🎙️Dans cet épisode, on reçoit Jérémy Guerin, mécanicien de l’équipe de France de paratriathlon depuis 2019. Il nous parle de son travail de l’ombre, pourtant essentiel à la performance des paratriathlètes.
💬Également triathlète et coach passionné, Jérémy nous partage son quotidien aux multiples casquettes au travers de multiples anecdotes.
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🏃🏼♀️ Notre invité :
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Ermanno : Salut les sportifs, c’est Ermanno et je suis très heureux de vous recevoir pour un nouvel épisode, comme d’habitude, du podcast Devenir Triathlète x OpenTri. Aujourd’hui, je suis tout seul, Charlie n’est pas là, mais je vais pouvoir échanger avec mon invité du jour qui porte un très joli maillot de l’équipe de France. Il s’est levé tout à l’heure pour des questions techniques, pour aller chercher ses écouteurs et j’ai vu que c’était marqué derrière France, les belles couleurs bien visibles, mais en même temps assez discrètes. Je suis très heureux de tendre le micro au mécanicien officiel de l’équipe de France de paratriathlon, Jérémy Guerin. Salut Jérémy. Bonjour, bonjour à tous. T’es tendu là par rapport à avant que je fasse le clap. Détends-toi Jérémy.
Jérémy GUERIN : C’est ma première fois en podcast, donc c’est vrai que je ne suis pas habitué à cet exercice.
Ermanno : Bon, t’inquiète, tout va bien se passer. Tu vas voir, c’est comme si on était à la terrasse d’un café. Tu choisis la boisson que tu veux, avec ou sans alcool, chaude, froide, c’est ton truc. Et puis voilà, on discute comme on a commencé à discuter tout à l’heure. Écoute, déjà je te remercie de prendre du temps pour enregistrer avec nous parce qu’on avait prévu d’enregistrer la semaine dernière. On a dû décaler pour des raisons personnelles. Je ne te cache pas que ça m’a bien arrangé. Mais aujourd’hui, j’ai la chance d’être avec toi dans ta chambre d’hôtel en Espagne, sur le lieu des championnats du monde de paratriathlon. Mais qu’est-ce que tu fais là-bas Jérémy ?
Jérémy GUERIN : Je fais là-bas ce que je fais depuis 2019 avec l’équipe de France. Je suis là pour sécuriser l’aspect mécanique du triathlon. Donc, vérifier que tous les vélos des athlètes présents soient en parfait état de marche pour qu’ils puissent faire la meilleure course possible et décrocher plein de médailles.
Ermanno : Mais ça évidemment, de toute façon, on ne va pas se mentir. Soyons un peu chevins, l’équipe de France, que ce soit en paratriathlon ou en triathlon, on n’est quand même pas mauvais du tout, non ?
Jérémy GUERIN : Oui, ces dernières années, ça marche plutôt bien pour nous. Après, il ne faut pas rester sur les acquis. Il faut regarder un petit peu ce que les générations à venir. Là, on a la course U23 qui est sur le point de débuter dans quelques minutes. Demain, on aura les juniors. Il faut voir aussi la relève parce qu’il y a pas mal d’athlètes, notamment chez les élites, qui vont prendre leur retraite l’année prochaine. Donc, il va y avoir des places à prendre et voir un petit peu la tendance de la nouvelle génération. En tout cas, chez, on va dire, entre guillemets, les valides. Pour les paras, écoute, oui, c’est vrai que nous, on est en pleine croissance depuis la création du paratriathlon qui est devenu sport olympique en 2016 à Rio. Cette équipe qui ne cesse d’augmenter en nombre et au niveau de perf. Là, comme on a pu le voir cet été, avec quatre médailles, deux en or, une en argent. Et une en bronze.
Ermanno : Oui, écoute, ça va être bien sympa. Tu me disais en plus qu’aujourd’hui, il y a pour la première fois une médaille qui va être délivrée au relais mixte de paratriathlon.
Jérémy GUERIN : C’est ça, oui. Sur ce championnat du monde, pour la première fois, on a un titre qui est décerné sur le relais mixte en paratriathlon. Donc, c’est un peu différent du relais mixte qu’on a l’habitude de voir avec les élites. Avec les élites valides, tu veux dire ? Avec les élites valides, bien sûr.
Jérémy GUERIN : On constitue des équipes. Il y a un certain nombre de points à ne pas dépasser sur l’équipe. C’est-à-dire que chaque catégorie d’handicap score un certain nombre de points. Et il y a une limite de points à ne pas atteindre sur l’équipe. Donc, le but du jeu, c’est de constituer la meilleure équipe possible en restant sous ce barème, en restant bien aussi sur deux filles, deux garçons.
Ermanno : Oui, c’est ce que j’allais te demander. Est-ce que c’est de la mixité en termes de handicap ou est-ce que c’est aussi de la mixité en termes de genre ? Donc, tu as répondu, c’est à la fois du handicap et à la fois du genre.
Jérémy GUERIN : Alors, il faut obligatoirement qu’on commence par un wheelchair, donc un fauteuil, et qu’on finisse le relais par un tandem. Et on peut commencer par un homme et on finira par une femme ou l’inverse.
Ermanno : OK.
Jérémy GUERIN : Et en fait, c’est les deux relais du milieu où on a des PTS, donc des standings. Et là, c’est à choisir entre un PTS 2, 3, 4 ou 5.
Ermanno : Bon, c’est vrai qu’il faudrait qu’on refasse un épisode là-dessus. J’avais eu la chance d’avoir Antoine Bell. J’avais eu la chance d’avoir d’autres paras qui ne sont pas forcément en équipe de France, mais dans d’autres équipes et qui sont des Olympiens aussi. On était rapidement revenus là-dessus. Avec Kylian Tanguy aussi, on avait fait un épisode spécial justement sur le paratriathlon et sur les différentes classes de handicap. Mais ça date déjà. Il faudra qu’on en reparle. Tu vois, peut-être que je t’ai réinvité. Je m’inviterai pour le coup. Surtout que toi, t’es plus, on l’a dit, sur la partie mécanique de tout ça. Et en paratriathlon, souvent, le mécanique joue pas mal. Je me rends compte que je t’ai tendu directement le micro, mais je ne t’ai même pas laissé te présenter. Donc, dis-nous tout. Qui est Jérémy Guerin, au-delà d’être le mécanicien d’équipe de France de paratri ?
Jérémy GUERIN : Alors, moi, j’ai 36 ans. Je fais du triathlon depuis 1999.
Jérémy GUERIN : Je suis passé par toutes les catégories. D’âge, donc, minime cas des juniors, participation aux différents championnats de France. Donc, à l’époque, il n’y avait qu’un seul championnat de France. C’était le championnat de France de triathlon. Aujourd’hui, les jeunes peuvent s’exprimer sur quatre championnats de France. Du athlon, triathlon, aquathlon et championnat de France des ligues. Nous, à l’époque, il n’y en avait qu’un seul. J’ai fait un peu de D3, un peu de D2. J’ai touché un peu, après, sur les… Enfin, quand j’ai eu une vingtaine d’années, je suis passé sur 60. 73, j’ai eu quelques expériences. J’ai fait les championnats d’Europe. Après, je suis parti sur du full distance, plutôt axé sur des parties vélo en montagne, comme c’est un peu mon terrain de prédilection, même si mon gabarit ne le fait pas penser.
