#413 [GUIDE] Les clés pour réussir sa coupure

Ermanno : Salut les sportifs, c’est Ermanno et je suis très heureux de vous recevoir pour un dossier spécial du podcast Devenir triathlète x OpenTri, dossier spécial évidemment que nous allons mener, que nous allons détailler avec l’ami Charlie Salut Charlie ! Salut Ermanno, comment tu vas ? Ça va, on enregistre, on est vendredi après-midi, il fait un temps breton chez moi à Toulouse Et toi, est-ce qu’il fait un temps toulousain en Bretagne ? Eh bien plutôt, j’ai le soleil qui perce là entre les nuages, on est plutôt pas mal Bon on a inversé, on a inversé, en tout cas pour celles et ceux qui veulent voir le soleil qui perce par la fenêtre de Charlie N’oubliez pas que les podcasts sont aussi disponibles en vidéo, puis vous verrez son magnifique polo rase Comme la ville de Toulouse, n’est-ce pas ?

Charly d’OpenTri : Ouais, j’ai sorti le sweet OpenTri pour faire un peu de pub pour ceux qui viendront nous voir sur YouTube

Ermanno : Écoute, aujourd’hui on s’est dit qu’on allait parler d’un sujet qui est d’actualité Parce que finalement on arrive en fin d’année civile Qui correspond souvent à la fin de la saison des compétitions En tout cas en Europe, les triathlètes ont soit renouvelé avec leur club, soit changé de club C’est la période des réinscriptions aussi Tiens d’ailleurs, petit ping, si vous n’avez pas de licence, allez faire un tour sur OpenTri.fr On vous propose aussi de rejoindre le club Et puis se pose la question, une fois que les objectifs sont remplis pour l’année Est-ce qu’on coupe ou est-ce qu’on ne coupe pas ? Est-ce qu’on fait une coupure annuelle, Charlie ?

Charly d’OpenTri : Bah écoute, ça va être le sujet du jour dans lequel on va plonger Effectivement, comme tu l’as dit C’est le moment de se poser la question Puisqu’on a tous, a priori, terminé notre saison Je crois qu’il y a encore quelques chanceux A l’heure où on enregistre cet épisode Qui vont avoir la chance de plonger du côté d’Hawaï Pour une certaine dernière grosse compétition de la saison Tu sais laquelle ? Je ne vois pas L’Ironman d’Hawaï, non ? Non, je… On mise une pièce sur nos français Mais le truc c’est que voilà On est arrivé à la fin de la saison Et la question se pose pour tout le monde Avant d’embrayer sur la saison 2025 Et sur la planification de celle-ci Qu’est-ce que je fais entre deux saisons ? Normalement, j’arrive à cette période de l’année Je suis un peu fatigué J’ai senti que j’ai eu de l’implication à l’entraînement Ces derniers mois Qu’est-ce que je fais ? Est-ce que je coupe ? Combien de temps ? Qu’est-ce que je fais pendant cette coupure ? Est-ce que c’est total ? Est-ce que j’allège seulement mon planning ? Tout ça, c’est des vraies questions à se poser Parce que… Voilà On va voir ce qu’on va faire On va reprendre la métaphore Mais la saison 2025, c’est une pyramide Et les fondations, c’est déjà de la rattaquer Dans des bonnes conditions Suffisamment frais physiquement Suffisamment frais mentalement Et avant même de poser les tâches d’après Qui sera celui de la planification de ma saison Il est bon de prendre le temps de souffler Et de pouvoir un peu faire le bilan De ce qui s’est passé cette année

