🎙️ Dans cet épisode, on reçoit Grégory Chanez, le fondateur du site nakan.ch. On y parle d’un équipement incontournable pour les triathlètes : la montre connectée. Avec son regard d’expert et de passionné, Grégory nous partage son expertise sur les technologies autour de cet équipement.
💬 On y parle :
- Utilisation des fonctionnalités sportives 🏊🚴🏃
- Importance de l’autonomie et du GPS 📡
- Suivi de la santé 🫀
Vous réfléchissez à l’achat de votre prochaine montre ou vous êtes un amoureux de technologies ? Cet épisode va vous intéresser !
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🏃🏼♀️ Notre invité :
💬 La transcription de l’épisode
Lire la transcription intégrale
Ermanno : Salut les sportifs, c’est Ermanno et je suis très heureux de vous recevoir pour ce nouvel épisode du podcast devenir triathlète x OpenTree et je suis encore plus heureux parce que j’ai l’impression de reprendre un peu du service sur le podcast de Nakane à l’époque où on a collaboré, très bien collaboré avec monsieur Grégory Chanez. Salut Greg !
Grégory Chanez : Salut Ermanno, ça me fait plaisir de te retrouver dans un podcast.
Ermanno : Pareillement, parce que c’est vrai qu’on a arrêté le podcast de Nakane il y a quelques années maintenant, punaise, le temps va tellement vite et ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas reparlé derrière un micro.
Grégory Chanez : Mais c’est vrai, on a échangé à travers les réseaux sociaux, à travers les apps de messagerie, mais c’est vrai que ça fait longtemps qu’on n’a pas été les deux derrière un micro.
Ermanno : Ça nous renvoie quelques années en arrière, moi ça me fait bien plaisir, je suis content de t’avoir à cette table virtuelle, on sera tous les deux aujourd’hui parce que Charlie n’est pas là. En revanche, l’objectif de l’épisode d’aujourd’hui, c’est de parler, de faire un petit update des montres connectées, des objets connectés pour faire du sport, etc. Ce qui reste quand même un petit peu, beaucoup, énormément ta spécialité, hein mon cher Greg ?
Grégory Chanez : Oui, écoute, je continue à me renseigner sur le sujet, je continue à m’intéresser à la thématique, je continue à écrire des articles, enregistrer des podcasts et des vidéos à ce sujet. Donc effectivement, on peut discuter un petit peu de ça.
Ermanno : Ça va, comme on disait en off, pour rigoler, tu n’as pas eu trop besoin de préparer l’épisode, surtout que tu me connais. C’est toujours à l’arrache. Donc écoute, on va pouvoir se lancer dans cet épisode. Juste avant, pour ceux qui ne te connaîtraient pas, et je ne pense pas qu’il y en ait beaucoup, mais on ne sait jamais, je te laisse te représenter.
Grégory Chanez : Oui, du coup, c’est Greg, on me connaît sous le pseudo de Nakane sur le grand Internet et les réseaux sociaux. J’ai créé il y a plusieurs années maintenant le site nakane.ch sur lequel je teste. Des montres connectées, tous les gadgets tech qu’on peut utiliser dans sa pratique sportive. Et puis voilà, c’est un domaine qui me passionne, qui me passionne toujours. Et j’essaie toujours de proposer les tests les plus complets et objectifs possibles sur ces petits appareils qui nous accompagnent désormais dans quasiment tous nos entraînements, en tout cas pour la plupart d’entre nous.
Ermanno : Tu as créé le site nakane.ch, mais pourquoi .ch ?
Grégory Chanez : Tout simplement parce que .ch, c’est Confédération Helvétique. Parce que j’habite en Suisse et puis qu’au début, j’ai enregistré mon nom de domaine nakane.ch, alors que Nakane ne voulait rien dire, mais c’était mon pseudo que j’utilisais quand je jouais en ligne. Et puis, je ne voulais pas forcément rechanger de nom de domaine quand j’ai lancé le site à propos des gadgets et du triathlon. J’ai repris le domaine que j’avais déjà et puis c’est resté nakane.ch, même si ça n’a aucune signification particulière pour le sport ou la technologie.
Ermanno : Bon, écoute, c’est souvent là aussi. On fait les plus belles performances. Enfin, quand on crée une marque de zéro et ça marche plutôt bien pour nakane.ch. Bon, je te taquinais sur le .ch pour effectivement revenir sur ce doux accent que tu arbores. Et encore, pas tant que ça, mais voilà, pour signifier que tu es…
Grégory Chanez : Oui, c’est juste qu’on me fait remarquer que je dis 80, 90 et que ce n’est pas comme ça qu’on dit, mais en fait, c’est tout à fait comme ça qu’on dit et voilà.
Ermanno : Oui, c’est vrai, mais je suis d’accord avec toi. C’est les Français qui… En fait, on n’a rien compris. 80, pourquoi 80 ? 80, ça fait plus de sens. Et puis, étant franco-italien, c’est vrai qu’en italien, on ne dit pas non plus 80, tu vois. On dit 80. Donc, bon, bref, ça, c’est juste pour le 80. Mais le 70, ça marche aussi. Le 90 aussi, etc. Donc, tu as raison. C’est vous qui avez raison.
Grégory Chanez : Oui, finalement, c’est une petite guéguerre qui revient de temps en temps dans les commentaires ou les messages sur mes vidéos YouTube ou mes podcasts. Mais je vais continuer. On va dire 70, 80, non, non.
Ermanno : Tu as raison.
Ermanno : Donc, du coup, l’objectif, comme je le disais, c’est de faire un point un petit peu sur l’état du marché de nos gadgets, de nos objets connectés pour faire du sport, de nos montres. On commence peut-être par le plus gros, les montres. Est-ce qu’il n’y a toujours que deux ou trois gros acteurs de la montre de sport ou est-ce qu’aujourd’hui, on a pléthore d’acteurs ? On a le choix de vraiment choisir sa montre de sport.
