🎙️Dans cet épisode, on reçoit Fergus Leleu, un entrepreneur dans le jeu vidéo qui est aussi passionné du sport. Il s’est d’ailleurs lancé le défi de se qualifier pour les championnats du monde Ötillö, l’épreuve mythique du Swimrun.
💬Fergus nous partage ses conseils pour commencer le swimrun, structurer son entrainement et organiser son planning d’entrainement sans mettre sa vie de famille et son entreprise de côté.
📗 Ressources :
- L’épisode Guide #416 : La méthode pour planifier sa saison
- Sexe et format de course : quel impact sur la vitesse de course en triathlon ?
- 5 semaines d’entraînement offertes > rendez-vous sur https://www.opentri.fr/ avec le code DEVENIRTRI
- Notre dernier live YouTube : Douleurs à vélo ? Conseils d’un Ostéo-Triathlète pour prévenir et soulager !
- Notre livre : « Devenir Triathlète » est en commande ici
🏃🏼♀️ Notre invité :
💬 La transcription de l’épisode
Lire la transcription intégrale
Charly d’OpenTri : Salut les Triathlètes, j’espère que vous êtes en forme, aujourd’hui on se retrouve pour un nouvel épisode du podcast et aujourd’hui on va parler swimrun, ce sport qui combine course à pied et nage, le plus souvent en pleine nature et pour ça on a invité Fergus Leleu, à 41 ans, Fergus c’est un entrepreneur dans le jeu vidéo mais aussi un passionné de sport qui s’est lancé un sacré défi, se qualifier pour les championnats du monde ETILEU l’épreuve ultime du swimrun, et avec Fergus on va passer en revue tout son parcours, comment il a appris à nager il y a quelques mois, ses premiers pas dans le sport, les défis qu’il a dû relever, je vous spoil un peu mais on va parler de mal de mer ou de gestion d’un programme d’entraînement avec une vie de famille et puis on va aussi parler de sujets concrets, par où on démarre en swimrun lorsqu’on n’en a jamais fait comment est-ce qu’on peut structurer son entraînement, parce que c’est encore un peu différent de ce qu’on fait en triathlon et surtout comment est-ce que lui peut concilier une ambition sportive avec les contraintes du quotidien alors si vous n’avez jamais fait de swimrun je pense qu’on va vous donner les clés pour bien démarrer et si vous êtes un peu plus expérimenté, cet épisode devrait vous donner une bonne dose de motivation pour retourner à l’entraînement même en plein hiver et en parlant d’entraînement en plein hiver, je voulais vous remercier pour les retours chaleureux qu’on a eu sur l’épisode de la semaine dernière où avec Ermanno, on vous présentait notre méthode de A à Z pour planifier 2025 si vous ne l’avez pas encore écouté, l’épisode est bien sûr dispo juste en dessous de celui-ci et juste avant de démarrer cet épisode, j’ai deux autres ressources la première, c’est une étude qui mesure l’influence du sexe de l’athlète et de la distance de course sur les vitesses de déplacement c’est hyper intéressant, ça nous permet d’avoir un vrai regard objectif et chiffré sur l’impact de ces deux facteurs sur la performance à haut niveau la deuxième ressource, c’est un article sur la prépa mentale et les secrets de la motivation pour rester engagé, motivé même en hiver, alors qu’on est fin novembre et que la météo commence à se dégrader comment est-ce qu’on fait pour rester motivé avec quelques astuces pour bien passer l’hiver les deux ressources sont disponibles en description de cet épisode et sur le blog d’OpenTri.fr il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une très bonne écoute de cet échange entre Ermanno et Fergus
Ermanno : salut les sportifs, c’est Ermanno et je suis très heureux de vous recevoir pour ce nouvel épisode du podcast Devenir Triathlète X OpenTri aujourd’hui, on va parler avec mon invité d’un sport dont la Fédération Française de Triathlon est délégataire c’est le seul pays au monde pour faire du triathlète, c’est le seul pays au monde pour faire du triathlète pour autant que je sache, dont une fédération nationale est délégataire de ce sport donc on va parler presque un peu de triathlon, mais pas que vous le savez, depuis quelques temps je m’intéresse au swimrun et je vous ai dégoté un invité bien sympa on va aussi pouvoir répondre à certaines demandes de notre audience qui nous dit qu’ils veulent entendre des amateurs je vous ai préparé une interview avec un amateur au sens noble du terme quelqu’un qui, on vient justement d’en parler en off, se dit que si lui il peut le faire tout le monde peut le faire, au moins une bonne frange de la population et bien je suis très heureux de vous recevoir très heureux de tendre le micro à Fergus Leleu salut Fergus
Fergus LELEU : salut Armando, merci beaucoup pour ton invitation et cette présentation qui est très sympa qui met à l’honneur les sportifs, on se disait tout à l’heure, presque du dimanche en tout cas le monsieur tout le monde, madame tout le monde dans le sport
Ermanno : écoute, j’ai fait une longue présentation je trouve, j’ai beaucoup parlé maintenant je te propose de te laisser parler dis-nous tout, qui est Fergus Leleu ?
Fergus LELEU : c’est marrant quand on a ce genre d’interview ou de podcast, on a toujours un prisme alors si c’est dans la tech, on présente son parcours professionnel là c’est sportif, mais je vais essayer de faire un mix d’un peu de tout je suis avant tout un père de famille, pour moi c’est la chose la plus importante avec mes deux fils, on fait pas mal d’activités, ma femme mais surtout, après ça, boulot et sport, chacun le met dans l’ordre qu’il veut en tout cas pour moi c’est le triptyque idéal, donc à la fois père, entrepreneur et sportif et c’est vrai que le sport a toujours été une place importante dans ma vie puisque mon père était prof de tennis, donc je ne suis pas devenu un grand tennisman c’était pas ma passion les sports individuels, beaucoup de foot, beaucoup de choses comme ça mais je suis revenu sur un sport dans lequel je suis un peu tout seul avec la nature ou à compter les carreaux sur le swimrun depuis quelques mois
Ermanno : d’ailleurs il faudrait qu’on en parle, c’est quoi cette nouvelle manie du swimrun en solo ? mince, mince, mince, le swimrun ça se fait en duo normalement ? ou alors c’est parce que t’es plusieurs dans ta tête ?
