#422 [PORTRAIT D’ATHLÈTE] De la découverte de l’ultra cyclisme à la victoire sur la Race Across France (avec Elsa Lagache)

🎙️Dans cet épisode, on reçoit Elsa Lagache, lauréate en duo féminin de la dernière édition du graal de l’ultra cyclisme : la Race Across France sur un format de plus de 2500 km

💬Elsa nous raconte son parcours extraordinaire depuis la découverte de l’ultra cyclisme. A travers ses anecdotes et ses conseils, elle nous partage son amour pour cette discipline, dans un épisode qui va vous donner envie de monter sur votre vélo.

📗 Ressources :

🏃🏼‍♀️ Notre invitée :

💬 La transcription de l’épisode

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Charly d’OpenTri : Salut les triathlètes, j’espère que vous êtes en forme, on se retrouve aujourd’hui pour un nouvel épisode du podcast devenir triathlète x OpenTri et aujourd’hui on va plonger dans l’ultra cyclisme avec Elsa Lagache Elsa c’est un parcours un peu extraordinaire qui découvre le cyclisme et l’ultra cyclisme un peu par hasard qui se retrouve à faire New York, San Francisco à vélo en plein Covid pendant 69 jours et qui quelques années plus tard remporte le graal de l’ultra cyclisme en France, la Race Across France cet échange avec Elsa ça a été un vrai moment de partage avec une passionnée je pense que ça va vous donner envie de monter sur votre vélo et traverser la France parce que franchement ça regorge d’anecdotes, de conseils et surtout d’un vrai amour du cyclisme et de l’ultra cyclisme je vous laisse découvrir cet épisode avec Elsa et je devine pas… c’est un truc par avance qui va plaire à tous ceux qui sont amoureux de l’effort long et juste avant de démarrer cet épisode, la dernière ressource de l’année que je vous partage c’est un dossier sur la VMA et en quoi la VMA est un indicateur à double tranchant pas forcément adapté pour votre profil de triathlète et quelles mesures on pourrait déployer pour suivre un peu plus précisément votre progression et doser vos séances c’est à retrouver en description de cet épisode et sur le blog d’OpenTri.fr et enfin avant de démarrer cet épisode, il ne me reste qu’à vous souhaiter avec un tout petit peu d’avance une très joyeuse année 2025 de notre côté on vous prépare beaucoup de surprises et on espère que vous serez encore plus nombreux au rendez-vous bonne écoute

Ermanno : salut les sportifs, c’est Ermanno et je suis très heureux de vous recevoir cette fois-ci en soirée, j’avais perdu l’habitude d’enregistrer en soirée mais c’était nécessaire pour pouvoir échanger avec mon invité avec qui on se court après depuis quelques mois depuis en fait que j’ai reçu son ami et son invité mon duo Noélie Alexandre sur le podcast je suis très heureux de tendre le micro à Elsa Lagache salut Elsa

Elsa LAGACHE : bonjour Ermanno, merci beaucoup

Ermanno : je t’en prie, c’est vrai qu’on a dû rater le rendez-vous une fois après on s’est dit pas tout de suite, pas maintenant on verra un petit peu plus tard et puis voilà, ça y est, on y est on est mi-novembre quand on enregistre cet épisode ça sortira courant décembre ce que je te propose déjà, avant tout c’est de tout nous dire qui est Elsa Lagache wow

Elsa LAGACHE : vous avez 4 heures voilà c’est ça non mais à chaque fois je pense aux mots pluriels mais oui en fait on est tu vois en fonction de l’étape de ta vie t’es jamais la même personne quand t’as commencé à dire on je croyais que t’allais dire

Ermanno : on est plusieurs dans ma tête

Elsa LAGACHE : non quand même pas mais ça dépend à quel point tu veux remonter dans le temps

Ermanno : ça va, écoute je te laisse te présenter comme toi tu aimerais entendre les autres te présenter comme toi tu te vois en fait donc vas-y c’est open mic, tu prends tout le temps que tu veux 1, 2, 3 10 minutes, 1 heure c’est pour toi

Elsa LAGACHE : ah ouais j’étais peu prête non mais sinon moi c’est Elsa je dis pas trop mon âge mais

Elsa LAGACHE : parce qu’en fait aux Etats-Unis on dit pas trop son âge

Elsa LAGACHE : je suis une athlète ultra distance à vélo ultra distance ça veut dire partir de 200 km mais moi j’adore les j’adore entre 500 et 1500 km et en fait effectivement avec Noélie on a fait 2500 sinon en fait à la base je suis danseuse classique diplômée du conservatoire d’Amiens je suis picarde Brigitte Macron c’est ma porte de français mais je suis pas du tout côté Macron

Elsa LAGACHE : et quoi d’autre non alors oui je suis super dynamique ma mère me disait souvent que si j’avais été élevée aux Etats-Unis on m’aurait donné des médicaments pour me restreindre parce que j’avais trop d’énergie un peu hyperactive mais je trouve que mes parents ont très bien géré du coup ils m’ont inscrit à plein de trucs j’ai fait de la musique pour me concentrer un peu mieux donc j’ai fait du bois pendant des années et j’adorais ça je faisais de la danse classique alors la danse classique j’ai dû j’ai dû pousser un peu pour en faire parce que ma mère me disait ça fait quand même beaucoup un instrument, du solfège, du sport en plus de la danse et finalement ben voilà après quelques années où j’arrêtais pas d’insupporter ma mère elle a finalement craqué elle s’est dit ok d’accord on peut t’inscrire et du coup j’ai adoré alors à la base j’ai commencé j’avais 11 ans donc j’avais pas du tout une flexibilité innée j’ai dû travailler dessus mais voilà ma passion c’était vraiment la danse après et en fait j’ai jamais lâché le sport tout en faisant mes études et je me rappelle d’ailleurs je suis rentrée en prépa éco-scientifique à Amiens et on m’avait dit direct ah faudrait que t’arrêtes la danse pour pouvoir rentrer en prépa et moi j’ai dit oui oui bien sûr et j’avais continué la danse j’étais même prof de danse dans une petite école à Amiens le mercredi le samedi pour des enfants entre 3 et 8 ans donc j’avais deux classes différentes donc effectivement oui j’avais pas beaucoup d’espace pour autre chose que les cours, l’école

Elsa LAGACHE : et la danse c’était assez tout était assez

Elsa LAGACHE : mais du coup ça m’a permis d’avoir beaucoup d’organisations faire plein de choses à la fois et donc du coup voilà j’ai jamais arrêté j’ai juste un peu ralenti j’étais à Strasbourg dans une compagnie de danse et quand je suis allée ensuite donc je suis rentrée à l’école de commerce de Strasbourg et ensuite je suis allée un an au Mexique c’était un peu mon rêve j’avais toujours

Elsa LAGACHE : j’ai toujours eu une admiration pour l’Amérique latine et donc du coup dans mes choix d’école j’avais mis que des écoles Mexique, Argentine, Brésil j’étais prise j’étais contente donc j’ai passé un an au Mexique c’est un peu ma seule année très festive j’ai fait plein de trucs j’étais prof de français à l’Alliance Française j’ai fait hôtesse d’accueil j’ai fait des photos j’ai fait plein de trucs et en même temps j’étais dans la classe de danse classique à l’université en même temps comme à Strasbourg j’ai toujours fait beaucoup de sport donc je faisais du volleyball du handball et un peu de foot en sachant que c’est ça qui est trop bien aussi dans des universités sur Strasbourg pour 25 euros je faisais un sport tous les soirs donc du coup quand tout le monde était au bar moi j’étais pas au bar j’étais en train de faire soit un match soit du sport et je me rappelle à chaque fois arriver à 21h30 justement au bar pour dire coucou aux copains en joking donc ça a toujours été et en même temps j’ai jamais vraiment fait de la vraie compétition si en danse j’ai fait des auditions c’est très esprit un peu compétition mais j’ai jamais vraiment fait la compétition comme j’en fais aujourd’hui et en fait dans tout ça j’ai toujours fait du vélo pour aller à un endroit on appelle ça être commuter j’allais à l’école

Ermanno : en français on appelle ça vélo taf d’ailleurs c’est un podcast qui s’appelle vélo taf que je vous invite toutes et tous à aller écouter si vous êtes intéressés par cette activité de commuting en vélo