Grégory Chanez : Les choses n’ont pas tellement changé depuis qu’on a arrêté le podcast de Nakane et on en a beaucoup parlé dedans. Donc, il y a vraiment un univers qui est les spécialistes de la montre de sport et outdoor. Et là-dedans, on a quatre acteurs, quatre acteurs qui sont là depuis des années et ce n’est pas prêt de changer. Moi, je les appelle le Big Four, un petit peu comme quand dans le tennis, on parlait des Djokovic, Nadal, Federer et puis Andy Murray à l’époque. C’est Garmin. C’est Garmin, Suunto, Polar et puis Coros. Coros, c’est le dernier arrivé qui est arrivé à peu près en 2018, qui a fait un énorme travail pour attraper une grande partie de son retard sur les autres acteurs et qui aujourd’hui propose des montres qui sont très compétitives dans ce marché-là. Donc là, on a des montres qui sont éprouvées et en termes de réputation et en termes d’historique, si on veut bien, avec des marques qui sont établies depuis presque dix ans, pour la plupart bien plus longtemps. Et puis, voilà. C’est un savoir-faire au niveau sportif qui est qui n’est plus approuvé. Puis ensuite, on a d’autres possibilités. On a d’autres acteurs et même si on extrapole un tout petit peu, on exagère peut-être aussi un tout petit peu. On peut dire que la montre la plus utilisée pour faire du sport dans le monde, elle ne fait pas partie des montres proposées par ces Big Four, parce qu’on estime aujourd’hui que la montre de sport la plus utilisée, c’est l’Apple Watch, tout simplement parce que beaucoup de gens ont une Apple Watch. Et que fondamentalement, une Apple Watch est considérée comme une montre qui peut enregistrer du sport et donc, c’est la montre de sport la plus vendue. Maintenant, tout le monde n’utilise pas forcément l’Apple Watch comme une Garmin ou une Suunto, par exemple. Donc, c’est probablement ce dont on va discuter dans cet épisode. Qu’est-ce que fait quelle montre et puis comment la choisir en fonction de ses besoins ? Et puis, il y a des nouveaux acteurs qui arrivent du côté de la Chine. Principalement, il y a Amazfit qui est… En fait, une filiale de Xiaomi, donc un géant de l’électronique grand public en Chine, qui propose aussi maintenant des montres qui deviennent intéressantes, qui deviennent compétitives. Surtout au niveau des algorithmes, ça commence à devenir moins ridicule que ce que ça a pu être à une époque en termes d’estimation de calories, de précision GPS, ce genre de choses. Ça devient une offre qui, pour un sportif, on va dire récréatif, est réellement crédible. Maintenant, pour la personne qui va faire de l’ultra, qui va faire du triathlon en mode compétition, je pense qu’on est encore un petit peu loin du jour où je vais dire, voilà, ton Amazfit T-Rex 3, elle va être équivalente à une Garmin. Parce qu’on ne va pas se mentir, ce n’est clairement pas encore le cas aujourd’hui.
Ermanno : Pour revenir juste sur l’Apple Watch, effectivement, c’est soi-disant la montre de sport la plus vendue. Est-ce qu’on fait la même chose avec une Apple Watch qu’avec l’une des quatre Big Four dont tu parlais ? Donc, Garmin, Suunto… Oros et Polar.
Grégory Chanez : Alors, oui et non, ça dépend de ce qu’on cherche à faire. Par exemple, le gros reproche qu’on entend partout quand on compare une Garmin et une Apple Watch, c’est l’autonomie. Une Garmin, elle va pouvoir avoir une autonomie de 40 heures, voire 60 heures, voire 100 heures d’autonomie en mode GPS suivant la configuration et le modèle de montre qu’on a. Donc, pour enregistrer des activités qui sont longues, qui s’étalent sur plusieurs jours lors d’expéditions, si on trek, l’Apple Watch, en général, après 24 heures, 30 heures maximum, elle est cramée. Et puis là, je parle d’utilisation en mode montre connectée, pas en suivi GPS, où en général, après moins de 20 heures, elle va dire bonne nuit et s’éteint. Donc, on a déjà le problème de l’autonomie. Ensuite, l’approche de l’application de mesures sportives de Apple n’est clairement pas, pour l’instant, alignée avec l’approche… L’approche de Garmin au niveau de la mesure des métriques, des données que ça fournit, et surtout, surtout, de l’analyse de ces données, ensuite, dans les applications de l’écosystème d’Apple. Je ne vais pas pouvoir analyser une séance de course à pied de la même manière dans mon application Apple plutôt que ce que je vais pouvoir faire chez Garmin avec une analyse de la fréquence cardiaque, de la puissance de course, de la cadence et ce genre d’informations. Aujourd’hui, chez Apple, c’est assez simple. Si je veux analyser ces données d’une manière plus avancée, c’est par une application ou une plateforme tierce.
Ermanno : Oui, et on pourrait en parler aussi, d’ailleurs, des plateformes tierces, mais là aussi, on a quelques big two, big three. On a quoi ? On a Strava, on a Training Peaks. Tu en vois d’autres ?
Grégory Chanez : Oui, on a reçu par le podcast de Nakane les gens qui ont créé Nolio, qui est une belle alternative européenne française. Au moment où on enregistre cet épisode, je suis en train de finaliser un article sur la technologie européenne, c’est une question qui est revenue un peu ces derniers temps. Et c’est vrai que la French Tech est assez active dans les applications de ce type-là. Et Nolio est vraiment une alternative, non seulement crédible, mais aussi vraiment bien pensée à ces plateformes américaines pour l’analyse de ses performances.
Ermanno : Oui, côté français, on pense aussi à Aïdou Sport, qui est la plateforme développée par les époux Bélobre, donc Fred Bélobre et Charlotte Morel, qu’on avait reçue aussi dans le podcast.
Grégory Chanez : Oui, et puis on a des applications. Comme Run Motion Coach, on a des applications comme Open Runner, qui permet de planifier ses itinéraires. La French Tech est assez active au niveau de ces plateformes, qui ne viennent pas forcément prendre la place d’un Garmin Connect ou d’un Polar Flow, par exemple, mais qui viennent en addition fournir des services supplémentaires d’analyse ou de planification.
Ermanno : Pour rester sur les plateformes, justement, notamment les plateformes qu’on pourrait dire propriétaires, la plateforme de Garmin, la plateforme de Polar, est-ce que si on a un objet connecté, et en particulier une montre de sport d’une autre marque, on peut aussi importer les données, on peut aussi les analyser dans ces plateformes ?
Grégory Chanez : Alors, chaque marque propose sa plateforme dans laquelle elle va gérer les données de ses propres montres. Donc, si j’achète une Garmin et que je n’utilise que Garmin Connect pour faire l’analyse de mes activités, le jour où je veux passer chez Suunto ou chez Polar ou chez Coros, ça va être compliqué. Je vais devoir changer de plateforme. Et il y a des mécanismes qui permettent à peu près d’importer quelques types d’activités d’une plateforme à l’autre, mais ce n’est jamais sans problème, sans petit glitch. Donc, moi, ce que je recommande, je recommandais déjà ça quand on enregistrait ensemble le podcast de Nakane, je continue à le recommander, c’est ouvrir un compte gratuit chez Nolio, chez TrainingPeaks ou Strava qui permet de faire de la centralisation et de l’analyse de données, même si ce n’est pas la meilleure. La meilleure plateforme pour le faire, elle est plus une plateforme sociale. Et puis, synchronisez vos activités là-dedans. Et le jour où vous voulez passer à une autre plateforme de montres, eh bien, vous pourrez le faire sans trop de dommages puisque vous connecterez cette nouvelle plateforme. Et puis, si vous voulez savoir ce que vous avez fait le 17 mai 2021, vous allez sur Nolio ou sur TrainingPeaks, vous retrouvez exactement vos activités telles qu’elles ont été synchronisées.
