🎙️Dans cet épisode, on vous donne toutes les clés pour préparer votre prochaine saison de triathlon. La planification est un passage essentiel à la réussite de vos prochaines courses.
💬On y parle :
•Coupure et bilan suite à votre précédente saison 📝
•Comment déterminer ses moyens et ses compétitions clés ? 🏆
•Planification des différents cycles d’entrainement 📈
Vous venez de terminer votre saison de triathlon et vous êtes en train de préparer la prochaine, cet épisode est fait pour vous.
📗 Ressources :
- Le guide complet pour bien préparer sa saison : https://www.opentri.fr/preparation-saison-triathlon/
- 5 semaines d’entraînement offertes > rendez-vous sur https://www.opentri.fr/ avec le code DEVENIRTRI
- Notre dernier guide : Les enfants peuvent-ils faire du triathlon ?
- Notre dernier live YouTube : Planifiez votre saison 2025 de triathlon ! (La méthode pas-à-pas)
- Notre livre : « Devenir Triathlète » est en commande ici
👋 Notre invité du jour :
💬 La transcription de l’épisode
Lire la transcription intégrale
Ermanno : Salut les sportifs, c’est Ermanno et je suis très heureux de vous recevoir à nouveau sur le podcast Devenir Très Athlète x Opentri. Pour m’accompagner aujourd’hui, il y a l’ami Charly Régé-Turo d’OpenTri. Salut Charly ! Salut Ermanno, comment tu vas ? Ça va, ça va. Écoute, on vient d’épiloguer là-dessus pendant notre petit off de préparation de l’épisode. 25 minutes à te prendre la tête avec mes histoires, c’est pas mal !
Charly : Ouais, c’est vrai, c’est un bon échauffement pour le sujet du jour.
Ermanno : Exactement. Tu parles d’échauffement, ça tombe bien, ça fait partie des choses dont on va éventuellement pouvoir parler. Enfin, on va parler plus globalement, peut-être la continuité de notre dernier guide. Le dernier guide qu’on a fait, qu’on a proposé à nos auditeurs était sur la pause intérêt ou pas, oui, quand, comment. On va en reparler un petit peu aujourd’hui. Aujourd’hui, on avait prévu de parler de manière plus générale de comment est-ce qu’on va planifier sa saison pour une année et en l’occurrence pour la prochaine, c’est-à-dire pour la saison 2025. C’est bien ça ?
Charly : Ouais, c’est bien ça. On est à l’heure où on enregistre mi-novembre et normalement pour la plupart d’entre nous, la saison 2025, c’est la saison 2025. La saison est terminée. On est pour la plupart aussi en reprise pour préparer 2025. Donc, on va se pencher là-dessus sur vous donner la méthode, notre méthode pour planifier sa saison, vraiment en passant par les différentes étapes. On en a noté cinq pour bien préparer la saison 2025 et pour être sûr dès à présent de se donner les moyens de prendre du plaisir, de performer, de progresser selon vos objectifs.
Ermanno : Bon, alors ce que je te propose déjà, d’habitude, je propose à mes invités de se présenter. C’est vrai que ça fait longtemps qu’on n’a pas représenté OpenTree. Tu peux peut-être m’expliquer ce que tu fais. Nous en redire plus sur OpenTree, puis sur toi en tant que triathlète. Ah, tu ne l’attendais pas celle-là.
Charly : Non, je ne m’attendais pas à la question, mais avec plaisir. C’est la rentrée, il y a plein de nouveaux éditeurs. On reparlera là-dessus. Moi, je m’appelle Charly Régé-Turo et je suis le fondateur d’OpenTree. Alors moi, je suis triathlète depuis 2009. Ça va faire 15 ans, je crois. J’ai à peu près touché à toutes les distances. J’ai à peu près touché à toutes les motivations du triathlète. D’abord, juste pour faire un peu de sport. Après, pour progresser. Et puis même, à quelques moments, pour essayer de performer. Je suis basé à Nantes. Je suis papa d’un petit garçon de 5 ans. Et donc, ce qui occupe mes journées, c’est OpenTree. OpenTree, c’est une plateforme, un programme d’entraînement en ligne dont l’objectif, c’est d’accompagner les triathlètes débutants, intermédiaires et un peu plus confirmés vers leurs objectifs sportifs. Et ça, on le fait à travers un programme d’entraînement qu’on vous propose toute l’année, qu’on construit avec nos coachs diplômés de la FFTree, qui vous proposent. Ce sont des programmes qui vont vous permettre d’atteindre vos objectifs, d’y arriver avec le sourire et, si possible, d’aller battre vos records ou au moins progresser de saison en saison. Et pour finir, OpenTree, c’est aussi, au-delà du programme d’entraînement, une communauté avec un peu plus de 11 000 triathlètes aujourd’hui. Des gens qui échangent au quotidien sur les conseils de préparation, sur le matériel, sur la nutrition, sur les prochaines courses où ils se rendront pour se retrouver à plusieurs et ne pas être tout seul devant un premier parc à vélo, qui est très important. C’est toujours un truc un peu intimidant. Donc, nous, notre mission, c’est vraiment ça. C’est de rendre accessible le triathlon à toutes et à tous et de vous faire progresser au fur et à mesure des saisons.
Ermanno : Oui, et puis, je rajouterais que c’est aussi un média écrit parce que vous produisez beaucoup. Et c’est là que, justement, on vient compléter ce média avec la version audio, avec Devenir Triathlète, même si vous faites aussi des lives. Donc, on peut aussi vous voir et vous entendre, il faut le dire. Et puis, ce n’est pas que ça. Pour celles et ceux qui veulent pratiquer le triathlon mais qui n’ont pas de club, c’est aussi autre chose OpenTri, non ?
Charly : Exactement. On a eu une demande régulière ces dernières années de gens qui faisaient partie de la communauté et qui auraient aimé prendre une licence FFTri avec d’autres membres de cette grande communauté. Et c’est fait. On vient d’entamer la deuxième saison du club. Donc, si vous ne voulez pas ou si vous ne pouvez pas rejoindre un club près de chez vous, sachez qu’on se fera un plaisir de vous accueillir. On est, pour l’instant, pour la saison à venir, un peu plus de 60 répartis partout en France. Quelques-uns même à l’est. À courir sous les mêmes couleurs, à s’entraîner avec un programme commun et qui permet de créer un petit esprit dans un groupe de triathlètes, même pour des gens qui sont à distance ou qui n’ont pas de club près de chez eux.
Ermanno : Bon, ben voilà. Ce n’était pas prévu, mais j’avais envie qu’on remette un petit peu le focus là-dessus. Tu l’as dit, enfin, on l’a dit, l’objectif aujourd’hui, c’est de parler justement comment est-ce qu’on prépare sa saison 2025. Le premier point qu’on a abordé la dernière fois dans le dernier guide, c’était la coupure. On va en reparler très rapidement aujourd’hui. C’était peut-être effectivement un épisode un peu plus destiné aux amateurs, aux gens qui ont eu une, deux, trois saisons de triathlon et qui se posaient la question de la coupure. Aujourd’hui, on va quand même beaucoup plus rentrer dans les détails. Et je pense que c’est un épisode qui est destiné aussi bien aux amateurs qu’aux néos amateurs, aux néo-triathlètes qu’à ceux qui ont déjà beaucoup plus de bouteilles. Parce que finalement, est-ce qu’on sait tous comment bien préparer, planifier une saison ?
