#429 [EPISODE SPECIAL] A la découverte du Swimrun avec Matthieu Poullain et Vincent Fabre, fondateurs du podcast L’Instant Swimrun

🎙️ Dans cet épisode, on reçoit Matthieu Poullain (champion du Monde Ötillö en titre) et Vincent Fabre, pour parler d’une discipline cousine du triathlon : le swimrun.

💬 Fondateurs du podcast L’Instant Swimrun, Matthieu et Vincent sont des pratiquants passionnés et expérimentés. Ils reviennent avec nous sur la raison pour laquelle ils ont créé le podcast et nous partagent leurs meilleurs conseils pour appréhender cette discipline passionnante !

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💬 La transcription de l’épisode

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Ermanno : Salut les sportifs, c’est Ermanno et je suis très heureux de vous recevoir sur le podcast DevenirTriathlète x OpenTri. Aujourd’hui, ça va être un épisode où on va parler évidemment disciplines enchainées, plus spécifiquement SwimRun et on va faire ça avec deux pratiquants mais aussi deux producteurs de podcast. Et oui les amis, on va se faire une petite entrevue entre nous, entre producteurs de podcast. Alors on espère qu’on ne va pas trop vous perdre, en tout cas ce n’est pas l’objectif. Bref, je suis très heureux de tendre le micro à Mathieu déjà. Et puis le deuxième, je le présenterai après parce qu’il a la bouche pleine et ça ne se fait pas de parler. Non, voilà, on enregistre sur le temps du midi pour être totalement transparent.

Matthieu POULLAIN : On a Mathieu et Vincent avec nous. Salut les gars. Salut Ermanno. Déjà, merci de nous accueillir sur

Ermanno : ton podcast DevenirTriathlète. Franchement, c’est super sympa. C’est un plaisir depuis le temps qu’on échange, qu’on se connaît. Alors moi, j’avoue, je vous connaissais mais sans me rendre compte que je vous connaissais. Puis en fait, je vous connaissais assez bien. Je suis tombé sur votre podcast, enfin sur une com que vous avez faite sur Insta, sur votre podcast. Et puis, tu te souviens, je t’ai envoyé un message, j’ai dit « Oh, mais génial, un podcast qui parle de swimrun, il faut qu’on se discute ». Et puis tu m’as dit « Ben oui, carrément, discutons ». On a mis un petit peu de temps à setup-er la discussion, mais voilà, nous voilà. Comment allez-vous les

Matthieu POULLAIN : gars ? Ben écoute, là, c’est l’intersaison. Donc nous, on va bien, c’est tranquille, un petit peu d’entraînement, pas trop de compétition et du temps pour travailler sur le podcast. Du temps pour travailler sur le foncier surtout, oui. Ouais, on essaye aussi, mais c’est un détail ça.

Ermanno : Maintenant, ce qui nous prend le plus de temps, c’est le podcast, c’est sûr. Ah ben, tu m’étonnes. Mais mine de rien, ceux qui ne connaissent pas, c’est vachement chronophage d’écrire un podcast parce qu’au-delà de préparer les sujets, faire les interviews, finalement, ça, c’est presque plus rapide parce qu’après, il faut monter, faire la promotion, refaire la promotion, refaire encore de la promotion, aller chercher des invités. Et en

Vincent FABRE : fait, c’est un truc sans fin. Ouais, c’est vraiment ça. C’est clair qu’on fait sauter des séances pour le podcast. Là, ce midi, par exemple, je devais aller nager, mais finalement, on enregistre. Donc, pas de problème. Pas de séance ce midi.

Ermanno : Ah, puis, je suis sûr qu’en plus, c’est pas de chance. Ça devait être une séance que des battements. Enfin, le genre de séance qu’on adore. C’est ça, non ?

Vincent FABRE : Alors, moi, je suis nageur de formation. On reviendra dessus. Mais moi, j’adore ces séances-là. Technique, battement, ça faisait vriller Mathieu quand il m’entraînait. Mais moi, c’est mes séances préférées. Je pourrais passer des heures à faire ça.

Ermanno : Bon, ben, justement, on va s’y attarder alors parce que les mecs qui aiment les battements, moi, je ne comprends pas. C’est comme ceux qui aiment la PPG. Le renfort, il en faut, mais quand même, il ne faut pas déconner, les gars.

Ermanno : On va laisser Vincent finir de manger. On enregistre sur le temps du midi. Pendant ce temps-là, je te taquine, toi, Mathieu. Ce que je te propose, c’est peut-être déjà toi de te présenter. Après, on tendra le micro à Vincent. Dis-nous tout. Qui est Mathieu ? Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? Qu’est-ce que tu fais dans le podcast ? Pourquoi avoir lancé un podcast ? Je te laisse dérouler. Tu as deux heures.

Matthieu POULLAIN : Oui, là, j’en ai pour un moment. C’est bon, quoi. Vincent, il va avoir le temps de finir de manger. Pas de souci. Du coup, Mathieu Poulin. Moi, je suis sumrunner depuis maintenant fin 2018. Donc, ça fait un peu plus de six ans. Et j’ai été triathlète pendant 20 ans avant. Donc, voilà, pas mal d’habitude des sports enchaînés. J’ai déjà écouté pas mal de podcasts sur devenir triathlète, forcément. On retrouve quelques invités communs aussi. Donc, voilà, c’était cool. Moi, j’ai découvert le sumrun au tout début via le reportage Tadeu avec David et Cédric. Donc, David Hoss avec Fleurton. Et je m’étais dit, c’est quoi ce sport de fou ? Et au final, quelques années après, j’ai rencontré Hugo au cabinet. Hugo Tormento.

Ermanno : Tout ça, c’est des gens qu’on ne connaît pas. Cédric Fleurton, Hugo Tormento. D’ailleurs, David, si tu as toujours son contact, je veux bien parce qu’on n’arrive pas à l’avoir sur le podcast. Ce serait cool de l’avoir.

Matthieu POULLAIN : On en parle après. Pas de souci. Et voilà, je l’ai rencontré au cabinet puisque je suis kiné sur Montpellier, kiné du sport. Et lui, il venait juste de faire au TIO de celui que c’est, la rotule. Et donc, à force de discuter de sumrun, finalement, j’ai testé. Et ouais, j’ai vraiment adoré le côté enchaînement, natation, course à pied en pleine nature. Et puis, ça me changeait après 20 ans passé dans le triathlon. Et du coup, pourquoi le podcast ? Il y avait très peu d’informations, même si quand même, il y avait le forum Sumrun France qui était bien détaillé avec leur site qui est tenu par Jean-Marie Gay et François Xavier Lee. Ça permettait déjà d’avoir quelques infos. D’ailleurs, j’avais regardé un peu tout ce qui était testing, matos et notamment combinaisons. Et je m’étais acheté une combinaison manche longue. Grosse erreur puisque du coup, j’ai enlevé la combi une fois sur ma deuxième course. Ça faisait une semaine après la première. Et je vous déconseille parce que pour la remettre, j’ai passé cinq minutes. Je cours avec ma copine. Elle a pété un câble à côté. Donc voilà, pas mal d’erreurs sur les premières courses. Et au final, on s’est dit avec Vincent, vas-y, ça serait sympa de lancer quelque chose où au début, on pourrait faire des sujets sur le matériel, sur comment en fait devenir sumrunner, comment gérer les transitions, quelle plaquette prendre, quelles chaussures prendre. Donc voilà, on s’est lancé comme ça. Puis on y a inclus quelques interviews. Et voilà, maintenant, ça fait quoi ? 10-11 mois et

Ermanno : c’est bien lancé. Voilà, vous avez dépassé la grossesse. Le bébé est là. Une petite aparté parce que c’est vrai que nos auditeurs, même si on parle un peu de swimrun, même si j’aime en parler, que j’essaie d’en parler le plus possible, même si on a reçu Hugo, Cédric, quand on l’avait reçu, il n’était pas encore trop dans le swimrun. Enfin, en tout cas, on n’en parlait pas trop. Donc le swimrun, c’est une discipline enchaînée comme le triathlon, sauf qu’à la différence du triathlon où on fait d’abord la natation après le cyclisme et après la course à pied, sur le swimrun, on enchaîne des portions de natation, de course à pied, de natation. Enfin, ça commence par la course à pied et puis après la natation, etc. De par la configuration des endroits où on va le faire qui ne sont jamais identiques. Typiquement, si on parle de l’Othilo, en tout cas les championnats du monde qui ont lieu en Suède, là où est née la discipline du swimrun, la plus grande portion en course à pied, si je ne m’abuse, doit faire 22 bornes et la plus petite 1500 ou 2000 mètres. Ou plus petit encore. Je ne suis pas encore tout à fait au fait. Peut-être que j’aurai l’occasion de tester ça. Et pareil, en natation, il y a des portions très longues et puis des portions très courtes et on alterne. Entre natation et course à pied. Donc, quand tu disais que le néo manche longue, ce n’était peut-être pas une bonne idée. Une des règles du swimrun, c’est qu’on doit arriver avec la même chose, avec le même matériel que celui qu’on a pris quand on est parti. Donc, typiquement, si vous voulez faire un swimrun avec des palmes, pas de souci. Mais il faut partir avec les palmes et arriver avec les palmes. La combinaison, c’est pareil. Et dans le matos, j’imagine que tu n’as pas pris de ciseaux. Donc, quand tu as viré la combinaison et que tu n’arrivais pas à la remettre, c’était un peu compliqué de couper les manches à ce moment-là, c’est ça ?

Matthieu POULLAIN : Ah oui, exactement. En fait, c’était le swimrun. Au Côte d’Azur. Et il y avait eu la tempête pendant toute la nuit. Et en fait, le jour de la course, c’était encore un peu la tempête. Il y avait des vagues. Et à un moment, ils nous disent, c’est bon, ça ne nage plus. Je dis, ça ne nage plus. J’avais trop chaud à courir en combinaison. Je ne connaissais pas encore à cette époque-là. Elle était super épaisse. J’enlève tout. Je me dis, c’est bon, je suis tranquille. Et puis, d’un seul coup, on arrive en fait à un endroit qui était un peu plus abrité. Et c’est parti les gars, on nage là. Ah ouais, mais non. Moi, je ne suis pas prêt quoi. Et alors, la combi humide à remettre. Horrible. On s’est fait rattraper et tout. Vraiment, ma copine, elle vrille à côté.

Ermanno : Bon, voilà. Si vous voulez éviter ce genre de situation inconfortable, au-delà d’écouter le podcast Devenir Triathlète, on ne parle pas tant que ça de swimrun, en tout cas pour l’instant. Surtout, allez écouter le vôtre. D’ailleurs, tu ne nous as pas dit le nom. Non, mais Mathieu, c’est quoi ce bordel ?

Matthieu POULLAIN : C’est vrai. Comment j’ai pu oublier ça ? Donc ouais, merci pour la passe décisive. Notre podcast s’appelle L’instant Swimrun. Et donc, on peut le retrouver à la fois sur Instagram. Instagram, sur Facebook pour les réseaux sociaux et puis sur toutes les plateformes de podcast.

Ermanno : Bon, de toute façon, on remettra ça dans les notes de l’épisode et puis on invitera les gens encore plus à aller écouter. D’ailleurs, je m’amuserai peut-être au niveau du montage. Tu me diras quel morceau d’épisode je peux prendre et puis aller mettre un ou deux teasers à la fin en bonus de l’épisode pour leur donner une idée de ce à quoi ça ressemble et de la bonne humeur que vous partagez un peu comme moi qui fais le con sur le podcast Devenir Triathlète. Bon, Vincent, ça y est, il a fini de manger. On va pouvoir lui tendre le micro. Bon, Vincent, dis-nous tout. Qui es-tu ? Que fais-tu dans la vie ? Et puis tiens, je te pose la même question. Pourquoi le podcast ?

Vincent FABRE : Bonjour à tous. Moi, c’est Vincent Fabre. Alors, dans la vie, c’est en changement, en chamboulement parce que je suis infirmier anesthésiste de formation. J’ai travaillé à l’hôpital jusqu’à présent pendant dix ans et là, je viens de changer pour entrer dans le milieu de l’industrie comme ingénieur d’application. Donc voilà, ça fait dix jours aujourd’hui. Donc voilà, pas mal de taf avec le podcast. À côté, puis essayer de maintenir un peu le sport et tout. C’est vrai que c’est un peu sport, mais on espère que ça va finir par se caler.