Elsa LAGACHE : ouais c’est ça et du coup bah oui en vélo taf ou à l’école je me suis toujours déplacée à vélo j’ai toujours eu un vélo et c’est pour ça aussi Strasbourg j’étais trop contente d’aller à l’OM Strasbourg parce que c’est une j’avais visité la ville j’avais adoré j’avais vu plein de gens à vélo j’étais ouais mais génial cette ville c’est un métropole une ville bike friendly

Elsa LAGACHE : et bah de fil en aiguille en fait après avec le travail j’ai beaucoup voyagé en Europe et ailleurs et j’ai passé 4 mois au Japon et là au Japon sur un groupe de français de Facebook il y a une nana qui disait ah bah j’ai un ticket pour un elle travaille pour les 24 heures du Mans à Tokyo et du coup elle avait un ticket pour pour le vélo c’était l’annuel je ne sais même plus comment on appelle ça une sorte de conférence pour le vélo avec plein de marques différentes et moi je connaissais le vélo taf effectivement et donc du coup j’avais aucune connaissance d’un vélo technique et donc sur place il y avait vraiment de tout il y avait des vélos électriques des vélos dernier cri et je me rappelle de porter des vélos tout léger avec un doigt j’étais là mais c’est génial et il y avait un circuit en fait où tu pouvais tester un des super vélos vraiment j’étais là mais des vélos à 15 000 euros quoi c’est trop cher et du coup j’ai pris un des super vélos que j’aimais bien et j’ai fait un tour et en fait il y avait des rampes et tu pouvais sauter et tout et les japonais sont très à respecter les règles à faire très attention et pas à faire trop trop de folie surtout dans ce genre de setup et donc moi j’étais un peu la seule à m’éclater à faire plein de tours différentes de vélos enfin tout ça pour dire que dans cette conférence la dame qui m’avait invité elle m’a dit mais en fait tu adores le vélo tu devrais trop aller faire du backpacking dans le sud du Japon il y a plusieurs îles et en fait c’est top tu as un pont et tu vas d’île en île à vélo et tu peux louer un vélo pour pas cher c’était genre 20 euros ou 25 euros je ne sais plus pour la journée avec assistance c’est à dire que moi le premier jour j’ai eu une crevaison et au milieu de nulle part j’ai quand même donné le numéro à une japonaise pour qu’elle puisse appeler pour moi mais en clair au milieu de nulle part ils sont venus ils m’ont changé de vélo c’était génial vraiment c’était top avec des belles pistes cyclables et donc c’était un peu la première fois où effectivement j’ai en fait un vélo sur plusieurs jours avec mon sac à dos vraiment un vélo pas adapté de ces trois vitesses que tu changes comme ça

Elsa LAGACHE : et ça m’a un peu ouvert les yeux où je me suis dit bah en fait c’est dingue je suis au Japon j’essaye d’en profiter au maximum tous les week-ends je partais dans une situation différente enfin voilà je profite à fond et du coup je me suis dit mais en fait je pourrais très bien faire ça à New York où j’habite et donc du coup quand je suis rentrée à New York je me suis dit je vais aller à la plage à vélo je vais aller à la montagne à vélo je pourrais même aller à Montréal à vélo et en fait c’est dingue la première fois en fait quand je suis arrivée à New York j’ai acheté un vélo d’une nana qui avait fait Montréal New York c’est un signe et je m’étais dit mais c’est dingue il y a des gens qui font ça vraiment j’étais pas du tout dans ouais je voyais le vélo comme un moyen de transport mais pas sur plusieurs jours à faire des kilomètres sans compter quoi voilà je sais pas si voilà et donc du coup après j’ai traversé cette nuit à vélo

Elsa LAGACHE : qui a été une expérience extraordinaire en plein covid euh et euh et c’est dingue parce qu’il y a beaucoup de gens qui me disaient mais enfin c’est dingue t’as pas peur et alors alors effectivement j’avais pas peur en plus je m’étais pris enfin c’était un peu une idée comme ça post covid enfin pas post covid parce que c’est en plein covid mais en fait notre contrat de location venait à expiration je savais pas trop si j’avais envie tout de suite d’emménager avec mon mec ou pas et en fait du coup je m’étais dit ah et sur un coup de tête je m’étais dit bah pourquoi pas faire New York-Montréal mais c’était pas possible parce que en plein covid tu peux pas traverser la frontière et le Canada c’était vraiment très restreint et donc du coup je me suis dit bah attends si je peux pas aller à Montréal vas-y je vais à San Francisco

Elsa LAGACHE : et je me rappelle ma meilleure pote qui était ma coloc elle me dit mais attends c’est combien de kilomètres et d’où elle me dit c’est 5000 kilomètres ok donc tu fais à peu près allez disons tu fais 50-70 kilomètres par jour ouais tu fais en trois mois quoi et on était partis comme ça et en un mois j’avais acheté un vélo en gravel parce que je me suis dit bon bah j’allais peut-être pas avoir que de la route j’allais peut-être traverser des déserts, des trucs un peu plus moins ouais moins routes quoi j’avais acheté un gravel en plus c’était pas vraiment ma taille c’était un XS mais en fait pendant le covid c’était un peu la galère d’acheter un vélo et en un mois quand des gens me disent mais Elsa tout ce qu’il y en a ils préparent ça en un an toi tu veux et en fait c’est vrai qu’au début il y a plein de gens qui m’ont dit alors un c’était pas possible deux au bout d’une semaine j’allais les appeler en mode help me enfin viens me chercher quoi

Elsa LAGACHE : et ouais effectivement la période c’est pas la meilleure période parce qu’effectivement je suis partie de je suis partie de New York le 3 septembre 2020 et donc du coup trois mois bah voilà tu fais le calcul t’arrives en décembre et enfin il fait froid en fait tu traverses à partir de Denver quoi les montagnes ouais tu as de la neige et du froid quoi et donc effectivement j’ai eu des journées à moins 22 degrés donc effectivement et en fait c’est un peu la blague aujourd’hui je dis à ma mère ma limite je la connais c’est moins 22 degrés je sais que moins 22 degrés je peux faire du vélo pendant une heure et demie mais en même temps je savais même pas ce que c’était des couvre chaussures quoi donc j’avais tu vois j’avais des

Elsa LAGACHE : SPD là shoes pédales automatiques des chaussures avec des pédales automatiques des chaussures accrochées mais c’était des chaussures avec lesquelles je pouvais marcher c’était pas des chaussures de course quoi de vélo enfin pas des courses de vélo de route quoi et bon bref ouais je suis vraiment enfin en fait je pense que ça a aussi marché parce que j’étais un peu naïve et un peu bah juste allons-y et j’ai pas trop vu en fait les les obstacles et en fait à chaque fois je me rappelle de quelques journées quoi et en fait j’avais tellement ce goal de enfin ouais un de mon objectif c’était Denver je m’étais dit déjà j’arrive à Denver c’est la folie quoi et en fait je me rappelle sur Instagram j’ai une amie qui me dit non mais Elsa t’arrives à Denver demain en fait à ton rythme et en fait moi je pensais arriver à Denver j’avais dit à tout le monde j’arrivais dans deux jours tu vois et en fait j’arrive alors j’étais vraiment en avance parce que aussi je voulais à la base m’arrêter prendre du temps pour faire je sais pas un yoga retreat un meditation retreat etc et en fait bah en plein covid tout était fermé et c’est vrai que sur la première partie c’était pas la plus dure en terme de température etc mais c’est quand même la plus dure en terme de vent et de morosité un peu enfin vraiment traverser le voilà le Missouri ou Kansas toute seule c’est pas très rigolo

Ermanno : d’adaptabilité aussi je pense que passer un certain temps ton corps s’habitue ton cerveau s’est habitué aussi et t’arrives à débloquer certaines choses mais il faut en passer par là

Elsa LAGACHE : ouais c’est ça et ouais donc du coup ça c’était dur et après voilà en fait j’arrive à Denver et là c’est un peu la et en fait c’est comme ça depuis maintenant que je fais du vélo c’est à chaque fois que j’arrive à la montagne c’est un peu mon c’est mon je sais que la montagne c’est moi c’est mon espace c’est où je me sens mieux j’adore ça j’adore monter et donc du coup j’arrive à Denver au pied des montagnes déjà je passe deux jours dans une famille extraordinaire où en fait c’était dingue mais ils avaient un enfant d’un an et cet enfant j’étais la première adulte qu’elle voyait en dehors de ses parents en vrai ah ouais c’est bien peuplé dans le coin où tu étais non mais en fait covid et en fait et en fait la maman était

