🎁 Psst pour Noël, notre invité vous fait un cadeau. RDV à la fin de l’épisode (et de ces notes) pour le découvrir !
🎙️Dans cet épisode, on reçoit Grégoire Dandres, fondateur de la marque de nutrition Mulebar et présent dans le milieu du triathlon depuis plus de 15 ans.
💬Grégoire nous partage sa vision sur l’évolution du triathlon en France et sur la place capitale qu’occupe aujourd’hui la nutrition dans notre sport. Il nous donne également de précieux conseils pour choisir ses produits dans ce vaste marché.
📗 Ressources :
- Quel casque choisir pour le triathlon ?
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- Notre dernier live YouTube : Douleurs à vélo ? Conseils d’un Ostéo-Triathlète pour prévenir et soulager !
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🏃🏼♀️ Notre invité :
💬 La transcription de l’épisode
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Charly : Salut les triathlètes, j’espère que vous êtes en forme. On se retrouve aujourd’hui pour un nouvel épisode du podcast Devenir Triathlète x OpenTri. Et aujourd’hui, on a le plaisir de recevoir quelqu’un qui est dans le milieu du triathlon depuis plus de 15 ans, qui n’est ni athlète, ni entraîneur, mais qui a fondé une marque de nutrition sportive que vous connaissez probablement, qui s’appelle Mulebar. On a le plaisir aujourd’hui donc de recevoir Grégoire Dandres qui va venir nous expliquer comment le marché du triathlon et de la nutrition sportive a évolué depuis 15 ans, comment il a développé une marque aux ingrédients 100% naturels, à l’engagement écologique, et avec des saveurs qu’on trouve assez peu sur le marché. Alors c’est pas un épisode sponsorisé, on a reçu Grégoire parce qu’il est là depuis de très nombreuses années, qu’avec lui on va discuter de l’évolution du triathlon en France, du marché de la nutrition sportive et des bouleversements qu’il a connus ces dernières années, et de comment vous, en tant qu’athlète, vous pouvez y voir plus clair dans le choix de vos produits. Juste avant de démarrer cet épisode, je vous partage la ressource de la semaine. Cette fois-ci, on va parler équipement et on va parler de casque, avec un guide complet pour vous aider à choisir votre prochain casque. Alors, comment choisir son modèle ? En quoi un casque de triathlon ou de contre-la-montre peut vous aider à améliorer vos performances ? Et surtout, est-ce que, dans votre cas, vous auriez intérêt à vous y pencher ? Vous allez trouver les réponses à ces questions dans le guide que je vous mets en description de cet épisode. Et si vous ne l’avez pas encore fait, je vous invite à laisser une note de préférence 5 étoiles sur le podcast, ça nous permet de nous faire découvrir et de grandir le podcast encore plus vite. Merci à tous. Bonne écoute de notre épisode avec Grégoire.
Ermanno : Salut les sportifs, c’est Ermanno et je suis très heureux de vous recevoir pour ce nouvel épisode du podcast Devenir triathlète x OpenTri. Aujourd’hui, je suis tout seul, je ne suis pas accompagné par l’un des gars d’OpenTri. En revanche, j’ai un invité avec qui on va pouvoir parler sport, évidemment, mais aussi nutrition et ce qu’il fait pour la nutrition. De nous, les athlètes qui consommons ces produits, je suis très heureux de tendre le micro à Grégoire Dandres de Mulebar. Salut Grégoire. Salut Ermanno. Grégoire, écoute, je suis super content de pouvoir échanger avec toi. On avait fait connaissance via LinkedIn. Tu avais commenté un post que j’avais beaucoup apprécié. Et puis, je me suis permis de t’inviter en contact, de t’inviter à rejoindre mes contacts sur LinkedIn. Et puis, j’ai vu Mulebar, j’ai vu sport, j’ai vu plein de choses. Je me suis dit, tiens, il faut qu’on échange. Et on a pu échanger. C’est l’occasion. Il y a quelques semaines. Et je me suis dit que ce serait d’une importance extrême que je puisse te tendre le micro pour que tu puisses nous en dire plus, déjà sur toi, mais aussi sur tes produits. Commençons déjà par toi. Dis-nous tout. Qui est Grégoire d’Andresse ?
Grégoire DANDRES : Écoute, d’abord, merci de m’inviter. C’est très sympa parce que ce n’est pas un exercice que j’ai souvent fait, malgré que je distribue et que je possède la marque. Je vais vous expliquer tout ça depuis bientôt 15 ans. C’est vrai que la nutrition, c’est crucial dans les sports liés notamment au running, au vélo et donc au triathlon. Mais c’est très rare que les médias, les journalistes finalement s’y intéressent. À part pour demander des pages de pub ou des choses comme ça. Mais rentrer dans le sujet…
Ermanno : Après, il y a quelques marronniers quand même. En général, il y a quand même quelques marronniers. En début, en fin de saison, on se pose toujours la question quelle est la meilleure des nutritions. Et puis là, justement, on vient vers les marques en leur proposant un partenariat. Donc, pognon, pognon, pognon. Non, mais nous, ça fait partie de notre ADN chez DevenirTri quand même de comprendre ce qui peut permettre de progresser et de performer. Et il n’y a pas que l’entraînement. Il y a aussi tous les à-côtés et notamment la nutrition qui n’est pas que un gain marginal qui fait véritablement partie des stratégies d’entraînement.
Grégoire DANDRES : La nutrition et l’alimentation en règle générale, évidemment. L’alimentation de tous les… Alors, je reviens à ta question. Moi, je m’appelle Grégoire Dandres. On ne dit pas Dandresse, on dit Dandre, mais ce n’est pas très grave.
Ermanno : Excuse-moi, je suis à Toulouse depuis quelques mois. Ici, tous les S, les T, les A, on les dit tous, donc…
Grégoire DANDRES : Donc, c’est logique. Donc, moi, j’ai 53 ans. Je distribue, comme je disais, la marque Mulebar depuis 2010, date à laquelle je me suis mis à mon compte et j’ai monté ma première entreprise. Avant, j’étais cadre dans des grands groupes Procter & Gamble, PepsiCo et Red Bull. Voilà. Donc, en 2010, après plus de 16 ans passés dans des grandes sociétés, j’avais envie d’être mon propre patron. Et c’est à ce moment-là que j’ai rencontré les deux créateurs de la marque Mulebar qui étaient toutes jeunes et qui cherchaient un distributeur pour la France. Donc, c’est vrai qu’à cette période-là, plutôt que de partir de zéro et d’inventer quelque chose, je me suis dit, tiens, cette marque, elle est top. Évidemment, ils m’avaient envoyé des produits, je l’avais goûté. Elle apportait vraiment quelque chose de très nouveau sur le marché. Et donc, je me suis dit, pourquoi pas commencer par distribuer une marque, histoire de me faire la main, de voir ce que ça donne, et puis on verra après pour créer quelque chose.
Ermanno : – Attends, je t’arrête deux secondes. On parle de nutrition, d’alimentation, saine, sous-entendu. Tu as quand même bossé chez PepsiCo, chez Procter & Gamble, et chez Red Bull. Ce n’est quand même pas non plus les plus grands portes-drapeaux
Grégoire DANDRES : de l’alimentation dite saine. – Justement, c’était pour me racheter. Tu vois, après 15 ans d’avoir distribué des produits pas forcément naturels, je me suis dit, il faut que je me rattrape, c’est ma rédemption. Je vais distribuer une marque bio, sans aucun additif, ni conservateur, ni colorant. Et c’est vrai que quand, le hasard a fait que j’ai rencontré Alex et Jimmy, qui étaient les deux créateurs de Mulebar, et quand j’ai vu l’ADN de cette marque, qui était la naturalité, le plaisir, le goût, je me suis dit, mais c’est, voilà, j’aurai enfin du, pas du plaisir, bien sûr, mais aucune honte, entre guillemets, à proposer des produits, parce qu’ils sont vraiment irréprochables de ce côté-là. Donc, on va dire, voilà, il y avait ma vie d’avant, et ma nouvelle vie depuis maintenant 15 ans, c’est de proposer des produits naturellement excellents, sans aucune cochonnerie dedans. Donc, j’ai démarré en 2010, la distribution de Mulebar, ça a tout de suite super bien fonctionné, parce qu’à l’époque, le marché de la nutrition sportive était complètement endormi, il était dominé par des marques, généralement issues de labos pharmaceutiques, et c’est vrai que les labos pharma, la naturalité, le plaisir, le goût, c’est pas forcément leur priorité. Ils fabriquent des produits efficaces, ça c’est évident, mais voilà, ils n’avaient pas trop accès là-dessus. Et lorsque je suis
Ermanno : arrivé… Quand tu parles de produits issus de labos pharmaceutiques, moi, à mon époque, alors c’était même pas encore en 2010, c’était encore avant, fin des années 90, mais on connaissait beaucoup Isostar, Powerade, toi, quand tu penses aux marques issues de labos pharmaceutiques, ces marques-là, c’est d’autres… On peut citer, on peut citer des noms, même si on ne veut pas forcément
Grégoire DANDRES : leur faire la pub. Encore une fois, ce sont de très bonnes marques, et elles l’ont prouvé avec leurs résultats, mais alors, pour moi, Powerade, c’est pas du tout une marque de nutrition sportive. Powerade et Gatorade, donc Gatorade, je connais bien ce que ça appartenait, ça appartient toujours à Pepsi, Powerade, c’est Coca, donc déjà, quand tu vois qui les possède, tu te dis, bon, c’est des soft drinks, qui sont un peu mieux que ce que vous connaissez, les colas et autres, parce qu’il y a moins de sucre, déjà, ça c’est important, mais ça reste quand même du soft drink, c’est pas du tout des boissons dans lesquelles il y a des vitamines, des minéraux, des choses comme ça. Donc, eux, ce market boisson sport, évidemment, mais c’est pas forcément recommandé, en tout cas, c’est parce qu’il y a de mieux.
