#450 [INTERVIEW DE PRO] Dans les pas d’un binôme à toute épreuve (avec Héloïse Courvoisier et Julie Marano)

🎙️ Dans cet épisode, on vous emmène à la découverte d’un binôme hors du commun : celui formé par Héloïse Courvoisier, paratriathlète malvoyante membre de l’équipe de France, et Julie Marano, sa guide et kinésithérapeute. Ensemble, elles nous ouvrent les portes de leur quotidien d’athlètes de haut niveau, fait de passion, d’engagement et de complicité.

💬 Elles nous racontent leur parcours respectif, la manière dont leur duo s’est formé après les Jeux de Paris 2024 et comment elles construisent aujourd’hui une relation fondée sur la confiance, l’écoute et un humour bien partagé. On parle aussi de l’organisation de l’entraînement, des adaptations spécifiques liées à la déficience visuelle d’Héloïse, de logistique, de matériel… et de financement, un sujet crucial pour continuer à performer au plus haut niveau.

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🏃🏼‍♀️ Nos invitées :

💬 La transcription de l’épisode

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Ermanno DI MICELI: 2 1. Salut les sportifs, c’est Hermano et je suis très heureux de vous recevoir pour un nouvel épisode du podcast Devenir très X Open Tree. Aujourd’hui, je suis très contente de recevoir deux invités d’un coup, à savoir Eloïse Courvoisier et Julie Marano. Salut les filles.
Julie Marano: Salut. Salut. Salut.
Ermanno DI MICELI: Euh bon, alors pourquoi deux ? On va revenir un petit peu sur le sujet. Déjà, un petit coucou à Dominique Collère qui nous a mis en relation et qui nous a proposé d’échanger. On reviendra aussi sur la team que Dominique a mis en place, mais bah peut-être que je peux vous laisser vous présenter. Allez, qui commence ? On va donner le on va on va passer l’honneur à Eloïse quand même parce que tout à l’heure j’ai dit des choses méchantes. que c’est la fausse des dans handicapé.

00:13:30

Ermanno DI MICELI: Donc je vais me rattraper
Julie Marano: Bon ben comme ça euh les choses sont calées. Euh donc euh Eloïse Coroisier, j’ai 27 ans, je suis pas triathlète depuis 2020. en équipe de France depuis 2022. Euh à côté de ça, je suis kinésithérapeute et donc je suis défusionante visuel euh depuis la naissance suite à un cancer héréditaire de la rétine.
Ermanno DI MICELI: bon voilà Ça ça place le ça ça plante le décor.
Julie Marano: Avec toute
Ermanno DI MICELI: Euh
Julie Marano: la joie de vivre qu’elle a mis dans ce qu’elle a dit. En plus, hein,
Ermanno DI MICELI: ouais ouais ouais c’était c’était plus sympa en off en fait là vraiment très plat.
Julie Marano: c’est très formel.
Ermanno DI MICELI: Rassure-nous pour ceux qui te voient pas parce que on peut mettre on va mettre la vidéo sur YouTube après mais pour ceux qui ne font que de t’écouter. Tuas tu as la g quand même. Tu as le sourire d’habitude.
Julie Marano: Ah ouais ouais. Non, c’est super.

00:14:25

Julie Marano: Moi, j’aime bien présenter le truc comme un petit cadeau que mon papa m’a fait à la naissance histoire de poser les bases. Euh 19 tumeurs en un an et demi. Franchement, c’était sympa. Et mais non, sinon moi j’aime bien ma vie, hein.
Ermanno DI MICELI: 19 tumeurs. tout au aux yeux ou euh ou
Julie Marano: Ouais, les deux yeux. J’ai eu 19 tumeurs et récidifs de tumeurs euh de ma naissance à 1 an et demi. Voilà,
Ermanno DI MICELI: OK. Bon
Julie Marano: ça pas grand-chose aujourd’hui.
Ermanno DI MICELI: euh et ça ça au-delà des problèmes de vue, ça t’a laissé des traces, il y a d’autres risques ? Est-ce que tu fais des des contrôles réguliers pour éviter bah justement que que ça ça se ça métastase ou que ça attaque d’autres parties du corps ?
Julie Marano: Euh
Ermanno DI MICELI: Euh
Julie Marano: alors euh j’ai un suivi euh régulier euh au niveau euh le fait est que les risques sont pas particulièrement au niveau oftalmau.

00:15:23

Julie Marano: Euh mais ouais, il y a des risques de cancer secondaires qui peuvent arriver un peu n’importe où et un peu n’importe quand. Mais comme c’est compliqué de faire un suivi global sans savoir ce qu’on cherche, faut juste être hyper attentif. Mais euh ouais, il y a des petits un petit potentiel quand même.
Ermanno DI MICELI: Bon, le bon côté des choses qu’il faut quand même aller voir, c’est que tu es sportif de haut niveau. Donc en général, les sportifs de niveau connaissent bien leur corps. Donc tu tu devrais pas tarder à sentir si jamais il y a quelque chose qui se passe pas comme ça devrait.
Julie Marano: Ouais. Après, c’est compliqué parce que comme je disais, on sait pas trop où regarder. Enfin, mais voilà, de d’expérience familiale, ça c’est ça a été détecté un peu par hasard sur les cancers secondaires. Donc ouais, faut juste faut juste se connaître quoi un
Ermanno DI MICELI: OK.
Julie Marano: petit peu.
Ermanno DI MICELI: Et sur le le handicap que ça a généré notamment tes yeux, ça
Julie Marano: Ouais.
Ermanno DI MICELI: veut dire qu’aujourd’hui tu as une acuité visuelle de combien ?

00:16:26

Ermanno DI MICELI: Comment ça se comment ça se transforme ? Enfin comment ça se transcrit dans ta vision ?
Julie Marano: Euh alors, c’est toujours difficile de décrire ce que je vois puisque
Ermanno DI MICELI: Ah.
Julie Marano: j’ai jamais vu autrement euh ou presque, mais de façon très factuelle, j’ai un droite une fois que je suis corrigée de ma miopie et juste la perception lumineuse à gauche et j’ai un champ visuel qui est quand même un petit peu réduit mais j’ai pas une vision tubulaire ou juste en périphérie. Donc ça me permet quand même de m’orienter assez facilement et et je pense que le fait d’avoir vu comme ça depuis toujours, ça fait que je suis assez débrouillade par rapport à ça et j’ai vraiment pas trop besoin dans le quotidien de enfin j’ai mes petites stratégies mais je me sens pas particulièrement en situation de handicap dans mon quotidien quoi.
Ermanno DI MICELI: Bon, de toute façon, c’est des stratégie qu’on finit par développer. Euh,
Julie Marano: Ouais.
Ermanno DI MICELI: je rigolais un peu en off, mais alors moi, j’en suis pas au stade du handicap, mais j’ai des problèmes de vue aussi. Moi, je suis à 2/10 avec correction euh et c’est souvent avec les lentilles parce que les lunettes corrigent pas assez et c’est des lentilles spéciales et en fait, je peux pas les supporter plus de 4 5 heures par

00:17:38

Ermanno DI MICELI: jour parce qu’après ça devient flou et cetera. Euh donc je vois un peu ce que tu ce que ce que tu ce que tu partages. Après moi c’est venu beaucoup plus tard, c’est venu à 25 30 ans euh et c’était pas de naissance. Donc tu vois, j’ai j’ai à peu près vu avant avec correction et maintenant je vois beaucoup moins bien.
Julie Marano: Ouais.
Ermanno DI MICELI: Et le fait qu’effectivement tu es tu es jamais vu autrement, finalement, tu t’es adapté avec ça et tu as mis en place des stratégies pour pouvoir bah vivre avec la vue que tu avais, quoi.
Julie Marano: Ouais, c’est ça. Et puis euh bah pour le coup, comme je dis, c’est héréditaire. Donc ça me vient de mon papa. Mon papa qui était non voyant et c’était un bon exemple aussi de personnes vraiment autonomes avec son handicap. Et donc je pense que ça m’a aussi pas mal aidé euh même si bah forcément il y a eu des moments où je voulais pas être handicapé mais pas de chance, j’avais pas trop le choix de faire autrement. Euh mais donc non, je me suis toujours j’ai toujours cherché mon autonomie quoi qu’il arrive.

00:18:38

Ermanno DI MICELI: Mais en plus un handicap aux yeux, enfin c’est c’est casse-ped parce que c’est malheureusement un handicap non visuel. C’estd que si tu as pas des grosses lunettes de soleil et puis une canne blanche, les gens euh se rendent pas forcément compte que tu vois pas bien. Comment
Julie Marano: Ah
Ermanno DI MICELI: c’est
Julie Marano: oui oui.
Ermanno DI MICELI: perçu ce handicap avec les autres ?
Julie Marano: Bon après moi dans le quotidien ça se voit pas ce qui et ce qui est du coup plus compliqué si sur un point je vais avoir besoin d’aide que je demande à quelqu’un que je connais ou que je connais pas d’ailleurs c’est pas rare qu’on dise que quelqu’un que enfin ma meilleure amie ou même ma mère qui se rend pas compte que bah non le signe que tu me fais à 5 m je le vois pas quoi. Mais donc ça parfois c’est c’est enfin voilà, faut des petits ajustements mais c’est pas très c’est pas tellement problématique. Et tu parlais de Canne Blanche, moi quand je suis j’habite à Paris depuis bientôt 10 ans et au tout début je pense pour me rassurer un petit peu, j’avais pris la canne.