Charly : On se rend compte en discutant avec tout un tas d’athlètes que parfois le sujet est obscur aussi pour des triathlètes plus expérimentés. En fait, ce qu’on va vous présenter aujourd’hui, c’est vraiment la méthode, en tout cas notre méthode de A à Z pour préparer la saison à venir. Il y a cinq étapes. Elles sont relativement claires. C’est celles qu’on utilise, nous, avec tous nos athlètes depuis plus de quatre ans pour les accompagner, qui permet d’avoir un cadre pour être sûr de faire les choses dans le bon ordre pour arriver en forme début 2025 sur vos premières compétitions. Effectivement, Arnaud, tu l’avais dit, la première étape, c’est l’étape de la coupure annuelle. On ne va pas vous refaire tout le podcast qu’on a fait il y a à peu près un mois. Si vous avez besoin d’éclaircissement ou des questions encore sur la coupure, n’hésitez pas, on va mettre en description de cet épisode le lien de cet ancien numéro de podcast où on passe 30 minutes, 40 minutes à discuter de la coupure. Vous aurez tous les détails et si vous avez besoin d’une méthodologie, elle sera là. On a pris le temps d’en discuter de long en large. N’hésitez pas à aller consulter cet ancien épisode.
Ermanno : C’est simple, si vous êtes en train de courir, de rouler, si vous êtes en train de rouler, vous rangez les écouteurs parce qu’il ne faut pas faire ça, mais si vous êtes en train de courir ou même de nager, il y en a qui nagent avec des écouteurs, c’est devenir-athlète.com slash 413. C’était l’épisode 413. Et d’ailleurs, c’est l’occasion de le dire, si vous connaissez un numéro d’épisode, vous tapez juste le nom du site slash le numéro de l’épisode et comme ça, vous tomberez sur cet épisode-là. Puis de temps en temps, un petit chiffre random, un petit devenir-athlète.com slash, je ne sais pas, 072, ça vous permet de redécouvrir des épisodes sympas d’avant. Donc voilà, on peut continuer, mais effectivement, il y avait cette première partie qui était la coupure annuelle.
Charly : Et pendant qu’on est dans les chiffres, je sors de mon intro, mais pendant qu’on est dans les chiffres, on vous rappelle qu’on a besoin de vos notes sur le podcast. On s’est donné le défi d’atteindre la barre des 400 notes avant le 31 décembre. On est fin novembre et je crois qu’on en est à un peu plus de 280, donc n’hésitez pas. Alors, sauf si vous êtes en train de courir ou de faire du vélo, mais si vous êtes dans les transports, en train de faire votre vaisselle ou quoi que ce soit, n’hésitez pas à laisser nous une petite note de préférence 5 étoiles sur votre appli de podcast préférée. Ça va nous aider à être plus visibles et à savoir que vous appréciez le podcast.
Ermanno : Je termine. On est dans l’impro aujourd’hui. On est dans l’impro.
Charly : Aujourd’hui, on casse les lignes pour ce podcast-là.
Ermanno : Effectivement, on casse les lignes, mais après, il y a quand même des choses qui restent imméables, notamment sur la prépa d’une saison. Bon, tu l’as dit, première partie, la coupure. Est-ce qu’on fait une coupure ? Est-ce qu’on n’en fait pas ? Quel moment ? Combien de temps ? Active ? Passive ? On ne va peut-être pas revenir là-dessus. Ça, c’est fait. Direction épisode 413. En revanche, je ne sais pas si tu avais des points à rajouter là-dessus ou on passe au point numéro 2, à l’étape numéro 2. Sur l’étape numéro 2, je pense qu’il y a une chose à faire et ça ne vaut pas que pour la préparation de sa saison, mais pour tous les projets en général. Faire un petit post-mortem en fin de projet, ça fait toujours du bien. En gros, on va faire le bilan de la saison écoulée, de la saison 2024. Qu’est-ce que vous en avez pensé ? Qu’est-ce que vous en avez pensé ? Quel goût amer vous avez encore un peu dans la bouche ? Quel regret vous pourriez en avoir ? Au contraire, quel côté positif vous en ressortez ? Toi, comment est-ce que tu fais ton bilan de ta saison, Charly ?
Charly : Le truc, tu l’as dit, Ermanno, c’est de commencer par prendre une petite rétrospective sur ce qui s’est passé sur les derniers mois. Regarder par rapport à ce qu’on s’était fixé comme objectif l’année précédente, ce qui s’est réellement passé, là où j’ai réussi, là où j’ai échoué. De regarder ça à un niveau très général, c’est-à-dire globalement les compètes objectifs que je m’étais fixé et qu’est-ce que j’ai réussi à faire dessus ? Est-ce que j’ai atteint mes objectifs ou pas ? Et puis après, à l’intérieur de ça, rentrer un peu plus dans le détail. C’est-à-dire que ça ne concerne pas uniquement les compétitions, mais ça concerne aussi ce que j’ai pu mettre en place à l’entraînement. J’ai probablement testé des nouvelles choses cette année, parce que ça a marché, ça n’a pas marché, dans quelle mesure je peux l’améliorer. Et c’est vraiment de prendre le temps, moi j’aime bien le faire sur un carnet papier, de passer un peu en rétrospective la saison passée, parce que ça, ça va nous permettre à la fois de faire émerger les bons points, ce qu’il va falloir continuer, accentuer sur la saison suivante, et ça permet aussi de relever les points où on a été plus en difficulté. Ça peut être un objectif manqué sur une compétition, mais ça peut être aussi une trop grande ambition qu’on a eue sur un planning à tenir toutes les semaines pour s’entraîner et où on se rend compte que les choses de la vie, les contraintes pro, les obligations familiales font qu’on n’a pas réussi à mettre en place des choses qui sont ce qu’on avait imaginé. C’est vraiment l’idée d’un peu tout repasser en revue, une petite colonne, ce qui a marché, ce qui a moins bien marché. Pour ce qui a marché, garder en tête de le continuer sur la saison à venir. Pour ce qui a moins bien marché, essayer de mettre en face des moyens de corriger ça et voir comment est-ce que… En fait, on tire le meilleur de la saison passée pour être sûr de ne pas refaire les mêmes erreurs et pour être sûr d’être un peu plus performant, encore que derrière performant, chacun y mettra ses propres objectifs, mais d’être un peu meilleur sur l’année à venir.
Ermanno : Un petit tableau, avec trois colonnes, les réussites, les échecs, le bilan de manière générale et puis en ligne, éventuellement, les compétitions qui ont été fixées, les aspects matériels, les aspects nutritionnels, parce que c’est aussi un point qu’il ne faut pas mettre de côté, les aspects alimentation, hydratation, le côté éventuellement sommeil, et puis l’à-côté, pourquoi pas mettre aussi le côté mental. Comment est-ce qu’on s’est sentis en ce début de saison ? Enfin, au début de la saison 2024 et à la fin de la saison 2024, est-ce qu’on était toujours aussi en train de se sentir ? Est-ce qu’on a été engagés ? Est-ce qu’on était toujours aussi volontaires ? Est-ce qu’au contraire, on a senti, sur la fin de la saison, une petite lassitude ? Est-ce qu’on a été blessés ? Enfin, voilà, tout ce genre de choses qui vont pouvoir avoir un impact sur la construction de la saison à venir.
Charly : Oui, et prenez le temps de le faire en détail, c’est-à-dire que ce n’est pas juste j’ai raté mon objectif sur telle ou telle compète, c’est de se dire à l’intérieur qu’est-ce qui a fait que j’ai raté, de décomposer par discipline, par exemple, de décomposer par sous-thématique, comme tu le disais, Ermanno. En fait, manquer un objectif, ça peut être dû au matériel, à la nutrition, au mental, au manque d’entraînement. En fait, l’idée, c’est d’avoir la photographie la plus complète possible pour avoir. Sur cette partie analyse, moi, ce que j’aime bien faire aussi, c’est aussi d’étendre les bilans à d’autres choses que juste ce qu’on a pu faire, nous, de notre côté, mais d’aller solliciter, je ne sais pas, son kiné, son ostéo à ce moment de l’année pour, je ne sais pas, remettre un peu les choses à plat, de faire aussi un peu le bilan de son matos. Est-ce que le matos m’a permis de remplir les objectifs que je m’étais fixé ? Si vous êtes suivi par un nutritionniste, c’est peut-être le moment d’y retourner par un ou une prépa mentale, un ou une psychologue. C’est peut-être le moment d’y retourner pour faire les bilans à ce moment-là. Et puis, l’idée, à la fin, c’est d’avoir une idée précise de ce que vous avez fait l’année dernière et surtout, surtout, des bons ajustements à faire pour être encore meilleur l’année à venir.