Ermanno : Déjà, quand tu vois la couleur, je veux dire, la première règle en alimentation, nutrition, en diététique, c’est de mettre de la couleur dans son assiette,
Grégoire DANDRES : de la couleur naturelle, pas des trucs bleu fluo, vert fluo, ou rose bonbon, ouais, tout à fait. Et l’autre priorité, c’est de regarder les étiquettes, surtout, et ça, c’est ce que je dis depuis 15 ans, quand il y a un nom d’ingrédient que vous ne connaissez pas dans une liste d’ingrédients, dans une recette, généralement, c’est pas bon signe. S’il faut un Vidal, ça marche pas, il vaut mieux que ce soit un Larousse, et que tous les mots soient dans le Larousse, et naturel. Donc, ouais, quand je parle de Labo Pharma, alors, Isostar, c’est une marque de grande distribution, qui est très très peu présente dans ce qu’on appelle le réseau sélectif, c’est-à-dire les magasins de sport, les magasins d’alimentation sport, mais ça reste en effet une marque de nutrition sportive. Quand je parle de Labo Pharma, ce sont plutôt des laboratoires qui sont souvent en Belgique, en Angleterre, donc des gens comme i5, SIS, t’as des marques aussi qui sont vendues en pharmacie, comme eFit, des marques comme Punch Power, qui ont été rachetées d’ailleurs par eFit, qui appartiennent à des Labo Pharma, et donc, historiquement, la nutrition sportive s’était vendue en pharmacie, c’était pas vendu dans les magasins de sport. L’explosion du running a fait que avec l’explosion du nombre de magasins, il y a eu un rayon nutrition qui s’est créé, et ce qui a aussi occasionné la création de nouvelles marques qui sont toutes rentrées dans ce créneau de la naturalité, pour justement se différencier de tout ce qui existait par le passé.
Ermanno : Merci, je me suis permis ces petites incartades, ces petites parenthèses, mais pour que justement les gens puissent comprendre, on parle souvent de ces marques-là, mais c’était l’occasion de faire un focus dessus, en sachant qu’aujourd’hui le focus, c’est pas un épisode publicitaire, c’est pas un épisode sponsorisé, après, libre à toi à la fin de l’épisode si tu veux me faire gagner des produits ou mettre des coupons, mais on est quand même là pour parler de toi et de Mulebar, parce que j’ai vraiment beaucoup apprécié cet échange qu’on a pu avoir et puis cette orientation, cet ADN
Grégoire DANDRES : que tu défends. Alors donc, cet ADN on le défend, je te dis, depuis que la marque existe, donc elle a été créée en Angleterre en 2008, moi je l’ai distribuée depuis 2010, et surtout j’ai eu l’occasion, l’opportunité de la racheter en 2015. Les deux Anglais souhaitaient passer à autre chose, c’est des gens qui historiquement n’étaient pas du tout issus du sport, qui avaient créé pour eux, dans leur cuisine, des bars au début, pour leurs propres besoins, c’était des vététistes, et ils ne trouvaient pas justement sur le marché des produits qui répondaient à leurs attentes de naturalité. Donc ils se sont dit, comme on ne trouve pas ça sur le marché, on va les faire nous-mêmes. Et de fil en aiguille, en en donnant à leurs potes dans les courses et les gens leur ont dit, mais vos bars elles sont super bonnes, pourquoi vous ne créerez pas une marque ? Et c’est comme ça qu’ils sont en quelque sorte un peu improvisés, créateurs de bars énergétiques au début. Ensuite sont venus les gels. Donc comme je disais, en 2015, ils ont souhaité vendre la marque et passer à autre chose. Et donc, c’est à ce moment-là que je me suis associé à Denis Gargaud, qui est un athlète de haut niveau. L’année suivante, en 2016, il a gagné la médaille d’or aux Jeux Olympiques de Rio, en canoë. Donc il a pris la suite de Tony Estanguet au palmarès.
Ermanno : Et c’est vrai que… Tony Estanguet, je ne vois pas, on n’a pas trop entendu parler ces dernières semaines.
Grégoire DANDRES : Il a participé à l’organisation d’une compétition cet été. C’est ça. Je gis quelque chose. On n’a pas le droit de le dire, c’est un copyright. Si tu le dis, tu l’as payé. Donc on n’a pas le droit de le dire. Avec Denis, on a racheté la marque, tous les deux. On en a profité pour tout remettre à plat. Et donc, par exemple, on a complètement revu l’identité visuelle, les emballages. On a revu le logo. On a créé une gamme de compotes énergétiques. On a créé des nouvelles saveurs sur les bars, sur les gels. Donc c’est vrai qu’à partir du moment où la marque t’appartient, tu peux investir dessus et la modeler ou en tout cas affiner selon tes goûts, ce qui n’est pas possible quand tu es juste distributeur, qui est une relation d’achat-vente où tu achètes les produits, tu les revends.
Ermanno : Oui, tu peux toujours être, tu peux quand même participer éventuellement de temps en temps à l’élaboration, en mode collaboration. Quand tu dis que vous avez remis tout à plat, c’est surtout sur la création d’une nouvelle ligne, de nouveaux produits, sur l’identité visuelle, mais vous n’avez pas cassé l’ADN de la marque. Les bars
Ermanno : étendards, portes-drapeaux, vous les avez gardés, vous n’avez
Grégoire DANDRES : rien changé. Non, on n’a pas changé l’ADN de la marque, c’est-à-dire la naturalité, donc pas de conservateurs, pas de colorants, aucun produit chimique parce que le marché nous disait que c’est ça qu’il attendait. Les consommateurs étaient super satisfaits. En revanche, on a travaillé des nouvelles recettes. On a arrêté des recettes qui tournaient moins parce qu’on ne pouvait pas se permettre d’avoir des de stocker des produits indéfiniment. Et généralement, les marques créent des nouveaux produits et puis elles arrêtent ceux qui tournent le moins pour essayer en permanence d’avoir des produits qui tournent. On est sur de l’alimentation, donc ça veut dire qu’il y a des DLUO. DLUO, c’est date limite d’utilisation optimale, ce qui veut dire que passé cette date, tes produits, tu ne peux plus les vendre. Donc c’est très problématique.
Ermanno : Donc il faut avoir des produits qui tournent. Tu ne peux plus les vendre, mais tu peux toujours les consommer. C’est une date limite d’utilisation optimale, déjà.
Grégoire DANDRES : Techniquement, on peut les vendre jusqu’à 6 mois après la date, mais malheureusement, en tout cas, les Français sont très peu ouverts à ce genre de choses et pour eux, dès que la date est passée, le produit doit être jeté à la poubelle, ce qui est complètement faux parce qu’en effet, le sucre est un très bon conservateur. Les barres, les gels, les compotes, tu peux les consommer même un an après la date et il n’y aura aucun souci.
Ermanno : Pour la petite anecdote, moi, quand j’ai commencé dans la vie active, j’étais déjà un peu sportif. Je bossais chez GoSport, un distributeur de produits sportifs qui n’existent plus maintenant. Ils ont fait faillite il y a quelques mois et on avait souvent des produits à l’époque, 96, 97, 98, 2000, on avait souvent des produits, déjà le début des produits énergétiques, des produits d’alimentation du sportif qui avaient atteint cette date limite et effectivement les consommateurs, déjà il y a 25 ans, ne voulaient plus consommer dès qu’ils voyaient que la date était atteinte ou était à une semaine d’être atteinte. Et donc, moi, en tant que vendeur, j’avais été voir mon patron, j’avais dit écoute, plutôt que de les jeter, je te les récupère, ça me va bien pour mon sport. Effectivement, ça m’est arrivé de consommer des produits J+, quelque chose, plusieurs semaines, plusieurs mois et je n’ai jamais été malade. La preuve par l’exemple.
Grégoire DANDRES : Je les vois avec mes clients vraiment fidèles et réguliers. Quand j’ai des déstockages comme ça de produits en date très courte ou voire dépassée, ils continuent à me les acheter parce qu’ils savent très bien, par expérience, que les produits sont très bons et qu’il n’y a aucun souci.
Ermanno : Sur la partie naturalité, tu ne dis pas de conservateur, ça veut dire que les produits Mulebar, ils se conservent combien de temps ? Parce que les conservateurs, c’est justement ce qu’ils servent à faire tenir des produits 6 mois, 1 an, 2 ans, 10 ans.
Grégoire DANDRES : Chez Mulebar, c’est quoi ? Une barre, quand elle sort de l’usine, de l’atelier, elle a 24 mois de DLUO, donc 2 ans. On pourrait mettre beaucoup plus. Mais après, il y a aussi un effet, quand les gens regardent, s’ils voient qu’il y a 3 ans de date, si la barre vient d’être produite, qu’elle arrive en magasin et qu’ils voient qu’il y a 3 ans de date, ils pourraient penser, que justement, il y a un truc bizarre, parce que 3 ans, c’est long. Mais, ce que je disais tout à l’heure, c’est que le sucre est un excellent conservateur, tout comme le sel ou l’huile. Dans les temps anciens, ils conservaient les produits avec ces ingrédients-là, et tu vois notamment au niveau des confitures, par exemple, une confiture, ça peut se garder des années, du moment qu’elle est bien protégée de l’air et de l’oxydation, il n’y a aucun souci. Donc, en fait, c’est le sucre qui fait que le produit va se conserver, et puis aussi, tu as une qualité de l’emballage, il va jouer. Un emballage qui est poreux à l’air va entraîner l’oxydation du produit, donc la couleur va changer, le goût va changer, il ne sera pas forcément mauvais pour la santé, tu ne risqueras pas d’être malade, mais les qualités, je dirais, organo peuvent changer, et surtout l’aspect et le goût. Donc, c’est pour ça que c’est important d’avoir un emballage de qualité pour que le produit soit à l’abri de l’air. Ça, c’est la priorité.
Ermanno : Il faut que le produit soit à l’abri de l’air. Pas toujours, parce que le pinard, justement, on ne le sait peut-être pas, mais les bouchons de vin sont poreux à l’air, et c’est justement ce qui fait évoluer le vin, et ce qui fait que… Alors, certains vins, pas tous, parce que effectivement, il y a des vins, on ne les garde pas 20 ans.
Grégoire DANDRES : Le vin a tendance à se bonifier avec l’âge, ce qui est rarement le cas des produits alimentaires.