Ermanno : Je te rassure, en audio, on ne voit pas ton gabarit. Et puis, sur ton compte Insta non plus, d’ailleurs. En tout cas, on y reviendra, mais sur ta photo, tu me dis que tu fais du tri depuis 99. Sur cette photo qui illustre ton compte Insta.
Jérémy GUERIN : Oui, c’est un petit clin d’œil, justement. Je pense qu’on en rigolait l’autre jour avec un collègue que j’étais un peu un dinosaure. Je commençais à être un peu un dinosaure dans le milieu du triathlon parce que c’est vrai qu’aujourd’hui, tout se passe avec des applications sur Internet et tout. C’est vrai que moi, je suis encore à vie à l’école. Carnet, stylo, je construis des plans d’entraînement comme ça parce qu’également, je suis coach. Je suis l’entraîneur du club de ma ville, Draguignan. J’entraîne des enfants de 6 à 99 ans. Et également, je fais un peu de coaching privé avec une structure Tri360.
Ermanno : Je t’ai coupé dans ta présentation, mais tu as bourlingué un petit peu dans le triathlon en tant que pratiquant. Comment on arrive à devenir mécano de triathlon ? Comment on arrive à devenir mécano de l’équipe de France de paratrie ?
Jérémy GUERIN : C’est vraiment un parcours qui est assez singulier puisque j’ai passé mon DEGEPS en 2016 au CREPS d’Aix-en-Provence. J’ai travaillé avec le club de triathlon, Draguignan Triathlon, jusqu’en 2018. Et en 2018, je suis parti. J’ai quitté le club pour des soucis de finance, c’est vrai que j’étais salarié du club, mais je n’arrivais pas vraiment à me sortir un salaire assez décent pour pouvoir en vivre. Et au même moment, il y a le magasin de vélo de la ville d’à côté, Fréjus, qui cherchait un mécano sur la période du road d’Azur. J’ai toqué à la porte et Patrick Béraud m’a accueilli. Je lui ai dit que si il cherchait un mécanicien, je touchais un petit peu, je touchais un peu de la mécanique, mais vraiment, sur la partie essentiellement route. Mais en fait, j’ai très vite appris. Et en fait, l’hiver d’après, Nicolas Becker passe au magasin parce que Fréjus, Boulouris, il y avait pas mal d’athlètes du pôle qui venaient faire entretenir les vélos au magasin dans lequel je travaillais. Et quand il m’a vu, il m’a dit « Mais attends, t’es entraîneur, donc t’es DE, et également, tes mécaniques, t’es mécanicien. » Et lui, en fait, il revenait des Jeux de Rio. Et après le débriefing des Jeux de Rio, ils avaient identifié qu’il leur fallait un mécanicien de vélo parce qu’on était au tout début des freins à disques, des transmissions électriques. Et c’est vrai qu’en fait, ils se sentaient un peu dépassés par cet aspect-là. Donc, afin de sécuriser les Jeux qui allaient arriver à Tokyo, ils cherchaient un mécanicien justement pour faire des jeux de vélo. Pour vraiment cadenasser l’aspect mécanique
Jérémy GUERIN : sur le paratrie. Parce que tu veux dire que
Ermanno : jusqu’à ce que tu arrives, il n’y avait pas de mécanos. Donc, les athlètes, soit ils se débrouillaient tout seuls, soit ils avaient leurs propres mécanos, mais il n’y avait pas de mécanos pour l’équipe de France de paratrie.
Jérémy GUERIN : En fait, en équipe de France de paratriathlon, il n’y a jamais eu de mécanicien. Donc, le paratriathlon, on s’est introduit à un sport, un olympique en 2016 à Rio. À ma connaissance, ils étaient en staff, ils étaient deux ou trois avec Nicolas Becker, Cyril Mazur et plus certainement un kiné, il y avait Fabien Lacote en kiné. Et en fait, quand ils sont rentrés de là, ils ont identifié le fait qu’il fallait aussi élargir le staff en termes de compétences. Et donc, me voilà introduit dans le staff en 2019. Je participe donc au championnat du monde à Milan. Et de suite après, on part faire le test event à Tokyo, puisque un an avant les Jeux, il y a la répétition générale des Jeux de l’épreuve. Donc, billets d’avion, hop, douze heures d’avion. Et me voilà atterri à Tokyo avec cette petite équipe de France. Je crois qu’on avait vraiment fait le déplacement strict minimum. Il y avait Alexis Anquin-Camp, il y avait Ahmed Andaloucy, il y avait Arnaud Grandjean. Je crois qu’il y avait trois athlètes. Il y avait tout autant de staff. C’était vraiment… On avait vraiment fait un petit déplacement. Et bon, après, la période Covid a fait qu’il y a eu un report des Jeux d’un an. Et puis ensuite, la machine s’est mise en route. Et puis en fait, ce qui, je pense, a de suite fait matché avec l’équipe, c’est le fait d’avoir cette double casquette. Je suis mécanicien, mais je suis également coach. J’ai une petite expérience dans le milieu du triathlon. Ça ne m’est pas inconnu. Je me suis… Enfin, il y a des spécificités qui sont propres au paratriathlon en termes de catégorie, en termes d’entraînement. Mais comme je dis, c’est à l’entraîneur de s’adapter à son public. Et du coup, ça se fait assez facilement.
Jérémy GUERIN : Et du coup, me voilà dans cette équipe qui m’ont de suite adopté. Je pense que c’est une relation aussi de confiance. Je pense qu’au fil des années, ils me font de plus en plus confiance. Ils ont vu qu’ils pouvaient compter sur moi, qu’à cinq minutes du départ, s’il fallait bricoler un vélo en toute urgence, il n’y avait pas de souci. Et… Et du coup, ça se passerait bien.
Ermanno : Alors, dans le paratri, évidemment, il y a tout un panel de handicaps. Il y en a quelques-uns qui sont représentés dans le paratriathlon. Ça va des déficients visuels. Je pense à Tibori Godot et Cyril Viennot, par exemple. Jusque… Tu l’as dit, ceux qui sont en fauteuil roulant. Est-ce que tu bricoles aussi les fauteuils roulants ? Ça rentre aussi dans tes compétences ? Ou tu te cantonnes que au vélo ?
Jérémy GUERIN : Non, non. Ça rentre aussi dans mes compétences. Là, justement, je prenais le petit déjeuner avec Elise Marc qui a un fauteuil de vie pour l’aider dans sa vie quotidienne et qui m’a dit qu’elle avait un pneu dégonflé ce matin. Donc, je vais aller lui réparer sa roue tout à l’heure. Bien sûr, ça rentre dans mes compétences. Je suis arrivé dans cette équipe. On avait la chance d’avoir Joël Jeannot. Alors, Joël Jeannot, peut-être les spécialistes, ils ne savent pas très bien qui c’est, mais c’est un très bon athlète qui a été médaillé à Rio en paracyclisme et qui a gagné plusieurs fois, je crois, le marathon de Paris en fauteuil. Et en fait, lui, il était pareil. Il était dans le staff de l’équipe de France afin de donner pas mal de conseils aux athlètes. Et moi, il m’a beaucoup aidé justement sur la partie handbike, sur la partie fauteuil d’athlète. Il m’a aidé pour comprendre un petit peu les différentes spécificités de ce matériel-là. Après, voilà, ça reste de la mécanique assez facile, assez rudimentaire pour un mécanicien. Mais c’est bien qu’au début, j’ai eu un spécialiste avec moi pour montrer un petit peu toutes les ficelles de ce matériel qui était nouveau pour moi.
