#404 Surmonter les défis cardiaques & tracer sa route vers Kona, Bertrand Lemancq

Ermanno : Salut les sportifs, c’est Ermanno et je suis très heureux de vous recevoir pour ce nouvel épisode du podcast Devenir Triathlète x OpenTri. En parlant d’OpenTri, eh bien aujourd’hui j’ai la chance d’être accompagné par son cofondateur qui co-anime l’épisode avec moi, monsieur Charly Régé-Turo d’OpenTri. Salut Charly !

Charly : Salut Ermanno, salut tout le monde !

Charly : Salut Ermanno, salut Charly, salut les auditeurs !

Ermanno : Et aujourd’hui, nous avons comme invité Bertrand Lemancq. Salut Bertrand !

Ermanno : Écoute, je suis très heureux de pouvoir échanger avec toi. Tu nous as contactés il y a quelques temps pour nous parler un petit peu de toi, de ton parcours, de tes projets. Ce que je te propose, c’est peut-être déjà de te présenter. Donc dis-nous tout, qui est Bertrand Lemancq ?

Betrand : Bertrand Lemancq, c’est quelqu’un d’assez sympa.

Ermanno : Évidemment, sinon on ne t’aurait pas invité. En général, on n’invite pas les gens qui sont pas sympas.

Betrand : Bon ben c’est cool. J’ai 48 ans, je vis en presqu’île de Crozon depuis 2009.

Betrand : J’ai un passé, j’ai un bac professionnel peintre en bâtiment qui n’a rien à voir avec ce que je fais actuellement. J’ai fait une reconversion en 2003-2004 comme maître nageur. Donc c’est un truc qui n’a rien à voir.

Ermanno : Moi je vois un point commun. Il y a toujours des combinaisons. Une combinaison de peintre, une combinaison ou un costume de maître nageur. Et puis dans le triathlon, on met une combi aussi.

Betrand : Un peu des deux oui. Et puis de la patience aussi. Et donc après ce diplôme, je suis arrivé sur la presqu’île de Crozon où je me suis installé avec ma femme et mes enfants. Où j’ai rencontré ma femme et mes enfants. Et donc j’y suis maintenant depuis 2009. Et puis qu’est ce que je pourrais dire d’autre…

Betrand : Ah oui, passé peut-être de sportif. Avant de commencer le triathlon. Avant de commencer le triathlon. bouchez-vous les oreilles sur Tuto Hermano j’étais footeux en fait où j’habitais avant c’était à côté de Vannes dans le Morbihan ça s’appelle Colpeau et malheureusement c’est un petit patelin c’était très bien mais on faisait du foot, c’était le sport que tout le monde faisait

Ermanno : au même temps comme tu le dis il faut que je me bouche les oreilles parce que je le dis souvent j’aime pas trop le foot, alors c’est pas tellement le foot que j’aime pas c’est plutôt l’ambiance certaines contre-valeurs qui sont véhiculées après on enlèvera pas au foot que c’est quand même le sport le plus populaire et le plus pratiqué en France donc si je devais ne pas parler avec tous ceux qui ont un jour de près ou de loin touché à un ballon de foot

Betrand : je serais mal barré quand même c’est sûr, c’est sûr j’ai bien évolué dans le foot en tout cas et puis jusqu’à mes 19 ans où là j’en ai eu un peu ras-le-bol justement parce que des fois t’es sur le banc de touche tu joues, tu joues pas et puis l’esprit un petit peu ça m’a un peu saoulé donc j’ai arrêté à 19 ans et je me suis mis au surf donc là j’ai fait du surf pendant longtemps jusqu’à jusqu’à 2014 où là j’ai un ami du Morbihan qui s’appelle François Surel un petit coucou à lui d’ailleurs qui faisait du vélo et il me dit commercial et puis il venait souvent en presqu’île et puis il me dit mais pourquoi tu ferais pas du vélo je dis bah écoute pourquoi pas et puis il m’a trouvé un vélo pas cher comme il connait pas mal de monde j’ai acheté mon premier vélo je me rappelle plus ce que c’était mais un truc alu et puis j’ai commencé le vélo avec peine et difficulté quand même parce que c’était assez dur pour moi je disais le vélo c’est facile mais en fait non non c’est assez dur et j’ai une petite anecdote où je pense que tout le monde doit l’avoir un jour je me retrouve devant un stop et puis il y avait une voiture en face de moi qui voulait me laisser passer et puis j’ai pas réussi à enlever ma pédale et je me suis cassé la figure mais vraiment à l’arrêt tu te vois tomber sur le côté je fais la honte bref c’était la classique et puis j’ai pris goût je me suis inscrit au ça s’appelle le VSPC c’est un club du coin avec des anciens et puis je me dis bon je vais aller dans ce club pour rouler le dimanche avec eux et puis je regardais les anciens mais quand ils roulaient ils me mettaient la mine je dis ah je vais dans le groupe 1 je suis jeune et tout non non pas du tout je craquais au bout de 20 km je dis bon je vais aller dans le groupe 2 avec les plus vieux encore et puis petit à petit j’ai amélioré et puis c’est comme ça que ça a commencé et puis ensuite

Betrand : en 2016 j’ai mon copain toujours François qui me dit pourquoi tu fais pas du trail de Lyon tu fais de la course à pied j’en faisais pas beaucoup je courais peu comme ça de temps en temps pareil je suis pas un nageur à l’origine je suis pas du tout nageur je me suis mis à passer le diplôme parce que c’était un buzz surf que je voulais passer au départ et on m’a dit non non il faut faire ça parce que t’auras plus de travail avec ça et puis ça m’a plu donc j’ai continué et puis je nageais un petit peu on va pas dire que j’étais un grand nageur non plus

Ermanno : je peux t’acquiner quand même vas-y oui t’étais footballeur donc la piscine sur le terrain de foot quand tu tombes quand tu plonges donc on peut dire que tu nageais un peu quand même

Betrand : ouais ouais ouais on peut dire ça ouais mais ouais c’était du coup mes premières natations c’était dur et j’ai vraiment appris à nager enfin j’étais dans un club avant de me préparer pour passer mon diplôme parce que c’était quand même il fallait faire un 204 nage pour l’épreuve donc il fallait faire du papillon moi papillon je ne savais pas faire et du coup je me suis mis dans un club pour m’entraîner pour faire ma prépa et puis je ne sais pas je dois mettre sur le 204 nage je dois mettre 3 minutes un truc comme ça 3 minutes et quelques 3 minutes 30 un truc comme ça enfin une éternité quoi et puis je passe des examens je ne suis pas pris je ne suis pas pris tout de suite en fait suis pris l’année d’après et donc j’ai eu le temps de m’entraîner m’entraîner m’entraîner et puis là ça passait beaucoup mieux déjà je l’avais passé en 2 minutes 15 3 minutes 15 le 204 nage donc là c’était pas mal et puis avec cette formation c’est là que j’ai appris à bien nager et on a fait ce qu’on appelle une otoscopie donc ils nous ont filmé de face de côté et là après en fait on nous a dit bah voilà vous avez une personne qui qui est en train de se faire un petit peu qui nage comme moi par exemple et puis vous devez lui donner des conseils ce qui va ce qui va pas et donc c’est là que j’ai vraiment amélioré ma natation et puis bah après j’ai commencé mon premier triathlon c’était en 2016 c’était un M je regarde parce que j’avais fait un bouquin là dessus un petit livre pour chercher des sponsors et puis je vois ça là sur mon bouquin et tu vois j’avais fait 41ème sur 325 et 5ème dans ma catégorie en vétéran 1 à l’époque

Ermanno : c’était déjà le début et puis quand tu dis que tu ton premier 204 nages tu l’as pas tourné si vite que ça en 330 ou quelque chose comme ça rapporté au 100 mètres ça fait quand même pas si mal que ça parce qu’il y a 4 nages et puis je pense qu’il y a pas mal de triathlètes amateurs qui commencent, qui aimeraient bien faire une 30, une 40 au 100 mètres surtout sur du 500, 1000, 1500 mètres donc t’étais pas si mauvais que ça quand même à la base

Betrand : bah faut croire faut croire je me suis peut-être surpris moi-même en fait peut-être que j’étais fait pour ça aussi c’était le destin, c’était comme ça et tant mieux pour moi aujourd’hui je suis content de ce que je fais de mon métier et tout donc c’est top ouais j’adore

