vais pas dire le contraire. Mais je pense qu’il y a tellement de marges de probation qui viennent avant le matériel que, tu vois, je trouve que c’est dommage, en fait, de foncer directement sur le matériel alors qu’il y a plein, plein de trucs sur lesquels on pourrait investir avant qui seraient plus rentables, quoi. C’est mon avis, quoi.
Ermanno : Ah, bah, ça, je te… Là, encore une fois, je ne peux que valider. Et d’ailleurs, pour la petite anecdote, je n’ai jamais pu monter sur Iron Man parce que j’ai dû déclarer forfait à une semaine du seul Iron Man que j’aurais dû faire. Et du coup, je me suis toujours dit, je ne porterai jamais de fringues ou autres siglées Iron Man tant que je serai pas… tant que j’aurai pas fini mon premier Iron Man. Donc, bon, ça, c’était pour la petite anecdote, mais je suis tout à fait d’accord avec toi. Et d’ailleurs, c’est ce qu’on a écrit dans le bouquin avec Olivier et les cinq autres personnes, les cinq autres co-auteurs. Moi, j’avais en charge la partie matérielle. Et la première chose que je dis, c’est déjà investi sur toi et investi sur… sur un accompagnement plus que d’investir sur un vélo, comme tu dis, à 10 000 balles, quoi. J’ai fait une checklist en gros… pas une checklist, un peu la checklist du triathlète amateur. Pour commencer, en gros, t’as besoin d’un budget à 300 balles, quoi. Une paire de chaussures, et t’as pas besoin de prendre des chaussures carbone à 200 balles. Un vélo, même que tu vas aller acheter d’occasion, ou le vélo de papy que tu vas récupérer dans le garage. Et puis… et puis le reste, c’est payer les entrées à la piscine et le déplacement pour aller sur la course, quoi.
Victor : Donc… Ouais, c’est ça. Y aller avec parcimonie et Ouais, c’est clair. Ouais, puis tu vois, je trouve que c’est tellement plus kiffant, en fait, de progresser au début avec vraiment du matos de base, et tu vois, petit à petit, année après année, faire évoluer son atos en même temps que son niveau, tu vois. Plutôt que de commencer directement avec full matos, et en fait, au final, après, tu vois, c’est… Enfin, tu vois, t’as un peu grillé dès le début une cartouche progression, quoi, tu vois. Enfin, tu sais, je trouve que c’est sympa, en fait, de se garder la… de se garder la cartouche matérielle, entre guillemets, pour… pour progresser plus tard, quoi. Enfin, c’est vraiment pas le… Enfin, je suis d’accord avec… Enfin, je pense qu’on se rejoint là-dessus, de toute façon, mais c’est vraiment pas ce qui est… C’est vraiment pas le… Ouais, c’est vraiment pas le… ce qu’il y a de plus indispensable pour démarrer, quoi. Après, j’avoue que 300€, quand même, c’est vrai que là,
Ermanno : c’est restreint, quand même. Non, mais écoute, quand tu veux démarrer le triathlon, évidemment, je te parle pas de commencer sur Ironman, mais si tu veux démarrer le triathlon, si tu veux faire un petit triathlon découverte, un sprint, ou un truc comme ça, en fait, avec 300 balles, pour autant que t’aies déjà un vélo qui traîne quelque part, tu t’en sors. Ouais. Alors, évidemment, on sait que le triathlon, c’est relativement onéreux comme sport, et ce qui fait tout de suite monter les compteurs, bah, c’est le vélo. Un vélo de triathlon, on est à 3-4 000 balles minimum, si on veut déjà un truc pas trop mal. Je suis tout à fait d’accord avec toi, mais si tu veux commencer, si t’as pas de velléité, si t’as pas d’ambition, si tu veux faire ton premier triathlon sans aller taper direct à Nice, ou sur le Frenchman, bah, 300-400 balles, ça suffit
Victor : pour commencer, non ? Ouais, ouais. Ouais, c’est clair. J’aime pas qu’est-ce que j’avais, moi, comme… Bah, tu sais, au début, mon premier Ironman, j’ai fait ma combi, c’était une Navaïji. Mon vélo, c’était un… Mon vélo, c’était un vélo de route, tu vois, où j’avais mis des prolongateurs dessus. Je me rappelle, j’avais loué une paire de roues de 80 à l’époque pour le locaste, tu vois. Je trouvais que mon vélo était trop beau avec une paire de roues de 80, tu vois. C’était un vélo un peu pourri, mais c’était un vélo en alu, tu vois. Mais là, il était monté avec une paire de roues carbone de 80. Là, j’avais l’impression que c’était devenu une fusée. Et tu sais, j’avais même pas de trifonction, moi, pour mon premier Ironman. J’avais… Tu sais, je me changeais à chaque… À chaque transition. Tu sais, là, si tu veux te taper un fou rire, regarde mes temps de transition sur le Frenchman, sur le premier Frenchman en 2017. J’ai vu ça, j’ai vu ça. Tu regardes… T’as vu ça ?
