🎙️Dans cet épisode, on reçoit Keran Gallou, 3ᵉ de la manche de Coupe d’Europe Juniors de triathlon. À 18 ans, il fait partie de ceux qui incarnent le futur de l’équipe de France de triathlon.
💬Triathlète au pôle espoir de Boulouris, Keran nous parle de ses ambitions et de son quotidien exigeant où il doit jongler entre ses études et sa pratique intensive du triathlon.
📗 Ressources :
- 5 semaines d’entraînement offertes > rendez-vous sur https://www.opentri.fr/ avec le code DEVENIRTRI
- Notre dernier guide : Comment bien préparer sa saison 2025 de triathlon ?
- Notre dernier live YouTube : Planifiez votre saison 2025 de triathlon ! (La méthode pas-à-pas) ****
- Notre livre : « Devenir Triathlète » est en commande ici
🏃🏼♀️ Notre invité :
Grâce à Autoscript.fr, retrouver la transcription de notre conversation
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d’informations.
Lire la transcritpion
Ermanno : Salut les sportifs, c’est Ermanno et je suis très heureux de vous recevoir pour un nouvel épisode du podcast Devenir Triathlète x OpenTri. Aujourd’hui, je reçois un petit jeune avec qui on va revenir sur sa courte carrière pour l’instant, et puis sur ses beaux résultats. Je suis très heureux de tendre le micro à Keran Gallou. Salut Keran.
Keran GALLOU : Bonjour Ermanno, moi c’est Keran.
Ermanno : C’est un prénom qui n’est pas très commun, c’est presque aussi commun qu’Ermanno, mais ça vient d’où ?
Keran GALLOU : C’est breton en fait.
Ermanno : Bon écoute, peut-être que tu pourras nous en dire plus sur ses origines, ce prénom un petit peu spécial, avant qu’on rentre un peu plus dans les détails.
Keran GALLOU : Et bien non, rien de spécial, c’est une origine de la pointe du RAS.
Ermanno : Ok, bon écoute, pas très très loin des gars d’OpenTri, notamment Charly qui est à Nantes. Bon, pas forcément juste à côté, mais ça reste la Bretagne. Écoute Keran, je suis super content de pouvoir échanger avec toi. J’avais vu tes beaux résultats sur tes deux dernières courses. Sixième championnat de France Junior. Troisième. Troisième en Coupe d’Europe à Zagreb. Avant qu’on rentre un petit peu dans ces sujets-là, est-ce que déjà tu pourrais te présenter ? Est-ce que tu pourrais nous dire un petit peu qui est Keran Gallou ?
Keran GALLOU : Moi c’est Keran Gallou, j’ai 18 ans. Je fais du triathlon maintenant depuis 7-8 ans je pense. J’ai commencé par la natation aussi, avant de faire du triathlon. Et puis je suis venu au triathlon par la famille en fait, qui était déjà dans le triathlon.
Keran GALLOU : Voilà, je fais une licence de maths en distanciel cette année. Puisqu’en parallèle, je suis au Pôle Esport de Boulouris. Donc voilà, je suis en ma licence là-bas cette année. Et puis voilà.
Ermanno : 18 ans et tu fais déjà des études.
Keran GALLOU : Ça a bien marché les études pour toi déjà ? Ouais, ces dernières années c’était plus compliqué avec le sport parce que j’avais pas d’horaires aménagés en fait. J’ai fait toutes mes années au lycée ici, là où j’habite, à Aizanville. En région parisienne. Et j’avais pas d’horaires aménagés du tout en fait. Donc c’est vrai que là en terminale, c’était un peu compliqué entre les entraînements et les cours et les devoirs à la maison et tout. J’avais pas beaucoup de temps. Donc c’est vrai qu’en terminale c’était plus compliqué qu’au collège ou que seconde, première. Mais ça l’a fait ouais, j’ai eu mon bac.
Ermanno : Bon et là t’es parti sur des études de combien de temps ? À moins que tu prolonges pour des questions de sport de haut niveau. Mais sinon le parcours classique ?
Keran GALLOU : Bah là une licence du coup c’est trois ans si je découpe pas mon année parce que je peux la découper en fait. Je peux décider de diviser mon année en deux en fait pour alléger un peu le travail qu’il y a à faire. Mais là cette année je suis parti sur une année entière donc faire mon année normale en fait. Donc là si je veux faire valider ma licence en faisant que des années complètes ce serait trois ans et après un master. Mais pour l’instant je sais pas trop quoi faire après. Donc pour l’instant on va faire la licence et puis on verra.
Ermanno : Bon t’as peut-être déjà d’autres plans en tout cas notamment sur le triathlon. Est-ce que ton objectif c’est de devenir triathlète professionnel ? De vivre de ton activité de triathlète ?
Keran GALLOU : Bah ouais ouais pourquoi pas si je prends toujours autant de plaisir à m’entraîner j’espère que ça pourra le faire ouais. C’est vrai que pour l’instant si je peux en faire mon métier ça serait cool. C’est vrai que je prends tellement de plaisir à l’entraînement que j’ai envie de continuer quoi. Donc si je peux faire ça de ma vie du sport ouais.
Ermanno : Alors justement peut-être que tu peux nous en dire plus sur toi, sur ta vie sportive, sur ton palmarès. Tu nous dis que t’as commencé le triathlon il y a 7-8 ans donc t’avais 11-12 ans quoi. Avant tu faisais de la natation. Ça veut dire quoi justement quand on est si jeune commencer par un peu de natation, se mettre dans le triathlon et regarder dans le rétroviseur 7-8 ans après et être à la porte du professionnalisme ?