00:19:38

Julie Marano: Et là ça se voit pas trop mais parce que je sors de la piscine tout ça mais je suis plutôt quelqu’un de je suis de plutôt apprêté. J’aime bien m’habiller, j’aime bien me maquiller et tout et ça m’est arrivé de me faire insulter dans mon métro parce que je ne pouvais pas être aveugle et maquillé. Euh donc voilà, je je pouvais pas c’était pas possible. Donc ouais, parfois ça fait c’est ça fait des situations un peu je le prends avec le sourire aujourd’hui, mais quand on se prend une insulte parce que tu es maquillé, tu peux pas être aveugle, waouh pourquoi ? Et puis enfin bon, c’est ce que j’aime bien les anecdotes comme ça que j’aime bien aussi, c’est de voir le regard des autres. Je pense que je suis plus sensible au regard des autres sur les autres entre guillemets
Ermanno DI MICELI: H
Julie Marano: et de voir euh bah des personnes en situation du handicap notamment visuel dans les transports euh qui vont chercher de l’aide et le les gens qui passent à côté qui n’en ont rien à faire et au final moi je finis par les prendre sous le coude et puis je les aide et puis je finis par leur dire bon c’est quand même quelqu’un malvoyant qui vous guide hein mais si vous êtes pas au bon endroit C’est normal.

00:20:56

Ermanno DI MICELI: Ça ça doit faire des situations cocasses.
Julie Marano: Ouais,
Ermanno DI MICELI: On est rentré un petit peu dans le vif du sujet mais du coup je pas donné le micro. Julie, je te laisse te présenter. Ok.
Julie Marano: oui, pas de souci. Du coup, Julie Marano, j’ai à peine plus âgée que qu’Éloï, j’ai 28 ans. Je suis aussi kiné, voilà, depuis depuis 2022. Et moi, je fais du triathlathlon depuis très très longtemps. J’ai commencé à l’âge de 10 ans et je suis rentrée en 2019 un petit peu dans l’équipe de par triathlon. J’ai été guide de Anou Curzia avant avec qui j’ai fait les jeux de Paris et du coup depuis euh bah début enfin 2024 début 2025 je fais équipe avec Eloïse. Donc voilà un peu un peu le parcours.
Ermanno DI MICELI: On on reviendra peut-être un petit peu sur le changement, mais peut-être pour rester sur ta présentation Julie, comment est-ce que on passe du triathlon valide au triat au au statut de guide pour les les parents.
Julie Marano: H alors il y a pas de de formation ou de d’équivalence ou quoi à faire.

00:21:52

Julie Marano: C’est vraiment voilà, moi on m’a proposé de venir voir un peu ce que c’était que le parat triathlon euh et puis euh un mois après, on m’a appelé en me disant « Bah écoute, tu as ta première Coupe du monde à faire dans 2 semaines. » Je dis « Bon d’accord. » Donc en fait, on apprend au côté des athlètes, c’est les personnes en situation de handicap qui vont nous dire comment elles elles font du triathlon et comment nous on va les aider à faire leur triathlathlon. En fait, typiquement euh le triathlon que je faisais avec Anou n’est pas le même que le triathlathlon que je fais avec Eloïse aujourd’hui. Dans moi, ce que j’apporte, c’est différent parce qu’elles ont pas les mêmes besoins finalement. Euh mais ouais, il faut savoir bien s’adapter à la personne tout en apportant un petit peu sa touche perso parce que bah de mon expérience que ce soit sur de la D2, de la D1, des championnats de France jeune ou quoi, j’ai quand même un peu d’expérience en triathlon et ce qui permet de donner des petites clés des fois dans des situations en en parquois.
Ermanno DI MICELI: OK. Euh mais au-delà de la formation, tu vois, pour basculer de l’un à l’autre, c’est plus qu’est-ce qui a fait que euh que toi tu as eu envie d’aller voir comment ça se passait du côté para ?

00:22:55

Ermanno DI MICELI: Est-ce que c’est quelqu’un qui t’a initié ? Est-ce que c’est avoir vu euh des paras et puis te dire tiens ça ça peut-être ça pourrait être sympa d’aller filer un coup de main ? un peu comme le fait quand elle voit un malvoyant dans le métro ou ou je sais pas quelqu’un de ton entourage et que ça t’a touché, tu t’es dit bah faut que je mette à profit mes mes compétences, mon expérience.
Julie Marano: Non, pas du tout. Euh bah de par ma formation scolaire, on va dire, je suis passée par Stab, c’est Équiné. Donc il y a quand même un petit côté où on parle un petit peu du handicap, mais je connaissais rien du tout au handicap. C’est Nicolas Becker, du coup le responsable des équipes de de l’équipe de France Para qui était venu me voir en 2019 savoir si juste ça m’intéressait de de venir voir parce que il cherchait des guides et cetera et euh bah je suis juste venue voir au début hein sans prétention aucune et puis finalement bah de de fil en aiguille c’était parti pour la saison 2019 avec des championnats d’Europe, des championnats du monde, des coupes du monde.

00:23:47

Julie Marano: Voilà, c’était au début j’y allais vraiment en mode bon, je vais juste voir ce que c’est mais moi je fais du triathlon pour moi et puis de toute façon je suis en école de kiné donc le triathlon enfin focus sur les cours quoi. Puis bah finalement j’ai ai mis un pied puis je suis jamais repartie.
Ermanno DI MICELI: Ouais, c’est la stratégie du viens ver, viens voir. On s’éclate bien et puis finalement une semaine après. Bon, tu as réfléchi, tu as pas le choix. J’ai besoin de toi. Allez, tu viens
Julie Marano: Ouais
Ermanno DI MICELI: ?
Julie Marano: c’est Non mais voilà c’est il y a quand même bah le monde du para du parasport est quand même génial parce que chaque personne a vraiment une histoire. Donc voilà, le triathlon des fois c’est ce qui les a sauvé ou c’est ce qui leur permet de bah de se sentir libre, de pouvoir bah si on prend le cas de d’Éloï de pouvoir faire du vélo, de découvrir des nouveaux endroits qui toute seule en fait elle pourrait pas le faire quoi. Donc donc non, c’est c’est vraiment Ouais, c’est vraiment une belle équipe.

00:24:35

Ermanno DI MICELI: Ouais. Et puis comme tu le disais, tu es tu es pas la même guide avec deux athlètes différents. Justement aujourd’hui, on enregistre le jour où j’ai publié l’épisode avec Laurent Denis qui est le directeur de la SPTT Strasbourg et on parlait du côté para à la SPTT Strasbourg et on avait cette réflexion de se dire finalement il y a autant d’handicaps qu’il y a de personnes para parce que un unijambiste c’est pas le même que un autre unijambiste. Un déficient visuel c’est pas le même que qu’un ou une autre déficient visuel. Donc finalement, ça va être aussi beaucoup d’adaptation pour les guides et pour le staff des paras.
Julie Marano: Ouais, je pense que c’est surtout pour les guides en soit où euh bah faut vraiment apprendre à connaître l’athlète, apprendre à enfin savoir comment il fonctionne, qu’est-ce qu’il voit, qu’est-ce qu’il voit pas. Éoïe. Voilà, si je dis « Ah tiens, regarde sur mon téléphone. » Bah non, en fait, elle va pas forcément pas forcément le voir direct, mais euh bon, ça amène à des à des bons petits fourires.

00:25:31

Julie Marano: Mais euh mais oui, il faut savoir s’adapter. Après de toute façon, comme comme avec comme dans toute relation ou dans toute communication avec quelqu’un qu’on apprend à connaître, il faut pouvoir s’adapter aussi quoi. C’est sûr que si on arrive brut de décoffrage en disant ben moi ce que je fais c’est le meilleur et puis de toute façon on fera comme j’ai décidé, bah ça marchera pas. Mais partout si on arrive dans une entreprise et qu’on dit ça, ça marchera pas non plus. Donc donc voilà. Puis enfin
Ermanno DI MICELI: C’est
Julie Marano: je
Ermanno DI MICELI: c’est
Julie Marano: sais pas.
Ermanno DI MICELI: clair qu’il faut beaucoup d’humilité.
Julie Marano: Ouais ouais. Mais puis dans les deux sens en fait parce que on a toutes les deux quelque chose à s’apporter. Moi ça fait assez peu de temps finalement que je fais du triathlon. Euh pour le coup, moi j’ai appris à faire du triathlon en même temps que j’ai appris ce dont j’avais besoin. Enfin voilà, on a construit donc avec mon ancienne guide à Nenriet, on a construit un petit peu le truc ensemble. Aujourd’hui, je suis plus capable de de dire bah euh moi, c’est comme ça que je fonctionne.

00:26:34

Julie Marano: Euh j’ai besoin de si ça, ça euh bah Julie, elle va me dire « Bah ça c’est ça mon expérience. Euh et puis ben on va on va construire ensemble notre expérience à toutes les deux euh qui va qui va évoluer. Enfin voilà, moi je veux pas dire à Julie, c’est absolument comme ça qu’on va faire. H euh ben on voit au fur et à mesure là on a fait trois courses ensemble euh bah on est encore en pleine construction le on voit que le binôme fonctionne bien que ce soit à l’entraînement en course ou dans le quotidien mais voilà il y a forcément encore des choses à construire. C’est pas enfin la vision de mettre euh un peu d’éphlètes plus ou moins performants pour faire le binô performance. Ça c’est pas forcé ça se vérifie pas forcément je pense.
Ermanno DI MICELI: On pourrait
Julie Marano: En tout cas
Ermanno DI MICELI: parler.
Julie Marano: c’est pas ma vision du Ouais. Bon c’est pas la nôtre. Ouais. Moi, je pourrais pas partir parce qu’on enfin voilà, on a fait trois courses ensemble, mais on a déjà passé plus d’un mois et demi ensemble, je pense, depuis le début de l’année.

00:27:43

Julie Marano: Donc moi, je pourrais pas partir comme ça avec quelqu’un avec qui je m’entends pas ou avec quelqu’un avec qui je partage pas les mêmes valeurs de la vie en général en fait.
Ermanno DI MICELI: Ouais,
Julie Marano: Donc donc là-dessus, c’était assez clair. On a dit on essae mais si ça marche pas en fait si on n pas compatible bah tant pis, on trouvera, on fera différemment. Bon, ça que se passe plôt
Ermanno DI MICELI: mais on pourra en parler au gars. qui font de l’aviron parce que notamment pour les GO, ils qualifient les bateaux, ils qualifient pas les équipages et du coup ils peuvent se retrouver avec avec des gens avec qui ça matche pas forcément. Bon après en équipe de France, il passent quand même pas mal de temps ensemble mais là pour le coup vous vous retrouvez et bien toutes les deux. Comment vous vous êtes choisi justement ? Est-ce que c’est toi Julie qui a été vers Éloïse ? Est-ce que c’est toi Éloïse qui a dit « Bah je cherche une nouvelle binôme, est-ce que tu peux ?
Julie Marano: C un peu ça. Non, je rigole.