Ermanno : Et moi, j’insiste sur le faire maintenant avant de préparer la saison 2025, mais pas après l’objectif, pas juste après la compétition, qu’on l’ait réussie ou qu’on l’ait foirée. La réflexion à froid, tirer des leçons à froid et pas forcément à chaud, je pense que c’est le meilleur moyen. Alors oui, forcément, il y en a qui me diront qu’on a oublié la moitié, on ne sait plus. Justement, ce que tu as toujours en mémoire de la saison 2025, ce que tu as foiré ou ce que tu as réussi, c’est souvent ce qui a été le plus marquant. Si effectivement, ton dérailleur est couiné un petit peu pendant ton Ironman, ce n’est pas ça qui a fait que tu as raté ton Ironman. C’est peut-être plutôt le fait que tu t’es mal alimenté, que tu n’as pas bu assez, que tu as au contraire trop bu, que tu as pris trop de glucose, trop de glucides. C’est peut-être ces éléments-là que tu garderas en mémoire, les maux de ventre, les problèmes intestinaux, le mal,
Ermanno : la tendinopathie du tendon d’Achille, tout ce genre de choses. C’est plus sur ces points-là et à froid, il n’y a pas de problème, on s’en souvient bien.
Charly : Oui, tout à fait. Et puis, ça permet d’être un peu plus objectif aussi à froid, d’éviter de se laisser prendre par les émotions et par les solutions, les conclusions un peu faciles qu’on peut avoir en sortie de course, effectivement.
Ermanno : Bon, ça, c’était l’étape 2. OK, c’est checké. On a fait notre petit tableau, on a regardé un petit peu, on essaye de prendre du recul, de regarder la big picture. Normalement, ça va avec le son. Vous m’entendez me reculer un petit peu dans la langue, comme ça. Donc, on regarde l’image, en gros, et puis on essaye quand même de faire un bilan sincère et honnête, pas du triathlète ou de la triathlète qu’on aimerait être, qu’on aurait voulu être et qu’on n’a pas été, mais de se regarder soi-même dans le blanc des yeux et d’être sincère. Et puis, l’étape 3, qu’est-ce que ça va être, finalement ? Ça y est, on fait la liste des compétitions qu’on veut faire en 2005 ou on a une étape intermédiaire
Charly : quand même avant ? Juste avant ça, nous, on aime bien faire un autre petit exercice pour lequel la période, finalement, de coupure ou en tout cas un peu moins intense d’octobre-novembre nous laisse le temps de faire, c’est de faire un petit bilan, enfin un petit bilan, plutôt un petit état des lieux, des moyens qu’on va avoir pour 2025. Ça va avec les objectifs, mais avant de coucher sur papier des compétitions objectives, ce qu’on aime bien faire, c’est de se dire OK, quels sont les moyens que je vais avoir sur l’année à venir, sur toute la prépa, mais aussi sur la période de compétition pour placer mes objectifs ? Et en fait, on parle de quel temps je vais avoir disponible, quels moyens financiers je vais avoir disponible, quelle énergie j’ai envie de mettre dans ce projet sportif. On n’est pas tous pros, il y a une majorité d’entre nous qui faisons ça comme un loisir, donc il y a aussi une place à décider entre guillemets qu’on va accorder au triathlon dans notre saison à venir, donc ça, il faut vraiment l’intégrer. En fait, cette petite étape, elle n’est pas très longue, mais elle permet juste d’être en accord avec soi-même et de se dire que je vais essayer. Pas très longue,
Ermanno : t’es gentil parce que c’est généralement l’étape où on implique les plus sains et des fois, on peut partir sur des discussions un peu compliquées, je ne sais pas, si tu planifies de faire l’Ironman, si tu planifies de te qualifier pour Hawaï, donc ça, déjà, ça sous-implique que tu aies fait un autre Ironman sur lequel tu vas te qualifier en admettant que ce soit dans la même saison. Donc, un Ironman en début de saison, Kona en fin de saison, il faut placer les déplacements, il faut placer l’argent, il faut placer les plus sains, les enfants, donc ce n’est peut-être pas forcément l’étape la plus rapide, je pense.
Charly : En tout cas, j’allais exactement reprendre cet exemple, il va falloir faire preuve d’objectivité et de sincérité avec soi-même là-dessus parce que ce n’est pas raisonnable de se dire dans ton exemple de vouloir faire deux Ironman et potentiellement une Calif avec 6 ou 8 heures disponibles pour l’entraînement par semaine ou avec, c’est très personnel, mais dans mon cas, ou avec un enfant en bas âge. C’est des choses sur lesquelles il faut être objectif là-dessus parce que si on se ment là, certes on peut se mentir un peu à ce moment-là et commencer à se mettre dans la prépa, il y a forcément un moment où ça va péter. Notre conseil serait plutôt soyez honnête avec vous-même, soyez sûr de ce que vous allez pouvoir faire cette saison ou pas, à la limite, soyez un peu, sous-estimez un peu, vous ne pourrez avoir que des bonnes surprises, mais l’idée c’est vraiment de se dire il faut que les objectifs que je vais décliner ensuite soient réalisables à partir de cette base-là, donc à partir de mon temps dispo, à partir de mes moyens financiers, à partir de l’envie, de l’implication, physique, mentale, personnelle que j’ai envie d’y mettre. Effectivement, comme tu le dis, Ermanno, que ça se mette dans un cadre familial, professionnel, social qui soit tout à fait jouable parce que sinon c’est retarder la catastrophe que de vouloir nous faire tenir sans l’avoir anticipé. Après,
Ermanno : il y en a chez qui ça passe, mais effectivement, est-ce que ça vaut la peine de tout faire rentrer au chausse-pied tout au long de la saison pour qu’on arrive à se qualifier pour Kona et puis on arrive à Kona complètement cramé parce que finalement, mentalement, et là, c’est plutôt l’aspect mental qui va venir jouer, la charge mentale qu’on a généré pendant toute cette saison 2025, on arrive à Kona, on est complètement lessivé et on passe complètement à côté de notre course. Alors effectivement, quand on n’est pas pro, l’objectif d’aller à Kona, c’est de se qualifier et d’y aller et de kiffer, mais kiffer quand tu es lessivé et que tu n’as pas l’énergie, je ne sais pas si ça vaut la peine. Se dire, j’irai faire ma séance de vélo le matin en ramenant le petit à l’école, alors imagine quand tu prends ton porte-vélo sur ton vélo de route, alors déjà, je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne idée sur un vélo de triathlon, ça doit être sympa, un petit vélo de contre-la-montre avec le porte-vélo derrière profilé, puis tu arrives à l’école et puis tu ne peux pas laisser le porte-vélo profilé dans la cour de l’école, tu fais ta séance, soit tu annules ta séance, soit tu fais ta séance avec ton porte-vélo. Ça rajoute un petit peu de difficulté, mais je ne suis pas certain que ce soit la meilleure chose à faire pour une prépa efficace.
