#402 des WTCS à l’Embrunman, viser sans cesse les sommets avec Simon Viain

🎙️Dans cet épisode, on reçoit Simon Viain, longtemps membre de l’équipe de France, désormais athlète de premier plan sur Longue Distance.

💬On y parle de ses débuts en triathlon, la réalité pour performer au plus haut niveau depuis 10 ans et de sa transition vers la Longue Distance.

🚀Un échange fascinant avec un athlète qui a les pieds sur terre et la tête tournée vers les sommets.

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Ermanno : Salut les sportifs, c’est Ermanno et je suis très heureux de vous recevoir pour un nouvel épisode du podcast Devenir Triathlète x OpenTri. D’ailleurs, en parlant d’OpenTri, je manque à tous mes devoirs, mais je vais présenter d’abord mon co-animateur du jour. Salut Charly !

Charly : Salut Ermanno ! Salut Simon !

Ermanno : Et puis, effectivement, tu m’as spoilé, merci ! Et puis, je suis super content de recevoir Simon Viens qui va nous parler un petit peu de lui, de sa carrière, de comment ça se passe au plus haut niveau. Salut Simon ! Salut à tous ! Simon, écoute, la première question du podcast est très simple. Je te propose de te présenter. Donc, dis-nous tout. Qui est Simon Viens ? Quel âge as-tu ? Que fais-tu dans la vie ? Et puis, quelles sont tes dernières réalisations triathlétiques, pour ainsi dire ?

Simon VIAIN : Donc, moi, c’est Simon Viens. J’ai 30 ans. Ça fait très longtemps que je fais du triathlon maintenant. Ça fait depuis mes 13 ans. Je suis triathlète professionnel depuis 2017-2018 à peu près. La date à laquelle j’ai mis de côté mes études. Pour me consacrer au sport. Voilà. Pour l’actualité récente, j’ai participé à l’Ironman d’Autriche il y a deux semaines maintenant. Ça ne s’est pas très bien passé. Je n’ai pas fini la course. Puis voilà. Sinon, avant ça, j’avais fait le 70.3 d’Aix-en-Provence et le triathlon de Cannes qui étaient des bonnes courses. J’avais gagné la première et fait deuxième à Aix-en-Provence. Donc, voilà. Un bon début de saison. Même si la dernière course, c’est pas très bien. Ça ne s’est pas passé comme je l’espérais.

Charly : Et probablement pour les gens qui te connaissent depuis quelques années, ça s’est probablement fait par ton passage en équipe de France. Puisque tu as été à très haut niveau sur courte distance avant ce passage sur longue distance. Ouais.

Simon VIAIN : Ouais, ouais. Ça ne fait pas très longtemps que je fais du longue distance. C’est la troisième saison là seulement. Et avant ça, effectivement, j’ai passé pas mal d’années en équipe de France. Junior, Espoir, puis Elite. Ouais. Ouais. Donc, j’ai passé cinq années, je crois, sur le circuit WTS. Donc, voilà. J’ai été longtemps sur le circuit du cours et le plus proche que j’ai pu de ce qui se fait de mieux à ce niveau-là.

Ermanno : Ouais. Avec quelques belles médailles, quelques beaux podiums. On va y revenir. Peut-être déjà pour commencer, continuer sur ta présentation. Tu nous dis que tu as commencé le triathlon vers… Vers 13 ans. Comment est-ce que tu es venu au triathlon ? Et pourquoi avoir commencé, entre guillemets, si tard ? Il y a pas mal de triathlètes, notamment des élites, qui commencent au plus jeune âge.

Simon VIAIN : Ouais. Après, moi, finalement, quand j’ai commencé le tri, c’était en 2006, début 2007. Le sport, je pense, n’était quand même pas là où il en est aujourd’hui.

Simon VIAIN : La Fédération Française de Triathlon, je me rappelle, venait de passer les 20 000 licenciés. Je ne sais pas à combien ça en est maintenant. Plus du double, je pense. Je crois qu’on n’est pas loin des 70. Ouais, voilà. C’est ça, largement. Donc, voilà. Je pense que j’ai commencé ce sport au moment où il était vraiment en train d’exploser, en fait. Donc, j’ai commencé, moi, à Valence, dans un club qui était déjà bien structuré, avec une école de tri qui était très organisée, etc. Mais, voilà, je pense que le sport était quand même en train de se développer encore. Et finalement, avant ça, moi, je ne connaissais pas le triathlon, tout simplement. Donc, j’en ai entendu parler pour la première fois quand j’avais, je pense, ouais, 11-12 ans. Déjà, le club à Valence était quand même déjà assez gros, donc un petit peu connu. Et puis, c’était l’époque de Fred Belaubre qui était quand même assez connu.

Ermanno : Tu connais, toi, Charly ? Un tout petit peu de nom. Bon, évidemment, c’est ironique. Fred, je l’ai reçu sur le podcast et puis sur mon autre podcast qui s’appelle Dans les Vestiaires. Et qui, dans les Français, ne connaît pas Fred Belaubre ?

Simon VIAIN : Bah, en tout cas, à l’époque, c’est vraiment celui, je pense, qui a fait connaître le triathlon auprès d’un public assez large, on va dire. Et voilà, moi, c’est en voyant dans l’équipe ces titres de champion d’Europe, etc., que j’ai un peu entendu parler du triathlon au début. Entendu parler de l’embrunmane aussi. Voilà, et c’est ça la première approche que j’ai eue du triathlon. Et voilà, moi, je faisais de la natation. Pas… Enfin, je faisais de la natation. J’avais pris des cours de natation à cet âge-là pour apprendre à nager le crawl, tout simplement. Ça m’avait bien plu. J’avais découvert la course à pied au collège via les Cross UNSS. J’avais énormément aimé ça aussi. Et tout mis bout à bout avec le club qui existait à Valence, d’entendre parler du triathlon, etc. Et je pense à un goût de l’effort et une volonté de faire beaucoup de sport. Ça m’a amené… Voilà. Vers le triathlon à cet âge-là.

Ermanno : Tu parles des Cross UNSS. Alors, c’est marrant. Aujourd’hui, quand on enregistre, on est le mardi 25 juin. J’ai publié l’épisode avec Valtresse Triathlon, qui est un prof d’EPS. Et on parlait justement souvent des gamins qui sont traumatisés par le sport scolaire. Et en l’occurrence, c’est 20 minutes d’endurance sur la piste ou les Cross UNSS qui sont participation obligatoire. Les fameux Cross du collège. Toi, pour le coup, ça ne t’a pas traumatisé. Et au contraire, ça t’a donné envie d’en découvrir un petit peu plus. Plus sur l’une des trois disciplines du triathlon ?

Simon VIAIN : Oui, au contraire. En fait, dès même l’école primaire, moi déjà, c’était le sport où j’étais le meilleur par rapport aux autres. Donc, c’est toujours appréciable quand on est gamin. Et puis, oui, j’ai découvert… Enfin, c’était presque une première approche pour moi de la compétition. Je ne connaissais pas du tout la compétition. Je faisais de l’escalade, mais pas de manière compétitive. Je n’avais aucune connaissance de ce qu’était la compétition. Et finalement, les premières vraies compétitions que j’ai faites, c’était les Cross UNSS. Et c’est un truc que j’ai beaucoup apprécié.

Simon VIAIN : Et j’ai aimé l’effort, j’ai aimé la compétition. Et finalement, c’était ça ma première approche à la fois de l’endurance et de la compétition.

Ermanno : Et sur ton passé plus jeune, justement, tu dis que tu as pris quelques cours de natation pour apprendre à nager. Mais avant, tu es 11-12 ans. Donc, avant de découvrir les Cross UNSS, avant de prendre des cours de natation, tu ne pratiquais aucun sport ?

Simon VIAIN : Si, si, je pratiquais l’escalade, mais pas de manière compétitive. J’étais au Club Alpin Français, donc je grimpais les mercredis l’hiver en salle, l’été en extérieur. J’en ai fait en UNSS aussi de l’escalade, mais ce n’était pas spécialement compétitif. C’était une pratique très loisir, très tournée vers la falaise, vers l’extérieur. Juste le fait de grimper. Donc, j’ai adoré faire de l’escalade. Mais je pense que quand j’ai… été plus intéressé par la compétition, etc. Le triathlon est venu vraiment, je pense, matcher avec cette volonté de faire des courses.

Charly : Et quand tu te mets au triathlon, quand tu débutes à cet âge-là, tu te tournes vite vers un esprit compétitif avec la volonté de vouloir progresser et performer assez vite ?

Simon VIAIN : Ouais, déjà, quand j’ai commencé le triathlon, l’objectif pour moi, c’était de devenir meilleur en course à pied et en natation. Le vélo, je n’avais pas forcément de notion à ce moment-là. Mais le but, quand je me suis inscrit à l’école de triathlon, c’était de devenir meilleur. Ça, c’était vraiment une volonté dès le départ. Et après, il se trouve qu’il y avait quand même un environnement assez compétitif à l’école de tri à Valence. Il y avait pas mal de jeunes qui tournaient bien sur les championnats de France, etc. Des coachs qui étaient très investis, très tournés vers la compétition. Et en fait, je me suis tout de suite retrouvé là-dedans. Je pense que j’avais déjà une mentalité de compétiteur. Et finalement, elle est venue parfaitement s’aligner avec le triathlon à ce moment-là.