Ermanno : je pense qu’il y a pas mal de sujets à détailler là-dessus déjà ta première partie de vie où t’es d’un point de vue pro peintre et de l’autre footballeur je pense que c’est un sujet qu’on peut laisser de côté par contre justement comment est-ce que tu te décides à changer de vie pour devenir maître nageur est-ce que c’est lié à tes premiers essais dans le sport notamment le vélo commencer à titiller à penser au triathlon ou est-ce que c’est c’est un autre sujet un autre accident de la vie non non

Betrand : c’est un autre accident enfin c’est un autre accident de la vie comme tu peux dire non non ça a été par hasard en fait ça s’est arrivé par hasard avec ce copain là François qui lui en fait était en Staps et ses parents lui disaient tu vas arrêter il foutait rien en Staps et du coup c’est lui qui est parti là-dedans il dit je vais passer mon BE à l’époque ça s’appelait BESAN BE c’est brevet d’état d’éducateur sportif des activités de la natation et donc j’ai fait j’ai fait ça avec lui en fait on est parti ensemble on est super potes depuis longtemps et c’est lui qui m’a amené vers ça et je le remercie d’ailleurs et bah ouais lui il a été pris direct pour l’entretien tu vois il y avait un entretien je lui dis je lui dis bah écoute je vais préparer l’entretien et puis il me fait oh non non mais prépare pas l’entretien t’inquiète ça va le faire et tout et puis bon je l’écoute je me suis foiré direct lui il pouvait il était il avait fait Staps donc forcément il avait plus de capacité en plus comme c’est dans le sport bah voilà c’était plus facile pour lui et du coup on a fait une coloc après ensemble et et puis bah ouais au début je voulais passer un BESurf pour vraiment parce que comme j’étais là dedans je voulais vraiment passer un BESurf et puis c’est là que quand j’ai j’ai passé mon trop commun avant on m’a dit bah fais plutôt natation t’auras plus de boulot à l’année que que BESurf où il faut se déplacer l’hiver y’a rien surtout en Bretagne et donc voilà c’est comme ça c’est un accident mais c’est un accident c’est un bon accident

Charly : tout ça t’amène progressivement du coup vers ton ton premier triathlon tu nous en parles donc ce triathlon tu dis tu étais déjà en en V1 ça veut dire que tu devais avoir entre 40 et 45 ans c’est ça quand tu fais ton premier triathlon non

Betrand : je crois que ça fait c’était en 2016 donc ça fait on va dire 12 ans

Ermanno : hé 2016 on est en 2024 ça fait 8 ans donc t’avais 40 ans 40 ans ouais

Charly : si t’en as 48 maintenant

Ermanno : ouais c’est ça

Charly : et sur ce premier triathlon du coup le résultat comme tu nous le disais est plutôt prometteur pour un premier parce que tu te classes pas mal notamment ta catégorie c’est quoi c’est quoi l’état d’esprit dans lequel tu ressors de ce premier triathlon est-ce que t’as comme beaucoup de monde chopé le virus dès le premier et tu te dis ok c’est ce sport là que je veux faire ou est-ce que c’est une aventure parmi tant d’autres et tu y reviendras un peu plus tard

Betrand : non je crois qu’en fait ce qui s’est passé c’est que quand j’ai fait mon premier je pensais pas déjà le finir je savais pas trop je m’étais pas trop entraîné enfin un petit peu mais ça faisait deux ans que je faisais du vélo déjà donc je suis quelqu’un qui avant de faire quelque chose aime bien préparer les choses avant en fait en amont après j’avais pas pris de plan d’entraînement rien du tout j’étais parti comme ça un peu enfin je courais un peu mais il y avait rien de très précis dans mes entraînements et à la suite de ça bah oui quand j’ai vu je sais plus je crois que sur le 10 kilomètres je crois que je suis dans les 37 minutes un truc comme ça donc quand j’y pense maintenant je crois que je me dis parce que quand j’y pense maintenant je me dis bah en fait c’était super bien quoi et ouais j’ai pris le virus direct direct j’ai pris le virus je dis c’est bien puis je suis quelqu’un qui aime bien performer donc je me suis dit bon allez je vais essayer de faire un L j’ai jamais fait de petit en fait j’ai commencé par un M et j’ai fait que des L après et après pour ma progression en fait j’ai fait plusieurs half et je faisais le même tout le temps pour essayer donc j’avais un j’avais pas de vélo de chrono à l’époque et tout et c’est comme ça que ça a commencé et et voilà quoi

Ermanno : et comment tu passes justement de plein de M des L toujours le même half au Bertrand d’aujourd’hui alors on n’a pas encore tout dévoilé mais comment tu tu augmentes les doses que ce soit en termes de volume d’entraînement en termes de qualité d’entraînement en termes de compétition de nombre de compétitions de longueur des compétitions enfin voilà comment tu évolues après ce premier triathlon en 2016

Betrand : et bah après je me suis dit qu’il fallait que je cours un petit peu plus donc j’ai fait j’allais faire des footings comme je savais que c’était 21 bah j’essayais de faire des footings de 12 2 j’essayais de courir 3 fois par semaine avec 2 cours à 12 kilomètres et 1 long et puis après à vélo je faisais la sortie du dimanche ou à l’époque je regardais pas si j’étais en zone 1 zone 2 zone 3 j’y allais au taquet et puis le cardio était à fond et et puis la natation

Ermanno : on l’a tous fait celle là ouais on l’a tous fait celle là de courir le plus vite possible sur 10 kilomètres avec le cardio à bloc et puis de se dire d’une semaine à l’autre ouais c’est bon j’ai progressé je continue et puis au bout de 6 mois d’être complètement rincé

Betrand : non ouais mais j’ai trouvé ça dingue que quand tu penses maintenant tu te dis mais comment tu pouvais faire ça avant en fait et que t’arrivais à tenir et que t’étais pas fatigué et que tu te blessais pas surtout quoi mais bon peut-être que je faisais plus attention je faisais attention aussi quand même enfin je suis quelqu’un qui écoute beaucoup son corps donc j’essaye de faire attention je dis pas que j’ai pas eu de blessure j’en ai eu bien sûr comme tout le monde l’apprentissage comme on dit c’est en faisant qu’on apprend et c’est en faisant des heures aussi qu’on apprend donc bah j’ai je regardais des trucs un peu sur internet aussi quelques petits conseils mais vraiment je faisais même pas de fractionner je faisais pas de fractionner et puis ça a monté puis je me suis dit ouais faut que je progresse alors là j’ai commencé à à me dire bon je faisais pas j’ai juste en tête là j’ai fait j’ai fait le triathlon elle là celui que je fais tout le temps à un moment j’ai fait 9ème dans ma catégorie je faisais 36ème sur 212 c’était en 2018 et bah je sais pas si tu veux qu’on en parle maintenant mais il m’est arrivé un petit truc en fait il m’est arrivé un petit truc et c’était vas-y vas-y vas-y déroule déroule ouais ouais et c’était le et c’était le petit déclic c’est à dire que on je vais à un mariage d’un ami qui son père avait la tuberculose donc tuberculose tuberculose et du coup bah on a tous été obligés de faire des radios des poumons et puis prise de sang il me semble et sur ce sur cette radio des poumons le gars il me regarde il me fait le cardiologue pas le cardiologue le radiologue il me dit oh mais vous avez un coeur plus gros que la normale et vous par rapport à votre taille c’est pas normal j’ai dit ah bon bon je l’écoute hein il est radiologue il connait vaut mieux aller consulter une cardiologue donc je vais voir une cardiologue à côté de Brest qui qui me dit oui effectivement vous avez un souci vous avez une cardiomyopathie dilatée et là je regarde je fais ah ouais alors là tu tombes des nues tu vois tu dis tout ce que j’ai fait avant mon évolution machin ça va être arrêté puis elle me dit je lui dis mais je peux faire de sport elle me dit si si vous pouvez mais montez pas au dessus de 140 j’ai dit bon bah je l’écoute et elle me donne un traitement donc ça ça a duré deux ans ce qui m’intéresserait

Ermanno : après c’est de savoir pourquoi est-ce qu’elle décrète 140 t’as fait des tests d’effort t’as fait des examens complémentaires ou c’est juste la norme des patients qui sont pas forcément sportifs bah je pense