Ermanno : Super. Bon, je pense qu’on a fait le point là sur les plateformes. On ne va pas trop s’éterniser. L’idée, c’est vraiment de… de faire un update sur les objets connectés et en particulier les montres. Justement, tiens, on parle d’objets connectés. Qu’est-ce qu’il y a comme autre objet connecté au-delà des montres ? Est-ce que les bracelets, les bagues, ce genre d’outils, au-delà de pouvoir traquer tes activités ou tes paramètres médicaux dans la journée, est-ce que ça peut te permettre aussi de traquer tes activités sportives ?
Grégory Chanez : Alors, oui, on va peut-être déjà… soulever un gros sujet de discussion de cet épisode, c’est à quel point est-ce que les données que nos montres nous fournissent sont bénéfiques pour notre entraînement de sportif ou est-ce qu’elles sont délétères ? Et la question, elle dépend probablement de chaque individu, mais derrière cette réflexion, on voit qu’il y a quand même une tendance de marché à avoir des équipements qui nous monitorent en termes de santé, de santé et de récupération et de performance sportive, une tendance nette vers des appareils qui n’ont pas d’écran, qui n’ont pas d’affichage, pour moins nous polluer en termes de données et puis surtout pour qu’on ne subisse pas la donnée, mais qu’on la consulte quand on en a besoin ou envie. C’est notamment le cas du bracelet Whoop qui a un certain succès, notamment en Amérique du Nord, peut-être un petit peu moins chez nous, mais on le voit quand même au poignet de nombreux sportifs pros. On l’a vu sur les circuits ATP ou WTA chez pas mal de joueurs de tennis. On l’a vu chez certains nageurs pendant les JO de Paris, par exemple, et d’autres sportifs. Pas forcément pendant la compétition, parce que la plupart des fédérations sportives interdisent de porter quelque chose au poignet pendant, par exemple, une compétition de natation. Mais pendant tous les à côté, on voit des sportifs pros qui portent le Whoop. On voit aussi une tendance de marché, une tendance assez nette vers les bagues connectées qui permettent de mesurer des paramètres de santé ou de récupération. Le leader du marché actuellement, c’est Oura, mais il y a de plus en plus de compétition qui arrive sur ce marché-là. Et tout ça, c’est des appareils qui vont faire de la mesure, connectés à une app, qui vont accumuler des données, mais qui ne vont rien afficher pendant la journée sur l’appareil en lui-même. Ma Oura, elle n’a pas d’écran, mon Whoop n’a pas d’écran et je n’ai pas de feedback directement de ces appareils. Ils sont là, ils sont tranquilles et on les ignore. Ils prennent de la donnée et puis moi, je vais dans mon app pour les consulter quand j’en ai envie ou besoin. Et on voit que cette tendance-là, elle est quand même significative. Il y a d’autres acteurs qui vont arriver pendant cette année 2025 avec ce même type de produits, alors que c’est des produits qui ont été abandonnés il y a assez longtemps.
Ermanno : C’est ce que j’allais dire parce que les précurseurs là-dessus, c’était Fitbit notamment, qui proposait juste un capteur que tu mettais au poignet ou que tu mettais ailleurs, mais ça ne comptait pas. Après, ça a commencé à se diversifier sur d’autres mesures, sur d’autres métriques, mais ils ont connu un certain âge d’or. Et puis, ça s’est éteint parce que justement, les gens recherchaient des écrans. Alors, il y en a qui se sont inventés, les Fitbit qui ont fait des écrans e-ink, etc. Et puis maintenant, on en revient. C’est intéressant de voir ça.
Grégory Chanez : C’est intéressant, oui. Parce que comme un peu tout, on est allé dans l’excès de ces données qu’on a sous les yeux. Et je pense que le meilleur exemple qui est possible, c’est de porter une garmine et de voir à quel point chaque matin, elle te dit si tu as bien ou mal dormi, si tu as rechargé tes batteries, si tu as du stress, si ta fréquence cardiaque est trop basse, trop élevée, si ta variabilité de fréquence cardiaque est trop basse, trop élevée. Et puis, au bout d’un moment, on est sous une avalanche de données. Et finalement, est ce que j’ai bien dormi cette nuit? Est ce que j’arrive moi même à dire si j’ai bien dormi ou pas? Ou est ce que je vais regarder ma montre pour savoir si j’ai bien dormi? Tu vois le biais auquel on arrive. Et puis, certaines personnes, au bout d’un moment, commencent à désactiver certaines fonctions des montres, commencent à vouloir des devices qui leur montrent moins de données de ce type là. Parce que ça, c’est envahissant au bout d’un moment et ça peut prendre le pas sur le ressenti personnel. Et c’est un petit peu la philosophie que j’avais quand on me demande à quel point est performant l’algorithme de proposition d’entraînement d’une montre. Tu veux te mettre à courir un semi-marathon, tu n’as aucune idée de comment tu vas former ton entraînement. Donc, tu demandes à ta montre de te suggérer des séances. Pour moi, ça doit être un outil que tu vas utiliser de manière transitionnelle entre le moment où tu commences ta préparation pour aller à ton semi-marathon, mais que tu ne connais rien en entraînement de course à pied. Et puis, ça doit t’aider à comprendre comment on construit un plan d’entraînement pour le semi-marathon. Mais un jour, tu vas lâcher cette béquille et faire avec tes propres connaissances, en connaissant toi même, etc. Et en fait, on a oublié un petit peu ça. C’est comme Google Maps a complètement annulé notre génération Z à utiliser une carte papier pour se situer et créer un itinéraire. Donc, c’est un petit peu la même chose. Et je pense qu’on est en train de se rendre compte de ça et puis de revenir un petit peu en arrière sur les métriques proposées par nos montres connectées.