Fergus LELEU : non, réponse A, c’est sûr que le swimrun se fait en duo mais pour le premier swimrun que j’ai fait, il y a eu le World Series Autisme il y a trois semaines, je voulais connaître mon niveau et une fois mon niveau connu, pouvoir trouver un ou une partenaire du même niveau et qu’on puisse progresser ensemble donc c’était pour, et bien effectivement, le duo c’est ce qu’il y a de plus cool dans ce sport et on pourra parler d’anecdotes mais j’aurais bien aimé avoir quelqu’un avec moi pour cette première course ça aurait été plus sympa, notamment pour faire les blagues et partager les moments un peu plus durs qu’on peut connaître dans une course
Ermanno : surtout que toi tu commences avec une des épreuves des World Series à Cannes, sur une distance qui n’est pas négligeable c’est un peu comme si tu commençais le tennis en allant direct à Roland-Garros
Fergus LELEU : c’est vrai, ensuite à Roland-Garros, t’es en 1 contre 1 ou 2 contre 2 face à des gens qui peuvent être beaucoup plus forts, c’est sûr mais là t’es un peu face à toi-même, face à la distance surtout et c’est sûr que sur cette course, ça a été encore plus long pour des raisons qu’on pourrait aborder, notamment le mal de mer et donc au lieu de faire 42 bornes, j’en ai fait 48 je me suis rajouté un petit peu et je pense que t’es beaucoup en zigzagant en mer avec le courant et ce fameux mal de mer
Ermanno : attends, t’as nagé 48 bornes ? la question rhétorique
Fergus LELEU : au total, il y a eu 48 kilomètres d’effort et le split soit à peu près à mon avis de 36 de course à pied et 12 de nage en mer c’était une bonne première sachant que j’ai appris à nager le crawl il y a 4 mois et demi c’était un bon lancement, c’est sûr mais je l’ai terminé dans les temps
Ermanno : c’est pour ça qu’en intro, j’aimais dire un amateur au sens nob du terme mais qui n’est pas tout à fait à classifier dans les amateurs tu vois, c’est un peu comme Jaja, donc Jalabert qui se met au triathlon il y a quelques années et qui fait son premier tri alors qu’il a appris à nager 3 mois avant et qui fait la gueule parce que comme il est sorti dernier de l’eau il ne fait que le deuxième temps vélo parce qu’il n’a pas réussi à remonter tout le monde donc franchement, Fergus, t’es pas un sportif du dimanche comme tout le monde
Fergus LELEU : non, c’est chacun on est toujours le super fort t’es toujours le con de quelqu’un d’autre, c’est pas ce que tu voulais dire c’est la même idée mais dans les performances il y a toujours des gens plus forts que soi et toujours plus forts que d’autres personnes et c’est ça qui est sympa et c’est vrai qu’on entend souvent dans les podcasts des sportifs ou sportives extrêmement forts ou fortes ou alors qui ont progressé extrêmement vite et qui se comparent souvent aux autres tiens, je vais battre telle personne, je vais progresser c’est la compétition qui les importe mais plus dans le défi face à l’autre, moi ce qui m’importe c’est plutôt de faire toujours mieux mais par rapport à moi-même et donc de progresser et c’est vrai que le but n’est pas d’être le meilleur, en tout cas à mon âge, j’ai 41 ans je serai jamais en solo ou en binôme je serai jamais sur le podium global, par âge peut-être mais pas au global mais en revanche de toujours progresser ça c’est un vrai moteur pour moi
Ermanno : alors c’est marrant parce qu’on va dévoiler un petit peu ton objectif c’est quand même d’aller titiller les championnats du monde au Thilo de la distance, enfin de la discipline en swimrun, alors pour ceux qui connaissent pas vous pouvez réécouter les anciens épisodes de devenir très athlète, on en a parlé d’Othilo mais on va encore en parler aujourd’hui mais du coup j’entends à la fois que ce qui t’intéresse c’est la performance face à toi-même de toujours progresser, un peu de combattre contre toi-même le swimrun c’est un sport de binôme t’as dit que tu voulais déjà faire un premier test, voir où est-ce que t’en étais apprendre à progresser avant de trouver un ou une binôme, ça aussi c’est un sujet qu’on pourra aborder mais malgré tout tu voudrais aller à Othilo qui est l’Hawaii du swimrun donc c’est une compétition au sens propre du terme, donc qu’est-ce que tu vas aller chercher à Othilo parce que qu’est-ce que tu vas chercher à Othilo, la distance la compétition, le froid les conditions, parce que versus Cannes tu nages un peu moins, tu cours un peu plus mais qu’est-ce que tu vas aller chercher à Othilo puis après on reviendra quand même sur ta présentation parce qu’on est rentré direct dans le vif du sujet
Fergus LELEU : c’est mythique en fait je trouve ça complètement incroyable cette course j’en ai entendu parler il y a une quinzaine d’années comme beaucoup d’entre nous sur le reportage Intérieur Sport de France 2 qui présentait cette course à l’époque j’étais je regardais cette émission avec mon père et on avait trouvé ça complètement dingue et c’était pour moi complètement inaccessible, c’est comme si quand tu vois Neil Armstrong poser le pied sur la lune, tu te dis c’est incroyable, tu peux pas te dire qu’un jour tu peux le faire et en fait avec les années, en commençant à courir, à switcher des sports collectifs ou des sports de combat vers des sports qui t’habillent moins et donc les sports de ligne, j’ai fait mon premier marathon l’an dernier et je me suis rappelé après ce premier marathon de Paris, je me suis dit tiens mais ça m’ennuie de progresser uniquement dans la course à pied de refaire 5 fois par semaine que de la course j’aimerais mettre un sport en plus, natation combo, l’étoile est revenue je me suis rappelé que de l’autilo et je me suis dit tiens je vais regarder, j’ai commencé à creuser et vu qu’effectivement tu pouvais faire l’autilo mais pas forcément les championnats du monde maintenant il faut se qualifier, il y a beaucoup trop de participants et donc il faut gagner des points en World Series et donc c’est ça, moi j’aime bien avoir des objectifs plutôt à moyen terme et de me dire ok, mon golden goal pour les prochaines années sur la partie sportive ça va être de progresser, progresser, progresser et de gagner assez de points sur une année pour pouvoir me qualifier à l’autilo qui est course mythique et vraiment pour moi c’est dingue ça aurait peut-être été un rêve d’enfant si j’avais entendu parler de ça plus tôt et donc c’est un rêve d’adulte et je me donne tous les moyens pour y arriver
Ermanno : Bon on a presque le même âge à 3 ans près, on peut presque dire que c’est un rêve de gosse parce que finalement à notre âge quand on regarde 15 ans en arrière on était des gamins non ?
Fergus LELEU : C’est à peu près ça
Ermanno : Dire que maintenant j’interviewe des sportifs de haut niveau qui ont l’âge de mon fils c’est là que tu prends une claque en fait
Fergus LELEU : ‘est ça, il y a le parallèle qu’on avait vu dans d’autres sports mais de se dire que pour nous, Zinedine Zidane c’était quand on était petit et que nos parents nous parlaient de Maradona ou de Pelé tu vois, donc oui on est fait partie des anciens maintenant et plus des jeunes
Ermanno : Ouais après à la différence que Zinedine Zidane quand on parle maintenant, moi j’ai un gamin mon 3ème il a 15 ans, pour lui ça reste une légende quoi moi tu me parlais, mais une légende vivante moi tu me parlais, déjà j’avais jamais été trop foot mais tu me parlais de Maradona, de Pelé ou autre à 15 ans voilà, je savais pas trop trop qui c’était je pense que certaines légendes s’installent même si on est des vieux croutons à 40 ans passés écoute tout ça, ça m’amène justement sur toi sur ta présentation, revenons un peu en arrière tu nous as dit que t’as toujours eu un certain attrait pour le sport, déjà parce que ton père était tennisman, mais comment t’en es venu justement à tout ça, t’as 41 ans t’as fait ton premier marathon à 40 ans, t’aurais pu attendre 42 42, 42, 42 bref, la blague que font beaucoup de marathoniens quarantenaires comment t’en es venu à 40 ans à faire un marathon, qu’est-ce qu’il s’est passé entre tes 2, 3, 4, 5 ans et 40 ans ton premier marathon
Fergus LELEU : j’ai toujours fait, comme je te l’ai dit, énormément de sport surtout des sports co, donc pas trop de tennis c’était vraiment le foot, ma grande passion et les sports de combat
Ermanno : ça c’est pas possible, on parle pas foot c’est interdit
Fergus LELEU : c’est une petite blague tous les chemins mènent au sport et tous les sports mènent à d’autres compétitions et donc foot et sport de combat, du judo foxtail, la capoeira et finalement avec les années, il y a certains sports qui t’abîment beaucoup et paradoxalement, pas tant les sports de combat mais surtout les sports comme le foot où t’es beaucoup sur les appuis, tu ruines les genoux et donc au bout d’un moment, je me suis dit qu’il fallait arrêter c’est aussi le moment où mes enfants étaient jeunes, tu vois, jusqu’à 3 ans je considère que les enfants sont trop fatigants pour pouvoir faire d’autres choses moi j’arrivais pas à faire autre chose que bosser et m’occuper d’eux avec ma femme et donc il y a eu un gros break sans sport et en janvier 2022 donc il y a presque 2 ans 2 de mes frères me disent allez les gars, on se remet au sport et on se met un petit challenge, toutes les semaines on doit faire tant de minutes de course à pied de gainage, de pompe, de ce que tu veux et pendant 6 mois on se fait ça et chaque semaine ça monte un peu plus à la fin de chaque semaine on regarde le compteur, ceux qui n’ont pas atteint les objectifs doivent une pinte aux autres donc en plus si tu réussis pas, tu te mets une charge en plus pour te rendre la tâche plus difficile la semaine prochaine
Ermanno : ça sent le beer mile
Fergus LELEU : c’était un peu ça donc finalement on s’est jamais payé toutes les pintes qu’on se serait dû mais ça m’a remis au sport donc il y a 2 ans et en fait la course à pied a été un beaucoup plus gros kiff que les tractions ou les choses de musculation et donc en fait je me suis dit tiens au bout de 4 mois d’entraînement je me suis dit putain mais je peux le faire je sens que je peux le faire il faut me faire mon premier marathon là prochainement, le prochain c’est quand c’est dans un an c’est Paris 2024 à l’été, enfin en avril et donc go je m’entraîne donc je commence à m’entraîner à l’été je suis en premier semi et finalement je fais ce marathon et j’y prends beaucoup de plaisir et c’est comme ça que le sport est revenu dans ma vie de manière intense donc j’avais 4 entraînements par semaine et puis voilà ensuite au marathon ce que je disais envie d’ajouter un sport de plus donc la natation j’ai écouté un podcast d’un de mes investisseurs Jean de la Roche-Brochard qui parlait de son entraîneur que tu as reçu aussi
Ermanno : dis moi que tu l’as écouté sur Dans les Vestiaires chez moi Jean ou tu l’as entendu dans un autre podcast
Fergus LELEU : alors Jean je l’avais entendu il poste tout le temps il est dans plusieurs podcasts mais en tout cas le binôme Christophe et Jean je crois que c’est chez toi que je l’ai entendu
Ermanno : ouais c’est chez moi ils sont venus il y a quelques temps
Fergus LELEU : et donc je rencontre Christophe et j’entends parler de lui je le contacte il y a un super fit entre nous et donc je me dis tiens c’est super c’est vraiment avec lui que j’ai envie de de passer les prochaines années d’entraînement pour atteindre mon objectif qui est d’aller gagner mon ticket pour le championnat du monde d’autilo en Suède
Ermanno : quand tu disais Paris 2024 t’as pas fait le marathon des JO t’as fait le marathon de Paris en avril 2024 c’est ça ?