Ermanno : Bon, donc, vous l’aurez compris Chers auditrices, chers auditeurs On va parler de la saison 2025 De l’éventuelle coupure annuelle ou pas Là, on arrive effectivement en fin d’année civile Donc en fin de saison 2024 En tout cas pour ceux qui sont du côté de l’Occident Toi, dans ta pratique Qu’est-ce que tu fais ? Qu’est-ce que tu observes ? Est-ce que tu coupes ? Est-ce que tu coupes pas ? Est-ce que tu coupes longtemps ? Est-ce que tu coupes pas longtemps ? Est-ce que tu fais une grosse coupure ? Est-ce que tu fais plein de petites coupures ? Comment tu fais ? Parce que c’est vrai qu’on a eu pas mal d’invités sur le podcast Certains, même chez les pros Qui sont des adeptes de faire une grosse saison De faire une grosse saison Bien chargé En mode no pain, no gain Et puis après qu’ils coupent Pendant une, deux, trois, quatre semaines On en a eu d’autres C’est six jours sur sept d’entraînement Et le septième, c’est pas tout à fait de la pause C’est quand même un petit peu de mobilisation Un petit peu de PPG, des choses comme ça Et la coupure, il n’y en a pas vraiment Toi, t’es adepte de quoi ?

Charly d’OpenTri : Moi, ce que j’aime bien C’est prendre au moins deux semaines Vraiment à l’envie À la fin de la saison À l’envie Ça veut dire que je peux Soit ne rien faire du tout Et sans avoir de complexe par rapport à ça Parce que je sais que c’est nécessaire Pour reprendre sereinement la saison suivante Et c’est parfois en faire un peu tous les jours Juste parce que l’envie d’aller faire un footing Ou d’aller faire une petite séance de nat Se faire sentir Et en fait, je trouve que dans cette Composante de la coupure Moi, ce qui me fait du bien Et c’est peut-être très personnel C’est l’aspect psychologique des choses Parce qu’en fait, la coupure, elle est là Alors certes, pour diminuer La charge d’entraînement Et pouvoir récupérer physiquement Mais moi, je trouve qu’elle a aussi Beaucoup de bienfaits du côté mental Où en fait, tu vas à la fois apprécier Ce que tu as fait Et analyser ce que tu as fait La saison passée Mais tu vas aussi lâcher l’agenda Ne plus avoir à être obligé De caler des sessions entre midi et deux Ou le soir, ou le matin tôt Et là, tu peux faire ce que tu veux Pendant deux semaines Et puis après, généralement En fait, ça s’étend un peu Parce que la troisième et la quatrième semaine C’est aussi un peu À l’envis, c’est un peu plus régulier Mais ça reste moins soutenu Que le reste de l’année

Ermanno : Oui, parce que c’est vrai qu’on s’adresse quand même À des triathlètes, à des pratiquants Amateurs, on ne parle pas forcément À des pros, même s’il y en a qui nous écoutent Et t’as, coucou, on vous salue Mais c’est vrai qu’en tant que triathlète amateur En tant que parent, en tant qu’employé En tant qu’éventuellement entrepreneur Ou autre, on a des vies déjà bien chargées Donc se rajouter une pression Avec un plan d’entraînement Avec, il faut caler tout ça Entre la course à pied, la natation, la PPG Le vélo, la préparation mentale La méditation, tous ces petits gains Marginaux qui permettent de faire Gagner quelque chose, mais que finalement Nous prennent quand même beaucoup de temps C’est vrai que la coupure, elle est là aussi pour

Charly d’OpenTri : Chill, quoi. Toi, après un défi Comme celui que t’as réalisé En traversant la France en courant et en nageant Quel genre de coupure t’avais pris après ça ?