Ermanno : Tu dis ficelles, j’espère que c’est plus des chaînes ou des câbles que des ficelles quand même pour le matos.
Jérémy GUERIN : Oui, bien sûr, des chaînes 11 et 12 vitesses maintenant.
Ermanno : Nickel. Petite question, alors tu n’es pas obligé de répondre. Je ne veux surtout pas te mettre dans l’embarras, mais on sait que dans le sport de haut niveau, parfois et surtout quand on est athlète, il est difficile de vivre de sa passion parce que les budgets ne sont pas toujours là. Est-ce qu’en tant que faisant partie du staff, en tant que mécano, tu vis bien quand même ?
Jérémy GUERIN : Bien sûr, oui. Moi, modestement, on va dire comme chacun, mais le fait d’avoir plusieurs cordes à mon arc, je suis mécanicien de l’équipe de France. Je ne suis également pas salarié, mais je suis coach de mon club de ma ville locale, Dragne en triathlon. Je fais également du coaching privé, donc ça, bout à bout, je fais un petit peu de mécanique à côté aussi pour les copains, pour les copains des copains. Ça me permet de faire du coaching et de me sortir un salaire décent pour pouvoir ne pas manger des cotillettes tous les jours à chaque repas.
Ermanno : Oui, surtout quand on est sportif, maintenant, on en revient à les sucres lents, pas tout le temps. Justement, en tant que mécano de l’équipe de France, tu es à 100 %. C’est un job, alors je ne te parle pas du salaire, mais c’est un job à 100 % qui t’occupe tout le temps, notamment dans les déplacements. On en parlait tout à l’heure en off. Cet été, c’était compliqué parce que tu n’étais pas beaucoup à la maison. Il y avait les Jeux, il y avait les Jeux paralympiques. Je pense qu’il y avait pas mal de pression, de tension, de déplacement, de préparation, de tout ça. Du coup, c’est un job à temps plein ou c’est un job où tu prestes à l’heure ou au jour ou à la semaine au besoin ?
Jérémy GUERIN : Mon job à temps plein, c’est mon statut de salarié de l’association de rallye en trèfle.
Jérémy GUERIN : Mon émission au sein de la FEDE, c’est des vacations. Au même titre que les kinés et que les médecins, je suis payé un forfait journalier.
Jérémy GUERIN : Chaque jour de mission, j’ai une rémunération. Après, dans mes missions, ça va être de la mécanique mais ça va être aussi peut-être d’aller accompagner un groupe sur une séance de course à pied, un groupe à vélo puisqu’on est 21 athlètes et qu’on a pas mal d’handicaps différents. Du coup, il faut animer différemment chaque séance. Il n’y a pas les mêmes vitesses. On ne peut pas aller faire une sortie vélo tous ensemble puisqu’il y a des vitesses de déplacement qui vont être très diverses et variées au même titre qu’un footing, au même titre qu’une séance de natation. En fait, la singularité des handicaps fait qu’ils ont besoin d’être de monde pour les accompagner. C’est vrai que dans mes missions, première, ça va être de vérifier que les vélos tournent bien. Mais une fois que les vélos tournent bien, mon rôle ça va être d’être un peu au coach adjoint, faire le relais avec les cadres fédéraux qui nous encadrent.
Ermanno : Est-ce que tu échanges un petit peu ou est-ce que tu collabores avec le ou les mécanos de l’équipe de France Valide ?
Jérémy GUERIN : Bien sûr, on collabore. Mais à savoir que les olis
Jérémy GUERIN : ont un mécanicien cycle seulement depuis cette année. Avant, ils n’avaient pas de mécanicien. Donc cet hiver, les olympiques ont identifié le fait d’avoir la nécessité d’avoir un mécanicien cycle. Avant, c’est vrai qu’ils géraient tous leur propre matériel. Et d’ailleurs, je pense que tous les garçons, les aubergeurs, les vélos de l’univers, Vincent Luys, c’est des gens qui sont intéressés par la mécanistique. Ils sont vraiment très au fait de comment entretenir leur vélo et comment un peu le checker, faire un réglage de dérailleur, réglage des étriers de freins, enfin voilà, des petits soucis qui peuvent être amenés sur des déplacements. Vous imaginez bien quand vous mettez votre vélo en rousse, il prend l’avion, vous faites des milliers de kilomètres avec. À l’atterrissage, souvent, il y a des petits réglages, des petits trucs à faire à l’arrivée. Donc, c’est vrai qu’ils avaient identifié ce besoin-là, sachant qu’en plus, moi, depuis que je suis mécanicien d’équipe Para, à chaque fois qu’on avait des compétitions en commun, Para et Oli, souvent, ils me sollicitaient pour vérifier leur vélo avant la course. J’ai souvenir de plusieurs courses, notamment Abu Dhabi, Ponte Vedra l’année dernière. Souvent, quand on a des compétitions en commun et que mes missions au sein du groupe Para est terminée, souvent, je suis sollicité avec les Olympiques pour vérifier un petit peu l’état des vélos. Mais maintenant, ils ont Quentin qui s’occupe d’eux. Donc, voilà, impeccable.
Ermanno : Tu vois, ça me fait plaisir d’entendre que pour une fois, enfin, pas pour une fois, mais en tout cas, de te dire que les Para ont été précurseurs. Et ça, c’est cool. Ça me fait plaisir, vraiment.
Jérémy GUERIN : C’est vrai que pour une fois, les Para ont été précurseurs. Après, c’est aussi
Jérémy GUERIN : Nicolas Becker qui a vraiment bien identifié le fait, ce besoin-là d’avoir un mécanicien cycle. Alors, il faut savoir que sur chaque épreuve, il y a une zone d’assistance neutre. C’est-à-dire qu’il y a souvent le magasin de vélo de la ville locale qui propose un stand de réparation sur le site de course. Mais c’est comme quand vous allez déposer votre vélo chez votre vélociste, vous ne savez pas vraiment à quel moment vous allez le récupérer. Et ce poste-là, il a une certaine heure d’ouverture. Et puis une certaine capacité, j’imagine.
Ermanno : Voilà,
Jérémy GUERIN : une certaine capacité.
Ermanno : Pour peu que quatre, cinq athlètes aient pris le même avion et que ça a été un peu chahuté et que les vélos ont bougé, ça prend pas mal de slots déjà.
Jérémy GUERIN : Chose qu’avec moi, s’il faut travailler toute la nuit pour démonter et remonter le vélo, c’est dans mes missions. Et le vélo, il sera prêt le lendemain matin, même s’il faut que j’y passe toute la nuit. Le canne ne s’est jamais présenté, mais tu vois, ça permet de sécuriser cet aspect-là. Et c’est vrai que les paras, ils ont fait ce choix-là. En plus, de part la singularité du matériel avec les handbikes, avec les tandems, j’ai beaucoup de fois des vélocistes qui m’appellent parce qu’ils réparent les tandems du groupe sur des tensions de chaîne, des chaînes de liaison, comment c’est bricolé, comment faire le… Quand on n’a pas l’habitude de faire ce type de matériel, ça peut un peu effrayer, se dire waouh, dans quoi je m’embarque. On est quand même sur du matériel qui est… C’est de la mécanique assez rudimentaire. Ce n’est pas très compliqué. Il ne faut pas être ingénieur pour réparer un tandem.