Betrand : je pense que surtout c’est la norme de ceux qui sont pas sportifs parce que pour qu’elle me dise ça c’est qu’elle devait pas s’y connaître tant que ça au niveau du sport enfin mon avis perso avec du recul et du coup bah moi je suis un peu têtu je fais l’inverse c’est à dire que je prends les médocs par contre je prends les médocs tu vois il y a un truc pour diminuer mon coeur et puis comme ça crée des problèmes sur le rein au niveau du rein t’as un autre médoc à prendre j’ai dit ouais super déjà avis quoi déjà j’ai je sais pas 38 ans avis des médocs non non pas 38 quoi donc je fais complètement l’inverse et là je pars sur des entraînements de ouf je fais totalement l’inverse et j’arrive à chaque fois je fais tous les 6 mois on fait un test pour voir puis elle me dit oh non ça a pas baissé ça a pas diminué pourtant on prend le médoc j’y puis je lui dis 140 je peux pas les tenir c’est pas possible quand je suis à vélo et que je suis dans une bosse et qu’on pousse un peu je monte tout de suite à 180 elle me dit ah bah non non non bon bah écoute écoutez elle me fait écoutez vous pouvez monter jusqu’à aller 160 je dis non mais c’est quoi ce truc je dis ok je veux voir un autre cardiologue direct

Ermanno : c’est aux enchères c’est 140 160 155 bon allez va pour 158 t’es gentil

Betrand : non mais j’ai halluciné tu vois je me dis je me dis oh bah c’est pas possible donc je veux voir un autre cardiologue et puis là il pousse un peu plus le truc tu vois il me dit bon bah on va aller voir à Pontchayou à Rennes un cardiologue du sport donc j’arrive à Rennes à Rennes à mon rendez-vous j’avais toute une feuille à remplir et puis là le gars le cardiologue il me regarde il me fait qu’est-ce que vous faites là bah je lui dis je viens pour ma cardiomyopathie dilatée il me dit cardio bah non pas du tout je dis bah pourquoi comment ça bah non c’est normal vous faites du sport je dis bah oui oui vous faites du vélo bah oui je fais du vélo bah c’est normal le vélo c’est un sport d’endurance du coup vous développez votre coeur il est plus gros que la normale c’est normal vous ferez de l’haltérophilie et bah votre coeur serait plus petit et et donc tout ce qui est sport endurance fait grossir le coeur et tout ce qui est sport intense et très tonique ça fait apparemment baisser diminuer le coeur j’ai dit bah ça m’a déjà bien rassuré plus de médoc plus rien et tout bon super je reprends mes entraînements tout va bien quoi donc super content et du coup bah je retourne voir mon cardiologue je dis bah je serais bien allé voir l’autre cardiologue pour lui dire quand même que ça se reproduise pas pour quelqu’un d’autre quoi il me dit oh non non non allez surtout pas la voir je lui en parlerai je lui dis ouais ouais vaut mieux parce que trop j’aurais pété un câble je crois donc bref et c’est là que ça a commencé à mûrir un peu plus dans ma tête où j’ai fait un peu plus d’entraînement et puis où j’ai commencé à me dire bah là allez je vais tenter de faire un truc au dessus un iron

Charly : est-ce que tu crois que cet épisode là de penser que tu vas être contraint dans ta pratique et ensuite d’être libéré par le fait que finalement tu le sois pas ça t’a donné un petit goût de la restriction il t’a dit oh merde il faudra vraiment pas que ça m’arrive et j’ai vraiment envie d’en profiter au maximum

Betrand : non en fait quand ça m’est arrivé j’étais soulagé et là je me suis dit bon allez c’est parti là on y va on en voit par contre on essaye de faire les choses un peu plus sérieux donc là je me suis dit allez fais pas de conneries va pas faire n’importe quoi sois sérieux s’il y a des entraîneurs s’il y a des voilà toi t’es t’es éducateur sportif donc tu sais ce que c’est les entraînements quand j’ai passé mon diplôme de maître nageur où j’ai eu la meilleure note c’était sur l’entraînement donc c’est là que j’ai repensé à ça je me suis dit bah vas-y allez fais toi tes entraînements et t’y vas et c’est parti et donc j’en parle à ma femme je dis bah tiens j’aimerais bien faire un Ironman elle me dit ah ouais presque qu’il t’est arrivé je dis bah si si t’inquiète ça va ça le fait et donc j’ai commencé à prendre des finalement le cardiologue il a dit qu’il y avait rien donc on y va ah ouais ouais il a dit tous les feux sont ouverts allez-y quoi donc plus de médoc plus rien donc je voulais faire l’Ironman de Vichy à l’époque mais ma femme elle est un stit elle me dit ah non non Vichy c’est fin août ça tombait pas bien par rapport aux dates du coup je voyais un truc plus près je regarde en brahman bon bah allez donc c’était en 2019 donc je me prépare là je prends une prépa tu vois sur internet un truc un peu plus calé avec des avec des des séances en côte des fractionnés en côte et tout ça un peu plus calé un peu plus sérieux et j’arrive on arrive donc on avait loué un camping-car à l’époque et puis donc j’avais fait pas mal de routes c’est moi qui conduisais tout le temps on avait été on était deux semaines deux semaines avant on arrive le jour J enfin on arrive une semaine avant on avait loué un camping et puis là bah Covid bah annulé quoi je dis non c’est pas vrai j’étais dégoûté quoi je me dis attends j’ai fait une prépa du coup je me dis je le fais en off et là je voyais en fait il y avait plein de gens qui avaient décidé de le faire en off les gendarmes et tout ça étaient au courant malgré que bon je crois que la mairie était pas trop d’accord mais bon je crois qu’il y avait même Léon Chevalier à l’époque qui était là je connaissais pas bien à l’époque mais je voyais plein de monde autour de lui j’ai vu j’ai su après que c’était lui en fait et donc lui il avait fait la partie natation moi j’avais pas envie de faire la natation il fallait se lever tout le matin j’avais pas envie donc du coup j’ai fait que la partie vélo mais j’ai subi à vélo c’était chaud c’était chaud parce que t’as pas de ravito t’as rien donc t’as tes trucs à toi alors j’ai fait connaissance avec d’autres gars et puis on allait dans les cimetières boire de prendre de l’eau puis j’arrive à Rembrun je dis ah yeah c’est bon on arrive et en fait c’est pas la fin il y avait encore tout un col à faire avant d’arriver je dis mais c’est atroce c’est trop dur je sais pas si je vais le faire vraiment je suis arrivé au moment où j’étais cramé cramé

Charly : la petite surprise de la fin du parcours d’Embrun avec la côte du Chalvet et son revêtement mythique dans la descente que tous les que tous les que tous les athlètes maudissent parce que parce que le revêtement est vraiment mauvais vraiment dangereux alors qu’on est à quelques kilomètres du parc

Betrand : ouais c’était ouais c’est vrai c’est vrai que c’est en plus la route comme tu dis elle est vraiment pas terrible j’ai des souvenirs donc ouais après bon puis je sympathise avec des gars et puis oh Thomas ça vous dit qu’on fasse la roco course à pied le lendemain matin donc je dis pas trop tôt quoi parce que j’étais bien rincé quand même et puis il y en a qui devaient partir plus tôt il dit bah ça serait bien qu’on se lève un peu plus tôt qu’on le fasse ok j’y et on part ensemble on fait la côte et tout tout va bien et là il se passe un truc de fou en fait je fais beaucoup de migraines ophtalmiques c’est d’ailleurs en fait quand j’ai des migraines ophtalmiques j’ai ma vision tu vois j’ai un point une tâche et puis j’ai après j’ai j’ai mal à la tête après ça ça disparaît j’ai mal au crâne et là il y a deux gars qui courent avec moi on était arrivé à 7 km il restait 3 et puis je sais pas ils me parlent je comprenais pas trop ce qu’ils me disaient j’étais dans un comme dans un flou un truc bizarre j’avais jamais ressenti ça et puis je finis ma course à pied je rentre à la maison enfin au camping-car et puis là je parle à ma femme et puis ma femme elle me dit qu’est-ce que tu racontes je lui dis bah je parle normalement non non non tu parles pas normalement je comprends pas rien ce que tu dis et c’est vrai que j’essaye de me concentrer et il y avait des mots qui sortaient pas et donc elle appelle les pompiers et là les pompiers m’emmènent direct à Gap à l’hôpital de Gap et là il me dit on fait scanner tout IRM je crois et là le médecin arrive et là paf deuxième deuxième épée d’amoclès sur la tête vous avez fait un AVC j’ai dit ah bon mince donc j’étais pas bien du tout c’était encore c’était pire que que que mon cardiologue qui m’avait dit bon c’est pas c’est pas terrible à prendre des cachetons bah là ouais donc c’était chaud donc suite à ça il me dit vous ramenez pas le camping-car vous demandez à quelqu’un de le ramener je dis non non moi en fait ce qui s’est passé c’est qu’après après ça j’ai eu des pertes de la parole mais j’ai pas eu tu vois par exemple de comment dire le bras engourdi ou tu sais paralysé d’un côté une hémiplégie j’ai pas eu j’ai pas eu tout ça j’ai eu juste ce petit truc bizarre là et puis après perdre de la parole et après gros mal de tête gros mal de tête et c’est tout et après ça allait beaucoup mieux donc je rentre à je rentre chez moi en presqu’île de Crozon et puis rendez-vous à Brest quoi obligatoire et puis là ils me font ce qu’on appelle une ETO en fait ils te rentrent une espèce de caméra ça fait un diamètre je vais dire de 4 à 5 centimètres tu vois le diamètre et 3 à 4 moi j’irais peut-être 3 centimètres 2 centimètres 3 centimètres ils te rentrent ça dans la gorge et ils vont en fait ils vont aller voir derrière le coeur parce qu’avec les IRM et les scanners apparemment on peut pas voir derrière le coeur et puis là ils vont voir voir s’il y a pas une anomalie quelque chose de grave quoi et donc tu flippes t’as toujours un peu peur et puis bon résultat d’analyse y’a rien bon cool sauf une petite chose un FOP j’ai un FOP c’est quoi un FOP en fait c’est un un FOP foramen ovale perméable c’est un reliquat entre le ventricule droit et le ventricule gauche donc je dis oui et alors je dis bah ça s’opère donc donc là bah après