Elsa LAGACHE : infirmière en urgence elle voyait beaucoup de cas et du coup il y avait une sorte de fallait faire attention

Elsa LAGACHE : bref et donc du coup c’était juste je sais pas je me sentais tellement privilégiée en même temps je pensais c’est dingue de traverser ces états en plein covid cette pandémie et en même temps les gens me faisaient confiance ils me disaient bah toi en fait t’es à vélo tu fais 75 80 km par jour donc on pense que t’as pas covid quoi parce que j’étais en forme mais bon ça voulait rien dire mais en tout cas voilà je poussais pas et puis je faisais quand même attention je faisais des tests de soins aux enfants je portais mon masque enfin voilà je faisais le minimum que je pouvais faire ouais j’étais chez des gens bon voilà c’est vrai que j’ai pas eu j’ai dû faire je sais pas 10 nuits chez des gens donc j’ai fait plus de nuits à l’hôtel dans un motel ou dans ma tente mais c’est vraiment l’expérience qui m’a le plus marqué parce que t’es chez eux déjà donc t’es vraiment dans un environnement intime et en fait tu partages la passion du vélo j’étais chez une personne qui était très conservateur et elle pensait que moi aussi j’étais conservateur parce qu’on avait plein de points communs donc elle pensait que j’étais comme elle mais en fait bah non moi je suis plus je suis plus Bernie Sanders donc du coup c’est quand même vachement intéressant parce que ça te fait rencontrer des gens que tu verrais jamais dans dans ta vie ou dans ta ville si tu sors jamais donc ouais c’était vraiment une magnifique expérience en même temps quand j’ai fini cette expérience là je me suis dit mais plus jamais enfin je ferais jamais ça quoi c’était quand même super dur et en même temps une liberté énorme et voir que voilà en fait tu pédales et t’avances et il y a des jours où effectivement j’avais soit moins 22 degrés soit un vent de dingue donc je faisais qu’une heure et demie mais en fait en faisant tous les jours et en rattrapant le week-end en faisant des distances un peu plus longues

Ermanno : bah en fait ouais tu fais des distances de dingue quoi waouh et bah écoute c’est une belle et longue présentation juste pour les gens qui visualisent pas alors New York Denver c’est 2600 miles donc 3300 km à peu près donc t’étais parti pour un périple de 5000 km donc t’avais fait déjà 3 cinquièmes combien de temps t’as mis pour y arriver ?

Elsa LAGACHE : alors de San Francisco jusqu’à San Francisco j’ai mis 69 jours et après j’ai continué parce que j’étais un peu en avance comme je m’étais donné 3 mois je suis allée jusqu’à San Diego pour faire toute la côte parce qu’en fait tout le monde m’a dit bah une fois que t’es à San Francisco t’as pas encore vu enfin tu vas rater une super belle partie de la côte ouest t’as un peu de temps bah vas-y balanzaille et en plus le siège social de ma boîte c’est San Diego et j’avais 2-3 collègues que je connaissais donc je m’étais dit ah en plus bah voilà je pourrais voir des collègues les rares seules qui savaient que je faisais ça parce qu’en fait ma boîte je leur avais pas dit parce qu’au cas où parce que si tu dis à ta boîte que tu fais ça en travaillant bah peut-être qu’ils vont te dire non

Ermanno : alors faut mieux pas leur dire comme ouais écoute c’est une stratégie soit tu dis non enfin soit tu le dis pas pour éviter le non soit au contraire tu le dis et puis tu vas chercher un petit peu de soutien de sponsoring du coup tu faisais comment tu télétravaillais enfin t’avais ton matos avec toi sur le vélo et tu télétravaillais un petit peu ou t’avais pris 3 mois de congé tu faisais ça comment ?

Elsa LAGACHE : non ouais c’est ça tous les jours je travaillais c’était un peu aussi ma base parce qu’en fait tu te rends quand même assez seule pendant un certain temps et en fait finalement de travailler c’était un peu ma stabilité c’était un peu bah voilà tes collègues c’est les seuls que tu vas qui te parlent tous les jours quoi en fait tes amis tu vas pas forcément les appeler tous les jours alors que tes collègues bah t’as pas trop le choix mais en fait c’est bien donc du coup ouais en fait je travaillais je suis pas trop du matin mais moi je me levais je travaillais un tout petit peu plus tôt le matin et je finissais vers 15-16h j’essayais de faire 3-4h de vélo max et j’arrivais pour le mon goal c’était tout le temps j’arrive pour le coucher du soleil 2-3 fois de nuit voilà mais pas souvent et après du coup voilà je mange je cuisine ou je cuisine pas et je mange quelque part et je fais un peu plus de travail si besoin

Ermanno : ou je me repose quoi ouais sacré challenge parce qu’en plus t’as pas choisi les journées les plus longues de l’année t’es partie en septembre donc en décembre même aux Etats-Unis le soleil c’est quoi c’est 8h 8h-17h quoi bah là c’est

Elsa LAGACHE : 16h45 le coucher de soleil en ce moment ouais

Ermanno : à New York bah après sur la côte ouest en plus ça doit être un petit peu plus court écoute super intéressant mais quelle mouche t’as piqué en fait de te lancer comme ça dans l’ultra cyclisme alors que comme tu l’as dit t’avais pas particulièrement d’expérience si t’avais une expérience du vélo taf t’avais eu cet avant goût du bikepacking un petit peu au Japon mais t’avais jamais fait des distances comme ça sur le podcast on avait reçu bah forcément quelqu’un que tu connais très bien Arnaud Manzanini on avait parlé de lui de la Race Across France enfin de la série Race Across de la Race Across America que lui il a faite en tant que coureur et puis aussi en tant que en tant que comment on dit chef d’équipe team leader coach mais ‘est un petit peu des des rencontres fortuites avec le vélo et l’ultra distance toi pourquoi tu t’es lancé là dedans comme ça

Elsa LAGACHE : alors pour moi la base la traversée des Etats-Unis c’était plutôt une aventure un voyage et ah oui je voulais montrer que c’était possible de le faire en étant vegan et zéro déchet alors le zéro déchet c’était un peu plus compliqué mais vegan 100% tout du long quoi

Ermanno : bon zéro déchet c’est sûr si tu vas au resto c’est compliqué de contrôler les déchets