Charly : Et il se passe quoi sur ces premiers mois, premières années de pratique ? Comment ça a évolué ? Tu prends le virus tout de suite ? Ça se passe comment à ce moment-là, sur ces premières saisons ?

Simon VIAIN : Ouais, tout de suite, ça a été quelque chose qui m’a… Ça a été quelque chose qui m’a… Ça a été quelque chose qui m’a énormément plu d’emblée. J’étais tout de suite très investi, si on peut dire ça. J’étais jeune, je m’entraînais pas beaucoup. Mais j’étais, je pense, très investi dans ce que je faisais. J’avais vraiment envie de bien faire tout le temps. Et assez vite, surtout avec les premières compétitions qui sont arrivées, etc.

Simon VIAIN : J’avais vraiment envie d’aller plus loin dès le début, finalement. Alors, il y a eu des choses qui n’étaient pas faciles. Alors, il y a eu des choses qui n’étaient pas faciles. Je pense que le vélo, ça a été très difficile pour moi au début. Je pense que le vélo, ça a été très difficile pour moi au début. Non seulement, j’en avais jamais vraiment fait. Et puis, voilà, je suis pas un gros gabarit. Quand j’avais 13 ans, c’était encore plus le cas. Donc, j’avais vraiment pas de force. Je galérais pas mal. Techniquement, j’étais pas à l’aise, tout ça. Donc, ça avait pas forcément été facile, mais ça m’a pas freiné. Au contraire, je pense que ça m’a donné envie de vraiment progresser. Au contraire, je pense que ça m’a donné envie de vraiment progresser. J’ai rencontré un entraîneur… Enfin, l’entraîneur du club qui m’a… Je pense qu’il a tout de suite pensé que j’avais un potentiel, etc. Et qui m’a vraiment accompagné, poussé dans ma démarche. Et qui a toujours eu énormément confiance en moi et en ce que je faisais. Donc, voilà, je me suis retrouvé vraiment dans un environnement où j’avais très envie de progresser. J’avais très envie de devenir fort en triathlon. Et j’ai trouvé un cadre qui m’accompagnait vraiment dans cette vie.

Ermanno : Comment ça se passe, justement, à 12, 13, 14, 15 ans, quand on veut devenir le meilleur ? Est-ce que tu t’imposes plusieurs séances par semaine, par jour, dans deux ou trois sports ? Ou est-ce que tu te contentes, entre guillemets, bien sûr, des entraînements du club ? Alors, c’est souvent deux entraînements natation dans la semaine, un ou deux entraînements course à pied, puis une sortie de vélo le week-end, quoi.

Simon VIAIN : Alors, ça a été très évolutif. Alors, ça a été très évolutif. Quand je me suis inscrit au triathlon, au début, je faisais un entraînement de chaque par semaine. Assez vite, comme j’aimais bien ça et que, malgré tout, j’avais pris l’habitude, avant de commencer le tri, de courir de mon côté, l’entraîneur m’a proposé de courir une deuxième fois dans la semaine, plutôt avec des adultes. Donc, voilà, pendant un an, je me rappelle que c’était ça. Je pense que je m’entraînais quatre fois par semaine, peut-être un peu plus. Après, quand les beaux jours arrivaient, on faisait une séance d’enchaînement, quelque chose comme ça. Je ne me rappelle plus exactement, mais voilà. C’était plus ou moins trois, quatre, cinq entraînements maximum, ce qui est déjà pas mal, je pense, à cet âge-là. Et après, assez vite, avec les premiers résultats, la volonté d’en faire plus, etc., j’ai commencé à m’entraîner un petit peu plus chaque année. C’est venu progressivement. Ça remonte à loin maintenant, donc je ne me rappelle plus exactement ce qu’il en était. Mais voilà, jusqu’à mes 16 ans, à peu près, c’était les entraînements proposés par le club, mais il y en avait quand même déjà beaucoup. Encore une fois, j’ai eu cette chance de tomber sur une structure

Simon VIAIN : qui proposait déjà beaucoup de choses pour les jeunes, avec des entraîneurs qui étaient extrêmement investis et qui nous proposaient vraiment beaucoup de choses. Au départ, c’était vraiment les entraînements du club tels qu’ils existaient. Et après, à partir de mes 15-16 ans, quand j’ai commencé, j’ai commencé à faire mes premières sélections en équipe de France Junior. Après, ça a commencé à être un peu plus personnalisé, à trouver des moyens pour pouvoir nager plus, etc., avec des accords entre le club et la mairie, tout ça pour ouvrir des créneaux. Mais voilà, jusqu’à 16 ans, finalement, c’était centré sur… 15-16 ans, c’était basé sur une structure qui était déjà très volontaire et qui proposait déjà beaucoup de choses.

Charly : Tout ça, ça t’amène, Simon, du coup, quelques années plus tard, à démarrer en D1, c’est ça ? Avec l’équipe de Valence. Ça, ça s’est fait à quel âge ? Et dans quel contexte ? La connaissance du haut niveau, qui n’est plus dans une catégorie d’âge, mais qui permet de courir avec des élites seniors.

Simon VIAIN : En fait, ça s’est fait plus progressivement que ça pour moi parce que Valence était en D2 avant de monter en D1. Et dès KD, donc dès 15-16 ans, finalement, j’ai tout de suite fait la D2. Je me rappelle qu’en KD première année, j’avais même fait toute la saison, donc les quatre étapes de D2. Et ça, ça m’a vraiment énormément apporté, surtout à vélo, pour le coup, de me retrouver à rouler avec les adultes. Je ne sais pas comment c’est maintenant. Ça a dû se rajeunir un peu, mais à l’époque, finalement, la moyenne d’âge a été relativement élevée, surtout en D2. Et voilà.

Ermanno : Attends, c’est quoi relativement élevé ? C’est une trentaine d’années ? Ou un peu moins, quand même ?

Simon VIAIN : Ouais, peut-être un peu moins, mais il y avait quand même des vieux briscards, on va dire. Je me rappelle avoir fait ma première D2 et sortir de l’eau avec Christophe Bastille. Donc voilà, pour moi, c’était vraiment une leçon sur le vélo et ça m’a énormément apporté. Et après, quand on a accédé à la D1, j’étais déjà bien plus… Déjà, je n’étais plus junior, j’étais espoir deuxième année, je crois. Donc j’étais déjà bien plus âgé, bien plus expérimenté. J’avais déjà fait des Coupes d’Europe élite. Donc la D1 n’a pas… Enfin, le niveau était très élevé, mais n’a pas représenté

Simon VIAIN : un gap… Enfin, ne m’a pas surpris par rapport à la connaissance que j’avais déjà du triathlon. Plus, moi, l’apprentissage, il s’est davantage fait en deuxième division de manière progressive, où finalement, j’ai commencé par prendre un peu des roosts à l’âge de 15 ans. Et puis, la dernière année en D2, j’en ai gagné une étape. J’ai vraiment eu cette chance, je pense, pour le coup, d’avoir cette progressivité et un apprentissage en D2. Et puis plus, à la limite, sur des Coupes d’Europe ou des championnats internationaux par catégorie. Ce qui fait que ça n’a pas été un choc, la D1. Enfin, j’ai fait des très mauvais résultats au début, mais je n’étais pas surpris par ce que je voyais.

Ermanno : Alors, j’avais deux questions, parce qu’on parle quand même, mine de rien, de jeunesse, même si ça remonte à quelques années pour toi. Mais là, cet été, avec la petite fête de campagne qui nous organise… Alors, peut-être que les gens nageront dans la Seine, mais forcément, les Bleus seront aussi aux avant-postes, évidemment. Et donc, ça risque de donner envie à des jeunes comme toi de regarder, de voir leurs idoles et puis de se mettre au triathlon. Un petit jeune de 11-12 ans qui verrait le triathlon pour la première fois et puis qui se dirait, tiens, moi, je veux faire comme ces Français qui étaient aux avant-postes. Quel conseil tu pourrais lui donner, justement, si, comme toi, il voulait devenir le meilleur du monde dans le triathlon, mais qu’il n’ait jamais commencé ?

Simon VIAIN : Je ne sais pas, mais le mieux, c’est vraiment de s’inscrire dans un club et d’être dans une école de tri. Et puis, de s’amuser. Et puis, je pense que le…

Simon VIAIN : Quand je dis s’amuser, ce n’est pas forcément prendre les choses à la légère, mais c’est, voilà, trouver une motivation personnelle, un plaisir, même si, voilà, je pense que ça, c’est propre à chacun, mais essayez vraiment de trouver ce qui nous plaît et de, voilà, de créer un contexte, une motivation personnelle pour essayer pour évoluer dans le triathlon. Mais je pense que, voilà, rejoindre une école de triathlon, surtout que j’imagine que maintenant, par rapport à quand j’ai commencé, il y a beaucoup plus d’écoles structurées qu’à l’époque. Donc, voilà, c’est trouver un club avec d’autres jeunes proches de chez soi et, voilà, écouter ce qu’on… Ce que les gens qui veulent nous apprendre ont à nous apprendre et prendre son temps, voilà.