Ermanno : Je te coupe beaucoup, mais je te promets, je vais te laisser finir une phrase. Donc voilà, tu rachètes, enfin, tu as l’occasion de racheter cette marque en 2015. Ça veut dire quoi, racheter la marque, au-delà d’en faire un petit peu ce que tu veux ? Ça veut dire que tu impatries aussi, tu rapatries aussi les outils de production ? Alors,
Grégoire DANDRES : ce qu’il faut savoir, c’est que donc, Mulebar, c’est une marque, mais comme toutes les marques de nutrition sportive, à l’exception d’une ou deux, ne possèdent pas ces outils industriels pour fabriquer, parce qu’on n’a pas les volumes suffisants pour posséder nos propres usines. Donc, on passe par des sous-traitants, ce qu’on peut appeler des co-packers, en anglais, qui sont des entreprises spécialisées qui fabriquent des produits pour des marques A, B, C, D. Donc, moi, j’ai
Grégoire DANDRES : des usines, qui fabriquent pour des concurrents, notamment, mais avec les cahiers des charges et les recettes de chaque marque. Donc, il y a un outil industriel qui est le même, on va dire, pour tout le monde, qui pourrait être le même pour tout le monde, mais après, à chacun d’apporter sa recette, ses ingrédients pour faire la différence par rapport aux autres. Donc, quand on a racheté la marque, on a tout de suite cherché à rapatrier la production en France parce que tout était fabriqué en Angleterre, bien sûr, surtout qu’en 2015, commençait à arriver un mot qui faisait très peur à tout le monde, c’était le Brexit. On savait que le Brexit, ça allait être un peu compliqué parce que ça allait être le retour des droits de douane, ça allait être compliqué pour pas mal de raisons de transport et de délais, des choses comme ça, et aussi de fluctuation de la livre sterling. Donc, on a tout de suite regardé pour rapatrier la production en France. Et malheureusement, à l’époque, on n’a pas trouvé de fabricant en France qui était capable de nous fabriquer nos bars avec le process qu’on souhaitait et surtout avec des quantités qui étaient acceptables. Il y a des fabricants en France mais qui sont plutôt des gros faiseurs et qui te demandent facilement 30, 40, 50 000 unités par saveur quand nous, en Angleterre, on était à 12 000. Donc, tu vois, tu peux, rapport aux finances, à la trésorerie, tu peux pas non plus fabriquer plus de bars que tu peux en vendre dans le temps imparti, encore une fois, avec cette histoire de DLUO. Et puis surtout, ça te fait une immobilisation financière qui est énorme et des frais de stockage après tous les mois chez ton logisticien où tu vas payer des palettes qui prennent la poussière pour rien.
Ermanno : Oui, surtout que c’est pas de la précommande.
Grégoire DANDRES : Tu fabriques d’abord et après tu vendes. Oui, exactement. Et puis tu dois payer, quand le camion quitte l’usine, tu dois avoir payé toute la production. Donc, c’est quand même beaucoup d’argent sorti. Et donc, les premières années, on est resté en Angleterre parce que c’est des usines qui travaillaient pour la marque depuis le tout début et avec lesquelles ça se passait très bien. Donc, on s’est dit, allez, pourquoi changer une équipe qui gagne ? Donc, on a gardé notre fabricant de bar et notre fabricant de… de gel en Angleterre. En revanche, comme on a créé une gamme de compotes énergétiques, là, on s’est dit, bah, quitte à partir de zéro, autant regarder là aussi ce qui est possible de faire en France. Et là, on a eu la chance de tomber sur une… une entreprise qui fabrique en Ardèche des compotes. Et donc, on a démarré dès le départ, Néon aux Compotes en Médine-France. Et j’y reviendrai plus tard, mais dernièrement, au mois de mai, j’ai lancé une gamme de boissons, là aussi, partant de zéro. Évidemment, j’ai pas été chargé en Angleterre ou en dehors de France. J’ai eu la chance de trouver un fabricant dans Massif Central, qui a été d’accord pour me produire dans les quantités qui me correspondaient, parce qu’encore une fois, la trésorerie, elle est très limitée. Et du coup, à partir du moment où tu trouves quelqu’un qui fait des bons produits et qui te permet de pas en commander trop d’un seul coup, eh bien, tu pars avec eux, et donc les boissons sont aussi Médine-France. Voilà.
Ermanno : Ça, c’est le début de la deuxième belle histoire de Mille Bars. La renaissance, tu me disais en off, je sais pas si tu voudrais en parler, mais il y a eu une autre renaissance pour Mille Bars, quelques temps après ?
Grégoire DANDRES : Alors, Mille Bars, ça a été les montagnes russes, parce que, on va dire que, allez, pour faire l’historique de la marque, donc en 2015, on rachète la marque. En 2017, on fait une levée de fonds. Donc, on a levé un million d’euros, ce qui était relativement énorme pour cette période-là, pour une marque de nutrition, sachant qu’on faisait moins que ça en chiffre d’affaires. Donc, on a levé un million d’euros, avec un différé de remboursement. En fait, dans ce million d’euros, il y avait 500 000 euros qui étaient des investisseurs, qui avaient pris donc une part du capital, et 500 000 euros qui étaient un emprunt auprès d’une banque. Et, donc, cette banque, on devait la rembourser avec un différé de deux ans, ce qu’on a fait en 2019. Et puis, en 2020, est arrivé le Covid, où là, tout s’est arrêté, parce que, évidemment, plus de sport, magasins fermés, on faisait du sport dans le kilomètre autour de chez soi, et pas plus d’une heure. Donc, autant dire qu’il n’y avait pas besoin de consommer des barres, des gels ou des compotes, et comme il n’y avait plus aucune compétition, plus de marathon, plus de course cycliste, plus rien, plus de triathlon, eh bien, évidemment, le marché est complètement tombé à zéro, quasiment. Et, donc, ça, ça a été un peu un premier coup d’arrêt dans notre belle envolée, parce qu’on était partis sur des très bonnes tendances. Avec Denis, on avait recruté cinq salariés, on avait des bureaux à Marseille, et tout se passait très bien. Et, donc, malheureusement, avec cette histoire de Covid, j’ai dû me séparer des salariés, j’ai fermé les bureaux. Moi, je suis remonté vivre à Paris, parce que toute ma famille était là-bas. C’était, donc, beaucoup plus simple d’un point de vue personnel. Et Denis, lui, avait besoin de reprendre du temps pour s’entraîner, parce qu’il souhaitait, il espérait se qualifier pour les JO de Tokyo et, potentiellement, les JO de Paris, également. Donc, il fallait qu’il se désinvestisse au niveau professionnel pour se libérer du temps et s’entraîner, pour défendre sa médaille d’or. Voilà, donc, j’ai continué, j’ai continué l’aventure tout seul, à partir de mi-2020 et je suis toujours tout seul aujourd’hui. Donc, ça fait, ça surprend toujours les gens de penser qu’une marque comme Ulbar, qui est quand même, qui a sa petite notoriété, on va dire, étant donné qu’elle existe depuis pas mal de temps, mais c’est vrai que je suis tout seul à la gérer, j’ai pas de commerciaux, j’ai personne pour m’aider et je fais ça comme un grand. Voilà.
Ermanno : Tu te débrouilles pas trop mal, déjà, les 20 premières minutes du podcast, on sent bien que t’es un commercial né, donc ça va.
Grégoire DANDRES : Oui, c’est mon histoire, j’ai toujours été commercial, mais non, ce que je dois dire aussi, pour être tout à fait transparent, c’est que suite au Covid et au fait que pendant deux ans de Covid, j’ai pas pu rembourser mes échéances de dettes auprès de la banque, elle a fini par m’attaquer en justice, en me demandant la totalité de la somme que je lui devais, autant dire 500 000 euros, et ça s’est terminé par un redressement judiciaire et une liquidation, fin 2022. Voilà, donc, 2022, liquidation, et j’ai été repris par une personne qui a racheté la marque, et on est reparti à tous les deux, mais on va dire qu’il est plutôt un investisseur, et me laisse toute la partie gestion opérationnelle, parce que c’est pas son cœur de métier, en quelque sorte. Voilà, donc, la marque a eu un grand tournant en 2015, et puis un nouveau, un très grand tournant à l’été 2023, donc l’année dernière, où j’ai dû, repartir de quasiment zéro, pour, tu vois, te donner un ordre d’idée, avant le Covid, j’étais dans, la marque a été distribuée dans plus de 400 magasins en France, et a été distribuée dans 20 pays, après le Covid, j’ai gardé une cinquantaine de magasins en France, parce que, bah, beaucoup en ont profité pour limiter le nombre de marques qu’ils avaient en rayon, et comme je faisais pas forcément partie des plus grosses, et qu’entre temps, de nombreuses marques se sont lancées sur le marché, bah, forcément, tu perds de la distribution, et au niveau, de l’export, le prix du transport a tellement explosé, que ça valait plus le coup pour mes distributeurs à Hong Kong, à Singapour, ou à Dubaï, par exemple, d’importer des barres, des gels de France, avec des coûts de transport qui étaient rédhibitoires par rapport à la marge qu’ils pouvaient faire sur les produits.
Ermanno : D’ailleurs, c’est un truc qu’il va falloir qu’on m’explique, parce que je fais, enfin, je fais toujours mon marché, et depuis que je suis à Toulouse, depuis quelques mois, j’ai un petit marché de quartier, à côté de chez moi, et je suis toujours effaré de voir que le prix des fruits et légumes qui viennent de l’étranger, alors, pas forcément de l’Espagne ou de l’Italie, même certains fruits et légumes qui viennent du Guatemala, de l’autre côté de la planète, coûtent moins cher que les fruits et légumes qu’on produit, nous, en France.
Grégoire DANDRES : Bon, alors, t’as un coup de main d’oeuvre qui est différent, et tu sais, quand tu exportes, et que tu prends un conteneur complet, tu mets ça dépend de la taille des produits, tu me diras, si c’est des motos, t’en mets beaucoup moins que si c’est des téléphones portables, mais le prix des conteneurs avait explosé pendant le Covid, et puis il est revenu à la normale après, et c’est vrai que quand tu prends un conteneur et que tu le remplis de 30 ou 40 palettes, le coût rapporté au produit est infime, c’est quelques centimes. Moi, il s’avère que mes distributeurs dans les 20 pays dont je te parlais ne prenaient pas des conteneurs entiers, ils commandaient soit au carton, soit en petites palettes, et donc c’est des produits qui bien souvent prenaient l’avion, et le prix du frais terrien, lui, est resté très très haut.
Ermanno : Du coup, là, vous avez une partie de la production qui est en France, ou vous avez rapatrié toute la production en France ?
Grégoire DANDRES : Alors, j’ai rapatrié en fin d’année dernière la production des barres en France, parce que j’ai trouvé une usine, enfin, qui était capable de fabriquer mes barres, avec quasiment, et franchement, je mets quiconque au défi, en blind test, de faire la différence entre celles d’avant et les nouvelles. Et je t’explique pourquoi, les barres, Mulebar, qui étaient fabriquées en Angleterre, avaient une spécificité par rapport aux autres, et c’est ça qui leur donnait leur côté très moelleux, savoureux, limite fondant dans la bouche, c’est qu’elles étaient cuites. Généralement, les barres sont ce qu’on appelle extrudées, c’est-à-dire que tu fais une pâte, tu mélanges tous les ingrédients, il y a une machine qui étale et qui fait une espèce de
Grégoire DANDRES : rouleau, et qui est coupée en barres. Mais les produits sont crus, ce qu’on appelle les raw barres, raw materials, c’est les matières premières, matières non processées. Et c’est vrai que c’est toute la différence entre un produit qui va être cuit et un produit qui est cru. Quand c’est cuit, forcément, les ingrédients se mélangent mieux, sont plus fondants, tu te retrouves avec des barres qui sont moins sèches, moins cassantes, et ça, c’était évident qu’on n’avait pas sacrifié cet avantage concurrentiel qu’on avait sur les autres en allant dans une usine qui ne savait pas produire tel qu’on le souhaitait, parce qu’on aurait eu du made in France, mais avec des barres qui ne ressemblaient plus du tout à ce qu’elles étaient. Et c’est vrai que l’usine qu’on a trouvée en France a un procédé de fabrication qui est relativement proche, et les barres gardent leur moelleux, et ça, c’était la priorité.