Charly : Non, effectivement, encore une fois, il vaut mieux être un peu prudent là-dessus et avoir des bonnes surprises au cours de la saison que le contraire. Et juste peut-être pour être très pragmatique et donner des petits repères notamment aux gens qui soit débutent le triathlon, soit vont passer sur une distance supérieure, en termes de temps, nous, ce qu’on recommande dans nos programmes, c’est que pour un triathlon XS ou S, le plancher, on va dire, en termes de nombre de séances ou de volume horaire par semaine, pour un XS ou un S, on est plutôt sur une séance ou une séance par discipline et par semaine, donc trois séances hebdo à minima. Donc, trois minima,
Ermanno : trois heures d’entraînement par semaine, mais vraiment le minima. Exactement,
Charly : vraiment le minima. Là, on parle de quelqu’un qui veut juste terminer avec le sourire et c’est tout. Pour du M, nous, on recommande d’être plutôt aux alentours de six heures. Donc, en fait, idéalement, deux séances par semaine et par discipline. Sur du L, on recommande d’être à minima à sept, huit heures par semaine et sur du M, de l’Ironman, d’avoir au moins du 11, 12 heures dispo par semaine, notamment sur les grosses semaines de charge. Voilà, c’est très, tout ça est très personnel et ça dépend pas mal de vos objectifs, mais là, on parle vraiment du palier minimum pour terminer la course dans de bonnes conditions. Oui,
Ermanno : et puis, on pourra faire un épisode justement sur l’organisation, mais finalement, il y a des petits hacks qui font que parfois, ça passe quand même presque inaperçu pour le reste de la famille. Si on prend quelqu’un qui est en couple, qui a des enfants, s’entraîner le matin, c’est parfois difficile et ça peut, avoir un impact. En revanche, s’entraîner de bonheur le matin et revenir avec les croissants le petit-déj, déjà, ça aide à faire passer les choses. S’entraîner le midi, c’est pas mal aussi. Si on peut se permettre d’avoir une à deux heures de temps pour déjeuner le midi, finalement, ça permet d’aller se poser à la piscine, d’aller courir, d’aller faire du vélo si on a l’occasion d’avoir son vélo au bureau et puis, que ce soit presque un dollar pour le reste de la famille. Après, il y a d’autres aspects beaucoup plus logistiques qui rentrent en jeu. Est-ce qu’il y a une douche au bureau si on va courir ? Est-ce que la piscine est à 15 kilomètres ou la piscine est à 100 mètres du bureau ? Voilà, tout ça, ça reste à étudier mais justement, c’est à ce moment-là quand on commence à analyser les moyens qu’on va avoir pour la saison à venir qu’on doit se poser la question est-ce qu’on va pouvoir le faire ? Si vous avez programmé de changer d’emploi dans le courant de la saison 2025, au-delà de l’aspect chargementale, chez votre nouvel employeur, est-ce qu’il y aura une douche ? Est-ce que vous serez en 100% télétravail ? Enfin, tout ça, c’est des choses à voir et c’est maintenant qu’il faut les regarder. Ce n’est pas une fois qu’on a commencé la saison et qu’on a dit à son coach ou qu’on s’est inscrit sur OpenTree et qu’on s’est dit ok, c’est bon, j’ai 15 heures d’entraînement par semaine et qu’au final, ça baisse à 8 pour des questions logistiques.
Charly : Sur ce sujet, qui est un sujet sur lequel on a plein de conseils à vous partager, on mettra en lien, en ressource, dans la description de l’épisode, un super article sur comment est-ce qu’on peut optimiser au maximum son agenda. On a plein d’astuces, de petits trucs qui permettent de gagner quelques dizaines de minutes voire même quelques heures dans son agenda toute la semaine. Un peu à la manière de ce que tu évoquais, Ermanno, on mettra ça en description de l’épisode si vous voulez aller creuser un peu le sujet parce que les journées ou les semaines sont trop courtes.
Ermanno : Ça marche. Parce que les journées, elles ne font que 24 heures. Je n’ai pas encore trouvé d’endroit où les journées sont plus longues.
Charly : Non, malheureusement, 24 heures, ce n’est vraiment pas assez pour le triathlète.
Ermanno : Bon, étape 3, c’est bon, c’est coché. Est-ce qu’à un moment, on va enfin commencer à regarder les compétitions
Charly : qui nous intéressent ? C’est bon, on arrive dans la partie un peu ludique. On a fini de mettre les freins, de faire des bilans, de faire de l’introspection. Là, on passe sur la suite. C’est le moment un peu marrant. Quelles sont les compétitions clés sur lesquelles vous avez envie d’aller sur la saison 1 ? Il y a plusieurs questions là-dessus parce qu’en fait, quand on détermine ces compétitions, d’abord, ça doit partir un peu de l’envie que vous avez. C’est un truc grisant et qui doit faire naître chez vous l’envie déjà d’y être. D’abord, en préambule, on voit souvent que les athlètes veulent passer rapidement sur des distances supérieures d’année en année. Sachez que c’est une bonne pratique. Il faut juste qu’elle soit faite de manière progressive. Évitez de passer d’un S à un Ironman en une saison. Et si ce n’est pas votre cas, il n’y a aucun problème non plus à rester sur la même distance pour d’abord progresser, d’abord aller chercher des meilleurs chronos, être à l’aise sur une distance avant de passer à la supérieure. Vous n’êtes pas seul. Il n’y a pas que des gens qui veulent faire le tiercé S, M, L Ironman enchaîné. Il y a aussi des gens qui veulent d’abord progresser, valider des étapes avant de passer à la suite. C’est encore une fois un choix très personnel, mais en tout cas, toutes les philosophies sont bonnes là-dessus. Le premier choix à faire là-dessus, c’est de savoir quelle sera votre compétition clé ou vos compétitions clés. Ça, c’est la première question. Combien est-ce qu’on emplace dans l’année ?
Ermanno : D’ailleurs, là-dessus, c’est quoi la recommandation d’OpenTree ? Est-ce qu’on se fixe un gros objectif ? Est-ce qu’on se fixe deux gros objectifs ? Est-ce qu’on se fixe quatre, cinq objectifs avec des sous-objectifs ? C’est quoi la recommandation ? Parce que, évidemment, ce sera personnel, ça va dépendre des distances, ça va dépendre aussi de la capacité à chacun d’encaisser des distances. Il y en a qui font des Ironman quasiment tous les 15 jours. Il y en a d’autres, un dans la saison, ça suffit. Mais les recommandations pour les personnes lambda comme toi, comme moi, comme ceux, pas forcément comme ceux qu’on reçoit sur le podcast qui sont des extraterrestres.
Charly : Oui, effectivement, tu as raison. Avec tous ces éléments que tu as mis en préambule et je réinsiste, ils sont tous importants ceux que tu as évoqués. Si on devait donner des généralités, effectivement, le plus gros critère, ça va être celui de la distance préparée. Si on part des plus longues distances de l’Ironman, avoir un objectif dans l’année sur cette distance-là, c’est probablement le cas le plus court parce qu’un Ironman, au-delà de la préparation musique, c’est aussi toute une organisation qui va autour c’est tout un engagement mental au quotidien qui va pas mal vous occuper. On recommanderait déjà d’avoir un objectif distance Ironman par rond. C’est déjà, ça conviendra à la majorité des athlètes. Attention,
Ermanno : c’est pour ceux qui veulent aller sur la distance Ironman. Ce n’est pas une obligation. Ce n’est pas parce que vous faites du S qu’il faut vous mettre un objectif Ironman. On le redit, c’est propre à chacun et c’est par rapport aux distances que vous voulez réaliser.