Ermanno : Moi, ça fait un an et demi que je suis en coupure

Charly d’OpenTri : C’est à la hauteur de l’exploit Que t’as fait avant, donc

Ermanno : Non, écoute, j’avais prévu En fait, et c’est un sujet Qu’on pourrait aborder, mais moi La coupure, je ne l’avais pas prévue nette C’est-à-dire, j’avais prévu qu’une fois que j’avais Atteint l’objectif de mon défi Qui était d’arriver à la frontière franco-italienne Je continuerais à courir Encore un peu pour décroître Le niveau d’activité. Bon, en réalité Il y a certaines obligations qui se sont rappelées A moi et j’ai vraiment fait une coupure nette Du jour au lendemain, je suis passé en gros Le dernier jour, j’ai couru 60 bornes Je crois, à zéro Pendant trois semaines Et zéro course à pied Zéro PPG, zéro rien C’est peut-être pas forcément la meilleure des solutions Mais on pourra en parler notamment dans l’épisode d’aujourd’hui Et puis après, j’ai fait une petite reprise Tranquille et là, c’est vrai que Depuis quelque temps, je ne fais pas grand-chose Donc je ne pense pas que je sois vraiment Le portrait type de nos auditeurs en ce moment En tout cas, notamment pour ce qui est de poser Un moment dans la saison Et d’ailleurs, en termes de pause Est-ce qu’on fait une pause active ? Est-ce qu’on fait une pause inactive ? Est-ce qu’on fait une pause Qui soit Active, mais sur d’autres activités Que celle du triathlon, c’est-à-dire, je ne sais pas Pendant ces 15 jours, 3 semaines, 1 mois On s’octroie le droit d’aller faire du tennis Du paddle, du surf Plutôt que de courir, nager, rouler Et faire de la PPG

Charly d’OpenTri : Alors, sur les différentes questions Est-ce que c’est actif ou est-ce que c’est passif ? Bon, on va casser un mythe tout de suite 99% d’entre nous sommes des triathlètes amateurs Les deux semaines Ou les trois semaines qu’on va prendre de coupure Elles ne vont pas changer radicalement La phase de notre progression Donc, que ce soit actif ou passif C’est un peu au choix de chacun Ce qui est sûr, c’est que s’il y a une période Passive Sur laquelle on n’a pas du tout D’activité physique Il vaut mieux que ce soit au début de la coupure Et qu’ensuite, on reprenne progressivement A l’envie Même s’il s’agit juste de remettre quelques footings Ou quelques sorties très faciles Il vaut mieux que ça se fasse dans cet ordre-là D’abord passif, puis actif Après, moi j’aime bien dire Que c’est vraiment Envie et que dans cette coupure-là C’est naturellement le moment S’il y a d’autres choses qui vous donnent envie D’aller le faire On peut imaginer C’est très classique, mais aller sur des variantes Très proches du triathlon Je ne sais pas, moi je vais faire un peu de VTT Un peu de gravel Je vais courir plutôt Sur des parcours type trial Ça, c’est des choses qui finalement Sont des pratiques Très annexes au triathlon Et qui peuvent juste permettre de changer Un peu les idées Après, ça peut être aussi des choses Qu’on fait toute l’année On peut aller chercher un peu plus loin Tu disais, tu prenais l’exemple Est-ce qu’on peut aller faire du tennis Ou un foot avec ses potes ? Faisons-le, ouais, clairement C’est le moment de l’année où C’est peut-être le moins risqué Et où il est préférable de le faire Après Il y a aussi toute la phase De régénération dans cette coupure-là On se l’est dit Elle cherche à régénérer le corps Et l’esprit Et pour ça, il ne faut pas hésiter À aller vers des trucs Dont on a déjà discuté dans le podcast Mais qui sont très bénéfiques Typiquement du yoga, du stretching Voir de la méditation Des choses qui permettent vraiment De déconnecter et d’être sûr Que la coupure remplit son rôle numéro un C’est-à-dire nous permettre de récupérer

Ermanno : C’est vrai qu’on en parlait Lors d’un dernier épisode que j’ai enregistré Je vous laisserai le découvrir Mais avec un invité C’est bien d’avoir un invité Implanté dans l’équipe de France De paratriathlon Qui parlait de fameux gains marginaux Qu’on pouvait aller chercher en faisant Certaines petites actions Et comme je lui disais, c’est sympa cette stratégie-là Mais les gains marginaux, à force d’en rajouter Des gains marginaux La musculation, la PPG La méditation, le yoga Entretenir son vélo, entretenir sa monture Finalement C’est presque plus des simples gains marginaux C’est beaucoup de choses En plus qu’on va faire En plus de l’entraînement En plus de l’entraînement Basique, entre guillemets Justement, ce moment de coupure Ce moment de pause Comme tu l’as dit, à l’envie C’est peut-être le moment de faire ce qu’on a envie De plus être stick to the plan De plus avoir un plan d’entraînement Que ce soit celui qu’on s’est fixé soi Que notre entraîneur nous a fixé Et puis de se dire, j’ai deux heures à faire Je vais faire mes deux heures Non, t’as envie d’aller faire une demi-heure, trois quarts d’heure Une heure, deux heures, trois heures Peut-être pas non plus faire l’arrêt sur Cross France Juste en récup Mais voilà, c’est le moment Comme tu dis, à l’envie D’y aller doucement, de faire ce qu’on a envie Et de plus être dicté par un plan d’entraînement Qu’on va s’astreindre Pendant toute la saison Et puis, peut-être petite Alerte Ce moment de la pause Que l’on choisit à la fin de la saison C’est peut-être le meilleur moyen aussi D’éviter la pause subie à cause d’une blessure Que ce soit physique Ou mentale Parce qu’on n’a plus la force, on n’a plus l’envie, on n’arrive plus Ou parce que le corps déconnecte à un moment Ouais