Ermanno : Donc elles sont toujours cuites, elles ne sont pas extrudées ?
Grégoire DANDRES : Elles sont à la fois cuites et extrudées. Je pourrais pas en dire beaucoup plus, mais c’est un process qui est assez unique. Donc elles ne sont pas passées au four, mais elles ont une étape au cours de laquelle les ingrédients montent très très fort en température, et du coup permettent d’avoir le même rendu de barres ultra moelleuses que tu prends vraiment plaisir à manger pendant les fins. Aujourd’hui, tous les produits sont fabriqués en France, à l’exception des gels. Ce n’est pas pour avoir encore essayé tout l’été,
Grégoire DANDRES : le problème en fait, c’est que mes gels sont fabriqués dans des… sont conditionnés dans des petits tubes qui ressemblent à des tubes dentifrices avec un bouchon. Pourquoi ? Parce que quand on faisait… à l’époque, on faisait beaucoup de salons, donc le salon du running, le rock d’azur, et j’en passe, on avait beaucoup de gens, notamment des femmes, qui nous disaient qu’elles ne consommaient pas de gel parce que les produits étaient trop sucrés et surtout, ça faisait beaucoup trop de volume, et donc de sucre, avec des emballages ne pouvaient pas refermer. Donc soit elles en jetaient la moitié, et vu le prix des produits, c’est un peu dommage, soit elles les consommaient, mais quand tu prends trop de sucre, ça peut avoir des effets complètement négatifs et inverse que ce que tu cherches quand tu en prends. Donc, on s’est dit pourquoi pas se différencier des autres et mettre un tube vraiment refermable avec un petit bouchon à clapet, exactement comme un dentifrice. Donc ça, c’est génial, parce qu’il y a pas mal de gens qui trouvent ça très pratique et surtout, l’autre point, c’est que ce petit tube, en fait, comme il est hyper qualitatif, tu peux le rincer à l’eau chaude quand il est vide et le réutiliser, parce qu’on a créé en 2013 un concept d’éco-recharge. On était les premiers à arriver sur le marché avec ce principe-là, qui a pour avantage de réduire le plastique à usage unique, parce que quand tu consommes un gel énergétique, qu’il soit en sachet ou en tube, où tu casses la petite partie, la petite pipette, c’est très souvent du plastique ou un emballage en plastique et alu, et tu peux pas le réutiliser, donc il part au mieux de la poubelle, au pire, les gens le jettent par terre et ça fait de la pollution en pleine nature. Donc, le problème, c’est qu’en France, il n’y a aucune usine, déjà, il n’y a pas beaucoup d’usines qui peuvent conditionner des gels énergétiques, mais il n’y a aucune usine qui est capable de gérer, en fait, ce petit tube qui est complètement différent de ce qu’elles ont l’habitude de faire. Elles n’ont pas les machines adaptées en fait, pour pouvoir le remplir. Donc, c’est vrai que pour l’instant, je reste avec mon fabricant anglais qui me… qui a des contraintes, encore une fois, liées au Brexit et au fait qu’il y a une grosse pénurie de camions et que le transport, c’est très compliqué depuis l’Angleterre, mais au moins, ça me permet d’avoir de conserver mon avantage concurrentiel que j’estime être un avantage concurrentiel. Donc, ces fameux petits tubes
Ermanno : refermables et réutilisables. Alors, on le sait, c’est une industrie, alors, peut-être pas forcément de… enfin, un business, pas forcément de centimier, parce que ça se compte pas forcément en centimes, ça se compte en quelques euros, mais c’est pas non plus un business où tu peux devenir millionnaire. Comment tu vis avec ça, justement, grâce à
Grégoire DANDRES : Milbar ? Eh bien, écoute, je vis en faisant très attention à tout ce que je dépense et donc, déjà, je travaille de chez moi, donc ça, déjà, ça limite fortement les charges par rapport à une location de bureau et donc, je fonctionne avec essentiellement des charges variables, c’est-à-dire que j’ai un logisticien qui s’occupe de toute l’expédition des produits, que ce soit pour les ventes Internet ou les ventes aux magasins ou dans les 3-4 pays que j’ai gardés à l’export, mais, généralement, ces gens-là, tu les payes en fonction du volume de commandes générées, donc évidemment, il y a un coût de stockage, mais qui est franchement pas très important par rapport à si je devais avoir mon propre local de stockage avec tous les frais que ça engendre. Donc, comme tu disais, le nerf de la guerre, c’est la trésorerie, la plupart des marques sont des petites marques, il n’y a pas de mastodonte sur la nutrition sportive, alors tu citais tout à l’heure Isostar, qui appartient à une boîte japonaise qui est une grosse multinationale, mais on va dire que ça, c’est assez atypique. Toutes les autres marques que tu peux connaître, c’est des marques qui ont entre un salarié comme moi, jusqu’à peut-être 20 ou 30, des gens comme Oversteam, mais ce ne sont pas des boîtes qui font des dizaines et des dizaines de millions d’euros, c’est un marché qui est encore très atomisé avec plein de petites marques dans chaque pays.
Ermanno : Et comment on sort son épingle du jeu au-delà des avantages concurrentiels dont tu parlais ? Il y a déjà l’ADN de la marque, la naturalité, etc. Il y a le Made in France pour certains des produits, il y a cet avantage concurrentiel avec les gels par exemple, qui sont refermables, rechargeables, etc. Donc ce côté un petit peu RSE aussi, prendre soin de l’environnement et autres, mais comment est-ce qu’on tire son épingle du jeu ? J’imagine que la communication revêt une importance énorme. De plus en plus,
Grégoire DANDRES : sachant que
Grégoire DANDRES : les dernières marques qui sont arrivées sur le marché, qui viennent de l’étranger, donc des gens comme NAC, comme Morten, ont pas mal d’argent. Alors je ne sais pas s’ils ont levé des fonds ou si c’est parce que comme NAC, ils sont sur le marché nord-américain, qui est un marché beaucoup plus vaste que le marché français. Donc forcément, ça génère beaucoup plus de profits qui te permettent d’investir et lorsque tu veux aller à l’export, d’avoir plus d’argent pour te faire connaître et de t’acheter des partenaires. Il n’y a rien avec l’UTMB, par exemple, en ce qui les concerne, ou bien de sponsoriser un marathon de Paris ou des courses vraiment emblématiques qui te permettent d’avoir beaucoup de notoriété. Ou de l’Ironman, comme pour Morten. Ou de l’Ironman, comme Morten. Avant Morten, c’était Powerbar, qui est quand même, pareil, un très gros fuzzer à l’échelle mondiale, mais ça, ça reste des exceptions. Et donc, comment je tire mon épingle du jeu ? Du fait que je sois maintenant tout seul, mon objectif, c’est pas forcément d’être partout présent dans le monde, et d’être dans tous les magasins, parce que j’ai pas, malheureusement, les journées qui font 24h, et je ne peux pas passer mon temps à fabriquer des produits pour les vendre et gagner quelques centimes, parce qu’on en est plutôt là quand on fait du B2B, on est quand même des centimiers, chaque centime compte, et c’est vrai que j’ai plutôt changé ma stratégie à partir du moment où j’ai relancé la marque l’année dernière, et je me suis dit, comme tu peux pas produire, et vendre en gagnant quelques centimes, tu vas plutôt essayer d’optimiser ta marge, et en vendant sur Internet. Donc j’ai gardé, comme je te disais tout à l’heure, une cinquantaine de points de vente en France, qui sont des magasins fidèles, et qui font confiance à Mulebar depuis très longtemps, mais maintenant, ma stratégie, c’est vraiment au maximum de développer les ventes sur Internet, parce qu’évidemment la marge est quand même légèrement meilleure pour la marque, parce qu’il y a un intermédiaire en moins qui est le magasin, et puis je me suis surtout aperçu que les magasins ne peuvent pas proposer toutes tes références, parce que généralement, elles ont une, deux, trois autres marques, et que le rayon n’est pas extensible. La nutrition sportive dans un magasin de sport, c’est rarement plus de 10% du chiffre d’affaires, c’est plutôt aux alentours de 5 même, donc tu vois, elles ne peuvent pas non plus allouer un espace surdimensionné par rapport à ce que ça leur rapporte. Donc tu es complètement limité en termes d’espace, et les magasins peuvent rarement proposer toutes tes gammes, tu vois, tes barres, tes gels, tes compotes, tes boissons, et toutes les saveurs qui existent. Donc du coup, les clients qui aiment ta marque et qui veulent piocher dans les différentes saveurs, généralement ne trouvent pas leur bonheur en magasin, et c’est vrai que l’avantage d’Internet fait que quand tu viens sur le site de la marque ou sur les sites partenaires, ils ont accès à l’ensemble du catalogue. Et c’est vrai qu’on parlait tout à l’heure du Covid, le Covid a aussi pas mal changé la donne, tu le sais, j’imagine, et c’est le cas dans pas mal de secteurs d’activité, où le e-commerce a complètement explosé, parce que les gens ne pouvant plus aller en magasin ont découvert, pour ceux qui ne connaissaient pas le e-commerce, et sont aperçus qu’en effet, en allant directement acheter soit sur le site de la marque, soit sur des sites généralistes qui proposent plusieurs marques, là ils peuvent faire leur shopping et avoir accès à l’ensemble
Ermanno : des produits. Le triathlon, t’es pas non plus totalement indifférent, parce que tu me disais en off qu’il t’est arrivé de sponsoriser quelques triathlètes pas très connus, je te laisse peut-être nous en dire plus, c’est pas que des triathlètes d’ailleurs.