Fergus LELEU : ouais ouais je me suis planté effectivement c’était avril 2024 le marathon de Paris
Ermanno : ouais donc ça veut dire que finalement t’as prépa entre ton premier marathon et les Autioboard Series qui étaient en octobre à Cannes ça a été flash quoi
Fergus LELEU : ouais ça a été j’ai commencé la natation j’ai rencontré j’ai pris trois semaines de pause après le marathon j’ai rappelé Christophe au mois de mai on a commencé à s’entraîner mi-mai jusqu’à mi-octobre c’était parti
Ermanno : wow écoute félicitations comme je t’ai dit t’es pas tout à fait dans la case de ces amateurs en tout cas ceux qui nous contactent ils me disent qu’ils veulent entendre d’autres amateurs pour moi t’es un extraterrien
Fergus LELEU : c’est sûr que j’ai un bon fond sportif j’ai toujours fait beaucoup de sport en dépit d’un break de trois ans avec mes enfants jeunes ça a toujours été une partie de mon quotidien par plaisir certains courent pour se vider la tête d’autres pour battre les autres on a tous une bonne raison de faire du sport en tout cas moi ça a toujours été un plaisir ça fait partie de mon quotidien oui j’ai une bonne base j’ai fait un bon marathon ça me motivait pour faire plus mais c’est surtout l’envie j’ai une autre motivation pour être très honnête j’ai une soeur qui a une clause en plaques elle a un gros handicap elle est très fatigable et ça lui est arrivé tard elle a eu cette maladie qui s’est déclenchée il y a un peu plus de 8 ans et en fait je le fais un peu pour elle aussi de me dire quand t’as la chance t’as tout à avoir pour toi t’es en bonne santé t’es pas con t’as tes deux bras, tes deux jambes ça serait un scandale de rester devant la télé à manger des chips et donc ça c’est une grosse motivation aussi de me dire ok quand t’as la chance d’avoir ce que tu as profites-en parce que la vie passe vite et j’ai pas envie d’avoir de regrets donc quand quelque chose me motive que ce soit le boulot, des activités ou le sport je le fais à fond
Ermanno : écoute tu devrais écouter un autre épisode que j’ai publié l’année dernière au moment du podcaston Géraud Payot de Montabert qui lui aussi a découvert sa sclérose en plaques vers 40 années et qui fait pas mal de choses autour de ça et aussi pour prouver qu’on peut faire du sport même avec une sclérose en plaques. Je t’enverrai le lien et puis tous les auditrices, tous les auditeurs qui veulent écouter ça je vous invite vraiment à aller écouter écoute intéressant c’est marrant parce que tu disais que t’avais l’impression de t’être un peu abîmé notamment avec les sport co, notamment avec le foot où ça tape pas mal etc. Pourtant c’est aussi une des objections qu’on fait notamment à la course à pied c’est que ça tape aussi pas mal, ça abîme soi-disant les genoux. Alors moi je suis pas tout à fait d’accord avec ça mais toi c’est quoi ton point de vue là-dessus ? Quelle différence tu trouves ? Parce que dans le foot en fait c’est le contact c’est ça ?
Fergus LELEU : Non le contact non, tu sais j’ai fait beaucoup de judo, j’ai commencé par le judo en CP donc tu vois le fait d’apprendre à tomber c’est une des premières choses qu’on t’apprend et pas de faire mal donc c’est pas tant les contacts dans le foot, le problème c’est les appuis. Quand tu joues en 11 sur un grand terrain ou demi-terrain à 7 ou en 5-5 où là c’est que les appuis donc c’est les chevilles et les genoux. Surtout tous les genoux qui s’abîment le plus chez la plupart des joueurs et c’est vrai que dans la culture foot quand t’es un amateur y’a pas de culture du renforcement de la prévention des risques en fait. Tu fais pas de renfort jamais alors que quand tu te mets à courir tu t’intéresses un tant soit peu au sujet tu vois qu’il faut faire de la PPG du renforcement musculaire régulé pour les genoux, pour les chevilles et donc non le foot c’est vraiment les genoux qui rentrent inquiet alors qu’à l’inverse avec la course à pied y’a à la fois ce partage de la connaissance qui est beaucoup plus important mais sur la technique. Donc t’as tous les grands sujets avant de passer aux gains marginaux mais typiquement pour pas je m’abîme pas du tout avec la course à pied ou alors quand ça arrive d’avoir certaines douleurs tu peux très vite trouver comment le régler notamment avec des étirements avec du renforcement musculaire et donc de faire passer ces petits bobos mais y’a pas de… j’ai pas l’impression ça fait que deux ans que je cours mais avant je le faisais pour le foot maintenant c’est pour la course mais j’ai pas l’impression que ça abîme plus que ça si tu le fais bien et c’est un peu comme toute discipline si tu forces comme un malade au javelot ou au tennis tu vas forcément t’abîmer l’épaule si tu le fais avec plus de souplesse t’as peut-être moins de chances de t’abîmer et la course à pied je pense
Ermanno : que c’est pareil comme la natation. Tu vois c’est intéressant ce que tu dis parce que mine de rien c’est un sujet qu’on aborde aussi souvent avec la communauté du Let’s Trade Podcast allez j’en remets une couche pour Nico c’est cette fameuse phrase du renfaut il en faut mais y’a tellement peu de gens qui s’en rendent compte je pense qu’on est tous passés et heureusement y’en a beaucoup trop qui y restent sur bah il faut courir je cours je cours je cours je cours pourquoi est-ce que je remplacerais une séance de course à pied par une séance de renfaut en fait c’est nécessaire ça fait partie de l’entraînement au delà de parler de tous les gains marginaux c’est nécessaire ça évite les blessures ça permet de renforcer le corps etc c’est exactement ce que tu viens d’exposer
Fergus LELEU : c’est clair et tu vois ce que me disait Christophe qui est très juste mon entraîneur ça sert à rien d’essayer de progresser trop vite parce que t’as beaucoup plus de chances de te casser de t’abîmer. Si tu t’abîmes et ben pendant 2-3 mois t’as un temps de repos imposé qui va te faire perdre tous les acquis que tu as eu alors que si tu fais une progression qui peut être pas lente mais moins explosive et bien tu vas gagner du temps au final parce que tu vas pas t’abîmer donc t’auras pas de temps de repos forcé de plusieurs semaines ou de plusieurs mois et c’est un peu là vraiment effectivement je te rejoins sur le fait que la PPG et le renforcement musculaire sont indispensables à la fois pour progresser mais avant tout à mon sens pour ne pas se blesser et c’est ça la chose la plus
Ermanno : importante. Ouais et puis c’est aussi un moyen comme tu l’as dit de faire récupérer son corps on peut se mettre 3, 4, 5, 6, 7 10 séances par semaine parce qu’il y en a qui font du bi ou du tri quotidien mais à un moment il faut quand même récupérer. Tiens on reparle de l’épisode qu’on a publié il y a peu de temps sur la pause est-ce qu’on l’a fait, on l’a fait pas, on l’a fait active passive, on l’a fait dans l’année, on l’a fait au fur et à mesure enfin bref petit sujet.
Fergus LELEU : Gros sujet de la pause mais ça pour le coup c’est vrai que je… moi je prends 2 jours de récup d’ailleurs t’as eu combien de temps de récup toi ? Combien d’entraînement par semaine et combien de jours de récup ?