Ermanno : Tu disais que, quand tu es passé de la D2 à la D1, tu as un petit peu souffert au début, mais finalement, tu as quand même fait un avantage dans ton apprentissage en douceur. Est-ce qu’il y a une énorme différence, justement, entre la D2 et la D1 ? Quand tu passes d’une catégorie à une autre, est-ce que tu vois vraiment la différence ? Ne serait-ce que, pas que d’un point de vue performance, on imagine bien, mais aussi l’ambiance à l’intérieur, la reconnaissance, la préparation, enfin, tout ce qui va autour de la compétition en elle-même.

Simon VIAIN : Alors, sur la course, sur l’adversité, etc., en tout cas, à l’époque, je pense que c’est encore la première étape En tout cas, à l’époque, la différence, elle était colossale. Voilà, moi, j’avais gagné une D2 la dernière année où on y était avec Valence. On était toujours aux avant-postes. On était, voilà, une bande de copains tous plus ou moins du même âge. On s’amusait, on était devant. On faisait des super résultats et l’année d’après, l’année d’après, à cette époque-là, je pense que la première étape à Dunkerque, c’est Mario Mola

Simon VIAIN : avec les 15 gars au départ qui étaient dans les 20, 30 meilleurs mondiaux. Donc, le gap, pour le coup, il était énorme à l’époque. Ça n’avait vraiment rien à voir. On s’y attendait, on y était prêts, mais ça avait vraiment rien à voir en termes de niveau. Après, sur le reste, je ne me rappelle plus vraiment l’effet que ça m’a fait. Après, à titre personnel, j’ai eu une très mauvaise expérience justement sur ce que ça pouvait signifier d’être en D1 par rapport à la D2 parce que les choses ne se sont pas très bien passées au club. Je trouve que les mentalités ont changé et pas forcément, je trouve, dans le bon sens du terme à l’époque.

Simon VIAIN : Et assez vite, je ne me suis pas forcément retrouvé dans l’équipe qu’on pouvait avoir et l’encadrement. Après, pour le reste, je pense que sur la course en elle-même, etc., ça reste assez, je ne vais pas dire amateur, mais le Grand Prix, il y a un peu d’enrobage, un peu de,

Simon VIAIN : comment dire, un peu, oui, de plus de moyens, plus de marketing autour. C’est l’arché d’arrivée, le tapis, les barrières, il y a un peu plus de banderoles dessus, mais j’ai pas l’impression de faire une course fondamentalement différente de ce que je connaissais déjà.

Ermanno : Tu ne passais pas des championnats de France aux Jeux Olympiques ?

Simon VIAIN : Non, je n’avais pas l’impression. Après, j’avais déjà fait des courses internationales chez les jeunes, des Coupes d’Europe, tout ça. Donc, c’est peut-être pour ça que ça ne m’a pas marqué.

Simon VIAIN : non, la plus grosse différence, elle était sportive.

Charly : Est-ce qu’il y a eu un plus gros palier après, quand tu as commencé à connaître des courses internationales en élite, des WTS ? Là, tu as senti, il était comment le gap par rapport à ce que tu avais connu en D1 ?

Simon VIAIN : Il n’était pas si important finalement, parce que quand j’ai fait ma première WTS, je pense que j’y étais beaucoup plus préparé.

Simon VIAIN : Et j’avais progressé vraiment. En fait, j’ai eu une progression

Simon VIAIN : régulière, très constante. Et je n’ai pas sauté d’étape. Donc, voilà, il y en a. Je sais que Dorian ou Cassandre ont fait leur première WTS très jeune. Ils n’avaient pas forcément beaucoup d’expérience internationale, etc. Moi, en 2015, quand j’ai fait ma première World Series, j’avais déjà fait pas mal de Coupes d’Europe. J’avais déjà fait les championnats du monde d’espoir. J’avais déjà fait deux fois

Simon VIAIN : le premier Voilà, j’avais déjà un bagage qui fait que tout me paraissait relativement naturel en termes de progressivité. Et voilà, quand je suis arrivé sur ma première World Series, j’étais prêt. Je savais à quoi m’attendre. Et donc, je n’ai pas été surpris par le niveau ou quoi que ce soit. C’était des adversaires que j’avais déjà affrontés en première division pour la plupart. C’est ce que j’allais dire,

Ermanno : c’est que finalement en France, depuis des années, le niveau de la première division du Grand Prix est tellement stratosphérique. Et puis, en plus, il y a quasiment tous les étrangers, les meilleurs étrangers qui courent en France pour ce Grand Prix. Donc, forcément, en termes de niveau, tu ne dois pas avoir un gap aussi énorme que quand tu passes de la D2 à la D1.

Simon VIAIN : Non, non, c’est ça. Puis, les Grands Prix, ça s’était un peu perdu à un moment donné. Les meilleurs étrangers venaient, je pense, un peu moins. Là, c’est à nouveau le cas. Et quand j’ai commencé, c’était le cas. Il y avait effectivement des top 10 mondiaux et ça retrouvait avec Lebron, Gomez, etc. Donc, quand j’ai commencé, non, je n’ai pas eu de choc sportif pour le coup. Et ça s’est très bien passé en plus pour moi à mes débuts en WTS. Donc,

Charly : c’était mon intro. Désormais, tu es plutôt passé sur longue distance. Quels souvenirs tu en as ? Quelle analyse tu en as de toute cette période que tu as connue sur plutôt des formats courts en termes d’exigence, en termes d’entraînement au quotidien ? Maintenant que la parenthèse est fermée, quelle vision tu as de cette période-là ?

Simon VIAIN : Après trois ans, ça commence presque à être de la nostalgie.

Simon VIAIN : J’ai des

Simon VIAIN : souvenirs que je n’ai pas vu et que ce que j’ai vu pendant toutes ces années. Tout n’est pas terminé exactement comme je l’aurais voulu, mais dans l’ensemble, je pense que j’ai finalement atteint l’objectif que j’avais à 13 ans quand j’ai commencé quasiment, c’est-à-dire d’atteindre mon meilleur niveau, de devenir la meilleure version de moi-même sportivement. Je n’ai vraiment pas de regret particulier sur toutes ces années courtes distances.

Simon VIAIN : C’est une bonne période. Je suis content d’être passé à autre chose maintenant. C’est une bonne J’ai forcément des choses si c’était à refaire que je ferais différemment. Mais ça m’a beaucoup appris. De toute façon, ça a duré longtemps et j’ai commencé très jeune. C’est une grosse partie de ma vie. J’ai grandi et j’ai changé avec toute cette période.

Charly : Tu disais ne pas avoir de regrets par rapport à cette période-là de ta carrière. Quand on a été comme toi en équipe de France, qu’on a été souvent le troisième, quatrième, cinquième Français, est-ce que le fait de ne pas être passé par la case Jeux Olympiques, c’est un truc qui titille un peu, qui te manque un peu ou est-ce que tu considères que c’était dans la logique des choses à chaque fois ?

Simon VIAIN : Non, pour le coup, pas du tout. S’il y a bien une chose sur laquelle n’ai vraiment pas de regret, c’est ça. Les Jeux Olympiques, pour moi, ça n’a jamais été un objectif dans l’absolu. Mais de fait, ça n’a jamais été pour moi une finalité. Ce n’est pas un truc qui était central pour moi. Ce qui était central, c’était vraiment le sport en lui-même, c’était la performance, c’était pouvoir être le meilleur possible. Et vraiment, les Jeux, je n’ai jamais eu de regret à ce niveau-là, d’autant que, comme tu le dis, j’ai toujours été, je pense, au mieux dans les classements troisième Français et pas dans les années Olympiques, clairement. J’ai toujours été à l’aise avec le fait de ne pas être le meilleur et que d’autres Français étaient meilleurs que moi. Effectivement, si j’avais été dans un autre pays, peut-être que j’aurais pu faire les Jeux Olympiques, mais en l’occurrence, en étant Français, l’occasion ne s’est jamais présentée. Elle n’a jamais été proche même. Et pour le coup, je n’ai vraiment aucun regret à ce niveau-là. Il y a des choses que je regrette, que je referais peut-être différemment. Il y a des mauvais souvenirs aussi, forcément, mais le fait de ne pas avoir pu faire les Jeux Olympiques, pour moi, ce n’est vraiment pas quelque chose qui me pèse ou que je regrette.

Ermanno : Donc, il y a trois ans, tu es passé sur du long. Comment on opère cette transition ? Parce que c’est clairement une transition, passer du cours de l’ultra explosif au long. Comment on se pose la question ? Comment on y va ?