00:28:31

Julie Marano: Non. Je pense c’est un peu des deux côtés. Ouais, je pense que enfin euh moi j’en ai parlé à Julie euh un peu avant les jeux en disant « Bon, c’est pas le bon moment mais en même temps j’aimerais bien que enfin voilà, je je te donne je te je te dise ce que j’en pense. » En fait, l’une comme l’autre, on avait la deuxième partie de notre binôme qui qui carrêtait. Euh donc euh c’était aussi euh je trouvais quelque chose d’un peu logique. Enfin, on se connaissait euh pas aussi bien que on apprend à se connaître maintenant, mais on passait déjà du temps ensemble, on s’entendrait déjà bien. Et puis euh je pense aussi que c’était rassurant pour moi de pas me lancer euh dans une recherche de guide qui a pas forcément d’expérience parce que malgré tout, même si j’ai ma propre expérience, bon bah me dire que je vais sauter sur un vélo, enfin sur le tandem alors que quelqu’un sait déjà faire du temps d’ê, c’est un peu plus rassurant que de me lancer derrière quelqu’un qui a jamais pris jamais piloté quoi. Ouais. des petites choses comme ça.

00:29:41

Julie Marano: Et donc euh jeen ai parlé euh je t’en
Ermanno DI MICELI: Ah mais
Julie Marano: ai
Ermanno DI MICELI: parce
Julie Marano: parlé.
Ermanno DI MICELI: que c’est Julie qui pilote. Ah non, ça aurait été plus drôle avec de bon j’arrête avec mes blagues. J’arrête.
Julie Marano: Ben on te laissera essayer si tu veux la prochaine fois mais moi je me je me mets pas derrière. Non mais
Ermanno DI MICELI: C’est ce
Julie Marano: ouais,
Ermanno DI MICELI: que j’ai
Julie Marano: c’était
Ermanno DI MICELI: dit à ma
Julie Marano: un
Ermanno DI MICELI: femme.
Julie Marano: peu c’était ça paraissait logique pour tout le monde, mais nous on avait besoin quand même de bah voilà, de se poser, d’en discuter et puis de voir si on partait un peu dans les mêmes directions. Euh moi ce que j’ai dit à Louo, je dis pas parce qu’il y a une guide de dispo, une athlète de dispo qu’il faut absolument qu’on se mette ensemble. Mais au final, oui, c’est vrai qu’on s’entendait bien, que voilà, on a bah je pense de fait, on fait le même métier de base.

00:30:21

Julie Marano: Euh voilà, on est deux filles, enfin voilà, on aime bien faire d’autres choses à côté du triathlon donc ça joue aussi. On n’est pas il y en a pas une qui est peut-être baissée à fond, je pense triathlon, je mange triathlon, je dors triathlon et une autre qui a des activités un peu extra à côté. On a toutes les deux un peu nos Ouais. nos nos quartiers à côté. Mais oui, mais c’est ça. On partage le triathlon mais on partage d’autres choses aussi à côté. Donc c’est ça rend euh le truc un peu cool quoi. Ouais.
Ermanno DI MICELI: Et du coup, qu’est-ce que vous partagez justement à côté ? parce que là tu as dit ça fait ça fait quelques temps que vous vous êtes retrouvé que vous êtes ensemble sur le côté triathlon mais qu’est-ce qu’un binôme para et valide partage au quotidien hormis votre job mais j’imagine que vous bossez pas dans le même cabinet
Julie Marano: Non, on b pas vas-y en vas-yasy. Non, moi je j’ai eu la chance 2 ans avant 2 ans avant les jeux en fait d’intégrer l’équipe police nationale euh en tant que policière réserviste et du coup aujourd’hui je travaille un petit peu en tant kiné mais uniquement avec des sportifs de haut niveau et je suis pas du tout dans un cabinet en fait.

00:31:30

Julie Marano: Je voilà c’est c’est de la kiné qu’on appelle déconventionné qui est pas remboursé par la par la sécurité sociale. Donc c’est
Ermanno DI MICELI: Ok,
Julie Marano: voilà, je le fais quand j’ai envie, quand je peux et quand les athlètes sont dispo quoi. Mais je travaille pas du tout dans un cabinet. C’est pas quelque chose qui est fixe tout toutes les semaines, tous les mois. C’est et à côté de ça, je suis toujours donc dans l’équipe police en tant que policier réserviste. Mais oui, enfin c’est sûr qu’on travaille bah déjà on travaille pas ensemble parce que on habite à je sais pas combien de kilomètres mais moi je suis à Medon donc à côté de Paris. Euh Julie, elle est à Grenoble. H euh alors
Ermanno DI MICELI: c’est
Julie Marano: je
Ermanno DI MICELI: bien
Julie Marano: suis
Ermanno DI MICELI: vélo
Julie Marano: déjà allé je suis
Ermanno DI MICELI: c’est
Julie Marano: déjà allée chez Julie. Julie est pas encore venu chez moi. Mais euh mais en plus on n pas la même façon de travail mais enfin là-dessus on on ça aide aussi parce que quand on est en déplacement que toutes les deux et ben on on sait faire des soins de récupér on sait faire des soins mais non après qu’est-ce qu’on partage à côté ?

00:32:25

Julie Marano: On a le même humour, euh le même Ouais, on aime bien manger aussi. On aime bien les manger, on aime bien enfin on n pas encore été faire de la céramique ensemble. Je pense que c’est la prochaine étape. Ouais, mais aller faire les magasins, c’est pas un problème. Voilà, prendre du temps pour se balader, enfin des trucs tout simples. He pas Oui, mais enfin, on a des atomes crochus au-delà du sport.
Ermanno DI MICELI: OK. Euh tiens, petite question euh qui peut paraître un peu euh euh idiote mais quand on voit moins bien, est-ce qu’on est meilleur qu’iné ?
Julie Marano: Ah, je suis partagé avec cette question.
Ermanno DI MICELI: pose la question parce qu’en plus
Julie Marano: Ouais.
Ermanno DI MICELI: euh
Julie Marano: Ouais.
Ermanno DI MICELI: Julie
Julie Marano: Mais
Ermanno DI MICELI: est
Julie Marano: en fait
Ermanno DI MICELI: aussi. Donc comme ça euh s’il
Julie Marano: c’est
Ermanno DI MICELI: y a une qui doit partir, elle va partir tout de suite. p*
Julie Marano: carrément euh la vision euh enfin c’est c’est ce que tout le monde c’est ce que tout le monde aime dire.

00:33:24

Julie Marano: Moi je pense que c’est pas une réalité. Je pense que quand on est qui né, on développe des compétences. Euh le fait est que quand on a un sens qui fonctionne moins bien, on est plus à l’écoute des autres. Donc peut-être qu’on a cette cette euh chose-là qui est développée un peu plus quand on arrive dans les études de kiné, mais euh moi je pense pas que on soit forcément meilleur kiné. Et puis il y a tellement de kiné différentes. Enfin, je veux dire euh Julie Julie, elle est spécialisée en kiné du sport. Euh moi je suis je fais de la neuropédiatrie avec des enfants euh qui sont paralysés cérébraux ou myopathe. Enfin, je veux dire que c’est pas du tout la même kiné qu’on fait. Et demain, oui, faire un massage récupe, je suis capable, mais euh aller se trapper, je sais pas quel sportif, bon bah c’est pas mon quotidien de travail. Euh oui, je saurais le faire mais je pense que je vais aller regarder un un tuto YouTube hein, pour être tout à fait honnête. Ne venez pas vous faire strapper chez moi quoi.
Ermanno DI MICELI: Bon,

00:34:33

Julie Marano: Non
Ermanno DI MICELI: tu as
Julie Marano: mais voilà
Ermanno DI MICELI: travailler
Julie Marano: c’est
Ermanno DI MICELI: avec des enfants, mais il paraît que les les sportifs de haut niveau, c’est des grands enfants donc ça marche aussi. Non, non, ça marche
Julie Marano: Ouais.
Ermanno DI MICELI: pas.
Julie Marano: Ouais. Après moi j’ai choisi ça parce que là ça se voit pas mais je fais à peu près 1 m1. Du coup j’ai choisi la patientelle qui était adaptée à mon gabarit.
Ermanno DI MICELI: Bon,
Julie Marano: Ce
Ermanno DI MICELI: je
Julie Marano: serait
Ermanno DI MICELI: vois pour
Julie Marano: compliqué
Ermanno DI MICELI: allum.
Julie Marano: pour elle de frapper un rugby man qui fait 70 en fait. C’est-à-dire
Ermanno DI MICELI: Ouais, mais
Julie Marano: que
Ermanno DI MICELI: il y en
Julie Marano: si
Ermanno DI MICELI: a qui
Julie Marano: ça
Ermanno DI MICELI: font 1,1
Julie Marano: cuuse fait
Ermanno DI MICELI: de
Julie Marano: la taille
Ermanno DI MICELI: largeur,
Julie Marano: de

00:34:54

Ermanno DI MICELI: donc
Julie Marano: mon
Ermanno DI MICELI: ça
Julie Marano: tron,
Ermanno DI MICELI: va.
Julie Marano: c’est pas possible quoi.
Ermanno DI MICELI: Tu voulais réagir Julie avant que je dise une connerie.
Julie Marano: Non non non, c’est bon, c’est bon.
Ermanno DI MICELI: Euh du coup toi Julie, tu as commencé le triathlon assez jeune.
Julie Marano: H
Ermanno DI MICELI: Ça fait quelques années déjà que tu pratiques.
Julie Marano: ouais.
Ermanno DI MICELI: Toi Eloï, c’était beaucoup plus tard. Comment tu es venu au triathlon ?
Julie Marano: Comment je suis venue au triathlon ? Euh alors, c’est marrant que tu parlé d’algent, mais à la base, je faisais de l’algent. Euh c’est pareil. bizarre vuit, mais euh j’aimerais bien quand même. Euh
Ermanno DI MICELI: Il y a il y a pas un un rapport euh taille RAM, enfin taille longueur des des rames ?
Julie Marano: bah quand
Ermanno DI MICELI: Non.
Julie Marano: on quand on fait quand on est trois fois plus petit que l’appel, c’est un petit peu plus compliqué.