Ermanno : Ouais. Et est-ce qu’on parle rapidement de l’intérêt sur ces objets ? Oui. C’est-à-dire sur ces montres connectées, de les porter au quotidien. Parce que tu l’as dit, notamment ces propositions d’entraînement, que ce soit un algorithme ou pas, si tu mets ta montre que pour aller courir, est-ce qu’effectivement cet algorithme, cette proposition est pertinente alors que la montre ne sait peut-être pas ou ton appareil connecté ne sait peut-être pas qu’en fait, tu as une journée de dingue. Tu es manutentionnaire, tu passes ta journée à porter des cartons, à marcher dans les entrepôts, tu fais 25 bornes. Ce n’est pas la même chose que celui qui est derrière son écran toute la journée puis qui va mettre sa montre le soir. À 18 heures pour aller faire son petit run pour se préparer pour un semi-marathon qu’il envisage de finir en deux heures quoi.
Grégory Chanez : Alors tu as tout à fait raison et je pense qu’il y a beaucoup de personnes qui font trop d’analyses atomiques de chacune de leurs sessions de sport en essayant de tirer des conclusions sur chaque session de sport, sur chaque montée qu’il y a eu dans la session, sur chaque accélération, sur chaque répétition sur la piste. Et je pense que l’outil montre connectée qui enregistre ta montre, enfin ton activité sportive, est utile sur une vision beaucoup plus détachée de ça à long terme, à la semaine, au mois, à la saison de sport. Je ne vais pas pouvoir dire, ok, est-ce que je suis prêt pour mon marathon ou est-ce que je ne suis pas prêt sur une séance ? Parce que comme tu le dis, il y a l’impact de la récupération de la séance du jour d’avant, il y a l’impact de ce qui s’est passé émotionnellement et physiquement dans ta journée avant ta séance. Il y a ce que tu avais en tête pendant ta séance qui peut impacter énormément ton ressenti et tes performances à ce moment-là. Je sais que je suis prêt à un marathon quand pendant deux semaines, tous les entraînements que j’ai fait ont plus ou moins bien marché. Et même si là au milieu, il y a une sortie longue qui a complètement planté à 15 km parce que j’ai foiré mon alimentation, parce que tout d’un coup, dans la tête, ça a décroché, etc. Ce n’est pas dire, ok, cette séance, elle a merdé, donc je ne suis pas prêt. C’est juste dire tout le reste autour a bien fonctionné, donc je suis prêt. Et si je me concentre trop sur chaque séance, j’ai ce risque-là d’exagérer mon engagement, mon interprétation et de tirer de fausses conclusions. Donc, comme nous le disait notre consultant de l’époque, Denis Boucher, c’est important de tout noter sur nos séances. Et je pense que ça, pour ça, la montre est un formidable outil parce qu’elle note vraiment tout de manière objective. Mais ensuite, c’est dans l’analyse qu’on en fait qu’il faut être prudent de ne pas aller décortiquer chaque séance, chaque seconde de chaque séance pour savoir comment ça s’est passé.
Ermanno : Oui, ce que la montre peut un peu plus faire parce que si tu la portes au long cours, la montre ou un objet connecté, effectivement, il connaît un petit peu ton historique, ta vie de la journée et ça permet peut-être d’un peu mieux calculer ton état de forme et donc te donner là aussi un retour plus objectif et pas uniquement basé sur le ressenti. Qu’on couple ça justement au ressenti pendant l’entraînement, ce fameux RPE dont on a beaucoup parlé pendant le podcast de Nakane où on va noter notre séance, non seulement sur la difficulté ressentie, mais aussi sur la sensation globale. Est-ce qu’on a bien aimé ? Est-ce qu’on n’a pas bien aimé ? Est-ce qu’on a passé un bon moment ? Est-ce que c’était difficile au-delà de la dureté elle-même de l’effort ?
Grégory Chanez : Oui, c’est ça. Et puis après, on peut tout à fait imaginer qu’on a un whoop qui nous dit telle nuit, on a assez mal dormi. On n’est pas obligé de le regarder chaque matin pour savoir. Mais par contre, quand je fais mon analyse de la semaine passée de sport, je vois que jeudi, vendredi, j’ai des séances qui sont quand même assez catastrophiques. En termes de performance, en termes de motivation, etc. Je peux aller dans mon application Whoop et regarder ce qui s’est passé sur ces deux nuits de sommeil à posteriori et dire OK, j’ai eu 5h30 de sommeil ces deux nuits-là, alors que normalement, je suis en forme quand j’ai entre 7h30 et 8h de sommeil. Ça explique, ce n’est pas une catastrophe. Si je dors mieux, je serai plus performant. Et puis, on passe à autre chose. Si on n’a pas cette information, on va se poser des questions. Qu’est-ce qui s’est passé, etc. Donc, ces outils ne sont pas inutiles. Ils sont même productifs pour autant qu’on les utilise convenablement. C’est exactement comme les réseaux sociaux. C’est exactement comme plein d’outils qu’on a autour de soi. Si on les utilise de manière raisonnable et sensée, ils sont utiles. Ils deviennent envahissants et toxiques si on les utilise mal.
Ermanno : Merci pour ce rappel qu’on a longuement fait, souvent fait sur le podcast de Nakam, qu’on fait souvent aussi sur le podcast Devenir Triathlète. Mais il est toujours bon de le rappeler aussi. Ne pas faire aveuglément confiance toujours à votre appareil et faites attention aussi à vos ressentis et surtout à la façon dont vous les utilisez. C’est ça. Du coup, pour faire une petite overview, pour passer un peu en revue les nouveautés ou les appareils plus ou moins absolument indispensables pour faire du sport, si on se concentre sur le triathlon et de manière générale les disciplines enchaînées, même en poussant jusqu’au swimrun, quelle montre de sport tu pourrais nous conseiller avec ses plus ou ses moins ? L’idée, ce n’est pas de faire un comparatif, une revue complète de tout le marché, mais les outils qui te viennent en tête peut-être en partant de l’Apple Watch, qui à mon avis, ce n’est que mon ressenti, va vite être évacué pour du triathlon, jusqu’à celle que tu penses la plus adaptée pour notre pratique.