Ermanno : On comprend quand même en tête de fond que toi, ta découverte et ta progression dans le triathlon a toujours été progressive. Tu n’as pas brûlé d’étape. Est-ce que pour le long, c’est pareil ?

Simon VIAIN : Oui, je pense que c’est un peu pareil. J’avais déjà fait un long il y a quelques années en 2018 comme ça, pour le découvert. Ça ne m’avait pas trop plu, surtout que je n’étais pas du tout prêt je pense à ce moment-là.

Simon VIAIN : Mais non, je pense que oui, c’est une forme de progressivité aussi. Je ne suis pas quelqu’un

Simon VIAIN : qui arrive très vite, je pense, en tout cas sportivement. Donc, voilà, j’ai besoin de temps et c’est pour ça que je suis content de commencer cette nouvelle aventure. J’ai l’impression de, mois en mois, d’année en année, de à nouveau découvrir plein de trucs, avoir plein de marges de progression, plein de choses que je peux faire pour continuer à évoluer. Donc, déjà, c’est très enthousiasmant. Et puis, voilà, quand j’ai choisi de faire du long, j’arrivais à un moment où il fallait que je change des choses assez radicalement. Voilà, les dernières années de ma carrière sur le court ont été extrêmement pénibles à pas mal de points de vue. Et donc, j’avais besoin de changements, de nouveautés et je pense que mon profil m’orientait aussi vers ça un peu en partie parce que, pour le coup, tu parlais d’explosivité, etc. Moi, c’est vraiment contre nature pour moi.

Simon VIAIN : Je pense que j’avais des très bons temps de soutien, des très bonnes capacités à VO2 max, etc. En revanche, tout ce qui est vitesse, explosivité et tout, je suis vraiment extrêmement mauvais

Simon VIAIN : depuis toujours. Voilà, je veux dire, pour ceux à qui ça parle, je ne suis pas capable d’aller très vite. En fait, je n’ai jamais fait moins de la minute au central, par exemple. Et ça, au départ d’une WTS, je pense qu’il n’y a vraiment pas beaucoup de gars qui sont dans ce cas-là. Et je ne l’ai jamais fait parce que je n’ai pas eu la possibilité et juste parce que je n’en suis pas capable, en fait. Donc, j’avais vraiment une grosse faiblesse là-dessus, qui était clairement ma limite, je pense, de toute façon, au plus haut niveau en WTS. Et du coup, faire du long, finalement, c’était une évolution pour moi assez naturelle dans ce que je peux être comme athlète et ce que je peux aimer comme type d’effort aussi.

Charly : Et quand tu abordes cette nouvelle phase de ta carrière, ce gros changement quand même qui est passé du cours au long, est-ce que tu vas avec un objectif en tête ou est-ce que tu vas avec la démarche que tu présentais avant de progresser un peu continuellement ?

Simon VIAIN : Oui, j’y vais vraiment avec une démarche d’apprentissage parce que pour le coup, je n’avais aucune connaissance spécifique. J’avais tout à apprendre. Je n’avais jamais mis la main au chrono. Je n’avais aucun… Je n’ai pas fait beaucoup de courses sans drafting. J’en ai fait quand j’étais petit parce qu’à l’époque, on en faisait davantage. Mais finalement, j’avais vraiment tout à découvrir. Donc, il n’y avait pas d’objectif particulier

Simon VIAIN : dans le sens où j’étais presque dans l’inconnu le plus total.

Ermanno : Et comment on switch justement d’un entraînement court de distance jusqu’à la distance olympique qui reste quand même du court à quelque chose ? Est-ce que… Tu nous as dit que tu avais besoin de changer du tout au tout. Donc, comment tu fais ? Tu changes d’entraîneur ? Tu rayes tous tes plans d’entraînement ? Tu repars de zéro comme si tu ne connaissais rien ? Ou tu ajustes un petit peu en termes de volume d’entraînement ? Comment ça se passe ?

Simon VIAIN : Non, je trouve que pour le coup, il n’y a pas tant de différences que ça. Fondamentalement, ça reste faire de la natation, du vélo, de la course à pied.

Ermanno : Du renfort, de la PPG et autres. Oui, bien sûr,

Simon VIAIN : mais ça reste de l’entraînement pour du triathlon. Donc, je ne trouve pas que la différence soit à ce niveau-là, surtout que ça faisait des années déjà que je ne faisais rien d’autre que m’entraîner. Donc, c’est des ajustements et oui, petit à petit, il y a des différences évidemment

Simon VIAIN : sur les allures qu’on va travailler, etc. Mais pour le coup, je ne trouve pas que ce soit un changement abrupt qui change tout au quotidien. Ça reste, ben voilà, la natation, c’est moins important. Donc, voilà, j’y passe moins d’énergie et moins de temps. Le vélo, c’est plus important. Donc, après, les volumes d’entraînement étaient déjà élevés. Sur le cours, les volumes d’entraînement ne sont pas différents sur le long, parallèlement. C’est plus une question

Simon VIAIN : d’allure spécifique. Voilà, là, maintenant, j’essaie d’aller chercher des nouvelles choses pour progresser sur mes points faibles spécifiques aux longues distances. Mais au quotidien, ça ne change pas tant que ça. Là, maintenant que je commence à faire plus des Ironman, ça change un peu sur la répartition malgré tout. Je vais faire, on va dire, moins d’entraînement dans la semaine et des entraînements plus longs, mais après, sur le volume global dans la semaine, non, ça ne change rien.

Ermanno : C’est quoi, moins d’entraînement ? Ça veut dire que tu n’en fais plus 12, 13 ou 14 en comptant que tu doubles ou tu triples certains jours avec une journée de pause ? C’est quoi pour Simon une semaine d’entraînement type ? On passe les blocs, les week-end chocs, etc.

Simon VIAIN : Justement, sur le long, maintenant, je ne vais jamais nager plus de 5 fois par exemple alors que quand je faisais du cours, j’avais tendance à vouloir nager toujours au moins 6 fois par semaine.

Simon VIAIN : Parfois, là même, en prépa Ironman, je nage que 4 fois, donc voilà, un peu moins de temps passé dans l’eau et après, en termes de fréquence, effectivement, je vais peut-être rouler une ou deux fois de moins dans la semaine, mais rouler plus long à chaque fois, avoir une vraie sortie longue et un peu pareil pour la course à pied. Sur le cours, j’avais tendance, je ne vais pas dire à m’entraîner 3 fois par jour tous les jours mais pas loin alors que maintenant, il va y avoir beaucoup plus souvent des journées où je ne m’entraîne que 2 fois mais par contre, ça va être plus long.

Ermanno : Justement, par rapport à tes entraînements, c’est toi qui les construis, c’est toi qui les gères, tu es accompagné ?

Simon VIAIN : Non, j’ai un entraîneur, c’est Julien Pousson. On est tout un groupe à Grenoble avec des athlètes du cours, des athlètes qui font du long

Simon VIAIN : et on discute ensemble, etc. On échange énormément mais j’ai un entraîneur pour faire le programme, pour faire la préparation. Je me suis entraîné seul pendant quand même pas mal d’années

Simon VIAIN : mais parmi les changements dont j’avais besoin, c’était aussi de trouver un entraîneur et de pouvoir me reposer un peu si on peut dire sur quelqu’un pour tout cet aspect construction de l’entraînement parce que

Simon VIAIN : malgré tout c’est un confort de ne pas avoir à réfléchir à toutes les séances, etc. Je l’ai fait pendant un temps, ça m’a énormément appris sur moi-même et sur le sport mais je pense que malgré tout quand on est professionnel ce n’est pas l’idéal

Charly : justement il y a on connaît quelques athlètes qui sont plutôt court de distance notamment Dorian Connys si je ne dis pas de bêtises pour citer le plus célèbre d’entre eux il y a beaucoup de mecs qui font du long aussi ?

Simon VIAIN : Non, on n’est pas très nombreux à faire du long il y a Mathis Mathis Margerier Baptiste Neveu et moi et voilà Penois Servais cette année qui nous a un peu rejoint sur certains aspects de la prépa parce qu’ils voulaient faire des halfs en parallèle des grands prix mais voilà on est trois à faire du long on va dire vraiment à centrer notre saison là-dessus

Charly : Et la cohabitation avec le groupe court il y a des choses que vous pouvez faire en synergie il y a des programmes qui sont totalement splittés selon les groupes ça se passe comment ?