Ermanno : Oui, et puis en plus, j’imagine que tu as la chance de travailler avec du matos de pointe. Ce n’est pas le petit vélo que tu as récupéré à la brocante du coin avec une chaîne complètement défoncée, complètement encrassée et avec toute la poussière qui s’est accumulée depuis des années. Donc, ça facilite aussi, je pense, le boulot.
Jérémy GUERIN : Bien sûr, bien sûr. Après, il ne faut pas non plus penser que quand je suis arrivé, les vélos, le triathlète en lui-même, il a tendance à plus souvent s’entraîner qu’à entretenir son vélo. C’est vrai que quand je suis arrivé, je me suis confronté à des fois des vélos qui étaient dans un état vraiment très limite avec des roulements qui étaient vraiment
Jérémy GUERIN : de pointe mais qui est sur sollicité. Quand on a préparé Tokyo, on a fait énormément de sessions, enfin, ils ont fait, moi, je n’ai rien fait. Ils ont fait beaucoup de sessions en thermoroune, tu sais, dans des espèces de sauna en montant le pourcentage d’humidité et la chaleur ambiante et du coup, énormément de transpiration. Déjà, on sue énormément sur l’home trainer. Donc,
Jérémy GUERIN : la perte hydrique et le problème, c’est que toute cette transpiration, tout ce sel, ça part dans les roulements de direction, ça part dans le boîtier de pédalier et le vélo, il n’aime vraiment pas ça. Donc, c’est un point où en fait, des fois, je leur disais, mais enfin, limite, enlève une séance, prends ce temps d’aller chez ton vélociste, change ton boîtier de pédalier, tu vas gagner plus de watts que si tu fais ta séance PMA, tu vas, enfin, tu vois, des fois, il y a des gains marginaux qui, enfin, vaut mieux faire sauter une séance et avoir un vélo qui est en parfait état, tu vas gagner plus de watts que si tu veux faire la séance absolument et te pointer le jour de la course avec un vélo, avec des roulements qui sont complètement morts, avec une chaîne toute rouillée et tout, c’est, voilà, ça m’a permis aussi. Vas-y, voilà, ça m’a permis aussi, voilà, de leur faire un peu ouvrir les yeux à certains sur la nécessité d’avoir du matériel vraiment, voilà, de pointe mais également bien entretenu. Oui,
Ermanno : c’est vrai que je disais ça un petit peu sur le point de la rigolade mais c’est vrai que le matos de pointe nécessite aussi un entretien de pointe. Après, le problème de ces gains marginaux, tiens, d’ailleurs, c’est un terme qui est cher à mon ami Charles Thibault, je lui fais un petit coucou, le problème, c’est qu’on en a plein des gains marginaux et au final, quand tu les mets l’un à côté de l’autre, ça fait beaucoup de séances qui finissent par sauter parce que la prep mentale, l’hypnose ou l’auto-hypnose, la méditation, la respiration, l’entretien du matos, ça fait partie du job d’un triathlète, d’un paratriathlète mais ça fait beaucoup de gains marginaux qui risquent de faire sauter des séances.
Jérémy GUERIN : Ça fait beaucoup mais tu vois, il y a trois, quatre ans, j’avais été voir le 70.3 d’Aix-en-Provence, ma femme faisait l’épreuve et j’avais été me mettre dans le col de sangle, le petit col juste avant d’arriver sur Aix et je m’étais vraiment étonné de voir en fait tous ces triathlètes qui dépensent plein d’argent donc dans des inscriptions, dans des coachs privés, etc., dans des casques aéros et la plupart des vélos, ils craquaient, ils faisaient un bruit de fou dans le col parce qu’ils n’étaient pas entretenus et je me dis mais les gars, prenez le temps de vous pointer avec du matériel bien entretenu, vous aurez beaucoup plus de gains que de vous entraîner vraiment 20 heures par semaine comme un professionnel pour pouvoir gagner quelques secondes. Là, c’est du gain mais c’est gratuit. Enfin, pas gratuit puisque vous avez payé la réparation de votre vélo mais c’est des gains qui ne vont rien vous coûter. Le fait d’avoir un boîtier de pédalier qui ne craque pas et puis même dans, enfin, c’est insupportable d’avoir un vélo qui craque. Personnellement, je ne peux pas faire 200 mètres avec un vélo qui craque.
Ermanno : Mais même en termes de budget, je veux dire, au lieu de mettre 10 000 balles et de les entretenir toute l’année. D’ailleurs, en parlant de ça, c’est quand même le cordonnier le plus mal chaussé. Moi, j’étais mécano, aussi mécano-cycle au tout début de ma carrière et je me rappelle le triathlon Gérard Maire 2009, j’arrive dans la côte et c’est la côte assez sympa et je pète mon dérailleur du coup, j’ai tout fait sur la plaque à Gérard Maire c’est le cordonnier le plus mal chaussé. Il fallait bien que je raconte quelques anecdotes des athlètes, on n’est pas là pour faire la délation
Jérémy GUERIN : Non, non, non j’ai pas eu
Jérémy GUERIN : pas vraiment d’anecdotes sympas après oui si, des fois on rigole un peu
Jérémy GUERIN : voilà parce que des fois il y en a qui veulent faire par eux-mêmes alors je suis là pour sécuriser l’aspect mécanique, mais des fois ils veulent faire le bricolage de leur vélo par eux-mêmes et après je me rends compte, je me dis mais qu’est-ce que t’as fait là ? Non, non, mais il ne faut surtout pas faire ça
Jérémy GUERIN : la dernière fois j’ai eu une athlète qui a voulu monter son disque avant elle-même elle m’a monté un disque il y a deux systèmes soit un disque 6 trous soit un disque centerlock elle m’a monté un disque 6 trous sur un centerlock en me mettant le centerlock ça veut dire que le disque en fait il n’était pas du tout fixe et quand elle freinait, la roue avant elle continuait mais elle ne s’en est même pas rendue compte, elle a fait toute la roco comme ça je lui ai dit mais qu’est-ce que t’as fait là ? elle m’a dit je ne voulais pas t’embêter, je l’ai fait moi-même et j’ai dit non mais là c’est hyper dangereux donc oui il y a des petits moments comme ça où on en rigole parce qu’il n’y a eu aucun dommage mais c’est vrai que ça aurait pu un peu mal tourner sans frein avant c’est quand même dangereux on est sur des parcours ces dernières années aussi qui sont un peu moins techniques j’ai souvenir d’un championnat du monde à Lausanne où il y avait vraiment une grosse montée une grosse descente derrière là c’était un parcours vraiment très technique avec vraiment une nécessité d’être à droit sur son vélo et pour la petite anecdote sur ce championnat du monde là j’avais eu un gros soucis, c’était le seul gros pépin que j’avais eu sur un vélo il y avait Yannick Bourceau avec un vélo Chipolini, il était embêté avec son frein avant c’était encore un système de frein à patins et un espèce de mécanisme propre à Chipolini
Ermanno : les italiens c’est n’importe quoi
Jérémy GUERIN : c’était un peu n’importe quoi et j’avais eu la chance, il y avait Cyril Viennot qui était avec nous il était là pour justement commencer un peu la collaboration avec Thibaut Rigodeau et comme il était à ce moment là il était sponsorisé par la même marque Chipolini avec ce même vélo je lui avais demandé si je pouvais récupérer la pièce qui était défaillante sur le vélo de Yannick pour lui changer la pièce et tout ça, ça s’est fait à une demi-heure du départ donc gros gros gros moment de stress c’était je pense c’était en 2018 c’était avant le Covid donc ce championnat du monde là 2018, 2019 je pense et c’était vraiment le dernier gros coup de stress que j’ai eu avec l’équipe c’est vrai qu’aujourd’hui aussi le fait d’avoir de l’expérience je constitue aussi ma caisse mécanique on va dire entre guillemets avec toutes les spécificités des vélos que j’ai ça me permet aussi de dire bon ben ok bah lui il est en SRAM il me faut ça lui il est en Shimano il me faut ça lui il a un boîtier de pédalier type rotor il me faut ça ça me permet en fait au fur et à mesure de me faire une caisse et de pallier en fait à chaque petit besoin que je pourrais rencontrer sur le groupe c’est pour ça que c’est important aussi en début de saison j’assiste souvent sur le stage de présaison pour commencer à voir un peu tous les nouveaux vélos parce que souvent c’est une période où pendant l’hiver ils changent de vélo certains ils vont changer d’équipementier ça me permet voilà de reconstituer en fait ma caisse pour l’année qui vient
Ermanno : justement ça faisait partie des questions qui me taraudaient depuis tout à l’heure que je voulais te poser mais est-ce que tu as des questions est-ce que comme un médecin comme un kiné tu te trimballes avec ta trousse à outils ton stéthoscope etc alors quand c’est un déplacement tu mets dans l’avion et puis ça t’attend comme les vélos des athlètes sur place mais c’est toi qui constitue qui fait ta checklist qui donne ta liste d’achat à la FED et puis après ça te retrouve sur place comment ça marche ?