Keran GALLOU : Ouais c’est vrai que ça fait un peu bizarre en fait. Au début je faisais de la natation pour faire du sport quoi comme un peu tout le monde en loisir après l’école quoi.
Ermanno : Bah tu sais même Léon Marchand a commencé comme ça pendant une semaine ou deux.
Keran GALLOU : Tout le monde a commencé comme ça je pense. Donc ouais au début j’étais pas plus motivé que ça en plus je faisais vraiment du sport pour me dégourdir un peu les jambes, pour m’aérer un peu l’esprit après l’école. Et puis après au fur et à mesure en fait je me suis mis du coup au triathlon après. On est toujours en temps de plaisir. J’ai fait des entraînements assidûment en fait. Et puis bah après il y a quelques résultats qui se sont suivis donc du coup ça m’a encore un peu plus motivé à plus prendre ça, à y mettre vraiment une ambition derrière quoi.
Ermanno : Les résultats, c’est-à-dire t’as commencé par faire des belles marques, des beaux résultats à partir de quand ?
Keran GALLOU : Au début enfin je savais pas trop. Pour mes premiers championnats de France c’était en Aquatron du coup en Benjamin j’avais fait 14e. C’était à Bergerac, c’était en Benjamin quand j’étais en Benjamin 2.
Ermanno : Juste à côté de la région parisienne n’est-ce pas ?
Keran GALLOU : Et après bah après j’ai fait les… En région parisienne en fait, enfin en Île-de-France j’étais assez… C’était toujours des bons résultats, j’étais peut-être dans le top 5 à chaque sélectif. Donc bah j’avais quand même des… A chaque fois je savais que je pouvais aller jouer le podium donc ça me… Depuis que j’ai commencé en fait c’est un peu comme ça en région parisienne que ça me motivait en fait. Et après en terme de niveau national bah… En minime j’avais fait 14e aussi aux championnats de France en triathlon. Donc bah c’était… J’étais content pour… C’est bien 14e quoi donc c’était pas mal.
Ermanno : Est-ce que ça t’ouvre déjà les portes de l’équipe de France ?
Keran GALLOU : Non enfin j’ai fait… À l’époque là non du coup c’était ma première sélection de l’équipe de France c’était à Zagreb là.
Ermanno : C’était cette année. Qu’est-ce qui a fait justement que tu as eu le droit à cette sélection ? Et partir avec le maillot de l’équipe de France à l’étranger ?
Keran GALLOU : Bah c’était ma 6e place aux championnats de France. En fait ils ont emmené jusqu’au top 8 je crois à Zagreb. Et donc bah du coup je faisais partie du top 8 donc ils ont proposé à d’autres personnes quoi. Il fallait faire le top 8 je pense.
Ermanno : Bon ça va ils ont bien fait de te prendre. Tu fais un podium.
Keran GALLOU : Bah ouais ouais c’est cool ouais. Ouais bah en plus y’a un collègue là de l’équipe de France qui finit littéralement au sprint là. Donc on aurait presque pu faire deux podiums dans la même course donc ouais c’était sympa.
Ermanno : Bon et c’est pas trop compliqué d’aller grappiller la victoire à un collègue de l’équipe de France ?
Keran GALLOU : Bah après je savais pas trop, je me retournais pas quoi. C’était un sprint final là donc j’ai pas pris le temps de me retourner pour voir où il était. C’est dommage c’est sûr j’aurais préféré qu’on monte à deux sur le podium mais bon c’est pas grave ça arrive.
Ermanno : Ça paraît quand même compliqué de monter à deux sur le podium, enfin faire une place ex aequo. Il y en a quand même toujours un qui gagne normalement.
Keran GALLOU : Oui oui mais deux et trois ou un truc comme ça quoi.
Ermanno : Donc ça c’était ta première sélection en équipe de France. Une fois que tu gagnes cette première sélection, une fois que t’as le droit d’aller, enfin une fois que l’équipe de France t’appelle et que tu vas avec tes collègues de l’équipe de France sur une compétition officielle, ça se passe comment pour les prochaines ? C’est quoi ta prochaine étape ? Est-ce que t’es déjà sélectionné pour la suite ?
Keran GALLOU : Ouais en fait là c’était une coupe d’Europe en fait donc y’avait pas spécialement de, y’a pas vraiment de suite en fait. C’est par exemple si on fait les championnats d’Europe ou là y’a pas vraiment de suite en fait. Y’a pas vraiment de suite avec les championnats du monde. Mais là c’était une coupe d’Europe en fait donc là bah ça me… J’accède juste à des critères en fait pour être sur les listes ministérielles après. Donc voilà c’est tout après. En fait c’est la CD qui choisit un peu qui ils veulent emmener quoi. C’est tout. Ça donne pas vraiment de suite.
Ermanno : Bon et là t’as déjà des idées des prochaines échéances ? Des prochaines grosses échéances ? Ou pour l’instant c’est la partie hivernale de la saison donc…
Keran GALLOU : Bah j’ai fait ma dernière course hier justement. J’ai fait le triathlon M de Cassis là. Donc c’était ma dernière course de la saison. Normalement là je vais faire une petite coupure. Et puis après y’a pas vraiment de course. Ça c’est des courses plutôt de la saison des grosses. On va faire peut-être quelques inter-clubs avec le club de natation. Enfin quelques compètes de nattes. Et puis sinon après bah non ça va s’enchaîner l’année prochaine du coup. Bah en mars quoi.