00:35:37

Julie Marano: Non non mais ouais, je faisais de l’aviron. J’avais repris en 2019 dans un club parisien et du coup j’avais fait j’avais été convi à quelques stages avec l’équipe de France de Paron. J’ai fait les championnats du monde euh Indor en 2020 juste avant le confinement et euh le fait est que j’étais en couple avec Thbo euh donc vice-champion paralympique au jeu de Paris 2024 qui a commencé lui fin 2018 le parat triathlon et qui est en équipe de France depuis fin 2019. Il a fait la sélection Ouais. Ouais. Et euh et du coup bah le confinement est arrivé, lui il était aux États-Unis, il me dit « Ouais, tu m’achètes un tapis de course, machin truc. » Donc en fait dans l’appartement, il y avait un home traî, un tapis et un ergot. Sachant qu’on habitait dans un 40 m² sous les toits à Paris. Euh donc bah j’ai commencé à varier un petit peu plus mon activité parce que le confinement était long et euh et je l’ai suivi en sortie de confinement parce qu’il allait s’entraîner chez son guide donc Cyril Yeno dans le Jura et là j’ai fait la connaissance de Anne qui est donc la compagne de Cyril et de fil en aiguille Thbo m’a offert un tandem à l’été pour mon anniversaire et il m’a dit « Bah écoute Écoute, dans

00:37:09

Julie Marano: 2 mois, c’est le championnat de France. Euh, Anne, elle serait OK pour être ta guide. Vas-y, tuessayes. Bon, je nageais quand même de temps en temps avec lui et donc c’est parti de là. On est parti une semaine pour s’entraîner en famille avec les Vienno enriet pour bah voilà pour s’entraîner pour pour faire du triathlon un petit peu. Sachant que moi j’en faisais pas du tout. On était censé faire un triathlon qui a été annulé. Bref, euh on m’a fait championnat de France en 2020. Euh j’ai fait podium 3e place, on était trois mais j’ai fait un podium.
Ermanno DI MICELI: Tu as fait un podium quand même. Bah vous étiez que trois mais ça veut dire que les autres avaient pas signé ou il y avait enfin voilà C’est
Julie Marano: Ouais. Bah après, il y a rarement plus que trois athlètes dans la KT en France, mais donc première expérience laborieuse, mais euh mais j’étais vraiment contente d’avoir fait ça, d’avoir réussi et mais je comptais pas faire de triathlon particulièrement. Et puis finalement, l’année suivante, j’ai recommencé et puis c’était mieux et puis on avait suivi les jeux.

00:38:22

Julie Marano: Donc les garçons étaient déjà au jeu à Tokyo. Donc avec on avait suivi la semaine, on s’était entraîné une semaine, on avait suivi des jeux ensemble et euh donc on a refait les Frances, ça s’est mieux passé. Euh on a été soutenu par la Fédération pour faire une manche de Coupe du monde de fin de saison où il y avait pas grand monde mais ça faisait une première expérience internationale avec du meilleur matériel que celui que j’avais à la base puisque la Fédération m’avait prêté un tandem et ça s’est bien passé. Et puis là, on s’est dit bah on essaye. Et j’ai fait les tests de détection fin 2021. Donc tous les ans, la Fédération organise un weekend de détection à CAL, donc avec des petits tests dans les trois disciplines pour bah détecter des potentiels qui peuvent après rentrer dans l’équipe relève et de fil en aiguille, potentiellement avoir des sélections en équipe de France. Et quand même c’est ces tests là, je me suis dit mais j’ai pas ma place euh je suis à côté de la plaque et en fait bon faut croire que non parce que 3 mois plus tard j’étais conviée au test avec l’équipe de France euh puis un stage relève puis un stage équipe de France enfin collectif France et à l’issue de ça euh bah j’ai tout de suite eu ma première enfin avec Anne, on a eu notre première sélection en équipe de France pour les championnats d’Europe qui avait lieu à Holstein fin.

00:39:53

Julie Marano: Ouais. en Pologne. Et donc euh enfin quand même en en fin 2021 là en décembre, il y a une interview de moi où on me dit je sais plus on la question ça doit être c’est quoi tes ambitions ? Et je dis bah les Jeux de Paris c’est un peu tard pour en penser pour y penser mais mais pourquoi pas aller chercher Los Angeles. Bon bah, j’ai toujours l’intention d’aller à Los Angeles, mais entre-temps, je suis allée au jeu de Paris. Donc donc voilà, c’est c’est ça a été vraiment enfin c’était pas du tout les ambitions que j’avais ni celle d’An au début. Et en fait de fil en aiguille, on s’est donné les moyens et on est arrivé là et et je pense qu’on a pas à rougir de la 7e place qu’on a faite ensemble. Euh donc euh non, c’était enfin voilà, ça m’a vraiment bien mis le pied dedans. Au début, je comptais faire les deux Aviron et triathlon et puis en fait le triathlon ça prend tellement de place et puis et puis c’est ce que enfin j’aime j’aime ça. Donc euh donc bah voilà, on y va pareil.

00:40:57

Julie Marano: On y va. Ouais.
Ermanno DI MICELI: Euh bah merci à Tibo en fait parce que c’est lui qui
Julie Marano: Bah
Ermanno DI MICELI: t’a
Julie Marano: ouais,
Ermanno DI MICELI: mis le pied à l’étrier ou le pied sur la pédale en fait.
Julie Marano: tout à fait tout à fait. C’est tout à fait lui.
Ermanno DI MICELI: Bon je me pour la petite histoire Tibo, je l’avais reçu dans mon autre podcast qui s’appelle dans les vestières. Pour ceux celles et ceux qui veulent aller l’écouter, c’est vestiaire.org/021. Vous pourrez écouter l’interview de Thbo et on avait déjà un petit peu parlé de toi à l’époque. Donc voilà, c’était il disait que il venait de te mettre au triatlon.
Julie Marano: Ah ouais, c’était il y a un moment mais je crois que je me souviens de cette de l’enregistrement.
Ermanno DI MICELI: et et merci parce qu’il m’avait en une une jolie photo de lui dédicacée avec Cyril sur le podium. C’était super sympa. Euh mais donc ouais, belle euh belle découverte et tu as pe tu as tu as tu as pas juste continué avec un pied sur la pédale ou sur l’étrier, mais tu as tu as vraiment continué, tu as vraiment

00:41:45

Ermanno DI MICELI: mis le pied dedans. Euh comment tu construis justement cette euh cette vie de para triathlète en Ouais 2 ans et demi 3 ans finalement pour arriver jusqu’à Paris ?
Julie Marano: Euh je pense que déjà j’aifin j’ai l’esprit de compétition donc ça c’était facile aussi de de d’y aller. Et puis j’ai un peu la la niaque, je sais pas si c’est un truc de
Ermanno DI MICELI: Bon, je vous invite à regarder la vidéo quand même parce que il faut regarder
Julie Marano: Non, elle a carrément la niaque.
Ermanno DI MICELI: à côté.
Julie Marano: Elle est elle s’arrêtera jamais quoi. Enfin, tant que faut y aller, faut y aller. Et puis elle donnera corps et âme pour aller au bout, quoi. Il y a pas de Elle abandonnera jamais je pense. J’aime pas me dire que c’est difficile. Donc donc peut-être je peux je peux faire autre. Enfin, je trouverai toujours un moyen même si c’est difficile et plus c’est difficile je pense plus j’ai envie d’y aller en fait. Euh donc ça m’a pas forcément arrêté.

00:42:47

Julie Marano: Après, c’est sûr que quand on enfin au rythme où ça allait euh j’avais toujours un train de retard sur ce que enfin souvent un train de retard sur ce que je mettais en place. Euh c’est-à-dire que bah la première année euh où je me suis dit « Allez, j’essaie de m’entraîner, j’étais quand même à temps plein euh au travail. Je faisais des heures sup pour euh pouvoir poser des heures quand euh je partais en compétition. Donc je faisais 42 heures de travail la semaine. J’arrivais à m’entraîner 10h mais ça faisait quand même des journées à rallonge. Euh donc je suis passée à mi-temps en septembre. Euh, sachant que je suis passé à mi-temps en me disant « Ouais, j’ai un partenaire qui arrive, en fait, il est jamais arrivé. » Donc, je me suis dit « Mais qu’est-ce que je suis en train de faire ? » Enfin, c’est ça fait peur. Et puis moi, j’aime bien les les choses que je connais que je contrôle un petit peu. Bon, voilà, vraiment je partais dans un truc euh j’ai on y va mais on sait pas trop où, on sait pas trop comment.

00:43:46

Julie Marano: Euh et donc ouais, je suis passée à mi-temps mais c’était encore pas facile. Je c’était un mi-temps pareil avec des chupes et autres. Donc euh c’est au début c’est c’est alors je dis pas que c’est pas facile quand même parce que j’ai j’ai eu de la chance. Bon, j’ai pas eu ce partenaire là, j’en ai eu d’autres derrière donc ça me permettait de retomber sur mes sur mes pattes et puis j’étais bien entourée à partir de l’été 2022. C’est donc Cyril qui a commencé à m’entraîner. Donc jusqu’au jeu de Paris, c’était Cyril qui m’entraînait. Donc c’est ça met quand même un bon cadre. Euh je pouvais souvent aller chez eux euh pour m’entraîner. Euh on faisait souvent euh des weekends ensemble avec Anne. Euh ils étaient quand même vachement disponible. Euh Cyril m’a pas mal aidé sur la mécanique du tandem. C’est eux qui avaient le vélo. Euh donc là-dessus ça aide aussi beaucoup. Enfin, j’ai j’ai été bien entourée.