Ermanno : Alors, autant ta transition de nageur à swimrunner, je peux la comprendre, mais ta transition d’infirmier anesthésiste à ingénieur d’application, il faut que tu m’expliques.

Vincent FABRE : Alors, nous, on a des dans l’industrie, dans le milieu médical, on a des fois des gens qui viennent nous chercher pour notre expertise sur certains produits. Et là, c’est ce qui s’est passé pour ce qu’on appelle les moniteurs, les scopes, ce que vous voyez avec les données, des paramètres vitaux. Quand vous êtes hospitalisé, je suis en train de devenir spécialiste des scopes pour une marque. Et je serai en charge de former les utilisateurs, donc les infirmiers, les médecins, à l’utilisation de ces appareils-là. Voilà la transition.

Ermanno : Tu vois, ça me fait super plaisir parce que moi, mon métier, en tout cas depuis quelques années, c’est d’être recruteur, en particulier recruteur tech. Et ça me fait plaisir d’entendre qu’il y a quand même des secteurs où on va chercher des gens qui viennent du métier pour les scopes. Pour les former et pour assumer des rôles beaucoup plus tech, tu vois. Parce que c’est vrai que le réflexe, quand on cherche un ingénieur d’application, on va chercher quelqu’un qui a une formation d’ingénieur. Mais ça me fait plaisir d’entendre que justement, on va chercher quelqu’un qui vient du métier et qui va pouvoir parler à ses anciens confrères homologues.

Vincent FABRE : C’est exactement ce qui est recherché par les sociétés. Alors, ils font des mix. Nous, la grosse population d’ingénieurs d’application, ils sont de formation ingénieurs biomédicaux, mais ils essayent de mixer avec ce qu’ils appellent des cliniques. Des personnes de terrain qui ont l’habitude d’utiliser leurs produits parce que, comme tu dis, ça a une portée différente pendant les formations, pendant les démos, d’avoir quelqu’un qui connaît l’utilisation réelle qu’on fait d’un produit. Et voilà, ils se sont rendus compte que sur certains marchés, c’était vraiment une plus-value d’avoir ce type de personnes et en tout cas d’avoir les deux types de populations que ça nous faisait bien grandir. Donc, je suis rentré dans ce contexte-là.

Ermanno : Du coup, c’est dommage. Plus d’astreintes. Plus de nuits. Plus de gardes. Plus d’horaires à la con. Et un vrai salaire. Oh, dur pour toi.

Vincent FABRE : Ouais, c’est dur. Bon, alors, on n’a pas encore toutes les cartes en main, mais il y a quand même des avantages. Il y a des déplacements que je n’avais pas. Donc, là où je dormais tous les soirs, sauf les soirs d’astreinte et les soirs de garde à la maison, bon, ben là, il y a quelques soirs où je suis en déplacement. Mais oui, globalement, alors pas à l’heure actuelle, non. Mais sur le long terme, ça devrait améliorer nos conditions de vie à ma compagne, ma fille.

Ermanno : Ouais, et puis à ton compère de podcast, parce que du coup, ce sera peut-être plus facile aussi de caler les enregistrements, de caler les entraînements aussi. Voilà, ça va arranger pas mal de choses dans le monde du podcast et dans le monde du sport.

Vincent FABRE : Alors là, c’est pareil. C’est ce qu’on espère. Mais c’est vrai que pour le moment, c’est moi, je dis, c’est un îlot de perte pour un océan de profit. Là, on est en plein dans l’îlot de perte. Pour le moment, j’ai zéro temps. Je passe ma vie à essayer de gérer des trucs. Donc, c’est très compliqué. Mais j’espère que d’ici six mois, un an, je serai plus. Je serai plus libre et en effet, on pourra plus s’investir dans le podcast et je pourrai reprendre le sport comme je l’aime, c’est-à-dire plus souvent que ce que je fais actuellement.

Ermanno : Alors justement, tu parles du podcast. Revenons-en. Je te repose la question avant que je te coupe tout à l’heure d’ailleurs. My bad. Pourquoi le podcast ? On va voir si vous êtes alignés, si vous avez discuté avant ou si vous partagez la même vision. Par contre, s’il y a un divorce, je ne suis pas responsable, les gars.

Vincent FABRE : Mais pourquoi le podcast ? En fait, c’est une décision qu’on a prise tous les deux avec Mathieu. Donc normalement, on est assez alignés. Moi, ça a été pareil. Alors moi, j’ai commencé le swimrun en 2023, donc beaucoup plus tardivement que Mathieu et avec un copain, Tom Rallit, qui est très connu dans le monde du swimrun, qui lui a pratiqué depuis déjà bien longtemps. C’est un des pionniers. Il a commencé en 2013-2014. Donc lui, il avait une grande expérience, mais il avait arrêté depuis un moment. Et en fait, c’est vrai que quand je suis venu le chercher pour aller faire, moi, je voulais faire, je suis un peu un mec qui aime se mettre des défis. Et j’avais entendu parler de l’ultra swimrun du Verdon. Et je me suis dit, putain, ça serait hyper bien de le faire et tout. Et j’ai regardé. En fait, ça se faisait qu’en binôme. Donc je me suis dit, qui parmi mes connaissances ou mes copains est assez bête pour venir faire ça avec moi ? Et le plus bête de tous, c’était Tom Rallit. Et je savais qu’il allait dire oui. Il adore les défis. Il adore qu’on le challenge. Puis on s’entend très bien. Donc du coup, je suis venu le chercher en lui disant, allez, vas-y, let’s go. Est-ce que tu veux faire ça avec moi ? Il a dit, allez, c’est combien ? On y va. Donc on s’est inscrits. Sauf qu’on s’est retrouvés avec le matériel que lui, il utilisait avant. Donc on a bien compris qu’il faisait des choses mieux. Donc on a essayé de se renseigner. Mais le swimrun, c’est difficile. Ce n’est pas comme le triathlon. Il y a beaucoup moins de communication. Et puis, il y a beaucoup moins de matériel disponible en magasin. Donc voilà, on n’avait pas de testing à part ce qu’ils avaient fait sur Swimrun France. Mais bon, ça a commencé à dater un peu aussi. Donc voilà, c’était compliqué. Heureusement, Mathieu a rencontré, enfin, Tom a rencontré Mathieu un peu par hasard. Pendant un stage à Jetmo. Et Mathieu qui était en stage avec l’équipe de France jeune de triathlon. Et il me dit, putain, j’ai rencontré Mathieu Poulin. C’est un mec qui fait du swimrun. Il est hyper fort et tout, machin. Puis surtout, il est chez Arc. Et donc, il a plein de matos. Il connaît plein de trucs. Donc viens, on va lui poser plein de questions. Donc en fait, on lui a demandé comment il fallait qu’on s’équipe. Et voilà, on a fait ça. En fait, on s’est dit, là, ça va parce que c’est quand même une démarche. C’est la meilleure marque qu’il y a sur le marché. Donc, on ne faisait pas trop d’erreurs. Mais on aurait bien aimé avoir un comparatif, pouvoir essayer différentes choses ou avoir des retours de gens qui avaient essayé différentes choses. Et on n’avait pas ça. Donc voilà, on a fait notre saison. On a découvert du matériel petit à petit. Et en fait, finalement, cette personne qui nous paraissait un peu inaccessible à la base est devenue notre copain, Mathieu. Et puis en fait, vu qu’il m’entraînait, on discutait beaucoup. Et un jour, on s’est dit, putain, mais c’est quand même fou. De ne pas avoir plus de données sur tout le matériel et tout. Et moi, au départ, j’étais parti sur faire des vidéos. J’avais dit, voilà, il faut qu’on fasse des vidéos sur quel matériel, des testings matériels, comment est-ce qu’on monte son pool, testing plaquettes et tout machin. Et il m’a dit, laisse tomber, ça, ça va être l’enfer à faire. Viens, on fait un podcast, ça va être facile. Donc, on a dit, vas-y, on y va. Et c’est vraiment allé super vite. On a monté le truc. On a fait un podcast. On a fait un podcast. On a fait un podcast. Alors, lui, il s’est beaucoup intéressé comment le diffuser, quelle plateforme il fallait utiliser, machin. On a tout regardé. Puis, on s’est dit, allez, vas-y, let’s go, on enregistre notre premier épisode. On a fait ça. Et en fait, on avait clairement sous-estimé le temps que ça allait nous prendre. Mais voilà, ça fait bientôt un an qu’on s’est investi à fond là-dedans. Avec les temps qu’on a accordés, je t’avoue que Mathieu est beaucoup plus investi que moi. Je pense que dans un binôme, c’est comme dans un couple. Il y en a toujours un qui est plus investi. Là, clairement, c’est lui. Mais j’essaye de lui donner ce que je peux lui donner et de soulager quand je peux le soulager. Mais bon, en ce moment, surtout en ce moment, c’est vraiment lui qui fait tout.

Ermanno : Écoute, Mathieu, bravo. Je note quand même qu’il a fait une présentation de toi plus élaborée que toi-même. Donc, on va revenir à toi, Mathieu. Par contre, fais gaffe, Vincent, je pense que tu as tes écouteurs qui tapent sur ton micro.

Ermanno : Et ce n’est pas Mathieu parce que Mathieu, il se met en mute. Mais ce qui est marrant, d’ailleurs, pour ceux qui regardent la vidéo, vous verrez, il y a Mathieu qui est en boîte de nuit parce que son micro, il pop, c’est excellent. Comme ça, tu vois, on fait un petit ping pour les renvoyer vers la vidéo qu’on met sur YouTube. Ça ramène du monde sur YouTube. Ouais, mais donc, Vincent, on aura compris. Toi, tu viens du monde de la natation. D’ailleurs, on reviendra dessus un petit peu tout à l’heure. Mathieu, toi, c’est quoi ton histoire au-delà des 20 ans de triathlon plus des quelques années de swimrun ? Donc, tu ne nous as pas dit ton âge, mais comme les femmes, on ne m’a pas demandé, sauf si tu proposes. Mais du coup, tu as vu un petit peu évoluer le monde du triathlon. J’imagine un peu comme moi. Moi, j’ai commencé en 96 à faire mes premiers triathlons. J’ai vu comment évoluait un petit peu le monde du triathlon, comment évoluait l’esprit du triathlon, comment évoluait aussi le matos en triathlon. Au niveau du swimrun, toi, tu as vu ça comment ? Tu as vécu ça comment ? Et puis surtout, quel est ton background avant de faire du triathlon ? Est-ce que tu étais coureur, nageur, cycliste ? Comment tu es venu au sport ?

Matthieu POULLAIN : En fait, je ne suis rien du tout à la base.

Ermanno : Ça fait beaucoup de questions dans une, mais tu sais, c’est ma spécialité. Je n’ai pas entendu. Je disais, ça fait beaucoup de questions dans une, mais c’est ma spécialité. Je noie souvent mes invités sous des questions, puis au final, ça crée des discussions.

Matthieu POULLAIN : C’est ce que je me suis dit là, pour retenir toutes les questions et répondre à tout, ça va être compliqué. Bon, on va essayer, je me lance. Donc ouais, pour commencer, j’étais ni coureur, ni nageur, ni rien du tout à la base. Moi, je viens de Brive et je faisais un peu… C’est quoi le délire ? À Brive, on ne fait pas de sport ? Quand j’étais jeune, tu fais tous les sports. Mes parents m’avaient inscrit dans différents clubs. J’ai testé du foot, du tennis. Alors au foot, je laissais passer la balle passée et je discutais avec des potes. Au tennis, j’étais insupportable et je n’avais pas du tout la patience pour jouer. J’ai fait du judo, ça, ça m’a bien plu et je m’y suis accroché pendant assez longtemps. Et puis en fait, il y a eu un triathlon à Brive qu’on est allé voir avec mes parents et ils m’avaient dit, tu veux le faire ? J’avais dit, non, non, surtout pas. Je n’ai pas envie d’aller nager dans le lac. À cette époque, j’avais 6-7 ans, un truc comme ça. Et moi, je pense qu’il devait y avoir 7 ans. Et finalement, on arrive et on voit les adultes. Je me souviens d’ailleurs, un des gars qui avait gagné à cette époque-là, je crois qu’il y avait les championnats de France militaire, c’était François Chabot. C’est un gars quand même qui est bien connu dans le milieu du triathlon, triathlon longue distance, il y a quelques années. Et là, je m’étais dit, c’est vrai que ça a l’air marrant. Du coup, j’avais dit à mon père, finalement, je veux bien le faire. Donc, aller-retour à la maison express. Il m’avait ramené un VTT parce que quand même, je faisais du VTT. Et j’ai testé mon premier triathlon comme ça. L’année d’après, j’ai pris une licence. Et en fait, on était un petit groupe de 3-4 potes avec qui j’étais à l’école. Et puis après, collège, lycée, on a continué comme ça. On s’est vraiment amusés. Donc, moi, j’ai grandi avec les magazines de triathlon comme triathlète. Donc, je regardais toujours l’évolution matos, les chaussures. Et puis, je regardais aussi beaucoup les meilleurs.