Ermanno : Comment tu fixes ton planning d’entraînement, de compétition ? Tu disais que t’as rejoint le pôle de Boulouris. Donc t’as l’entraîneur ou les entraîneurs du pôle qui sont là pour t’aider. C’est eux qui te prennent en charge ? C’est toi qui dit ce que tu veux là où tu veux aller ?
Keran GALLOU : Non c’est les entraîneurs qui nous font tout en fait. On prépare un peu nos ressentis si on est fatigué ou pas. C’est eux qui adaptent en fonction de ça. Mais c’est eux qui nous font nos séances. On a toujours notre programme une semaine avant en fait. Donc on a le programme de la semaine qui arrive par exemple le dimanche soir. Donc on voit toutes nos séances, tous les trucs qu’on doit faire pour la semaine. Et puis bah après on fait quoi.
Ermanno : Et même en terme de compétition ? C’est une semaine à l’avance ? Non ça se discute un peu avant quand même.
Keran GALLOU : Les compétitions on en discute avant. Après on sait qu’il y a quand même des échéances qu’on ne peut pas louper. Par exemple les championnats de France du triathlon, du triathlon ou du aquathlon. Il y a aussi les tests d’équipe de France à Cannes qu’on est censé aller. C’est juste les grosses échéances qu’on ne doit pas louper. Après le reste en gros ils nous préviennent peut-être un mois à l’avance. Parce que ça dépend de la course. Comment on intègre le pôle de Boulouris ? Il faut faire pas mal de démarches. Déjà administratives avec des papiers, des bulletins scolaires. Plein de papiers comme ça qu’on doit donner. Et puis après moi j’ai dû faire un stage IATE là. Avec dedans un entretien avec le dirigeant du CREPS, quelques personnes de la fédération. Et puis ils nous posent des questions. Sur notre projet, si on compte aller plus loin, si on est vraiment motivé. Et puis après c’est eux qui décident en fonction de nos résultats d’avant. S’ils pensent que ça peut être utile qu’on aille au pôle, c’est eux qui décident.
Ermanno : Et ça veut dire quoi justement être au pôle ? Parce que là on comprend que tu habites en région parisienne.
Keran GALLOU : En fait c’est au CREPS de Boulouris. On est logé là-bas en internat. Et puis on a accès à la piscine, à une piste, à un beau décor pour faire du vélo. Parce que c’est quand même pas mal à Saint-Raphaël. C’est sympa. Et puis c’est faire partie du groupe. On est entraîné par notre coach à tous au groupe. Et puis c’est faire partie d’un groupe.
Ermanno : Et ça c’est les entraînements groupés ?
Keran GALLOU : On est souvent là. On est un groupe post-bac. On est 4-5 à faire. On s’entraîne tout le temps ensemble. Après il y a les lycéens. C’est un petit peu différent parce qu’ils ont cours tous les matins du coup eux. Donc les lycéens on les voit un petit peu moins. On s’entraîne un peu moins avec eux. Mais sinon en post-bac on est 4-5 à s’entraîner souvent ensemble.
Ermanno : Là il y a combien de personnes au pôle ? Entre les lycéens, les post-bac, les doctorants, les aspirants coachs ?
Keran GALLOU : En fait il y a pas mal de sports. Il y a d’autres sports aussi. Donc au pôle on est en sportif. On doit être peut-être 150 je dirais. Il y a des externes et des internes aussi. Donc à l’internat on doit être peut-être un peu moins. 120 je dirais, 110. Et entre athlètes on est 13 sportifs. Plus 4 ou 5 encadrants, je sais pas trop. Donc ça fait un petit groupe quand même. 13 c’est pas mal.
Ermanno : Ouais c’est pas mal. Effectivement vous devez bien vous amuser.
Ermanno : Et du coup les perspectives en étant au pôle. Donc là tu l’as dit. Vous êtes en internat. Vous êtes chouchouté. Vous êtes pris en charge par des entraîneurs et par d’autres staffs. Justement au moment où on se parle. Je suis à deux doigts de diffuser l’interview de Valentin Morlech. Qui est passé par le pôle jusqu’à l’année dernière. Quelles sont les perspectives ? Combien de temps tu peux rester ? Combien de temps tu veux rester ? Est-ce que tu as des objectifs de performance pour pouvoir rester ? Ou est-ce que finalement tu peux faire ta scolarité en parallèle. Pendant que tu es au pôle.
Keran GALLOU : En fait quand on est au pôle on est inscrit pour une année. Après ça se renouvelle à chaque fois. Donc ouais il y a des résultats sportifs à obtenir. Après ça dépend de notre année. Si on a fait une année parce qu’on a été blessé. Ils prennent en compte quand même les autres facteurs. Mais ouais il y a certains résultats à aller chercher. Il faut quand même faire ses preuves. Si on n’est pas blessé n’est rien. Et puis non.
Keran GALLOU : Être à l’internat c’est quand même je pense. Il n’y a pas vraiment d’âge limite. Mais je pense qu’on ne peut pas rester tout neuf là-bas.
Keran GALLOU : Et sinon on signe chaque année en fait. Au milieu d’année ils décident pour l’année prochaine.