00:44:46

Julie Marano: Le fait d’être avec Thbo jusqu’à il y a pas si longtemps, ça aide aussi, ça motive parce que au quotidien, je m’entraîne beaucoup toute seule mais on s’entraînait tout seul à deux.
Ermanno DI MICELI: Hm.
Julie Marano: C’est un sur le tapis, un sur le train. Ouais, c’est ça. Ou les deux sur le home trainer à se regarder. Mais enfin voilà, ça ça met quand même une dynamique qui est qui aide quand même pour démarrer des enfin voilà. qui me soutenait un peu les quatre et donc ça enfin là-dessus ça m’a vachement aidé. Je pense que si j’avais été moins bien entourée, ça aurait été plus difficile même pour l’organisation logistique parce que c’est pas toujours la Fédération qui gère la logistique. Bah ça ça aide aussi d’avoir du monde qui a l’expérience euh pour bah pour aider, pour driver un tout petit peu et ouais, c’est quand même ça ça a bien aidé et puis aujourd’hui ça permet que ce soit tout elle qui gère maintenant. Moi, je fais plus rien.
Ermanno DI MICELI: Nickel.
Julie Marano: Non, c’est pas c’est pas vrai. C’est pas vrai.

00:45:53

Julie Marano: Mais euh je conduis juste la voiture parce que bon, j’ai pas confiance quand même. Mais non, mais ça ça me permet ça m’a permis de de construire des automatismes au-delà du triathlon en lui-même sur bah l’organisation de des à côtés en fait.
Ermanno DI MICELI: H
Julie Marano: Et aujourd’hui, bah je suis plus rassurée de d’aller prendre mes billets d’avion pour partir au Canada. fait un autre billet d’avion pour partir au Canada euh alors que la première fois c’était Mais je l’ai fait quand même quoi.
Ermanno DI MICELI: parce que du coup là-dessus, moi je voulais réagir Bon, déjà sur le côté financier, c’est vrai que tu l’as dit, tu as pris un risque, mais comment est-ce qu’on vit en tant que paratriathlète ? Est-ce que c’est la FD qui vous aide ? Est-ce que vous avez des partenaires financiers, donc des sponsors qui vous aident ? Euh, comment est-ce qu’on vit en tant que paratrie ?
Julie Marano: Euh alors ça
Ermanno DI MICELI: Réfléchis
Julie Marano: enfin
Ermanno DI MICELI: Julie parce qu’il y a la même question pour toi après en tant que guide.

00:46:50

Julie Marano: pas de problème. Ça dépend en fait le système de d’accompagnement de la Fédération, il est basé sur des niveaux de performance et donc ça c’est déterminé par l’Agence nationale du sport qui va donner les critères des différents niveaux de performance et qui va dire bah la politique de cette année ou de cette paralympiade, ça va être d’aider tel et tel niveau. Euh il se trouve que bah je suis un peu dans un entre deux h euh cette saison ce qui fait que je suis enfin je suis pas soutenue à 100 % mais j’ai quand même un accompagnement notamment sur les deux dernières courses internationales. l’hébergement a été pris en charge par la Fédération, mais le reste bah c’est moi qui finance et c’est moi qui finance pour deux. Euh donc ça a un coût et donc effectivement sans partenaire financier, c’est pas viable. Euh donc comme je disais, j’ai eu la chance au début quand même sans avoir beaucoup d’expérience de retours médiatique ou autre. Euh
Ermanno DI MICELI: Oh.
Julie Marano: j’ai quand même pu euh être soutenu euh enfin ouais, j’avais quand même un un bon accompagnement. La réalité des choses, c’est que euh post jeu de Paris,

00:48:16

Ermanno DI MICELI: Il
Julie Marano: il
Ermanno DI MICELI: y a
Julie Marano: y a
Ermanno DI MICELI: plus
Julie Marano: il y a quand même un gros trou. Il y a quand
Ermanno DI MICELI: Ouais.
Julie Marano: même un gros trou. Et heureusement que j’ai mis de côté ce que j’ai pas utilisé les saisons dernières parce que à l’heure actuelle alors j’ai signé des partenariats qui ont pas encore été qui sont pas encore tombés. Euh mais ouais là enfin toute la saison euh tout le début de saison c’est mais fond propres euh et à savoir quand même juste pour composer euh je suis qui née à mi-temps dans le médico-social. C’est pas la partie la plus lucrative de la profession. Et aujourd’hui, mon salaire paye pas mon loyer. Donc en fait euh bon bah en frais fixe, j’ai mon loyer, j’ai l’électricité, j’ai internet, j’ai mon entraîneur, j’ai l’alimentation. Donc euh en fait il faut il enfin sinon c’est pas possible, c’est pas viable. H et euh et enfin ouais. Donc là c’est un petit peu plus stressant.

00:49:15

Julie Marano: Ça fait une petite charge mentale mais euh mais voilà, c’est le jeu. Et enfin pour donner une idée là, mon budget tel que je l’ai établi sur la saison 2025, alors c’est évidemment dans le meilleur des mondes mais c’est 77000 et bah 1/10e pour l’instant. Ouais, c’est ça. Donc ouais, c’est alors c’est dans ce budget là, je prévois de rémunérer Julie. Bon bah déjà si je peux pas moi vivre au quotidien, je vais pas la rémunérer. Je suis désolée ma petite mais va falloir faire que tu manges hein. Euh si je suis pas là, tu es pas là. Non enfin si mais autrement donc donc Ouais ouais ouais c’est c’est ça c’est quand même c’est quand même stressant. Après, il y a des choses qu’on refait pas tous les ans un tandem. Là, le tandem, il est dans le budget. C’est pas l’urgence de le faire cette saison parce que le tandem que j’avais fait avec Anne, on a réussi à l’adapter pour Julie. Il y avait pas de grosses modifications à faire, donc ça va.

00:50:19

Julie Marano: Mais un tandem cadre, composant, roue et autres, c’est on s’approche des 20000 €. Donc bon, on en fait pas un tous les toutes les saisons, mais ça reste quand même là dans la paralympiade quelque chose qui va rentrer en compte. Bah
Ermanno DI MICELI: Ehm
Julie Marano: ouais, comme dit, heureusement qu’il y avait pas à changer beaucoup par rapport à entre Anne et moi au niveau des morphologies. Voilà, il y a des petits réglages mais c’est pas comme si je faisais un m comme Éloïe. Là, il aurait fallu changer de tandem quoi par exemple. Donc non, c’est c’est des trucs qui sont c’est sûr que c’est une énorme charge mentale pour Eloïse euh parce que on nous a vendu euh qu’après Paris on contient enfin les les les aides seraient encore là que les partenaires ils soutiendraient encore et finalement Paris s’est éteint et il y a plus rien du tout quoi. Enfin enfin rien que le budget du ministère, il est pas il est pas à la hauteur de ce qu’on nous a annoncé même quelques semaines avant. Enfin, c’est enfin
Ermanno DI MICELI: Voilà.
Julie Marano: l’héritage des jeux euh j’espère Ouais, j’espère qu’il sert euh on va dire au aux jeunes enfin et encore quand on voit les les budgets, c’est quand même pas pareil.

00:51:29

Julie Marano: Et euh et bah enfin, je parlais de l’accompagnement de la Fédération, enfin elle fait aussi avec ce qu’elle a. C’est la politique, elle est telle qu’elle a été établie et ils font comme ils peuvent avec ce qu’ils ont. Donc euh Ouais. Non mais c’est à l’échelle nationale mais du coup c’est voilà nous nos partenaires enfin moi ceux que je pouvais avoir avant les jeux qu’ qui nous ont dit oui oui pas de souci de toute façon même si tu change le binôme on on continuera de te soutenir en tant que guide bah au final arrivé décembre 2024 oh non bah tu as changé de binôme du coup on va arrêter bah en fait du coup c’est pas logique enfin ça aide pas à se relancer dans une nouvelle paralympiade quoi. Il y
Ermanno DI MICELI: M.
Julie Marano: a il y a le discours qui est le lendemain des jeux et puis le discours de fin d’année 2024. Ah oui mais les budgets machin, le projet il est pas encore calé. Euh enfin bon c’est Ouais, on prend c’est un peu la douche froide déjà que c’est pas forcément la période la plus facile. Ouais. je compliqué quand en plus bah on se retrouve face à face à ce genre de de enfin c’est la réalité des choses he mais c’est c’est aussi la la réalité des entreprises mais c’est vrai que ça fait un tout qui peut être un peu lourd H

00:52:46

Ermanno DI MICELI: J’imagine euh et j’en avais longuement parlé dans mon autre podcast dans les vestiaires justement où euh bah et et même en fait avant les jeux, il y avait déjà des sportifs qui me disaient bah là pour l’instant je suis financé mais après enfin au 31 août 2024 je sais pas comment je vais vivre parce que j’ai aucune visibilité donc je vois très bien malheureusement mais du coup Julie je te donne la parole
Julie Marano: ouais,
Ermanno DI MICELI: toi
Julie Marano: moi je suis un peu dans une autre situation comme je le disais. Du coup, je suis en contrat avec la police nationale et je fais partie de l’équipe des sportifs au niveau de la police et j’ai été reconduit pour cette année. Enfin, j’ai
Ermanno DI MICELI: Donc
Julie Marano: été
Ermanno DI MICELI: en
Julie Marano: reconduite,
Ermanno DI MICELI: individuel
Julie Marano: pardon,
Ermanno DI MICELI: donc en en individuel euh
Julie Marano: en
Ermanno DI MICELI: pour
Julie Marano: individuel. Ouais, ouais, ouais. Je voilà, je je place un peu le nom d’Éloïse, mais c’est pas quelque chose qui qui dépend que de la police ou que de moi ou enfin qui dépend pas de moi d’ailleurs.