Ermanno : Bah écoute ça dépend, là ça fait c’est pareil le sujet mais non mais pendant la préparation de nos défis par exemple la vraie grosse préparation qui a duré 9 mois, au début je faisais 3 entraînements par semaine vraiment au tout début et puis après on est monté à 6 entraînements par semaine avec systématiquement un jour de repos et pour revenir sur un échange qu’on avait en off, un vrai jour de repos c’est pas un jour où quand tu fais pas de sport bah t’en profites pour mettre les bouchées doubles sur le boulot ou sur d’autres choses, non c’est un jour où tu coupes complètement parce qu’il y a aussi la coupure mentale à voir bref c’est un long sujet donc moi j’étais plus sur 7 entraînements mais avec 6 jours donc il y avait un bi quotidien et puis après on a pas vraiment fait de coupure pendant ces 9 mois mais j’ai eu un petit rhume une fois qui m’a obligé à couper pendant une semaine mais voilà, après je pense que ça dépend des objectifs ça dépend aussi du sport qu’on pratique et puis ça dépend des capacités qu’on peut avoir, enfin quand tu fais du judo à moins d’être à un certain niveau c’est difficile de s’entraîner 7 jours par semaine ou 6 jours ou 5 jours, en général t’es tributaire de ton club ou des clubs dont tu fais partie là où sur du sport individuel comme la course à pied, comme la natation voire même comme le foot aussi où tu peux aller taper la balle tout seul, c’est différent c’est une question d’infrastructure aussi
Fergus LELEU : et puis d’objectif, qu’est-ce que tu veux est-ce que tu cours 5 km par jour ou tous les 2 jours, 2 fois par semaine pour t’entretenir ou parce que t’as envie de passer du temps en extérieur ou est-ce que tu veux progresser avec un objectif en tête sur les prochains prochaines courses et dans ce cas-là de plus, mais tu dois adapter ton repos et c’est vrai que pour moi c’est hyper important dans tout ce que je peux entreprendre boulot ou sport, mais de comprendre les choses une fois que tu comprends, que t’as pris le temps d’analyser ce qui a marché, ce qui a pas marché chez les autres personnes de voir quelles sont les grandes tendances ça veut pas dire que c’est des vérités absolues on sait que la recherche change tous les 6 ans le paradigme évolue, mais en tout cas d’essayer de comprendre quoi faire pour progresser sans se blesser et continuer toujours de s’améliorer
Ermanno : Tu parles de boulot, ça tombe bien il y a des parallèles je pense à faire aussi là-dessus toi t’es entrepreneur, t’as toujours été entrepreneur ou t’as été à un moment salarié de l’autre côté de la barrière ?
Fergus LELEU : Non, j’ai été des deux côtés de la barrière j’ai été c’est ma deuxième boîte, j’ai été salarié entre les deux, j’ai toujours évolué entre soit des ce qu’on appelle des scale-up, donc des start-up qui grossissent très vite ou des grands groupes, et typiquement ma première expérience pro, ça a été dans un Camden Town, donc un quartier un peu cool de Londres un petit bureau avec trois personnes ça devait être 15 mètres carrés, trois personnes et c’était bête clic, et aujourd’hui une énorme boîte
Ermanno : Petite boîte
Fergus LELEU : ça m’a donné le goût de l’entrepreneuriat de me dire c’est possible, tu vois, d’avoir des modèles de se dire ok, dans le boulot t’as une toute petite boîte avec trois personnes dans un petit bureau, peut devenir quelque chose d’énorme dans le sport, de voir des personnes accomplir des performances hallucinantes, un autilo c’est 65 km de course à pied, 10 km de nage en Suède avec une eau glacée et tu te dis ok, c’est possible il y a des femmes, il y a des hommes il y a des jeunes, il y a des vieux est-ce que je suis dans les jeunes, dans les vieux, c’est un autre sujet mais en tout cas c’est-à-dire ok, il y a des…
Ermanno : ça dépend du point de vue, comme toujours, ça dépend qui regarde si c’est ton gosse, t’es un vieux si c’est Christophe, oh, allez, on pense à toi Christophe, t’es plus jeune
Ermanno : Christophe, il y a masse, pour ceux qui se posent la question, on en parle depuis tout à l’heure, d’ailleurs comment est-ce que tu prends contact avec lui, ces gens qui te disent, tiens, appelle Christophe est-ce que tu fais comme lui une recherche sur le net et puis tu vois qu’il y a un mec qui a l’air sympa et que ça peut marcher comment tu le contactes ? Et pourquoi ?
Fergus LELEU : Effectivement, après le marathon d’avril 2024 je me dis, tiens, j’ai envie de passer au adjet de la nage et donc de passer au swimrun je peux pas le faire dans mon coin tout seul et donc il me faut un entraîneur et coup de bol je vois quelques jours après cette décision, je vois un poste de Jean qui fait les mérites de son entraîneur, je ne lui dis pas parfait, Jean est à bloc sur le sport il a énormément progressé au cours des derniers mois, des 12, 18 derniers mois ça veut dire que c’est du travail sur le long terme avec pas de blessures mais des résultats, donc super je vais prendre contact avec Christophe, je l’appelle, super fit et on commence à décider de
Ermanno : s’entraîner ensemble. Bon et t’en es là où t’en es quelques mois après, donc avec un premier test sur l’autilo à Cannes et puis avec en ligne de mire les championnats du monde autilo, c’est pour quand ? Est-ce que tu fixes ça pour tes 45 ans ? On se fixe tous des milestones à la con sur une date limite
Fergus LELEU : c’est pour quand ? C’est vrai, non j’ai pas de date je sais que c’est par rapport à moi, donc je fais le maximum possible dans ce que je peux donner, tu vois, aujourd’hui je suis à 6 entraînements par semaine c’est des levées à 5h30 plusieurs fois par semaine pour pouvoir pas prendre forcément trop de temps sur ma pause déjeuner, le faire que deux fois par semaine et le reste très tôt le matin donc non non, c’est déjà un assez gros challenge de dire je vais mener à bien ce front du sport en parallèle de ma vie de famille, en parallèle de mon boulot et donc non non, je me donne pas de date, le but c’est d’y arriver, le comment, à quelle en quelle année c’est pas un sujet pour moi, je ferai le maximum et je peux pas m’imposer de risquer de me blesser ou de me frustrer avec un second objectif qui serait celui de le faire très vite, alors qu’en fait j’ai envie de l’atteindre cet objectif c’est déjà un bel quelque chose de pas mal pour un sportif du presque dimanche
Ermanno : Ouais et puis surtout que, alors c’est pas tri comme sur le Norseman, en revanche c’est une qualification et la qualification ça dépend de toi évidemment mais ça dépend aussi des autres parce que parfois tu peux être au top de ta forme, avoir fait la meilleure préparation possible être à ton pic de forme et puis à ce jour là il y en a un autre qui a un pic juste un petit peu plus élevé que le tien et puis du coup ça passe pas quoi, enfin un ou des autres, justement un ou des autres, toi tu veux y aller tout seul à Otilo tu veux y aller avec un binôme, avec une binôme, même si on a déjà survolé le sujet tout à l’heure ?
Fergus LELEU : Alors déjà tu ne peux pas aller à l’Otilo tout seul ou alors c’est en tant que photographe ou reporter ou organisateur, donc non l’Otilo c’est en binôme contrairement au World Series où tu peux participer en solo ou en binôme donc non l’objectif, moi sur cette première course ça avait été à Cannes de voir mon niveau et de pouvoir trouver un ou une partenaire pour pouvoir justement s’entraîner à deux, progresser ensemble et aller décrocher ensemble une qualification pour les championnats du monde
Ermanno : donc t’es ouvert, homme, femme pour le binôme ou statistiquement parlant, tu partirais plutôt sur
Fergus LELEU : un profil ? Alors c’est sûr que statistiquement parlant et connaissant le niveau en swimrun j’aurais plus de chances d’atteindre mon objectif en participant en course avec une femme, ensuite c’est vraiment un niveau de, enfin le sujet et surtout au niveau des performances, trouver quelqu’un qui est au même niveau que moi, qui va progresser mais forcément vu mon âge je peux pas oser prétendre à battre des mecs comme Hugo ou la team Kebab qui ont des scores complètement dingues, ce genre de personnes qui fait déjà le marathon en moins de 2h30, bon ça pose le cadre donc non c’est sûr que dans l’idéal je pense que mes meilleures chances pour accéder aux championnats du monde c’est de faire un binôme mix, donc ça serait la
Ermanno : priorité de la recherche. Bon du coup on en profite on sort l’hygiéphone et puis un petit appel à toutes les femmes qui veulent se tester au swimrun ou qui sont déjà des swimrunneuses et qui cherchent un binôme masculin pour monter une équipe mixte contactez-nous, contactez directement Fergus on mettra toutes les infos pour contacter Fergus dans les notes de l’émission. J’avais une question sur la préparation parce que tu nous as dit que t’as appris, t’as commencé à nager le crawl il y a quelques mois justement après ton marathon de Paris. Christophe c’est un secret pour personne, il est à Aix-en-Provence, toi t’es en région parisienne, comment tu fais pour apprendre le crawl avec un entraîneur qui est à 1000km de chez toi ?