Elsa LAGACHE : bah non au resto à la limite ça va c’était plutôt voilà quand je faisais les courses pour chez les gens ça c’était un peu plus compliqué mais mais oui donc du coup c’était plus sur un aspect environnemental je voyais alors si je voyais comme un truc sportif mais pas tant et en fait le sportif c’est venu parce que en fait aussi sur le chemin en fait pendant toute la traversée que je passais en San Francisco je n’ai vu aucun cycliste quoi alors que normalement tu fais une traversée bon normalement tu vois 2-3 cyclistes mais là en pleine pandémie il n’y avait personne et en fait j’en ai vu sur la côte ouest j’ai vu 3 mecs dont 2 que j’ai rencontrés à une station d’un service et ils m’ont un peu vu ils se sont dit bon elle va pas tenir l’allure et ils m’ont dit un peu ciao ciao et moi j’étais en mode attends ça fait 2 mois que je fais du vélo toute seule là je vois 2 mecs les mecs ça va être mes compagnons au voyage c’est ma target et du coup en fait en 2-2 je les rattrape tu vois et je trouve pas que je pousse beaucoup et puis on discute et tout et puis en fait ils en reviennent pas que je vienne de New York ils en reviennent pas que ça fait 2 mois et demi que je suis sur mon vélo et en fait ce jour là j’avais comme objectif de faire j’avais pas encore fait 100 miles tu sais il y a le century tu fais 162 kilomètres c’est un peu un step j’avais déjà fait une ou deux fois avant sans la traverser mais j’avais jamais fait pendant mon trip et là c’était la journée où je voulais faire 100 miles et donc du coup on discute et tout et ils me disent bah t’as fait combien de miles aujourd’hui bah je regarde mon compteur je suis à 80 il me reste plus que 20 miles allez bim et donc du coup bref on discute et tout et puis en fait c’est des eux qui font du vélo un peu sérieusement là ils s’amusent c’est Thanksgiving et ils font juste un petit tour de vélo et ils ont une petite une coulée on s’arrête on chante et on campe ensemble mais je réalise que en fait 1 je tiens la route et 2 ouais en plus je suis assez forte en montée et bref en discutant avec des gens qui m’ont contacté une personne m’a mis dans l’oreille ah bah tu devrais faire de la compétition et moi j’étais ah bon la compétition et tout et après enfin bref j’avais pas j’avais un vélo de route qui était pas du tout à ma taille donc j’arrive au j’arrive à New York je fais mon premier je fais mon premier un peu groupe wide avec un groupe de femmes et ouais j’ai pas elles sont toutes un vélo de fou moi j’ai un vélo qui est bien trop grand enfin je fais 1m64 et j’ai un vélo de 56 quoi ça l’est pas et elles ont toutes des super chaussures un super casque et tout et moi j’ai un peu le casque gratuit de la ville de New York mon vélo ça va pas je suis vraiment outsider et en fait comme elle s’était dit j’avais traversé sa vie elle m’avait mis dans le groupe super forte et on était 3 et en fait je me suis un peu fait bon j’étais forte mais je me suis quand même un peu fait ramasser j’étais derrière quoi j’avais pas beaucoup d’énergie moi j’avais l’habitude toujours d’avoir des backpacks avec moi et là j’avais pas beaucoup de nourriture sur moi enfin bref et en plus j’avais oublié ma carte bancaire donc en fait je vous ai pas dire aux gens j’ai oublié ma carte bancaire est-ce que vous pouvez m’avancer de l’argent non mais j’étais enfin bref voilà ah mais c’est quand même cool j’ai envie de continuer quoi et donc j’ai joint ce groupe de compétition de nana et on a fait quelques courses et en fait les courses moi c’était pas mon truc c’était des crits des crits c’est des courses un peu techniques ça fait 2 km un tour et tu fais plusieurs tours en rond comme ça et tu vois pas beaucoup du paysage j’ai fait quelques courses à Central Park aussi c’était pas mon truc ‘ai bien aimé mais en fait j’étais plus la nana tu vois je vais pull pendant un tour devant et puis en fait je suis pas sprinteuse donc je suis vraiment climber donc en fait j’ai aucune chance de gagner mais en fait je fais tout l’avantage enfin je fais tout l’exercice avant enfin bref et ouais non c’était pas trop mon truc même si je trouvais quand même ça fun et moi mon objectif c’était vachement aussi pourquoi je le faisais c’était pour représenter les femmes dans la compétition à vélo parce qu’on était pas beaucoup moi j’adore faire du vélo et j’ai l’impression que je peux être forte donc du coup bah vas-y

Ermanno : je veux bien représenter les femmes à vélo et du coup c’est comme ça que tu t’es lancée dans la compétition après t’as traversé des Etats-Unis

Elsa LAGACHE : ouais c’est ça exactement

Ermanno : bon on aura bien compris les versions plus courtes ou plus explosives c’était pas forcément ce qui ce qui t’excitait en tout cas là où tu te sentais le plus à ta place comment t’as basculé vers l’ultra distance parce qu’on a pas encore dit ce que tu viens de finaliser il y a quelques mois avec Noélie mais on s’est pas attardé dessus mais justement comment est-ce que tu comment est-ce que tu bascules dans l’ultra

Elsa LAGACHE : bah en fait c’est assez simple je fais un concours instagram un giveaway en fait je vois j’avais vu la marque Wilma et je me dis c’est trop bien une marque de vélo pour qui font des shorts pour les règles en sachant que moi quand j’ai fait ma traversée des Etats-Unis j’ai pas eu mes règles pendant 3 mois mais pourquoi et en fait bref il y a eu plein d’explications dans l’ultra distance de pas avoir ses règles etc et oui j’ai pris un train au retour qui m’a pris 3 jours et demi mais le moment où j’ai mis mon pied dans le train même pas j’ai eu mes règles alors mon corps a dit c’est bon l’aventure est finie allez Yala tu peux relâcher la pression et c’est parti et donc du coup je me suis vachement renseignée sur aussi ça sur l’ultra distance sur les règles et en fait j’ai vu qu’il y avait très peu d’études sur les femmes sportives et les règles d’ailleurs il y a des discussions aussi dans l’ultra pas mal de nanas veulent

Elsa LAGACHE : celles qui prennent la pilule prennent leur pilule pour pas avoir les règles pendant l’épreuve d’ultra bref donc je m’étais aussi vachement renseignée sur les cyclistes femmes, athlètes et les règles et je suis tombée sur Wilma donc j’ai commencé à les suivre et ils ont fait un concours en mode gagner une des distances de race across France et donc moi alors au début je t’avoue j’étais là vas-y je vais faire 2500 mais j’y connais rien et donc j’en parlais autour de moi et les gens m’ont quand même dit non mais ça quand même c’est quand même un 1000 tu vois pas quand même 2500 pour ta première épreuve de toute ta vie tu vois et donc je me suis inscrite sur le 1000 mais vraiment comme ça j’ai gagné un concours j’étais trop contente encore merci Wilma je les adore on a été d’ailleurs sponsorisé Wilma avec Noélie pour notre traversée donc on avait un super t-shirt même violé we believe in women cycling

Ermanno : très beau d’ailleurs si vous voulez le voir sur insta mais aussi sur linkedin on vous voit vous embrasser enfin vous prendre dans les bras à la fin de la course donc voilà si vous voulez le voir si vous voulez voir à quoi il ressemble porté et pas uniquement en mode vitrine il faut aller sur le linkedin de Elsa je vous mettrais le lien dans les notes de l’épisode

Elsa LAGACHE : ouais et vraiment encore aujourd’hui je mets souvent le short parce qu’en fait d’ailleurs j’adore la texture mais aussi j’adore les poches et en fait le pad tu peux l’enlever c’est des clips donc en fait tu peux laver juste ton pad et du coup t’as pas besoin de laver ton short en ultra t’as pas le temps et donc tu peux faire sécher ton pad pendant que tu remets le deuxième pad il est livré avec deux pads donc ouais non ça c’est top donc en fait c’était un peu ben voilà destin ou ce que tu veux mais j’ai fait un concours à la con et j’ai eu ma place pour la race across france donc j’ai eu le concours en janvier il y a deux ans et

Elsa LAGACHE : et du coup je me suis dit mince va falloir que je m’entraîne du coup parce que je ne me suis pas vraiment entraîné

Ermanno : c’est marrant cet état d’esprit parce que tu viens de boucler un 5000 bornes à travers les Etats-Unis alors c’est sûr c’est pas c’était plus de l’aventure c’était 70 80 km par jour t’as fait 1 100 miles donc 160 km mais là tu te dis bon faut arrêter de déconner c’est sérieux faut que je m’entraîne pour ce 1000 bornes un cinquième et faut que je m’entraîne

Elsa LAGACHE : mais parce qu’en fait je papillonne aussi tu vois tu fais trois heures de vélo mais en fait tu t’arrêtes tu prends tu manges tu vois des gens qui ont l’air sympa tu réponds à leurs questions tu prends un café enfin moi je bois pas de café mais je prends un matcha donc c’est quand même complètement différent le comment on appelle ça ouais vraiment le voyage à vélo le backpacking quoi et une course de 1000 bornes en kilomètres en compétition enfin en clair t’as des gens qui finissent pas et t’as des gens qui finissent et du coup ouais c’est complètement différent et du coup je me suis mise dans un club je me suis mise dans un club qui s’appelle Rafa tout le monde connait cette marque de cyclisme et dans ce club il y avait des gens qui s’entraînaient pour Paris Brest Paris et donc il y a une super organisation de Paris Audax aux Etats-Unis qui s’appelle US Air Randonneurs et t’as des US Air Randonneurs brevés dans chaque Etat donc dans chaque Etat ils font un 300, un 500, un 600 300 ouais 300, 500 600, 1000 et 1200 et donc je m’étais dit parfait eux ils s’entraînent pour faire le brevet donc eux ils doivent valider à chaque fois mais moi je vais faire pareil ça va m’emmener à pouvoir faire 1000 km eux ils faisaient 1200 à plat et moi je faisais 1000 dans les montagnes enfin