Betrand : j’ai ma petite idée comment ça a pu se passer en fait souvent ce qu’on dit c’est que c’est vrai que j’ai fait beaucoup de camping-car j’ai pas mis de bas de contention quand tu fais pas mal de sport apparemment quand tu prends l’avion tu dois mettre des bas de contention pour éviter de faire des des flébites et normalement toi tu fais une flébite après c’est une embolie pulmonaire et puis après ça s’aggrave ça monte et tout et là je pense que c’était peut-être un petit caillou que j’ai eu qui est monté dans le coeur et qui est passé dans ce petit reliquat là et qui est et en fait quand il passe dans ce reliquat bah ça va directement au cerveau et ça a dû boucher un petit peu et comme j’étais sportif bah mes veines étaient quand même propres tu vois donc c’est passé et puis c’est tout quoi c’est terminé et donc du coup opération à la suite de ça quoi

Ermanno : et ça c’était quand ?

Betrand : ça c’était bah 2020 c’était c’était en 2020 bah en août 2020

Charly : cette opération elle t’amène à devoir faire des concessions sur ta pratique sportive elle va changer un peu la manière d’où t’abordes les choses après ?

Betrand : bah au début je savais pas trop et quand ils m’ont opéré le médecin qui est on appelle ça le pas le docteur mais le je sais plus le nom me dit me dit bah on va ça en fait ils passent par la fémorale et puis ils viennent dans le coeur et puis en fait c’est un petit parapluie c’est c’est un petit c’est vraiment tout petit c’est comme de la fibre un peu des fibres c’est très très fin en fait ils viennent ils passent dans ce petit reliquat bon là tu douilles tu douilles ça fait vraiment mal c’est une anesthésie locale pas générale tu douilles un peu et ils gonflent ce petit parapluie là d’un côté ils plaquent ils enlèvent le tube un peu ils regonflent ils plaquent de l’autre côté et après les muqueuses en fait viennent boucher tout ça et après t’as plus rien et après en fait tu reprends une vie normale tu fais ce que tu veux sauf tu fais ce que tu veux sauf les 3 premiers mois où t’as beaucoup plus de comment le sang est beaucoup plus fluide en fait ils donnent des cachets beaucoup plus importants pour fluidifier ton sang pour pas que ça ça mène des caillots et ça pendant 6 mois je crois où là il faut pas trop enfin non je dirais 3 mois où là il faut pas faire trop de sport parce que bah si tu chutes tu peux faire une hémorragie interne donc voilà et après t’as des rendez-vous tous les 6 mois un an un et 3 ans et là tout va bien et en fait non non ça a aucune conséquence sur la suite t’as juste un truc tu peux avoir en fait t’as un seul risque c’est que tu peux faire de la tachycardie mais moi c’est pas le cas donc je suis super content j’ai hésité au début à le faire et puis après je me suis dit bah si si si je veux continuer le trait long il faut que je le fasse absolument j’ai pas le choix

Ermanno : et du coup une fois que t’as fait cette opération que tu laisses passer les 3 mois ou tu y vas doucement pour éviter justement les risques d’hémorragie tu as un truc tu reprends tu reprends comment le triathlon est-ce que un peu la même question que te posait Charly tout à l’heure ça décuple un petit peu tes envies est-ce que tu fais les choses de manière beaucoup plus cadrée carrée comment tu reprends ton voyage vers le triathlon ouais

Betrand : bah je t’avoue qu’au tout début au tout début je me suis dit c’est chaud quand même faut faire gaffe donc je l’aborde du vraiment du côté où je suis j’ai de la chance je me dis j’ai de la chance j’ai pas de gros soucis de coeur parce que mon père avait des soucis de coeur mais rien à voir avec moi donc ça aurait pu être le cas il aurait pu me détecter un truc où là je pouvais plus rien faire donc je me dis bon là on va faire quelque chose de plus sérieux encore on va pas aller prendre des trucs sur internet on va se renseigner en fait je me suis renseigné par des livres j’ai beaucoup lu et puis non ça a décuplé encore un peu plus mon envie d’aller plus loin quoi puis surtout il fallait prendre une décision aussi c’était pour Embrun est-ce que comme c’était en off est-ce que je le fais est-ce que je le refais pas donc ma femme était limite ah ouais il y avait cette anecdote là aussi qui était dingue c’est que ma mère à ma femme elle voulait pas quoi elle m’a dit non non tu le fais pas j’ai dit bah si si moi je suis têtu et puis j’avais trop envie c’est trop con j’avais fait une année donc je repars sur une année de prépa pour ça et là je prends des livres là je regarde plus internet je prends des bouquins tac tac je calme le truc vraiment bien avec des heures enfin un truc vraiment comme on peut avoir maintenant avec des pros ou des semi-professionnels et je calme bien le truc donc sur cette anecdote là du coup je me réinscris c’est bon mais là le problème qui s’est posé c’est que ma femme voulait pas venir donc on était dans les Landes en vacances trois semaines là-bas et moi je fallait que j’aille à Embrun mais dans les Landes ma femme

Ermanno : les Landes Embrun juste à côté ça va ouais ouais ouais tu vas à vélo à la rigueur quoi tu vois

Betrand : c’est bon t’as l’échauffement quoi t’as l’échauffement

Betrand : et je dis bah une pression en plus tu vois du stress en plus j’en avais pas besoin mais bon c’est comme ça c’est la vie après voilà je peux comprendre aussi tu vois par rapport à ce qu’elle a vécu et les enfants ont vécu c’était douloureux pour eux aussi de me voir à l’hôpital avec les pompiers partir mon petit qui à l’époque avait peut-être 7 ans il pleurait tu vois c’était assez chaud et bon bah je me débrouille quoi et je vais sur un site pour voir qui c’est qui pouvait m’emmener et puis il y a un arbitre il me dit moi je suis en camping-car je peux t’amener je dis je suis dans les Landes oh super une semaine avant il me dit bah non je peux pas t’amener en fait je suis pas arbitre oh putain comment je vais y aller quoi et il y a un gars sur Facebook ou je sais pas qui me dit bah écoute moi j’habite Toulouse je t’emmène on part on part le samedi alors moi je prends le train je dis attends tu veux qu’on parte le samedi la compète c’est le dimanche tu vas taper Toulouse moi je conduis pas je te préviens je conduis pas Toulouse jusqu’à Ambrun en voiture et là il réfléchit il me fait ouais t’as peut-être raison le mec en fait c’était trois potes que j’ai retrouvés là-bas après qui s’étaient qui avaient vu sur un un magazine Ambrunman et ils se sont dit on va le faire quoi non mais les mecs ils avaient pas de prépa quoi c’était un truc de dingue mais tu vas halluciner quoi et là j’ai bon super ça mais je lui dis non et puis elle me dit bon attends on va s’arranger donc moi je prends je réserve les billets il me dit on part on part le jeudi soir ah je dis déjà c’est mieux tu vois on part le jeudi soir et lui il avait sa mère en fait ils ont une maison qui est juste à côté de c’est quoi ce col là c’est pas très loin d’Ambrun et c’est c’est très réputé mais je me rappelle plus du nom c’est un col qui est très connu et donc on part là-bas et lui il fait du télétravail et puis bah du coup moi je continue mes entraînements et tout là-bas donc super après on va sur le site d’Ambrun et puis je vois ses copains et il y a ses copains et il dit ouais je viens de m’acheter une nouvelle combinaison je vais te donner tu peux me dire si je nage bien et tout tu peux me donner des conseils on était un jour de la campette je dis bah ouais si tu veux mais il y en a un qui nageait très bien et les deux autres c’était moyen quoi et puis bon les gars ils ont pas en fait pour faire court il y en a un il est arrivé au col de l’Izoard on lui a dit stop time time time il a dit ouais non je m’en fous je continue il a fini le vélo il y en a un il a fini le vélo il a fait un tour de course à pied et l’autre il a pas monté le col de l’Izoard il a dit j’abandonne et toi raconte comment ça s’est passé