Ermanno : Non, mais écoute, c’est bien parce que du coup, t’apprends non pas de tes erreurs, mais t’apprends au fur et à mesure. Et c’est ce que j’ai trouvé sympa dans cet échange avec toi. C’est qu’on a appris avec toi, on a vu un petit peu tout ce qu’il fallait pas faire et un peu ce qu’il faut faire. Et puis, nul doute que ta saison 2024, ta première saison en pro, ça va être une tuerie.
Victor : Ouais, bah j’espère. Après, je… Enfin, tu vois, c’est un truc sur lequel je… Enfin, tu vois, quand je te dis, mon objectif de 2024, c’est déjà de faire une course en pro et de bien la faire, tu vois. En fait, mon premier objectif, c’est surtout de réussir déjà à être consistant sur la durée, à faire mes entraînements, tu vois. Déjà, si moi, je fais… Enfin, ce qui est en mon pouvoir, tu vois, c’est-à-dire faire… Enfin, être régulier à l’entraînement, faire ce que je prévois de faire tous les jours et… Et voilà, être constant dans la durée, tu vois. Déjà, bah, si à la fin de la saison, en regardant tous les entraînements que j’ai faits, je suis content de ça. Déjà, tu vois, il y aurait déjà une première chose dont je serais fier, quoi. Après, du coup, bah, forcément, j’aimerais bien pouvoir performer en plus, quoi. C’est sûr que si tu t’entraînes et que tu performes pas, c’est pas le… C’est pas le but, quoi.
Victor : Bah, normalement, après, tu vois, si tu t’entraînes, normalement, bah, tu vois, tu peux avoir un coup de moins bien sur une course, mais… Enfin, si tu fais plusieurs courses, il y aura toujours au moins une course qui va bien se passer, donc… Donc, voilà. On verra. De toute façon…
Ermanno : Statistiquement, si tu multiplies le nombre de compétitions, il y en a peut-être au moins une qui devrait fonctionner.
Victor : Ouais. Bah, j’espère.
Ermanno : En même temps, ça veut pas tout dire. Il y en a qui jouent au loto pendant 60 ans et puis c’est pas pour autant qu’ils gagnent.
Victor : Ouais, c’est sûr. Après, bon, la probabilité…
Ermanno : Mais là, il y a plus de hasard que l’entraînement.
Victor : C’est ça, ouais. Enfin, bon, tout ce que j’espère, c’est que… En vrai, franchement, s’il y a un truc que j’espère, c’est quand même vraiment de… de pas me refaire une fracture de fatigue, tu vois, que mon tibia, il va vraiment bien tenir toute la saison. C’est vrai que si je dois repartir sur une fracture de fatigue, là, tu vois, moralement, ça va être dur, quoi. Bon, après, je me mettrai à l’ultracyclisme, du coup, tu vois.
Ermanno : Ouais, ou pour revenir sur ce qu’on disait en blaguant en off tout à l’heure avant de lancer l’enregistrement, bah, tu… t’exploiteras tes diplômes et puis t’iras chercher, entre guillemets,
Victor : j’espère que je vais pas être obligé de faire ça.
Ermanno : Bon, en tout cas, Victor, c’était super sympa. Je te remercie pour cet échange. Je te remercie pour tout ce partage et puis tout ce que tu as bien voulu nous délivrer aujourd’hui. On te souhaite une bonne continuation dans les entraînements, de bonnes compétitions, évidemment, et puis, bah, bon retour aux sources avec le Frenchman, parce que finalement, c’est là que t’as commencé. Donc, c’est là aussi où tu vas commencer ta saison de pro.
Victor : Ouais, c’est vrai que j’ai une belle histoire avec le Frenchman, ouais. Bah, écoute, merci beaucoup. Franchement, c’était super sympa cet échange et bonne continuation à toi dans tes projets. Super. Peut-être qu’on se verra sur une prochaine course.
Ermanno : Ouais, on verra, on verra. Mets-moi avec un micro, moi je fais plus de vélo. Ça marche. Merci beaucoup, Victor. A bientôt, ciao.
Ermanno : Merci d’avoir écouté cet épisode jusqu’au bout. N’oubliez pas de rejoindre notre groupe Facebook pour discuter avec les invités, commenter et poser vos questions et Olivier et moi, nous vous répondrons dans un prochain épisode. A la semaine prochaine. Salut les sportifs.