Ermanno : vu que c’est ton élément c’est presque plus facile ça me fait penser à des trailers dans ce que tu racontes je me retrouve beaucoup parce que au printemps 2023 j’ai traversé la France en courant pas en vélo et c’était pareil j’étais dans le même état d’esprit c’est à dire tu papillonnes tu profites tu discutes tu fais un sourire bon en France tu fais rarement des sourires à des gens qui te renvoient un sourire mais justement des fois tu te fais insulter donc c’est marrant tu réagis voilà le mec qui fait du french bashing je précise que j’habite à nouveau en France mais voilà et à côté de ça quand t’as des copains trailer ultra trailer qui te disent bah viens faire un ultra trailer ouais mais c’est pas la même chose c’est pas la même préparation c’est deux sports complètement différents

Elsa LAGACHE : ouais exactement donc du coup je me dis parfait mon premier ultra c’est en janvier ou février 2002 ça fait deux ans donc 2002 en Floride je choisis le truc le plus plat pour vous dire vas-y ça va être simple et je fais ouais je fais un 1000 donc je fais en fait dans la même semaine il faisait 600 et 400 donc je me dis parfait je vais faire 600 et 400 et c’était 300 en un jour et 600 en deux jours quoi ouais c’était ça donc je me dis parfait ça va me faire un bon entraînement et il y avait un jour entre les deux donc en plus je fais mon 300 en une fois un jour de repos et bim 600 du coup c’était parfait je rencontre des gens extraordinaires ouais je crois que je vais être la plus jeune tout le monde a de la bouteille ils sont tous en mode j’apprends plein de trucs il y avait d’autres femmes ou pas ? ouais on était trois femmes d’ailleurs il y avait la championne de sa catégorie au 24h en fait c’est 24h tu fais des boucles et elle était championne de sa catégorie US quoi donc la nana j’étais là incroyable vous êtes trop sympa et il y avait bon après ça c’est une histoire de ma vie mais le copain avec qui je fais beaucoup de vélo qui fait son Paris-Brest-Paris qui s’entraîne et du coup qui me motive pour faire la Floride me dit je sais que t’aimes pas trop prendre l’avion à cause de l’environnement j’ai une amie qui va faire la route en voiture il est polyamoureux c’est une de mes girlfriend

Elsa LAGACHE : et elle vient de Rhode Island et elle va en Floride donc elle peut te pick up sur la route donc nickel je prends un train je la rejoins la meuf je la connais de nulle part et c’est parti je la rejoins

Elsa LAGACHE : à côté de Washington et en clair je la connais pas et on est parti pour deux jours de voiture toutes les deux avec nos deux vélos elle c’est sa première fois moi c’est ma première fois aussi et en fait du coup on est devenu super amis et ouais donc on fait des super rencontres et l’ambiance est trop bien et donc moi je compare ça au road racing des courses de Central Park ah c’est trop bien l’ultra distance même si t’as trop mal partout et t’as besoin de faire des ajustements mais tout le monde est bienveillant en fait c’est la compétition tout en étant les gens ils vont te demander comment ça va quand ils doublent ou quand tu t’arrêtes à un gas station pour prendre de l’eau ou te ravitailler et ben ouais les gens c’est cool quoi c’est pas du tout moi je compare ça comme

Elsa LAGACHE : la différence entre les gens qui font du vélo de route et les gens qui font du vélo de montagne c’est deux trucs complètement différents et ben nous entre les deux on fait un peu des deux on a un vélo de route mais on fait beaucoup de montagne et beaucoup de distance et ouais donc du coup j’ai été sous le charme vraiment de la communauté de la manière dont c’est fait ouais bon bref et donc du coup moi j’adore la chaleur et du coup il est super chaud quand même pour janvier février

Elsa LAGACHE : et j’ai un peu lâché mon pote avec qui je faisais la course je me sentais bien je me dis ça va je continue et ben j’ai fini pas loin de cette nana qui est championne des 24 heures et je me suis dit waouh c’est trop bien voilà donc ça c’était vraiment ma première expérience et du coup ben j’ai fait deux autres brevets pour faire ma première course Race Across France et j’ai fait un dernier j’ai voulu faire un dernier entraînement de 600 km en Virginie un mois avant la Race Across France et en fait c’est parfait un mois avant c’est un peu le pic de ton entraînement donc t’augmentes les distances petit à petit hum donc le pic d’entraînement on va dire moi je suis à peu près à 300 km dans la semaine et ça me prend à peu près 20 heures je c’est ça attends attends

Ermanno : je suis en miles donc ouais 300 km 20 heures ça veut dire que tu fais 15 km de moyenne bon ok tu papillonnes mais quand même

Elsa LAGACHE : non je fais 300 miles entre 200 et 300 miles donc 300 miles ça fait presque 500 km et donc ça c’est le pic de mon entraînement et donc je me dis parfait pour le pic je vais aller en Virginie je vais faire un ultra de 600 km ça va être sympa avec les mêmes gens que je connais et cette même organisation et en fait je crash hum genre je black out j’ai un traumatisme crânien en fait c’est un pont et en arrivant sur le pont c’était indiqué ralentissez vraiment très fort et je dis à tout le monde c’est bon ça va et en fait je tourne un peu

Elsa LAGACHE : c’est des trous c’est un pont à grillage et en fait je tombe le vélo s’arrête et je tombe la tête la première contre la grille et bon ben là hôpital j’ai des j’ai des points de suture là enfin bref j’ai l’impression que quelqu’un m’a frappé dessus de partout j’ai un black eye je suis pas en super forme et je dois avoir un truc à la main aussi donc je suis pas dans un super état et en fait ça me ça va le truc qui me dit que ça va c’est qu’en fait tu peux marcher et donc moi je trouve que quand tu peux marcher et être dehors pour te remettre d’un accident c’est quand même vachement bien en fait t’as conscience que t’as quand même vachement de la chance donc j’ai dû ralentir ben je pouvais pas faire de vélo pendant deux semaines un peu plus hum

Elsa LAGACHE : et en même temps c’est le moment où en fait j’ai un peu mis de la suture dans mon entraînement où en fait avant je faisais que du vélo et j’adore faire du vélo et c’est génial j’adore être dehors mais à un certain niveau surtout quand on fait 2500 km ensemble avec Noélie en fait ça suffit pas de faire du vélo il faut un peu mettre de la suture dans ton entraînement et donc c’est là où j’ai commencé à faire un peu de musculation après je fais beaucoup de yoga enfin beaucoup j’essaie d’en faire une ou deux fois par semaine hum mais voilà accentuer sur plus de force voilà corps les fessiers et les épaules et aussi le yoga en fait ça aide beaucoup par rapport en fait à la nuque à vélo parce qu’il y a beaucoup de gens qui abandonnent la course ultra parce que leur nuque ne tient plus et du coup t’es obligé d’abandonner la course et c’est vrai qu’effectivement moi j’ai pas d’exercice spécifique je fais de la muscu mais j’ai un set de 15-20 minutes que je fais 3 fois par semaine c’est le max que je peux faire parce que je suis pas super fan de la muscu mais en même temps je trouve que c’est super important et c’est vache encore plus important quand t’es une femme encore plus important quand t’es après ménopause et que ton corps perd 50% de sa masse osseuse et c’est super important d’en parler parce que en fait les salles de sport m’ont appartenu aux hommes pendant des années mais en fait les femmes doivent prendre de la place et on doit aller à la salle de muscu et pas forcément à la salle de muscu tu peux le faire dehors tu peux le faire chez toi mais voilà prendre de l’espace dans tous les espaces que tu peux et donc la salle de muscu en fait partie je sais que en France c’est aussi un autre prix et c’est un peu plus dur parce qu’il y a du voilà les les hommes peuvent te regarder et les gens c’est un peu un peu chiant mais aux Etats-Unis ben ça a vachement changé et du coup t’es quand même vachement bien accueilli les gens battent pas tes fesses et t’es un athlète comme un autre quoi et je trouve ça vachement bien et ouais donc ça a été un peu bon après tout le monde parle de quand on crash ou on a un accident ouais tu te réveilles quoi et moi ça a été quand même vachement bénéfique et pour cette course je m’étais quand même mis vachement de pression je voulais être dans les trois premières et en fait du coup j’ai tout j’ai pas abandonné mais je me suis dit j’ai aucune attente moi ma course c’est la finir et surtout de pas tomber je voulais pas retomber donc en fait ça m’a enlevé plein de pression et j’ai juste eu mon esprit d’un peu de bikepacker donc voilà prendre du plaisir j’adore être dans la montagne on faisait la traversée des Alpes cette année là de Meugeves à Mandoyenapoul c’était juste magnifique je pense qu’il y a eu juste une toute petite partie autour de Grenoble pendant 15 minutes c’est pas le top mais sinon c’était le top tout le temps donc vraiment la route était grandiose c’était incroyable je suis française et j’en reviens pas de ce que je vois devant mes yeux en France je connais pas trop mais ouais du coup ça c’était ma première expérience et c’est là où j’ai rencontré Noélie et on a fini à 10 minutes même pas l’une de l’autre on a fini toute la course ensemble et on a eu un super un super feeling et en fait après la course elle m’appelle et elle me dit Elsa je sais qu’on vient juste de faire 1000 km mais ça te dit l’année prochaine on fait 2500 ensemble