00:53:35

Julie Marano: Euh mais voilà, c’est moi j’ai la chance d’être soutenu à ce niveau-là et du coup d’avoir un salaire fixe qui tombe tous les mois, que je sois blessé, que je sois en pleine préparation, que je change de binôme ou j’ai voilà je enfin c’est assez serein du coup pour moi là-dessus mais j’ai que ça. Voilà, j’ai pas de partenaire enfin si j’ai un
Ermanno DI MICELI: ça
Julie Marano: partenaire
Ermanno DI MICELI: fait des découpes.
Julie Marano: matériel à côté mais qui reste qui reste minime quoi. Je peux pas aider Loïse à financer la saison. C’est impossible quoi en fait.
Ermanno DI MICELI: Qui c’est
Julie Marano: Donc
Ermanno DI MICELI: cassé desd c’est renouvelé.
Julie Marano: oui, c’est ça. Potentiellement au 31 décembre 2025, j’y suis plus quoi. Donc voilà, c’est aussi euh mais j’ai voilà moi je suis soutenue par enfin c’est du coup la police, l’agence, la fédération qui me fait confiance aussi dans mon rôle de guide. Donc donc là-dessus, je peux pas me plaindre.

00:54:20

Julie Marano: Enfin, j’ai vraiment j’en suis très reconnaissante d’ailleurs. Mais c’est aussi pour ça que c’est dur de trouver d’autres guides parce que bah c’est difficile de de dire à quelqu’un de venir bah tiens, viens viens t’entraîner 15 jours avec nous. Ouais, mais il fait comment ? Enfin, il va peut-être pas poser des congés, poser un congé sans sol et on peut pas promettre OK ben on va t’aider financièrement, on va te prendre en charge. Enfin, c’est pas quelque chose aujourd’hui quand on est capable. C’est ce qu’on aimerait en fait. On aimerait qu’il y ait euh d’autres d’autres filles qui soient guides et qui puissent bah moi me remplacer pour aller faire certaines courses ou sur des stages, pouvoir être plusieurs. Ça voilà. Là aujourd’hui si je me blesse demain
Ermanno DI MICELI: лі
Julie Marano: Eloïse elle court pas en fait. Donc on a besoin d’avoir une guide remplaçante et aujourd’hui on a personne. Donc si jamais quelqu’un écoute et se sent de d’être guide, il y a pas besoin d’être voilà, faut savoir nager, rouler, courir à un certain niveau, mais pas non plus comme Casson Beaug.

00:55:12

Julie Marano: Donc c’est bon. Euh mais voilà, si ça vous intéresse, c’est celles qui nous écoutent en tout cas, n’hésitez pas à nous envoyer un message, on sera ravi d’échanger avec une potentielle nouvelle guide, quoi. Ouais.
Ermanno DI MICELI: Bon alors déjà c’est moi je te propose pas parce que déjà c’est mort, j’y vois pas mieux que toi. Et puis en plus les minom mixtes, je crois que ça n’existe pas encore en
Julie Marano: Non,
Ermanno DI MICELI: par
Julie Marano: non. Ouais. Non, non, il faut il faut une une fille qui ne court pas sur le circuit World Triathin. Voilà.
Ermanno DI MICELI: euh Ouais parce que toi du coup tu cours en individuel mais sur le circuit police nationale. C’est complètement enfin c’est
Julie Marano: Euh
Ermanno DI MICELI: pas considéré comme un truc
Julie Marano: ouais, non, il y a pas de circuit forcément police nationale. Enfin, il y en a très très peu des courses au niveau police. Euh mais je cours, voilà, moi je suis dans un dans un club, je fais de la D3 ou je fais des courses pour moi.

00:55:53

Julie Marano: Mais c’est vrai que j’ai du mal à faire deux choses. Donc je préfère prendre le calendrier qu’on a fait avec Eloïse et me dire « OK, ça c’est mes courses euh principales et moi à côté faire des petites courses qui m’intéressent. » Mais euh voilà, c’est c’est pour ça que je suis pas non plus dans un club de D1 ou de D2 où il y a des obligations avec des courses enfin avec des étapes à faire obligatoirement quoi. Je suis assez libre là-dessus et ça c’est j’aime bien m’organiser comme ça quoi.
Ermanno DI MICELI: Tu parles entraînement. Justement, c’était un point que je voulais aborder. Je j’avais peur de l’oublier quand je t’ai redonné la parole, Julie. Mais c’est bon, tu l’as remis dans le sujet, donc ça va. Euh autant toi, Julie, d’un point de vue individuel, tu peux t’entraîner seul
Julie Marano: Hm.
Ermanno DI MICELI: facilement. OK. Euh Eloïse, comment est-ce que tu t’organises ?

00:56:33

Ermanno DI MICELI: Parce que si il te manque une jambe, un bras, enfin si tu es un paraard qui n’a pas de problème de vue, ça reste quand même possible, pas forcément facile, mais aisé de s’entraîner. Quand on est quand on a une déficience visuelle, ça paraît plus compliqué. Et puis en plus, il y a quand même le le côté binô, c’est comment vous faites pour vous entraîner en binô ? Voilà, elle a compris. Toi, tu as été chez elle. Mais mais ça rajoute aussi une complexité, une difficulté au tandem.
Julie Marano: Ouais. Alors moi sur la partie individuelle quand je suis chez moi, j’ai quand même pas trop de difficultés dans le sens où bon déjà le reste visuel que j’ai me permet de d’être quand même vraiment autonome comme je disais. Après, je suis fatigable donc j’ai mes adaptations. Euh mais bah pour nager en piscine, j’ai aucun problème parce que je gère avec la ligne d’eau, avec la ligne dans le fond. Euh c’est alors je m’entraîne avec le club et j’ai des créneaux aménagés à ma enfin mon dans ma nouvelle piscine à Medon euh où bah soit ils me mettent une ligne, soit ils m’ouvrent quand il y a que les scolaires et donc j’ai ma ligne à moi et c’est beaucoup plus confortable que de devoir doubler dans la lune.

00:57:47

Julie Marano: Enfin ça en fait on se rend pas compte mais ça peut vite être fatiguant. Euh donc euh là-dessus, je gère quand même c’est enfin j’ai des facilitations quand même par rapport à ça euh que ce soit avec le club ou avec la piscine où je nage.
Ermanno DI MICELI: surtout que tu le disais tout à l’heure, des fois il y a des gens qui sont pas super bien éduqués, soit qui se permettent certaines remarques dans le métro. Mais alors la piscine, je crois que c’est c’est pas mal aussi hein, entre
Julie Marano: Ah oui oui.
Ermanno DI MICELI: le mec qui est toujours au
Julie Marano: C’est
Ermanno DI MICELI: milieu de la ligne et puis qui regarde qui regarde pas en fait. Et donc bah
Julie Marano: clairement
Ermanno DI MICELI: si en plus problème de vue, euh
Julie Marano: c’est
Ermanno DI MICELI: moi
Julie Marano: un
Ermanno DI MICELI: ce que j’ai remarqué,
Julie Marano: Ouais ouais ouais
Ermanno DI MICELI: moi ce que j’ai remarqué aussi c’est qu’à chaque fois que je change de piscine, je me tape le bord parce que dans la piscine
Julie Marano: ouais
Ermanno DI MICELI: où j’ai l’habitude d’aller, je compte mes mouvements, je vois à peu près.

00:58:27

Ermanno DI MICELI: Mais alors quand je change de piscine, même s’il y a le thé en bas, c’est un petit peu compliqué. Toi, ça te fait la même chose. Enfin, ça ça génère aussi des adaptations supplémentaires si tu peux pas nager dans ta piscine à Medon.
Julie Marano: ouais alors euh ça piscine ça va la piscine ça va euh j’ai pas trop enfin comme tout le monde je pense de temps en temps Je rate une c de but mais euh ça va. C’est plus gênant quand il y a du monde qui attend euh au bout là et qui gêne pour faire sa c but.
Ermanno DI MICELI: Ils sont
Julie Marano: Mais
Ermanno DI MICELI: en train de pendant que toi tu
Julie Marano: on
Ermanno DI MICELI: arrives.
Julie Marano: a nagé ce matin en public à Beson. C’était c’était assez folklorique. Euh après à part les piscines où il y a pas de drapeau comme ce matin, j’ai pas j’ai pas trop de de problème. Je me laisse vite enfin euh ouais je j’arrive quand même assez facilement que ce soit en en 25 ou en 50. J’ai pas tellement de difficultés là-dessus.

00:59:17

Julie Marano: Après sur bah là où forcément ça joue plus, c’est à vélo. À vélo, je fais que du home trainer.
Ermanno DI MICELI: Mhm.
Julie Marano: Euh, tu fais Ouais, je sais pas combien de temps j’y passe mais je pas beaucoup je sens pas beaucoup l’air sur mon visage quand je fais du vélo. Donc quand on est ensemble, on bah déjà c’est bien de borner ensemble parce que c’est quand même pas pareil de rouler à deux que de rouler en solo. Après ça permet quand même de passer des bonnes séances sur le home trainer. C’est du qualitatif quand même donc c’est bien mais effectivement bah même j’ai pas les j’ai pas les mêmes réglages. J’ai pas tout à fait la même position sur le tandem qui est en profil chrono que sur mon home traîer. Donc c’est aussi bien de passer du temps dessus. Mais au quotidien, bah voilà, je suis contrainte de faire ça. Enfin, en fait, je pourrais euh rouler un peu dehors, mais je trouve que c’est finalement plus une contrainte que un plus dans le sens où bon bah moi j’ai qu’un tandem, faudrait le remonter entre les courses, potentiellement changer les codes de Julie.