Grégory Chanez : Alors oui, on va se concentrer sur le triathlon. Comme ça, ça nous donne une base de discussion. Qu’est-ce qui s’est passé au cours des cinq dernières années de manière absolument novatrice pour le triathlon dans nos montres ? Je risque de te décevoir beaucoup, mais pas grand-chose. C’est-à-dire que des montres à partir des années 2017-2018 qui intégraient des profils de triathlon qui mesuraient déjà à peu près tout, à commencer par la Fenix 5 de chez Garmin, et puis ensuite, il y en a plein d’autres qui sont arrivées avec des fonctionnalités équivalentes. Et depuis, en fait, pour un triathlète, qui enregistre son triathlon ou son entraînement de triathlon, il n’y a pas grand-chose qui a évolué. Il y a plein d’autres choses, des à-côtés, qui sont sympas pour un triathlète dans certaines sessions d’entraînement, mais vraiment, pour la pratique performance du triathlon, il n’y a pas grand-chose de neuf. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, si je prends une Apple Watch Ultra, une Coros, même en entrée de gamme, une Garmin, même pas forcément entrée de gamme, mais milieu de gamme, une Polar ou une Suunto, toutes vont me permettre d’enregistrer une épreuve de triathlon avec les trois disciplines, et les transitions associées. Et puis, je vais pouvoir m’entraîner en accumulant mes données d’entraînement de vélo, course à pied et natation, de manière convenable avec ces quatre marques, plus l’Apple Watch. Ensuite, il y a évidemment la question de l’autonomie et de la distance qu’on va parcourir. Et là, dans chaque marque, il y a des gammes qui vont aller du Mini Tree à l’Ironman, en fonction des temps qu’on prévoit. Même l’Apple Watch Ultra, sur un Ironman, je ne sais pas si je lui ferai 100% confiance pour tout enregistrer jusqu’à la fin, suivi d’une petite défaillance sur la course à pied, notre marathon traîne un peu en longueur, on finit en cinq heures, la montre risque de lâcher avant la fin. Donc, effectivement, l’Apple Watch Ultra, pour du triathlon, elle est très bien, mais jusqu’à la distance du semi Ironman, j’imagine. Ensuite, il y a eu quelques améliorations quand même ces dernières années. La première grosse amélioration qui est arrivée maintenant de manière générale sur nos montres outdoor, c’est le support de la cartographie. Alors, pour un triathlète, ce n’est pas forcément utile, mais ça peut si tout d’un coup, on va sur des routes qu’on connaît moins bien et puis qu’on n’a que sa montre pour savoir où on est. D’avoir un fond de carte, c’est toujours assez agréable. Donc là, on trouve des modèles de plus en plus nombreux chez les différentes marques avec un support de la cartographie. Pour les triathlètes, la grosse nouveauté qui est arrivée ces dernières années, c’est la détection automatique, des changements de discipline. C’est présent actuellement, si je ne me trompe pas, chez Garmin et chez Apple en tout cas. Et puis ça, j’ai testé sur ces deux marques lors de la distance demi Ironman Challenge à l’Almerais aux Pays-Bas l’année passée. Ça fonctionne redoutablement bien. Donc, on a en gros à démarrer son triathlon quand on part pour la natation et puis on met fin à l’activité quand on a terminé passer la ligne d’arrivée après la course à pied. La montre, elle se débrouille pour tout le reste à faire automatiquement la détection quand je sors de l’eau, quand je pars à vélo et puis quand je repose le vélo et que je pars en course à pied. Ça marche assez bien. J’ai été bluffé par la comparaison entre mes déclenchements manuels et la détection automatique de l’Apple Watch Ultra et de la Garmin. Il y a quelques secondes d’écart en fonction des cas, mais ce n’est vraiment pas dramatique. Et même, on peut se dire, toi qui as fait du triathlon, Hermano, quand tu poses ton vélo dans ta zone de transition et ensuite, tu te mets à courir pour aller dans ta zone de change, chercher ton sac, etc. Tu te changes pour mettre tes chaussures de course à pied, etc. et que tu repars en courant, tu dis bon, la montre, quand est-ce qu’elle va commencer à détecter la course à pied ? Quand j’ai quitté mon vélo et que je me mets à courir vers la tente et ensuite, elle pense que c’est une pause pipi ou je ne sais pas quoi. Mais en fait, ça marche assez bien. La transition est vraiment bien détectée et c’est plus ou moins à 10 secondes ou 20 secondes près quand je passe vraiment la fin de ma transition qu’elle me déclenche ma course à pied. Ça, c’est vraiment bien pensé. Pour moi, c’est vraiment la grosse nouveauté en termes de triathlon. Après, on a ces mêmes modes de détection automatique qui fonctionnent de la même manière pour du swimrun. Et puis, chez Garmin et chez Suunto, par exemple, on a l’enchaînement de multisport libre. C’est-à-dire qu’on peut enchaîner à l’infini n’importe quel mode sportif. Donc, je peux passer la course à pied, au golf, en passant par la planche à voile, etc. dans la même activité sportive. Donc après, des enchaînements multisport de n’importe quel type sont possibles sur ces montres-là.
Ermanno : Il faut les définir quand même ou la montre ne les détecte pas ? Par exemple, tu passes de la nage à la planche à voile, de la planche à voile à la course à pied, ta montre va savoir le faire, enfin, va savoir définir, détecter ?
Grégory Chanez : Elle ne va pas détecter que tu vas faire de la planche à voile. Simplement, tu vas pouvoir soit le prévoir en avance, donc tu sais que tu as une épreuve. Maintenant, je sais qu’en Suisse, on a des fois des épreuves où tu as une partie en course à pied, ensuite une partie en paddle, et puis une autre partie en course à pied. Donc là, elle, elle ne va pas pouvoir faire la détection automatique entre les deux, mais tu vas pouvoir soit prévoir ton activité à l’avance, donc tu fais un profil course, paddle, course, et puis comme ça, tu n’as qu’à appuyer sur un bouton quand tu passes de l’un à l’autre, ou alors tu fais de l’enchaînement libre et sur une Garmin, tu peux le faire assez facilement. Tu es dans un mode sportif de course à pied, et tout d’un coup, tu as un paddle au bord du lac, tu dis ah, je vais y aller dessus, eh bien, tu fais une combinaison de boutons que tu configures à l’avance, tu te dis maintenant, je vais faire du paddle, et puis si quand tu poses ton paddle, il y a un vélo qui est là, puis que tu veux aller faire du vélo, tu refais la même combinaison de boutons, puis tu enchaînes à l’infini les profils sportifs qu’il y a sur ta montre.
Ermanno : Écoute, je pense que ça mérite quand même, et on le dit systématiquement, qu’on parle de faire joujou avec sa montre ou pas, on ne teste rien en compétition. Donc si vous voulez, si vous vous dites tiens, je vais tester ça cet enchaînement, voir comment ça marche sur la montre en pleine compétition, bon, si vous savez vous détacher de vos jouets, tant mieux, mais ce n’est peut-être pas le meilleur moment pour éviter la perte d’un flux nerveux. Testez ça d’abord à l’entraînement.
Grégory Chanez : Exactement.
