Le paratriathlon est identique au triathlon : il s’agît d’enchaîner la natation, le cyclisme et la course à pied. Il s’agît simplement de la nomination du triathlon pour les personnes en situation de handicap. Après plusieurs podcasts dédiés à ce sujet, voilà un article.
Les catégories de paratriathlon
– PTWC (Paratriathlon WheelChair) : pour les athlètes en fauteuil, qui utilisent des handbikes.
– PTS (Paratriathlon Standing) pour les athlètes pouvant concourir debout.
– PTVI (Paratriathlon Visual Impairment) pour les athlètes déficients visuels, qui sont accompagnés par un guide durant toute la course.
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Au sein d’une même catégorie, les athlètes ayant des niveaux d’handicap différents, il existe des sous-catégories afin de respecter une équité :
– Pour les athlètes en fauteuil, la PTWC H1 concerne les athlètes fortement handicapés et la PTWC H2, les athlètes ayant un handicap plus léger.
– Pour les athlètes pouvant concourir debout, la PTS2 se rapporte aux handicaps sévères, la PTS3 aux handicaps significatifs, la PTS4 aux handicaps modérés et la PTS5 aux handicaps légers.
– Pour les athlètes déficients visuels, il existe la PTVI B1 pour les athlètes aveugles, la PTVI B2 pour les athlètes ayant une perception de la lumière, et la PTVI B3 pour les athlètes partiellement voyants.
Les Jeux paralympiques
Les Jeux paralympiques sont la plus grosse exposition médiatique pour les paratriathlètes. Présent depuis l’édition de Rio en 2016, il n’y a donc eu que 2 éditions pour le moment, mais le paratriathlon sera bien au programme à Paris en 2024. En revanche, en raison du nombre limité d’athlètes participants, toutes les catégories ne sont pas représentées. À Tokyo, seules les catégories PTWC, PTS2, PTS4, PTS5 et PTVI étaient représentées pour les hommes et les femmes, et ce sera la même chose à Paris, hormis l’ajout de la PTS3 pour les hommes. Afin de participer, les athlètes (notamment ceux en PTWC et PTVI) sont contraints de concourir face à des adversaires moins handicapés, leur offrant un désavantage.
Les coupes du monde, d’Europe, d’Amérique, d’Afrique et d’Asie
Beaucoup moins médiatisées, les triathlètes participent égalent aux épreuves de coupe du monde organisée par World Triathlon (la fédération internationale). Lors de celles-ci, toutes les catégories sont alors représentées. Que ce soit aux jeux paralympiques, ou sur les coupes du monde, les distances sont de 750 mètres de natation, 20 kilomètres de cyclisme et 5 kilomètres de course à pied (plus couramment appelée distance S).
Les personnalités du paratriathlon
Entendre parler de paratriathlon est assez rare. Cependant, certains athlètes sont des ambassadeurs de la discipline. Il est notamment possible de citer Alexis Hanquinquant (champions paralympiques à Tokyo en PTS4), Thibaut Rigaudeau (4e à Tokyo dans la catégorie PTVI, avec son guide Cyril Viennot) ou encore Annouck Curzillat (3e à Tokyo, elle aussi en PTVI, accompagnée de Céline Bousrez)
Le paratriathlon n’est pas réservé qu’à la courte distance
En effet vous avez très certainement vu des triathlètes participer à vos côtés à des courses de distances plus longues telles que des Ironman et des Ironman 70.3. Cependant, le nombre de participants étant faible, ce qui explique l’absence de catégories.
Et les handicapés intellectuels dans tout cela ?
Il existe trois types d’handicaps : les handicaps moteurs, les handicaps sensoriels, et les handicaps intellectuels. D’ailleurs en France, il existe 2 fédérations : la Fédération Française Handisport pour les handicaps moteur et les handicaps sensoriels, ainsi que la Fédération Française de Sport Adapté pour les handicaps intellectuels. Le paratriathlon est quant à lui dirigé par la Fédération Française de Triathlon depuis 2016. Si les athlètes déficients intellectuels ne disposent pas de leur propre catégorie, ce n’est pas pour autant qu’ils ne participent pas : en novembre 2020, Chris Nikic est devenu le premier athlète atteint de Trisomie 21 à effectuer un Ironman.