Grégoire DANDRES : Ouais, tout à fait, bah en fait, quand j’ai lancé la marque en 2010, j’ai regardé ce qui se faisait, les concurrents, tout le monde était sur le cyclisme, tout le monde était sur le running, mais il y a deux sports qui émergeaient à ce moment-là, c’était le trail, donc la course nature, la course en montagne, et le triathlon. Et je me suis dit, en effet, plutôt que d’aller, donc d’être tout petit, et d’essayer d’aller prendre des parts de marché à des gens qui sont déjà bien installés, pourquoi ne pas aller sur des sports beaucoup moins préemptés, donc à savoir le trail et le triathlon, et c’est vrai que c’est les deux sports sur lesquels j’ai investi à la fois en com, pour faire connaître Mulebar, et pour en venir au triathlon, j’ai eu l’occasion grâce aux Anglais, donc ça c’était avant que je devienne propriétaire de la marque, quand j’étais distributeur, on avait un deal avec Marcel Zamora, qui est une légende du triathlon, il a gagné cinq fois l’Ironman de Nice, et donc c’était dans les années entre 2010 et 2015, grosso modo, et c’est vrai que ça nous a permis quand même à cette époque-là d’être rapidement connu dans ce milieu-là, et Marcel, donc, tournait avec des Mulebar, et nous faisait quelques pubs, alors c’est vrai qu’à l’époque, malheureusement, les réseaux sociaux n’étaient pas aussi puissants que ce qu’ils sont aujourd’hui, donc c’est beaucoup plus dur de faire savoir au grand public que tu avais un athlète aussi connu que Marcel, parce que le seul moyen à l’époque, c’était d’acheter des pages de pub dans des magazines, et là aussi, malheureusement, ça coûte vite très très cher, et sans parler qu’un magazine, tu le lis un mois, tu le lis quand tu le reçois, et généralement, soit ça part à la poubelle, soit sur une pile dans les toilettes, et donc c’est assez éphémère comme investissement, donc ça nécessite en plus d’avoir une récurrence, c’est-à-dire régulièrement de mettre ta pub pour que les gens l’impriment en quelque sorte, alors que l’avantage des réseaux sociaux et de tout ce qui existe avec les blogueurs et tout ça, c’est que quand tu fais un podcast, c’est que ça reste dans le temps parce que notre ami Google conserve tout et même quelques années après, tu trouves trace de toutes ces communications que tu fais.
Ermanno : T’as fait ma pub, donc c’est nickel, si tu veux sponsoriser un épisode de podcast, n’hésite pas, avec Mulebar, ça restera gravé dans le marbre. De l’audio, non mais donc voilà, on l’aura compris, vous avez communiqué aussi en pénétrant le marché du triathlon, est-ce que ça vous a permis aussi d’en apprendre plus sur les attentes, les besoins des triathlètes en termes de nutrition ? On vient sur un point un petit peu moins promotionnel, mais justement est-ce que vous avez développé des produits pour Marcel Zamora, pour que lui ait toutes les enfin qu’il couvre tous ses besoins énergétiques ? Ou est-ce qu’il faisait avec vos produits de base ? Enfin, comment ça marchait cette collaboration avec un triathlète qui était dans le très très haut du top du panier ?
Grégoire DANDRES : Alors écoute, je ne pense pas que Marcel ait participé à la création des produits. Ça peut arriver, en effet, on l’a eu fait ensuite, comme je te disais tout à l’heure, mon associé, donc Denis Gargaud, en tant que champion olympique, déjà lui, il faisait du sport tous les jours, alors même s’il n’était pas triathlète, il faisait du canoë, mais il était quand même assez apte à avoir l’efficacité déjà énergétique d’un produit, et puis il avait aussi pas mal de potes athlètes de haut niveau qui nous testaient en amont les différentes formulations qu’on avait, et revenaient vers nous avec leurs impressions. Donc non, je n’ai pas souvenir que Marcel ait participé à la création des produits, c’était un partenariat on va dire un petit peu plus commercial, comme c’est très souvent le cas, et d’ailleurs j’écrivais un article il n’y a pas longtemps, un article de blog où je disais que malheureusement les athlètes de haut niveau peuvent avoir tendance à changer de marque en fonction des contrats qu’on leur propose et quand tu suis un athlète, il n’est pas rare de voir qu’il y a 3 ans il était avec la marque A, 2 ans après il était avec la marque B, et puis cette année il est avec la marque C. Donc, et t’as aussi pas mal d’athlètes qui sont sous contrat avec une marque, mais pour les croiser sur des courses, tu t’aperçois qu’ils en consomment d’autres, parce que t’as besoin en tant qu’athlète haut niveau ou même athlète tout court de rentrer du financement pour te payer tes saisons et tu peux être amené à accepter, c’est quand même compliqué de trouver des marques qui accompagnent de plus en plus et donc tu peux être amené à accepter un partenariat même si la marque ne te convient pas parce qu’il faut savoir prendre l’argent quand il est là pour financer ta saison et tes entraînements. Donc, c’est pas tant les athlètes nous on a fait pendant toutes les années de lancement beaucoup de salons donc je te parlais tout à l’heure du Marathon de Paris, du Rock d’Azur mais si on veut être plus spécifique sur le triathlon moi je suis allé aux trois premières éditions du triathlon de Cannes j’étais allé sur l’Ironman de Nice je suis allé plusieurs fois à l’Embramman et ça c’est vrai que c’est des moments où tu parles avec les athlètes qui sont pas forcément des athlètes de haut niveau et tant mieux parce que de toute façon un athlète de haut niveau il achète pas les produits généralement il se les fait offrir ou il a un partenariat financier alors que le compétiteur lambda comme toi et moi lui il achète ses produits et quand il les achète il est exigeant et il te fait des retours donc c’est vrai que le fait de participer à des salons, à faire goûter les produits, ça t’aide énormément à voir les ressentis des gens et encore une fois notamment sur nos gels parce que en triathlon on va dire que les bars sont très peu consommés on est d’accord que c’est pas le un peu sur le vélo mais bon généralement la barre tu la prends une demi-heure avant le départ le temps qu’elle soit digérée et qu’elle fasse effet mais ensuite les triathlètes ils ont plutôt tendance à consommer du liquide donc soit des boissons soit des gels ou des compotes et du coup c’est vrai que nos compotes et nos gels du fait qu’ils soient refermables plaisent beaucoup parce qu’il y a pas mal d’athlètes qui considèrent que prendre 90 grammes de de produits d’un coup dont 60 grammes de sucre bah ça fait beaucoup trop et nous on est les premiers à dire on a toujours dit qu’il vaut mieux avoir des rentrées de glucides stables donc en en prenant par exemple tous les quarts d’heure plutôt que consommer tes stocks de glycogène les reconstituer en prenant un gel toutes les 30 ou 45 minutes parce que ça fait un espèce d’effet yo-yo tu vois comme une espèce de montagne russe j’ai du sucre j’en ai plus j’en ai j’en ai plus et ça c’est pas forcément idéal parce que le corps humain il aime pas trop c’est tu vois être en carence et en déficit on le voit bien au niveau de l’hydratation quand tu as soif c’est trop tard donc on dit qu’il vaut mieux boire en permanence et bien avant d’avoir soif et ben en fait l’alimentation la nutrition sportive en course c’est pareil il faut prendre du gel même quand on n’a pas forcément besoin donc faut pas attendre d’avoir tu vois une ascension un col mais d’en prendre tous les quarts d’heure pour maintenir les niveaux de de glucides et éviter du coup cet effet yo-yo quoi et il y a que avec un produit refermable que tu peux faire ça
Ermanno : c’est intéressant cette approche ce point de vue parce que c’est vrai que beaucoup de marques parfois te disent qu’il faut avoir un apport régulier ou autre mais sans l’expliquer je dis pas justifié sans l’expliquer et donc certains te disent ouais mais ça c’est un discours commercial évidemment qu’on va te dire de consommer tous les clés quarts d’heure plus on va consommer de leurs produits et puis plus ça leur fera du pognon non toi t’explique déjà c’est refermable donc tu prends un gel pour une heure comme tu prendrais un gel d’une autre marque en revanche au lieu de le consommer une fois par heure tu consommes de l’échéance régulière alors on peut dire un quart d’heure mais on peut dire toutes les cinq minutes toutes les dix minutes tous les quarts d’heure bon faut pas oublier aussi que il ya la logistique de course prendre tous les quarts d’heure ça va prendre toutes les dix minutes toutes les cinq minutes déjà il faut y penser et puis en plus ça veut dire que il faut enfin quand tu es sur le vélo en position à l’aise il faut bouger un peu donc sortir de ta position à l’aéroport soit c’est autre chose mais mais cette approche de dire ayez un apport régulier et en plus comme c’est refermable et ben c’est pas vous vous prenez un gel vous en prenez un
Grégoire DANDRES : quart et puis vous le jetez puis vous en reprendre un autre quoi exactement et en fait le l’origine de ça c’est que le quand tu vois les les emballages qui existent sur le marché alors quand c’est des petits sachets tout mou tout souple là ça on va dire que ça coûte vraiment pas grand chose quand tu vois nos gels nous l’emballage coûte bien plus que le gel plus cher que le produit qui a dedans et c’est pour ça que il fallait absolument que ces emballages soit réutilisable parce que sinon économiquement c’est complètement pas pas viable mais c’est aussi un moyen quand tu es une petite marque tu te dois d’être différent des autres et d’apporter quelque chose de plus au marché et donc c’est vrai que nous on a on a fait le choix d’avoir des produits avec des ingrédients qui coûte plus cher que les autres ultra qualitatifs donc c’est sûr qu’on gagne un peu moins d’argent mais c’est aussi le un moyen de faire vivre notre adn et d’exister en pouvant se dire ben voilà on est les seuls à proposer un gel avec bouchon mais c’est sûr qu’on est je pense deux fois moins rentable que certaines marques marques concurrentes parce que ben encore une fois notre emballage
Ermanno : nous coûte vraiment très cher je te propose qu’on termine par là où on aurait dû commencer finalement parce qu’on a embrayé tout de suite je t’ai coupé la parole on est passé sur d’autres sujets mais je t’ai pas laissé te présenter d’un point de vue sportif toi qui a été directeur commercial de grands groupes dans l’alimentaire et pas forcément je t’ai pas laissé te présenter d’un point de vue sportif toi qui a été directeur commercial de grands groupes dans l’alimentaire et pas forcément l’alimentation que tu promeux aujourd’hui est-ce qu’il y avait de la place pour le sport est-ce qu’avant quand t’étais jeune t’étais sportif comment t’es venu cet amour pour le sport et pour la nutrition sportive