Elsa LAGACHE : et là j’étais là à la base moi j’étais là no way parce qu’en fait quand tu fais 1000 km tu vois pas mal de 2500 km et tu vois des gens et t’as tellement un respect pour eux parce qu’ils font deux fois et demi plus que moi et en fait c’est même plus que deux fois et demi parce qu’il y a toute la préparation avant etc et là tu vois des gens qui ont plus de sensibilité dans les mains tu vois ouais tu vois un peu de souffrance physique et en même temps les gens ils avancent quand même et t’es là oh wow ouais je me rappelle pas mal de Rémi qu’on se suit tout le temps sur les réseaux en ce moment et ouais il m’a vraiment marqué c’était incroyable on a eu une super je crois qu’on a fait du vélo pendant un peu plus d’une heure et puis après on a mangé ensemble enfin c’est une compétition mais t’es pas non plus comme je ne pouvais plus viser un podium j’étais pas là à chronométrer mes arrêts pour qu’ils fassent 15 minutes ou 10 minutes etc donc vraiment c’était vraiment chouette

Ermanno : ouais t’es plus dans une communauté t’intègres plutôt une nouvelle famille plus que la compétition à bloc ouais c’est ça et au final ça se termine comment cette première Race Across France donc 2000 km quand tu vas faire la connaissance de Noélie est-ce que t’es sans le vouloir sans te mettre de pression tu finis quand même sur le podium ?

Elsa LAGACHE : non je crois que je suis 4e ou 5e

Ermanno : bon ça va t’étais pas très loin de ton objectif

Elsa LAGACHE : voilà mais pas loin tu vois je pense qu’un moment dans la course il y a eu le moment où est-ce que j’y vais ou est-ce que j’y vais pas pour essayer d’être 4e ou 3e et en fait non 1 j’avais trop d’écarts et 2 c’est un peu trop tard

Ermanno : du coup vous vous rencontrez avec Noélie l’année d’après donc cette année 2024 de partir sur la vraie entre guillemets Race Across France celle qui fait 2500 km

Elsa LAGACHE : cette année c’est 2600

Ermanno : bon on a déjà pris pas mal de temps donc on va passer sur tout ce qui est prépa mais justement sur cette Race Across France comment ça se passe en binôme en duo est-ce que tu découvres encore autre chose une autre expérience est-ce que vous vous amusez vous vous éclatez enfin qu’est-ce que tu en ressors de cette Race Across France 2005

Elsa LAGACHE : alors 1 il faut vraiment bien choisir sa partenaire et j’aurais pas pu avoir une meilleure partenaire que Noélie Noélie c’est vraiment une femme 1 extraordinaire mais 2 elle se prend pas la tête on s’est pas pris la tête une seule fois c’était marrant parce qu’il y a eu des mecs qui ont parlé comme quoi on se prenait pas la tête donc c’était vraiment facile dans ce voilà c’était vraiment facile j’ai entendu des histoires de duo où c’était pas la même chose pas dans Race Across France mais sur d’autres étapes enfin d’autres courses donc vraiment ouais et puis encore aujourd’hui je pense que ouais 2500 c’est pour moi c’est un peu beaucoup je sais pas si j’aurais envie de le faire encore enfin si j’aurais envie de le faire en solo en fait même si effectivement et on avait pas assez de confiance mais en fait dans les résultats y’a aucun duo qui est plus rapide que des solos bah c’est simple c’est parce que c’est plus dur c’est vraiment plus dur d’être en duo parce que surtout dans l’ultra t’as pas envie t’as pas envie d’aller aux toilettes au même moment t’as pas sommeil au même moment il y en a ils sont plus forts enfin moi je suis une climbeuse enfin je suis une grimpeuse Noélie n’est pas forcément une grimpeuse il y a quand même beaucoup de de différences mais en fait c’est donc du coup ces différences te ralentissent énormément après effectivement niveau mental c’est vachement bien parce que t’as un support tu partages les mêmes choses t’es vraiment dans l’entraide quoi t’es là et on sait pas on s’est poussé mais y’a pas eu de y’a pas eu de ah tu fais chier ou y’a pas eu de voilà de mots comme ça y’a eu juste un peu de ah ouais peut-être on pourrait faire les choses un peu mieux effectivement je suis pas très forte en transition Noélie est quand même beaucoup plus structurée donc ouais effectivement on aurait pu être meilleur sur les transitions ouais

Ermanno : alors comment ça transition parce que là c’est que du vélo on parle pas de triathlon

Elsa LAGACHE : ah bah si si bah quand tu dors en fait quand tu dors quand tu t’arrêtes pour tu vois par exemple on s’arrête chez un boulanger bah nous on a envie de parler au boulanger ça va bien qu’est-ce que vous faites etc bah en fait non on devrait prendre nos viennoiseries et les manger sur le vélo en fait ça te fait gagner 10 minutes mais 10 minutes x fois pendant 10 jours x fois, 4 fois par jour enfin tu vois ça te fait beaucoup de temps hum on a eu un temps exécrable surtout le premier 1500 on a un peu raté le cut-off à Anglette et en fait y’a pas vraiment de cut-off les West Crossmen ils sont géniaux du coup ils nous attendaient avec nos drop bags enfin vraiment trop sympa alors que normalement ils sont censés fermer mais le temps qu’ils remplissent le camion et qu’ils mettent toutes les affaires bah en fait finalement tu peux arriver en fait j’exagère je crois qu’on a on a été dans le temps du cut-off mais genre à 3 minutes quoi donc non on était dans le temps mais bon on était quand même un peu short on a eu quand même pas mal de soucis mécaniques aussi donc en fait quand t’es à 2 bah t’en as 2 fois plus des soucis mécaniques donc ouais moi en descente juste avant Vichy j’avais plus de frein en pleine descente quoi genre en fait j’avais de l’eau dans mon frein hydraulique et du coup je faisais des zigzags et tout et Noélie était un peu devant Noélie elle est très bonne descendeuse donc moi je suis pas aussi forte mais même si enfin j’arrive à la suivre un peu mais elle était devant et j’ai pas voulu crier pour lui faire peur etc j’ai juste essayé de gérer ma situation descente faire des zigzags j’étais à 2 doigts de faire tu sais comme en fixie où tu mets ton pied sur la roue arrière tu vois mais j’étais là putain mais en fait j’ai mon backpack derrière t’as ton sac j’étais là putain je sais pas si j’arrive à le faire bon bref donc on arrive en bas de la descente et je lui dis de manière très calme j’ai plus de frein genre j’ai aucun frein vous voyez vraiment à droite j’avais aucun frein bref bref ça en vient une histoire de trouver un bike shop trouver quelqu’un avec des outils parce qu’en fait bref y’a tout plein d’histoires quoi mais voilà c’est et ça m’est arrivé 2 fois pendant le le séjour le séjour des 10 jours en compagnie de Noémie parce qu’en fait y’a eu tellement de pluie que l’eau s’est émis dans le système et fallait faire une purge et la première fois la purge n’a pas été super bien en fait