Ermanno : Je fais une petite parenthèse. Tous les petits jeunes qui ne comprennent pas ce que c’est qu’un magazine, s’il vous plaît. Parce qu’il y en a. Nous, on est des vieux maintenant. Mais oui, à l’époque, on regardait le très long dans les magazines. Internet et tout ça, ça négligeait. Ça n’existait pas. Les réseaux sociaux, encore moins. Je referme la parenthèse.

Matthieu POULLAIN : Exactement. Et en fait, je l’ai placé là parce que je crois que je t’ai entendu en parler dans un podcast il n’y a pas très longtemps ou quand j’ai écouté un vieux podcast. Je me suis dit, mais c’est vrai. En fait, je lisais des magazines à l’époque. Ça n’existe même plus maintenant. Mais bon, c’était ça. Et du coup, à l’époque, c’était justement des gars comme Cédric Floreton, comme Fred Belobre. Puis, un peu plus tard, David Hoss, Laurent Vidal. Et donc, quand j’ai vu le swimrun arriver sur Stade 2, pour moi, ces gars-là qui faisaient la course, ils étaient juste monstrueux. Et ils allaient gagner la course à coup sûr. Et en fait, ils n’ont pas gagné. Ils n’ont pas gagné. Et vraiment, ça m’avait choqué. Je m’étais dit, mais c’est quoi ce sport ? Et ouais, nager avec les chaussures, les plaques, ça fait bizarre. Pour revenir du coup au triathlon, j’ai fait un petit peu de tout, surtout du court distance. J’ai testé une fois un long. Je m’étais dit que je ferais un Ironman avant mes 30 ans. Bon, raté. Je suis passé au swimrun trop tôt. Et puis voilà. Après, j’ai perdu les questions que tu m’avais posées là, d’un coup.

Ermanno : C’est vrai, dans le swimrun, tu n’as pas trop démérité. Donc, tu n’as peut-être pas fait un Ironman. Mais tu t’es rattrapé.

Matthieu POULLAIN : Ouais, ouais. Quand j’ai commencé, moi, je faisais du triathlon plutôt court, sprint et court distance. J’en faisais quoi ? Deux dans l’année. J’avais fait un petit peu les circuits D3, D2, puis D1, mais sans être aux avant-postes. J’étais un nageur correct. En fait, j’étais moyen dans tout sans être excellent. Je m’entraînais correctement. Mais quand j’ai découvert le swimrun, ça m’a vraiment relancé. Et finalement, en me disant, je vais m’entraîner un peu moins. Il n’y a que deux sports. Et en fait, ça ne marche jamais. C’est comme on va lancer un podcast. T’inquiète, ça va aller vite. C’est exactement ça. C’est exactement ça. Et en fait, j’ai fait moins de vélo, mais je me suis mis à nager plus, à courir plus. Et en fait, mon volume global a presque un peu augmenté. Et je me suis vraiment pris au jeu. Et depuis 2018, c’est vrai que ça a quand même bien évolué.

Ermanno : Mais toi, tu as un unfair advantage, comme on dit aussi. C’est que tu es kiné. Donc, tu connais aussi bien le corps humain. Et tu vois, tout ce qui fait fonctionner le corps, et en particulier le côté musculaire, articulaire. Est-ce que tu joues de ça ? Est-ce que tu t’en sers ? Est-ce que ça t’aide dans ta pratique sportive ? Oui et non. Ou inversement, est-ce que c’est ta pratique du triathlon depuis le plus jeune âge qui t’a poussé vers ce métier et qui t’a aidé dans tes études ou qui t’aide aujourd’hui dans ta pratique professionnelle ?

Matthieu POULLAIN : Ce qui est sûr, c’est que j’ai toujours été passionné de sport, en fait. Même avant le triathlon. Enfin, ça pouvait être le ski, ça pouvait être le vélo, ça pouvait être… Vraiment tous les sports. J’ai toujours adoré regarder le sport, faire du sport. Et ça a clairement joué dans mes études derrière, puisque je voulais un métier qui était en lien avec le sport. Et le côté médical m’intéressait assez. Partir à la fac de médecine, c’était pour moi quelque chose qui n’était pas une bonne idée, parce qu’aller à la fac, je m’étais dit, je ne serais pas assez encadré, je vais faire n’importe quoi. Du coup, je suis parti en prépa kiné. Et donc, j’ai fait kiné justement pour être dans le milieu du sport. Donc, je savais tout de suite en rentrant en école de kiné que derrière, je voulais être kiné du sport. Et une fois sorti, je me suis formé énormément. Et justement, c’était ça qui m’intéressait, c’était d’en apprendre plus sur la physiologie, la biomécanique, comment gérer les blessures, parce que j’ai quand même souvent été blessé. Et du coup, j’ai essayé de m’appliquer sur moi ce que j’apprenais, puis l’appliquer aussi aux patients. Donc, ça permettait de tester. C’est aussi pour ça que je me suis aussi beaucoup lancé. Le cordonnier le plus mal chaussé ?

Ermanno : Ouais, voilà. Le cordonnier le plus mal chaussé ?

Matthieu POULLAIN : Toujours. Au début, on pense qu’on est différent des autres. Mais en fait, ce n’est pas vrai. La blessure, c’est pareil. Il faut s’arrêter, il faut prendre le temps. Enfin, s’arrêter, ça dépend, mais la manière de gérer est la même pour tout le monde et il ne faut pas croire qu’on est différent. Mais ouais, toujours vouloir rester dans le sport et ça m’aide. Et pareil, je me suis beaucoup intéressé à l’entraînement. C’est aussi ce qui m’a permis de me lancer un peu dans le coaching en parallèle de l’activité kiné, parce que je voulais tester des choses, parce que je voulais apprendre comment fonctionnait mon corps. Et c’est sûr que ça aide. Ça aide, mais des fois, on se pose aussi beaucoup de questions en voulant faire tout ça. Donc, voilà, il y a un peu du pour et un peu du contre.

Ermanno : Tu nous disais qu’en triathlon, tu avais fait un peu de D2, un peu de D3, mais en étant plutôt dans le milieu du pack. Je te cite, plus ou moins. En swimrun, tu as eu d’autres belles réalisations. Tu nous parles un petit peu de ton expérience swimrun ? Ouais, c’est vrai qu’en swimrun… Tu n’es pas timide ! Oh, vas-y ! Après, tu vois, on en arrive à des situations où moi, comme un con, je te connais, mais je ne savais même pas que c’était toi et tu te refais de la discussion la dernière fois.

Matthieu POULLAIN : En fait, c’est vrai que quand on a commencé le swimrun, on a un peu le syndrome. On a eu le syndrome de l’imposteur avec ma compagne parce qu’on venait du triathlon. On était, en plus, sur Montpellier. Il y a énormément de sportifs qui sont très performants. Et donc, en fait, on ne se sentait pas du tout fort, finalement. Moi, au mieux, en D1, je me suis approché du top 40, je crois, autour de la 44e place. Voilà. Une année, peut-être, j’ai réussi à faire cinquième espoir sur la championnat de France, mais c’était parce que la course était supportée par une D1 et du coup, il n’y avait pas tous les espoirs présents au départ français. Donc, voilà, j’avais un niveau très correct, mais je n’étais pas dans les meilleurs. Donc, forcément, derrière, quand on a commencé, on s’est dit, ouais. Oui, OK, on a des bons résultats, mais finalement, on n’est pas non plus très, très fort physiologiquement par rapport à d’autres qu’on connaît, avec qui on peut s’entraîner. Donc, c’est vrai que j’ai tendance à minimiser un petit peu, des fois, ce qu’on a fait. Mais ouais, assez vite, dès 2019, j’ai fait une première manche au TIO avec Hugo, qui, lui, revenait d’une fracture de la clavicule. Et en fait, ce n’était pas du tout prévu à la base. Pour le motiver en rééducation, j’avais dit, si tu veux, dans trois mois, il y a une manche au TIO. Vas-y, pour une fois, on y va ensemble. Et à l’époque, ce n’était pas le Hugo qu’on connaît maintenant. Il commençait la course à pied. Il était aussi assez souvent blessé. Il était très solide en natation, mais un petit peu moins fort en course à pied. En fait, on fait cette course et il me disait, ils sont trop forts. Et moi, je lui dis, mais on s’en fiche, on y va, on va s’amuser, on va suivre. Et en fait, pendant plus de deux heures et demie de course, on était avec les premiers. On se dit, mais en fait, on peut jouer. Bon, ce jour-là, j’ai fait une hypothermie. Encore une fois, j’ai appris. Et donc, j’ai pris un peu cher. Après, de toute façon, à l’époque, ils étaient quand même un peu meilleurs, les suédois, un peu plus expérimentés. Mais on a pris conscience qu’on avait quelque chose à jouer. Et fin 2019, on va en Allemagne à Mill Lake. Et là, on avait vraiment l’objectif de gagner. Et on avait mis toute une stratégie en place. J’aime beaucoup la tactique. Et on a mis en place cette stratégie. On a mis une grosse sacoche en natation en jouant sur les forces du Hugo. On n’a même pas réussi à les sortir, mais ça les a tellement fatigués derrière qu’en fait, ils ont sauté en course à pied. Et voilà, on gagne notre première manche au TIO en 2019. Après, ça s’enchaîne un petit peu. On a fait troisième en 2019. On a fait le 21 au championnat du monde avec Hugo. Cette année-là, moi, je me suis fracturé le pied pendant la course. Donc derrière, on a stoppé un peu notre collaboration parce que moi, je ne pouvais plus courir pendant cinq mois. Donc, il s’est mis à courir avec Max, le suédois, avec qui il a gagné deux manches au TIO.

Ermanno : Pour la petite histoire, en plus, l’année où tu te blesses en course, si je ne m’abuse, tu te fais la cheville pendant au TIO. Je ne sais plus si c’était une manche, si c’était les championnats du monde. Mais tu étais quoi ? Vous étiez à 20 bornes. Et tu as été jusqu’au bout avec ta blessure.

Matthieu POULLAIN : On était pile poil amis. La course, je crois, à 34e kilomètre. Et ouais, ça fait un peu plus de 70, la course. Bon, voilà. Sur le coup, ça me paraissait être une bonne idée. Je me disais, je ne sais pas si je reviendrai ici. Donc, je me suis dit, on est encore sur le podium. On va continuer. Et ouais, Hugo avait été solide ce jour-là. Il m’a bien tracté sur la fin de course. Et voilà, quoi, finir sur le podium, c’était la première fois qu’il y avait un binôme français sur le podium. C’était vraiment un bel accomplissement. Je pense que c’est les plus grosses émotions que j’ai eues parce que ça a été très, très dur l’avant-course parce qu’il a eu quelques petits soucis. Puis la course et passer cette ligne-là, c’est d’arriver ensemble après toutes les galères qu’on avait eues. Franchement, c’était fort. Quand on y repense, ça fait quelque chose.

Ermanno : Donc, du coup, j’ai fait un petit arrêt là-dessus. Mais du coup, après, donc toi, tu te blesses. Tu ne cours plus pendant cinq mois. Hugo, lui, continue avec Max son binôme d’après. Et de ton côté ?