Charly : toi t’es allé au bout de ce premier ombreman ouais

Betrand : ouais je suis allé au bout en fait je m’étais fixé un temps je m’étais fixé 12h l’objectif c’était de faire une 30 au 100 sur le 3.8 je fais je crois que je fais pile une 30 je fais je sais plus 58-57 minutes un truc comme ça donc nickel le vélo j’avais prévu 7h30 je fais 7h28 donc là super content et le marathon j’avais prévu de faire de le faire en en combien en 3h30 et je le fais en 3h45 un truc comme ça donc je fais 12h18 au final et là je regarde mon classement et là je regarde je fais 3ème dans ma catégorie en V1 je crois et là je me dis ah ouais ouais quand même là j’étais super content fier de moi tu vois c’était vraiment top mais mais avant de faire ça j’avais j’avais fait j’avais préparé un marathon donc j’avais pris sur un site qui est très bien pour les entraînements en course à pied et je m’étais fixé d’abord je voulais me faire un marathon et je me suis fait l’étape du tour avant aussi avant de faire l’embramane en général j’ai fait Annecy le Grand Bornand je ne sais plus en quelle année c’était j’avais pris vraiment de plaisir d’ailleurs c’était énorme le monde qu’il y a là-bas c’était 15 000 personnes je n’avais jamais vu autant de vélos de ma vie mais c’était une belle expérience moi j’étais en sas 15 donc je ne faisais que doubler mais c’était vraiment génial j’ai adoré du coup je me suis dit cette étape-là elle est passée pour les 180 bornes c’est bon et puis après j’ai fait le marathon de Vannes que j’ai refait deux fois après et je m’étais fixé 3h30 et j’ai fait 3h18 sur mon premier marathon à sec et du coup après j’ai fait l’embramane et là c’était top j’étais content

Charly : et ça se passe comment après la suite ? j’imagine que Embrun c’est le premier d’une longue série on est en 2021 du coup quand tu fais Embrun c’est ça ? ouais 2021 de 2021 à 2021 à 2024 qu’est-ce qui se passe ? sur quelles épreuves tu vas ? tu continues plutôt sur de l’Ironman plutôt sur du Half comment est-ce que comment ça se construit après ?

Betrand : ouais j’ai gardé j’ai gardé Half en fait en général j’en fais je fais deux Half et un M dans l’année et après bah quand j’ai vu troisième je me suis dit là faut faut que je tente quelque chose je dis allez je me tente Vichy je dis je tente Vichy et je tente je tente de me qualifier pour le marathon pour les champions du monde mais pour Hawaï je voulais pas aller à Nice pour Hawaï et donc je fais ma prépa et tout et et comment dire qu’est-ce que je voulais dire

Betrand : du coup je fais une prépa encore un peu plus j’augmente mes heures en fait petit à petit j’ai augmenté mes heures au début tu vois j’étais sur sur un programme de 500 heures après je suis monté à 600 heures et pour Vichy j’étais passé à 600 heures et et puis bah allez c’est parti mais

Ermanno : 600 heures sur quoi sur l’année sur 9 mois sur combien de temps

Betrand : c’est 600 heures 600 heures sur 6 mois un peu ah ouais quand même c’est à peu près 6 mois de préparation pour moi je crois que c’est ça à peu près ouais mais au total je trouve bizarre j’avais pas 600 heures j’avais un peu moins je crois que j’avais mais bon c’est un programme que j’avais pris en fait sur un bouquin et il met 600 heures et après en fait c’est des pourcentages moi j’avais décidé de faire 15% de natation 50 50 et quelques pourcents de vélo parce que et 32% de et puis après t’as des heures et puis après je fais mes heures et puis mes entraînements comme ça quoi tu t’y mets sérieusement ouais ouais je m’y mets sérieusement et

Ermanno : ouais parce que 600 heures sur 6 mois ça représente à peu près 20 à 25 heures par semaine

Betrand : pour ceux qui avaient pas fait le calcul c’est déjà du sérieux non non non mais c’est pas c’est pas autant c’est pas autant c’est pas autant je me trompe pas parce que sur le truc c’est marqué 600 heures mais c’est pas je fais pas 20 heures 2 heures je devais être à l’époque en moyenne ça devait faire du 13 heures 13 heures semaine

Ermanno : ouais ce qui est déjà pas mal pour un amateur avec déjà un boulot faut les caler les 13 heures

Betrand : ouais ouais c’est ouais ouais c’était j’avoue c’est super dur en plus après j’ai un boulot qui est où c’est bruyant tout le temps où t’es bah t’es pas tout le temps actif y a des moments t’as des moments de surveillance donc c’est vrai que les moments de surveillance tu peux un peu te reposer aussi quand t’as fait des grosses séances mais c’est ouais c’est un peu costaud et puis du coup bah j’y vais quoi et et bah ah oui avant ça j’ai fait en fait j’ai fait un petit livre tu vois j’ai fait un petit truc comme ça là je te montre en vidéo c’est un petit livre où dessus j’explique un peu tout ce qui s’est passé depuis je commençais le triathlon et et bah je me dis pour aller à Hawaï c’est un budget quoi donc il faut faire un truc sérieux donc l’année d’avant avant bah je fais je fais un budget j’avais un budget de 6000 euros pour parce que si j’étais pas qualifié à Vichy j’allais en Israël pour faire pour être qualifié là-bas et donc je vais chercher les sponsors et tout puis les grosses boîtes bah ça répond pas t’envoies des mails ça répond pas après c’est ça a été que des commerçants du coin quoi que d’ici quoi et donc je pars sur ce projet et puis j’ai le financement j’achète un an avant mon contre la montre parce que c’est vrai que si t’as pas de contre la montre c’est pareil tu peux pas rivaliser non plus quoi donc je fais un an aussi avec mon contre la montre pour m’entraîner avec et puis bah j’arrive là-bas et et puis bah je suis le premier dans ma catégorie j’ai halluciné et là quelle année à Vichy là ? ouais l’année à Vichy bah l’année à Vichy là c’était l’année dernière là j’y vais et je fais donc 2023 ouais 2023 et en fait j’ai je pars sur la natation je fais pas une super natation tu vois je suis en 1,42 je crois qu’il y a c’est un allemand qui est devant moi j’ai vu ça après parce qu’il y avait personne pour me dire combien j’étais et là ma famille était là donc c’était cool et et je fais une une une 40 une 42 je crois en natation je suis au 100 bon pour moi je trouvais pas ça terrible c’était pas mon objectif il y avait un allemand qui était devant moi il me met 3 minutes sur la partie vélo je crois que je me mets 5h48 ou 5h46 et le mec devant moi il me met 6 minutes donc le mec il était à 9 minutes devant moi fais un marathon mais un marathon de je fais je fais je fais je fais fais mon marathon à sec que j’avais mon premier marathon à sec sur un ironman 3h18 et là j’étais

Ermanno : là je fais le quatrième meilleur temps en gros j’étais là j’ai halluciné quoi c’est beau c’est