Elsa LAGACHE : et bref fallait le faire une deuxième fois donc du coup y’a quand même pas mal de soucis que ce soit technique que ce soit des crevaisons voilà donc faut vraiment faut que le duo soit fort et qu’il y en ait pas une qui dise ah mais t’as pas besoin d’entendre tu me ralentis ou des trucs comme ça il faut vraiment rester dans le positif on avance on gère tous les problèmes qu’on peut gérer au maximum et franchement c’est ça qui a fait notre force quoi c’est vraiment de toujours rester positif même si à un moment on s’était quand même mis d’accord qu’on allait abandonner on s’était mis d’accord qu’on allait abandonner moi j’avais super mal au genoux en plus ce jour là et en même temps le fait d’abandonner à l’arrivée à Anglette mais en fait ça m’a je sais pas ça m’a enlevé plein de pression je me suis dit c’est bon moi j’abandonne j’arrive en Anglette du coup ça m’a enlevé vraiment plein de pression j’ai tout donné en plus à la fin pour arriver pour le cut-off fallait vraiment envoyer un peu du lourd et ouais je me suis dit c’est pas grave je vais je vais souffrir pendant deux heures là avec mon genou mais c’est pas grave parce que j’abandonne après

Elsa LAGACHE : ouais et puis en fait Noélie elle se fait interroger par l’organisation et là devant au micro elle dit bah non mais on continue et tout là je regarde je dis rien je dis c’est pas possible dans ma tête je me dis c’est pas possible et puis en fait Anglette c’est des Pyrénées et là je revis je revis on fait de la montée on sait que à partir de 16-17 kilomètres 16-17% ça sert à rien de pousser parce que 1 moi j’ai trop mal au genoux et en même temps l’effort vaut pas la peine donc en fait on pousse nos vélos et en fait c’est très bien on avance on reprend nos retards et on se retrouve avec tous les gens à la fin de la course qui soit abandonnent soit sont comme nous en mode faut y aller sinon on va pas y arriver et en même temps bah voilà même ceux qui sont arrivés après le cut-off encore une fois l’organisation est tellement top qu’ils t’attendent et t’as quand même des gens qui arrivent à ton arrivée moi j’ai fait des courses où t’as personne à l’arrivée c’est quand même moins sympa tu vois donc les volontaires ont été tous incroyables parce qu’en fait au Ventoux il y a eu un vent de malade et parfois sur le Ventoux ils te ferment la montée et en fait il y avait une alerte qu’on avait pas reçu qu’il fallait pas monter et donc on s’est retrouvé avec un vent de dingue mais de dingue donc bref et en fait on se retrouve au Chalet Reynard et on voit j’ai une copine follower Ingrid qui est avec son mec et qui me dit bah mon mec il est tombé il s’est cassé le coude on attend les secours enfin on attend une voiture qui nous accompagne quelque part quoi on a tout levé et le mec il fait 80 kilos moi je fais 50 kilos moi avec le vent je peins donc tu vois il y a plein de trucs de sécurité d’assurance c’est vrai que la descente du Chalet Reynard à Sceaux alors que c’est clairement pas la pente la plus importante ça a été une des descentes les plus dangereuses de ma vie ou avec Noélie qui est une super descendeuse et on était en mode on déclipsait de temps en temps

Ermanno : là t’avais des freins quand même pour celle là

Elsa LAGACHE : merci j’avais des freins

Ermanno : après Anglette

Elsa LAGACHE : on s’est arrêté dans un super bike shop autour d’Anglette d’ailleurs on venait juste de partir après 45 minutes c’est pareil on attend encore 1h30 pour que le vélo soit prêt

Elsa LAGACHE : j’aurais jamais pu faire les Pirellais sans frein je pensais à ne pas avoir de frein sur certaines descentes mais là je meurs tu sais les petites descentes avec un petit virage à la dernière minute donc du coup il faut vraiment être sûr de son duo il y a beaucoup plus d’abandon sur les duos que sur les solos en termes de pourcentage c’est clairement plus dur d’ailleurs moi j’ai essayé de dire à l’organisation est-ce que les duos

Elsa LAGACHE : en même temps que les solos parce qu’en fait déjà t’es plus lent mais en plus si tu pars après bah tu vois personne tu perds un peu le fun de la course de temps en temps à certains arrêts de voir des gens donc ouais voilà j’ai plein de trucs à te dire mais je sais pas ce que tu veux que je dise raconte

Ermanno : non écoute je t’avais dit qu’on ferait pas long ça fait déjà un peu plus d’une heure qu’on est là du coup vous gagnez la course en tout cas en duo féminin next step c’est quoi ? qu’est-ce qu’on fait après ça ?

Elsa LAGACHE : ouais bah c’est une très bonne question en fait moi je voudrais optimiser mon temps sur des courses plus courtes aussi où il y a plus de visibilité pour les femmes bah là par exemple hier je me suis inscrite à une course en duo avec mon pote pour faire Badlands c’est en Espagne c’est à 800 km il y a plus de 16 000 de dénivelé ouais faire des courses comme ça j’ai fait juste avant j’avais une course qui est pas officielle c’est une course que tu connais peut-être vu que tu fais un peu course c’est la The Speed Project de Los Angeles à Las Vegas ils ont fait leur première édition à vélo cette année et donc là j’étais dans une équipe 3 en relais avec des femmes obligatoirement par équipe moi je veux faire ce genre d’équipe de course où là voilà t’as un quota soit t’as une femme par équipe soit t’as un pourcentage au 50% minimum de femmes

Ermanno : ouais enfin à 3, 50% c’est compliqué

Elsa LAGACHE : ouais voilà voilà je veux un quota où il y a un peu d’effort ou de volonté à pousser les femmes ou à leur donner de la place en fait parce que comme Leadville quand tu ouvres aux femmes elles sont là donc c’est pas qu’elles veulent pas le faire tu vois donc ouais moi ça je veux faire des trucs comme ça trouver plus de sponsoring parce que voilà bref une course ça coûte quand même beaucoup d’argent donc peut-être faire plus de courses locales aussi parce que voyager avec son vélo et toute la logistique derrière le décalage bon c’est un point d’avantage c’est comme tu commences tard le soir finalement c’est bon parce que ouais c’est ça enfin nous ce qui nous avait aussi vachement impacté c’était ça c’est la première nuit enfin le premier jour on a fait quoi on a fait plus de 400 km sans dormir enfin en dormant dans un hall de banque pendant une demi-heure sur un carrelage froid donc tu vois c’est pas dans les meilleures conditions ouais donc ouais il faut avoir confiance de tout ça et ouais il y a des courses qui mettent vraiment en avant les duos et ouais c’est chouette

Ermanno : je sais pas si tu connais Marion Cligny c’est une franco-américaine ancienne coureuse cycliste de haut niveau qui a déjà pas mal vadrouillé et qui se bat justement aussi pour la cause féministe féminine cycliste et les femmes dans le vélo il faudrait que je te mette en relation je suis sûr que vous avez pas mal de choses à voir pas mal de points communs je te ferai ça mais si tu veux l’écouter déjà tu peux l’écouter sur mon autre podcast qui s’appelle Dans les vestiaires Marion Cligny et puis tu verras elle raconte pas mal de trucs assez intéressants écoute je te remercie Elsa je t’avais dit qu’on ferait ça en une demi-heure ça va faire une heure et quart je savais mais bon on sent que tu es passionnée par tout ça le meilleur conseil que tu pourrais donner à une femme qui voudrait se mettre peut-être pas forcément au vélo mais à l’ultra

Elsa LAGACHE : juste faut y aller faut pas trop se poser de questions au début les conseils ça vient en fonction de sa propre son propre corps, son vélo etc on apprend en faisant après oui il peut y avoir 2-3 conseils

Elsa LAGACHE : porter une veste avoir des super lumières pour pas avoir un problème avec son matos et plus concentrer sur son effort aussi connaître ses limites connaître les signes de fatigue tu vois par exemple nous avec Noélie on était sur le on était d’accord pour on pousse pas à l’hallucination si on s’endort ok au début on se pousse des claques on chante ensemble et ça c’était vraiment chouette de faire ça ensemble de pas être seule pour faire ça mais si une de nous dit stop j’en peux plus je suis vraiment trop fatiguée on s’écoute quoi ouais on pousse pas on a pas mal dans l’ultra vraiment qui pousse à s’endormir sur un vélo mais quitte à tomber