Matthieu POULLAIN : J’ai pris le temps de me reconstruire un petit peu, on va dire. J’ai fait l’année d’après avec ma compagne. On a fait cinquième en mixte, ce qui était franchement une contre-performance, il faut le dire. On venait pour mieux et j’ai eu une grosse défaillance. Clairement, je n’étais pas encore au niveau. Et après, du coup, pareil, petite remise en question. On a pris le temps et j’ai rencontré Tom, comme disait Vincent, en 2023. Et ça a tout de suite bien matché entre nous. On s’est dit, vas-y, on va tenter cette année aussi ensemble. Et en fait, ce jour-là, en 2023, on fait trois heures de cours, je crois, avec Hugo et Max, du coup, au contact avec eux. Et on se tire à la bourre. Et c’était vraiment super cool. Et on s’est régalé ce jour-là. On finit deuxième, parce qu’ils avaient été quand même plus forts que nous. Et voilà, pareil, ça a permis de remettre les choses en place. Et l’année dernière, c’était une bonne saison. Je devais recourir en mixte avec ma compagne. Finalement, elle s’est blessée au dernier moment et j’ai couru avec Alexis Charrier, contre qui j’ai couru pendant ces cinq dernières années. On n’avait jamais couru ensemble. Et voilà, on s’est alignés ensemble à Otillo et là, on l’a fait. On a été gagnés. Donc, c’était un nouveau bel accomplissement.

Ermanno : C’est ça que je trouve magnifique avec le swimrun. C’est qu’on est vraiment dans l’esprit sportif. Déjà, à la base, même si ça s’ouvre de plus en plus au solo, mais à la base, c’est quand même du binôme. Donc, ça permet de vivre quelque chose de complètement différent. Pour ceux qui ont déjà vécu des triathlons en équipe, que ce soit en D1 ou D2, voire même des triathlons de campagne en équipe ou des duathlons en équipe, c’est vrai qu’on s’en rapproche un petit peu de cet esprit de corps, de cet esprit véritablement de, les mots sont peut-être forts, mais de fraternité, en tout cas dans le sport. Et puis, comme tu le dis, tu cours contre un mec pendant cinq ans et puis, du jour au lendemain, tu te dis, tiens, je suis en galère, moi aussi, si on essaie de courir ensemble, finalement, on se déclenche. Enfin, je trouve ça génial. Ça ne se passe pas comme ça dans la vraie vie. C’est rare que ta femme, un jour, elle ait un coup de moins bien et puis que tu ailles voir sa cousine ou sa sœur ou sa pote parce que…

Matthieu POULLAIN : Je te le déconseille, j’ai l’air d’avoir des problèmes, mais…

Ermanno : Ouais, ça risque de mal finir. Ah ouais, surtout, je vais dire, ne fais pas ça parce que là, on ne peut jamais rentrer. Vincent, c’est bien que tu reprennes la parole. Je te pose un peu la même question. Est-ce qu’on peut repasser un petit peu en revue ton passé de sportif, toi qui viens de la natation, comment est-ce que tu es arrivé dans le swimrun ? Pourquoi ? Enfin, voilà, je te laisse libre cours.

Vincent FABRE : Alors, moi, ça a commencé petit. Moi, mon grand-père est entraîneur d’athlée. Enfin, était entraîneur d’athlée. Et donc, dans la famille, tout le monde faisait de l’athlée. Ma mère, enfin, toute la famille, quoi, y passait. Donc, moi, je n’ai pas coupé quand j’ai commencé petit. C’est le premier sport que j’ai fait. Et en parallèle, ma mère m’avait fait commencer la natation parce qu’elle voulait que je sache nager. Donc, voilà. Et puis, en fait, en Benjamin, j’ai commencé à… à plutôt bien marcher en natation, à me qualifier en équipe départementale et tout. Et en fait, ils m’ont dit, tu ne peux pas continuer les deux sports. La nat, il faut s’entraîner au moins 4-5 fois semaine. Donc, il faut que tu fasses un choix. Tu ne peux pas nous dire que tu as 2-3 entraînements d’athlée à côté. Donc, il faut que tu fasses un choix. Soit tu vas en athlée, soit tu vas en natation. Et en fait, moi, j’étais un peu maso. Enfin, je le suis toujours un peu. Mais c’était mon grand-père qui m’entraînait en athlée parce qu’il ne voulait pas que j’aille avec les gamins de mon âge. Et c’est ça, c’est ça. Surtout l’entraîneur qui entraînait les gamins parce qu’il disait qu’il allait nous briser trop tôt et il ne voulait pas sauter d’étape. Et donc, c’était tout le temps hyper tranquille. C’était vraiment du jeu, l’athlétisme. Mais on ne se faisait jamais vraiment mal. Alors qu’en natation, même à 10-11 ans, il nous faisait très mal. Et moi, j’aimais ça. Et donc, du coup, quand il a fallu choisir, j’ai choisi là où on me faisait mal. Je suis parti sur la natation et j’ai arrêté l’athlétisme au grand désespoir de tout le monde. De toute ma famille. Mais voilà. Et puis là, ça a commencé. Alors moi, pareil, je n’ai jamais été excellent. J’ai eu mon petit niveau régional où ça se passait bien. Mais voilà. Par contre, j’ai toujours été un très gros travailleur. C’est-à-dire qu’à l’entraînement, j’ai toujours aimé beaucoup m’entraîner. Je m’entraînais énormément par rapport au niveau que j’avais. En fait, quand je réalise que je nageais 7-8 fois semaine alors que j’avais un niveau, je faisais des podiums régionaux. Tu te dis, c’est ridicule. Mais bon, moi, j’aimais ça. Et tiens, d’ailleurs,

Ermanno : est-ce que ce ne serait pas, avec le recul et avec l’expérience que vous avez, et j’en appelle ainsi à toi, Mathieu, mais est-ce que ce ne serait pas peut-être trop, justement ? C’est vrai que ça fait quelques années, je trouve, qu’on rediscute de l’intérêt du volume versus la qualité. Est-ce qu’il n’y avait pas trop de volume versus la qualité et que ça a peut-être freiné ta progression à ce moment-là ?

Vincent FABRE : Alors, je ne sais pas si ça a freiné ma progression. En tout cas, je pense, je suis d’accord avec toi sur le fait qu’aujourd’hui, il y a quand même des mecs qui sont penchés sur la question et qui se sont rendus compte qu’en fait, on s’entraînait beaucoup trop en volume, très jeunes. Et en fait, nous, on a un entraîneur à Bordeaux avec qui je m’entends très bien qui a l’habitude de dire, en fait, quand vous étiez gamin, vous vous entraîniez à vous entraîner. C’est-à-dire qu’on a fait une génération où on était increvable à l’entraînement. On était, enfin, moi, en AT, pour ceux qui ont des REF, on n’avait pas un entraînement en dessous de 6 bornes en deux heures et on montait à 8 000, 8 200. Le plus gros, je pense que j’ai fait en deux heures. Et après, si le plus gros entraînement que j’ai fait, moi, il faisait 20 bornes. C’était un samedi matin, on avait bloqué la matinée, on avait fait 20 kilomètres.

Ermanno : Tu te rends compte ? Moi, je me souviens, en 2009, j’ai fait un stage à fond remue. Il y avait l’équipe de France Junior de natation. Les mecs, en cinq jours, ils ont fait 120 bornes.

Vincent FABRE : Bon, bref, mais c’était un autre monde parce que, mine de rien, 2009, c’était il y a 15 ans, 16 maintenant. C’était mes années, 2007, 2008, 2009, c’était les années où je marchais, entre guillemets, le plus, c’est là où j’ai eu mon meilleur niveau, où j’ai mes meilleurs résultats. J’avais 17, 18 ans. Et voilà, et en fait, oui, aujourd’hui, les mecs ont montré qu’il fallait passer plus de temps à faire du qualitatif que du volume. Et aujourd’hui, les jeunes, s’ils passent les 6 bornes, bon, à part en période vraiment de charge et tout, mais sinon, ils ont plein d’entraînements où ils font 3 bornes, 4 bornes. Nous, ça n’arrivait jamais, jamais, jamais, jamais, jamais. Donc, voilà.

Ermanno : Tu parlais des refs, d’ailleurs. Il y a un chiffre qui tourne quand même pas mal dans le monde du triathlon et du swimrun, c’est la minute au 100 mètres. Tu en étais où ? Loin, en haut ou en bas, par rapport à tes entraînements ? En bas, oui.

Vincent FABRE : Nous, la minute au 100 mètres, c’est ce qu’on essayait de faire en fin de série.

Ermanno : Et en récup’ ? C’était départ toutes les minutes avec 20 secondes de récup’ ?

Vincent FABRE : Moi, je sais, je vois plein de triathlètes, ils vont dire, ouais, machin, ils se la pètent et tout, mais en fait, il faut remettre dans le contexte, moi, c’était mon seul sport, mais je vois bien plein de triathlètes, leur rêve, entre guillemets, leur objectif, faire des départs 1.30, on en discutait avec Mathieu, nous, c’était des récup’, on travaillait des allures, des allures 200, allures 400, par exemple, on faisait 8 x 50, allures 400, et la récup’, c’était 8 x 100, départ 1.30. C’était pour qu’on redescende pas trop bas, mais qu’on soit quand même dans une zone de confort, quoi. Grand bac, bien sûr.

Ermanno : Moi, je me souviens, une fois, un entraînement, à l’époque où je nageais beaucoup, 3 x 5 bornes par semaine, j’avais dû faire un 8 x 100, départ 1.10. Mais punaise, qu’est-ce que ça ? Ça tape, et puis, ça fait des années que je n’ai plus fait ça.

Vincent FABRE : Enfin, 8 x 100, départ 1.10, c’est très, très solide. Moi, je ne suis pas sûr d’avoir été capable de le rentrer un jour, ou alors, vraiment, just, just, quoi. Nous, le truc, c’était 100 x 100, départ 1.30. C’était celui qui arriva à rentrer 100 x 100. 100 x 100.

Ermanno : Effectivement, il y avait beaucoup de volume, mais je ne sais pas s’il y avait la qualité en face, parce que quand tu arrives au 4, même, tu arrives au 50e, déjà, je ne sais pas si tu arrives encore à les compter, mais tu arrives au 50e, mais tu n’as plus de bras, tu es lactique partout.

Vincent FABRE : Non, tu n’es pas du tout lactique, parce que c’est vraiment aéro, tu ne génères pas beaucoup de lactate, mais, en fait, là où la diff se fait, à ce niveau-là, c’est la lucidité. En fait, au bout d’un moment, il y a des moments où tu as envie de vraiment relâcher, donc, du coup, tu te relâches, tu vas nager une 25, et, en fait, tout le truc, c’est de ne pas nager une 30, parce que sinon, tu rates le départ et tu sautes.

Ermanno : Pour ceux qui ne voient pas, quand on parle de départ 1.30, par exemple, c’est vraiment, on part et on a une 30 pour refaire un deuxième départ. Donc, tu peux nager 50 secondes, tu auras 40 secondes, par contre, si tu nages une 25, tu auras 5 secondes pour récupérer. Oui, tu ne nages pas 50. C’était pour illustrer, forcément, on n’est pas tous néo-marchands.

Vincent FABRE : Une 20, c’est très propre, parce qu’il arrive un moment où il y a la fatigue, quand même. Mais bon, bref, voilà, donc, moi, j’aimais bien souffrir en natation, j’aimais beaucoup m’entraîner en compète, je n’étais pas très bon, malgré le fait que j’étais un gros compétiteur, je n’étais pas exceptionnel. Et voilà, donc, j’ai fait ça pendant un long, long, long moment. Et puis… Au bout d’un moment, avec les études, le travail et tout, je n’avais plus le temps de m’entraîner autant que ce que je voulais. Donc, moi, je réponds uniquement au volume, c’est-à-dire que dès que j’arrête de m’entraîner, je suis encore plus nul que je l’étais déjà. Donc, hors de question de faire ça juste pour le plaisir. Donc, j’ai arrêté et j’ai fait du crossfit. C’était un peu la mode de l’époque, ça l’est toujours d’ailleurs, et j’ai fait ça pendant bien 4 ans. Et je me suis éclaté à apprendre plein de choses, plein de mouvements, plein de rencontrer plein de gens, parce que l’ambiance est vraiment très bonne. Et donc, c’était chouette. Et en fait, jusqu’au moment où je me suis dit, mais ça me manque de faire un sport en extérieur, de respirer l’air frais, et puis de faire du sport d’endurance. En fait, le crossfit, ça fait mal, mais ça fait pas mal longtemps. Et moi, j’aimais bien ce truc de… Voilà, quand ça a duré vraiment longtemps. Et du coup, j’ai regardé pour reprendre à nager. Et de suite, je me suis intéressé au swimrun parce que j’avais ce copain, Tom Rallit, qui faisait ça. Et donc, voilà, swimrun, j’ai commencé à m’y mettre tranquillement. J’ai commencé à courir. Alors, c’était moi qui me gérais ma planif de course à pied. J’avais aucune connaissance de course à pied. Donc, autant te dire que c’était vraiment la one again. C’était footing quand j’avais envie de faire un footing. Quand je voulais me mettre des 30-30, des trucs, je faisais ça, mais il n’y avait aucun suivi. Tom, il pétait les plombs parce qu’il y avait des semaines où je ne courais pas parce que je nageais 35 ou 40 bornes dans la semaine. Et puis, il y avait des semaines où je courais 75 bornes d’un coup parce que j’avais eu du temps pour courir, mais du coup, je n’avais pas nagé. Et il me disait non, mais en fait, il faut trouver l’équilibre entre les deux disciplines. Tu ne peux pas courir une semaine, nager l’autre semaine et rien faire.