Ermanno : Tu mets déjà les pieds dans le grand bas en fait. Du sport professionnel. Du sport de très haut niveau. Déjà Bouloris pour les triathlètes. Et puis en étant justement encadré, chouchouté comme ça. La marche d’après finalement ça peut être que l’INSEP. Si tu veux rester dans un environnement…
Keran GALLOU : C’est vrai que c’est dur de faire mieux là. Parce qu’on est quand même… Souvent on croise Léo Bergère, Léman Lombardi et Léoni Periot qui s’entraînent dans le coin aussi. Donc on les voit souvent. C’est vrai qu’on se dit qu’on est vraiment à l’endroit où s’entraînent les champions. Donc c’est vrai que c’est vraiment sympa. Je pense qu’on ne peut pas faire… En tout cas moi de ce que je vois cette année là on ne peut pas faire beaucoup mieux. On a vraiment les kinés. On nous fait à manger. On n’a vraiment rien à faire. On fait juste du sport. Donc c’est cool.
Ermanno : Navi rêvé des sportifs de haut niveau. Revenons un petit peu sur toi et sur ton histoire justement. Donc tu as commencé le sport assez jeune. Le triathlon vers 11-12 ans. Comment tu progresses jusqu’au haut niveau depuis 11 ans ? Tu l’as dit tu fais des courses de temps en temps. Ok on fait tous des courses de temps en temps. Pour autant on ne finit pas aux crêpes de Bouloris.
Keran GALLOU : En fait moi j’étais dans un petit club de base. On est… Soixantaine d’adhérents je pense à l’année. Donc en fait c’était vraiment… Il n’y a pas grand monde dans mon club en fait. Mais j’ai su progresser avec mon coach en fait. Il a réussi à adapter beaucoup de séances par rapport au niveau que j’avais en fait. Donc c’est vrai que ça arrive petit à petit. Parce qu’on ne se rend pas trop compte. Moi dans mon club j’étais un peu seul à m’entraîner au temps comme ça. Donc on arrive petit à petit à essayer de… De se rapprocher des grands objectifs en fait. Et voilà quoi.
Ermanno : Et ça veut dire quoi s’entraîner autant ? Parce que finalement quand tu es jeune jusqu’à 16, 17, 18 ans. Tu ne te mets pas des 20 heures d’entraînement par semaine. Ça voulait dire quoi pour toi s’entraîner autant ? Même si en intro tu nous disais que la terminale c’était compliqué entre les études et les entraînements. Et j’imagine les compétitions.
Keran GALLOU : Donc ça représentait quoi une semaine d’entraînement pour Keran avant d’intégrer le pôle de Bouloris ? C’est vrai que quand j’ai rejoint le club où je suis là quand j’avais 11-12 ans. C’était plutôt un entraînement par jour avec le club. Le club proposait toujours un entraînement par jour. Donc au début je faisais ça déjà et je trouvais ça pas mal.
Ermanno : Tu m’étonnes. Déjà un entraînement par jour quand tu as 11-12 ans. Ça fait quand même 7-8 heures d’entraînement par semaine quoi.
Keran GALLOU : Au début c’était ça. Et puis après au fur et à mesure c’est vrai que j’ai commencé à en rajouter un le samedi, le dimanche. Quand j’avais plus de temps. J’avais pas trop l’école et tout. Et c’est vrai que là en terminale c’était plus 2 voire 3 entraînements par jour. Je tournais plutôt autour de 20. Peut-être entre 20 et 24 heures. Mais avec les cours que j’avais etc. C’était vraiment pas facile. J’avais pas beaucoup de temps quoi.
Ermanno : Bon t’as quand même réussi à aller au bout. Et puis à avoir ton bac. Donc ça veut dire que finalement ça passait.
Keran GALLOU : Je croyais qu’il était temps que ça s’arrêtait.
Ermanno : Est-ce que tu dirais que le sport t’a apporté un certain équilibre ? Dans les études. Et inversement les études t’ont apporté un équilibre ? La sérénité pour pouvoir pratiquer ton sport ?
Keran GALLOU : C’est vrai que je pense que j’ai besoin quand même de l’école. Pour penser à un peu autre chose quand même. Parce que si on fait que du sport au bout d’un moment. Peut-être que surtout s’il y a une petite blessure ou un truc comme ça qui arrive. Ça peut vite faire mal au moral. Mais c’est vrai que là en terminale je trouvais que l’équilibre était un peu plus. Penché un peu plus du côté du sport que l’école. En fait je prenais plus de temps pour le sport que pour l’école. Mais c’est vrai que ça fait quand même. On est quand même obligé de passer par l’école. Le fait de travailler. De faire marcher son cerveau quoi. Sinon je pense qu’on devient fou à faire que du sport.
Ermanno : Bon ça doit être sympa les séances de révision allongées sur le prolongateur. En pleine séance ou sur le home trainer non ? Bon l’avantage c’est que maintenant tu peux réviser les cours avec une petite chaîne YouTube. En plein milieu d’une séance de home trainer.
Keran GALLOU : Non mais oui c’est vrai que là en plus mes cours ils n’avaient pas encore repris. La rentrée c’était aujourd’hui en fait. Les cours existentiels commençaient que aujourd’hui. Donc pour l’instant c’est vrai qu’on était un peu en vacances encore. Ça fait un mois qu’on est rentrés au pôle. Et puis ça fait un mois qu’on fait pas grand chose. Donc on a quand même réussi. Bah en fait il fait Achille Besson qui est au pôle aussi avec moi. On fait la même licence. Donc on arrive quand même à travailler ensemble. Et puis là on s’était un peu remis dedans avant quand même. Pour pas trop lutter quand il fallait vraiment reprendre.
