Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il semblerait que le triathlon ne soit pas un sport si individuel que ça. Et voici plusieurs raisons. 👀
Le triathlon existe aussi par équipe 🤝
Le triathlon en relais
Tout d’abord, il existe le triathlon en relais. Il s’agit de réunir plusieurs co-équipiers pour effectuer individuellement l’une des trois épreuves. Le relais se fait dans la zone de transition. Il existe pas mal de format différents. C’est un gros avantage pour les athlètes débutants qui voudraient se familiariser avec le monde du triathlon. Mais c’est aussi l’occasion de réunir des équipes de chocs pour exploser les chronos. Les deux approches existent… Les triathlons en relais existent sur à peu près tous les formats. Et ils sont, en général, proposés lors des événements classiques de triathlon.
Le triathlon relais mixte
Mais un autre format s’est imposé aux Jeux Olympiques depuis Tokyo 2020 et il s’agit du triathlon en relais mixte. C’est un format intéressant car les distances sont très courtes. Chaque athlète nage 300m, roule 6,8km et court 2km avant de donner le relais à un autre membre de l’équipe. La course dure en générale l’équivalent d’un match de foot et c’est surtout beaucoup plus explosif. Donc le spectacle est garantis. D’autant plus que la composition de l’équipe et l’ordre des départs rajoutent un enjeu plus stratégique à la course.
La Collins Cup
On retrouve aussi des évènements plus récents comme la Collins Cup organisée par le PTO où trois équipes s’affrontent. Chacune représente une région du monde, à savoir, Team Europe, Team US et Team Internationals. Le format diffère un peu des standards puisque les athlètes enchainent des courses de 2km de nage, 80km de vélo et 18km de course à pied. Chaque course permet d’accumuler des points pour son équipe. Les athlètes sont sélectionnés en fonction de leur classement PTO, du coup on se retrouve avec les meilleurs triathlètes du monde sur un même évènement. Et ça c’est plutôt impressionnant à voir.
La Super League
Toujours dans la série des nouveaux formats, on ne peut pas passer à côté de la Super League Triathlon. Elle a lieu de dehors de la saison traditionnel de triathlon, soit entre septembre et avril. Tout au long de la saison, des rounds ont lieux partout dans le monde et chacun des ses rounds regroupe une série de courses de format très court par équipe sur le temps d’un weekend. Il n’y a absolument rien de standard dans ces formats là, puisque les athlètes doivent enchainer des courses à élimination, des triple mini-triathlons à la suite, etc. Dans ce cas, les athlètes s’affrontent individuellement mais un système de point est aussi attribué aux différentes équipes.
Et même au-delà du triathlon en équipe, on peut retrouver sur certains formats plus classiques des dynamiques de courses collectives. C’est le cas des distances olympiques (DO) par exemple. Dans la très grande majorité des courses sur cette distance, le drafting est autorisé. C’est à dire que les athlètes ont le droit de rouler en peloton et donc potentiellement de s’allier à d’autres concurrents stratégiques de manière moins explicites pour le coup.
Vous l’aurez compris, la tendance actuelle du triathlon est de proposer des nouveaux formats, plus explosifs, plus spectaculaires mais aussi plus collectifs d’une certaine manière. Mais qu’en est-il de vous et moi? En réalité ces formats ne concernent qu’une très petite minorité des athlètes de haut niveau. Et la plupart des triathlètes sont bel et bien seuls pendant leur triathlon. Personne ne pourra dire le contraire. En revanche, la préparation en tant que tel ne doit pas être si solitaire que cela pour autant…
Le triathlète doit tenir compte de son entourage 👨👩👧👦
Bien sûr, une préparation pour un triathlon longue distance requiert parfois des longues heures sur la selle ou à compter les carreaux de la piscine. Mais en réalité le triathlète adopte un style de vie qui peut être particulièrement exigent. Alors à moins d’en faire son métier et d’y consacrer un temps plein, le triathlète amateur doit composer avec les réalités de sa vie de tous les jours.
Qu’il s’agisse de la vie à la maison, au boulot, à l’université,… on doit en générale rendre un minimum de comptes à notre entourage. C’est ce que j’appelle dans le livre Devenir Triathlete, le consensus familiale. En quelques mots, ça veut dire inclure son cercle social proche pour recevoir leur soutien. Evidemment selon la situation de chacun, ça peut être plus ou moins facile.
Quand je parle du cercle social proche, cela inclut bien sur la famille mais aussi les amis, les collègues, le boss, les clients,… Bref toutes les personnes avec qui vous interagissez au jour le jour et dont la relation pourrait être impactée. L’idée est d’être tout à fait transparent sur les attentes de chacun pour trouver un accord qui convient à tous et parvenir à caser une préparation parfois très chronophage. Dans ce sens, on pourrait également dire que le triathlon est un sport d’équipe.
Les triathlètes forment une grande famille 🖤
Et pour terminer, sortez les 🎻. C’est un peu cliché, je l’avoue. Mais on fait vraiment partie d’une grande famille. Après avoir vécu dans plusieurs pays en tant qu’expat, j’ai eu l’occasion de systématiquement rencontrer des triathlètes locaux et on partageait bien plus qu’une passion pour un sport. Que ce soit dans la manière dont on mange, on dort, on récupère, on gère notre emploi du temps, etc. tout est pensé pour progresser et devenir meilleur, peu importe le point de départ… C’est la raison pour laquelle
C’est d’ailleurs pour ça qu’on trouve souvent une énorme cohésion dans les clubs de triathlon. Puis quand on passe plus de 10h par semaine à s’entrainer avec les mêmes personnes, forcément ça rapproche. Pour ceux qui hésiteraient encore, nous avions dédié un épisode du podcast sur les avantages de rejoindre un club avec Maxime Pétré, président du RCBT.
Donc le triathlon est-il un sport collectif ? Je dirai que ça dépends surtout de vous mais dans tous les cas, c’est ce que je vous souhaite! 👊