Simon VIAIN : Les natations globalement c’est pareil à quelques ajustements près après on a joué de toute façon c’est une question aussi de créneau horaire évidemment mais après pour le reste il y a beaucoup de différences effectivement là cette année je ne me suis quasiment jamais entraîné avec les les gars les gars du cours on est vraiment sur des des programmations différentes

Simon VIAIN : il y a quand même des grosses différences qui font que les deux programmes ne se croisent

Charly : pas trop

Ermanno : Une séance sur piste normalement vous pouvez tous la faire vous pouvez tous être sur la piste en même temps après chacun ajuste son programme

Simon VIAIN : je ne fais pas de piste mais pas vraiment

Simon VIAIN : si c’est vrai qu’on a fait j’ai fait une séance de piste avec eux cette année avec la plupart des gars mais je ne fais quasi pas de piste on n’est pas régulièrement sur la piste donc c’est pas un truc

Ermanno : c’est intéressant ça pourquoi justement parce que tu concentres tes efforts plutôt sur du long et notamment travailler le mental sur de la route bien long bien droite Grenoble il ne doit pas y avoir beaucoup de plat mais pourquoi pas trop de piste non

Simon VIAIN : juste dans la construction du bloc d’entraînement déjà on ne fait pas beaucoup de vitesse et puis il n’y a pas spécialement besoin en plus on n’a pas une piste on a une excellente piste mais qui n’est pas forcément à Grenoble même et après une piste qui est un peu dégradée qui n’est pas très agréable à utiliser donc on ne va pas trop dessus et et non c’est parce qu’on n’en a pas forcément pas forcément besoin moi c’est vrai que j’aime bien en faire surtout quand c’est des blocs un peu un peu plus rapide des 4 séances ce genre de choses déjà c’est des séances que j’aime bien et puis c’est plus sympa sur piste mais mais on en fait très peu donc finalement

Charly : on va faire sur elle enfin sur elle ou sur Ironman d’ailleurs tu déjà est-ce que tu te tu diriges vers une des deux distances en particulier ou est-ce que tu veux tenter de faire un mix sur les deux c’est quoi les prochains objectifs et et là la deuxième partie de l’année 2024 comment ça ça se dessine pour toi

Simon VIAIN : alors moi l’objectif cette année l’objectif principal c’est en brun

Simon VIAIN : en fonction de ça donc plutôt orienté Ironman cette année vraiment full distance mais l’idée c’est de faire les deux pour moi c’est pas vraiment incompatible

Simon VIAIN : c’est simplement qu’il faut avoir en tête que la prépa d’un Ironman c’est c’est long et ça demande ça demande d’être spécifiquement préparé pour mais mais sur le sur la la l’entraînement hivernal etc ça change pas pas vraiment la donne c’est plus après sur la construction de la saison donc

Simon VIAIN : donc moi l’idée c’est de continuer à faire les deux pour le moment après voilà cette année comme l’objectif il était clairement centré sur en brun bah voilà c’est plus sur full distance cette année la construction de la saison mais mais à l’avenir ce sera pas forcément pas forcément le cas c’est plus je je construis plus les calendriers en fonction des courses que que je vais cibler enfin en tout cas c’est ce que je voudrais faire à partir de maintenant et voilà construire les saisons en fonction mais que ce soit des halfs ou des ou des fulls

Charly : enfin il y a une course qui te fait rêver si tu devais en gagner qu’une sur sur le circuit longue distance ce serait laquelle il y a un truc qui te fait rêver en particulier

Simon VIAIN : je dirais pas rêver voilà c’est c’est pas une réflexion que j’ai en général c’était vrai sur le cours c’est vrai sur le long il n’y a pas de course qui me font rêver particulièrement après voilà en brun pour moi c’est une course très importante c’est une course qui me tient à cœur

Simon VIAIN : déjà c’est le premier triathlon dont j’ai entendu parler c’est une course que j’ai fait plein de fois j’ai des souvenirs incroyables c’est le seul grand prix que j’ai gagné c’était là-bas j’ai gagné le cours distance plusieurs fois donc voilà c’est un endroit que j’apprécie beaucoup une course qui est importante pour moi donc c’est un gros objectif et effectivement s’il y a une course que j’aimerais bien gagner une fois dans ma carrière c’est celle-là mais je dirais pas que c’est un rêve c’est un peu c’est pas le terme que j’utiliserais

Charly : je crois que en tout cas sur ta victoire à Ambrun sur le grand prix ce jour-là moi j’étais au bord au bord du parcours à pied et je me souviens je me souviens d’une belle bataille il y a déjà une bonne dizaine d’années je crois

Simon VIAIN : c’était en 2015 2015

Ermanno : et c’est marrant en long tu cites pas Hawaii alors c’est pas forcément un rêve mais c’est vrai que pour tout triathlète notamment de longue distance c’est un peu un graal quand même de gagner alors maintenant c’est plus forcément que Hawaii on va dire les championnats du monde Hawaii et l’autre c’est Nice ouais

Simon VIAIN : non c’est pas c’est donc pas que j’ai pas envie de performer au meilleur niveau sur Ironman au contraire mais c’est plus je pense que c’est une question de culture voilà moi j’ai pas commencé le triathlon en connaissant Hawaii particulièrement même en connaissant le long distance particulièrement donc voilà c’est pas un truc qui m’a construit en termes que ce soit d’imaginaire ou d’objectif donc donc non Hawaii c’est pas pas un truc qui me fait vibrer plus que les autres courses après évidemment le but c’est d’être le meilleur possible au plus haut niveau possible donc en soit bah oui c’est Hawaii mais ouais non c’est pas pas un truc qui est plus présent que ça dans mon imaginaire

Ermanno : tu me disais en introduction que tu es maintenant triathlète professionnel depuis quelques années que tu as laissé les études de côté en même temps tu me dis que tu construis ton calendrier ton planning par rapport à des courses qui te font envie comment est-ce que quand on est triathlète professionnel sur du long distance on construit son calendrier de course et ses objectifs est-ce que c’est les sponsors qui te demandent voire qui t’imposent est-ce que c’est toi qui vas vers des courses plaisir et puis après tu essayes de financer ta saison comment ça marche

Simon VIAIN : j’imagine que c’est propre à chacun après moi je suis dépendant des prize money en compétition donc c’est quand même quelque chose que je regarde

Simon VIAIN : depuis l’an dernier je regarde aussi on va dire le rapport coût bénéfice voilà j’ai plus forcément les moyens de prendre des risques et d’aller loin pour faire des courses donc je regarde ce que ça me coûte d’aller faire une course et ce qu’elle peut me rapporter donc évidemment ça c’est un élément mais après voilà les objectifs j’essaye de

Simon VIAIN : de mixte en fait entre l’argent que je peux gagner et

Simon VIAIN : les objectifs sportifs on va dire dans le sens les courses sur lesquelles j’ai envie d’être performant l’adversité que j’ai envie d’avoir encore je regarde pas que c’est pas qu’une question d’argent je fais du sport pour être le meilleur possible donc je veux quand même faire des courses relevées et gagner des grosses courses en tout cas pouvoir affronter des gros adversaires mais il y a aussi une réalité financière et j’essaye d’équilibrer tout ça réalité

Ermanno : qui est assez bancale on va dire parce que le jour où survient la blessure le jour où tu peux pas te présenter sur une course le jour où comme il y a quinze jours l’Ironman d’Autriche ça se passe pas très bien bah le château de cartes en tout cas à court terme s’effondre un peu non

Simon VIAIN : ma situation comme je pense beaucoup de professionnels elle est très précaire voilà j’ai plus grand chose en réserve donc depuis que je fais du long c’est sûr que je peux plus compter sur grand chose d’autre que le fait que ça fonctionne

Simon VIAIN : pour l’instant c’est à peu près le cas même si c’est pas facile c’est pas mal

Ermanno : le cas

Simon VIAIN : mais non non financièrement c’est difficile même si je fais des bons résultats une fois une fois qu’on enlève tout tout ce que peut coûter le triathlon il reste pas grand chose

Charly : est-ce qu’il y a des catégories des postes de soutien financiers que tu avais avant sur côte distance que tu retrouves pas sur longue distance

Simon VIAIN : bah déjà quand malgré tout j’étais en équipe de France même si j’avais moi pas beaucoup de soutien globalement les déplacements étaient plus ou moins payés c’est plus le cas donc déjà ça fait une grosse différence forcément et après quand je courais en grand prix j’avais des clubs qui me payaient plus ou moins bien mais qui me payaient jusqu’à l’an dernier c’était le cas d’ailleurs puisque je faisais encore des grands prix mais là cette année j’en fais plus et j’ai plus ce revenu là sur lequel je peux compter donc c’est ça la vraie différence

Charly : en termes de sponsors t’avais des sponsors quand t’étais sur courte distance t’en as maintenant sur longue est-ce que ça c’est des sans rentrer dans le détail mais est-ce que c’est des sponsors qui sont plutôt de la dotation de matériel du soutien à la logistique ou est-ce qu’il y a aussi des sponsors financiers pour un athlète de ton niveau

Simon VIAIN : non moi j’ai jamais eu de vrais partenaires qui me soutenaient financièrement c’était vrai sur le court j’étais dépendant des partenaires de mes clubs du coup qui pour le coup étaient parfois des gros partenariats mais moi j’étais dépendant de l’interface du club on va dire

Simon VIAIN : sur le long maintenant j’ai pas non plus non j’ai pas après voilà parce que je pense que je me suis reposé pendant longtemps sur cette logique surtout que je cherchais pas spécialement à gagner de l’argent c’était vraiment pas un objectif pour moi et du coup j’ai pas réussi trop à switcher pour le moment donc j’ai pas vraiment de partenaires hormis qui m’est prêté voilà donc c’est pour ça aussi que c’est pas forcément facile et j’essaye de faire évoluer les choses mais quand on n’a pas l’habitude qu’on sait pas forcément s’y prendre c’est pas évident non plus