Betrand : beau du coup bah je dépasse le gars je crois après l’allemand qui est devant moi je crois qu’il craque lui au 10e kilomètre ou 12e kilomètre je crois il passe de 4 30 au kill à 5 15 et je lui mets une mine derrière je crois il finit 5e et ceux qui sont derrière moi je fais 10h21 au total et je fais attends pour l’anecdote j’arrive tu sais en plus c’était que c’est quatre tours et c’est il faut se concentrer parce qu’il faut tu repasses un peu pas à côté de la ligne d’arrivée quoi donc il faut vraiment se concentrer tout je pense il ya des gens qui ont dû se planter et j’arrive et fait bertrand Lemancq 11e 10e puis fait bertrand Lemancq tu sais il me connaissait pas et puis il doit avoir une petite erreur je fais putain non c’est pas possible j’ai bien regardé j’ai fait attention c’est je suis resté concentré et il dit ah non non bertrand Lemancq 11e effectivement et l’a été trop content quoi tout après il ya pas mal qui étaient 11e au général ouais autant il n’y avait pas de pro je crois que le premier mais 8h50 je crois et non 9h50 un truc comme ça il ya il n’y avait pas de pour y’avait ni ce une semaine après donc il n’y avait pas de promo de fait que 550 départ et c’est la dernière et c’était la dernière édition il y avait 500 quelques personnes mais bon dans la trace et non 50 et 95 centimes auavez on a sautait pour les déjà j’étais content de moi tu m’étonnes

Ermanno : tu vois t’as bien fait de te mettre au triathlon après moi j’en ai marre de ces gens je t’ai déjà dit Charly j’en ai marre de ces gens qui ont des facilités qui ont des capacités combien d’années il me faut pour faire 3,18 sur un marathon et toi premier marathon 3,18 3,18 sur le premier marathon d’Ironman non mais franchement franchement enfin sur ton deuxième marathon d’Ironman parce que le premier c’était c’était en moins non mais félicitations et quand tu passes la ligne justement à Vichy l’année dernière au-delà de te dire bon bah normalement la qualif est dans la poche est-ce que tes problèmes cardiaques te reviennent en tête et comment tu comment t’appréhendes ça ?

Betrand : à la ligne d’arrivée non j’ai j’ai un grand soulagement de l’avoir terminé déjà et de l’avoir fait et puis d’avoir fait un beau chrono et la place que je fais j’ai aucune pensée à ça vraiment aucune aucune c’est du passé pour moi ça a été une partie de ma vie voilà c’est comme ça je pense que de toute façon il fallait que je me fasse opérer je préfère que ça se passe comme ça et que je ne sois pas opéré que je fasse un truc pire que ça et sur justement un Ironman donc non non j’y pense même plus après tu vois j’ai des traitements j’ai aspirine que je dois prendre tous les jours et un atorvastatine pour le cholestérol c’est obligatoire donc j’ai ça à vie tout le temps mais non j’y pense pas du tout j’y pense pas je suis focus sur mon truc et j’y vais et puis et voilà enfin je suis quelqu’un d’assez déterminé quand je pars sur quelque chose en général peu importe ce qui peut se passer je lâche rien quoi je lâche rien

Ermanno : bon du coup Vichy 2023 premier taqueté donc forcément qualifié d’office il n’y a même pas d’histoire de roll down ou autre tu y es c’est bon donc là direction Hawaï en octobre de cette année

Betrand : ouais bah là pareil début je suis en train de faire un tour j’ai fini bah je rentre à la maison et là bah je pars sur mon deuxième projet quoi Hawaï bon bah là il faut le budget quoi moi sincèrement j’ai pas le budget t’as vu les tarifs enfin tout le monde sait que c’est cher même là-bas juste en exemple tu vois les logements là on part trois semaines et demie là-bas j’y vais je pars le 10 octobre pour une compète le 26 c’est 7500 euros quoi le logement quoi pour trois semaines et demie là bas c’est juste le logement ouais c’est un appartement c’est pas un gros truc quoi voilà donc plus l’inscription ça m’a étonné aussi quand t’arrives t’es qualifié t’as la photo t’as le machin puis après ça revient au sérieux la carte bleue c’est ça la carte bleue mais bon après t’es content tu dis oui tout de suite et t’y vas et donc il faut aller chercher les sponsors donc là par exemple j’ai une personne qui m’a demandé qui m’avait donné 100 euros avant Vichy et là je suis arrivé avec la Calif elle m’a donné 1000 direct donc là j’ai et ça a été que local que des gens du coin je les remercie je pense à eux tout le temps quand je suis dans une compétition je pense à tous mes partenaires tous les commerçants des artisans des gens qui me suivent à fond c’est une petite communauté mais je pense à eux tout le temps tout le temps quand je suis dans une compétition quand je suis pas bien tu vois à vélo des fois à des moments où sur Vichy le seul moment où j’en pouvais plus c’était à vélo j’avais hâte d’arriver tout en haut et me dire après c’est que de la descente tu déroules et tu te reposes parce que j’en pouvais plus j’avais hâte de courir j’en avais marre du vélo donc là je pensais à eux tout le temps à ma famille et là tu dis et là les gens ils jouent le jeu et là tu dis c’est bon on y va

Ermanno : et du coup comment est-ce que tu enclenches la marche d’après pour te préparer sur Hawaï ?

Betrand : ouais bah là là je t’avoue c’est un peu plus compliqué j’ai demandé après maître nageur il manque 7000 maîtres nageurs en France donc c’est compliqué de trouver des maîtres nageurs j’ai demandé à 80% pour avoir un peu plus de temps donc je perds de l’argent là-dessus mais bon je demande quand même je dis ça me fait une journée de plus tu vois pour de la récup pour m’entraîner et j’augmente mes heures donc là de 600 je passe à 700 donc là je suis à 15h de moyenne tu vois là j’ai commencé j’ai commencé depuis janvier je suis à 6000 6003 de vélo c’est la première fois que je fais ça d’habitude je fais ça dans une année quoi tu vois 6000 je suis à 1003

Ermanno : de plus en plus ouais et quand on enregistre on est le 15 juillet donc on est à peine à la moitié de l’année à peine après la moitié de l’année

Betrand : ouais donc c’est pour c’est pour dire que ouais ça commence à faire des bornes et bon bah le 80% c’est mort je l’aurai pas donc j’ai la chance d’avoir mon chef qui s’appelle Étienne Boivin qui est quelqu’un de d’admirable d’admirable parce que il essaye toujours de m’arranger pour des trucs mes collègues aussi qui sont super sympas parce que voilà c’est pas tout le temps facile des fois t’as des journées où t’es un peu fatigué tu vas au boulot bah t’es moins dedans t’essayes d’être dedans t’essayes de faire ton taf au mieux tout le temps mais bon quand t’as des entraînements comme ça puis moi si je vais là-bas c’est pas pour faire de la figuration je vais pour alors j’y vais pour prendre du plaisir mais j’y vais aussi pour essayer de faire quelque chose de bien j’aimerais bien si je peux avoir à faire un si je fais un top 10 je suis content mais je suis en fin de KT tu vois j’ai 48 ça va jusqu’à 49 je crois donc ça va être plus compliqué donc on verra après les entraînements bah je vais augmenter et puis bah là je vais commencer ma prépa là tu vois j’ai fait l’Ironman de Gravelines il y a deux semaines donc j’ai fait une semaine repos j’avais envie d’aller rouler il faisait beau parce qu’en ce moment il fait pas très beau en Bretagne

Ermanno : je te rassure c’est partout en France c’est un ironman on est en plein automne là en ce moment je me demande quand est-ce que l’été va arriver

Betrand : ah ouais non non mais c’est vrai ça me rassure en même temps ça me rassure je me dis bah là il commence à faire beau ça va mais c’est un peu dur et bah bah là tu vois j’ai fait bah là j’étais content j’ai fait 9h16 là je fais cinquième à Gravelines là je fais cinquième et deuxième dans ma KT alors là c’est KT Master il y a toutes les catégories donc super content donc la prépa là que j’ai fait elle est bien et puis et là bah ça va commencer bientôt là je repars là cette semaine je suis à 15h la semaine prochaine 18 après 22 je fais du fond avec un peu d’endurance musculaire et voilà et puis après bah je pars sur 3 mois de spécifique avant avril quoi

Charly : côté entraînement ça semble ça semble pas mal calé et t’en parlais côté financement côté sponsor et même côté logistique on est à 3 mois du départ en tout cas de 3 mois de ton départ à Hawaï ça c’est calé c’est un financement que t’as réussi à mettre en oeuvre assez rapidement ou il y a encore

Betrand : des incertitudes là-dessus non j’ai en fait c’est bouclé j’ai réussi à boucler j’ai fait donc j’ai dévoilé les partenaires et j’ai fait une cagnotte litchi aussi à côté et là pour l’instant j’ai le billet d’avion il me reste encore la malle le vélo pareil il me faut une malle pour le vélo donc j’ai fait une malle donc là j’ai trouvé quelqu’un qui me qui me la loue donc il faut que j’aille la récupérer pardon après il me reste la voiture aussi la voiture c’est vrai que moi je vais m’entraîner si la famille eux ils restent là à rien faire sans bouger enfin voilà il faut bien qu’ils aient une voiture pour s’y profiter ils vont pas m’attendre à chaque fois sur mes entraînements après je sais pas comment ça va se passer les entraînements là-bas parce qu’on m’a dit c’était un peu compliqué dès que t’arrives déjà tu t’entraînes pas trop parce qu’il fait trop chaud euh euh donc après je sais pas je vais découvrir