Charly d’OpenTri : Et c’est aussi pour ça que c’est important De le faire à la fin de la saison Pour être sûr d’avoir cette soupape de décompression Tous les ans C’est aussi important de rester un peu ouvert Et de pouvoir le faire au besoin Pendant l’année On parle souvent de la coupure de fin de saison Celle-là est très classique Mais effectivement, il y a aussi la possibilité D’avoir des moments de coupure Principalement On les trouve après les gros objectifs De la saison Si vous avez deux objectifs Un au printemps Et un à la rentrée Il n’est pas déconnant de faire une mini coupure Après votre objectif du printemps Parce que ça va permettre Encore une fois de relâcher un peu la pression De récupérer après une première phase de prépa Qui aura été, c’est certain, intense Donc il ne faut pas hésiter Ce principe de coupure Il est très souvent visualisé Autour de la fin de saison Mais finalement ça peut être Utilisé aussi à l’intérieur De la saison Après

Charly d’OpenTri : Ouais, principalement après un gros objectif Ou en cas de force majeure Si vraiment vous sentez que vous êtes au bout Comme tu le dis Armano Il vaut mieux s’arrêter avant de craquer Donc ça peut être une petite coupure Parfois de quelques jours Au besoin de quelques semaines Au milieu de la saison pour éviter le pire Bon, ça c’est une parenthèse Normalement on n’en arrive pas là

Ermanno : Autre petite parenthèse Les triathlètes détiennent le record Du nombre de couples Qui ne tiennent pas La coupure ça peut aussi être l’occasion De rendre à nos proches Ce que l’on prend toute l’année C’est-à-dire du temps pour soi Pendant cette coupure C’est peut-être le moment D’aller passer un peu de temps Avec son épouse, avec son mari Avec ses enfants Et de ne pas se prendre la tête Justement Pensez-y, la coupure c’est pas que pour vous C’est aussi pour vos proches

Charly d’OpenTri : Ouais, tout à fait Peut-être une question qui vient souvent avec ça C’est aussi Combien de temps ça dure la coupure ? Parce que là on a évoqué Quelques intervalles de temps De l’ordre de quelques semaines Ça c’est un truc assez intéressant à noter C’est qu’avant On avait souvent tendance A préconiser des coupures assez longues Donc assez longues C’est de l’ordre de plusieurs semaines Voir pour certains athlètes Dans les années 90-2000 Voir de plusieurs mois Entre deux saisons Pour être capable de se donner très intensément Pendant les mois d’entraînement et de compète Et vraiment couper totalement Aujourd’hui c’est plus tout à fait vrai Aujourd’hui la philosophie générale Va plutôt vers des coupures Qui sont un peu moins longues De l’ordre de Allez, en parlant de coupures de fin de saison On va dire entre 10 jours et un mois Et d’ailleurs Petite parenthèse C’est pas forcément lié et proportionnel Au niveau des athlètes Puisqu’on a des athlètes qu’on a reçus ici Des athlètes élites Pros Qui nous disent que la coupure est totale Pendant trois semaines Ils font rien Parce qu’ils ont eu des saisons hyper exigeantes Donc aujourd’hui on va plutôt vers ça Dire On va quand même essayer de garder Une certaine régularité dans l’année C’est pas mal vrai Notamment chez les athlètes norvégiens En triathlon Où en fait on veut maintenir presque Un pic de forme Toute l’année constamment C’est vrai aussi avec une anecdote Qu’on ressort souvent sur Michael Phelps Michael Phelps La légende dit qu’entre Les Jeux Olympiques de 2004 Et ceux de 2008 Il a pris que 5 jours de coupure 5 jours de coupure en 4 ans Ça veut pas dire qu’il s’est donné Tous les jours à l’entraînement Mais ça veut dire qu’il y a cette logique De toujours conserver son niveau Et toujours avoir des stimulations Pour que finalement la progression Soit presque continue