Ermanno : Bon petit disclaimer. On enregistre le 15 octobre. Donc ça va les vacances étaient sympas. Elles étaient un peu prolongées. Bon en même temps le 15 septembre tu étais sur la coupe d’Europe. Donc forcément t’aurais pas pu être à la rentrée un peu plus tôt. Comment t’organisais tes entraînements ? Notamment l’année dernière. Tu nous as dit que tu faisais parfois 20 heures d’entraînement par semaine. C’était l’entraîneur de ton club qui te prenait en charge. Tu te prenais un peu en charge tout seul. Comment t’organisais ça ?
Keran GALLOU : Non bah la natation c’était globalement mon coach qui me faisait. Parce que bah j’allais aux entraînements du club. Souvent quand j’en rajoutais une ou deux dans la semaine. Bah c’est là que c’est moi qui me faisais mes entraînements. Mais c’était pas la majorité des séances. En vélo. Enfin je faisais pas spécialement de séances. Quand j’en faisais c’était sur l’home trainer. Donc c’était avec Zwift là. Donc c’était les entraînements que proposait Zwift. Donc je me cassais pas la tête. Je faisais ce que me proposait l’home trainer. Et puis en course à pied c’était moi qui faisais pas mal. Sauf on avait une séance de VMA sur la piste par semaine avec le club. Donc là pareil je me laissais guider. Mais le reste c’était moi qui me faisais mes entraînements. Donc bah les entraînements en course à pied. Je me suis un peu. J’ai un peu. J’ai essayé de m’enseigner un peu sur internet. Comment il fallait structurer ses entraînements. Donc bah je me référais un peu à ça. Et puis j’ai essayé de me faire des semaines qui étaient un peu structurées. Avec un footing. Des sorties longues. Des fartleks un peu plus longs. Un peu plus courts.
Ermanno : Bon là ça fait quoi ? Un mois que t’as repris en étant au Pôle Espoir à Bouloris. Est-ce que tu vois déjà une évolution ? Parce que à prendre beaucoup de choses en main toi-même. J’imagine qu’après quand tu as quelque chose de plus ordonné. Plus coordonné. Entre le ou les différents coachs. Ça fait plus de sens. Et donc ça te permet peut-être de progresser. Déjà au bout d’un mois t’as dû t’en rendre compte.
Keran GALLOU : Ouais bah déjà ça me fait bizarre au début. Parce qu’au début j’étais quand même assez libre quand j’étais ici. En fait je faisais vraiment ce que je voulais quand je voulais. Si je voulais aller faire du vélo ou du VTT. Bah c’est moi qui décidais en fait. Alors que maintenant au Pôle je suis quand même un peu plus structuré. C’est un peu plus strict quoi. Mais parce que c’est normal il faut se lier au groupe. Mais c’est vrai que ça. Ouais je change. Bah déjà je fais pas les mêmes séances. Il y a des séances en course à pied que moi j’ai pas du tout l’habitude de faire. Que je faisais jamais en fait en tournant mal. Donc c’est vrai que je vois quand même de la différence. Et puis surtout en natation en fait. Là on a fait. J’ai un peu de muscu aussi au Pôle. Depuis que j’étais rentré. Alors qu’en fait ici j’en faisais jamais. Et c’est vrai que. Bah en natation je sens une différence. Je sens que je commence à avoir un peu plus de force. J’ai quand même des plus grosses semaines en natation que. Quand j’étais ici. Donc. Donc ouais. Ça. Je sens une différence. En natation surtout. Alors. Redis nous. T’as commencé à nager à quel âge ? Bah j’ai commencé en CP. Mais pareil au début c’était vraiment. C’était tranquille. C’était. C’était vraiment le loisir. On nageait pas beaucoup. Je nageais deux fois par semaine. Je pense. Ouais c’était en CP ouais.
Ermanno : Ouais. Donc t’as commencé à 6 ans. T’en as 18. Ça fait 12 ans que tu nages. Et là t’as encore l’impression de progresser en. En un mois.
Keran GALLOU : J’ai toujours progressé. Parce que en natation j’ai. Je pense que j’ai un train de retard. Sur. Sur. Sur beaucoup de personnes. Donc je pense que. On va toujours progresser.
Ermanno : C’est impressionnant. Impressionnant. Et justement qu’est-ce qui fait que tu progresses au-delà de la natation ? Est-ce que tu dirais que c’est des séances plus structurées ? Est-ce que c’est des séances plus organisées ? Est-ce que c’est une organisation complètement différente du type de séance auquel tu peux être confronté ? Ouais.
Keran GALLOU : Bah en fait. Ouais. C’est vrai qu’en natation c’est quand même beaucoup plus structuré que ce que je faisais l’année dernière. Parce que là par exemple on a. Bah de la SV1. De la SV2. De la vitesse.
Ermanno : SV1. SV2. Tout ça. Tout ça c’est. Ce sont les seuils ventilatoires. Ouais exactement.
Keran GALLOU : Et puis c’est réparti tout au long de la semaine en fait. Alors que. Avant c’était un peu. Bah vu qu’on avait que 2, 3 séances par semaine en fait c’était un peu dur de bien structurer toute la semaine, de balayer toutes les zones etc. Donc c’est vrai que là vu qu’on s’entraîne toute la semaine avec le même coach et le même groupe bah en fait on peut vraiment balayer toutes les zones. Et puis on fait des séances un peu plus longues aussi et donc on a plus de temps et tout quoi.
Ermanno : Bon vas-y fais-nous rire ça représente combien en termes de volume ? Là par exemple. La semaine dernière en natation ?