Grégoire DANDRES : alors moi déjà c’est très simple ma maman était prof de PS tu vois donc elle était professeur dans un lycée donc depuis tout petit j’ai fait du sport donc j’ai d’abord fait du judo pendant une dizaine d’années j’ai commencé aussi le tennis très très tôt et puis quand j’ai arrêté le judo j’ai j’ai boosté j’ai boosté sur la partie tennis et puis après j’ai découvert à l’école le rugby donc je suis devenu rugbyman et puis pendant les vacances on faisait beaucoup de sport et puis après je me suis mis au golf je me suis mis à la planche à voile au kitesurf donc une maman qui nous faisait découvrir à mon frère et à ma soeur le maximum de sport donc on a toujours été une famille très sportive alors jamais à haut niveau bon ben voilà c’est comme ça mais il y a toujours eu cet amour pour le sport ancré familialement familialement je dirais et c’est vrai que lorsque je suis rentré quand j’ai lancé Red Bull en France en 2008 donc comme directeur commercial j’ai découvert cet univers alors c’est sûr que c’était beaucoup plus des sports extrêmes tout le monde connait Red Bull et les belles images qu’on voit à la télé dans les réseaux sociaux mais j’ai découvert en effet la partie à la fois donc sport et nutrition même si comme on disait tout à l’heure c’est pas forcément des produits rouges recommandés pour la pratique du sport mais en tout cas le sport fait partie intégrante de la stratégie Red Bull et c’est un peu ce qui m’a conditionné à me dire bah tiens la nutrition c’est un marché qui est intéressant c’est un marché qui est en pleine progression qui est en croissance de 7-8% depuis une dizaine d’années donc c’est quand même relativement bien et qui permet de rester proche de cet univers que j’aime tant qui est le sport donc c’est un marché qui est en pleine progression alors moi je suis pas spécialement triathlète je le reconnais, je fais 100 kilos donc tu vas me dire il y a des triathlètes qui font 100 kilos c’est sûr et j’habite Paris donc c’est deux conditions qui font que c’est pas forcément easy pour s’entraîner donc je continue à jouer malgré mes 53 ans je continue à jouer au rugby et je joue au tennis très régulièrement plusieurs fois par semaine donc voilà il faut choisir ses sports de prédilection mais donc voilà c’est un marché qui est en pleine progression j’ai toujours aimé le sport et j’ai aussi beaucoup vécu par procuration du fait d’être associé à un athlète de haut niveau donc j’étais avec lui à Rio évidemment quand il a gagné sa médaille d’or et j’allais sur différentes courses avec lui où je côtoyais d’autres athlètes et c’est vrai que c’est un univers qui est assez sympathique parce que les relations sont plutôt cordiales, tout le monde se tutoie moi j’ai fait plus de 15 ans dans la grande distribution où je pense que tout le monde sait que les relations entre les industriels et les distributeurs sont très très bien et quand t’as fait une quinzaine d’années dans ce milieu là découvrir le marché du sport c’est génial parce que c’est en quelque sorte tu lis l’utile à l’agréable tu travailles mais dans un environnement qui fait que ‘es en permanence en train de te dire je vis de ma passion et je trouve que il y a tellement de gens qui sont pas à l’aise dans leur boulot qui prennent vraiment pas leur pied dans ce qu’ils font et bien je pense que c’est un univers le conseil c’est essayez de vivre de votre passion et c’est ce que j’ai essayé de faire et c’est ce que je continue à essayer de faire comme tu l’as compris c’est pas facile tous les jours mais moi tous les matins quand je me lève je suis pressé d’ouvrir mon pc et d’aller bosser sur la nutrition et dans le sport, c’est génial
Ermanno : finalement on a pas tant parlé que ça de nutrition est-ce que vous faites des études est-ce que vous participez à des études est-ce que vous suivez les études pour faire éventuellement évoluer vos produits c’est vrai que si on prend l’exemple du glucide de plus en plus on porte une attention particulière à la consommation de la quantité de glucides en course surtout en endurance que ce soit en trail, en ultra trail, en triathlon, en ironman enfin en triathlon distance ironman les niveaux de consommation de glucides varient avant c’était un petit peu à la louche maintenant on commence à parler pour certains qui arrivent à à le à le à le à le contenir jusqu’à 120 grammes de glucides par heure est-ce que vous c’est des c’est des choses que vous suivez que vous regardez pour pouvoir faire éventuellement évoluer vos produits ou au contraire vous êtes sur enfin vous vous êtes plus sur une traîne de dire nos produits ils sont ainsi faits faites avec
Grégoire DANDRES : alors comme je te disais tout à l’heure du fait d’être une petite marque et d’avoir cet ADN de prendre du plaisir de naturalité on a jamais eu de de de discours commercial ou marketing sur la performance pourquoi parce qu’il y en a d’autres qui le font
Ermanno : vous avez quand même sponsorisé des athlètes de performance donc oui mais
Grégoire DANDRES : en fait ces gens là te disent et vraiment tout le monde te dit ça un produit de nutrition faire un produit de nutrition sportive efficace c’est pas compliqué tu mets du sucre alors évidemment il y a différents types de sucre il y a des bons et des mauvais sucres mais faire un produit efficace c’est pas ce qu’il y a de plus compliqué en revanche faire après un produit que tu vas prendre plaisir à manger pendant l’effort donc qui va être moelleux savoureux suffisamment fluide on parlait des gels tout à l’heure t’as des marques de gel qui sont hyper épaisses quand tu le consommes si tu prends pas une ou deux gorgées pour le faire passer le gel il reste bloqué au niveau de la gorge et tu respires plus donc c’est hyper important de travailler plutôt sur la facilité de consommation notamment en course donc sur la fluidité et ça c’est là où les retours d’expérience des athlètes sont importants parce que quand on me dit tes gels ils sont géniaux parce que en plus d’avoir un goût sympa ils passent très bien en course et j’ai pas besoin de boire trop derrière et du coup ça me ballonne pas parce qu’en course à pied quand tu bois trop bah après tu sais t’as le ventre qui fait gloup gloup donc faire un produit super fluide la texture de nos gels ça ressemble un peu à un sirop tu vois et d’ailleurs ils sont diluables c’est à dire que le gel si tu le mets dans une bouteille et que tu mets de l’eau ça te fait une boisson sport alors que t’as certains gels qui sont super épais et qui peuvent pas prétendre à ça donc nous le parti pris ça a toujours été de faire des produits les meilleurs possibles en termes de goût de plaisir à le consommer parce que l’autre variable super importante pendant un effort c’est le mental quand le physique lâche généralement c’est le mental qui prend leur lait et très souvent tu vois dans les récits de course des athlètes qui te disent j’étais carbonisé au 35ème kilomètre du marathon j’ai fini au mental et bah pour nourrir le mental quoi de mieux que des produits que tu vas prendre plaisir à consommer pour te faire aller jusqu’à la ligne d’arrivée parce que de toute façon le corps il est carbo c’est le cerveau qui finit et très souvent j’ai des retours d’expériences de consommateurs qui m’écrivent en me disant Greg moi ce que j’adore avec Mulebar c’est que et ça c’est beaucoup les trailers notamment c’est que une demi-heure avant de le consommer j’y pense déjà je me mets un objectif si j’arrive en haut de cette montée à l’arrière avant telle heure bah j’aurai le droit à ma petite barre je sais pas chocolat orange et puis bah au moment où je suis arrivé bah c’est ma délivrance c’est ma récompense donc je consomme ma barre je mets à peu près une demi-heure à la consommer parce que évidemment tu vas les prendre en plusieurs fois en 3 ou 4 bouchées le temps d’en profiter et puis de de pas l’avaler trop vite parce qu’après tu peux avoir des problèmes évidemment de gastrique si tu manges trop vite et puis bah du coup tu y as pensé pendant une demi-heure tu la consommes pendant une demi-heure bah bim ça fait une heure et grosso modo en course on dit qu’il faut consommer un produit toutes les heures donc hop le cycle et finalement quand tu cours pendant 15 ou 20 heures et bah la bouffe c’est très souvent ce qui te tient on est d’accord que c’est un peu comme les personnes âgées moi j’avais mes grands-parents dès qu’ils se levaient le matin c’est qu’est-ce qu’on mange à midi qu’est-ce qu’on mange ce soir et ils pensaient qu’il y a la bouffe parce que bah ils n’avaient leur seul centre d’intérêt finalement et la bouffe c’est ce qui fait ça reste un moteur pour les êtres humains quoi c’est du plaisir donc pour revenir à la question on est beaucoup plus à cheval sur justement apporter du plaisir pendant l’effort parce qu’on sait très bien que c’est ça qui nourrira ta volonté d’aller jusqu’au bout et aidera ton mental plus que de se perdre dans des études où tu sais que de toute façon ça ne va pas faire une grande différence et pour en revenir au niveau de glucides c’est vrai que tu as des personnes qui vont tourner à 60 grammes de glucides par heure et d’autres à 120 mais ça ça va tellement dépendre de la corpulence tu vois moi je fais 100 kilos je ne vais pas consommer la même chose que ma copine qui en fait 48 donc on ne peut de toute façon pas faire un produit pour chaque personne donc là aussi notre parti pris c’est de dire on va faire des produits plutôt standards qui vont correspondre à tout le monde celui qui a besoin de prendre deux gels par demi-heure parce qu’il va appuyer il va envoyer les watts et il va avoir besoin de deux gels lui il prendra deux gels et la personne qui n’en a besoin que d’un ou que la moitié d’un on prendra la moitié d’un mais quand je vois des concurrents qui créent des gammes ultra honnêtement ça c’est du marketing parce que les produits franchement c’est quasiment les mêmes par contre c’est l’emballage qui change si tu as besoin de deux fois plus de glucides tu prends deux fois plus de produits mais je ne vais pas faire des gels deux fois plus gros pour satisfaire 5% de la clientèle qui a besoin de 120 grammes de glucides par heure tu vois et puis donc ça dépend tellement mais effectivement comme tu dis c’est marketing
Ermanno : c’est très très marketing
Grégoire DANDRES : c’est un marché qui est ultra marketing je l’ai vu récemment dans les boissons que j’ai lancées j’ai fait des comparatifs sur mes boissons d’hydratation et mes boissons d’effort mais j’ai halluciné de voir la faiblesse de la composition des marques concurrentes qui t’annoncent des vitamines des minéraux mais des minéraux il y en a 5 mais elles n’en mettent que 2 ou 3 des vitamines elles vont en mettre 2 moi j’en ai 8 tu vois donc c’est complètement hallucinant de voir qu’il y a des allégations qu’on peut faire des allégations sans qu’il n’y ait aucun contrôle parce que étonnamment ça va peut-être choquer les gens mais quand tu lances une marque de nutrition sportive ou n’importe quel produit de nutrition sportive tu n’as aucun contrôle les compléments alimentaires eux sont contrôlés par la DGCCRF en revanche si tu ne rentres pas dans cette catégorie des compléments alimentaires donc je parle des gels énergétiques des bars des boissons des compotes tu n’as aucun contrôle c’est à toi d’être suffisamment professionnel pour que le jour où tu as un contrôle tu puisses justifier que tes produits sont tout à fait en adéquation avec ce que tu annonces donc évidemment c’est un problème si tu fais du bio il faut avoir les certificats bio si tu fais du vegan il faut que ce soit vegan si tu fais du sans gluten il ne faut pas qu’il y ait du gluten à l’intérieur mais tu n’as pas d’autorisation de mise sur le marché et c’est malheureusement ce qui explique que tu as autant de marques que de concepts marketing et c’est aussi ce qui fait que malheureusement beaucoup de gens sont complètement perdus face à un rayon de nutrition sportive parce que chacun peut inventer ses concepts
Grégoire DANDRES : ses labels et donc c’est un petit peu la foire d’empoigne et du coup c’est aussi pour ça
Ermanno : c’est hallucinant mais ça peut expliquer aussi alors il y en a qui s’en sont servis comme excuse il y en a qui en parlent encore ouvertement maintenant ça explique aussi parfois que des boissons de l’effort ou de l’alimentation de l’effort finissent par avoir dans leur composition quelques produits qui sont classifiés comme étant des produits dopants alors