Jérémy GUERIN : alors au tout début quand je me suis pointé à Milan pour la première compète avec le groupe Para honnêtement j’étais à poil une pompe et un jeu de clé à laine c’est pas mal c’était très rudimentaire très vite après on a acheté on a acheté une caisse avec un peu de un peu de matériel assez rudimentaire et en fait avant les jeux de Paris j’ai dit bon je vais me constituer ma propre caisse c’est moi même qui vais financer mes outils si jamais je les abîme ou je les casse pendant mes missions avec le paratriathlon je me fais rembourser mes outils mais sinon c’est mes propres outils et c’est moi qui me déplace avec mes propres outils comme ça je sais exactement ce que j’ai et cette caisse je la garde avec moi avant je laissais la caisse qu’on avait c’était un peu la caisse du peuple et le problème c’est que il y en a certains ils se servent ils remettent pas les outils au bon endroit on les perd etc etc là au moins je sais ce que j’ai je sais avec quoi je pars après chaque déplacement je refais un réassort si jamais il y a besoin par exemple là à Paris on a énormément utilisé de produits préventifs parce que la plupart des athlètes sont passés sur des pneus en tubeless donc du préventif, du fond de jante pour passer des roues en tubeless ça j’en ai beaucoup passé et en fait ça me permet de me faire mon petit réassort de constituer ma caisse avec vraiment ce que j’ai besoin ce que j’ai pas besoin et le gros limitant c’est quand on part à l’international quand on prend l’avion j’ai une limite de bagage à ne pas dépasser et forcément avec une caisse méca des outils ça pèse un petit peu lourd donc il faut que je la joue un peu malin pour à chaque fois à l’aéroport passer cette limite de 25 kg
Jérémy GUERIN : pour pouvoir avoir ce dont j’ai besoin pour la course et après la plupart du temps on part aussi dans des pays civilisés c’est à dire que forcément là on est à Torremoninos je suis sûr à côté j’ai le magasin de la ville locale qui pourrait me dépanner si jamais je me trouve un peu dans l’embarras avec un vélo avec un outil que j’aurais pas forcément pris ou une pièce je pars avec tous les outils mais par contre les pièces de rechange j’en ai pas forcément alors pour Paris comme c’était en France on a fait le déplacement en minibus on n’a pas désigné sur les moyens j’ai vraiment pris la totale avec pas mal de pièces de rechange plaquettes, boîtiers de pédaliers, chaînes etc quand on part en avion quand on part à l’international je suis obligé de me restreindre sur le poids et si il y a une chaîne à changer je vais l’acheter dans le magasin dans le magasin d’à côté
Ermanno : un truc pour le poids ça pourra servir aussi à nos auditeurs c’est un petit peu de la roublardise mes enfants habitant à l’étranger de temps en temps on se fait ça quand on s’envoie des fringues des cadeaux, des trucs t’ouvres un compte sur Vinted enfin t’ouvres deux comptes sur Vinted et puis en fait tu t’achètes toi-même tu t’envoies toi-même du matos à l’étranger donc là où tu seras à l’hôtel où tu seras en Chine tu t’achètes un colis qui fait 25 kilos et souvent l’expédition coûte beaucoup moins cher que déjà de mettre en bagage ou autre et puis t’as la sécurité du transporteur t’as l’assurance du transporteur qui prend en charge donc ça peut être sympa comme tu veux
Jérémy GUERIN : ça peut être sympa parce que là on a pris il y a Marie-Céline qui est la logisticienne de chaque déplacement qui m’a fait un supplément bagage de 20 kilos c’était 120 euros le bagage donc c’est vrai que c’est pas donné ils se font plaisir les compagnies aériennes
Ermanno : c’est ça tu prends Vinted en plus si tu mets un supplément bagage dans l’avion t’es pas sûr que ton bagage il arrive en même temps que toi donc autant prendre deux semaines d’avance tu l’envoies avec Vinted ou autre je suis pas sponsorisé par Vinted et puis ça t’attend quand t’arrives sur place
Jérémy GUERIN : bah écoute l’année prochaine les championnats du monde c’est à Wollongong au sud de Sydney j’y penserai si jamais j’ai l’occasion je m’ouvrirai un petit compte Vinted
Ermanno : c’est ça
Ermanno : écoute intéressant juste pour revenir vraiment sur la genèse le début de tout ça toi t’as pas une formation de mécanicien à la base c’est juste une opportunité qui t’a été donnée t’as été fini un coup de main en tant que mécanos pour le rock d’azur donc tu disais t’étais plutôt route rock d’azur c’est une course de VTT donc voilà déjà tu sortais deux fois de ta zone de confort et puis le travail a payé et c’est comme ça que t’as réussi à intégrer l’équipe de France
Jérémy GUERIN : alors ouais il faut savoir qu’en fait il n’y a pas vraiment de formation en mécanique cycle c’est des métiers qui sont un peu à la mode depuis la fin du Covid là il y a énormément de formation justement pour devenir mécanicien cycle mais c’est de la mécanique rudimentaire on va dire après j’ai eu la chance de travailler avec Patrick Béraud ce magasin là c’est vraiment le gros magasin de la côte d’azur et on avait vraiment un débit de vélo qui est phénoménal je réparais entre 10 et 20 vélos par jour donc je te laisse imaginer sur 5 ans voilà je te laisse imaginer sur 5 ans le nombre de vélos que j’ai pu réparer et des vélos en tout genre c’est à dire que ça part du vélo de ville de la Manche au vélo du mec qui va chercher son pain au vélo au VTT du mec qui fait le roll d’azur au triathlète qui est là en vacances avec un matériel dernier cri aéro voilà on voit vraiment de tout donc ça m’a permis aussi de faire de me constituer une expérience vraiment accélérée sur cette partie là et puis après je pense que la mécanique c’est pas très très complexe il faut juste être intéressé par ce qu’on fait comprendre un petit peu le processus et puis voilà il faut pas faire des grandes études il faut juste être un peu passionné par cet aspect là s’intéresser en plus aujourd’hui aujourd’hui avec les supports numériques on trouve vraiment de tout tout le monde peut devenir un peu mécanicien et le fait de faire beaucoup de choses de mécanique tous les jours a vraiment développé le truc quoi
Ermanno : je produisais un autre podcast à un moment qui s’appelle Vélotaff maintenant c’est un collègue qui l’a repris et on a lancé ça post-covid et c’est vrai que l’un des sujets qui ressortait souvent c’était la pénurie des pièces de rechange notamment parce que les constructeurs n’avaient plus enfin ils avaient fermé les usines ils avaient plus les moyens d’autres sujets sur lesquels on reviendra pas forcément est-ce que toi en étant mécano d’Equipe de France de paratriathlon t’as été confronté à ça est-ce que t’as été obligé de bricoler de bidouiller d’ajuster du SRAM sur du Shimano et inversement ?