Charly : et euh et du coup j’imagine que ça soulage quand même déjà d’avoir ce cette case là qui est cochée c’est plus une problématique tu sais qu’il te reste à te concentrer sur l’entraînement et puis ça j’imagine que ouais ça aide à se projeter

Betrand : ah ouais c’était le but je me suis pris assez tôt pour aller voir tout le monde parce que ça m’a pris quand même 3 mois pour aller voir tout le monde des fois bah en plus en période hivernale euh comme on est un peu c’est une presqu’île c’est un peu saisonnier donc bah les ils sont pas forcément là ils sont en vacances, donc ça prend beaucoup beaucoup de temps et le but c’était de boucler ça avant janvier pour être tranquille, alors j’avais pas tout tout bouclé mais après c’était juste un petit peu de l’informalité pour essayer de bien réussir à boucler, et là ouais ouais normalement là ça t’enlève un stress, t’imagines t’as tes entraînements avec le boulot la famille, je vois pas beaucoup mes enfants je vois pas beaucoup ma femme non plus c’est chaud, donc oui là là ça fait plaisir, donc je peux me concentrer là vraiment que sur l’entraînement carrément c’est un stress de moins

Ermanno : et comment tu fais pour les entraînements justement en condition de chaleur, parce que là en ce moment ni en France, et encore moins en Bretagne c’est assez sympa, donc comment tu comptes te préparer d’ici le mois d’octobre

Betrand : là je t’avoue je suis en interrogation, je sais pas trop comment je vais faire il y a une chose que je sais, c’est que j’ai que 5 semaines de vacances dans l’année, donc elles partent pour Hawaï et j’ai une semaine, la semaine prochaine donc là ça va être cette semaine je vais la prendre pour mes 20 heures mes 20 heures de sport bah je vais essayer de couper en fait ce que j’ai fait, quand j’avais fait pour parce qu’à Vichy il faisait très très chaud c’était insupportable, bon apparemment pour moi ça allait, quand j’ai vu l’allemand il avait craqué moi ça allait, il y avait des moments c’était un peu dur t’avais une longue ligne droite pas d’ombre c’était tendu tendu et ça m’allait bien finalement, bon j’étais malade pendant une semaine et demie après, j’étais pas bien, j’ai dû choper un coup de froid ou je sais pas ce qu’il s’est passé ou le stress qui est retombé j’essaye de courir le midi par exemple, je vais courir le midi quand il fait chaud je vais rouler quand il fait chaud j’essaye quand je peux quoi avant pour Vichy c’était plus facile parce que j’étais dans les Landes, il faisait chaud assez rapidement mais là en Bretagne, je vais rester en Bretagne je vais pas bouger donc on verra, je vais essayer de voir j’ai une personne qui s’appelle Arnaud Guillou qui est quelqu’un de super tu connais pas ?

Ermanno : tu connais toi Charly, Arnaud Guillou non je… bon il est pas encore venu nous voir sur le podcast mais ce serait bien si tu le connais bien que tu lui files notre numéro

Betrand : ah bah ouais carrément avec plaisir parce que lui il a des bonnes anecdotes aussi, c’est pas mal et puis c’est quelqu’un de vraiment sympa tu vois, c’est vrai que de temps en temps il me donne quelques conseils je sais qu’on se retrouve des fois dans les Landes on va rouler un peu ensemble bon il roule cool quand il roule avec moi mais c’est quelqu’un de vraiment super et quand il donne des conseils bah tu files ses conseils et puis quand… là je lui ai demandé quelques conseils justement pour l’entraînement, comment il fait sous la chaleur comment il fait donc je sais que lui il part beaucoup en ce moment cette année voilà, bon ouais, c’est quelqu’un de très bien bref et donc je vais voir j’ai demandé aussi, il y a une personne qui m’a dit qu’il y avait des protocoles avec l’INSEP qu’ils avaient des protocoles justement par rapport à ça, comment s’entraîner en pleine chaleur humide donc je vais essayer de voir si je peux avoir des infos avec des gens de l’INSEP s’ils peuvent nous donner des conseils quoi

Ermanno : après le bon vieux classique, tu fermes toutes les fenêtres tu fermes toutes les portes dans la salle de bain tu fais couler l’eau à fond en mode hamam et puis tu poses le home trainer et tu t’entraînes comme ça

Betrand : tu vois, je travaille dans une piscine alors je me dis que c’est peut-être un avantage pour moi peut-être que, tu sais, je travaille dans du chaud et l’humide toute l’année peut-être que ça va être un avantage sans m’entraîner en plus que ça en allant chercher du hamam mais oui, après j’essaye de faire du hamam pour voir si ça peut faire quelque chose j’en ai parlé avec un médecin du sport, il m’a dit c’est pas ça qui va changer, il faut être prêt prendre peut-être mon home trainer et aller dedans et encore, je suis même pas sûr, il faut vraiment que ce soit bien surveillé parce que ça doit être je sais pas, je sais pas trop

Ermanno : du coup pour finir là sur ton entraînement comment est-ce que tu le construis pour cette prochaine étape qui est d’aller à Hawaï t’as trouvé un plan quelque part tu t’as lu, tu l’as construit toi-même tu t’es attaché les services d’un entraîneur comment tu fais ?

Betrand : il y a Arnaud qui m’a proposé ses services j’ai pas le budget mais il m’a proposé ses services je lui ai dit si je fais pas une bonne perf à Hawaï je retourne dans deux ans et là je te demande des conseils mais non, je vais faire ce que je sais faire et ce qui marche depuis le début mes entraînements les entraînements que je fais actuellement j’ai un cahier je suis à l’ancienne je note tout sur du papier sur un cahier mes entraînements l’avantage c’est que quand je prépare un entraînement je suis focus dessus quand je sais que j’aurai une série qui va être dure en course à pied ou dure à vélo je suis préparé mentalement je vais souffrir et ça passe

Betrand : je vais continuer comme je fais là j’ai augmenté mes heures une seule chose que j’ai changé et que j’avais fait il y a longtemps c’est qu’avant j’avais essayé je m’étais blessé et je l’ai refait cette année ça a marché et c’est là que j’ai fait ma perf mes 3 heures j’ai amélioré mon marathon sur mon dernier Ironman où j’ai fait 3h12 55 exactement et en fait j’ai fait une prépa marathon j’ai fait 2 choses j’adore la course à pied et ce que j’ai fait ça fait longtemps quand j’étais plus petit quand j’étais au lycée on faisait des crosses et on n’arrivait jamais jamais à aller au championnat de France et c’était un peu plus long un rêve pour moi de me dire je vais aller au championnat de France et donc j’ai fait cette année début d’année prépa semi avec de l’endurance fondamentale en vélo que du fond et après natation je faisais un peu plus de fractionnés je continuais normalement et j’ai fait une prépa semi j’ai fait des bornes des bornes et mon objectif c’était de me qualifier au championnat de France du semi parce que j’étais déjà qualifié aux 10 km parce que je me suis fait je me suis qualifié aussi il fallait faire moins de 27 j’ai fait 26,45 donc je suis allé

Ermanno : je suis nul sur le 10 non mais Bertrand 48 ans 10 km moins de 27 minutes mais Hermano tu sais ce que c’est ? c’est le foot c’est le foot je sais je sais sur le cours oui oui oui non mais j’enlève rien aux bienfaits sportifs des sports des sports explosifs au contraire non non mais quand tu vois sans déconner tu vois par exemple Mbappé parce qu’on reste français quand tu vois comment il détale quand il a envie de se mettre un coup de pied aux fesses et l’explosivité et les sprints qui te tapent forcément quand en fin de carrière entre guillemets de footballeur tu transfères ça dans d’autres sports et en particulier le triathlon quand tu rajoutes de l’endurance oui quand t’as fait du fond pendant 20 ans à faire de l’intensif et qu’après tu rajoutes de l’endurance dessus ouais ça donne des belles choses comme moins de 27 au disque