Ermanno : Pour revenir sur la cartographie, moi je trouve ça super sympa, notamment quand soit tu te déplaces, soit tu déménages dans des nouvelles villes. Moi, je suis arrivé à Toulouse il y a six mois, et c’est vrai que soit je cours le long du canal du Midi, c’est une grande ligne droite, en aller-retour, ce n’est pas compliqué, je pars de chez moi, je peux aller jusqu’à Montpellier, donc j’ai de quoi faire, 250 bornes à peu près, ou alors si je veux aller me balader en ville, comme je ne connais pas bien la ville, la cartographie, finalement, c’est assez pratique. Tu peux tracer ton parcours à l’avance. Alors moi, j’ai une Garmin, mais donc tu peux le faire sur Garmin Connect, ou alors tu parlais tout à l’heure d’Open Runner, il y a d’autres outils, d’autres plateformes qui permettent de le faire, et effectivement, tu as juste à suivre les indications qui te sont données. C’est bluffant, je trouve.
Grégory Chanez : Oui, alors ça aide quand même pas mal, suivant où on se trouve. Après, ça reste quand même de l’affichage de cartes sur la surface d’un timbre poste ou un tout petit peu plus, donc ça a ses limites, mais c’est vrai que c’est quand même beaucoup plus pratique et efficace quand on suit un itinéraire que d’avoir juste sa ligne à suivre. Et puis, si on a un embranchement à trois voies et puis qu’on n’est pas sûr de laquelle prendre sur la carte, ça devient tout de suite beaucoup plus clair. Donc, dans certains cas de figure, c’est vrai que ça aide quand même pas mal d’avoir la cartographie.
Ermanno : D’un point de vue, autonomie, parce que tu en as parlé tout à l’heure, est-ce que la fonctionnalité cartographie, donc qui est couplée avec le GPS, utilise plus, beaucoup plus de batterie ou pas du tout ?
Grégory Chanez : Si on reste sur l’écran de la carte en permanence, on a une baisse de la batterie qui est un tout petit peu plus rapide. Ce n’est pas significatif, mais ça va augmenter quand même l’utilisation de la batterie. Donc, par exemple, si je vais faire ma course à pied quotidienne de 15 kilomètres que je reste sur mon écran de carte, ça ne va pas avoir de conséquences que je vais pouvoir constater. Par contre, si je pars sur l’UTMB, par exemple, ou sur une course longue et puis que je vois que l’autonomie de ma montre dans mon profil sportif connecté par rapport à mes ambitions de temps, j’ai une marge de peut-être 20 %, je vais éviter de rester sur l’écran de carto en permanence quand je n’en ai pas besoin pour essayer d’optimiser un petit peu la consommation de ma batterie. J’imagine des tests que j’avais fait sur Garmin, c’était une consommation supplémentaire de 3 à 4 % sur l’écran de la carto. Après, ça dépend de chaque cas d’utilisation, luminosité, rafraîchissement de la carte, niveau de zoom, etc. Mais oui, on peut gagner un petit quelque chose si on évite de l’avoir en permanence.
Ermanno : C’est vrai que quand j’ai fait mon défi Agrippa, j’avais une Fenix 6 et je la rechargeais tous les jours. Donc, ça correspondait à 60, 70 kilomètres de course à pied par jour. Par contre, j’étais tout le temps sur mon écran de carto parce que c’était la seule chose que je regardais et je ne regardais pas la carto sur le téléphone. Et tous les soirs, elle passait à la recharge.
Grégory Chanez : Oui. Dans ce cas-là, tu vois, c’est des durées qui sont quand même encore envisageables. Sur une Fenix 6, je pense que ça ne posait pas de problème. Tu n’es jamais arrivé à destination avec une batterie à moins de 20 %.
Ermanno : Non, non. Je suis plus arrivé à destination avec un téléphone déchargé parce que du coup, la montre était connectée avec Garmin Connect et avec le téléphone. Je l’ai suivi, le tracking live et là par contre, ça pompait bien la batterie du téléphone.
Grégory Chanez : Dimanche confirme.
Ermanno : D’ailleurs, ça aussi, c’est une nouveauté. Alors, je ne sais pas quand est-ce que c’est arrivé, mais le tracking avec Garmin Connect en particulier, si on ajoute des gens dans les personnes qu’on peut suivre et qui reçoivent une notification, le tracking live, ça ne fait pas si longtemps que ça, que ça existe aussi. Trois, quatre ans, non ?
Grégory Chanez : Non, ça fait un peu plus longtemps. Je crois chez Garmin. Après,
Grégory Chanez : je crois que le Strava Beacon est aussi là depuis quelques années. Chez Garmin, clairement, ça existe depuis assez longtemps, plus que les trois, quatre ans que tu viens de signaler. Après, on l’attend toujours chez Suunto et Polar par exemple. OK.
Ermanno : Alors après, c’est sympa. On ne va pas faire un épisode sur cette fonctionnalité-là, mais’est vrai que c’est sympa. Mais ce qui manque peut-être, c’est d’avoir un vrai suivi live pour les gens qui sont extérieurs aux contacts que tu auras défini c’est-à-dire pas être obligé à chaque fois que tu pars, si tu veux faire suivre une activité à quelqu’un, soit l’ajouter dans tes contacts, soit partager le lien qu’une personne aura reçu. J’imagine, tu vois, alors je pense que sur Strava, ça se fait avec le Strava Beacon, tu dois pouvoir avoir un suivi en live de la personne, enfin, de l’activité que la personne est en train de réaliser.
Grégory Chanez : Alors en fait, ça existait à la base sur la fonctionnalité live track de Garmin. Au début, tu pouvais coupler, sur Twitter et chaque activité que tu partais, elle était partagée sur Twitter.
Ermanno : Je me souviens de ça.
Grégory Chanez : Voilà. Et en fait, ils ont retiré la fonctionnalité comme beaucoup ont serré un petit peu les fonctionnalités de partage tout simplement parce qu’il y a eu des problèmes de sécurité avec ça et tu configures ça un jour et tu oublies que c’est là et un jour tu pars de chez toi et tu fais une course à pied de 20 km, tu reviens
Grégory Chanez : à hurler à la planète entière je ne suis pas à la maison, je suis en train de courir dans la forêt, open bar chez moi, allez-y. Donc, le partage de liens massifs ou publics a été retiré de pas mal de plateformes. On a eu les cas de Strava qui a dévoilé des bases militaires ou des cas de Strava avec des gardes du corps de présidents internationaux qui ont dévoilé les hôtels dans lesquels résidaient leur chef
Grégory Chanez : de président ou autre et voilà. Partager de manière publique et massive ces informations-là c’est devenu un petit peu
Ermanno : plus Oui, faites attention à ce que vous faites. Le fameux Strava Link c’est valable aussi pour tout le monde même si on peut masquer avec quelques enfin on peut choisir à combien de mètres on masque le départ et l’arrivée, ça n’empêche que quelqu’un qui veut savoir plus ou moins où est-ce que vous habitez ce n’est pas très compliqué de recouper vos différentes activités si vous êtes sportif et que vous les publiez sur Strava entre autres. Exactement. Du coup là en termes de nouveautés est-ce qu’on a toujours le droit à un, deux, trois nouveaux modèles par an dans chacune des marques dans chacun des modèles avec des améliorations qui crèvent le plafond qui sont tous des révolutions alors je pense notamment à Garmin qui nous sort des Phoenix 6, 7, 8, 9, 12, X la Solar, la Pasolar la Sacha, la Saphir, la Pasaphir est-ce que c’est toujours le cas ou ça s’est un petit peu calmé ces années-là ?