Jérémy GUERIN : non pas souvenir alors pour les Jeux de Tokyo on avait fait un pré-camp
Jérémy GUERIN : au pied du mont Fuji à Fujikawa Guchiko et on avait eu un souci avec un dérailleur arrière Shimano alors pourtant tu vois on était dans le pays au Japon voilà au Japon et ce monsieur il m’avait démonté un dérailleur d’un vélo qu’il avait exposé et il me disait que pour l’Equipe de France il faisait ce geste là mais par contre il allait avoir un réapprovisionnement des mois et des mois après donc du coup tu lui as rendu après à la fin de la compète ou pas ? non non non on lui a acheté on lui a acheté le dérailleur mais ça veut dire que lui pendant je pense quelques mois il a eu ce vélo qu’il a pas pu vendre parce qu’il lui manquait le dérailleur arrière et du coup voilà après on a eu la chance que ça soit au Japon que dans la culture japonaise ils se font vraiment un devoir et un plaisir de se plier en quatre pour rendre service voilà pour que pour que dans on soit vraiment content de la prestation japonaise c’est vraiment c’est cinq étoiles
Ermanno : service client les américains sont pas mal aussi pour ça mais souvent avec l’objectif pécunier derrière le Japon c’est vrai que ça fait vraiment partie de la culture donc là tu es au championnat du monde de paratriathlon next step est-ce que tu connais déjà tes prochains déplacements la question derrière ça aussi c’est est-ce que ce métier de mécanicien de la fédération française de triathlon pour l’équipe para c’est un métier pérenne est-ce que tu dois faire ça encore dans dix ans quinze ans vingt ans si à la place
Jérémy GUERIN : ben en fait c’est après chaque olympiade il y a quand même une remise à plat remise en question on tire le bilan sur sur l’olympiade passée donc là on n’a pas encore fini l’année olympique on est encore en train de tirer les bilans de cette olympiade à savoir que le DTN Benjamin Mas va quitter ses fonctions l’année prochaine donc il va y avoir tout un jeu de chaises musicales au sein des cadres de la fédé donc je ne sais toujours pas qui sera le responsable des équipes de France de paratriathlon mais à titre personnel moi je me vois bien continuer encore sur la prochaine olympiade aller jusqu’à Los Angeles et pourquoi pas jusqu’à 2032 à Bisban
Ermanno : écoute ça fait un bel objectif encore huit ans c’est pas mal tu seras encore jeune tu seras encore loin de la retraite mais du coup comme tout sportif voire sportif de haut niveau tu devras penser à la reconversion
Jérémy GUERIN : oui ben après moi je te dis cette action que je fais au sein de la fédé c’est un plus dans mon travail de tous les jours mon vrai travail c’est au sein de mon club de radio en triathlon de la formation des jeunes là on est passé école de triathlon première étoile cette année j’ai 48 enfants cette année à la rentrée donc je ne sais pas si c’est l’effet un peu post JO mais c’est vrai que j’ai pas mal de jeunes ça fait plaisir c’est très motivant donc c’est vrai que moi derrière derrière c’est vraiment ça mon premier travail la partie fédé au sein de la fédé avec le paratriathlon on va dire que c’est un plus
Ermanno : pour revenir sur ce que tu fais aussi pendant les compétitions j’ai vu passer sur ton compte insta que tu étais aussi là pour aider les paratriathlètes à enlever les combis donc tu fais pas que de la mécanique sur les vélos ou sur le matos ?
Jérémy GUERIN : oui je t’avais dit je suis un peu le couteau suisse parce que je fais un peu tout donc une fois que la course est lancée moi mon rôle c’est également d’aider dans les transitions pour les wheelchairs donc là j’étais beaucoup avec Francis Mona l’aider dans ses transitions dans ses transferts entre la partie natation vélo comme c’est des personnes qui sont en fauteuil de vie il faut les aider dans les transitions donc enlever la combinaison les emmener souvent s’il y a des grosses rampes on va les pousser comme à Paris on les pousse dans la rampe pour les aider et les aider après soit à s’installer sur le handbike quand ils reviennent du vélo les aider à s’installer dans le fauteuil d’athlète tout ça en fait c’est un rôle qui est aussi différent par le passé j’ai fait des jeux de Tokyo j’étais handler d’Ahmed en Alloucie qui est wheelchair H1 c’est le plus haut niveau d’handicap sur la catégorie wheelchair c’est vrai que là il y avait beaucoup plus de maintenance et il fallait vraiment que je l’aide je le porte pour faire les transferts avec Mona c’est beaucoup plus fluide puisque Mona est catégorie H3 donc en fait c’est très facile c’est simple sur ces transitions limite je lui allume le Garmin et je lui tends les lunettes de soleil ouais
Ermanno : mais donc tu vois avant d’être mécano de la fédé enfin de l’équipe de paratriathlon tu étais déjà impliqué dans le triathlon et dans l’olympisme
Jérémy GUERIN : non non pas du tout je faisais avec Ahmed je l’ai fait sur la partie sur l’olympiade de Tokyo ah ok Tokyo j’avais compris Rio après Tokyo oui oui après Tokyo Ahmed il a souhaité il a souhaité un peu un peu arrêter faire autre chose je crois il me semble qu’il a fait il a fait Hawaï championnat du monde Hawaï donc donc voilà il a mis un peu un peu de côté un peu de côté le haut niveau on va dire en paratriathlon et là il a souhaité quand même les deux dernières années avant Paris il a essayé de se recalifier pour Paris mais le problème c’est que quand vous vous arrêtez vous descendez au ranking mondial et après c’est compliqué de remonter en fait il y a un processus sur sur la qualification pour une olympiade il faut rentrer dans les 8 à 10 top 8 top 10 mondial au ranking et et donc c’est compliqué en fait quand vous sortez de ce top 8 ce top 10 d’accéder à des compétitions pour pouvoir scorer pour pouvoir remonter au ranking c’est très compliqué en fait le paratriathlon pour accéder sur sur sur des sur des accès de de start list c’est c’est pas évident
Ermanno : c’est dans le triathlon valide aussi c’est pas forcément évident mais il faut montrer pas de manche il faut être bon sur la longévité et pas trop avoir de problèmes de blessures ou rester sur le côté pendant quelques temps
Jérémy GUERIN : ouais c’est ça et puis en plus donc vous voyez tous les standings avec des prothèses il y a le souci de se blesser de de de trop courir de de se blesser sur sur le moignon et et aussi le sport para on est sur un sport où la hiérarchie mondiale elle elle change quand même elle peut changer du jour au lendemain puisqu’on est sur des on est sur des hiérarchies qui est pas qui est pas forcément établie demain demain il y a il y a un très bon athlète élite qui qui se fait renverser en voiture