Fergus LELEU : C’est sûr, en fait avec Christophe on bosse pas la technique natation, on peut pas techniquement étant aussi éloigné physiquement. Donc Christophe me fait les plans d’entraînement sur le type de séance à travailler est-ce que c’est VO2, est-ce que c’est 5000m non-stop et en revanche c’est à moi de bosser la technique donc je demande à des personnes d’aller me filmer en bassin pour voir ce qu’ils pêchent, je peux les envoyer à Christophe qui commente et qui me donne des examinations je regarde aussi beaucoup de vidéos sur Instagram et Youtube pour voir quel est le beau geste quel est le bon stroke justement et progresser comme ça et en plus de ça, c’est vrai que les premières semaines j’avais pris, en plus de Christophe, j’avais pris un entraîneur en bassin qui me donnait des cours sur la technique. Donc ouais, c’est un vrai investissement personnel et en temps et en entraînement de dire ok, comment est-ce que je fais pour atteindre mon objectif 1, c’est de l’investissement en temps, 2, investissement financier aussi, donc c’est vraiment quelque chose qui est que j’essaie de mener à bien sur tous les fronts, mais justement avec Christophe en entraîneur il peut me renseigner sur pas mal d’autres personnes qui peuvent me guider dans cette progression même si on est à distance
Ermanno : Tu vois là-dessus, c’était une question qui n’était pas forcément orientée mais il y a Pierre Torterot qui travaille beaucoup sur la natation sensorielle et lui il est à Bordeaux je crois et même à distance il arrive à entraîner, à guider des athlètes. Épisode 355 du podcast si tu veux aller l’écouter
Fergus LELEU : et puis si tu veux le contacter de notre part. Quelle mémoire Merci beaucoup Jéré l’écouter
Ermanno : Bon je triche un peu, j’ai regardé pendant que tu me parlais mais c’est vrai que Pierre justement est très fort pour ça parce qu’il arrive à accompagner des athlètes même des triathlètes qui ne savent pas forcément super bien nager le crawl et qui deviennent d’assez bons nageurs alors forcément quand on apprend à nager un peu tard c’est difficile de devenir un excellent nageur comme Hugo qui excelle en swimrun Hugo Tormento, mais en revanche se sentir bien et sortir sur des temps d’une 15 au 100 mètres c’est déjà pas mal quoi quand on part de loin
Fergus LELEU : ça c’est sûr, tu parles de une 15, bon j’en suis encore loin c’est pas grave, on en reparlera dans quelques mois
Ermanno : bon après une 15 sur 15 bandes de natation ça se défend quand même
Fergus LELEU : c’est très beau surtout en mer, on ne pousse pas de la même manière en mer ni dans l’océan versus la piscine rien à voir
Ermanno : la densité est moindre donc tu flottes un peu mieux
Fergus LELEU : oui ça compense est-ce que ça compense complètement je ne sais pas et d’ailleurs à un point qui a été un peu compliqué, très compliqué mais en fait sur cet autilo pour moi c’était le mal de mer j’allais y venir justement mais c’est horrible, c’est horrible d’être malade en mer et de devoir nager en plus et sur des distances aussi longues, c’est terrible donc tu vois ça c’était, je pense que c’était ma plus grande victoire perso, de me dire ok je vais aller au bout, en dépit de ça parce que 1 quand t’es en mer, t’es malade, c’est horrible et tu sors de l’eau et t’es rincé, t’es pas bien et tu continues à courir, tu donnes jusqu’au bout c’était vraiment, quand on parlait tout à l’heure de dire ok je donne le meilleur de ce que je peux et je progresse toujours plus par rapport à moi et si un jour j’arrivais à battre les meilleurs, je m’arrêterais pas là, je continuerais à progresser pour atteindre le maximum de ce que je peux faire mais oui oui donc là sur cette course le mal de mer était dur et donc justement j’imagine que d’autres personnes ont ce genre de problème, j’ai trouvé avec Christophe l’hôpital militaire de Brest qui est un des seuls au monde qui propose des séances, donc c’est 10 séances, donc 10 fois une journée donc il faut poser 2 semaines de travail en remote ou de faire ça pendant les vacances et d’aller bosser à Brest et de faire sa pause déj à l’hôpital militaire pour justement, ils ont toute une méthode pour faire passer le mal de mer, donc c’est normalement pour les marins ou les sportifs, coup de bol je vais cocher une des deux cases et donc l’objectif est d’arriver à faire passer ce mal de mer et je pense que sur le temps que j’ai fait en natation il aurait été énormément amélioré si j’avais pas été aussi malade en mer
Ermanno : ça c’est intéressant ce tip que tu donnes et ce stage c’est 10 jours consécutifs ou c’est 10 jours éclatés sur une période que tu choisis ?
Fergus LELEU : Non, tu peux l’éclater en autant de fois que tu veux, en 10 fois maximum et donc là moi je vais le faire, je commence les 5 premiers jours au mois de mars, donc je vais prendre les vacances des enfants ma femme qui va garder les enfants à la maison et je vais me faire une petite semaine à Brest, bosser la journée et à l’heure du déj j’irai faire ça ça a pas l’air très marrant quand ils m’ont expliqué la méthode c’est des séances qui peuvent, une des séances par exemple c’est de te dire ok on te met sur un petit tabouret qui tourne, on te fait tourner à fond pendant 20 minutes et en même temps t’as les yeux ouverts et tu regardes une boule à facettes qui tourne dans le sens inverse ce genre de choses, tu vas te pousser ils te conseillent de rester une demi-heure sur place après la demi-heure d’exercice parce que c’est vraiment très très compliqué
Ermanno : ils fournissent le sac qui va avec, c’est comme dans Taxi tu vomis que quand tu descends de la voiture c’est ça ?
Fergus LELEU : c’est possible je te raconterai en off après après ces deux fois cinq jours
Ermanno : ça me rappelle un peu des entraînements d’astronautes, tout à l’heure tu disais c’est pas parce que tu vois Neil Armstrong marcher sur la lune que tu te dis que tu vas y aller ou que tu vas pouvoir y aller, il y en a un, notamment un français qui l’a fait, mais les entraînements et puis il a été sur la lune à 40 ans
Fergus LELEU : dans l’espace c’est ça ce qui est incroyable dans le sport et dans la nature humaine, c’est qu’on a tous quelque chose d’une part d’inné j’ai un corps qui me permet d’être très bon dans telle ou telle discipline ou dans la réflexion sur tel ou tel sujet, mais ensuite c’est le travail que tu as à mettre derrière et donc c’est compliqué quand t’as pas envie, quand on te force à faire des choses, je pense notamment malheureusement à beaucoup de sportifs des années 80 en Russie où il fallait le faire pour la gloire de la nation, que tu aimes ou que tu n’aimes pas ton sport mais en dehors de ça, dire ok je peux dépasser mes limites et atteindre le maximum de mon potentiel par l’entraînement par le travail, par cette volonté et ça c’est quand même assez beau de dire qu’on peut le faire à tout âge, tu vois j’entendais parler d’un homme de 100 ans qui avait et qui s’était mis à courir et qui avait battu le record du monde du 100 mètres dans sa catégorie d’âge, il s’était pas beaucoup à concourir, mais quand même il avait progressé, tu vois, il avait commencé à 99 ans pendant un an il a bossé, puis il a battu le record donc c’est sûr que quand tu pars de zéro, tu vas forcément progresser mais si tu te donnes un objectif sur le moyen long terme, tu sais que tu vas jusqu’à un certain âge, on est encore toi et moi, même si on est plus si jeune que ça on a encore pas mal de décennies de progression possible, et c’est ça qui est génial et ce qui est beau c’est que c’est pas que du sport enfin c’est pas que du physique, c’est aussi le mental, est-ce que j’ai envie de le faire ? Bah oui, est-ce que j’ai pas envie de le faire ? Non, mais certains matins où c’est plus dur de se lever hyper tôt ou d’aller se dire, tiens, bah là je vais aller nager 5 km et j’ai peu de temps pour le faire, ou je vais me lever à 5h pour aller faire 1h30 de course parce que j’ai un train à 9h, bah tu le fais, c’est pas toujours facile, mais si tu gardes en tête ton objectif c’est quand même assez beau de se dire, ok, je l’ai fait, on peut toujours faire des choses qui nous animent, un peu comme la flamme
Ermanno : C’est aussi une des raisons qui m’a beaucoup guidé pendant mon entraînement c’était ce fait de dire il pleut comme vache qui pisse mais en revanche, quel plaisir quand tu rentres de 2h sous la flotte et de te passer la porte et de te dire, punaise, je l’ai fait ça aussi c’est un beau driver mentalement, en fait c’est non seulement le fait de se mettre un coup de pied pour y aller une fois que tu y es, bah tu prends du plaisir ou pas, soit, mais surtout une fois que tu rentres, tu vois, anticiper la fin et se dire, là, je vais prendre un pied énorme, donc je vais y aller de toute façon
Fergus LELEU : C’est ça, il y a de ça, on a tous nos drivers, tu vois toi c’est peut-être le moment où tu vas prendre ta douche chaude après avoir couru 2h30, 3h sous la pluie ou alors c’est ton objectif j’ai un objectif, je sais que c’est celui-là, c’est là où je dois aller, et donc quoi qu’il arrive je vais faire les efforts qu’il faut les jours où j’ai envie, les jours où j’ai pas envie aussi
Ermanno : Tu parles justement de cet aspect mental qui te permet d’aller chercher ce qui ce qui te manque ou ce qui va te permettre d’atteindre ton objectif on a parlé aussi tout à l’heure, tu as lancé le terme de gain marginaux, qui est un point un terme que j’apprécie beaucoup, toi, dans cette préparation de néo-swimrunner, quels sont les gains marginaux que tu vas chercher ? Le mental, le sommeil, l’hydratation l’alimentation, la nutrition c’est un tout, l’hygiène de vie, qu’est-ce que tu vas chercher comme gains marginaux ?