Ermanno : Bon après Phelps c’était le meilleur nageur du monde Mais quand il a arrêté Psychologiquement Il était quand même Pas au top de sa forme Donc ça peut peut-être pencher Justement vers le Prenez du temps pour vous aussi Parce que que vous soyez sportif professionnel Ou amateur dévoué à votre sport Au bout d’un moment Faire du sport ça vous détend Mais c’est plus tellement prendre du temps pour vous aussi N’oubliez pas

Charly d’OpenTri : Et t’as raison là-dessus Ça souligne le fait que physiquement la théorie va plutôt vers Réduire les coupures Et garder une certaine continuité Mentalement il est clair que la coupure Est toujours Aussi nécessaire Et que ça il faut qu’elle dure pour nous Athlètes amateurs aussi longtemps que nécessaire Et que a priori Je serais heureux d’avoir un Michael Phelps Dans nos auditeurs Si c’est le cas qui se signale Mais voilà c’est des cas quand même très extrêmes Et qui s’appliquent à des Athlètes hors du commun

Ermanno : Je suis à Toulouse j’essaye d’avoir Léon Marchand mais c’est pas gagné vois on parlait de Phelps C’est vrai que souvent la natation c’est le sport Où on dit dès que t’arrêtes de nager Je sais plus quel pro en parlait Quel athlète de très haut niveau En parlait pendant les JO Mais ils te disent des fois ne serait-ce que deux jours Tu perds une certaine aisance Un certain contact Avec le milieu de l’eau Bon ça c’est surtout vrai pour les nageurs Qui ressentent énormément ça Donc là on parle de coupure Pas de plusieurs heures mais de plusieurs jours Voire de plusieurs semaines Comment est-ce qu’on s’assure qu’on ne régresse pas Justement parce que c’est souvent contre-productif On se dit ouais mais si j’arrête 15 jours De nager, de courir, de faire du vélo Quand je vais reprendre déjà ça va être dur Et puis en plus je vais avoir régressé Donc comment on fait pour s’assurer qu’on ne régresse pas

Charly d’OpenTri : Déjà on peut mettre un peu les choses en perspective Si on s’entraîne 11 mois dans l’année et qu’on coupe Un mois Le ratio entre le temps de développement De nos compétences, de nos capacités Techniques, physiologiques Il reste bien plus favorable Et c’est pas un mois de coupure Qui va planter notre régression Faut vraiment le voir comme Reculer pour mieux sauter C’est-à-dire que je me repose un peu Et je sais que quand je vais reprendre Déjà Peut-être que j’aurais un petit peu régressé Pendant cette période de récupération Par contre je serai à un niveau Quand je vais reprendre Qui sera bien meilleur que mon niveau initial Il y a un an Donc c’est une logique de progression sur plusieurs années C’est de toute façon vrai En triathlon On sait qu’on a un sport à maturation lente Et qu’on ne va pas passer D’un niveau D’un niveau D’un niveau A l’autre En quelques semaines Donc il faut plutôt Déjà avoir cette vision là Oui on va un peu régresser Se désadapter pendant quelques semaines Mais c’est pour mieux repartir Et c’est indispensable Après il y a des choses quand même Qu’on peut mettre en place Pour éviter de perdre trop D’abord c’est le choix entre Coupure totale Ou coupure active On peut avoir le choix de garder Un petit peu de footing Un petit peu de stimulation dans l’eau Un petit peu de stimulation à vélo