Grégoire DANDRES : ça peut aussi être le cas selon l’origine des produits tu as des tu as des énormément de marques qui sont fabriquées aux quatre coins du monde beaucoup en Europe de l’Est où les législations ne sont pas forcément les mêmes que les nôtres où les contrôles ne sont pas les mêmes même si je te disais tout à l’heure qu’il n’y a pas énormément de contrôles c’est souvent à posteriori mais en tout cas pas d’autorisation de mise sur le marché donc encore une fois c’est vraiment à toi de te renseigner auprès de professionnels et de faire en sorte que tes produits soient irréprochables que tu ne racontes pas n’importe quoi au niveau des allégations santé parce que ça en revanche c’est plutôt très contrôlé mais tu peux créer n’importe quel concept marketing pour vanter tes produits jusqu’au jour où soit un concurrent peut-être te dénoncera ou quelqu’un t’enverra à la DGCCRF qui te dira bah non vous n’avez pas le droit de dire ça mais non c’est c’est vraiment assez étonnant
Ermanno : et justement tiens parlons-en quand tu es en face d’un rayon alimentation sportive nutrition sportive comment faire le bon choix est-ce que est-ce que tu prends l’emballage c’est un peu comme les bouteilles de pinard on revient un peu au pinard dont on parlait tout à l’heure est-ce que tu prends le ballage qui te fait plaisir ou au contraire tu prends l’emballage le plus simple possible j’avais entendu chez Bertrand Soulier qui est un autre ami podcasteur sportif qui recevait un professionnel de la nutrition et de l’alimentation pas que sportif qui disait que en gros quel que soit l’aliment si tu as plus de 5 aliments sur ton sur l’emballage de ton produit déjà c’est pas très bon signe ça veut dire qu’il y a un petit peu trop de mélange que la matrice alimentaire n’est pas forcément super respectée donc est-ce qu’en fait il faut aller au plus simple t’achètes une barre de céréales il faut que t’aies en gros des cacahuètes de l’avoine et puis du sucre ou est-ce que si t’as une liste à l’après-verre même si c’est des aliments que tu connais ça peut le faire
Grégoire DANDRES : non moi je dis le moins le mieux en effet il a tout à fait raison Bertrand en fait c’est comme l’alimentation de tous les jours quand tu vas au supermarché si tu regardes les étiquettes dès qu’il y a des on en parlait tout à l’heure dès que t’as des mots que tu ne comprends pas
Grégoire DANDRES : elle n’a pas besoin d’avoir des vitamines des BCAA des je sais pas quoi ça c’est des ce sont des ingrédients que tu consommes en cure sur une longue durée c’est pas parce que tu vas consommer 4 barres pendant ton triathlon que ça va t’apporter quelque chose tu vois donc ça reste de l’alimentation et ça reste en effet du bon sens et du plaisir après devant un rayon en effet t’as des gens qui vont plutôt opter pour un emballage qui va les rassurer parce que ils voient les ingrédients des produits je sais pas il va y avoir une belle banane une bonne banane une orange du chocolat j’en sais rien il y en a qui vont aimer au contraire des produits très épurés avec des allégations performances parce que c’est des gens dont peut-être la composition du produit les importe moins que ce que ça va leur apporter de gagner je sais pas 5% de puissance en plus quand ils appuient sur la pédale même si ça c’est très dur à prouver parce que c’est très propre à chacun donc le mieux de toute façon
Ermanno : il dit 5% en plus moi à ce rythme là je me bouffe 3 paquets de barres et puis c’est bon je double ma performance
Grégoire DANDRES : non mais là la plupart des professionnels des spécialistes des nutritionnistes te dire de toute façon chaque personne est différente en termes d’acceptation des produits donc de toute façon c’est pas le jour de la course que tu vas essayer des nouveaux produits les entraînements
Ermanno : ça on le répète systématiquement
Grégoire DANDRES : les entraînements ça sert à ça mais de même que tu vas essayer une paire de running ou un réglage sur ton vélo c’est pas la veille de la course tu dis tiens je vais changer je vais rajouter dedans voir ce que ça fait ça va être rigolo donc ça t’as des mois des semaines entières pour tester ça donc la nutrition c’est pareil tu achètes plusieurs marques tu achètes plusieurs saveurs plusieurs textures plusieurs types de produits on parlait tout à l’heure des gels et des compotes généralement c’est l’un ou l’autre les compotes c’est un petit peu plus récent comme marché mais c’est un peu plus fruité c’est un petit peu plus consistant donc t’es un peu à la limite entre la barre et le gel parce que c’est plus nourrissant c’est un petit peu plus épais mais donc c’est sûr que c’est pendant l’entraînement que tu vas gérer et tester ces produits voir si tu les tolères bien au niveau gastrique est-ce que t’as besoin d’un produit par heure d’un produit par demi-heure d’un produit par quart d’heure en fonction de la puissance que tu vas développer donc ça malheureusement j’ai régulièrement des gens qui m’écrivent encore il y a une quinzaine de jours quelqu’un qui me dit je me lance dans le trail je vais avoir un trail de 25 km qu’est-ce qu’il faut que je prenne donc je lui ai répondu déjà bonjour vous êtes un homme une femme vous pesez combien tu vas connaître un petit peu son niveau de performance parce que tu peux courir un marathon en 2h30 et puis tu peux le courir en 6h donc c’est pas du tout la même stratégie de course et la même stratégie d’alimentation donc généralement celui qui court en 2h30 de toute façon il prend rien du tout parce qu’il a pas le temps il va juste prendre un verre d’eau et c’est vrai qu’en 2h30 normalement si t’as bien géré ton alimentation avant la course t’as pas besoin de prendre beaucoup de produits mais c’est sûr que les gens qui courent un marathon en 5h s’ils prennent pas quelque chose ils vont tomber d’inanition ils vont manquer de jus mais voilà c’est pas les mêmes physiologies on parle pas des mêmes sportifs c’est des êtres humains mais ils ont pas du tout le même moteur à l’intérieur donc c’est très compliqué de dire aux gens voilà toi il te faut ça non il te faut de la nutrition c’est sûr surtout si ton effort est long mais c’est à toi de faire ton protocole et de savoir voilà combien de gens il faut que tu consommes par heure déjà si les gels te conviennent si ça te convient pas bah essaye les compotes si les compotes te conviennent pas essaye les boissons et puis mélange des boissons avec un gel donc voilà c’est aussi ce qui fait le côté sympathique de l’entraînement c’est que tu testes des choses et puis tu vois ce que ça donne et tu évolues
Ermanno : petit message pour nos auditrices et nos auditeurs alors déjà on le répète systématiquement on ne teste rien en compétition on évalue on teste tout à l’entraînement ça sert à ça l’entraînement et d’ailleurs point complémentaire quand on dit tester à l’entraînement tester sur des distances ou des durées qui sont plus ou moins similaires à ce que vous allez faire si vous vous entraînez pour un Ironman allez pas me tester un gel sur une course de 10 kilomètres en disant c’est bon c’est passé allez je pars là dessus parce que déjà quand on allonge les distances on n’a pas forcément la même tolérance aux aliments du point de vue gastrique si vous courez un marathon c’est pas la même chose que de courir 10 kilomètres sur 10 kilomètres les viscères l’estomac sont à peine mouvementés par rapport à un marathon donc sur un marathon en plus du stress vous allez arriver au 25ème votre estomac il n’aura pas du tout le même état la même tronche que quand vous avez couru un 10 donc tester sur les mêmes types de distances même si c’est difficile évidemment on ne s’entraîne pas quand on prépare un Ironman on ne se prépare pas sur des distances de l’Ironman en revanche il n’est pas rare de partir rouler 5 ou 6 heures pour préparer un Ironman tester là dessus et puis surtout rajouter 5 bornes ou 10 bornes de course à pied pour voir ce que ça va faire que de passer sur la course à pied et de s’alimenter sur la course à pied pour tester le gel la compote et autres et puis tester aussi à sec j’ai envie de dire c’est bien beau de tester à l’entraînement mais tester aussi à sec déjà dans un premier temps si le goût de la compote ne passe pas déjà quand vous êtes dans votre salon en train de vous dire je vais tester avant d’aller m’entraîner si ça passe cette compote là filez la au copain
Grégoire DANDRES : surtout si elle est refermable c’est très drôle ça me rappelle des anecdotes qu’on a connues lorsqu’on faisait tous ces salons toutes les premières années où on faisait où on avait besoin de faire connaître la marque c’est qu’on était la seule marque à faire goûter nos produits on avait tous nos petits copains à côté qui vendaient leurs produits emballés et nous comme on était super fiers et sereins parce que honnêtement les bars énergétiques Mulebar moi j’ai des gens qui les achètent et qui sont pas sportifs ils ont ça dans leur bagnole ou au bureau et plutôt que d’aller acheter une mauvaise barre industrielle chocolatée dont je tairai le nom et bien ils se prennent une petite barre citron gingembre qui est dans le tiroir du bureau tu vois à 16h quand t’as un petit creux et ça fait largement le job parce que ça reste des barres céréales et fruits on appelle ça barre énergétique et ça a une connotation sport mais en anglais c’est energy bar qu’elle soit une barre à consommer comme ça en snacking ou que ce soit une barre pour les sportifs de haut niveau il n’y a qu’un seul vocable c’est vrai qu’en français on a beaucoup plus de nuances mais et du coup ça leur foutait les boules parce que nous les clients arrivaient sur le stand on coupait les barres en petits bouts tu vois ou même les gels on les faisait goûter dans des petites cuillères les compotes également et le systématiquement et c’est toujours ce qui me faisait halluciner parce que au début je découvrais ce marché je n’avais pas testé toutes les marques concurrentes et les gens tu voyais vraiment leurs yeux qui s’ouvraient comme si et ils disaient mais c’est bon comme tu vois s’ils avaient l’habitude que la nutrition sportive en fait c’était presque plus c’était dégueulasse plus ça devait être efficace mais bon ça c’était avant et ce qui est maintenant sympa c’est de voir que la plupart des marques ont beaucoup changé leur approche et toutes celles qui parlaient que de performance maintenant parlent de plaisir de naturalité d’ingrédients mais bon le marché évidemment a vachement évolué en 15 ans mais ça montre bien que nos amis anglais Alex et Jimmy dès 2008 avaient vraiment senti cette nouvelle tendance et donc maintenant en effet quand je vais sur les salons tu vois toutes les marques allez la plupart parce qu’il y en a encore qui ne le font pas et tu comprends vite pourquoi mais la plupart maintenant font goûter leurs produits parce que la qualité est quand même élevée c’est vraiment amélioré et ils n’ont plus honte de faire goûter leurs produits on a été pas mal c’est un peu une rançon du succès on a été pas mal copier aussi parce que quand tu vois que même si c’est une toute petite marque qu’elle a une bonne communication et que les produits sont bons et ben pourquoi pas les copier et essayer d’aller grappiller des parts de marché sur ce segment là donc je tairai le nom des gros faiseurs mais il y a des marques qui ont pas mal évolué depuis qu’on est arrivé et qui sont pas mal évoluées et qui sont allées avec comme par hasard des saveurs qui sont exactement les nôtres la barre mangue noix de cajou fallait l’inventer celle-là ben maintenant t’as des barres mangue noix de cajou dans plusieurs marques françaises bon ils auraient pu créer d’autres saveurs ben non ils sont allés sur mangue noix de cajou étonnamment bon écoute moi je prends ça comme la rançon du succès et c’est très bien
Ermanno : exactement la rançon de la gloire on le sait l’alimentation sportive a un coût juste rapidement comme ça en moyenne parce que j’imagine que ça change selon le packaging la saveur et autres mais une barre un gel une compote chez Milbar il faut compter combien ?