Charly : Exactement. Ce n’est vraiment pas une grille avec des cases à cocher. Sur Ironman, majorité des cas, plutôt un objectif
Charly : les plus expérimentés pourront en placer un deuxième, notamment s’ils visent une qualif, mais c’est vraiment pour les plus expérimentés. Sur la distance L, Alpha Ironman 73, on peut plus facilement en placer deux dans la saison. Voire, pour les très expérimentés, en placer trois en surfant sur un pic de forme qui permettrait de préparer deux compètes l’une après l’autre. Deux, c’est déjà pas mal parce que deux, ça veut dire que si on veut faire des cycles entiers d’entraînement, il va falloir en avoir un plutôt en début de saison et un plutôt en fin de saison. Et encore une fois, ne sous-estimons pas l’engagement et l’implication que ça nécessite. Donc deux, c’est une bonne mesure si vous avez envie. Un, ça tient aussi très bien la route pour être sûr d’arriver avec le plus de moyens possible. Et globalement, on va plutôt être sur un, deux. Et pour les très expérimentés, on pourrait en placer un troisième. Sur la distance M, un peu plus facile, là, on peut plus facilement placer trois, quatre objectifs. Ce qu’on va juste essayer de faire, c’est qu’on va essayer de les positionner sur seulement deux, deux pics de forme. Voir trois si la saison est très longue. Mais en fait, essayer, vu qu’on n’aura pas le temps de refaire des prépas entiers à chaque fois, d’essayer de capitaliser sur un pic de forme qu’on va essayer de maintenir typiquement en ayant deux compètes dans la même, dans la foulée.
Ermanno : Et d’ailleurs, là-dessus, si on prend le cas du M, toi, tu recommanderais de faire une prépa complète pour un premier et après de faire des prépas, entre guillemets, tronqués pour les deux, trois, quatre qu’on va faire dans la saison où on peut déjà faire une prépa un petit peu allégée pour le premier et pas refaire cette prépa pour les opus suivants dans la saison ?
Charly : Tu as un peu d’avance sur le dernier point qu’on évoquera dans le podcast. Tu as raison, c’est complexe comme question. Nous, ce qu’on recommande, c’est de profiter de la prépa de la période hivernale. Là, on est fin novembre. Il nous reste le temps de mettre en place beaucoup de fondations pour arriver à ce premier et à ton M. Là, c’est de faire une prépa la plus complète possible. Et ensuite, on va le voir plutôt… Alors, ça va dépendre de combien de temps on a, plutôt d’entretenir la forme si on veut en enchaîner un rapidement. Par contre, si on a un premier qui est début mai et un autre qui est fin septembre, on va avoir le temps de refaire un beau cycle de prépa quasi complet pour arriver en forme à cette deuxième échéance. Donc, ça va un peu dépendre, on va le voir tout à l’heure, mais du temps aussi qu’on a entre les différents objectifs. Mais s’il n’y a pas beaucoup de temps, on va plutôt être sûr d’entretenir des qualités, d’essayer de pousser un peu sur des intensités proches de la compète. Si par contre, on a beaucoup de temps, alors on peut se permettre d’avoir des places de récup et après, de repartir sur une prépa plus consolidée. Effectivement,
Ermanno : j’avance un peu, mais vu que c’est le moment de l’année où on se pose la question de sa saison, ce serait dommage de se dire, et voire même pour certaines compétitions, il faut s’engager rapidement parce qu’on risque de ne plus avoir de place. Ce serait dommage de s’engager sur des épreuves coup de cœur là maintenant et puis de se rendre compte en tirant le bilan. Ah, bah tiens, j’ai un 73 en avril et puis j’en ai un autre en mai et puis j’en ai un autre en octobre. Bon, bah je fais comment avec ma prépa, sachant que ma prépa hivernale, finalement, par rapport aux moyens qui me sont alloués, je peux la commencer qu’en janvier. Donc janvier et avril, on a trois mois pour faire une prépa et puis après, on a le reste de l’année pour préparer le dernier, finalement. Et celui qui est au milieu, comme tu l’as dit, ce sera plus de l’entretien pour être sûr de pouvoir arriver en forme et de ne pas se blesser plutôt que de remettre une prépa complète.
Charly : Et juste pour finir la déclinaison par distance, sur S, ça va dépendre des profils. Pour les gens qui seront plutôt débutants, on peut imaginer avoir deux, trois objectifs clés. Par contre, pour les gens qui sont compétiteurs sur cette distance-là, là, c’est plus facile d’avoir jusqu’à, je dirais, quatre, cinq, six objectifs parce que là, on est sur des récup’ qui sont beaucoup plus courtes et sur lesquels on peut encore plus surfer sur cette logique de pic de forme. Donc sur S, ça va dépendre de votre profil. Et naturellement, une fois qu’on a dit tout ça et qu’on a décliné par distance, la plupart d’entre vous allaient faire plusieurs distances au sein de la saison. Donc on aura des conditions de préparation, souvent sur des distances inférieures qui vont nous permettre de valider un peu les progrès avant de faire votre compétitif objectif qui sera sur une autre distance. Tout ça va finalement se construire et rares sont les athlètes qui ne font qu’une seule distance dans la saison. Et puis ça, c’est aussi le dernier point à mixer avec vos objectifs. C’est-à-dire qu’on a, parmi les gens qui nous écoutent là, j’en suis sûr, des gens qui vont juste vouloir terminer un premier S et ce sera un vrai objectif sur la saison et des gens qui vont vouloir enchaîner des Half et des Ironman ou être très compétitifs sur court de distance. Et là, en fait, tout ça va se construire de manière aussi un peu personnelle.
Ermanno : Oui, et puis c’est un peu le moment effectivement où on construit le planning. Enfin, ce n’est pas un peu, c’est complètement le moment. Si on prend l’exemple d’un coureur sur marathon qui est en France, elle n’est pas très loin de Paris. Souvent, on se rendra compte si on regarde les agendas que le marathon de Paris autour du 15 avril, le semi, il est placé un mois avant. Souvent, dans le cadre d’un triathlon, ça va être pareil. Déjà, vous pouvez vous préparer sur d’autres disciplines, sur d’autres distances que uniquement du triathlon. Vous n’êtes pas obligé de faire un 73 ou deux 73 pour vous préparer un Ironman. Vous pouvez aussi très bien faire un marathon. Vous pouvez aussi très bien faire des semi-marathons. Vous pouvez aussi faire des cyclotouristes. Vous pouvez aussi faire de la nage en eau libre. Ce n’est pas un souci. Tout ça, ça se planifie. Ça rentre dans une prépa et c’est pour ça que c’est vraiment le moment où il faut poser tous vos objectifs de l’année et pas uniquement les objectifs triathlon. Si vous voulez courir le marathon de Paris, il n’y a pas de problème. Courir le marathon de Paris et faire un 73 la semaine d’après, c’est peut-être un peu chaud. Quoique, il y en a qui y arrivent très bien et puis ça permet de surfer sur le pic de forme. Mais c’est à ce moment-là, c’est maintenant qu’il faut placer tous vos objectifs de la saison et encore une fois, pas que les objectifs triathlon.
Charly : Et tu as raison, Ermanno. Dans les exemples que tu cites, il y a vraiment cette logique de priorisation. Il faut savoir là où vous allez vouloir briller cette année et il faudra accepter que les autres compétitions sont des compétitions secondaires de préparation sur lesquelles parfois même, on ne devra pas, on ne pourra pas aller courir à fond. Mais par contre, on met un dossard pour réviser un peu tout ce qu’on a bossé l’hiver. Et enfin, j’ajouterais juste là-dessus que nous, typiquement, dans tous nos programmes d’entraînement, on a trois à cinq semaines avant l’échéance, avant votre objectif principal, un triathlon de répétition, de préparation sur une distance inférieure histoire de répéter les gammes. Donc ça, si vous avez besoin d’un grand repère, nous, c’est plutôt ce qu’on recommande et ce qu’on met dans nos programmes, c’est trois à cinq semaines avant. On fait une compétition de répétition sur la distance inférieure à celle que vous allez préparer.