Charly d’OpenTri : Et après C’est aussi Moi j’aime bien dire que C’est aussi le moment de travailler d’autres compétences On n’a pas le temps de travailler le reste de l’année Tu le disais tout à l’heure Le yoga, la méditation La souplesse Tout ça c’est des choses qui sont dures à intégrer Quand on est en plein la tête Dans son agenda d’entraînement Par contre là c’est le moment où on le fait Et en fait, certes ça ne va pas nous faire Travailler des qualités physiques Directement liées à ce qu’on a là L’habitude de faire Par contre des qualités de souplesse Des qualités de On va dire d’apaisement mental C’est des trucs qui vont être hyper utiles Pour le reste de la saison Alors peut-être qu’on va se désadapter un peu Sur le point de vue physique Et on va probablement aller creuser aussi D’autres compétences qui vont nous servir Pour le reste de la saison

Ermanno : Pour illustrer peut-être deux exemples Justement sur le fait qu’on ne se désadapte pas On ne se désentraîne pas tant que ça Déjà prenez un entraînement polarisé Allez On va prendre un 4-1 Un schéma 4-1 Quatre semaines de charge, une semaine de décharge Pendant la semaine de décharge Vous ne régressez pas, vous ne déprogressez pas Non, vous faites récupérer votre corps Vous faites une sorte de petite pause active Et puis en semaine 6 On reprend un schéma 4-1 Et on recharge, et puis après on redécharge Premier exemple Deuxième exemple, qu’est-ce qu’on a vu pendant le Covid Avec tous ces pays Qui étaient confinés Ou d’autres qui n’étaient pas forcément confinés Mais on ne pouvait plus pratiquer comme avant En fait, les sportifs qui sont amateurs Ils ont fait des pauses obligatoires Ils ont fait des pauses forcées Et qu’est-ce qu’on a vu quand on a repris Après l’entraînement et les compétitions C’est que le niveau a augmenté Donc finalement, on ne régresse pas tant que ça Et puis des fois la pause, elle est vraiment nécessaire

Charly d’OpenTri : Ouais, c’est vrai On surestime toujours Les désadaptations qu’on va avoir Et la régression que ça peut avoir Et on a en même temps Souvent un peu de mal à percevoir Ce que ça peut nous apporter Comme bienfait Et moi je pense notamment d’un point de vue psychologique La plupart d’entre nous On cherche à caler nos séances Dans un agenda un peu au chausse-pied Là c’est le moment de souffler Il ne faut pas hésiter à le prendre autant que nécessaire

Ermanno : J’en parlais un petit peu tout à l’heure Quand tu m’as posé la question sur le défi Agrippa Moi j’avais prévu de faire une pause progressive Donc de moins m’entraîner Avant de couper l’entraînement Pendant quelques jours Voir quelques semaines Ça c’est sur la partie De s’arrêter Donc il y a deux stratégies Soit on s’arrête brutalement une fois qu’on a atteint son objectif Même si on ne conseille pas trop Surtout si c’est des courses longues type Ironman On conseille quand même d’aller récupérer Le lendemain, le surlendemain Mais c’est une solution Et puis sinon il y a continuer à s’entraîner Oui à s’engraisser aussi De manière décroissante et puis après couper Mais après la reprise, comment on la gère cette reprise ? Est-ce qu’on reprend sur les bases De ce qu’on faisait il y a une semaine, 15 jours, 3 semaines