Fergus LELEU : Etant un sportif du presque dimanche j’en suis pas encore à devoir progresser grâce aux gains marginaux, j’ai beaucoup de choses à travailler avant ça, donc globalement, tu parles du sport de l’entraînement du repos, de la nutrition, pour moi la base c’est la récup, tu dois forcément bien manger, bien t’hydrater ça, mais c’est pour si tu veux vivre longtemps en bonne santé donc c’est en dehors du sport mais le repos, on néglige souvent beaucoup trop, j’ai l’impression le repos, tu peux pas t’entraîner, tu ne peux pas t’entraîner fort si tu te reposes pas, si tu laisses pas ton corps récupérer de la bonne manière d’où le fait d’organiser la semaine, avoir bien prévu ton planning quel jour je m’entraîne, sur quel type d’entraînement et quel jour de repos et quelles séances vont se suivre ou pas, pour être sûr de permettre au corps de se reposer en fonction des types d’efforts, donc gains marginaux je suis pas encore, j’essaie toujours de, sur la course épée peut-être un peu plus la question posturale je n’ai pas encore besoin de matériel de dingue, tu vois, juste des choses dans lesquelles je suis bien et qui me font pas mal au dos ou au genou, mais ensuite dans les gains marginaux ça sera un sujet pour plus tard, quand j’aurai plus d’autres axes d’amélioration possibles, autre que cela
Ermanno : c’est déjà pas mal, t’as parlé du mental tu fais de la prépa mental ?
Fergus LELEU : non, pas encore, c’est vrai qu’on n’a pas parlé avec Christophe et autant, j’en fais un petit peu pour des préparations, pour des compétitions sportives, comme le judo par exemple mais pas encore là, on fait de la, je fais pas mal de yoga donc d’étirement yoga et de cohérence cardiaque, donc respiration avec un peu de visualisation, mais j’en suis pas encore au niveau où j’ai besoin d’avoir un entraînement en plus mental, comme les très grands champions qui ont besoin de ce petit truc en plus pour passer d’un bas de podium à tenir la coupe de numéro
Ermanno : tu sais, t’as pas besoin de faire beaucoup de préparation un entraînement spécifique pour faire de la prépa mental déjà ne serait-ce que de faire de la cohérence cardiaque du relâchement musculaire de l’étirement, un peu de visualisation, ça fait partie de la prépa mental t’es pas obligé de te réserver un créneau d’entraînement spécifique pour ça, mais bon, tu vois, finalement je pousse un peu, mais t’es pas si amateur que ça, même si tu nous dis les gars marginaux c’est pareil, j’y travaille pas encore trop, bah si tu parles du mental, le sommeil et là un petit coucou à mon ami Bertrand Soulier qui a mis en place cette méthode SAM Sommeil, Alimentation, Mouvement on voit bien que le mouvement il vient après le sommeil et l’alimentation, donc c’est même pas un gars marginal, c’est la première chose qui te permet de pouvoir t’entraîner après
Fergus LELEU : c’est un basique, c’est sûr, tu peux pas si on fait parler avec un véhicule tu peux pas imaginer partir en vacances avec un véhicule sans essence, mais c’est la même chose l’essence pour les humains c’est à la fois l’alimentation et le repos indispensable
Ermanno : Bon, dans les prochaines étapes, tu nous as dit Mars, tu vas aller faire ce stage pour essayer de lever ton mal de mer comment t’as fait pour faire cette Hôtelé World Series avec le mal de mer parce que finalement tu l’as découvert quand t’as commencé à nager ?
Fergus LELEU : Exactement, je me suis toujours amusé en mer, mais je n’avais jamais vraiment nagé en mer et là pendant l’été, c’était 2024 j’avais pas mal de séances en mer pendant les vacances c’était sur la côte ouest
Ermanno : c’était pas pendant la course que tu t’en es rendu compte
Fergus LELEU : vers Royan, je m’entraînais en mer, et c’est vrai que je sentais dès qu’il y avait un mini clapot je sentais que c’était compliqué j’étais vraiment pas bien et là pendant la course, oui c’est sûr d’être à quelques centaines de mètres de la côte, ou même en ayant le corps parallèle à la côte canoise, j’étais vraiment pas bien, et ça c’est vraiment dur, c’est vraiment très terrible d’être malade et d’essayer de performer en même temps, donc je m’en suis rendu compte cet été un des points d’alerte avant la course mais j’ai testé plusieurs médicaments, rien n’y a fait et donc j’ai dû me battre contre ce
Fergus LELEU : mal-être physique du mal de mer, pour ne pas abandonner et continuer à le faire quoi qu’il arrive et grâce justement à cette, c’est pas de la préparation mondiale, mais je savais que si ça arrivait il fallait que je garde en tête le fait que mon but c’était de terminer la course, et dans les temps ce que j’ai réussi à faire, c’est vraiment ce qui
Ermanno : m’a permis de tenir jusqu’au bout. Oui parce qu’en plus t’aurais pu faire du triathlon où tu nages, puis une fois que t’as fini de nager, tu passes à un autre sport, t’as choisi le swimrun donc tu nages, enfin tu cours, tu nages, tu cours tu nages, tu cours, tu nages, donc à chaque fois
Fergus LELEU : tu remets une couche sur ton mal de mer. C’est ça t’avais un peu dit, t’avais dit 10 fois de transition, donc 10 segments mer et 10 segments course à pied, et effectivement ça aurait été plus facile en triathlon sur le format par rapport au mal de mer, mais non je pense pas commencer le triathlon avant d’être à la retraite parce que ça prend trop de temps, le vélo prend beaucoup trop de temps si je veux autant progresser sur du triathlon que je le fais sur du swimrun, il faudrait que je double mes heures d’entente par semaine, c’est pas possible, j’aime bien faire les choses bien, et pour bien les faire, il faut s’imposer une limite et ça empièterait sur ma vie pro et perso, donc non, là j’ai les 3 piliers, tu vois, famille, travail et sport, et les 3 je peux les faire au max donc c’est très bien, et vélo, peut-être plus tard, et mal de mer, j’espère le faire passer. Ils ont 80% de chance de réussite, donc j’espère ne pas faire partie des 20% qui restent malades
Ermanno : après tout ça. Ce serait bien ma chance, moi qui suis poisseux en ce moment, je pourrais faire partie des 20% mais heureusement, j’ai pas le mal de mer. Dans tes prochains objectifs, donc on a dit mars, ce stage à Brest, mais au-delà de ça quelles sont tes courses, est-ce que tu les as déjà programmées, tu nous as dit que tu t’étais pas fixé de délai de date de péremption pour aller jusqu’au championnat du monde à Otilo, donc si ça doit prendre un an, deux ans, trois ans, cinq ans, dix ans fine, donc toi c’est quoi tes objectifs ton carnet de bord ?