Grégoire DANDRES : alors une barre le prix public c’est 2,50€ pour une barre de 40g donc on est dans le marché un gel c’est 2,60€ pareil on est dans le marché alors tu vas avoir des gels chez Decathlon qui vont te revenir à 1,20€ et puis t’as des gels on parlait de Morten tout à l’heure qui vont être plutôt aux alentours de 4€ donc tu vois que le marché il est quand même très ouvert donc moi je fais en sorte sur mes produits que ce soit donc les gels, les compotes d’être vraiment en milieu dans , dans la moyenne du marché même si certains sont beaucoup plus premium et coûtent très vraisemblablement beaucoup plus cher à fabriquer voilà je reste une petite marque et j’ai pas je dirais j’ai pas la puissance de feu marketing pour pour justifier des prix qui seraient largement au-dessus du marché donc voilà moi je fais en sorte d’être dans le marché donc les compotes sont à 2,80€ alors que mes concurrents sont plutôt à 3,20€ 3,30€ et encore une fois il y a ces compotes plus de grandes distributions qui sont elles aux alentours d’1,50€ 1,60€ mais bon après c’est comme comme dans tout c’est pas la même composition c’est pas les mêmes sucres c’est pas la même technicité donc les gens qui c’est comme si tu compares deux bagnoles tu dis bah oui mais je comprends pas cette voiture elle coûte 30 000€ et celle-là elle coûte 80 000€ bah oui c’est pas la même chose il y a 4 roues la Mercedes
Ermanno : c’est pas le même prix
Grégoire DANDRES : les deux roulent mais pas forcément à la même vitesse t’as pas le même confort t’as pas le même plaisir bon bah c’est pareil pour la nutrition c’est pareil pour tout donc c’est aussi pour ça que donc moi les gens qui qui qui achètent sur mon site rentrent dans la communauté je les appelle mes petites mules parce que c’est l’écurie parce que on l’a pas expliqué mais tu vois j’ai encore des gens qui pourtant connaissent la marque depuis des années et qui n’ont pas fait le rapport entre le mot mule bar et le fait que ça veuille dire en anglais la barre de la mule ou du mulet et pourquoi bah parce que c’est une marque qui historiquement est faite pour c’est une marque pour les sports d’endurance parce que tout simplement c’est les seuls sports où il y a de la consommation donc je te disais je suis très proche du tennis du paddle il n’y a pas de culture de la nutrition dans le tennis et le paddle tu vois dans un club à housse ils vendent des Mars et des Bounty mais il n’y a pas de produit de nutrition sportive alors que t’as quand même beaucoup de compétiteurs dans ces marchés là dans le sport collectif en foot, en rugby à part les professionnels qui commencent à s’alimenter à la mi-temps avec des gels tu le vois quand il y a la caméra dans les vestiaires mais le commun des mortels moi qui joue au rugby depuis 35 ans à la mi-temps tu prends au mieux un quart d’orange et puis tu bois tu bois de l’eau il n’y a pas de
Ermanno : une petite bière un an pardon
Grégoire DANDRES : ça c’est après ça c’est la troisième mi-temps il ne faut pas le dire mais tu vois il n’y a pas du tout cette culture de la nutrition sportive à part dans les sports d’endurance encore une fois que sont tout ce qui est autour du running du vélo et donc évidemment du triathlon
Grégoire DANDRES : donc je ne sais plus la barre du mulet oui pardon mais merci je l’avais perdue je dis je digresse je digresse donc la barre du mulet parce que la mule en fait c’est un animal très endurant c’est un croisement entre un âne et une jument donc c’est moins con qu’un âne c’est même pas con du tout parce qu’un âne quand il n’a pas envie d’avancer il n’avance pas alors qu’une mule est beaucoup plus docile parce qu’elle a l’endurance de l’âne et le caractère relativement souple du cheval de la jument donc et tu as beaucoup dans la plupart des pays à part au Tibet où c’est plutôt des yaks mais partout où tu as de la montagne généralement ce sont des mules qui sont utilisées pour porter le matériel des expéditions notamment en Amérique du Sud qui est le lieu où les deux anglais Alex et Jimmy ont eu l’idée de créer cette marque en faisant la Goncagua qui est le point culminant de la Cordillère des Andes qui est à plus de 6000 et donc le jour où ils ont dû créer ils ont créé leur marque ils ont réfléchi il nous faudrait un logo qu’est-ce qu’on prend et donc c’est là où ils ont pris la mule donc mule barre en souvenir et en hommage à cet animal ultra endurant voilà
Ermanno : écoute Grégoire je pense qu’on a fait le tour la boucle est bouclée je te remercie vraiment pour toutes ces explications pour le temps que tu as consacré à nous en dire plus sur toi et sur mule barre je le rappelle ce n’est pas un épisode sponsorisé alors après peut-être que je le couperai mais est-ce que tu nous ferais un petit coupon ou un petit cadeau pour ceux qui viendraient de la part de devenir triathlète écoute
Grégoire DANDRES : avec grand plaisir je peux créer un code promo de 20% et je peux créer et bien écoute on va l’appeler devenir triathlète
Ermanno : ou tu fais DTOT comme devenir triathlète X OpenTree DTOT alors D
Grégoire DANDRES : T O T 20 exactement DTOT 20 super tu mettras peut-être ça en commentaire sur Youtube ouais mais donc ouais je disais les les clients qui rentrent dans l’écurie donc que j’appelle mes petites mules bénéficient au gré des newsletters de codes promo qui leur permettent du coup de d’avoir des prix d’achat qui sont moins élevés que les prix de marché que je t’ai cité juste avant mais en tout cas voilà les auditeurs de devenir triathlète vont pouvoir tester la marque avec le code DTOT 20 super bah écoute merci beaucoup
Ermanno : c’était pas prévu mais je te remercie de jouer le jeu et puis on se donne rendez-vous peut-être sur une épreuve où tu serais sur un salon et puis maintenant chères auditrices chers auditeurs si vous ne connaissiez pas la marque mais que vous allez sur un salon du running ou de triathlon et que vous voyez les bannières et bah allez faire un petit coucou ce sera forcément Grégoire qui sera là donc dites lui bonjour de notre part
Grégoire DANDRES : c’est forcément moi et puis vous pouvez aussi me contacter via Instagram sur TikTok sur LinkedIn voilà sur le site il y a un formulaire de contact je réponds dans la journée donc n’hésitez pas si vous avez la moindre question sur la marque je me ferai un plaisir de vous répondre
Ermanno : merci beaucoup Grégoire à bientôt merci salut à bientôt c’était devenir triathlète X OpenTree merci d’avoir écouté cet épisode jusqu’au bout nous on a pris beaucoup de plaisir à l’enregistrer alors si ça vous a plu vous pouvez nous suivre sur nos réseaux sociaux Instagram LinkedIn et Facebook on se rejoint maintenant sur devenirtriathlète.com vous allez retrouver l’ensemble des épisodes mais aussi des outils des ressources et des conseils gratuits pour débuter progresser ou performer en triathlon on ajoute toutes les semaines de nouvelles ressources si vous avez une idée d’invité n’hésitez pas à nous envoyer un petit message et si vous voulez être accompagné sur vos prochains objectifs sportifs connectez-vous sur opentree.fr et on se fera un plaisir de vous aider alors n’hésitez pas on se retrouve tout de suite sur devenirtriathlète.com et opentree.fr salut les sportifs
🚴🏻 Un peu plus sur notre invité ?
Mini-biographie de Grégoire Dandres
Grégoire Dandres (prononcez DANDRE) est un entrepreneur passionné et le fondateur de Mulebar, une marque de nutrition sportive qui se distingue par ses produits 100% naturels et son engagement écologique. Avec plus de 15 ans d’expérience dans le secteur, Grégoire a su transformer sa carrière après avoir travaillé pour des géants de l’industrie comme Procter & Gamble, PepsiCo ou Red Bull.
En 2010, il décide de se lancer dans l’entrepreneuriat en distribuant la marque Mulebar, qu’il rachète en 2015, lui permettant ainsi de donner libre cours à sa vision de la nutrition sportive.
Sous sa direction, Mulebar a su se démarquer sur un marché souvent dominé par des produits industriels en proposant des barres énergétiques cuites au goût inégalé.
Grégoire met un point d’honneur à privilégier le plaisir gustatif tout en respectant la naturalité des ingrédients.
Sa passion pour le sport, héritée d’une enfance sportive, l’a conduit à s’investir dans le triathlon et à collaborer avec des athlètes de haut niveau.
Grégoire incarne une approche humaine et authentique de la nutrition, alliant performance et respect de l’environnement, et inspire de nombreux athlètes à travers ses conseils et son engagement.