Ermanno : Non, mais c’est comme l’épisode que j’ai publié la semaine dernière. Un petit jeune qui se prépare pour son premier Ironman disait moi, je n’avais aucune régularité. Bah si, en fait, tu étais régulier dans l’irrégularité. Tu faisais ce que tu voulais, comme tu voulais. Mais c’est marrant, parce que même avec ton passif de neigeur, juste la règle des 80-20, ça te… Non ?

Vincent FABRE : Ah non, nous, on ne parlait pas de 80-20 en natation. En natation, tu vois, on parlait du truc. Nous, il n’y avait pas un entraînement sans intensité. Si tu n’avais pas d’int… Enfin, nous, ça n’existait pas. Même quand on était en affûtage, encore plus pour quelqu’un qui avait l’habitude de faire du volume comme moi, on diminuait très peu le volume. Parce que si je diminuais trop le volume, je ne nageais plus. Comme Axel Raymond, lui, ils ont essayé avec son ancienne coach de diminuer le volume. En fait, il n’y a pas de problème. Il était nul à chier, donc ils se sont rendus compte qu’il fallait que tout le temps qu’il… Enfin, nul à chier, je m’entends à Axel Raymond. Mais il était icontreperfait, quoi. Et moi, c’était exactement pareil. Si tu diminues le volume en disant, ouais, il va arriver hyper frais, et tout, non, ça n’allait pas. Ça n’allait pas du tout. Donc, nous, on avait de l’intensité à tous les entraînements. Et donc, je ne connaissais pas du tout cette règle du 80-20. Je m’y suis intéressé, en fait, parce que forcément, je me suis dit, c’est toi qui te fais ta planif quand même. Il va falloir s’intéresser un peu à ce que font les gens. Et en fait, on a fait notre première course avec Tom. Donc, au Verdon, on est arrivé… Moi, je considère qu’on est arrivé bien préparé. Alors, il y avait des choses que je n’avais pas du tout anticipées, que je ne connaissais pas en venant de la natation. C’était l’alimentation. Et je l’avais clairement sous-estimée. Donc, moi, je suis parti. On a fait une course de 6 heures, un tout petit peu plus de 6 heures. Et j’étais parti avec 3 ou 4 gels, quoi. Donc, forcément, dans la course, il y a des moments où ça ne va pas. Notamment dans le kilomètre vertical que tu prends au Verdon. C’était bof, bof. Mais bon, on a puisé dans les réserves et ça s’est passé. Et donc, voilà. En fait, on a adoré avec Tom. On avait vraiment passé une super course. Donc, en fait, un peu sous l’adrénaline du truc, on s’est inscrit à d’autres courses. Et notamment, l’Ultra Côte Vermeille. Parce qu’on voulait vraiment faire de l’Ultra et tout. On aimait quand ça durait longtemps. Et en fait, je suis arrivé à l’Ultra Côte Vermeille, je pense, déjà, d’une part, un peu en surentraînement. Parce qu’en fait, entre les deux, je n’ai pas vraiment relâché. Et je me suis dit, il faut que tu augmentes encore ton niveau, au lieu de me dire, attends, le niveau au Keta, il est correct et on va essayer de surfer sur le truc. Donc, en fait, je suis arrivé, j’étais déjà un peu cramé. Et deuxième erreur, là, clairement, Côte Vermeille, il faisait 35 degrés à l’ombre. La course, elle dure 10 heures. Si tu ne manges pas pendant 10 heures, ça ne peut pas bien se passer. Et c’est ce qui s’est passé. Et en fait, j’ai passé vraiment, je ne sais plus combien on a mis, 9 heures, quelque chose, je crois. 9 heures en enfer. Mais vraiment, mais vraiment. Du début à la fin, de la première heure à la dernière minute, j’avais l’impression d’être à l’agonie. Le seul mec qui fait un swimrun pendant 8 heures sous hypoglycémie, quoi. Ah oui, mais c’était clairement ça. Hypoglycémie, surchauffe, tout ce que tu voulais. Et déshydratation, je n’ai pas pissé pendant… Derrière, je n’ai pas pissé pendant, je crois, 15 heures ou un truc comme ça. Et j’ai eu mal au foie pendant 4 jours. Non, c’était vraiment, je suis arrivé dans un état catastrophique. Je pense qu’il ne fallait pas me faire un bilan sanguin à ce moment-là parce que les mecs, ils m’auraient admis en réanimation, c’est sûr.

Ermanno : Et ce qui est marrant, tu vois, c’est que, comme tu le dis, déjà, comme dit Christophe Llamas, mon entraîneur, on est très mauvais coach pour soi-même. Pourtant, comme Mathieu, tu as un background médical quand même. Alors, même si tu étais en infirmier anesthésiste, tu as quand même un petit background médical. Tu es censé savoir comment ça marche, tes fluides, etc.

Vincent FABRE : Je sais, je sais très bien. Et encore plus, ce qui n’allait pas, c’est que Tom, avec qui je courais à l’époque, ne faisait que me le rabâcher, en fait. Il ne faisait que me dire, tu ne manges pas assez, il faut que tu t’entraînes à manger à l’entraînement. Et en fait, je disais, ouais, mais t’inquiète, je m’entraîne et tout. Et en fait, je n’ai pas du tout suivi ses conseils. Aujourd’hui, quand on en reparle, on en rigole. Mais c’est vrai que pendant longtemps, ça a été quand même un sujet d’un peu de discorde entre nous deux. Il m’en voulait de ne pas l’avoir écouté parce que lui, dis-toi que si moi, j’ai passé 9 heures en enfer, lui, c’était pareil, voire pire, parce que lui, il a dû me traîner pendant 9 heures. Et quand tu traînes 70 kilos, ce n’est pas sympa. Surtout quand tu lui as donné l’écart en main avant pour ne pas le traîner. Donc voilà, il a fallu qu’on crève l’abcès après. Mais c’est vrai que ça a été l’énorme problème de ça. Et en fait, malgré ça, je voulais quand même continuer. Et j’ai appris qu’il y avait un pote de Mathieu, Thomas Défense, qui lançait des auditions pour trouver un partenaire pour Otilo. Ils venaient de prendre avec Mathieu. Ils avaient gagné la manche Otilo à Angadine. Donc, il avait pris un slot pour les championnats du monde. Sauf que Mathieu courait avec Tom. Donc, Thomas n’avait pas de partenaire. Donc, Mathieu, il t’a échangé un Tom contre un Tom. Exactement. Et donc, moi, j’ai dit à Thomas, je suis ultra chaud et tout. Alors bon, après m’avoir fait passer un entretien d’embauche, j’ai été recruté.

Ermanno : Tu t’es rassuré que tu savais maintenant manger et boire et que tu savais ce qu’il y avait dans chaque bar, quel était le niveau de glucides, etc.

Vincent FABRE : Alors là, Mathieu Poulain n’y est pas pour rien parce que du coup, c’est à peine un mois avant. Du coup, Thomas m’a dit, OK, je pars avec toi. Si je crois que c’était un mois ou six semaines max. C’était six semaines parce que c’était six semaines. Du coup, j’ai contacté Mathieu en lui disant, ouais, par contre, il me faut un mec qui m’entraîne et qui me fait un plan, un truc. Parce que Thomas, ma défunt, pour ceux qui ne le connaissent pas, vous allez vite le connaître, c’est troisième à Otilo cette année derrière Mathieu. C’est surtout un mec qui court 32 au 10, qui court une 10 ou une 11 sur semi. Moi qui ne savais pas courir huit mois auparavant, ça me faisait un peu peur de courir avec lui. Je me suis dit, tu vas vite te retrouver pendu. Donc, tu as plutôt intérêt à arriver avec toutes les cartes en main. Du coup, Mathieu m’a fait découvrir ce que c’était que la planification pendant six semaines. Et ça a plutôt bien marché. Oui, parce que pour notre première Otilo, notre première course ensemble avec Thomas, on ne se connaissait pas du tout. On s’est découverts cinq jours avant Otilo. On s’est vus en vrai. Et on a quand même fini huitième.

Ermanno : Donc, on était contents. Bon, nickel. Ça fait rêver. Par contre, ce qui vous sauve aujourd’hui, les mecs, c’est que vous faites un podcast. Parce que moi, je l’ai dit sur le podcast de Mirthretlet, j’en ai marre. Je ne veux plus recevoir des gens qui, comme ça, je vais faire un Ironman, puis je le gagne. Oh, mais tiens, je vais me mettre au swimrun. Je ne sais pas courir. Il y a six semaines. Et puis, il y a… Il y a huit mois. Et puis, maintenant, je cours avec un mec qui fait 32 ou 10. Non, ça suffit. Ça suffit. Ça suffit. On arrête. Podcast de Mirthretlet.

Vincent FABRE : Alors, voilà. Pour rétablir, vous l’avez compris. Et puis, vous pouvez regarder sur FFN et tout. Moi, je n’ai jamais été un monstre en nat. Et puis, en course à pied, encore moins. Par contre, voilà, Mathieu, il pourra vous le dire. Le truc, c’est que je suis un bosseur. Donc, quand on me dit qu’il faut faire ça, je le fais. Et je me donne les moyens de le faire. Et voilà. C’est ce qui, aujourd’hui, c’est ce qui m’a sauvé. Et donc, on a décidé de remettre ça avec Mathieu. Enfin, notre partenariat coaching pour la saison 2024. Et donc, cette saison-là, j’ai couru avec Fabien Besançon. Donc, pareil, Fabien Besançon, bien connu dans le monde du swimrun. Il gagnait beaucoup de courses. Et en fait, quand il était venu me voir en me disant « Ouais, moi, j’aimerais bien qu’on coure ensemble et tout », je m’étais dit « Ouh là, mais attends. Il est allé où la caméra ? C’est quoi le canular ? Pourquoi ce mec-là, il veut courir avec moi ? » Et finalement, j’ai accepté. Et on a passé une saison ensemble. On s’est régalés. Vraiment, ce mec, c’est un… Mon amour, au-delà du sport, c’est… Comme tu dis, le swimrun, c’est un sport de binôme. Il faut bien s’entendre avec la personne avec qui on court. Et vraiment, là, j’ai découvert un réel ami. On s’est régalés. Et du coup, on a passé une bonne course. Et avec en tête toute l’année de faire top 5 à Otilo. Voilà, là où Mathieu a gagné, nous, on avait la prétention d’arriver dans les 5 premiers. Ce qui n’était pas donné parce que cette année-là, il y avait quand même une forte concurrence. Voilà, mais on… On a quand même réussi à faire ce qu’on voulait. On a fini 5e cette année sur Otilo. Est-ce qu’on a pris du plaisir ? Je ne suis pas sûr. Mais en tout cas, on a rempli l’objectif.

Ermanno : Pour toi, forcément. Puisque quand ça fait mal, c’est là que tu prends du plaisir. Donc, toi, tu as dû en prendre. Mais ton binôme, je ne sais pas.