Jérémy GUERIN : le temps le temps de se reconstruire un peu et dans dans deux trois ans il sera il peut être présent en paratriathlon ça ça peut être ça peut être voilà des des hiérarchies qui changent un peu du jour au jour je pense un peu à la petite Lauren Parker qui a été championne olympique là à Paris en wheelchair c’est une athlète qui est qui courait en D1 il y a il y a quelques années de ça une australienne elle s’est fait traverser sur un lors d’un entraînement vélo et aujourd’hui elle est elle est elle est en fauteuil en fauteuil en fauteuil roulant donc donc aujourd’hui voilà elle fait elle fait du du paratriathlon et et elle a été championne olympique cet été c’est je pensais aussi c’est une belle histoire c’est une belle histoire mais voilà malheureusement ça découle d’un d’une triste histoire mais finalement derrière l’histoire elle est belle parce que voilà elle va elle va prendre une médaille elle va prendre une médaille au jeu c’est c’est sympa c’était émouvant le fait parce que du coup comme j’étais aussi le handler de Mona j’ai pu également échanger avec le handler de la petite Lauren Parker et c’est vrai qu’il y avait énormément d’émotions à l’arrivée
Ermanno : ouais j’imagine bah Alexis c’est un peu le même cas aussi il était déjà triathlète avant d’avoir son accident Colin Grabinski qui elle n’était pas triathlète mais elle était elle était déjà en haut niveau en équitation enfin c’est pareil c’est des histoires de vie tout ça ça doit être super émouvant quand tu es à l’intérieur et puis surtout quand ça gagne peut-être même quand ça ne gagne pas justement parce que c’est d’obstination de préparation de résilience de douleur ça doit pas être facile quand même ben
Jérémy GUERIN : c’est vrai que c’est c’est pas évident il y a beaucoup de gens me demandent pourquoi j’ai j’ai pas je suis pas passé sur l’Olympique tu vois en termes de mécanique mais c’est vrai que je suis tellement bien avec ce groupe Para chacun a une propre sa propre histoire une histoire une histoire de vie et c’est vrai que quand on part comme ça en déplacement une semaine au bout du monde on a quand même énormément de temps de vie en commun et en fait c’est sympa d’échanger avec eux ils ont vraiment beaucoup de sujets de discussion puisqu’ils ont eu une vie avant d’avoir le triathlon donc on peut vraiment échanger sur plein de sujets différents chose que chez les chez les Olympiques c’est un peu différent ils sont dans la culture triathlon depuis depuis qu’ils sont tout petits et c’est vrai qu’ils sont vachement axés sur le triathlon sur eux-mêmes c’est différent voilà c’est deux groupes complètement complètement différents c’est sympa aussi d’échanger avec les Olympiques je m’entends très bien avec Léo avec qui j’ai pu pas mal de fois échanger lorsqu’il venait au magasin faire entretenir ses vélos mais voilà c’est différent je suis très bien avec mon groupe de paratriathlètes bon écoute
Ermanno : on te le laisse encore de nombreuses années j’espère tu nous as dit jusqu’à Brisbane en 2032 j’espère que je serai à côté de toi un de ces quatre et qu’on aura l’occasion de se croiser parce que ça fait partie des objectifs aussi alors pas d’y participer mais d’aller soutenir les copains et les copines Jérémy le podcast s’appelle devenir triathlète je pense qu’on a fait un bon tour j’ai malgré tout une dernière question à ton avis comment est-ce qu’on fait pour devenir triathlète et pas uniquement mécano ou paratriathlète
Jérémy GUERIN : c’est compliqué à répondre c’est devenir triathlète aujourd’hui je vois il y a beaucoup de gens se mettent au triathlon
Jérémy GUERIN : à l’âge adulte on va dire ils veulent un peu relever le défi c’est un peu un sport un peu à la mode parce que c’est un sport qui est exigeant qui est un peu le syndrome de la machine à café le syndrome le lundi matin t’arrives t’as fait le triathlon de Tartampion de la ville d’à côté ça en jette pas mal avec la médaille de finisher le t-shirt de finisher qui va avec le petit tatouage Ironman sur le mollet qui va bien on est sur une population de triathlètes qui a énormément changé par rapport à ce que moi j’ai connu avant et pourtant je suis jeune mais c’est vrai que quand on est quand je dis aux gamins que moi quand j’ai commencé le triathlon il n’y avait pas de trifonction on le faisait en maillot de bain avec un espèce de cinglé immonde qu’on roulait dans le maillot de bain
Jérémy GUERIN : pour pouvoir nager le plus vite possible d’ailleurs je tenais à te dire donc moi j’ai commencé le triathlon avec Fred Fred Rougeol à Valence et mes partenaires d’entraînement c’était Fred et Sylvain d’Orez qui ont les patrons de la marque Zerod aujourd’hui et c’est pour ça c’est rigolo parce que c’est avec eux qu’on faisait justement cette espèce de micmac de rouler le cinglé dans le maillot de bain comme on voyait en fait les des athlètes élites de l’époque donc les mecs du racing avec
Ermanno : je crois que le seul qui a essayé de traîner ça le plus longtemps possible c’était Faris Asultan jusqu’à 2010
Ermanno : j’ai plus les années en tête mais c’est vrai que j’ai quand même commencé à 96 c’est pareil c’était un autre monde le triathlon c’était vraiment un sport à part c’était très c’était très confidentiel très familial etc et moi je garde en mémoire ces moments où effectivement c’est autre chose que la trifonction mais tu cours avec le cinglé enroulé dans le maillot de bain tu sors de l’eau entre le néo le cinglé qu’il faut essayer de mettre comme tu peux t’es trempé t’arrives pas à te l’enfiler c’est des bons souvenirs
Jérémy GUERIN : et tu sais après moi j’ai commencé en 99 et au jeu de 2000 ça a été un peu le début des combinaisons de natation et en fait c’est pour ça je te dis comme j’étais avec Fred et Sylvain Dorez qui aujourd’hui équipent la plupart des triathlètes des équipes nationales avec leur trifonction tu vois juste après les jeux de Sydney on a commencé à acheter des combinaisons de natation pour justement en fait nager on va dire plus efficacement avec cette combinaison de natation et on mettait le cinglé par dessous et en fait tu vois tu te dis 30 ans 30 ans après les mecs ils ont développé des trifonctions qui équipent quasiment tous les triathlètes les meilleurs triathlètes mondiaux c’est une petite histoire un petit clin d’oeil qui est assez sympa à chaque fois j’ai pu recroiser Fred l’année dernière sur le non c’était il y a 2 ans à Abu Dhabi lors de la finale que Léo que Léo gagne et c’est vrai que c’est sympa de se remémorer des moments comme ça de se dire t’imagines le parcours le parcours qu’on a fait qu’on a fait tous les deux c’était sympa
Ermanno : d’ailleurs moi pour la petite anecdote si vous cherchez bien sur mon compte Facebook vous retrouverez une photo j’avais 18 ans c’était le triathlon de Valderoye et j’étais justement en maillot de bain et en cinglé mais on venait de se taper une averse de grêle sur la tronche donc maillot de bain cinglé quand il fait 3 degrés que t’as les pieds gelés que t’arrives pas à poser les pieds par terre c’est pas mal
Jérémy GUERIN : et d’ailleurs tu parlais de ma photo Instagram tout à l’heure c’est un peu un clin d’oeil