Fergus LELEU : J’ai préparé toutes les je suis assez méticuleux dans la préparation de ce que je fais et sur les courses pour l’an prochain j’ai déjà listé celles que j’allais faire et donc il y en a quatre qui vont démarrer avec Uto en Suède le 7 juin, donc là ça va être un petit 27 de course à pied et 5 de nage avec un petit dé plus à 130 et tout l’été prochain en fait depuis juin jusqu’à cannes en octobre, genre les quatre courses et donc enchaîner sur ces différents swimruns avec pour objectif d’avoir un, d’avoir si possible fait passer le mal de mer, ça sera pas disqualificatif, si je l’ai encore je concourrai quand même, deux, d’avoir trouvé un ou une binôme mixte pour justement et bien préparer, nous préparer en vue des, et bien j’espère des champions du monde qui même si je me fixe pas de date j’aimerais y arriver le plus tôt possible donc si dès 2025 on a atteint assez de points, le but c’est d’arriver à aller faire en 2026, c’est sûr, donc je me mets pas là à l’impression de malade en disant c’est ça ou c’est rien mais je fais tout pour y arriver pour que dès 2025 on ait assez de points pour aller à atteindre le graal qui est d’aller faire au Thilo en 2026, ce serait vraiment le golden goal
Ermanno : Bon écoute, c’est un beau projet, donc toi qui aime tout noter, qui est un homme de stats qui est un homme de programmation, etc, c’est quoi la règle pour se qualifier au Thilo, pour mettre les points, pour gagner les points, qu’on soit en solo, en binôme en binôme mixte, en binôme mixte, parce que toi ton objectif, on l’aura bien compris c’est de te qualifier et d’aller à au Thilo donc avec un binôme mixte, en revanche d’ici les 4 prochaines courses est-ce que tu peux concourir seul et faire des points pour cette qualification, est-ce que tu peux concourir en binôme masculin et faire des points pour un binôme mixte, enfin
Fergus LELEU : comment ça marche ? Oui, alors j’ai bien regardé toutes les règles qui étaient énoncées sur le site et j’ai même contacté les organisateurs pour préciser les points qui étaient pour moi pas assez clairs, donc j’ai toutes les règles pour vous partager ça, en gros pour les, t’as deux types de courses qui donnent des points pour les championnats du monde t’as les courses officielles, les World Series pour lesquelles tu as les binômes homme, femme, mixte et solo homme, femme, donc dans chacune de ces 5 catégories pour chacune des courses, le premier binôme ou la première ou le premier en solo, gagne 60 points, numéro 2 58 points, numéro 3 56 et tu descends 2 points de moins à chaque fois en fonction de ton ordre, que tu sois en solo homme, femme, mixte ou binôme et ensuite tu peux gagner, donc ça c’est 60 points pour le ou les premiers t’as les merit race sur le format long, qui sont validés par Utilo, mais là où les premiers ont 30 points, donc 2 fois moins de points et c’est des courses qui sont souvent beaucoup plus longues typiquement les Gorges du Verdon au mois de mai, t’as 51 kilomètres de course à pied, 12 de nage avec un gros D+, à presque 1900
Ermanno : donc c’est… Et on le rappelle le D+, il est uniquement sur la course à pied parce que la natation c’est plat, donc les 1900 c’est que sur la course à pied
Fergus LELEU : c’est pas ce que dirait un flat earther mais oui, normalement si tu crois que la terre est ronde, ça reste plat, toujours. Donc ouais, ouais, donc là la stratégie c’est vraiment pour moi de miser sur les courses World Series, et dans les faits puisque c’est la question portée sur les règles donc là c’est sur l’attribution des points, et en fait à la fin de l’année chacun des deux donc tu postules à deux, en fin d’année t’as dit ok j’ai tant de points, que j’ai fait tout seul ou à deux, et que j’ai changé de… Tu peux avoir changé de binôme pendant l’année, ou concourir tout seul toute l’année, et trouver une autre personne qui a été en solo ou en binôme, tu dis ok, je… A nous deux on a tant de points, donc tu postules avec ton binôme pour les championnats du monde, et là, ils font la somme des deux points que tu as pu gagner comme tu veux, en binôme ou solo, et c’est ce binôme qui postule avec la somme de points qu’il a fait, et qui te donne le droit de décrocher
Ermanno : ta place pour l’audilo. Bon alors si t’es en solo ça se comprend assez bien, donc si tu concours en solo sur des World Series, tu fais 60 points si t’es à chaque fois premier ok, ça se comprend, après tu candidates avec ton binôme, toi t’as fait 60 lui a fait 60, on a 120 sur une course, ok, mais si tu concours en binôme sur les World Series comment ça se passe le split des points admettons on concourt tous les deux, on gagne à Cannes, on fait toi 60, moi 60, et donc après indépendamment on peut y aller, ou c’est 60 pour le binôme et après
Fergus LELEU : on split 30-30. Non non, ça le fait 60 chacun et donc tu peux ensuite utiliser tes 60 points pour aller avec une autre personne par exemple qui si la personne avec laquelle t’as concours au début veut pas le faire ou est pas dispo par vacances, non non, le binôme gagne 60 points chacun, et à la fin de l’année tu accumules tous les points et une autre personne accumule aussi tous ses points, c’est la somme qui t’emmène, et donc c’est sûr que les binômes femmes c’est beaucoup plus simple d’y aller je regardais typiquement sur les, sur à titre indicatif, sur les courses de 2024
Fergus LELEU : les, t’as des courses où les femmes étaient que 11 à participer donc même si tu finis dernier tant que t’es dans les temps, en finissant 11ème t’as 40 points, et donc c’est comme t’as beaucoup plus de chance en étant, soit en concourant, en gagnant des points en tant que femme, et te mettant en binôme femme, ou en binôme mixte, et donc ça fait aussi partie de ma stratégie de dire, j’ai beaucoup plus de chance d’atteindre mon objectif en étant en binôme mixte, donc
Ermanno : voilà. Et potentiellement avec une femme qui a déjà 400 points, et toi t’en as 60 à vous deux ça vous fait 460 plus que d’avoir le même nombre de points que la femme pour doubler
Fergus LELEU : les points dans le binôme, c’est ça ? Oui, ensuite une course c’est quand même, l’objectif il est double c’est sûr que c’est d’aller à l’autilo mais c’est de prendre du plaisir dans la course, et donc une personne avec laquelle on est le même niveau, et donc pas forcément le même niveau aujourd’hui, mais qu’au regard de ce que pourraient nous dire nos entraîneurs respectifs ou si on a le même, c’est ok, aujourd’hui vous êtes là, toi et lui, ou toi et elle là pour la course qui a lieu dans 6 mois, dans 9 mois, ou pour les champions du monde, votre marge de progression à tous les deux elle est là, et donc, telle personne avec telle personne, tu peux, tu auras le même niveau dans un an par exemple, et c’est ça le critère de recherche pour moi, c’est sûr que c’est pas juste de trouver, de soudoyer la championne du monde pour lui dire, s’il te plaît mets-moi, gagne tous les points, et ensuite même si j’ai jamais rien gagné, aucun point avec tous les points que t’auras accumulés, on pourra gagner, non on pourra participer, non c’est pas le but, le but c’est de remporter ces points de manière faire, donc mettre toutes les chances de mon côté, mais ensuite de le faire de manière faire pour pouvoir être fier d’avoir décroché mon titre, et surtout qu’ensuite pendant la course on soit au même niveau, et qu’on puisse courir ensemble, et qu’il n’y ait pas l’indemnité que ce soit bien meilleur en natation ou en course à pied, c’est une course en vidéo, mais c’est ça qui est sympa, c’est d’avoir quelqu’un à ton niveau
Ermanno : Ouais, mais tu vois, la question je la posais parce que typiquement, si tu prends une course où il y a 11 femmes et en revanche tu dois avoir 100 ou 200 hommes, ou binôme hommes donc potentiellement, même si vous avez le même niveau le même niveau sportif, je veux dire, il y a plus de chances que la femme, elle, marque la totalité, ou un petit peu moins de points là où l’homme, qui aura le même niveau que la femme, sera au milieu ou en fin de classement, et donc potentiellement marquera moins de points, tu vois, parce que c’est sûr que si tu prends l’homme qui marque le top de points et la femme qui marque le top de points il y aura quand même potentiellement un écart, mais bon écoute, c’est le petit point règlement qui je pense peut intéresser aussi notre audience, et pour aller à Otilo qu’on soit homme, enfin binôme homme ou binôme femme, parce que tu l’as dit ça n’est pas ouvert au solo c’est combien de points en moyenne, j’imagine que c’est mouvant chaque année, c’est comme le marathon de New York, au début, ils te disent que dans ta catégorie d’âge, tu peux y accéder à partir de enfin, si tu fais moins de 2h30 puis en réalité, ça s’arrête à 2h07 parce que le nombre, le quota est déjà rempli
Fergus LELEU : c’est ça, j’ai regardé et je d’après mes calculs sur 2023 2024, il faudrait avoir un total de 160 points, avec un total pour le binôme à 160 points, je pense que tu te qualifies et donc ça veut dire sur 4 courses c’est ce que je visais, c’est d’arriver à finir en 21ème position ou mieux sur chacune des 4 courses
Ermanno : on sent que t’es un homme de stat
Fergus LELEU : si possible, profiter de l’instant mais pour profiter de l’instant, il faut avoir préparé un amant et donc, ouais, avoir bien regardé comment se déroule quelles sont les paramètres et comment optimiser tout ça
Ermanno : écoute, c’était pas prévu, mais je te propose un petit instant promotionnel pour ta boîte, parce que je t’avoue que j’ai pas tout compris à ce que vous faites donc si tu peux, on sort du cadre sportif quoi que, tu l’as dit, ça fait partie de tes 3 piliers le premier c’est la famille, le deuxième c’est le boulot le troisième c’est le sport, tu peux nous en dire un petit peu plus
Fergus LELEU : merci beaucoup, ouais, Playruo c’est une société que j’ai lancée il y a bientôt 3 ans avec des amis et d’anciens collègues c’est une société qui bosse, qui fait du B2B dans le jeu vidéo, et en fait, on permet de faire tester des jeux instantanément et pas n’importe quel jeu, des jeux PC ou des jeux console on appelle ça des Playable Ads donc des publicités à jouer ça existe déjà sur le téléphone portable, tu vois souvent des pubs pour les petits jeux mobiles tu peux les essayer avant de les acheter mais il n’y avait pas de technologie qui permettait de le faire pour les jeux console et PC, donc c’est ce qu’on a développé au cours des dernières années et qu’on a lancé cet été à l’été 2024, on signe les premiers beaux gros clients en ce moment donc voilà, rendre le jeu PC plus… plus accessible dans sa découverte pour les joueurs
Ermanno : J’ai deux dernières questions qui sont toujours les mêmes mes deux petites questions signatures sur le podcast la première, le podcast s’appelle Devenir Triathlète, alors même si tu n’es pas encore sur le triathlon, mais à ton avis comment on fait pour devenir triathlète ?