Charly d’OpenTri : Avant d’arrêter ou est-ce qu’on fait une reprise douce ? Alors on va plutôt opter pour une reprise douce Le premier conseil C’est qu’après une période de coupure On reprend progressivement Avec de l’intensité faible C’est pas pour rien que typiquement Dans l’hémisphère nord Là on va arriver A une coupure qui aura lieu Probablement mi-octobre Sur le mois de novembre C’est pas pour rien qu’après les cycles de travail qu’on va remettre en place C’est plutôt du foncier C’est plutôt De la zone 1 C’est plutôt de la technique Parce que c’est le moment pour reprendre Gentiment avec de la faible intensité Après Il va falloir aussi Commencer à se réadapter Et puis à remettre un peu d’effort En pensant déjà à ce qui va se passer L’année suivante Ça on en a pas parlé et ce sera l’occasion D’un autre épisode de podcast Probablement mais la planification De la saison, il faut aussi qu’elle se fasse suffisamment tôt Et on va commencer A réfléchir à comment Est-ce que 6 ou 8 mois avant mon objectif Je peux mettre en place Des choses qui vont me servir pour l’année à venir Après Il ne faut pas hésiter aussi Sur cette période de reprise Vraiment à adapter La durée Le contenu des séances Selon les sensations Sur les 2-3 premières semaines de reprise Il faut que ça revienne Et il faut que ça revienne logiquement Il ne faut pas qu’on force, il ne faut pas qu’on aille frôler la blessure Il ne faut pas qu’on aille tout de suite se mettre mal Là il faut que ça revienne logiquement Là il faut vraiment faire attention On peut un peu oublier les allures On peut un peu oublier les watts Là on va plutôt aller regarder ce qui se passe Du côté du ressenti interne Notamment On peut utiliser le système assez simple De RPE On score sur 10 le niveau de difficulté De ces séances Et globalement il ne doit pas y avoir beaucoup de séances Très difficiles en phase de reprise Idem, s’il y a un autre Indicateur à suivre, ça peut être celui De la fréquence cardiaque Fréquence cardiaque, c’est un peu comme la fréquence cardiaque Au moins C’est un indicateur assez fiable de l’effort qu’on est en train de fournir Normalement On fait plutôt des séances longues Et d’endurance Surveiller le cardio, ça a tout son sens dans cette période là Pour être sûr qu’on reprend progressivement Et qu’on ne va pas chercher des intensités Trop élevées Après, je dis ça Il ne faudra aussi pas oublier Après cette période de reprise progressive On va aussi remettre de l’intensité Nous on aime bien mettre de l’intensité Plutôt très très élevée Quand on a passé cette période de reprise Et cet hiver, il ne faudra pas s’étonner Si en plus des séances d’endurance Et de technique, on a beaucoup de séances De vitesse Parce que c’est des compétences Qui sont assez éloignées des compétences Dont on a besoin en course Je parle là de sprint à vélo Ou de 100-200 mètres en course à pied Et là Après, ça, ça va arriver Cet hiver parce que ça fait partie des fondations A poser Dès le mois de décembre Dans notre exemple de coupure En octobre-novembre

Ermanno : C’est bien, tu parles de décembre N’hésitez pas à regarder aussi le calendrier Parce que c’est vrai que de se dire Je vais couper finalement En décembre Et puis qu’en décembre, il y a Noël Il y a le jour de l’an, etc Si vous avez la mauvaise habitude Et je dis bien mauvaise habitude De vous dire je fais du sport Pour pouvoir manger comme un cochon Et parce que ça m’aide à maigrir Couper au moment de Noël et jour de l’an C’est peut-être pas la meilleure solution Si vous voulez vous sentir apaisé D’un point de vue psychologique Regardez ça aussi Regardez aussi l’aspect logistique Vous venez d’arriver à un nouvel endroit Vous venez de changer de club Vous vous inscrivez dans un nouveau club Et puis la coupure va intervenir en novembre ou en décembre Mais en novembre ou en décembre On a déjà commencé les entraînements de club Parlez-en avec vos coéquipiers Ou avec votre coach de club En disant J’ai prévu de faire Ma coupure à tel moment Parce que c’est le moment Où j’aurai atteint mes objectifs de l’année Donc prévenez-le Que c’est normal si vous n’êtes pas pendant 2-3 semaines A l’entraînement Parce que vous voulez juste pratiquer à l’envie Faire une coupure Et aller nager de temps en temps Mais si vous allez au club De natation Aux séances de natation ou aux séances d’athlétisme Avec le club alors que vous êtes en coupure Finalement vous n’allez pas faire à l’envie Vous allez suivre le programme Vous allez continuer à vous tirer la bourre Tous fait avec les copains Et donc finalement la coupure Elle ne sera pas vraiment une coupure Donc n’oubliez pas ces points là aussi