Grégory Chanez : Je dois dire qu’en termes d’innovation et malgré ce que nous dit Garmin j’ai reçu Garmin dans mon propre podcast en début d’année qui nous disent oui on a toujours un backlog extraordinaire de nouvelles fonctions qu’on va amener on n’a pas le temps de tout traiter tellement on a de trucs formidables qu’on veut apporter sur nos montres la réalité montre que chaque itération de nouveaux modèles que ce soit chez Garmin ou d’autres
Grégory Chanez : de grosses nouveautés moins d’innovation que l’évolution aussi du matériel change moins et que voilà c’est plus difficile de justifier pour quelqu’un qui a une Fenix 6 7 aujourd’hui de passer vers la 8 que c’est plus difficile de faire justifier l’augmentation de 100 150 euros pour le flagship d’une marque et on voit qu’il y a clairement depuis il y a eu un effet de rattrapage Covid parce qu’entre 2019 et 2021 il y a pas mal de marques qui ont cessé ou en tout cas limité la sortie de nouveaux modèles et de nouvelles fonctionnalités pour les raisons qu’on sait et puis ensuite il y a eu une reprise et 2021 2022 et début 2023 il y a eu cet effet de rattrapage donc plein de fonctionnalités qui étaient prévues avant mais qui sont arrivées plus tard parce que le marché a stagné pendant deux ans et puis depuis on constate qu’il y a un plateau clairement en termes de fonctionnalités si je prends une Phoenix 8 par rapport à la Phoenix 7 Pro les différences sont marginales Garmin a principalement en fait la grosse nouveauté de la Phoenix 8 c’est simplement qu’ils ont renommé la Epix en Phoenix et a réintégré tout ça dans la gamme et donc maintenant on a des Phoenix Amoled donc ça c’est vendu comme une nouveauté de la part de Garmin en réalité ça existait simplement c’était juste un autre nom
Grégory Chanez : c’est une nouvelle réflexion c’est le même nom qu’on avait des Huey défenseur quihhhh qui va utiliser ces nouveaux en gros est que comme je disais en tout début de l’épisode plus une montre elle te donne de données elle peut te submerger de choses et finalement devenir anti-productive je pense
Grégory Chanez : un outil qui est plus simple, plus intégré et qui est plus utile pour la performance et je n’ai pas l’impression qu’il y a beaucoup de marques qui ont encore
Ermanno : pris ce virage là. Oui, surtout qu’on le rappelle tu l’as dit tout à l’heure en gros, la taille de l’écran c’est un peu plus grand qu’un timbre post donc effectivement souvent je me dis quand je suis sur ma cartographie et que j’ai une séance à faire mais que je suis parti découvrir la ville, je me dis ah mince j’aimerais bien en plus de ma carto avoir ne serait-ce que ma jauge cardiaque ou savoir où j’en suis ou l’allure etc. Mais au final tu ne peux pas tout mettre sur un tout petit écran comme ça, on n’est pas sur un compteur de vélo donc les innovations ça va peut-être être aussi ça, c’est-à-dire de réussir à trouver juste les métrics nécessaires, juste les afficher où il faut, quand il faut et pas submerger l’utilisateur comme tu le dis ou au contraire laisser la possibilité aux utilisateurs de s’auto-submerger alors on peut déjà configurer les écrans on peut déjà configurer le slide des écrans etc. Mais je pense qu’il y a encore énormément d’innovations à faire parce que en termes de matériaux bon ben voilà, on arrive sur un plateau, la molette le LED, le saphir, le pas-saphir le verre, le plastique, ok le métal et puis même en termes de fonctionnalités, de grosses fonctionnalités bon ben soit on prend la fréquence cardiaque au poignet, soit on la prend sur un brassard, soit on la prend sur la ceinture cardiothoracique est-ce que tu vois d’autres évolutions ? Enfin je veux dire on n’en est pas encore à avoir des montres ou des fabricants qui nous proposent de mettre des puces dans notre cerveau pour avoir toutes les infos en direct
Grégory Chanez : Non, je pense pas qu’il faut aller dans cette direction là, maintenant comme tu le dis, on plafonne en termes de mesures cardio-optiques et ça il n’y aura pas d’évolution ou de bouleversement majeur dans les années à venir, en tout cas d’après les technologies que je vois arriver il y a quelques métriques de santé qui vont arriver, possiblement on parle de mesures de la glycémie de manière non-invasive, on parle de mesures de la tension artérielle de manière non-invasive donc simplement au poignet en portant la montre ça a été annoncé il y a longtemps c’est arrivé sur certaines montres, c’est pas très concluant, donc à voir si vraiment ça va arriver de manière mainstream et fiable et puis au niveau du reste, les montres aujourd’hui en termes de précision GNSS-GPS, on va difficilement pouvoir faire mieux que ce qu’on fait maintenant on est déjà arrivé à un niveau où il ne faut pas oublier que les satellites sont à 20 000 km au-dessus de nos têtes puis on a une précision de l’ordre de 15 cm sur nos traces GPS avec le GPS double fréquence on va difficilement pouvoir faire mieux ensuite, au niveau des matériaux de construction, etc donc tu le disais, il y a la technologie d’écran on parle maintenant d’arriver de micro-LED à la place de la mo-LED mais finalement, est-ce que ça change vraiment la manière dont je fais faire mes intervalles sur la piste pour préparer mon marathon ou ma sortie longue ? Non c’est sûr que c’est sympa d’avoir un écran qui est très lumineux, qui consomme un peu moins de batterie et puis qui risque moins d’avoir un effet de burn-in mais au niveau sportif, ça ne va changer rien du tout absolument rien, comme au niveau sportif ça n’a rien changé du tout de passer du transflectif MIP à la mo-LED c’est juste la montre en tant qu’objet qui va évoluer un petit peu mais maintenant pour moi, comme tu le disais, c’est le design de l’interface de la montre qui doit évoluer pour arriver au plus proche d’afficher au bon moment les bonnes données