Vincent FABRE : Non, c’est ce que je disais. Si, si, mon binôme, pareil. Lui, il voulait qu’on remette ça. Après, des changements dans ma vie personnelle ont fait que je ne pouvais pas remettre ça cette année. Mais… Mais… C’est une course. C’est dur, Otilo, vraiment. Cette année, les conditions, c’était très difficile avec la pluie, le froid et tout. Et là où l’année d’avant, il y avait quand même des moments où j’avais levé la tête et je m’étais dit « Putain, je passe vraiment un bon moment. C’est chouette et tout. Je suis content d’être là. » Là, cette année, je n’ai pas vraiment de souvenirs de mettre dit ça. Donc, ça a aussi marqué le fait que j’avais besoin de faire une petite pause sur ces grosses courses-là, en tout cas. Bon, donc 2025, tu ne seras pas à Otilo, normalement ? 2025, je ne serai pas à Otilo, c’est sûr. Parce que quoi qu’il arrive, je n’aurai jamais le volume pour pouvoir courir une course comme ça. Donc, je ne peux pas, c’est un sport de binôme, je ne peux pas embarquer quelqu’un dans ma chute. Mais je serai probablement sur des petites courses de campagne à droite à gauche, comme ça, pour passer des bons week-ends avec les copains.

Ermanno : Bon, si j’arrive à y aller, du coup, c’est peut-être bien. J’aurai peut-être un petit bout de place. Mais encore, mon objectif, si j’y vais avec mon binôme, c’est de finir, de passer la ligne.

Vincent FABRE : Très gros plateau annoncé cette année. Très, très gros plateau annoncé cette année. Je suis content de ne pas avoir un objectif top 5 cette année parce que là, il va vraiment falloir se faire mal.

Ermanno : Vincent, tu nous avais dit que tu devais quitter à 13h. On y est. Est-ce que tu veux clôturer sur ta collab ou on se dit à bientôt ?

Vincent FABRE : On peut continuer encore un peu si vous voulez.

Ermanno : Merci en tout cas pour ces précisions. Du coup, maintenant, vous vous vengez. Vous allez interviewer tant de micros à plein d’autres swimrunners et swimrunneuses. Depuis 10-11 mois que le podcast existe, pour revenir un petit peu sur le sujet du podcast, qu’est-ce que vous en avez appris, retiré, et pas que sur l’aspect sport, parce que j’imagine que c’est une bonne excuse comme sur le podcast de notre athlète pour aller rencontrer tout un paquet de gens pour vous qui ne sont pas inaccessibles mais auxquels on ne pense pas forcément. Qu’est-ce que vous en avez retiré de ces 11 mois d’expérience du podcast Marston Swimrun ?

Vincent FABRE : Que ça prend du temps. Je pense que c’est la première chose. Vraiment, ça prend énormément de temps et le jeu en vaut la chandelle. On a beaucoup de bons retours des gens, mais pas des retours en mode vous êtes sympa, c’est cool. Des retours en mode ce que vous avez fait, ça nous a aidés. En fait, nous, c’était ça à la base qu’on voulait vraiment instaurer. On voulait créer le podcast pour que ça aide les gens à ne pas reproduire nos erreurs ou les erreurs qui sont communément produites. Et en fait, en ça, oui, on a eu des retours sur les courses de gens qui sont venus nous voir en nous disant, vraiment, tel épisode, ça nous a aidés. C’est vrai que je faisais ça jusqu’à présent et je n’arrivais pas à trouver la solution pour ne plus le faire. Et grâce à votre podcast, j’ai trouvé la solution. Moi, c’est les meilleurs retours que je puisse avoir, au-delà du fait de, ah ouais, c’était sympa, cette blague, elle était drôle et tout, mais c’était aider les gens. C’était vraiment le but premier du podcast et je pense qu’en 11 mois, on a réussi.

Ermanno : C’est peut-être pour ça qu’on s’entend bien, finalement, parce que c’est aussi notre objectif sur devenir très athlète. Après, je ne sais pas vous, mais moi, il n’y a jamais personne qui m’a arrêté sur une course ou dans la rue. Ah, devenir très athlète, ça m’a sauvé la vie. Enfin, en tout cas, la vie de très athlète. Donc, si vous avez réussi à faire ça, bravo.

Matthieu POULLAIN : Le swimrun, c’est une petite communauté, donc tout le monde se connaît, tu vois. Sur les courses, tu te croises, c’est bon, t’es pote, quoi, en fait.

Vincent FABRE : Ah, mais oui, c’est sûr. Des fois, moi, sur des courses, là, ça nous est arrivé où je parlais, je parlais avec des copains et tout, et il y avait des gens qui venaient me taper sur l’épaule en me disant, ah, j’ai entendu ta voix, j’ai reconnu la voix du podcast. Et donc, si, mais comme dit Mathieu, ça a une toute petite communauté, le swimrun, et puis c’est vraiment une communauté qui est en voie, en voie d’expansion, les gens, ils sont en train de s’équiper et tout, et donc, on n’a pas toutes les données que vous avez en triathlon, donc, en effet, on peut facilement aider les gens parce qu’il y a des gens qui testent des choses, mais qui n’ont pas toutes les cartes en main pour trouver la solution, et c’est en ça que le podcast peut les aider, quoi.

Ermanno : Pour la petite histoire, j’avais un autre podcast que j’ai repris, qui est à nouveau un peu en pause, qui s’appelle Dans les vestiaires. Septembre 2020, j’ai fait mon premier swimrun, c’était au Gorge de la Loire, alors pas la version XL, mais vraiment la petite version avec mon pote Bertrand Soulier, et j’avais pris mon micro, j’ai pas osé aller interviewer ceux qui avaient gagné la version XL, mais je les avais interviewés après, j’ai jamais publié l’interview, donc j’ai honte, mais je l’ai toujours sur mon ordinateur, c’était Benjamin Dupin et David Pesquet, qui sont passés chez vous, d’ailleurs, messieurs, j’ai bien aimé l’interview. Ça date déjà de 2020, tu vois, mon histoire avec le podcast et le swimrun.

Vincent FABRE : Bah, tu vois, pour la petite histoire, Ben Dupin et David Pesquet, ils ont vécu un autilo très difficile en 2023, parce que, David, était très très en forme, et Ben a eu pas mal de défaillances, il a eu une année très très difficile, et comme ça peut arriver sur ces longues courses, t’as rien avec toi, ça marche pas, et en fait, c’était resté un peu un sujet tabou après leur course, et ils ont décidé de pas courir ensemble sur la saison 2024, et en fait, nous, on a eu Ben Dupin sur un interview tout seul, et en fait, ça les a réconciliés, en fait, que David, il nous dit, il avait prévu de, d’aller courir, c’est une petite confession qu’il nous a fait, mais il nous a dit, j’avais prévu d’aller courir, et je me suis dit, je vais mettre le podcast de Ben, et en fait, il l’a mis, il est resté assis sur son canapé, le podcast de Ben, il dure deux heures, et il est resté assis sur son canapé, et en fait, dès que le podcast s’est terminé, il l’a appelé, il lui a dit, putain, faut qu’on parle, quoi, en fait, on a été trop cons, on a vécu des trop belles années, on a vécu trop de belles choses, pour que ça s’arrête à cause d’une course à la con, quoi, et du coup, moi, ça m’a énormément touché que David nous dise ça, je me dis, mais il y a aussi dans ça qu’on a aidé, c’est à reformer des binômes, ou à crever l’abcès sur certains points, et ça, c’était vraiment

Ermanno : une belle histoire, quoi. Magnifique, magnifique, ça me rappelle le podcast que vous avez fait avec Hugo, qui ne parlait pas de sport, mais qui parlait justement d’amitié brisée, entre guillemets, et

Matthieu POULLAIN : ça vous a réconcilié aussi un petit peu, Mathieu, non ? Ouais, ouais, franchement, ça avait été hyper intéressant, et c’est un peu la même chose que ce qui s’est passé, là, pour Benjamin et David, c’est que depuis la fin de notre collaboration, on avait peu parlé, et quand, en fait, on a eu l’opportunité de faire ce podcast sur l’amitié, il s’appelle Friendship, on s’est appelés, on a discuté un petit peu avant pour mettre un peu les choses au clair et se dire, mais est-ce qu’on le fait, quoi, en fait ? Est-ce qu’on se lance dans ce podcast où il va falloir parler un peu à cœur ouvert ? Et en fait, en discutant, on s’est dit, allez, vas-y, on le fait, et quand on y était et qu’on l’a fait, on l’avait fait en live tous les deux, en plus, c’était… Ouais, c’était du présentiel, en plus. C’était un présentiel, par hasard, parce que j’allais sur Paris pour une formation, donc on s’était tous retrouvés là-bas, et ouais, ça nous a vraiment fait du bien, ouais, franchement, c’était top, donc pour ceux qui l’ont pas écouté,

Ermanno : c’était intéressant. Si j’oublie pas, je mettrai les liens dans les notes de l’épisode, moi, je l’écoutais juste après mon défi à Grippa, et pour ceux qui connaissent pas l’histoire, je m’en suis un peu ouvert, mais je me suis brouillé avec mon entraîneur de l’époque, et c’est vrai que je me disais, je rêve d’un truc comme ça aussi, parce que finalement, même si on s’est brouillé, je suis en veux pas, mais j’ose pas prendre le téléphone et l’appeler, donc peut-être qu’un jour je le ferai, ou peut-être qu’un jour, quelqu’un nous tendra le micro, comme ça, à l’un ou à l’autre, et puis que ça nous permettra de nous retrouver

Matthieu POULLAIN : et de nous réconcilier. Et propose à Solène, du coup, qui est l’hôte du podcast Free On Ship, de vous inviter, ça sera une histoire intéressante à raconter, et puis sinon, tu viens chez nous et tu nous raconteras tout ça, de toute façon, c’est déjà prévu, mais…

Ermanno : Ça marche, avec grand plaisir. Messieurs, il y a tellement de choses que j’aimerais bien voir encore avec vous, mais ça fait presque déjà une heure qu’on enregistre, on va peut-être pas trop surcharger les oreilles de nos auditeurs, et puis à la limite, effectivement, on se donnera rendez-vous dans l’instant Swimrun pour continuer la discussion, comme ça, les auditeurs de devenir très têtes qui vous connaissent pas, bah déjà, on les invite à venir vous écouter, et puis si en plus, ils veulent avoir une voix suave et familière, ils pourront me retrouver sur votre podcast, on planifiera ça. Qu’est-ce que je peux dire comme connerie, c’est dingue, hein ? En plus, on est entre nous, voilà, donc j’en profite, mais est-ce qu’il y a d’autres sujets qu’on n’a pas abordés, que vous auriez bien voulu voir, ou que vous imaginiez

Matthieu POULLAIN : aborder aujourd’hui ? Ouais, je sais pas, je pense que peut-être qu’on aurait pu parler du Swimrun de manière plus globale, du développement, qui est assez énorme en France, franchement, en ce moment, et j’espère que ça va continuer comme ça, j’espère que ça va continuer à pousser à l’international. C’est vrai qu’on a vu la fédé de triathlon récupérée sous sa coupe le Swimrun, au début, ça a pu faire des histoires un petit peu, mais au final, on voit qu’on est quand même le pays dans lequel ça se développe le plus, donc je conseille

Ermanno : à… On est surtout le seul pays où une fédération française aussi grosse et imposante que celle de triathlon est délégataire de ce sport, donc je pense qu’effectivement, au début, on le regarde peut-être d’un oeil un petit peu bizarre, mais au final, ça fait énormément de bien, ça, plus le reportage de France 2, plus l’intérieur

Matthieu POULLAIN : sport d’il y a quelques années. Ouais, clairement, donc ça a mis une grosse lumière quand même sur le Swimrun, donc je conseille à tous les triathlètes qui veulent devenir Swimrunner de venir s’essayer,

Ermanno : tout simplement. Bah déjà d’écouter votre podcast, puis après de venir essayer.

Vincent FABRE : Ouais, vraiment, souvent, les gens ont peur de la natation et tout, mais quand vous vous inscrivez à un Swimrun, regardez juste la plus longue section de natation. Souvent, elle est beaucoup moins longue que la distance sur Ironman. Nous, on n’a jamais de portion de 3,8 km, quoi, donc… Et puis en plus, vous avez des plaquettes, un pool et tout, donc ouais, moi, j’invite tout le monde à venir essayer le Swimrun. Vous allez voir, l’ambiance, elle est vraiment très conviviale. Pour ceux qui n’en peuvent plus de l’ambiance un peu trop compétitive du triathlon,

Matthieu POULLAIN : ben oui, parce que… Attention à ce que tu dis, on est sur un podcast où ça parle de triathlon,

Vincent FABRE : je me rappelle. Mais ouais, je pense que les gens qui écoutaient Hermano, il y en a beaucoup qui partagent mon avis. Et n’hésitez pas à venir vous essayer. Là, il n’y a pas besoin d’avoir un vélo à 15 000 euros pour performer, et surtout, il n’y a pas besoin d’avoir beaucoup de matériel pour prendre du plaisir, et c’est ça qui est important.