Fergus LELEU : Tu vois, si un jour j’arrive au triathlon ça aurait été étape par étape commencer par un sport, puis un autre, puis un autre et c’est vrai qu’il y a plusieurs approches tu peux te dire, ok, j’ai envie de démarrer le triathlon donc si je pars de zéro je vais commencer à courir, à nager et à faire des sorties en vélo, et petit à petit je vais faire monter les trois disciplines ou alors, ce qui m’arrivera peut-être un jour de dire, ok, j’ai commencé par la course à pied j’ai ajouté la natation avec des compétitions swimrun, et finalement au bout d’un moment, j’ai plus de temps à consacrer à l’entraînement et donc je vais pouvoir ajouter le vélo le cyclisme
Ermanno : Et puis après, c’est aussi parfois une question de load balancing, tu sais déjà t’as déjà appris à courir et progresser en course à pied, t’as déjà appris à nager et progresser en natation donc t’as pas forcément le même volume d’entraînement à mettre dans chacun de ces deux sports-là pour pouvoir continuer à progresser ou si ce n’est progresser ou du moins garder le même niveau, et donc ce temps entre guillemets d’économiser, tu peux le mettre sur une troisième discipline, que serait l’apprentissage du cyclisme je parle d’apprentissage, en général on sait faire du vélo quand on est jeune mais vraiment cyclisme au sens sportif du terme
Fergus LELEU : Sportif, oui absolument, mais c’est sûr qu’ensuite t’as la technique, mais ensuite t’as l’entraînement pour avoir et la vitesse et l’endurance même si t’as couru pendant des années si t’as mal couru, et d’ailleurs c’est un point, je veux pas casser tu verras si tu coupes cette partie ou pas mais j’apprends beaucoup de choses en ce moment notamment avec Christophe, c’est de se dire que le fait de s’entraîner comme ce qu’on sait il y a 20 ans, il faut juste courir le plus vite possible tout le temps, ça marche pas en fait, il y a pas mal de choses à savoir, et notamment le fait d’avoir la plupart des entraînements avec un cardio à 140 qui te permet de développer tes capillaires, et donc là en moins de 5 mois avec Christophe j’ai réussi à passer d’un niveau en endurance fondamental, donc je courais avec le cardio à 140 je courais à 6 minutes par kilomètre, et là en moins de 5 mois je suis passé à 520, donc tu vois, sur chaque kilomètre j’ai gagné 40 secondes avec le même effort et c’est quand même ça, c’est génial, tu vois il y a plein de petites choses comme ça que t’apprends en t’entraînant sur les sujets et donc oui, l’entraînement c’est à la fois des compétences techniques, mais surtout beaucoup de temps pour avoir le cardio et la vitesse
Ermanno : qui vont avec. Bien sûr, écoute Fergus, merci beaucoup pour cet échange super instructif, pas que au niveau sportif. La dernière question, tout simplement, où est-ce qu’on peut te suivre, t’encourager et puis entrer en contact avec toi si on est dans le monde de la tech, des jeux vidéo ou tout simplement si on est potentiellement un ou une binôme pour faire du swimrun
Fergus LELEU : avec toi. Ça serait top, merci beaucoup. Bien sûr, LinkedIn c’est mon réseau préféré pour communiquer, donc Fergus Leleu F-E-R-G-U-S, espace L-E-L-E-U et je rebondis là-dessus sur les autres moyens de communication avec Christophe, on s’est dit qu’on allait créer une équipe une fois que j’aurai trouvé un ou une binôme mixte et donc à partir de ce moment-là, on pourra chercher des sponsors et donc pour ça, qui dit sponsor dit communication et donc je pourrais créer, on pourra créer peut-être un Instagram ou autre pour pouvoir partager les progrès et se faire offrir toutes les courses et les équipements ça serait pas mal parce que c’est quand même budget de s’entraîner avec un gros niveau à la fois sur le matériel une fois que t’es équipé, ça va, à part les chaussures qui tiennent pas plus de 2000 km, mais surtout les déplacements, tu vois, surtout que moi je ne prends pas l’avion, je le prends que à titre professionnel mais à titre perso, je ne prends plus l’avion depuis deux ans, donc ça veut dire qu’aller en Suède c’est du temps et le train coûte beaucoup plus cher que l’avion commencé, malheureusement
Ermanno : et puis surtout quand on est entrepreneur, le temps c’est de l’argent et si tu mets ce temps-là dans le sport, tu mets pas sur les deux autres piliers que sont le travail et la famille tiens, je reviens un petit peu en arrière mais sur la question de l’entraînement, si tu trouves un ou une binôme, un petit peu comme Christophe t’a pris en charge en étant séparé entre Paris et Aix comment t’imagines la collaboration justement si c’est pas quelqu’un qui est en région parisienne comme toi parce que le binôme c’est un sport qui se fait à deux alors après à choisir, il y en a qui prennent la longe, il y en a qui ne la prennent pas mais c’est aussi un sport de niveau où il y en a un ou une qui tire le partenaire à un moment et puis souvent, notamment Hugo, on parlait très bien, ça switch, surtout sur des distances aussi longues qu’Othilo il y en a un, quand il a un coup de moins bien il va prendre la longe, il va se mettre devant et puis il va tirer l’autre, que ce soit en natation ou en course à pied et puis après 10 kilomètres plus loin ça va être l’inverse, donc comment t’imagines cette collaboration et puis cette cette symbiose avec ton binôme si vous êtes séparé de plusieurs dizaines centaines, milliers peut-être pas, de kilomètres
Fergus LELEU : pour l’entraînement ? En fait t’as deux points le premier c’est qu’aujourd’hui t’as énormément d’outils technologiques qui te permettent de suivre les progrès et le niveau des personnes avec entre ta garmine et un Strava ou un Olio, tu peux très bien savoir qu’est-ce que tu dois faire pour arriver au niveau de l’autre et ensuite c’est là où t’as vraiment besoin d’être ensemble, c’est les transitions et tu vois quand on voit des reportages sur l’Othilo, tu vois souvent des personnes qui sont à deux, dans deux pays totalement différents qui se rejoignent pour la course, ils arrivent la veille et ils s’entraînent à faire quelques dizaines, quelques transitions ensemble rentrer, sortir de l’eau et le reste ça reste une course plaisir, donc oui t’as de la performance mais tu t’adaptes à l’autre pendant un courson c’est sûr que c’est forcément plus simple de s’entraîner en étant dans la même ville ou dans la même région mais si c’est pas le cas, c’est pas du tout un frein la plupart des athlètes s’entraînent pas du tout ensemble
Ermanno : des athlètes, attention tu te définis comme un sportif du dimanche, pas comme un athlète ça sera peut-être un point d’attention sur votre collaboration
Fergus LELEU : je te taquine on est tous des athlètes au fond de nous, bien sûr c’est un état d’esprit avant tout
Ermanno : exactement, écoute Fergus, merci encore on te souhaite bonne continuation, bonne évolution vers cet objectif et puis tu suivras ça de toute façon de manière très assidue et puis si vous faites de la com avec Christophe si vous lancez des podcasts ou des mini-podcasts, ça me ferait plaisir
Fergus LELEU : de vous accompagner là-dessus. Génial, merci beaucoup à toi, à la fois pour ton podcast et pour cette discussion, c’est toujours hyper sympa d’échanger ensemble, donc merci
Ermanno : beaucoup Ermanno, bonne journée à tous. A bientôt, ciao C’était Devenir Triathlète X OpenTri Merci d’avoir écouté cet épisode jusqu’au bout. Nous, on a pris beaucoup de plaisir à l’enregistrer alors si ça vous a plu, vous pouvez nous suivre sur nos réseaux sociaux, Instagram, LinkedIn et Facebook. On se rejoint maintenant sur devenir-triathlète.com Vous allez retrouver l’ensemble des épisodes mais aussi des outils, des ressources et des conseils gratuits pour débuter, progresser ou performer en triathlon. On ajoute toutes les semaines de nouvelles ressources Si vous avez une idée d’invité, n’hésitez pas à nous envoyer un petit message et si vous voulez être accompagné sur vos prochains objectifs sportifs connectez-vous sur OpenTri.fr et on se fera un plaisir de vous aider Alors, n’hésitez pas, on se retrouve tout de suite sur devenir-triathlète.com et OpenTri.fr Salut les sportifs !