Ermanno : on prend en compte du coup on l’aura compris on a fait un petit tour d’horizon des nouveautés ou pas des marques et des produits je comprends que t’es quand même, surtout si on s’annonce on s’oriente sur du long, plus défenseur des Big 4 que de l’Apple Watch Ultra même si c’est une bonne montre, mais si on s’aligne ne serait-ce que sur Ironman, ça risque d’être compliqué donc sur de l’Ultra Trail ou autre ça va peut-être être un peu plus compliqué en gros dès qu’on dépasse 10-12h on a un risque sur l’autonomie de l’appareil crois qu’on a fait le tour parce que finalement il n’y a pas d’autres outils qu’on pourrait avoir, en tout cas pour avoir des rendus en temps réel, il n’y a pas d’autres appareils connectés qu’on peut utiliser dans notre pratique quotidienne
Grégory Chanez : alors il y en a tout plein mais ils viennent en addition à une pratique de base, si on s’adresse ici à des gens qui choisissent leur première montre de sport, moi mon conseil c’est 1. Utilisez déjà ce que vous avez pour commencer, si vous avez une Apple Watch, que vous voulez commencer du triathlon, votre Apple Watch elle va pouvoir vous accompagner déjà un certain bout dans votre pratique du triathlon vous couplez votre Apple Watch à un compte gratuit de chez Nolio, vous avez toutes les données intéressantes que votre Apple Watch peut fournir dans une plateforme qui permet vraiment une bonne analyse de votre performance et puis si vous n’avez rien du tout, vous prenez une montre d’entrée de gamme qui fait du triathlon à commencer par les Coros Space 3 par exemple, chez Coros ou alors une Forerunner 265 chez Garmin, ou alors une Polar Vantage M3 chez Polar ou une Recess chez Suunto j’ai pas fait de jaloux, j’ai mis un modèle par marque, et puis vous démarrez avec ça et ensuite, plus vous allez avancer dans votre pratique, plus déjà ces montres sont assez évolutives, les modèles que j’ai donnés, ils ne vont pas durer une saison puis se dire, mince, je suis limité par ma main je ne peux pas faire ça en fractionné, vous allez pouvoir les utiliser 2-3 ans puis après, des accessoires, il y en a plein, il y a des capteurs de puissance pour le vélo, il y a des capteurs de foulée pour la course à pied, il y a la ceinture de fréquence cardiaque qui est un must qu’il faudrait avoir dès le début mais ensuite, on s’équipe petit à petit en fonction de ses besoins, de sa pratique, et puis de là où on veut aller, si on fait du triathlon en disant bon, je veux faire 2 triathlons, je veux voir ce que c’est, on n’a pas besoin d’un capteur de puissance si on veut aller faire une qualification Edge Group sur Ironman pour faire les mondiaux à Nice ou à Hawaii, on va plus avoir légitimement besoin d’un capteur de puissance
Ermanno : Et puis en capteur de puissance, il y a ceux sur le vélo et il y a ceux pour la course à pied dont le Stride qui était assez cher est-ce que ça a évolué un petit peu à ce niveau-là aussi ? au niveau des capteurs ?
Grégory Chanez : Pas grand-chose, franchement pas grand-chose les capteurs de puissance, on a toujours des fabricants européens qui sont parmi les leaders avec Favero qui fabrique les pédales Asioma en Italie avec Rotor, les espagnols qui fabriquent des pédaliers avec la puissance intégrée et puis plein d’autres fabricants à commencer par Garmin Stages, 4Eyes, etc qui proposent des capteurs de puissance on a du choix sur ce marché-là mais les prix restent quand même assez élevés il n’y a personne qui est arrivé avec une solution de capteur de puissance qui passe complètement les prix, il faut toujours compter un peu plus de 500 euros pour les modèles d’entrée de gamme, donc il reste des bons modèles, mais on est loin des 2000 euros d’un SRM le Stride est toujours à peu près au même tarif c’est toujours un petit peu le seul compétiteur sur ce segment-là Coros propose un capteur de foulée mais il est compatible que avec les montres Coros donc on peut regarder ça si on a du Coros mais sinon pour toutes les autres marques le Stride reste la référence pour le Footpod
Ermanno : Greg, merci beaucoup, l’idée c’était pas de refaire du Nacan ou du Transition mais bien de faire un petit update sur le podcast devenir très athlète X OpenTree tu l’as dit, tu continues à créer du contenu, où est-ce qu’on retrouve ça et comment s’appelle ton podcast puisque même si on le retrouve sur Nacan.ch il ne s’appelle plus Nacan.ch le podcast ?
Grégory Chanez : Non, parce que le podcast de Nacan c’était un peu nous deux et quand j’ai relancé la suite du podcast j’ai dit bon il faut changer de nom parce que ce serait pas cool pour Hermano qui est associé au podcast de Nacan, donc si un jour on relance le podcast de Nacan ce sera avec toi, pour l’instant mon podcast s’appelle Transition, il démarre sa troisième saison et puis on le retrouve sur Nacan.ch slash Transition et puis bien évidemment le site web avec toutes les infos sur les montres connectées c’est Nacan.ch N-A-C-A-N
Ermanno : Merci beaucoup Greg bonne continuation, amuse-toi bien avec tes joujoux, tes objets connectés parce que tu es un testeur fou tu n’arrêtes pas de tester, c’est ta passion c’est pas ton métier en plus
Grégory Chanez : Non, j’ai un vrai métier à côté où je gagne ma vie avec une activité honnête mais oui j’écris des tests
Grégory Chanez : d’articles de sport de texte sportif de montres, de compteurs cyclistes et puis de temps en temps je raconte deux ou trois de mes courses ou de mes compétitions
Ermanno : Super, on suivra ça avec beaucoup de plaisir comme d’habitude et je remettrai toutes les infos dans les notes de l’épisode pour celles et ceux qui n’auraient pas suivi, qui voudraient aller suivre tout ça Merci beaucoup Greg Merci Hermano, c’était un plaisir A plus, j’espère Faut pas qu’on se fasse ça une fois par an c’est un petit update sur les appareils connectés
Grégory Chanez : Quand tu veux, je suis disponible Merci
Ermanno : Bon ben voilà, tu vois, juste avant 13h comme ça t’es bien pour enchaîner sur la suite
Grégory Chanez : Parfait, merci Voilà, c’est fini d’enregistrer
PS : nous sommes maintenant sur Strava ! https://www.strava.com/clubs/DTxOT !
PSS : et pour découvrir le nouveau podcast éphémère d’Ermanno, ça se passe sur https://road-to-otillo.fr !