Keran GALLOU : Bah la semaine dernière du coup j’étais en compétition le week-end donc on a fait peut-être 17, 18 kilomètres en natation je pense. Un petit peu moins j’en sais pas trop compter mais globalement en semaine normale on peut on est autour de 24 un peu plus. 24 et peut-être 26, 67 kilomètres.
Ermanno : Ce qui est quand même énorme mais au final tu te dis que ça fait 50 raisonnements à 5000 quoi. Et quand t’es.
Keran GALLOU : Ouais on nage 6 fois par semaine. Enfin 6, 7 fois par semaine. On nage pas souvent 5000 mais quand on nage ça nous arrive de nager 5000.
Ermanno : Ouais en fin de saison tu y seras.
Keran GALLOU : Après pour l’instant c’est vrai que ça fait un mois qu’on est ici donc pour l’instant on a vraiment repris les entraînements, les vrais entraînements j’ai l’impression parce qu’on a tous des objectifs un peu différents là en fin de saison en fait donc on a dû adapter en fonction des échéances de chacun donc on n’a pas vraiment repris normalement les entraînements.
Ermanno : C’est marrant ça vous avez donc vous êtes un groupe de 13 triathlètes et vous avez pas forcément les mêmes objectifs ?
Keran GALLOU : Ouais bah non bah déjà il y en a 3 là qui préparent les championnats du monde donc ils avaient des séances à part parce qu’il fallait travailler d’autres zones par exemple on avait le M justement on était 4 à faire le M donc on a essayé de faire des distances un peu plus longues des fois en course à pied ou par exemple là en natation il fallait qu’on réduise un petit peu alors que les autres fallait qu’ils continuent leur charge et puis après tous les lycéens aussi ils ont coupé en fait une semaine où nous on est encore en entraînement normal. Ouais. Donc c’est vrai que pour l’instant chacun fait son petit bonhomme de chemin mais on va se retrouver après quand les championnats du monde sont passés.
Ermanno : Et du coup post championnat du monde c’est là que vous vous retrouvez tous un peu ensemble et puis après vous vous retrouvez en salle de réunion avec le coach principal qui vous donne les objectifs pour la saison à venir ?
Keran GALLOU : Ouais c’est ça normalement après on aura tous les mêmes objectifs enfin à quelque chose près s’il y en a qui veulent faire des courses un peu différentes que d’autres ne veulent pas faire. Mais normalement ouais après on sera tous.
Ermanno : J’imagine que les objectifs du coup c’est les courses du grand prix de première division et puis championnat de France championnat d’Europe et autres.
Keran GALLOU : En fait ouais les courses de la première division là les grands prix c’est pas vraiment les objectifs principaux pour nous parce qu’en fait nous on est encore jeunes enfin on est en junior donc bah là le but c’est d’aller aux championnats du monde quoi enfin c’est l’objectif ultime mais nous en vrai nos objectifs principaux c’est plutôt les championnats du monde de France et puis les tests à Cannes.
Ermanno : Pour revenir sur la distance je me souviens qu’il y a quelques années j’avais fait un stage à Font-Remeu qu’on s’était organisé avec un copain et il y avait l’équipe junior de natation l’équipe de France junior de natation les mecs ils avaient fait 120 bornes sur la semaine.
Keran GALLOU : Au crêpe c’est aussi des nageurs là et c’est vrai qu’ils nagent quand même pas mal ils nagent deux fois par jour toute la semaine j’ai l’impression donc c’est encore un autre truc ouais.
Ermanno : Ouais carrément d’autres séances du plus long etc enfin bref complètement autre chose. C’est vrai qu’il nage quand même pas mal il nage deux fois par jour toute la semaine toi comment tu vois la suite de ta carrière de triathlète justement parce que là tu viens d’intégrer le pôle de Boulouris et tu nous dis que bon une fois que les championnats du monde seront passés vous aurez tous à peu près les mêmes objectifs qui tourneront autour des championnats de France et puis des tests équipe de France à Cannes mais toi à 5 ans 10 ans tu te vois où ?
Keran GALLOU : C’est difficile à dire pour l’instant il me reste encore une année junior là donc je me je dise déjà la prochaine année on verra enfin on verra comment ça se passe après les années sport c’est un peu plus. Compliqué parce que bah du coup c’est on change de catégorie et la catégorie quand même assez est plus dur parce que c’est je crois que c’est 4 ans donc on se retrouve avec des gens qui ont bah celui qui a 4 ans de plus il a quand même pas mal d’expérience en plus donc c’est je pense que les premières années sport sont compliquées donc on verra bien déjà là je vais voir la deuxième année junior comment elle se passe et puis on verra dans 5 ou 10 ans c’est difficile à dire je sais pas trop.
Ermanno : Non mais tu pourrais me dire écoute dans 4 ans je rêve de JO ?
Keran GALLOU : Bah ouais ouais c’est sûr que je pense qu’on est beaucoup en rêvé mais je préfère avoir des objectifs plutôt réalistes je pense que les JO dans 4 ans c’est un peu plus c’est un peu trop gros pour moi donc déjà on va voir les championnats de France.
Ermanno : Bon nickel revenons un petit peu justement sur ces championnats de France auxquels tu as déjà participé en junior et puis cette coupe d’Europe à Zagreb comment ça se passe alors quand tu y vas bon championnat de France ok tu y vas t’es c’est c’est un peu plus c’est presque une course comme les autres par contre une fois que tu fais sixième et qu’on te dit bon bah on a besoin de toi pour les rendre l’équipe de France à Zagreb donc tu veux bien nous refaire un petit peu le chemin le parcours le film de ces championnats de France junior ?