Betrand : non pas moins de 27 moins de 37 moins de 37 t’imagines autrement là je serais je serais je serais au géant on te voit dans 15 jours à Paris c’est ça non ouais moins de 37 et puis j’étais du coup au championnat de France je l’ai fait mon rêve et j’ai pour te dire le niveau le premier dans ma caté il fait 31 31 t’imagines et moi j’améliore je fais 35 27 et bref donc je fais je fais mon je fais ma prépa semi et donc je fais une prépa semi je fais mon l’Ocronan Quimper là et je me qualifie bah pareil je me qualifie au championnat de France du semi je sais pas où il va être cette année et je fais c’est descendant c’est assez descendant je fais 1h18 au semi et là j’étais super content quoi 1h18 bon c’est assez descendant quand même mais bon j’ai eu mal aux cuisses j’ai mis au moins 3 semaines à récupérer sur les cuisses parce que comme c’est de la descente t’as les ischios enfin pas les ischios les quadri les quadri les quadri qui étaient durs durs durs j’ai mis du temps à m’en remettre et puis après bah en fait je suis parti pour répondre à la question sur mon entraînement bah je suis parti sur un je me suis retenté quand même l’entraînement un prépa marathon une prépa marathon pour l’Ironman de Graveline et puis bah finalement c’était limite je veux dire j’arrivais à à 2 à 3 semaines de la de de ma fin de prépa là et là j’avais les les périformes qui étaient bien tendues tu vois j’étais juste juste à la limite mais comme je commençais à me connaître je me suis dit bon allez je vais aller voir mon ostéo et là il m’a dit oh là là arrête tout de suite il faut que tu ralentisses là parce que je dis bah ça tombe bien j’arrive à la fin je vais voir mon kiné et mon kiné Thomas Mongin qui m’a bien aidé qui est tous les deux Kevin et Thomas là c’est des gens qui me suivent aussi et qui sont derrière moi dès que je peux avoir une séance ils sont bah moi je me écoute vachement et dès que j’ai quelque chose j’y vais direct parce que j’ai pas envie de me blesser tu vois et donc ça a payé tu vois donc je suis parti là dessus et là c’est c’est la première année où je peux faire une prépa mais en faisant que du fond sur le vélo pas de pas de fractionner quoi et donc là bah je vais repartir sur mes entraînements traditionnels avec de l’endurance musculaire donc quand je fais je fais en général je fais natation j’envoie à fond ça y a pas de problème je fais de l’endurance musculaire de l’endurance fondamentale et l’endurance anaérobie et je fais pas tu vois ça va être des ça va être des 400 des 200 et puis là je me suis mis à faire du 800 un peu plus et autrement pour le vélo bah pareil c’est le même principe que pour la course à pied c’est c’est des séances de tu vois j’ai des séances des fois où je vais rouler avec un avec ma puissance avec la puissance en zone en zone 5 temps de temps enfin tout ce qu’on connaît actuellement et je fais ça pour la course à pied pareil mais ce que j’essaye de faire c’est quand je fais une grosse séance vélo en fractionné je fais footing l’après-midi quand je peux en endurance fondamentale à 5 au kill tu vois et inversement pour la course à pied quand je fais des grosses séances je vais sortir le vélo mais tranquille en endurance fondamentale j’essaye de vraiment gérer entre les deux et puis avec mon emploi du temps donc des fois il y a des séances que je ne peux pas faire parce que je travaille j’essaye de la repousser ou si je ne peux pas la faire je ne la fais pas mais après voilà par contre si je ne vais pas faire plus la semaine d’après je ne la fais pas tant pis

Ermanno : un entraînement perdu ne se récupère pas

Betrand : non ouais ouais pour moi ça ne sert à rien d’aller essayer de le faire c’est là que tu vas te faire blesser non ça ne sert à rien pour moi écoute

Ermanno : on arrive doucement à la fin de cet épisode l’objectif d’OpenTri c’est d’essayer de mettre le plus de gens possible au triathlon il y a la question qu’on pose à tous nos invités comment est-ce que à ton avis on fait pour devenir triathlète Bertrand ?

Betrand : bah d’abord pour moi pour devenir triathlète il faut en faire un et puis après on le devient ça c’est la première chose pour moi c’est ce qui s’est passé pour moi et puis ça après il y a trois choses soit on a quelqu’un dans la famille qui fait du triathlon depuis longtemps je vois mon fils par exemple qui Jules qui a eu 9 ans il me voit il me dit bon je lui dis ah tu veux faire du triathlon puis je je pose pas la question au départ je lui ai rien dit il voit il voit de lui-même et je pense que inconsciemment peut-être qu’il ira vers là s’il veut pas y aller il ira pas il fera ce qu’il veut tu vois donc je pense que déjà il faut avoir quelqu’un dans sa famille qui fait du triathlon ça peut amener à devenir triathlète l’autre chose ça peut être aussi par hasard moi bah avec François ça a été un peu par hasard aussi c’est lui qui m’a un copain qui t’amène il dit eh viens viens ou pourquoi tu ferais pas ça voilà à se lancer un défi c’est comme ça qu’on devient triathlète aussi et puis voilà quoi

Ermanno : c’est comme ça qu’est né le triathlon d’Hawaï c’est une histoire de défi

Betrand : c’est ça c’est ça tout à fait tout à fait ouais carrément mais c’est mais en fait juste une chose c’est vrai que quand on commence un triathlon c’est marrant c’est devenu pour moi vraiment une passion et j’en vis je veux pas j’en vivrais pas mais j’aimerais bien c’est mon futur objectif c’est déjà d’aller à Hawaï d’essayer de faire une perf là-bas mon deuxième objectif c’est si j’ai fait pas une bonne perf d’y retourner et mon troisième objectif c’est j’aimerais bien être coaché plus tard mais justement j’essaye de regarder il y a des formations après est-ce que mon boulot ils peuvent laisser aller en formation j’aimerais bien tu vois au sein de ma piscine créer une structure triathlon je sais même pas si ça existe en France des piscines publiques qui qui ont des structures qui sont c’est que ça se fait souvent en association mais voilà je sais pas donc c’est mon futur objectif d’essayer de de coacher j’aimerais bien c’est un truc qui me plairait bien je pense

Ermanno : Charly va pouvoir te donner plein de tuyaux sur comment on met en place du coaching et autres

Charly : il y a il y a plein de choses à faire là-dessus et vu comme vu comme jusqu’ici ça porte ses fruits pour toi il n’y a pas de doute qu’avec un peu de un peu de théorie là-dessus ça te permet de mettre ça en oeuvre non franchement merci Bertrand pour ce témoignage franchement moi j’en retiens que que faut pas hésiter faut se lancer faut tenter des défis même un peu fous et puis et puis surtout faut être faut être résilient comme tout dans la vie faut passer les obstacles un par un et puis dans trois mois tu seras à Hawaï si on t’avait dit ça quand t’as démarré le triathlon je pense que t’aurais signé tout

Betrand : on m’aurait dit de toute façon ouais même quand j’ai quand j’ai commencé c’est sûr j’avais pas ça en tête mais c’est vrai que c’est le c’est le rêve de tout triathlète enfin peut-être pas de tout de tout triathlète parce que Hawaï c’est du long donc il faut aimer faire du long moi j’ai découvert cette passion du long en tout cas et par contre c’est du boulot j’ai un copain là qui lui me dit non mais moi du long je ferais jamais c’est trop de temps à passer quand t’as une famille des enfants c’est vrai que c’est prenant donc mais le triathlon lui-même là je vais faire mon premier S peut-être premier septembre t’imagines j’ai jamais fait ça je vais souffrir je pense

Ermanno : il y a des chances que tu souffres plus que sur du long c’est pas la même souffrance c’est pas la même douleur mais elle est souvent plus prégnante celle-ci écoute Bertrand merci beaucoup pour tout ça on te souhaite bonne continuation bon voyage jusqu’à Hawaï on essayera de suivre tout ça et puis tu nous tiendras au courant j’espère des bons résultats que tu feras là-bas

Betrand : et bah oui c’est un plaisir merci de m’avoir accueilli au sein de devenir triathlète c’est vraiment un honneur pour moi d’avoir partagé ça avec vous et c’est vraiment vous êtes des gens vraiment formidables ce que vous faites c’est génial les gars continuez c’est vraiment vraiment génial depuis que j’écoute j’écoute tout le temps et je pense que même pour tous les gens qui écoutent derrière ça apporte beaucoup de choses et vraiment continuez c’est vraiment fort ce que vous faites et vraiment bravo à vous merci beaucoup merci

Ermanno : ça va droit au coeur

Betrand : ouais ouais ça va avec plaisir ça va avec plaisir

Ermanno : merci beaucoup Bertrand à bientôt ciao ouais

Betrand : allez ciao au revoir ciao