Ermanno : est-ce que justement tu peux compter sur le soutien de la communauté des triathlètes que tu fréquentes depuis un peu plus de 15 ans que ce soit d’anciens sur le court qui se sont mis au long et qui ont peut-être des clients de la fédération qui pourraient t’apporter si ce n’est leur soutien au moins si ce n’est leur soutien financier au moins leur aide leur conseil voire te mettre en relation avec des partenaires potentiels

Simon VIAIN : non pas vraiment en tout cas pour l’instant c’est pas arrivé

Simon VIAIN : donc non c’est pas évident en fait c’est on connaît c’est sûr forcément à force je connais beaucoup de gens mais de là à ce que ça se transforme en opportunité il y a un cap qui pour l’instant c’est pas ça n’a pas été franchi quoi

Ermanno : tiens tu parlais des price monnaie justement juste pour être transparent et moi je le rappelle souvent comme tu l’as dit une fois que tu enlèves tout une fois que tu enlèves les frais de déplacement que tu as eu une fois que tu enlèves les frais d’hébergement une fois que tu enlèves les frais de coaching parce que ton entraîneur ou du moins le groupe d’entraînement dont tu fais partie il faut les rémunérer il faut manger etc mais un price monnaie si tu gagnes sur une course majeure ça s’élève à combien à peu près et au final une fois que tu recives aussi les taxes parce que tu as une flat tax de 30% je crois si tu cours pas en France combien il te reste à peu près à la fin

Simon VIAIN : c’est très variable déjà tu l’as dit à l’étranger il y a souvent des impôts qui sont pas les mêmes partout et donc on peut on ne connait pas le taux à l’avance des fois on a des surprises mais en Italie par exemple effectivement sur un price monnaie on perd directement 30% de la somme affichée j’ai plus les autres en tête mais voilà en Italie je sais que l’an dernier c’était ça et après ça dépend vraiment des courses les price monnaie ils sont hyper variables sur challenge c’est toujours la même chose c’est 3500 euros à la gagne et ,

Ermanno : je le répète 3500 euros à la gagne sur une course challenge tu l’as dit un ironman que ce soit un full 70 soit un peu moins mais un full c’est plusieurs semaines voire plusieurs mois d’entraînement focus sur la course et si tu gagnes tu remportes 3500 euros brut hors prélèvement impôts et autres

Simon VIAIN : sur challenge c’est ça donc en fait une fois qu’on enlève ce que peut coûter le déplacement

Simon VIAIN : les potentiels impôts etc c’est sûr qu’il reste pas grand chose après qu’il faut effectivement en plus rémunérer l’entraîneur les dépenses quotidiennes bien sûr mais juste sur la partie purement sportive effectivement sur

Simon VIAIN : la plupart des courses

Simon VIAIN : 70.3 ou challenge une fois qu’on est plus sur le podium en fait on perd de l’argent

Charly : qui crée aussi une vraie difficulté et dans certains cas j’imagine un peu un cercle vicieux de courir derrière les compètes et du coup j’imagine parfois devoir faire des choix qui sont pas les meilleurs en termes d’entraînement aussi parce que il faut faire de la combattre il faut aller chercher de la perf ça c’est un truc que j’imagine alors toi Hermano je pense que tu avec ton autre podcast dans les vestiaires je pense que cette question du financement d’une carrière d’un athlète pro c’est le cas dans beaucoup de sports mais il faut s’en rendre compte que des mecs comme toi qui ont été parmi les meilleurs français sur courte distance qui sont parmi les meilleurs français sur longue distance c’est des gens qui roulent pas sur l’or et pour lesquels il y a une vraie stratégie de financement d’une carrière à avoir on est encore sur certains aspects un sport assez mineur et sur lequel il y a encore plein de choses à développer pour ça

Simon VIAIN : ça c’est une certitude il y a beaucoup d’argent pour les tours meilleures mais après c’est comme dans tous les sports c’est très pyramidal de toute façon mais en triathlon je pense que c’est particulièrement le cas et après il y en a qui savent très bien s’en sortir qui savent trouver des sponsors qui savent ne pas être dépendants uniquement d’un prize money y compris chez des athlètes qui sont pas dans les 10 meilleurs mondiaux mais c’est vrai que pour beaucoup d’athlètes c’est beaucoup d’arbitrage permanent beaucoup de bricolage aussi dans la construction des calendriers et des compromis à faire entre la performance et courir après juste l’argent

Ermanno : d’où ma remarque de tout à l’heure ce qui est que non seulement courir après les prize money c’est parfois un peu bancal un peu précaire et puis surtout pour rebondir sur ce que disait Charly ça peut t’emmener dans un cercle vicieux à courir après telle ou telle course pour pouvoir financer ton mois ta demi-saison ta saison et au final prendre encore plus de risques par rapport aux blessures

Simon VIAIN : ouais ouais je suis tombé dans ce piège l’an dernier j’ai énormément couru je sais plus je crois que j’ai pris 13 ou 14 départs sur longue distance l’an dernier ce qui est colossal enfin non c’était pas que sur longue distance il y avait les grands prix dedans mais malgré tout 13 ou 14 départs sur la saison en tout ce qui est vraiment énorme avec quand même pas mal de long dedans et et au bout d’un moment j’ai fini complètement lessivé évidemment mais voilà c’est presque ben finalement j’avais un peu ce sentiment qui était pas qu’un sentiment d’être dépendant du prize money que j’allais gagner pour payer presque la course suivante

Ermanno : je comptais 7,73 sur enfin sur les courses PTO 7,73 et 2 longue distance à l’Ironman de Nice et l’Alpe d’Huez effectivement rien qu’en long ça fait déjà pas mal de départs sur une année

Simon VIAIN : ouais c’est ça et puis ça en plus il devait y avoir il devait y avoir 3 grands prix le M d’Embrun et ça devait être quelque chose comme ça là

Charly : en pleine prépa pour Embrun donc objectif de la saison 2024 on l’a compris globalement c’est quoi c’est quoi pour revenir un peu sur l’aspect sportif c’est quoi les défis qui t’attendent là si tu veux être le plus compétitif possible sur Embrun il y a des qualités tu sens qu’il faut que tu travailles un peu plus que d’autres il y a c’est quoi la recette que vous avez déterminée pour pour pour continuer à monter à monter en en forme et être le plus compétitif possible le 15 août

Simon VIAIN : alors c’est difficile à dire mais pour moi je pense que la difficulté principale pour l’instant c’est le manque d’expérience sur cette distance encore j’en ai fait qu’un seul en entier et deux départs seulement sur full distance l’Embrun ça va être encore plus long donc je dirais que le temps total la distance totale de l’épreuve ça reste encore encore une difficulté pour moi je pense donc voilà il va falloir être prêt à ça musculairement et et physiologiquement après plus spécifiquement je pense que la plus grosse difficulté pour moi mais qui paradoxalement sera peut-être pas trop pas trop un problème en brun je pense que c’est le manque de force à vélo la réserve de force qui pour l’instant me fait un peu défaut qui est lié aussi à mon gabarit évidemment mais embrun c’est quand même très spécifique comme parcours et je pense que ça me convient bien donc on verra c’est une première expérience à embrun de toute façon donc je prends ça comme comme comme un nouvel objectif à découvrir

Ermanno : bon sixième à l’Alpe d’Huez l’année dernière ça va t’es sur les t’es sur les rampes quand même alors c’est c’est pas embrun mais c’est l’antichambre d’embrun

Simon VIAIN : ouais ouais il y a l’expérience de l’Alpe d’Huez après le temps d’effort est quand même pas tout à fait le même et c’est pas forcément des super expériences mais de départ à l’Alpe d’Huez à chaque fois j’ai vraiment coincé dans l’Alpe donc donc voilà on verra après à embrun ce qu’il en est mais je referai l’Alpe d’Huez en préparation cette année et après voilà j’habite dans les montagnes donc je vais pouvoir être prêt vraiment spécifiquement je pense pour le pour le parcours d’embrun donc et c’est de toute façon c’est ce que j’aime courir en montagne c’est vraiment vraiment ce que je préfère donc j’ai hâte d’être dans le vif de la préparation dans les prochaines semaines et et de découvrir cette course

Ermanno : j’allais faire une petite blague ou plutôt me souvenir d’embrun dans les années 95 2000 quand moi j’ai commencé le triathlon toi tu naissais après à peine Simon je me souviens de ces vidéos où les mecs sortaient le sandwich en haut de l’isoire du coup ça m’emmène un peu sur la partie alimentation toi quand tu passes du cours au long voire au très long sur le full distance comment tu ajustes ton alimentation est-ce que c’est beaucoup d’apprentissage est-ce que c’est venu tout seul enfin t’en es où ?