Keran GALLOU : Bah en fait les championnats de France c’est quand même assez important bah ceux qui font 1, 2 ou 3 ou 4 cette année en fait ils vont aux championnats d’Europe après et bah après si tu fais une bonne place aux championnats d’Europe tu peux aussi te cacher aux championnats du monde donc en fait il faut faire une bonne place aux championnats de France pour espérer d’autres trucs et puis là en fait sixième moi je m’attendais pas trop qu’on me propose cette coupe d’Europe parce que bah l’année dernière enfin l’année dernière moi j’avais fait cinquième aussi aux championnats de France de triathlon mais en cadet et bah j’avais rien de spécial on m’avait enfin je m’attendais pas quand j’avais fait sixième je m’attendais pas qu’on me propose une coupe d’Europe donc ça c’était plutôt cool.
Ermanno : Et ça se passe comment tiens d’ailleurs est-ce que c’est en mode triathlon Ironman où tu vas chercher ta récompense et puis on dit oh c’est bon t’es qualifié ? T’as le roll-down ou t’es qualifié direct et puis tu vas à Hawaï ou là c’est plutôt le DTN qui vient te voir quelques minutes après la ligne d’arrivée et puis qui te dit bon Kéran ?
Keran GALLOU : C’est un mail qu’on reçoit c’est un mail qu’on reçoit un mois après enfin moi j’ai reçu un mois après la course en gros parce que bah ils prévoyaient pour la course qui était le 15 septembre donc ils m’ont prévenu peut-être un ou deux mois un mois et demi avant je crois on a reçu un mail qui nous proposait en fait ils nous proposent on n’est pas on n’est pas obligé d’accepter c’est juste. Ils nous proposent et puis ils nous donnent une aide financière aussi pour nous aider pour nous payer le billet d’avion, l’hôtel, le transport etc.
Ermanno : Bon ça c’est cool et ça fait quoi de porter sa première tri-fonction bleu blanc rouge
Keran GALLOU : ? C’est vrai que c’est sympa au début quand on la reçoit avec écrit son nom là ça fait bizarre mais ouais c’est vrai que c’est sympa de représenter la France et puis on serait que quand la coupe d’Europe on voit aussi tous les autres pays là. Ça fait c’est rigolo de voir que bah personne ne parle la même langue tout le monde vient tout le monde s’entraîne dans son coin très très loin des autres et puis au final on se retrouve là en Zagreb.
Ermanno : Bon tu vas voir si tu continues et si ton club il n’est pas en D1 ?
Keran GALLOU : Non non mon club là il n’est pas en D1.
Ermanno : Bon si tu te fais chasser pour intégrer un club de D1 tu verras que ceux que tu retrouves sur les coupes d’Europe et les championnats d’Europe bah ils concourent souvent en première division en France. Ouais ouais.
Keran GALLOU : Non mais oui c’est vrai que. Bah là je le vois dans les juniors qu’il y a autour de moi là par exemple au pôle tout le monde fait des grands prix de D2 de D1 et tout le monde se retrouve en fait dans les dans les dans ces courses quoi.
Ermanno : Qu’est-ce qui te manque à ton avis pour justement passer cette marche et être sélectionné
Keran GALLOU : en grand prix ? Bon un club ok et qu’est-ce qui te manque pour qu’un club vienne te voir ? Non mais je pense que l’année prochaine je vais changer de club là je suis en train de regarder un peu mais moi je vise pas la D1 je vise plutôt la D2 j’ai l’impression que c’est plus à mon échelle en fait. Si je vais en D1 en fait j’ai l’impression que je vais juste me faire exploser en natation et puis j’ai juste pas prendre beaucoup de plaisir et puis ça va me dégoûter un peu donc là j’essaie de je recharge un club de D2 je pense que la D2 c’est plus à mon échelle en fait je pense que j’ai plus ma carte à jouer en D2 que aller prendre de l’expérience en D1 et puis me dégoûter.
Ermanno : Ouais c’est sympa comme approche plutôt prudent faire tes preuves en D2 et puis si ça marche bien.
Keran GALLOU : J’essaie la D2 donc je préfère d’abord essayer la D2 et puis après voir la D1.
Ermanno : Et du coup ça se passe comment c’est toi qui cherches un club tu fais le tour un petit
Keran GALLOU : peu des clubs de D2 et puis tu les contactes pour leur dire coucou éventuellement je suis dispo. C’est ce que j’avais fait mais au final j’ai eu quelques quelques demandes de clubs donc je suis en train de voir un peu comment est-ce qu’on peut s’arranger comment est-ce que ça peut se passer mais là c’est eux qui sont venus me voir donc c’était plutôt sympa parce que je galère un petit peu à trouver.
Ermanno : Bon. Tu es aussi de l’AFF TRI tu as toutes les coordonnées des présidents de clubs donc après c’est.
Keran GALLOU : C’est vrai que ça ne répond pas tout le temps donc je préfère là c’était au moins c’était clair ils sont venus me voir et puis voilà.
Ermanno : Et ça se passe comment les négo ? Qu’est-ce qu’on négocie ? Le nombre de tri-fonctions, la rémunération ?
Keran GALLOU : Je ne demande pas grand chose je demande juste la licence, qu’on me paye la licence et puis quelques déplacements aussi s’il faut que je me déplace un peu partout en France pour des grands prix normalement ils me le paieraient mais pour des championnats de France ou des trucs comme ça. Voilà. Bon je ne suis pas difficile.