01:00:35

Julie Marano: Donc ça fait monter, démonter, mettre les codes du pilote, trouver le pilote, aller rouler, enfin aller rouler. Donc ça va, je suis à Medon, je suis déjà à l’extérieur de Paris mais c’est rouler dans les voitures à un moment donné et je trouve qu’au final ça fait plus de contrainte que que de points positifs. Donc en fait moi ça me dérange pas de faire du home trainer. J’en ai j’ai toujours fait comme ça. Donc c’est OK pour moi. Et après en course à pied, ça dépend beaucoup de mon niveau de fatigue et euh enfin de fatigue visuelle. Euh si je sens que moi je suis un petit peu plus fatiguée, que ça va me demander de la concentration d’aller dehors, bah je vais mettre le tapis et sauf quand j’ai des séances, enfin quand c’est un footing, j’ai vraiment pas de mal à le faire sur
Ermanno DI MICELI: À
Julie Marano: le tapis. d’un footing du 3030, c’est pas gênant. quand j’ai de l’allure un petit peu du seuil, c’est quand même plus confortable d’aller le faire dehors euh et plus enfin voilà, je c’est moi qui gère et c’est moins automatique.

01:01:44

Julie Marano: Enfin voilà, le tapis c’est quand même ça rend service mais c’est moins bien. Et donc quand j’ai du seuil ou de la VMA, bon j’ai la piste qui est pas très loin. Quand j’ai du seuil, je vais sur les quais euh et puis ça voilà, je gère comme ça et euh et bon bah c’est sûr que quand on habite en région parisienne, c’est pas des grands apparts. Quand on est un home trainer, un tapis de course et un tandem, ça prend vite de la place. Je peux pas habiter dans un 9 m². Mais euh mais c’est peut-être pour ça que ça mon salaire paye pas mon loyer. Mais
Ermanno DI MICELI: que j’allais dire déjà ton 250 m² il est pas payé
Julie Marano: non,
Ermanno DI MICELI: par ton
Julie Marano: c’est
Ermanno DI MICELI: loyer.
Julie Marano: pas 250 m². Oui. Non mais c’est pour ça que quand on se retrouve en stage, on passe quand même beaucoup de temps sur le tandem puis à voilà à nager avec le lien, à courir avec le lien finalement non parce que tu es assez autonome mais voilà c’est c’est aussi la différence que moi je vois par rapport à l’accompagnement que je faisais avec Anou avant où elle était vraiment aveugle.

01:02:43

Julie Marano: Enfin c’està-dire qu’elle il fallait la compagnie pour pour tout. Euh moi ça me coûtait beaucoup aussi en énergie mais pas forcément que pendant les entraînements. C’était surtout en dehors. Et là avec Eloï c’est beaucoup plus facile parce que ben c’est un peu bizarre de dire ça chez les ales mais elle voit mieux en tout cas elle est beaucoup plus autonome et elle a moins besoin de moi quoi. Même si on fait tout ensemble je dois pas être vigilante pour deux et du coup c’est beaucoup plus facile pour moi quoi à ce niveau-là. Et mais il faut quand même qu’on passe du temps à s’entraîner ensemble parce que finalement les automatismes de courses, on peut les travailler que quand on est les deux toute seule. On n pas enfin moi quand je fais un triation toute seule, je le fais pas de la même façon que je fais avec Eloïse. Même si ça s’en rapproche, bah sur mon vélo solo, je saute sur le vélo. Sur le tandem, je saute sur mon vélo. Mais avant de partir, faut que j’attende qu’elle monte sur le vélo, sinon ça marche pas. Donc
Ermanno DI MICELI: Ça
Julie Marano: voilà,
Ermanno DI MICELI: marche.

01:03:30

Julie Marano: faut faut se caler faut se caler comme ça quoi. Et
Ermanno DI MICELI: Ouais.
Julie Marano: euh mais voilà, on se on a aujourd’hui on a aussi le même entraîneur Bertrand Billard qui moi me suit depuis très longtemps et qui Eloï vient de commencer avec. Mais du coup, c’est aussi super bien d’avoir le même entraîneur quand on est en binô parce queau moins il y a pas à dire « OK, toi tu as quoi aujourd’hui ? Bon ben moi j’ai ça puis finalement tu fais un mix qui ressemble à rien. Là c’est lui qui fait la planifiche. rien du tout et puis euh c’est quand même et puis même c’est plus facile de euh bah quand on discute de la saison, on a qu’un interlocuteur et euh et puis enfin là-dessus Bertrand euh puis il peut faire le lien aussi s’il y a besoin avec la fédération. Enfin voilà, il
Ermanno DI MICELI: M.
Julie Marano: il enfin ouais, ça marche bien comme ça quoi. C’est plus simple que s’il y avait deux entraîneurs et du coup ben Ouais. Bon, pour le coup, moi j’ai toujours eu le même entraîneur que ma guide parce que quand c’était Cyril qui m’entraînait, c’est Cyril qui entraîit Anne.

01:04:26

Julie Marano: Et là, ça paraissait aussi enfin quand j’ai changé d’entraîneur, euh Julie me disait « Bah si on continue ensemble, peu importe qui tu choisis, je pense que j’irai avec ton entraîneur. » Et le fait est que bah Bertrand, il a quand même un pied dans le par depuis un moment. Euh s connait en triathlon. Ouais, s’y connaît un petit peu en triathlon. en clavicule aussi. Mais mais donc ouais, c’est euh et puis c’est pour le coup Bertrand, c’est quelqu’un que je connais même avant d’avoir fait du triathlon puisque c’est l’entraîneur de Thbo. Donc moi, j’avais rencontré Bertrand avant de commencer le triathlon et donc ça me paraissait logique d’aller avec lui aussi et ça se passe bien que ce soit notre binô entraîneur entraîné que le trinô avec Julie. Donc c’est cool. H
Ermanno DI MICELI: Je confirme avoir le même entraîneur. Ça aide. Moi je je pars sur du swim run là et et on a tous les deux le même entraîneur avec mon binô. C’est quand même beaucoup plus simple. C’est lui qui fait la planif, il voit l’évolution des stats et cetera et puis et puis on arrive à Ouais.

01:05:34

Ermanno DI MICELI: Et après c’est le même problème que vous entre guillemets, c’est qu’il faut qu’on arrive à se voir pour travailler les automatismes de course.
Julie Marano: C’est ça. Après quand on dit se voir euh du coup, moi je la vois mais euh
Ermanno DI MICELI: Ouais,
Julie Marano: pas
Ermanno DI MICELI: j’osais
Julie Marano: trop quoi.
Ermanno DI MICELI: pas la faire. Merci.
Julie Marano: Alors surtout ne pas être gêné avec le handicap hein, sinon euh sinon c’est pas drôle. Hm.
Ermanno DI MICELI: Euh OK. Et en natation, comment vous faites ? Il y a un lien ? Il y a une il y a une longe comme en Swim Run, il y en a une qui est devant, vous nagez l’une à côté de l’autre. Comment vous organisez ?
Julie Marano: Alors bah c’est simple. Éloise elle se met en position plongeon. Voilà. Bien droite dans l’eau en planche et moi je tracte. Voilà.
Ermanno DI MICELI: Sur le dos.

01:06:14

Ermanno DI MICELI: sur le dos accroché par les mains comme ça.
Julie Marano: C’est ça. C’est ça. Non non. Euh la règle en paratriaton, c’est que le lien, il doit être élastique pour justement limiter l’effet de traction. Euh il doit pas faire plus de 80 cm et quand on age, les têtes doivent pas être à plus d’ 1,50 d’écart. Bon, alors c’est sûr que quand on parle de ma taille, ça devient vite compliqué. Mais non, mais en gros, elle a pas le droit d’être dans mes pieds par exemple avec le lien, ce qui fait qu’elle se retrouve à nager dans ma vague finalement au niveau de ma hanche. Ouais, je suis à peu près au niveau de son bassin. Et donc en fait c’est donc il y a pas un lien euh homologué, homogène pour tout le monde comme on peut voir en athlétisme. C’est on fait quelque chose qui rentre dans la règle. Donc euh nous c’est du bricolage. Alors je parlais de de l’accompagnement que j’ai eu, enfin de l’entourage que j’ai eu qui m’a beaucoup aidé dans dans les débuts.

01:07:11

Julie Marano: Bah clairement le lien euh au début j’ai récupéré l’ancien de Thbo et aujourd’hui on a quasiment le même avec Thbo. Mais enfin voilà, c’est ça a été surtout réfléchi par les garçons au début et ils nous ont dit bah il faut faire comme ça. On a fait comme ça hein. Oui. Moi par exemple avec quand j’étais avec Anou, j’avais pas du tout le même lien que ce qu’on a aujourd’hui parce que voilà, moi j’avais fait un renfort au niveau du bassin parce que j’avais la jambe qui partait un peu trop loin. Enfin ça c’est vraiment bah ouais individuel enfin au niveau des binômes en tout cas chaque binôme a vraiment son lien que ce soit en natation ou en pied quoi. Et bah là on a repris le lien qu’on avait avec Anne avec Julie mais par exemple avant les jeux ben on se posait la question avec Anne est-ce que il y a pas des améliorations à faire ? Les filles nous avaient prêté leur lien pour qu’on âge et en fait on était beaucoup moins efficace avec. Et aujourd’hui avec Julie, je pense que le lien qu’on a repris, il fonctionne bien. Elle pour expliquer, c’est un alors c’est des colliers de chien à clip parce que ça s’enlève vite.