Simon VIAIN : ça a été énormément d’apprentissage pour le coup j’avais tout à apprendre ça progresse ces dernières années mais finalement quand moi je faisais du cours de distance la nutrition de l’effort c’était un truc qui était complètement laissé de côté je pense que je pense que voilà on s’alimentait pas assez en tout cas sur des distances olympiques par rapport à ce qu’il aurait fallu c’était pas un poste qu’on avait exploré mais quand je dis on c’est vraiment pour le coup je pense la communauté triathlétique du cours de distance dans son ensemble quasiment on était on avait exploré plein de trucs mais en tout cas la nutrition il y avait vraiment tout à apprendre pour moi en passant sur le long donc bon ça s’est fait petit à petit en lisant des trucs en demandant à droite à gauche ce qui se faisait etc et puis en testant de toute façon

Ermanno : sur cette partie nutrition justement tu dis que le cours de distance c’est un élément que vous aviez pas exploré avec le recul si tu devais revenir sur du cours de distance ça t’aurait appris des choses parce que l’alimentation la nutrition sur du cours et sur du long c’est pas la même chose mais justement ça t’aurait permis d’en ressortir quelque chose si tu devais faire une masterclass avec des jeunes qui performent sur du cours tu leur dirais justement les gars regardez le côté nutrition

Simon VIAIN : ah oui oui évidemment c’est pas que je m’alimentais mal mais c’est que en tout cas sur la partie vraiment nutrition de l’effort sur l’alimentation en course on était nul c’est les gains marginaux

Ermanno : que vous auriez pu aller chercher sur la partie alimentation vous aviez pas été les explorer

Simon VIAIN : c’est ça

Simon VIAIN : mais donc si c’était à refaire évidemment ou si je devais donner des conseils bah évidemment c’est un truc qu’il faut regarder qu’il faut apprendre qu’il faut tester

Simon VIAIN : après à titre personnel je pense que ça m’a pas coûté plus que ça parce que finalement à l’époque tout le monde était tellement nul entre guillemets que je pense pas que ça ait fait des grosses différences

Ermanno : et à l’heure actuelle justement beaucoup de beaucoup de renseignements beaucoup d’informations beaucoup de tests où est-ce que

Simon VIAIN : t’as trouvé ton équilibre ? par l’expérience tout simplement et ça je pense que je pense que c’est vraiment propre à chacun pour le coup il y a beaucoup de marketing je trouve autour du nombre de glucides par heure etc mais je pense que c’est un bon moyen d’approcher la nutrition dans le sens où ça permet de quantifier ce qu’on prend ou ça permet d’y réfléchir etc mais après je pense que c’est vraiment propre à chacun de découvrir quel produit il peut utiliser sans être gêné quel dans quelles conditions et en quelle quantité ça je pense que c’est assez personnel là cette année j’ai vraiment je trouve moi trouvé un truc qui fonctionne très bien soit sur half ou sur le long en tout cas sur mes premières courses la nutrition s’est vraiment extrêmement bien passé ce qui n’était pas forcément le cas tout le temps jusqu’à cette année mais je pense qu’il n’y a que l’expérience et les essais à l’entraînement et en course qui peuvent

Simon VIAIN : nous guider complètement

Charly : l’autre point peut-être qui change pas mal entre le court et le long c’est celui du matériel tu le disais il y a eu le fait déjà juste de passer à un vélo de chrono il y a d’autres il y a d’autres implications que toi t’as ressenti côté matériel est-ce que t’as l’impression que ça change est-ce que l’enjeu est plus fort sur longue distance que sur courte distance est-ce que toi ça s’est fait assez naturellement comment tu ressens cette partie-là la transition entre les deux

Simon VIAIN : je trouve qu’il y a vraiment une différence énorme pour le coup l’aspect matériel est beaucoup beaucoup beaucoup plus important en longue distance sur le vélo c’est vraiment clair et il y a un peu une course à l’armement je trouve au niveau du matériel il y a absolument aucune limite à ce qu’on peut

Simon VIAIN : acheter et ce qu’on peut dépenser pour potentiellement améliorer ce matériel moi de base c’est pas un truc qui m’intéresse énormément c’est vrai que j’aime bien la simplicité d’avoir juste le vélo de route bien entretenu et que ça suffise et qu’il n’y ait pas trop de questions à se poser mais après on est obligé de regarder malgré tout ce que font les autres et ce qui est ce qui est les dernières les dernières actualités au niveau matériel c’est un truc c’est essentiel pour le coup les gains potentiels sont vraiment importants et quand on est face à des adversaires qui optimisent tout et qui qui explorent ce champ on est obligé de le faire aussi

Charly : et trouver le bon ratio entre l’investissement et l’investissement et puis les gains à porter rester sur des trucs où effectivement comme tu le dis la course est illimitée c’est à dire que tu pourrais avoir full budget pour upgrader un vélo ou je suis sûr des courses à pied ça va encore mais pour upgrader une combi ou quoi et là effectivement il y a aussi comme on le disait tout à l’heure une logique financière à avoir par rapport à tout ça pour pas non plus tomber dans l’excès

Simon VIAIN : ouais ouais après je pense que il ne faut pas non plus trop se prendre la tête mais il faut savoir prendre un peu de recul aussi mais voilà il y a des choses je pense qui sont inévitables

Simon VIAIN : notamment en tout cas sur le vélo avoir une bonne position et un minimum de bon matériel c’est c’est pas optionnel

Ermanno : comment tu fais pour suivre un petit peu l’évolution de tout ça tu disais on te prête un vélo c’est un partenaire un sponsor le club comment tu fais pour suivre un petit peu l’évolution et upgrader quand c’est nécessaire parce qu’on l’aura compris comme le disait Charly c’est aussi une question de balance à trouver entre l’investissement et les gains potentiels que ça peut apporter

Simon VIAIN : alors moi mon vélo m’est prêté par un magasin et après j’ai

Simon VIAIN : acheté des petites pièces pour un peu changer ma position j’ai c’est pas des gros ajustements pour le coup d’un point de vue purement matériel c’est pas des gros investissements que j’ai fait donc j’ai surtout travaillé sur ma position parce que malgré tout ça reste le truc le plus important là où il y a le plus de gains que ce soit d’un point de vue mécanique ou aérodynamique donc c’est vraiment là dessus que je me suis concentré certes parce que j’ai pas les moyens vraiment de le faire différemment mais aussi parce que de toute façon c’est vraiment ça le plus important

Ermanno : et comment tu travailles là dessus c’est comme l’alimentation tu testes ou tu vas faire des tests en soufflerie tu te fais assister t’es accompagné par un bike fitter un ergothérapeute ergonome ouais un ergonome comment tu fais pour évoluer un petit peu là dessus faire évoluer ta position et qu’elle soit la plus la plus efficiente possible

Simon VIAIN : alors au départ quand j’ai eu le vélo je me suis fait je me suis fait poser au magasin pour partir avec une base à peu près correcte et après comme j’avais comme j’ai dit j’avais jamais roulé sur un vélo de chrono jusqu’à jusqu’à ce que je le récupère il y a un peu plus de deux ans maintenant donc après c’est aussi au ressenti l’important c’est de se sentir bien sur son vélo déjà ça je pense que c’est un premier point et comme je partais de rien c’était déjà un truc important à trouver et après c’est regarder ce qui se fait il y a bien sûr des effets de mode mais quand tout le monde fait quelque chose par exemple quand tout le monde met de l’angle à son prolongateur pour relever les mains c’est un peu ça veut dire que potentiellement potentiellement il y a un intérêt à le faire donc regarder ce genre de choses parce que quand tout le monde fait quelque chose il y a quand même des chances que ce soit un truc qui puisse être intéressant et après effectivement cette année j’ai fait un vrai bike fit avec avec avec des professionnels du bike fitting pour pour faire encore des ajustements et voilà tous mes bouts à bout ça ça fait , c’est pas mal de petits ajustements au fur et à mesure

Ermanno : on en profite on fait une petite mise en garde pour ceux qui nous écoutent et qui sont pas des triathlètes professionnels ces changements là tout comme si on veut devenir minimaliste ou autre c’est des changements quand même à faire avec parcimonie déjà quand on n’est pas forcément de l’habitude et puis en plus même si on est habitué changer une position sur un vélo c’est pas anodin dans l’entraînement et dans les effets au long terme

Simon VIAIN : ouais non pas du tout mais c’est pour ça que je pense que vraiment le premier point c’est que tous ceux qui veulent faire du triathlon et encore plus des distances longues le premier point c’est déjà de se sentir bien sur son vélo sans penser à sans penser même à la performance c’est juste que à un moment donné moi qui suis parmi les professionnels donc on va relativement vite on passe déjà deux heures dessus pour un half voire plus quatre heures quatre heures trente sur un full voire plus donc si déjà le confort n’est pas là on va c’est pas si à l’entraînement on n’est pas capable de trouver déjà un peu de confort sur des trucs longs en compétition c’est sûr qu’on l’aura pas et donc c’est un gros frein à la performance voire à la capacité à finir même tout simplement je pense donc ça c’est vraiment essentiel et ça c’est très personnel et entre guillemets ça coûte rien ou presque et après quand il s’agit de vouloir faire une position un peu plus un peu plus spécifique un peu plus orienté peut-être vers la performance je pense que même si ça a un coût passé par un professionnel ça reste déjà un gain de temps énorme et l’assurance malgré tout de partir sur des bases qui sont saines