Ermanno : Et puis, on l’a dit, on a parlé de binôme, alors c’est vrai que ça s’ouvre de plus en plus au solo, mais il y a aussi un truc qu’il faut savoir, c’est que très, très, très souvent, sur les organisations, enfin, sur les sites des organisations, à commencer par Otilo, il y a des bourses au binôme. Donc, vous pouvez très bien avoir l’intention, l’envie d’y aller, vous inscrire, et puis après trouver un binôme qui soit engagé aussi. Alors, je sais que les règles, elles changent aussi, mais il y a aussi l’histoire que, quand on qualifie un binôme notamment pour les championnats du monde, on peut repasser le ticket à quelqu’un d’autre. Alors, ça change un peu, je sais, je sais, ça évolue. D’ailleurs, ce sera peut-être l’occasion de faire un point là-dessus, mais typiquement, ça peut expliquer qu’un Hugo, il se soit qualifié avec toi, et puis finalement, comme tu ne pouvais pas y aller, il y a été avec Max

Matthieu POULLAIN : à l’époque. Ouais, à l’époque, c’était comme ça, et justement, Otilo a changé son système de fonctionnement avec un ranking, avec des points individuels, et en fait, ensuite, on choisit son binôme, et si le total des points du binôme a suffisamment de points pour être classé dans les temps de premier binôme, dans ce cas-là, il va pouvoir accéder à la finale Otilo. Donc finalement, c’est mieux, parce que ça permet quand même à n’importe qui qui veut découvrir le swimrun d’aller faire une course, de voir, et puis en fait, même sur d’autres courses, qui sont ouvertes au solo, on va souvent se retrouver à courir en parallèle d’autres personnes, et on va dire, mais tiens, lui, il a le même niveau, et en fait, quand on partage une course comme ça au coude à coude, bah derrière, ça donne envie de faire ensemble. Et puis, franchement, on n’en a pas, enfin, on a un peu abordé, mais courir en binôme, c’est quelque chose, et je pense que ça fait découvrir énormément de choses sur soi-même, à la fois, bah voilà, sur la capacité à être patient avec son binôme, mais aussi la capacité à aller chercher toujours plus loin, justement, pour son binôme. Enfin, moi, je me suis redécouvert en pratiquant le swimrun en binôme, donc franchement, c’est quelque chose à faire. Commencez en solo, n’ayez pas peur, mais après, allez chercher du binôme, parce que

Ermanno : c’est hyper enrichissant. Ouais, et puis petit point aussi de règlement, en triathlon, il est interdit pour les hommes et les femmes de drafter ou de courir l’un derrière l’autre, en théorie. Bon, il y a de moins en moins de juges, il me semble, qui alignent pour ça, mais quand on est aux avant-postes, la première femme qui s’abrite derrière un homme, c’est pas toujours bien vu, ça peut même prendre un ticket, enfin, un carton. Alors qu’en swimrun, c’est ouvert au binôme mixte. D’ailleurs, c’est Ben, je crois, qui a gagné avec une jeune femme avec qui il avait quasiment jamais couru, mais c’est très sympa l’épisode que vous avez fait avec lui. Mais donc, ouais, si vous voulez aussi vous tester avec votre conjointe, votre conjoint, ou si vous voulez avoir des ambitions plus

Ermanno : élevées, comme par exemple aller aux championnats du monde, mais que vous savez que dans votre genre, c’est quasiment inatteignable, peut-être qu’en binôme mixte, ça peut marcher. Donc, vraiment, c’est un sport que moi, j’apprécie beaucoup et puis, vu sous l’angle ou écouté sous l’angle du podcast d’instant swimrun, en plus, ça donne envie d’y aller.

Matthieu POULLAIN : c’est gentil, tu nous vends bien.

Ermanno : Écoute, on est là pour parler réciproquement de nos podcasts aussi. Mais en tout cas, voilà, j’espère que les auditrices et les auditeurs ont apprécié. Tu l’as dit, on aurait pu rentrer un peu plus dans le swimrun. On a fait quelques épisodes là-dessus. Mais du coup, j’en remets une couche, mais c’est l’occasion d’aller vous écouter pour savoir comment ça marche. Et puis, vous l’avez bien dit, le meilleur moyen de savoir, de comprendre, de découvrir, c’est d’y aller. Je rebondis sur ce que vous disiez et c’est ce qui ressort souvent de nos invités. Comment est-ce qu’on se met, au triathlon ? Peut-être la première chose, c’est peut-être pas forcément d’aller pratiquer, c’est juste d’aller voir, en fait. D’aller voir, d’aller ressentir l’ambiance. Et sur le swimrun, c’est tellement encore plus vrai, où on ressent cette camaraderie. C’est génial.

Vincent FABRE : Oui, et attention, le swimrun, c’est pas uniquement un sport de compétition. C’est comme quand vous allez courir, vous pouvez très bien aller faire du swimrun. Si vous avez un point d’eau pas loin de chez vous, vous chaussez des baskets. S’il fait un peu trop froid, vous mettez une petite combi et puis vous allez essayer. Puis vous allez vite vous rendre compte que c’est fun, quoi. De sauter dans l’eau, de courir avec les chaussures mouillées, de ressauter dans l’eau et tout. C’est ça l’âme du swimrun. On n’est pas forcément obligé d’aller sur une compétition pour s’y amuser, quoi. Donc, n’hésitez pas avec vos copains.

Matthieu POULLAIN : C’est vrai qu’il y a un petit sentiment de liberté, comme ça, à pouvoir se balader de terre en mer et sauter dans les flaques. Autant, quand on va courir, on supporte pas d’avoir les pieds mouillés. Autant là, en fait, on oublie complètement et on change totalement de manière de voir les choses.

Ermanno : Donc, essayez. D’ailleurs, la grosse question, quand on commence le swimrun et qu’on n’a pas forcément envie d’investir dans des chaussures spéciales swimrun, est-ce qu’on fait des trous à la perceuse dans ses chaussures

Matthieu POULLAIN : ou pas ? C’est interdit, ça. Non, franchement, il n’y a pas de chaussures spéciales swimrun. Actuellement, les meilleurs, ils courent avec des chaussures carbone, quoi. Mais des chaussures carbone de route, quoi, sur des parcours un peu roulants. Et sinon, c’est des chaussures de trail vraiment normales. Finalement, le principal, c’est de ne pas avoir une mousse qui se gorge trop d’eau. Mais de toute façon, l’eau, elle rentre et elle ressortira comme elle peut. Il n’y a pas de souci.

Ermanno : Puis, si vous avez la plante des pieds qui est faite pour ça, les five fingers, c’est pas mal aussi. Parce que, notamment, sur des swimruns où il y a du sable,

Matthieu POULLAIN : ça évite de s’en foutre plein les pieds. Alors, c’est sympa, les five fingers, mais de mon point de vue de kiné, attention quand même, c’est pas pour tout le monde.

Ermanno : Ouais, j’ai bien dit, si vous êtes prêts, si vous êtes préparés, etc. Après, il y en a qui s’en adaptent du barefoot.

Matthieu POULLAIN : Le barefoot, c’est très bien, comme tu dis, quand on y est adapté. Mais malheureusement, peu de gens, maintenant, ils sont adaptés à on pourrait y passer des heures aussi si on commence à partir sur ce genre de sujet.

Ermanno : C’est le grand sujet. Est-ce qu’il y a de moins en moins de gens qui y sont adaptés ou il y a de plus en plus de gens qui se désadaptent à force de courir avec des chaussures ultra avec des mousses qui amortissent tout ? C’est le sujet. On est tous désadaptés. On pourra se refaire un épisode là-dessus si tu veux.

Matthieu POULLAIN : Voilà, tu me lances, c’est parti.

Ermanno : Allez. Du coup, où est-ce qu’on vous retrouve l’un comme l’autre cette année en termes de compétition, en termes de zone d’entraînement ? Thomas, Mathieu, tu es à Montpellier. Vincent, tu es à Bordeaux.

Vincent FABRE : Oui, c’est ça. Moi, je suis à Bordeaux. Alors, pour ceux qui veulent venir me voir, je m’entraîne à la piscine de Mérignac, l’UCP Aquastadium. Mathieu est venu profiter d’une petite séance en plein air au soleil et tout. Donc, voilà, vous me retrouverez là. Et sinon, je cours dans les environs un peu partout. Mais sur les courses, il n’y a trop rien qui est planifié. Mais je pense que je vais surtout rester dans ma région qui est la région sud-ouest. Donc, ça se jouera sur Segor, Biarritz. Voilà, c’est ces petites courses-là que j’affectionne tout particulièrement parce que pour moi, aujourd’hui, ce qui fait l’essence de notre sport, c’est les organisateurs locaux plus que les grosses organisations. Si notre sport, il vit aussi bien en France, c’est parce qu’il y a plein de petites courses qui sont organisées. Voilà, donc pour continuer de les faire vivre, je vais aller, je pense, faire un petit tour

Matthieu POULLAIN : du côté de ces courses-là. Et toi, Mathieu, de ton côté ? Moi, à Montpellier, du coup, à l’année, au moins, on a des meilleures conditions quand même pour s’entraîner, même si aujourd’hui, il pleut et qu’en ce moment, ce n’est pas la folie. Mais oui, à partir de mars, venez au lac du Cres. C’est un petit lac à côté de Montpellier. Il ne paye pas de mine comme ça. C’est une petite mare à canard. Mais franchement, on y passe des séances de swimrun assez sympa. Donc, à partir de mars-avril, vous pouvez venir en profiter. L’avantage, c’est qu’il fait quand même assez chaud. On peut attaquer assez tôt le swimrun, sachant que je suis frilo. Donc, je sais qu’il y en a qui pratiquent toute l’année. Moi, c’est pas possible. Je suis désolé. Même avec une combinaison néo à manche longue, non ? Ouais, non, franchement, ce n’est pas du plaisir quand le vol est en dessous de 10 degrés. C’est impossible. C’est impossible.

Ermanno : Le mec qui a été à Otilo en Suède

Matthieu POULLAIN : et qui dit « Je ne m’entraîne pas quand il fait moins de 10 degrés dans l’eau. » Je ne t’ai pas dit que je m’étais régalé à Otilo.

Ermanno : Ouais, ben,

Matthieu POULLAIN : faut souffrir pour être beau. Après, sinon, au niveau des courses, moi, je serais un petit peu partout en France, à l’étranger. Je vais surtout courir sur le circuit France cette année, puisque le championnat de France, qui était sur une course avant, passe sur un format avec 4 étapes plus une finale, où il faut participer à au moins 2 étapes plus la finale pour être classé. Enfin, on peut être classé en faisant moins, mais voilà, pour avoir une chance de marquer le maximum de points. D’ailleurs, je peux conseiller à tout le monde d’aller se lancer là-dessus. Ça serait un petit circuit assez sympa. Donc, ouais, je vais soutenir un petit peu la FED là-dessus et m’aligner pas mal sur ces courses-là. Quelques manches Otilo, quelques manches un peu plus locales, des petites courses à côté de la maison aussi. Notamment aussi une grosse course avec l’Ultra Côte-Vermeille. À part Otilo, j’ai jamais fait d’autres Ultras, et donc là, je vais tester ça cette année avec Alexis Charrier, justement. Donc, ça peut être

Ermanno : sympa. Tiens, d’ailleurs, tu parlais tout à l’heure d’Angadine. Petit retour vite fait sur Angadine. Est-ce que c’est aussi dur qu’on le dit ? Est-ce que c’est pire qu’Otilo ?