Jérémy GUERIN : les enfants du club ils m’ont d’ailleurs demandé l’autre jour qu’est-ce que c’était cette photo c’était un ovni pour eux et je leur disais ça c’est le triathlon mais comme c’est les pionniers du triathlon avec une route 700 à l’arrière et une route 650 à l’avant pour être plus aéro le maillot de bain qui va bien le cinglé qui est en fait c’est un espèce de débardeur de course à pied qui tient pas du tout enfin c’est ça fait du bien en fait de se remémorer c’est
Jérémy GUERIN : cet amateurisme on va dire du triathlon aujourd’hui tu vois je te disais comment devenir un triathlète aujourd’hui le mec il arrive il veut faire deux suites et il veut créer des étapes les mecs je les vois en fait en coaching les mecs ils veulent de suite faire des 70.3 des ironman et en plus c’est du one shot c’est à dire que tu vas les entraîner 6 mois dans l’année et ils vont faire leur triathlon ils sont contents et puis après ils passent à autre chose c’est vrai que c’est quelque chose que j’ai eu du mal à accepter au début parce que c’est vrai que tu vois avant de faire un full je me suis toujours dit faut pas griller les étapes avant de faire un full il faut faire un 70.3 avant de faire un 70.3 il faut faire du M avant de faire des M il faut faire du S avant de faire un S il faut faire un XS tu vois c’est c’est une progression d’année en année et c’est quelque chose que j’ai eu beaucoup beaucoup de mal à accepter quand j’ai pris des mecs en coaching tu vois c’est pour ça le devenir triathlète on est sur sur des gens qui sont le public a énormément changé et c’est vrai que moi au sein du club je leur dis de vraiment prendre les choses et de vraiment lentement d’y aller petit à petit de faire d’abord des petites distances se familiariser avec cette distance là et puis d’année en année monter c’est sûr que la plupart maintenant des triathlètes on est plutôt sur une population de coureurs un peu rouleurs mais c’est vrai que le niveau en natation il est vraiment médiocre la moyenne chez les J.A. en natation c’est vraiment vraiment pas un peu pas ouf donc c’est pour ça qu’ils ont beaucoup plus tendance à partir sur du 70.3 voire du full parce que en fait la partie natation elle importe peu sur des formats de course comme ça on est sur 10% 10% du temps total de l’épreuve c’est dans l’eau donc c’est infime c’est à dire que tu peux te permettre de prendre 10-15 minutes dans la vue en natation sur 180 bornes rattraper
Ermanno : c’est rien quoi
Jérémy GUERIN : c’est ça donc c’est sûr que ça fait plaisir enfin ça leur fait plus plaisir que de se prendre un tir sur un format S où la partie natation elle est prédominante si vous prenez trop de retard après la natation la course elle est finie vous allez ne pas exister au niveau des classements
Ermanno : c’est vrai que ça fait du bien de se rappeler tous ces bons vieux moments ce qui a fondé fédéré le triathlon en France c’est vrai qu’on a la chance aussi je le disais un petit peu sur le plan de la rigolade tout à l’heure en étant quand même un minimum sérieux mais en France on a des bons athlètes on performe bien au niveau mondiaux mais on a aussi une fédé qui est assez active et qui a permis de bien développer le triathlon et pas que le triathlon le duathlon aussi le swimrun on est quand même le seul pays dont il y a une fédération nationale qui est délégataire de ce sport moi j’aime bien le swimrun je trouve que c’est un peu le nouveau triathlon même si c’est monté aussi très vite très fort notamment avec Otilo qui a tout de suite été à l’image de l’Ironman d’Hawaï mais je trouve que on a une belle fédération et il y a plein de belles choses encore à faire et à écrire
Jérémy GUERIN : bien sûr et c’est vrai c’est avéable de se sentir aussi soutenu par les élus de la fédé qui mettent vraiment beaucoup de moyens sur les Olympiques mais également sur le para sur plein d’actions qui font qu’on est une action qui est à l’échelle internationale on trust les premières places et ça c’est du travail qui est vraiment depuis longtemps et voilà on paye un petit peu on récolte un peu ce qu’on a semé ce qu’on a semé les années les années d’avant
Ermanno : c’est comme le sport de haut niveau c’est à l’image des sportifs de haut niveau on a toujours l’impression qu’à 20-25 ans il y en a certains qui arrêtent leur carrière qui sont cramés parce qu’ils ont fait 3-4 ans de sport de haut niveau non en général ils ont commencé 20 ans en arrière et donc là on est en train de récolter ce qui a été mis en place par la fédé il y a une dizaine une quinzaine une vingtaine d’années écoute Jérémy merci beaucoup pour ce moment partagé ensemble pour terminer où est-ce qu’on te soutient où est-ce qu’on t’écrit où est-ce qu’on va chercher des anecdotes de ces petits déplacements et puis de ces petits couacs mécaniques ou tout simplement voilà où est-ce qu’on t’envoie un petit message pour te dire qu’on a bien apprécié l’épisode
Jérémy GUERIN : alors plutôt sur Instagram même si je suis vraiment pas souvent actif sur Insta j’essaye vraiment de me forcer à faire un peu de contenu oui sur Instagram sur ma page sur ma page Insta ou trouvez-moi sur Facebook mais c’est vrai que je suis j’ai vraiment du mal avec ces nouvelles technologies mais c’est vrai que je me rends compte que tout se passe dessus donc j’essaye un peu de me mettre des coups de pied au cul de mettre un peu de contenu là-dessus sur ces réseaux j’ai essayé sur les Jeux de Paris vraiment de publier chaque jour un petit moment de vie mais c’est jamais évident quand c’est pas un quand t’es pas vraiment là-dedans donc oui si vous voulez me contacter sur Insta bien sûr j’essaierai de répondre et j’essaierai de vous mettre un petit peu de photos de Tore Molinos
Ermanno : carrément n’hésite pas à en garder quelques-unes que tu nous envoies aussi et nous on les partagera pour toi si tu veux
Jérémy GUERIN : ça marche super
Ermanno : merci beaucoup Jérémy de toute façon on mettra dans les notes de l’épisode aussi le lien de ton compte Insta comme ça on pourra venir te voir Strava aussi peut-être pour voir ce que tu fais parce que t’es toujours triathlète maintenant
Jérémy GUERIN : ouais alors non beaucoup moins je fais beaucoup plus de vélo beaucoup plus de vélo que de triathlon j’ai fait un peu de swimrun après mon dernier full de montagne à l’Alsman j’ai fait un peu de swimrun c’est sympa aussi de faire des choses un peu différentes comme tu disais le swimrun de partager d’échanger avec un binôme tu vis la compétition d’une toute autre manière aujourd’hui il n’y a plus de compétition beaucoup de choses qui me font rêver en matière de triathlon je me suis essayé un peu sur l’ultra de distance en cyclisme l’année dernière j’ai bien apprécié
Jérémy GUERIN : un peu de vélo et puis pas mal de temps aussi à consacrer à ma famille surtout qu’il faut récupérer
Ermanno : après une année olympique quand on faisait partie du staff ça demande du temps du déplacement des sacrifices
Jérémy GUERIN : c c’est ça
Ermanno : super merci beaucoup Jérémy bonne journée va bien soutenir les copines et les copains qui sont au championnat du monde et puis chères auditrices chers auditeurs à la semaine prochaine pour un nouvel épisode ciao ciao