Ermanno : et puis de pouvoir parler justement des éventuels problèmes rencontrés par un ajustement un changement de position si tu vas voir un pro qui te pose bien sur ton vélo qui te propose la position la plus efficace efficiente aérodynamique possible tu fais une sortie de 100 bornes et puis tu reviens avec une position de douleur au genou tu peux lui en parler je pense et il pourra soit te guider soit revoir un angle sur les pédales ou même une position sur le guidon

Simon VIAIN : oui bien sûr mais je pense qu’une fois qu’on est nous placé dans un truc qui nous paraît naturel et confortable déjà de toute façon moi quand j’ai fait mon bike fit il s’est appuyé de toute façon sur moi comment je m’étais placé

Simon VIAIN : faire quelque chose donc je pense il y a déjà des angles qui sont en place il y a déjà des choses et à partir de là on construit une position mais voilà je pense qu’en tout cas pour faire du long distance mais je veux dire même de manière générale de toute façon le confort c’est essentiel et incontournable

Ermanno : prendre du plaisir tu l’as dit en début d’épisode prendre du plaisir dans sa pratique et prendre du plaisir ça passe aussi par éviter les douleurs éviter l’inconfort

Simon VIAIN : ouais ouais je veux dire de toute façon l’effort en fait à un moment donné il va finir par être pénible par être difficile quand on fait du triathlon je pense que c’est aussi ça qu’on va chercher mais c’est effectivement c’est inutile de vouloir rajouter des contraintes sur des en dehors de l’aspect physique et physiologique qu’on va pas pouvoir éviter il vaut mieux effectivement trouver un peu de un peu de confort sur le reste

Ermanno : on a balayé tes débuts t’as découvert du triathlon tu as fait l’aspect matériel l’aspect alimentation il y a l’aspect aussi préparation mentale que j’aurais voulu aborder rapidement avec toi est-ce que c’est un sujet que tu travailles que tu explores sur lequel tu as fait des améliorations

Simon VIAIN : alors moi pas du tout vraiment pas pour le coup

Simon VIAIN : je sais que c’est vraiment quelque chose que beaucoup explorent mais moi j’ai jamais eu vraiment l’impression d’en avoir besoin et je pense que je sais pas si c’est peut-être un peu prétentieux de penser que j’en ai pas vraiment besoin mais j’ai toujours eu ce sentiment là dans le sens où ‘ai toujours déjà trouvé que j’exprimais bien en compétition ce que j’étais capable de faire et et que j’avais pas de ouais j’ai pas jamais eu l’impression d’avoir de blocage ou d’appréhension particulière vis-à-vis de la course

Simon VIAIN : la prépa mentale c’est pas que la course évidemment mais non

Simon VIAIN : que bah finalement enfin si ça vient pas d’une démarche personnelle et qu’on se sent pas le besoin de s’investir là-dedans je suis pas sûr que ça puisse être très productif donc donc voilà en tout cas c’est pas un truc que j’ai fait

Ermanno : à tester honnêtement moi je pensais aussi ne pas en avoir besoin j’ai testé à un moment et puis ça m’a apporté beaucoup de bonnes choses et ça m’a permis aussi de tenir sur la longueur sur certaines épreuves que je me suis faits faire et que je me suis fixé

Charly : on a balayé pas mal de points sur le court sur le long sur plein de sous-sujets c’est très très cool je non il m’en reste qu’une mais je pense que c’est la question la question marqueur pour terminer chaque épisode toi Simon si tu avais un conseil à donner à quelqu’un qui débute le triathlon ou qui veut débuter le triathlon aujourd’hui ce serait quoi ce conseil ?

Simon VIAIN : s’il y avait un conseil à donner

Simon VIAIN : je sais pas je sais j’hésiterais entre deux choses donc je pense que je vais dire les deux la première c’est déjà de trouver ce qui nous plaît dans ce sport et d’en profiter au maximum et la deuxième c’est d’écouter les conseils je pense que c’est vraiment vraiment la meilleure chose c’est peut-être le conseil le plus important en réalité il faut écouter les conseils des gens qui ont déjà de l’expérience des gens qui nous encadrent des gens qui ont des choses à nous apporter si on veut qu’on veuille devenir bon ou pas d’ailleurs peu importe mais c’est un rapport si énorme c’est un gain de temps et c’est absolument essentiel

Ermanno : c’est pas nous qui dirons le contraire n’oubliez pas d’écouter aussi les conseils de opentri.fr et puis de devenirthreatlet.com n’est-ce pas ? Simon on a aussi inauguré une nouvelle section pour la fin de l’épisode c’est assez rapide en gros c’est les questions où t’as pas besoin de réfléchir j’ai 4 questions pour toi tu veux jouer le jeu ?

Simon VIAIN : bah allez allez

Ermanno : quel est le meilleur temps sur une compétition ? t’as le droit de choisir du court, du long du super sprint quel est le meilleur temps pour toi sur une compétition ?

Simon VIAIN : ah le chrono ? ouais

Simon VIAIN : je sais pas honnêtement je sais pas c’est pas un truc que je regarde vraiment le chrono en réalité donc

Charly : la meilleure perf la course qui t’a le plus satisfait dans ta carrière ? ça t’es ?

Simon VIAIN : je pense que dans l’absolu ma meilleure performance ce serait peut-être le grand prix d’en 20 en 2015 je pense que après c’est difficile à dire et j’ai fait des courses sur beaucoup de distances différentes mais dans l’absolu ce jour-là j’avais un niveau de forme qui était vraiment exceptionnel et qui était presque au-dessus de mon niveau réel en quelque sorte bon

Ermanno : on souhaite que ce soit la même chose le 15 août 2024 puis le 15 août 2025 et puis tous les prochains 15 août évidemment

Ermanno : ton épreuve préférée attention t’as pas le droit de redire Embrun on a déjà beaucoup cité

Simon VIAIN : non mais je le dirai pas surtout que j’ai pas encore fait l’Embrun maintenant non je sais pas c’est dur à dire aussi mes preuves préférées

Simon VIAIN : Embrun non non c’est dur à dire il y a beaucoup de courses que j’ai appréciées que j’ai appréciées dans ma carrière après sur le cours le premier cours le plus beau parcours que j’ai fait et peut-être le seul regret d’ailleurs de ma carrière de ne pas y être retourné c’est Carlo Vivari en République ah

Ermanno : intéressant intéressant en plus ça fait des idées voyage nickel la course mythique par excellence pour toi

Simon VIAIN : pour le coup j’aurais dit l’Embrun mais

Simon VIAIN : après je pense que ça ça dépend de ça dépend de ouais ça dépend de l’imaginaire de chacun mais pour moi ça reste quand même l’Embrun cool

Ermanno : cool et Charly il faudra qu’on pense à contacter leur gars d’Embrun et leur dire que celui-ci c’était un épisode sponsorisé pour Embrun

Charly : si ça donne pas envie je n’y comprends rien

Ermanno : et puis la dernière j’ai là aussi peut-être encore une idée mais pour toi la plus belle personnalité du triathlon à aujourd’hui

Simon VIAIN : ça c’est vraiment très difficile l’athlète qui m’a qui m’a le plus marqué de toute ma carrière et qui m’a qui m’a beaucoup apporté pour le peu que je l’ai fréquenté c’était Laurent Vidal qui est malheureusement est décédé spontanément c’est lui que je citerai c’était vraiment quelqu’un absolument exceptionnel et qui m’a beaucoup marqué au moment où je l’ai rencontré et fréquenté et qui a aussi orienté des décisions que j’ai pu prendre donc voilà c’est lui que je citerai

Ermanno : et bah écoute Simon merci beaucoup pour ce moment passé avec toi pour toutes ces infos que tu as bien voulu nous partager pour terminer où est-ce qu’on te retrouve où est-ce qu’on te retrouve où est-ce qu’on te suit où est-ce qu’on t’encourage sur les réseaux

Simon VIAIN : sur Instagram surtout sur ma page Simon VIAIN c’est là que je poste régulièrement je ne pas un grand roi des réseaux sociaux mais mon actualité est à jour et si on veut suivre ce que je fais c’est là qu’il faut regarder

Ermanno : bon et pour préciser s’il y en a qui ne te connaissent pas VIAIN ça s’écrit V I A I N

Simon VIAIN : ça c’est pas évident

Charly : c’est et s’il y a des marques des sponsors à qui le beau profil quand même de la belle carrière de Simon Donne Envie n’hésitez pas à le contacter directement merci beaucoup Simon pour ce moment c’était très chouette d’échanger avec toi

Ermanno : super écoute merci à très bientôt

Simon VIAIN : ouais salut

Charly : et puis pour finir

Ermanno : on croise quand même les doigts pour le 15 août allez on croise les doigts pour toi

Simon VIAIN : merci

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