Matthieu POULLAIN : Enfin, pire que l’Otilo en Suède ? C’est complètement différent. Moi, c’est pas compliqué. J’ai deux expériences là-bas. Une fois, j’ai fait une hypothermie et j’ai bâché. C’était avec Hugo en 2020. Retour de COVID, première course, bam ! Et trois ans après, en 2023, j’ai coupé avec Thomas Deffin et j’ai gagné. Donc là, ça m’a paru incroyable. Franchement, la course est dure. Les lacs sont assez frais. Ça dépend ça peut être entre 10 et 14 degrés. Ce qui est plus dur, finalement, c’est le dénivelé. Mais c’est une course qui est vraiment magnifique. Le site, c’est incroyable. C’est une course complètement différente d’Otilo. Ça reste quand même moins long en temps d’effort. Et c’est toujours pareil, avec une bonne gestion de course, tout passe. Et une bonne alimentation. N’oubliez pas ce que Vincent a dit tout à l’heure.

Ermanno : Je pense que c’est, comme Otilo, c’est très climato-dépendant. S’il fait beau, et en Suisse, des fois, il fait beau, on va pas trop bâcher les Suisses. Non plus. Mais s’il fait beau, c’est agréable. Par contre, s’il flotte et qu’il fait froid, ça doit être

Matthieu POULLAIN : invivable. C’est un peu ça, oui. Mais franchement, la plupart du temps, on a eu quand même assez beau. Donc franchement, si on tient bien le froid, c’est une course qui passe bien. Le parcours a été légèrement modifié depuis 2-3 ans. Là, il est plus équilibré. Il y a moins d’enchaînements de longue natation qui faisaient qu’on se refroidissait énormément. Et moi, c’est ce qui m’avait coûté cette hypothermie. Donc franchement, le parcours actuel est vraiment sympa et je recommande la course. D’ailleurs, Otillo a fait un sondage il n’y a pas longtemps sur leurs réseaux sociaux et c’est la course qui a été plébiscitée comme la plus belle par leur communauté.

Ermanno : Ça, c’est marge radicale parce que Cannes a quand même

Matthieu POULLAIN : bonne presse aussi. Oui, mais ils se sont fait éliminer par une autre course. Je ne sais plus pourquoi. Après, ils avaient mis en jeu aussi des courses aux Etats-Unis et donc après, finalement, c’est aussi indépendant de la masse. Mais je crois que Angadine s’est retrouvée en confrontation avec Cannes et ça s’est joué à 1%. C’est les deux courses où il y a le plus de monde en général.

Vincent FABRE : Mais là, Mathieu va découvrir l’Ultra Côte Vermeille et pour le coup, l’Ultra Côte Vermeille est vraiment plus dure qu’Otillo.

Ermanno : Bon, on suivra ça. De toute façon, vous allez faire un petit compte-rendu sur votre podcast.

Vincent FABRE : Bien évidemment, c’est prévu.

Ermanno : J’ai hâte d’entendre Mathieu répondre aux questions de Vincent.

Vincent FABRE : C’est demandé depuis tellement longtemps, mais on va se programmer ça parce qu’on interview plein de gens, tout niveau confondu, mais c’est vrai qu’on n’a même pas interviewé le champion du monde 2024. Oui, c’est bon.

Ermanno : Il n’y a rien à rajouter. Il fait le timide. Il va falloir le décoincer, Vincent. Il faudrait qu’un de ces quatre, on arrive à se croiser sur une course. On va faire ça avec les vrais micros en présentiel, tu vois, comme à l’ancienne. Et puis, ça va être sympa.

Matthieu POULLAIN : Tu viendras nous raconter du coup

Ermanno : où est-ce qu’on risque de te croiser cette année ? Écoute, je ne sais pas. On verra comment est-ce qu’on va planifier ça. Si on fait les choses avec Fergus, Fergus Leleu, un des anciens invités du podcast avec qui on essaie d’avancer sur un projet dont j’ai déjà parlé en off, à Mathieu, je ne vais pas trop le dévoiler pour l’instant. Et puis, si ça marche, je pense qu’on aura l’occasion de se croiser. Au pire, Montpellier-Toulouse, ce n’est pas très loin. Un petit coup de canade du midi. Et puis, en mode swimrun, ça peut marcher. Ça se tente. Il y a quoi ? Il y a 250 bornes. Tu montes, tu sortes. Et puis, tu te sentes à sa vente. Non, mais pour revenir juste sur ce que tu disais tout à l’heure, parce que c’est vrai qu’on parle d’hypothermie, notamment sur Organic, que tu as pu faire. On le rappelle, l’objectif du swimrun, c’est d’alterner la natation et la course à pied et la course à pied et la natation, etc. Donc, effectivement, même si on peut avoir un moment très chaud sur des portions de course à pied qui sont longues, où on est avec une néo manche longue, où on n’a pas forcément les tenues qui sont adaptées aux conditions climatiques du jour, quand on se remet dans l’eau, au début, on a l’impression que ça fait du bien et que ça rafraîchit. Mais quand tu passes d’une température extérieure qui est à 20, 25, 30 degrés, puis que tu plonges dans une eau à 15 degrés, tu te refroidis très, très, très, très vite, même en eau. Donc, voilà, c’était pour illustrer un petit peu ce dont

Matthieu POULLAIN : on parle. Oui, complètement. Moi, j’en suis la preuve. C’est vraiment un gros souci pour moi, le froid. Mais voilà, justement, il y a des moyens de faire avec et de progresser. On en parle pas mal dans nos différents épisodes, puisque c’est un sujet récurrent pour moi.

Ermanno : C’est vrai qu’on n’a pas trop parlé, justement, de ce que je comprends était à la base de votre podcast, c’est-à-dire apporter des informations, apporter du contenu, peut-être aussi faire un peu de tests de matos, etc. Quand on y pense, on part sur une course comme au Thilo, qui dure 8, 9, 10 heures, où l’objectif est de finir la course avec le même matériel que celui qu’on a commencé, aux pelures de bananes prêts et aux emballages de gel. Mais justement, où est-ce qu’on met tout ça ? Où est-ce qu’on met les ravitaux ? Est-ce qu’on a des poches dans les néoprènes spécifiques pour le swimrun ? Est-ce qu’on prend des gilets ? Est-ce qu’on prend du matériel ? Enfin, voilà, on aurait pu aborder aussi ce sujet-là. C’est des choses que vous abordez, vous, sur le podcast, sachant que le podcast, c’est audio. Donc, faire du test de matos sans le visuel, ça ne doit pas forcément être idéal. Vincent, tu veux répondre ? Merci, les gars. Je vais pouvoir me taper le montage sur les blancs. C’est cool.

Vincent FABRE : C’est un des premiers sujets qu’on a voulu traiter. C’est le testing des combinaisons. En effet, en mettant face à face plusieurs marques de combinaisons. Parce que oui, on a des poches dans les combinaisons, mais on a aussi d’autres moyens de transporter du matériel avec des tops qu’on met sous la combinaison. Et voilà. Tout ça, vous avez donc un épisode de testing sur ça. On a un épisode de testing sur les pool boys. Vous savez que vous mettez entre les jambes pour permettre aux jambes de flotter. On a un épisode de testing sur les plaquettes également, parce que même si pour certains, on se dit qu’une paire de plaquettes, c’est une paire de plaquettes. En fait, quand on la porte pendant 10 kilomètres, on va se rendre compte qu’il y a des paires de plaquettes qui sont adaptées pour nous et d’autres moins. On fait ça et on essaye de rendre ça le plus visuel possible, malgré le fait que ce soit purement auditif, comme tu dis. Mais on essaye d’apporter notre expertise à nous. Surtout l’expertise de Mathieu, parce que c’est lui qui a des années dans le swimrun. Mais aussi l’expertise d’autres personnes. C’est pour ça aussi qu’on fait intervenir beaucoup de monde. Parce que on a tous testé plein de choses. Et je pense qu’on se nourrit de l’expérience de chacun. Peu importe le niveau, encore une fois, il y en a qui n’ont peut-être jamais fait de podium sur World Series, mais par contre, qui font du swimrun depuis 10 ans et qui ont testé encore plus de choses que Mathieu. Donc, ces gens-là aussi, on leur donne la parole. Je pense que c’est la force de notre podcast par rapport à certains podcasts qui sont un peu élitistes. Alors, je ne parle pas du tout du tien, mais c’est vrai qu’il y a des podcasts dans lesquels on n’a que l’élite du sport en général. Et je trouve ça dommage. Je trouve que c’est intéressant aussi d’avoir la vision des gens qui sont plus amateurs, mais pas inexpérimentés. Attention à ne pas confondre.

Ermanno : Merci, merci. Je prends. Même si je trouve qu’on a parfois un petit peu trop d’élite, mais ça tombe bien. Moi, je suis toujours là pour faire l’idiot, pour faire le clown de service. Je suis content d’entendre qu’on n’est pas classé parmi les podcasteurs élitistes.

Matthieu POULLAIN : Comme dit Vincent, on a vraiment des épisodes qui sont dédiés à du matériel. Mais en fait, dans chaque épisode, les filles qui interviennent, on leur demande comment ils fonctionnent et ils ont souvent tendance à donner des petits tips. Il y a toujours des choses à prendre chez chacun. Et à tout niveau, franchement, il y a des petits tips qu’on a découverts, même moi, après 5-6 ans à faire beaucoup de Sumrun, à essayer beaucoup de choses, chez des gens qui ne vont pas forcément finir devant, mais qui ont apporté des petites idées qui sont nouvelles et qui, en fait, nous permettent de gagner du temps derrière. Vraiment, il y a de quoi faire. On avait fait un épisode aussi qui s’appelait le guide du Sumrunner, un truc vraiment pour lancer, et poser les bases. Et après, vraiment, le matos, c’est beaucoup plus spécifique. Et puis, pour ceux qui veulent faire OTO, on avait aussi fait tout un épisode dédié à OTO. Donc, si jamais tu peux y aller, je t’invite à

Ermanno : l’écouter. Ça va, je vais

Matthieu POULLAIN : aller écouter ça.

Ermanno : De toute façon, à un moment, quand je vais reprendre l’entraînement, il va falloir que je remette les écouteurs et puis que je fasse un petit peu de binge listening de votre podcast. Et pas que. Bon, les gars, merci beaucoup. Allez, une dernière fois, juste pour la route, vous nous redonnez le nom de votre podcast. Pour ceux qui ne l’auraient pas bien compris, dites-le posément, parce que ceux qui nous écoutent en x1,5, comme ça, ils vont bien entendre comment ça s’appelle.

Matthieu POULLAIN : Ça marche. Du coup, c’est l’instant Swimrun.

Ermanno : Je pense que c’est clair. Et surtout, c’est Swimrun, c’est pas Swim and Run. S’il vous plaît, revenons aux bases. Merci beaucoup, les gars. Je vous souhaite une bonne après-midi. Vincent, désolé d’avoir fait légèrement déborder le timing d’une demi-heure.

Ermanno : Et puis, peut-être qu’on se croisera un de ces quatre en vrai. Ça marche. Merci pour l’accueil.

Vincent FABRE : Avec plaisir. Merci beaucoup de nous avoir accueillis sur ton podcast. Vraiment, c’est régalé et hâte du prochain épisode.

Ermanno : Avec plaisir. Et puis, je vous rappelle, juste entre Bordeaux et Montpellier, il y a Toulouse. C’est ce que j’étais en train de me dire. On peut aussi se donner rendez-vous tous les trois chez moi. Ça marche.

Matthieu POULLAIN : On se fait ça pour le prochain enregistrement.

Ermanno : Il suffit de suivre le canal du midi. Ça marche. Allez, encore merci. Merci beaucoup, les gars. À bientôt.

Ermanno : C’était Devenir Triathlète X OpenTri. Merci d’avoir écouté cet épisode jusqu’au bout. Nous, on a pris beaucoup de plaisir à l’enregistrer. Alors, si ça vous a plu, vous pouvez nous suivre sur nos réseaux sociaux Instagram, LinkedIn et Facebook. On se rejoint maintenant sur devenir-triathlète.com. Vous allez retrouver l’ensemble des épisodes, mais aussi des outils, des ressources et des conseils gratuits pour débuter, progresser ou performer en triathlon. On ajoute toutes les semaines de nouvelles ressources. Si vous avez une idée d’invité, n’hésitez pas à nous envoyer un petit message. Et si vous voulez être accompagné sur vos prochains objectifs sportifs, connectez-vous sur opentri.fr et on se fera un plaisir de vous aider. Alors, n’hésitez pas. On se retrouve tout de suite sur devenir-triathlète.com et opentri.fr. Salut, les sportifs.

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