Charly d’OpenTri : Exactement Est-ce qu’il y a des points Qu’on n’a pas évoqué Armano Qui te semblaient importants

Ermanno : Non mais dans ces points là C’est vrai que quand on parle de coupure Mon entraîneur il disait toujours C’est aussi le moment De vous faire plaisir au niveau de la bouffe Quand on est un triathlète Le triathlon c’est une hygiène de vie C’est un état d’esprit C’est une façon de vivre Triathlète Il y en a un petit peu trop parfois Qui partent sur Je ne dirais pas des dérives Mais qui font très attention à leur alimentation Voire même un peu trop La coupure c’est aussi le moment Où tu as envie de manger une glace Tu as envie de manger un cornet de frites Va manger un cornet de frites Mais ne te prends pas la tête Donc aussi il faut avoir cet état d’esprit Et il faut avoir cette préparation Entre guillemets mentale Si on est un petit peu trop attentif A son hygiène de vie Pendant la coupure Lâchez-vous la grappe Faites-vous plaisir Que ce soit sur l’aspect sportif Mais aussi sur l’aspect nutritionnel Exactement

Charly d’OpenTri : Et pour remercier les auditeurs Qui sont venus jusqu’ici Sachez qu’après ce sujet de coupure Le sujet qui vient après C’est de planifier la saison à venir Une fois qu’on a bien récupéré On a les idées claires pour prévoir 2025 On vous mettra en lien dans la description On anime une conférence en live Normalement la semaine prochaine A l’heure où sort ce podcast Sur comment est-ce qu’on planifie Et comment on planifie Et comment on structure sa saison 2025 N’hésitez pas Si ce contenu vous a plu De prendre le relais Avec la thématique suivante Qui est celui de préparer sa saison à venir

Ermanno : Et puis n’hésitez pas Vu qu’on est entre nous On peut se dire aussi les choses simplement Si l’épisode vous a plu Si vous aimez ce type de dossier Ce type d’échange avec Charlie Déjà vous pouvez nous retrouver sur Youtube Comme ça vous pourrez voir nos petites tronches Et puis venir poser tous vos commentaires Que ce soit sur Youtube Que ce soit sur les différentes plateformes de podcast Voire même nous envoyer un message Un petit message sur les réseaux sociaux Facebook, Instagram, LinkedIn Twitter fera qu’on le mette un jour Mais voilà Pour nous dire ce que vous avez pensé De ce type d’échange, ce type d’épisode Et puis si vous avez des questions complémentaires Venez nous les poser, on se fera un plaisir d’y répondre

Charly d’OpenTri : Exactement, n’hésitez pas Ce podcast et ses nouveaux formats Ils se nourrissent aussi de vos retours et de vos suggestions Donc on les attend nombreuses

Ermanno : Super, écoute, on a fait un petit épisode Mais voilà un petit épisode dossier Avec un sujet qui je pense fait partie de la vie De tous les gens, de tous les gens De tous les triathlètes et pas que On peut en rester là mon cher Charlie

Charly d’OpenTri : Très bien, à la semaine prochaine

Ermanno : A la semaine prochaine, ciao C’était Devenir Triathlète X OpenTri Merci d’avoir écouté cet épisode jusqu’au bout Nous on a pris beaucoup de plaisir A l’enregistrer Alors si ça vous a plu, vous pouvez nous suivre sur nos réseaux sociaux Instagram, LinkedIn et Facebook On se rejoint maintenant sur DevenirTriathlète.com Vous allez retrouver l’ensemble des épisodes Mais aussi des outils, des ressources Et des conseils gratuits Pour débuter, progresser ou performer En triathlon On ajoute toutes les semaines de nouvelles ressources Si vous avez une idée d’inviter N’hésitez pas à nous envoyer un petit message Et si vous voulez être accompagné Sur vos prochains objectifs sportifs Connectez-vous sur OpenTri.fr Et on se fera un plaisir de vous aider Alors n’hésitez pas On se retrouve tout de suite sur DevenirTriathlète.com et OpenTri.fr Salut les sportifs