01:08:10

Julie Marano: Euh et donc on a chacune un collier de chien au niveau de du genou. Euh Julie, elle l’a au-dessus du genou, moi je l’ai en dessous du genou comme ça ça vient un peu embuté. Et euh bah entre les
Ermanno DI MICELI: différence.
Julie Marano: deux, il y a un il y a un tendeur quoi, un élastique qui est pas très long euh parce que je trouve que c’est plus enfin il est pas hyper court mais plus on est proche en fait plus tape. Ouais, c’est plus vite plus on se gêne quoi en fait. Ouais, en fait il faut il faut avoir la bonne distance pour pas se gêner. Mais aussi si on a un lien qui est très long et bah s’il y a un changement de direction enfin quelque chose, ben moi je vais pas forcément le sentir. Je vais je vais être moins réactive. Si le lien est déjà très long, très élastique et ben je vais sentir que je dévisie plus tard que s’il est un peu plus court. Donc voilà, faut faut jaoger et là ça va, on se tape pas trop, je la griffe un petit peu mais ça va.
Ermanno DI MICELI: Julie, elle rentre chez elle le soir, elle se fait engueuler.

01:09:12

Ermanno DI MICELI: Qui t’a griffé chéri ? Laisse tomber, laisse tomber.
Julie Marano: Ouais, c’est clairement mais bon ça va, c’est dans des endroits qui se voient pas.
Ermanno DI MICELI: Et en course à pied du coup pas de lien parce que parce qu’ assez autonome.
Julie Marano: Alors, en course à pied à l’entraînement, j’ai pas besoin. Par contre, c’est réglementaire. En course, on a un lien. C’est obligatoire. Ouais, c’est obligatoire. Ouais. Et donc là, la règle c’est pas élastique et pas plus de 50 cm. Et donc pour l’instant ce qu’on a qui va peut-être changer mais en tout cas ce qu’on utilise pour l’instant c’est on a chacune une ceinture porte d’ossard et il y a une petite ficelle entre les deux enfin sont pas très longues et puis ouais mais qui permet d’être autonome chacune dans un mouvement quoi en fait. Ouais
Ermanno DI MICELI: M.
Julie Marano: c’est ça c’est parce que c’est sûr que un lien à la main comme Julie et An qui utilisé bon bah les nonvoyants souvent ils ont ça parce que ils ont besoin de d’une info d’une infoe.

01:10:04

Julie Marano: Moi j’ai pas besoin de cette info là. Euh Julie, elle va me dire les choses quand elle peut. Peut-être une petite balle perdue suite à la dernière course qu’on a fait ensemble.
Ermanno DI MICELI: Tiens, prends Ah.
Julie Marano: Ça se rétablirra dans les prochains dans les prochains jours. Non, mais euh du coup, elle va me dire m’annoncer les virages, même si je connais le parcours, bah je suis toujours un peu moins lucide. Donc les petits passages euh un peu plus Ouais. lesan quand tu as des irrégularités pardonile de dire ça sur la route. Mais sinon puis les ravitau on essaie de Ouais, je te les annonce à 20 et puis j’essaie de j’ai parfois j’essaie de prendre pour elle et je rate tout mais elle a les deux mains devant au cas où quand même. C’est ça.
Ermanno DI MICELI: Ça doit être sympa de vous voir. Surtout à l’entraînement, vous devez bien vous marrer.
Julie Marano: Ah tout le temps c’est Ouais. Julie parlait de la fatigue que ça pouvait euh générer pour elle de guider à Nou.

01:11:11

Julie Marano: Euh c’est pas la même fatigue aujourd’hui quand on est toutes les deux. Mais je la fatigue quand même.
Ermanno DI MICELI: Moi je la vois
Julie Marano: Là
Ermanno DI MICELI: là,
Julie Marano: là
Ermanno DI MICELI: elle a
Julie Marano: ça
Ermanno DI MICELI: les
Julie Marano: fait
Ermanno DI MICELI: yeux
Julie Marano: une semaine qu’on
Ermanno DI MICELI: là.
Julie Marano: est ensemble. Elle a hâte que je parte quoi. Ouais il y a pendant les sièes c’est bien. Au moins, on est chacune de notre côté.
Ermanno DI MICELI: Je vois que tu as déjà les yeux qui plissent. On enregistre. Il est que midi. Euh donc
Julie Marano: Ouais ouais
Ermanno DI MICELI: là
Julie Marano: ouais. Ça ça temps de manger, d’aller se coucher là clairement.
Ermanno DI MICELI: euh on est presque à 1 heure d’enregistrement les filles. Je vais pas vous prendre plus de temps. J’ai encore deux petites questions. La première, le podcast s’appelle devenir triathlète.

Ermanno DI MICELI: Donc chacune votre tour, je vous pose la question. À votre avis, comment devenir triathlète ?
Julie Marano: Devenir par Ouais, du coup moi devenir par triathlète, bah déjà soyez handicapé pour commencer. Vous devenez handicapé. C’est pas le meilleur conseil que je pourrais donner, mais euh devenir triathlète, bah euh enfin comme ça revient un peu à ce que je disais sur le fait que moi quand c’est difficile euh c’est pas ce qui va m’arrêter, au contraire c’est ce qui va me motiver. En fait, faut ce que ce que je dis, ma ma phrase de motivation, c’est euh que il y a pas de limite. Les limites, c’est seul c’est les seuls qu’on se pose. Et donc en fait, à partir de là, faut y aller. Handicap ou pas handicap, il y a pas de raison de de pas essayer. Et voilà, faut bah ouais. Puis je pense que le le triathlon, ça a quand même aussi ce côté où tu fais trois sports. Ouais. Tu tu t’ennuies jamais, c’est jamais monotone. C’est pas tu fais pas que nager que que nager ou que courir, tu as vraiment cette diversité à l’entraînement.

Julie Marano: Tu travailles sur euh toutes les allures, dans tous les sports. Tu peux même faire ben tu as d’autres sports qui sont très complémentaires, tu vas faire de la préparation physique. Enfin voilà, c’est ça reste un jeu le triathlon finalement. Et je pense que bah quand tu as en école de triathlon, c’est vraiment ça. Tu joues au triathlon, ça paraît bizarre dit comme ça, on joue au foot, on joue au basket, mais finalement on peut aussi jouer au triathlon. Et euh bah nous on joue toujours d’ailleurs mais faut garder faut garder ce côté un peu enfantin où tu te fais plaisir en fait à l’entraînement. Je pense que enfin moi en tout cas c’est là-dessus que je suis toujours restée, c’est que s’il y a plus de plaisir, ça sert à rien, faut arrêter, faut changer. Donc euh donc là-dessus euh il y a pas enfin le triathlement, ça fait peur généralement surtout voilà chez chez les personnes qu’ on déjà, je vais pas dire un certain âge parce que je vais me faire je vais me faire insulter mais qui ont déjà eu des pratiques différentes qui se mettent au triathlon. Bah c’est des fois c’est la natation qui rebute parce que finalement quand on sait pas très bien nager bah nager en eau libre avec tout le monde ça fait peur mais franchement faut commencer sur des petites distances et après ça vient et finalement c’est génial de nager avec du monde parce qu’on se rend compte que bah tu peux t’aider sur les autres enfin voilà c’est ça reste ça reste vraiment cool le triathlon quoi.

Julie Marano: Donc allez-y. Bah ouais. Et surtout si vous voulez être guide en paraton, je rajoute une couche mais
Ermanno DI MICELI: Mais vas-y, vas-y, vas-y, rajoute-en.
Julie Marano: n’ayez pas peur non plus hein de voilà, il y a pas de c’est pas compliqué d’être guide finalement si vous avez la passion du triathlon et que OK, vous êtes peut-être pas trop trop égoïste et vous acceptez de faire un triathlon avec quelqu’un, ça se passera bien quoi. Clairement.
Ermanno DI MICELI: Nickel. Euh et puis dernière petite question, où est-ce qu’on vous suit, qu’on vous encourage, qu’on vous envoie des petits messages sur les réseaux sociaux ?
Julie Marano: Et ben alors, on n pas encore de Instagram en commun. Ouais. Non, mais on a chacune notre Instagram. Chacun notre Instagram. Ouais. Donc sur Instagram, ben alors elle a pas pu faire plus long comme Ouais, on pouvait pas mettre plus de caractères. C’est Eloïe.ccourvoisier.paraterie. Il y avait pas plus long disponible. Moi, j’ai fait beaucoup plus simple.

Julie Marano: C’est Julie Marano. Pas de point, pas de tout simple. Mais voilà, mais on est assez actif surtout quand on est toutes les deux, on essaie de voilà de faire des petites stories marrantes. Voilà, on on aimerait bien faire plus de publication mais on n pas forcément le contenu photo pendant les courses qui nous permet pour le moment. Donc voilà, on n pas encore des Instagrameuses mais on y travaille.
Ermanno DI MICELI: Bon, on ira voir. De toute façon, je remettrai ça dans les notes de l’épisode et puis d’ici à ce que l’épisode sorte, peut-être que vous aurez créé votre Instagram commun.
Julie Marano: C’est pas dit mais on a peut-être plus de contenu. Ouais.
Ermanno DI MICELI: Ça marche. Profitez-en, hein, vous êtes ensemble. Donc euh profitez-en
Julie Marano: Ouais
Ermanno DI MICELI: là pour pour vous entraîner ensemble et faire du contenu avec.
Julie Marano: ouais, pas de problème. Ça ça ça on y va. Et souvent je fais quand je prends des vidéos en en vélo, elle me dit « Ah mais tu as filmé un vélo ? » Et je dis « Ouais ouais, j’ai fait 10 10 vidéos et je s’en pas rendu compte.

Ermanno DI MICELI: Ouais, mais il y en a une qui pilote, il y a l’autre qui s’amuse.
Julie Marano: C’est ça. Des faut de pédaler, elle prend des vidéos quoi. Bah faut bien que je serve à quelque chose. Bon, c’est pas toujours très bien cadré mais j’ai une excuse.
Ermanno DI MICELI: Bon ben les filles, merci beaucoup, c’était un super moment. Euh je vous souhaite une bonne continuation et puis chers auditrices, chers auditeurs, donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel épisode.
Julie Marano: Ciao.
Ermanno DI MICELI: Ciao

PS : nous sommes maintenant sur Strava ! https://www.strava.com/clubs/DTxOT !

PPS : et pour découvrir le nouveau podcast éphémère d’Ermanno, ça se passe sur https://road-to-otillo.fr !

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