Ermanno : ouais c’est vrai qu’on avait Perrine Fage sur le podcast qui nous expliquait que justement une fois sur un ultra elle était tellement épuisée que bah elle est tombée du vélo elle s’est endormie sur son vélo bon elle allait pas vite mais du coup elle est tombée

Elsa LAGACHE : même en allant pas vite tu peux te faire mal du coup nous on connait enfin c’est pas qu’on connait mais à force t’as l’habitude c’est comme quand tu tombes dehors devant la télé au début t’as ta tête qui fait comme ça bon en fait tu peux te claquer tu vas tenir une demi heure mais pas plus donc en fait c’est les premiers signes tu sais que si tu veux pas dormir dehors il faut que tu prévois un truc qui soit à moins d’une demi heure donc ouais on était sur la même longueur d’onde donc c’était vraiment bien ouais vraiment s’écouter son corps en fait les gens peuvent te donner des conseils mais ça s’applique pas à toi genre moi les premières personnes qui me voient faire du vélo ils sont là ta cadence elle est pas très élevée bah ouais mec je fais de l’ultra distance ta cadence elle va pas être très élevée donc du coup ça dépend de ta pratique oui après c’est sûr un super matos moi j’ai fait un super upgrade sur mon vélo c’est clair que c’est une différence de malade et sur la race across France j’étais super contente j’ai changé en electric shifting donc j’ai un DI2 DI je sais même pas comment on dit en français DI D2 et vraiment sur l’ultra surtout pour moi à gauche j’avais du mal à passer les vitesses tu vois vraiment et là en petit ça passe des vitesses c’est la folie tu vois et en fait c’est pas un soucis sur 200 km mais sur des courses entre 600 et 2500 bah bien sûr que si j’ai eu Noélie elle a eu l’insensibilité aux mains et sur la descente au début à la fin elle a été plus lente parce qu’elle avait les bras qui faisaient mal moi j’ai rien eu aux bras quoi alors il y a le matos après oui forcément le yoga ça aide les planques etc ça aide mais il y a aussi ouais vraiment si vous avez un peu le portefeuille pour faire de l’électronique sur l’ultra distance c’est quand même et aussi ah oui et je l’ai pas fait avant la course et je m’en suis voulu mais j’ai pas changé ma selle

Elsa LAGACHE : et ouais franchement et en fait l’argent que tu dépenses pendant ta course acheter des pansements à merde de la crème en fait cet argent là il peut aller dans la super selle quoi et en fait je m’en suis vachement voulu parce que bref Noélie aussi on a eu le même soucis quoi Noélie a eu moins de mal quand même moi j’ai eu mal on a vu un mec qu’on adore aussi il s’appelle Rémi aussi d’ailleurs

Elsa LAGACHE : il avait plus de peau aux fesses et il était dans les 30 premiers il nous voit il nous fait mais qu’est-ce que vous faites là les filles vous avez un super niveau on fait bah ouais on a eu plein de merde voilà on est là et puis lui aussi il a failli abandonner à cause de il avait plus de peau sur ses fesses quoi genre donc ouais investir dans une selle pour moi c’est et tu vois je l’ai pas fait je m’en veux là ma selle elle va arriver je suis trop contente je vais voir ce que ça donne je prends la je sais pas si t’en as entendu parler mais je prends la Infinity

Elsa LAGACHE : une selle pour l’ultra distance voilà je vais pas dire des bautismes mais je crois que Nathalie Vaillon l’a ils ont sponsorisé la West Coast America l’équipe de femmes de 4 bon apparemment c’est une super selle donc à voir ça fait 6 semaines que j’attends bon écoute

Ermanno : la selle arrivera avant la sortie du podcast pour terminer où est-ce qu’on te retrouve où est-ce qu’on te suit où est-ce qu’on t’encourage où est-ce que si on est un sponsor potentiel et qu’on a envie de t’accompagner on vient on vient te contacter

Elsa LAGACHE : ah c’est une super question alors je suis assez présente sur les réseaux sociaux et notamment sur Instagram

Elsa LAGACHE : j’hésite à changer de prénom pour mettre plus de vélo dans mon Insta mais pour l’instant c’est ça ou sur LinkedIn Elsa Lagache ou par email voilà comme toi enfin moi j’adore et c’est pour ça que je suis aux Etats-Unis j’adore être encouragée je recherche la reconnaissance et en France c’est vrai que parfois ça me manque tu vois que les gens tu vois à San Francisco quand je suis sur un city bike tu sais les gens de Vélib et que je fais une montée de dingue et que je me dis pourquoi j’ai pris un city bike qui était pas électrique et les gens m’applaudissent je trouve ça génial tu vois mais c’est vrai dans le quotidien après du coup voilà un petit message

Ermanno : c’est ça moralité que ce soit Elsa ou Noélie ou quelqu’un d’autre si vous voyez quelqu’un faire du sport et même s’époumonner sur un Vélib et bah applaudissez encouragez ça fait toujours plaisir c’est pas valable que pour ceux qui font des marathons quand on s’agglutine au bord des barrières mais tous les jours ça marche aussi c’est ça exactement super bah écoute Elsa merci beaucoup bonne continuation bonne découverte de ta selle qui devrait arriver incessamment sous peu tu nous enverras une photo et puis bah écoute au plaisir de te croiser sur une course d’Ultra NC4

Elsa LAGACHE : non merci à toi Hermano c’était super sympa

Ermanno : c’était devenir triathlète x OpenTri merci d’avoir écouté cet épisode jusqu’au bout nous on a pris beaucoup de plaisir à l’enregistrer alors si ça vous a plu vous pouvez nous suivre sur nos réseaux sociaux Instagram Linkedin et Facebook on se rejoint maintenant sur devenir-triathlète.com vous allez retrouver l’ensemble des épisodes mais aussi des outils, des ressources et des conseils gratuits pour débuter, progresser ou performer en triathlon on ajoute toutes les semaines de nouvelles ressources si vous avez une idée d’invité n’hésitez pas à nous envoyer un petit message et si vous voulez être accompagné sur vos prochains objectifs sportifs connectez-vous sur OpenTri.fr et on se fera un plaisir de vous aider alors n’hésitez pas on se retrouve tout de suite sur devenir-triathlète.com et OpenTri.fr salut les sportifs

Ermanno : désolé j’ai un invité qui est venu dire bonjour ah non t’es un petit enfant mon petit bonhomme de 4 ans bon je couperai ça au montage je laisserai peut-être à la vidéo tiens s’il y en a qui veulent regarder la vidéo allez-y c’était trop mignon le petit bonhomme qui vient faire un bisou et du coup c’est comme ça que tu t’es lancé dans la compétition après t’as traversé des Etats-Unis salut les sportifs

🚴🏻 Un peu plus sur notre invité ?

Mini-biographie d’Elsa Lagache

Elsa Lagache est une athlète passionnée d’ultra-cyclisme, dont le parcours atypique inspire de nombreux sportifs. Ancienne danseuse classique diplômée du conservatoire d’Amiens, Elsa a découvert le cyclisme par hasard lors d’un voyage à vélo à travers les États-Unis en pleine pandémie. Ce périple de 5 000 kilomètres, réalisé en 69 jours, a marqué le début d’une aventure extraordinaire dans le monde de l’ultra-distance.

Elle a depuis remporté des épreuves prestigieuses, dont la Race Across France, où elle a brillamment terminé en duo.

Elsa se distingue non seulement par ses performances impressionnantes, mais aussi par son engagement en faveur du cyclisme féminin et de la durabilité.

  • Véritable globe-trotteuse, elle prône un mode de vie vegan et zéro déchet.
  • Elle partage ses expériences et conseils avec la communauté cycliste.

Son enthousiasme contagieux et sa détermination à représenter les femmes dans le sport font d’Elsa une figure inspirante.

Prête à relever de nouveaux défis, elle encourage les autres à se lancer dans l’aventure du cyclisme longue distance.

Suivez-la sur ses réseaux sociaux pour découvrir ses prochaines aventures !

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