Ermanno : Et pendant qu’on en parle, tiens, il y avait un type d’épreuve qui était cher à mon entraîneur quand il me prenait en charge. C’était, notamment sur une prépa marathon, c’était d’aller courir un semi, mais sans montre, au feeling, à la sensation. Et le seul objectif, c’était, tu arrives au bout, tu ne te crames pas et tu y vas au feeling. Ça peut paraître super déroutant, ça l’est, mais en revanche, ça vous oblige à écouter votre corps. Alors, aller faire un 73 en prépa d’un Ironman sans montre, sans rien, pourquoi pas en fait ? Finalement, ça vous permet de répéter et puis de voir ce à quoi vous allez devoir vous attendre. De toute façon, vous avez une puce, vous avez un chrono, vous saurez à la fin combien vous avez fait, mais ça vous permet aussi de ressentir. Au lieu d’avoir les yeux rivés sur votre compteur pour vérifier vos watts pendant une ascension, juste de ressentir comment est-ce que vous êtes. Trop fort, pas assez fort et puis ça vous prépare bien pour la marche d’après. Oui,
Charly : ils coachent le compteur pour ne pas avoir leurs datas de watts ou de fréquences cardiaques en live. Par contre, le compteur les enregistre donc à la fin de l’épreuve, ils sont capables d’analyser ça mais sans en avoir été influencés pendant l’accès. Bon,
Ermanno : on a pris un peu d’avance tu le disais sur l’étape d’après parce que je voulais déjà rentrer un petit peu dans la prépa du cycle d’entraînement, savoir à quel moment on plaçait telle ou telle compétition. Bon, maintenant qu’on a pris nos deux grandes feuilles, la première où on a fait le bilan de la saison écoulée, la deuxième où on a mis tous les objectifs auxquels on aimerait bien se retrouver. Là, si on est seul, il va falloir jouer soi-même un peu l’avocat du diable, voir le coach se taper un petit peu sur la tête en se disant écoute, cumuler ces deux-là, ces trois-là, ça va être compliqué. Bon, voilà, ça y est, on y est, on a plein de ratures partout sur notre feuille, on a nos objectifs de la saison 2025. Maintenant, comment est-ce qu’on passe à l’étape ultime, pas ultime, à l’étape d’après qui va être de planifier ces cycles d’entraînement ?
Charly : Donc là, on se retrouve avec notre calendrier. Sur le calendrier, il y a les compétitions qui sont prévues comme tu l’as dit et le travail, ça va être de faire du planning ou plutôt du rétro-planning en partant des dates de nos compétitions objectives pour construire la préparation qui va venir en amont. La préparation, alors pour faire très général, elle va être composée de plusieurs phases qui vont venir finalement à rebours de la date de compétition. La première phase, celle dans laquelle nous, on est en ce moment-là, fin novembre, c’est la phase de préparation générale qu’on peut aussi appeler préparation foncière, préparation hivernale et qui va nous tenir pendant, pour être large, entre 3 et 5 mois selon vos échéances. C’est long, 5 mois, c’est long ! C’est long, mais c’est tellement utile pour placer les fondations de la saison à venir. Là, on va avoir le temps. En fait, avoir 5 mois, c’est même idéal parce qu’on va pouvoir corriger les faiblesses, travailler un spectre d’intensité, de qualité qui est hyper grand avant de pouvoir mettre au-dessus, c’est vraiment une logique de pyramide, au-dessus de ces fondations de pouvoir placer les allures un peu plus spécifiques à vos compètes.
Ermanno : Et puis, je rigolais un peu, mais c’est vrai que 5 mois, ça peut paraître long, mais si vous écoutez l’épisode maintenant, on est mi-novembre, finalement, vous rajoutez 5 mois, vous arrivez mi-mars, début avril et c’est le début de la saison de compétition en triathlon. Donc, si vous avez 5 mois pour préparer, c’est l’idéal. Oui,
Charly : alors dans ce cas-là, on n’oubliera pas la phase de prépa spécifique qui va caler avant, mais tu as raison. En fait, ça va dépendre de vos objectifs, de quand vous les placez. La préparation générale, globalement, ce qu’on va y faire, c’est qu’on va travailler comme son nom de prépa foncière l’indique, les qualités fondamentales. On va beaucoup travailler de l’endurance très basse de la zone 1, de la zone 2 et les qualités qui sont aussi les plus éloignées de ce qu’on va devoir faire en cours. Donc, on va aussi, ça peut paraître paradoxal pour certains, mais travailler beaucoup de sprint, de vitesse maximale, de résistance au lactate, des intensités très courtes mais très intenses parce que pour la plupart d’entre nous, on n’en aura pas besoin pendant les cours. Par contre, dans notre éventail de qualités de biathlètes, il faut les avoir, ces forces-là et c’est le bon moment très éloigné des compétitions pour le faire. Puis en plus, c’est kiffant.
Ermanno : Je veux dire, quand on a accès à une piste, on s’entraîne forcément la majorité du temps, il fait nuit parce qu’on rentre du boulot et quel plaisir de courir sur la piste éclairée par la lumière du stade et puis de pousser les lactates au maximum. Sympa quand même. En plus, en général, dans nos contrées, on se tape un moment de la flotte ou du brouillard ou de la neige et donc c’est génial, ça fait des choses à raconter.
Charly : Et puis ça change surtout, ça change du reste de l’année où on va plutôt être très cadré sur de la zone 2, de la zone 3, sur des intensités proches de la course. Là, au moins, on va explorer d’autres choses. C’est le moment aussi, la prépa générale où on va essayer d’être régulier sur de la PPG, donc de la préparation physique générale. On va essayer de renforcer le corps, comme je le disais, de corriger les défauts. En natation, typiquement, c’est là qu’on va beaucoup bosser la technique. Pareil, en course à pied, s’il y a des problématiques de foulée, de qualité de foulée, c’est plutôt là qu’on va essayer de les mettre en place. L’idée, c’est de se dire que pendant cette période-là, on est loin des compètes, donc on travaille la base, le foncier, et on essaye de corriger nos faiblesses, nos points les plus problématiques, les plus limitants.
Ermanno : Et pourquoi à l’échéance, enfin, loin des échéances de compétition ? Est-ce que c’est parce que modifier quelque chose dans sa cinétique de course, dans sa cinétique de nage, ça peut engendrer des déséquilibres et donc ça peut engendrer des blessures ? Et finalement, quand on est éloigné des compétitions, c’est aussi le meilleur moment pour que notre corps les encaisse ? Ou est-ce qu’il y a d’autres raisons ?
Charly : Alors, c’est une raison. Nous, dans notre méthode, l’autre raisonnement, c’est aussi que à partir du moment où on va se rapprocher beaucoup plus de la compète, le compte à rebours est lancé et on va maximiser le temps passé sur des contraintes et des intensités. proches de celles de la compétition. Donc, reprenons l’exemple du travail de foulée en course à pied. Dans une semaine qui est limitée avec un temps limité, plus on va se rapprocher de la compète, plus on va passer du temps sur des zones d’intensité proches de celles de la course. Et donc, c’est pour ça qu’on place le travail un peu plus, encore une fois, plus foncier, de fondation en amont.
Ermanno : Très clair.
Charly : Merci, coach.
Ermanno : Bon, on a fini la préparation générale, donc la PPG. Pour reprendre un terme cher à Nico du LTP, le renfaut, il en faut. Donc, c’est à ce moment-là qu’il faut en mettre. De toute façon, il en faut toute l’année, mais c’est surtout là, si vous n’en faites pas encore, qu’il faut commencer à en faire. Et après, cette préparation physique générale, cette préparation générale, on passe à l’étape 2, la sous-étape 2 de cette étape.