Ermanno : Bon ça va le message est passé s’il y a des présidents de clubs qui nous écoutent pensez au petit Kéran on mettra toutes les coordonnées en bas dans les notes de l’épisode enfin toutes les coordonnées non les coordonnées des réseaux sociaux si vous voulez le contacter directement vous me contactez puis moi je passerai le message nickel super merci beaucoup Kéran. Là tu vois comment ta préparation hivernale justement pour être prêt pour les prochains objectifs de la saison 2025 ?
Keran GALLOU : J’espère qu’on va pouvoir mettre l’accent en natation. En fait je pense que c’est moi j’ai de grosses lacunes en natation en fait il faudrait que je travaille vraiment en natation cet hiver pour pouvoir essayer d’aller jouer ma carte sur les championnats de France en fait donc j’espère que en natation je vais voir une différence et puis après sinon toujours progresser en course à pied ça fait je pense que là je ne suis pas encore au meilleur niveau des français donc il faudrait que je puisse les accrocher quoi ça serait cool.
Ermanno : Bon ça va un petit 15 minutes sur 5000 c’est déjà pas mal.
Keran GALLOU : Il faut courir plus vite quand même c’est pas mal mais il faut courir plus vite. Ouais maintenant les 10000 ça tourne en quoi en 28 29 ? Bon presque on n’y est pas loin je pense que cet hiver on reviendra mais cet hiver je pense que ça va il y a des chronos qui vont être pas mal.
Ermanno : J’ai vu que tu courais aussi un peu en XTERRA.
Keran GALLOU : Ouais j’en ai fait un ouais mais j’étais pas assez technique en VTT j’ai eu bien peur en fait moi je suis pas je suis du VTT comme ça quoi mais c’est vrai que là je m’attends j’en ai pas j’ai fait le XTERRA de XORUPT à côté de Gérard Armet là et XTERRA France quoi c’est THE XTERRA en France. Nous emmener là dans la forêt moi j’étais pas prêt donc bon j’en ai fait un pour tester parce que je trouvais ça rigolo mais je suis pas assez de genre frais.
Ermanno : C’est un peu la conclusion du truc c’est qu’il y a le triathlon et puis il y a le cross triathlon et en particulier le XTERRA c’est deux sports complètement différents.
Keran GALLOU : Quand je l’ai fait il y a des mecs qui fait du VTT. Qui font vraiment du VTT en fait qui m’ont doublé j’ai vu carrément la différence entre moi qui était toujours sur les freins et eux qui passaient à fond dans les racines etc donc je pense que c’est pas mon truc. Et ensuite duathlon, aquathlon c’est des trucs qui t’intéresse aussi ? Ouais après aquathlon je pense que c’est un peu moins mon avantage parce que moi j’aime bien le vélo en fait souvent je rattrape un peu mon retard de la natation sur le vélo donc je pense que l’aquathlon c’est pas trop trop fait pour moi après après le duathlon pourquoi pas on verra bien comment ça se passe après ça court tellement vite aussi que c’est pas c’est pas non plus mon terrain de prédilection.
Ermanno : Ouais ça me fait rire parce que t’es plein d’humilité en fait écoutons on se reparle d’ici deux trois ans une fois que tu auras fait quelques années au pôle on verra autant sera ça marche ? Le podcast s’appelle devenir triathlète toi qui est un néo triathlète entre guillemets
Keran GALLOU : quel serait ton meilleur conseil pour devenir triathlète ? Pour devenir triathlète il faut pas grand chose il faut savoir nager surtout c’est le plus compliqué on en a beaucoup qui passait là où ça pêche en fait la natation c’est vrai qu’il faut savoir nager après le faire du vélo et faire de la course à pied normalement c’est accessible à tout le monde mais il faut savoir nager quoi et puis pas avoir trop peur de l’eau de l’eau libre aller dans des lacs dans la mer mais c’est vrai que c’est accessible à tout le monde en fait c’est quand même un sport qui est très très complet donc je pense que c’est un sport qui va se développer enfin j’espère c’est vrai que je trouve que ces dernières années là avec les bonnes places au JO et puis et puis je sais pas ces dernières années j’ai l’impression que le triathlon a pris un peu plus de d’essor en fait et j’espère que ça va continuer.
Ermanno : Tu m’étonnes moi qui ai connu le triathlon en 96 je peux te dire que je l’ai bien vu évoluer et c’est vrai qu’en France on est quand même pas trop mal on a une bonne fédé qui pousse bien qui fait bien avancer les choses. Les bons athlètes et tout. Nickel écoute on espère qu’on te verra un de ces jours en haut de l’affiche notamment aux Jeux Olympiques alors LA c’est peut-être un peu trop tôt mais 2033 ça devrait le faire ou 2032 ? Je sais pas on verra. Bon écoute Karan merci beaucoup ça se passe où pour te suivre t’encourager te venir te soutenir aux prochaines compétitions les meilleurs réseaux sociaux pour rester
Keran GALLOU : en contact avec toi c’est quoi ? Bah au Insta je suis sur Instagram Karan Galou je crois que c’est ça mon nom.
Ermanno : Super bah écoute Karan on te souhaite une bonne continuation rentre bien à Bouloris bonjour un petit coucou à tous ceux qu’on a déjà pu interviewer et puis aux autres à qui on tendra le micro avec grand plaisir prépare bien ta saison et puis à la prochaine on te suivra tout ça on suivra la saison l’année prochaine. Ciao Karan. Merci.