Charly : Qu’est-ce que ça va être ? Donc, on sort de l’hiver, on est renforcé, on a du foncier, de l’endurance, on a fait de la vitesse. Maintenant, on va commencer à penser à la compétition et on attaque la phase de préparation spécifique. La phase de préparation spécifique, idéalement, elle dure de 3 à 4 mois, entre 12 et 18 semaines, pour là, travailler des choses qui sont vraiment spécifiques à la compétition qu’on va préparer. Donc, si on était plutôt sur de l’endurance très fondamentale ou de la vitesse précédemment, là, on va passer sur des zones un peu plus intermédiaires. Donc, on va travailler de l’endurance un peu plus active. On va travailler des contraintes, des intensités beaucoup plus proches de celles de votre course et on va globalement, petit à petit, au fur et à mesure des semaines, se rapprocher des contraintes de la course. Typiquement, c’est à ce moment-là qu’on va commencer à mettre en place des séances d’enchaînement avec des allures courses à l’intérieur parce qu’on s’en rapproche, on a besoin progressivement de le travailler pour être à l’aise le jour J. Donc, c’est là qu’on va travailler ce genre de choses. La prépa spécifique, autant la prépa générale, hivernale, elle est plutôt assez commune. Nous, on a plutôt l’habitude de faire travailler nos athlètes sur deux groupes, un groupe plutôt courte distance, un groupe plutôt longue distance. Par contre, sur cette phase spécifique, là, ça va être très individualisé. C’est-à-dire que c’est pour chacun un programme qui va correspondre à son profil, à ses ambitions et à sa compétition. Et donc là, c’est vraiment vous faire venir, vous faire monter en forme le plus vite possible proche des intensités de votre compétition. OK.
Ermanno : Et puis, si on reprend l’histoire du rétro-planning dans laquelle je m’étais lancé tout à l’heure, effectivement, là, on est en mois de novembre. Donc, on a la prépa physique, la prépa générale, pardon, qui dure 3 à 5 mois, la prépa spécifique qui dure 3 à 4 mois. Si on prend les deux durées maximum, 5 plus 4, on est à 9 mois, on est pas mal pour rentrer dans la saison des 73, voire des Ironman si on fait 9 mois de préparation à partir de maintenant. Donc, décembre, on arrive au mois d’août, on commence à rentrer dans le beau de la saison des compétitions longues. Mais ça marche aussi pour les cours et effectivement, si on prend les durées plus courtes, donc prépa générale 3 mois et prépa spécifique 3 mois, on est à 6 mois, on arrive en avril, mai, là où on commence vraiment à battre à plein la saison des triathlons.
Charly : Oui, on est encore vraiment dans les temps pour réaliser pour n’importe quelle distance à peu près. Il faudrait pas beaucoup plus tarder mais j’imagine que si vous préparez un long distance, vous vous entraînez déjà actuellement. On est plutôt dans les temps.
Ermanno : Et puis, n’oubliez pas de capitaliser sur les saisons précédentes. Si vous avez déjà fait beaucoup de fonciers, beaucoup d’endurance et que cette année, vous vous dites c’est une saison qui va être un petit peu plus calme et que vous prévoyez plus des distances plus courtes, du 73, du M, voire du S, vous n’avez peut-être pas forcément besoin de passer 50, 50 mois de préparation générale à faire de l’endurance. Vous avez déjà capitalisé dessus pendant une saison. Donc là, ça va peut-être justement être l’occasion de raccourcir cette phase de prépa générale et puis de mettre l’accent sur la préparation spécifique à ces nouvelles distances ou à ces distances plus courtes, plus explosives sur lesquelles vous voulez vous aligner cette année.
Charly : Oui, exactement. Et cette phase de préparation spécifique, dernier mot là-dessus, c’est là probablement qu’il faut être le plus rigoureux sur la prépa. C’est vraiment là que va se jouer la performance de votre compétition. C’est vraiment là que, je veux dire, psychologiquement, ça nécessite aussi le plus de présence, le plus d’implication. Et c’est là qu’on va finalement vraiment se tourner vers l’objectif et s’assurer que tout soit en ordre pour le jour J. Petit mot,
Ermanno : parce qu’il faut quand même le préciser, pendant cette préparation spécifique aussi, c’est le moment, s’il vous plaît, ne l’oubliez pas, où il faut tester aussi toutes les choses que vous allez mettre en place cette année. L’alimentation, l’hydratation, la nutrition spécifique, la nutrition au-delà, en dehors des entraînements, des compétitions, donc votre hygiène de vie au quotidien, le sommeil, le changement de matos, l’acquisition d’un nouveau contre-la-montre, le nouveau casque super aéro. C’est maintenant qu’il faut se rendre compte que finalement, vous étouffez là-dessous et que vous n’avez pas encore l’habitude, plutôt que la semaine avant la compétition, vous vous dites super, j’ai mon nouveau casque et tout, et puis en fait, vous ne faites pas 50 bornes avec sur le vélo parce que vous ne supportez pas d’étouffer en dessous. Donc c’est maintenant, c’est pendant cette préparation de, enfin, pendant la phase de préparation spécifique, ça ne concerne pas que des allures spécifiques, ça concerne aussi le spécifique à la course. C’est là qu’il faut le tester.
Charly : Oui, exactement. C’est un bon rappel à faire, tu as raison. On n’ouvre pas le sachet de nouveaux gels le matin de la compétition pour les tester. C’est aussi pendant cette période-là.
Ermanno : C’est ça, c’est ça. On évite les gels, les crèmes solaires à la place des gels. Mais bon, ça c’est relatif à certaines autres anecdotes que j’ai déjà racontées il y a quelques années. Et puis, troisième sous-étape dans cette dernière étape, après la préparation générale, après la préparation spécifique, qu’est-ce qui se passe ?
Charly : On entre dans une petite phase qui s’appelle la phase d’affûtage qui dure généralement une à deux semaines, qui va nous permettre finalement de récupérer un peu, de laisser retomber la fatigue sur les derniers jours avant la compétition pour être sûr d’arriver le jour J en pleine possession de nos moyens. C’est plutôt une phase où on va réduire le volume d’entraînement, on va essayer de conserver de l’intensité pour soulager les gens le corps et faire en sorte qu’on arrive en pleine forme. Pour prendre une petite image, si vous imaginez les courbes qu’on retrouve maintenant sur plein d’applis d’entraînement où on vous présente votre niveau de fitness, donc votre niveau de forme et votre niveau de fatigue, dites-vous que l’objectif c’est de faire tomber la courbe du niveau de fatigue et de faire tomber le moins possible la courbe du niveau de forme. Et en fait, ça va se faire assez naturellement, c’est qu’on récupère beaucoup plus vite qu’on ne perd notre niveau. Donc sur la semaine ou les deux semaines de récup, c’est vraiment se dire ok, je relâche je ne fais pas non plus je ne me culpabilise pas à prendre un peu plus de repos. Les jeux sont faits, vous êtes entraînés pendant 12 à 18 semaines de manière spécifique. Là maintenant, l’idée c’est de récupérer pour être le plus fort possible le jour de la courbe.
Ermanno : Et pour celles et ceux qui ne sont jamais passés par cette phase d’affûtage, de tapering, il y a un phénomène qui est très courant. Ne vous inquiétez pas, c’est normal, c’est le moment où les petits bobos ou les impressions de petits bobos apparaissent. C’est normal, le corps décompresse, la tête, la tête décompresse. C’est là que vous allez sentir une petite douleur en mollet, vous allez avoir l’impression d’avoir une pubalgie, c’est là que vous allez avoir mal aux fesses en montant sur le vélo, c’est là que les lombaires s’attirent un peu. C’est normal, ne vous inquiétez pas, le jour de la compète, tout va bien se passer mais c’est cette phase où on relâche la pression et justement, c’est bon, c’est là où vous vous rendez compte que votre corps a travaillé et puis vous serez en forme, il n’y a pas de problème pour enchaîner sur la compétition une à deux semaines après.
Charly : On n’oublie pas l’adage, il vaut mieux arriver 10% sous-entraîné qu’1% sur-entraîné. Vraiment, ne faisons pas de… Vous avez bien mérité aussi de prendre quelques jours un peu plus légers pour arriver en forme.
Ermanno : Bon, on a fait tout ça, on arrive le jour de la compétition, en forme, on se fera un épisode spécifique sur la compétition mais qu’est-ce qui se passe après la compétition ? Que ce soit un objectif intermédiaire ou que ce soit THE objectif de la saison ?
Charly : Déjà, si tout s’est bien passé jusqu’ici, vous levez les bras, vous avez battu votre record perso, vous passez la ligne d’arrivée avec le sourire, tout le monde est content et après, on va entamer la phase de récup. Une phase de récup, encore une fois, d’une à deux semaines, ça va dépendre de la distance et de l’implication que vous y avez mis et l’idée, c’est de se dire ok, là, je fais un break mentalement, je fais un break physiquement et je récupère. Le seul mot d’ordre, c’est de laisser l’organisme récupérer. Vous l’avez mis à charge pendant plusieurs, même pendant le long mois, pendant la prépa hivernale puis printanière. Donc là, on récupère, on va se faire chouchouter, on mange un peu ce qu’on veut aussi parce qu’il faut aussi relâcher l’élastique de ce côté-là et l’idée, c’est vraiment que le corps et l’organisme reviennent le plus vite possible en forme.
Ermanno : Et quand on a une demi-heure, on retourne devenir-traité.com slash 413, on réécoute l’épisode sur la coupure parce qu’on a abordé aussi ce sujet de la coupure inter-saison, inter-objectif et puis effectivement, comme tu l’as dit, on déculpabilise. Et puis, l’étape d’après, après cette phase de récupération ou pendant cette phase de récupération, qu’est-ce qui se passe ?
Charly : On va aussi réfléchir à la suite parce que pour l’immense majorité d’entre vous, il n’y a pas eu qu’un objectif dans la saison. Là, vous venez terminer le premier, mais il y en aura probablement un deuxième voire même quelques autres dans la saison et ça rejoint la discussion qu’on avait tout à l’heure. Comment est-ce qu’on prévoit après la planification sur le reste de l’année ? Ça va dépendre de ce qu’on s’est dit tout à l’heure, du temps que vous avez entre vos deux objectifs principaux voire plus. Soit on essaye de surfer un peu sur le pic de forme. Ça, ça va plutôt concerner des athlètes soit très expérimentés soit sur du court de distance. Soit on a le temps de refaire une prépa. Idéalement, on a plusieurs mois et on a le temps de refaire une prépa spécifique complète voire même de refaire quelques bases avant parce qu’on a vraiment beaucoup de temps. Si ce n’est pas le cas, de reprendre une prépa spécifique en cours de route où on va plutôt entretenir les qualités, retravailler des choses qui vont nous servir pour notre prochaine compétition, notamment si la compétition suivante n’est pas de la même distance que le premier objectif donc ça, ça va être un peu plus personnel mais l’idée, c’est de se dire comment est-ce que soit je maintiens ma forme soit je prends le temps de refaire un cycle complet avant ma prochaine compétition.
Ermanno : Et moi, le conseil que je donne systématiquement, c’est que, OK, vous avez atteint votre première brique d’objectif de la saison mais effectivement, ne vous démobilisez pas pour autant. On fait la petite coupure ou la petite période de récupération comme on en a déjà longuement parlé et on se remet tout de suite sur la compétition pour gérer la deuxième partie de sa saison. Et d’ailleurs, cette deuxième partie de la saison, ça peut se gérer en amont, ça peut se gérer avant la première compétition. On peut déjà préparer à ce moment-là comment est-ce qu’on va gérer cette deuxième partie de la saison. Je crois que le bon vieil adage du blues du marathonien ou du blues de l’Ironman, ça vaut pour tout le monde et même en cours de saison. Vous vous êtes fixé un 73 en préparation de votre Ironman, il ne faut pas vous démobiliser après le 73 même si vous avez atteint l’objectif que vous vous étiez fixé parce que quelques semaines ou quelques mois après, il y a l’Ironman qui arrive.
Charly : Exactement. On prend le temps de savourer et de se féliciter parce qu’on sort de nombreux mois de prépa et dans tous les cas, vous avez fait une course qui vous aura à minima permis d’augmenter votre niveau de base. Même si vous ratez la course de jour J, vous serez probablement en meilleure forme que vous ne l’avez été au début de la prépa. Il y a ça à savourer. Dans tous les cas, prenez le temps, récupérez psychologiquement, physiquement. Mais par contre, après on se remet dedans et on repart au charbon pour la suite de la saison.
Ermanno : On a terminé, on a fait le tour. La saison 2025 est prête. Maintenant, il ne reste plus qu’à charbonner.
Charly : Exactement. Maintenant, vous avez toutes les clés. Le plus simple est fait. C’est qu’on a le plan. Maintenant, le reste du chemin, c’est de le mettre en œuvre.
Ermanno : On reviendra peut-être dans un épisode un peu plus tard spécifique sur justement comment est-ce qu’on remplit le plan parce que là, on a fait le plan. On sait combien de mois on va allouer à la préparation générale. On sait combien de mois on va allouer à la préparation spécifique. On sait avant tout ça quels sont les objectifs de la saison. Mais comment on remplit le plan ? Comment est-ce qu’on fait pour s’entraîner au-delà d’aller sur OpenTree.fr et puis de demander à un coach de nous prendre en charge ?
Charly : La réponse serait longue. Je te propose de faire ça dans un prochain épisode pour pas que celui-ci dure quatre heures de plus. On va se faire un live de douze heures pour élaborer toutes les possibilités. Exactement. Mais non, ce sera l’objet d’un prochain live. Et pourquoi pas avec un de nos entraîneurs qui sera encore plus à même de vous présenter ça. Mais oui, après, il y a aussi cette partie experte C’est pour ça que si vous ne l’avez pas, on a aussi ce programme d’entraînement qui permet, si vous n’avez pas cette capacité ou si vous n’avez pas cette volonté de le faire par vous-même, de pouvoir avoir votre plan servi sur un plateau. Mais effectivement, on aura l’occasion de réaborder le sujet pour ceux qui veulent être un peu plus autonomes. Ça marche.
Ermanno : Écoute Charly, merci beaucoup. On se donne rendez-vous dans quelques semaines pour un prochain guide. Et puis de toute façon, semaine prochaine pour un nouvel épisode du podcast Devenir Triathlète X OpenTree. Merci Ermanno. Bon entraînement à tous. Ciao. C’était Devenir Triathlète X OpenTree. Merci d’avoir écouté cet épisode jusqu’au bout. Nous, on a pris beaucoup de plaisir à l’enregistrer. Alors si ça vous a plu, vous pouvez nous suivre sur nos réseaux sociaux Instagram, LinkedIn et Facebook. On se rejoint maintenant sur devenir-triathlète.com. Vous allez retrouver l’ensemble des épisodes mais aussi des outils, des ressources et des conseils gratuits pour débuter, progresser ou performer en triathlon. On ajoute toutes les semaines de nouvelles ressources Si vous avez une idée d’inviter, n’hésitez pas à nous envoyer un petit message et si vous voulez être accompagné sur vos prochains objectifs sportifs, connectez-vous sur opentree.fr et on se fera un plaisir de vous aider. Alors n’hésitez pas, on se retrouve tout de suite sur devenir-triathlète.com et opentree.fr. Salut les sportifs !